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Union des Blessés de la Face et de la Tête
94 e ANNÉE
Les Gueules Cassées
Sourire Quand Même
Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927
NUMÉRO 332 JANVIER 2015
ÉVÉNEMENT
Colloque « Gueules Cassées,
un nouveau visage » :
entre passé et avenir
2
Sommaire
Actualité p. 4
Les vœux 2015
En régions p. 38
Événement p. 12
Colloque « Gueules Cassées, un nouveau
visage » : entre passé et avenir
Fondation p. 27
Nouveaux élus au conseil d’administration
Expressions p. 42
Quand les mots se mobilisent !
Culture p. 44
Carnet p. 46
À savoir p. 50
Histoire p. 32
Au cœur des batailles, les animaux soldats
Organisation p. 56
Directeur de la publication : Henri Denys de Bonnaventure. Rédacteurs en chef : Alain Bouhier, André Matzneff.
Conception et réalisation : In Fine. Administration : Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les Gueules Cassées »
- 20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris - Tél. : 01 44 51 52 00 - Télécopie : 01 42 65 04 14 - e-mail : info@gueules-cassees.‌asso.‌fr - site : www.‌gueules-cassees.asso.fr.
N° de Commission paritaire : 0315A 06453 - N° ISSN : 1162-3128. Impression : Touraine Rotos - 32, avenue Charles Bedaux, 37000 Tours.
Crédits photos : Caporal Bultez/6e RG – Georges Boutillier/SNAPP – Armand Rouleau – Agence Publics – Jean-Pierre Rothoft – ECPAD : Jean-Baptiste Tournassoud,
Victor Dietsch, Albert Moreau, Darsy – UBFT – Emmanuel Augustine – D. Echelard/FFH – DR.
3
Éditorial
Se souvenir certes,
mais agir toujours
Au plan national, l’année qui vient de s’achever a été importante à plus d’un titre
Commémorations du début de la guerre de 14-18, de la Libération en 1944, des combats de
Diên Biên Phu en 1954, et nous n’oublions pas le début de la guerre d’Algérie dont beaucoup
d’entre nous supportent encore aujourd’hui les conséquences.
Au plan des Gueules Cassées, elle ne l’a pas moins été
Décision courageuse mais nécessaire concernant la cessation de l’activité de notre domaine de
Moussy, développement du chantier de l’EHPAD Colonel Picot au Coudon, colloque « Gueules
Cassées un nouveau visage », avancées dans l’évolution des dossiers « Blessés pour la France,
Blessés par la France, Trente propositions », et « Refonte du Code des Pensions Militaires
d’Invalidité ».
L’année qui commence le sera tout autant sinon plus
Achèvement du chantier de l’EHPAD et accueil de nombreux nouveaux résidents, évolution des
statuts permettant de mieux prendre en compte les réalités sociales et économiques,
développement des activités de la Fondation, poursuite du suivi des grands dossiers avec
l’administration du ministère de la Défense et des Anciens combattants, et particulièrement de
celui de l’avenir de l’Institution nationale des Invalides qui nous préoccupe fortement.
Les raisons d’agir ne manquent pas, et nous le faisons toujours avec détermination pour
préparer notre avenir, en liaison étroite avec de nombreuses autres associations du monde
combattant.
Avant de conclure ce message qui se veut porteur d’espoir et de paix, nous devons avoir, après
les événements particulièrement tragiques qui ont frappé la France dans les premiers jours de
janvier, de profondes pensées pour les victimes, les policiers tués dans l’exercice de leurs
fonctions, et leurs familles.
L’entité « Gueules Cassées », association et fondation, est un parfait ensemble coordonné et
efficace.
C’est en leur nom que je vous adresse nos vœux de bonne et heureuse année, ainsi qu’à tous
les combattants d’hier et d’aujourd’hui. Henri Denys de Bonnaventure
Président de l’Union des
Blessés de la Face et de la Tête
« Les Gueules Cassées »
4
Actualité
Actualité
Les vœux 2015
« L’année 2014 a été importante
à plus d’un titre pour notre pays, le monde
combattant et les Gueules Cassées. »
L’occasion pour Henri Denys
de Bonnaventure de dresser
un bilan de l’année 2014,
riche en événements,
mais également d’évoquer
l’avenir de l’association
et de la fondation.
D
e nombreux amis et personnalités
proches des Gueules Cassées
Chaque année, les vœux permettent de réunir dans le grand salon
du siège tous les proches des Gueules Cassées.
ont répondu présent à l’invitation
de notre association et de notre fondation pour venir échanger, au siège,
les traditionnels vœux de la nouvelle
année. Notre président, Henri Denys
de Bonnaventure, a accueilli les invités
par un discours retraçant les grands
événements de l’année passée et formulant des vœux d’espoir et de paix
pour 2015. Tous les convives ont ensuite
pu partager la galette des rois.
Au Coudon, la cérémonie des vœux a
été l’occasion de réunir de nombreux
camarades du Var et de procéder à une
visite du chantier de construction de
l’EHPAD, qui pourra accueillir dès le
printemps 111 résidents.
Une audience très attentive à l’allocution de notre président.
5
Serge Barcellini, directeur
de cabinet de Jean‑Marc
Todeschini, secrétaire d’État
auprès du ministre de
la Défense chargé des Anciens
combattants et de la Mémoire.
Une cérémonie a été spécialement organisée
pour les membres d’Ile-de-France.
Au Coudon, les travaux de construction de l’EHPAD se poursuivent.
6
Actualité
Une campagne de lutte contre
la cataracte au Maroc
Septembre 2014. L’UBFT a apporté son
province marocaine de Taza. Au total ce
ministère de la Santé marocain, de la
soutien financier à une campagne de lutte
sont 57 personnes – anciens combattants
Fondation Hassan II, de l’ANAC de Taza,
contre la cataracte en faveur des anciens
et veuves – qui ont pu être opérées de
de l’association marocaine Al Bassar pour
combattants marocains de l’armée fran-
la cataracte. Comme en 2013, cette cam-
les maladies et la chirurgie des yeux, de
çaise. Organisée par le service des anciens
pagne a été rendue possible grâce aux
l’association Croissant Rouge et de l’asso-
combattants de l’ambassade de France,
partenariats conjoints de la Fédération
ciation française Koteba. Un bel exemple
cette campagne s’est déroulée dans la
nationale André Maginot, de l’UBFT, du
de fraternité franco-marocaine.
Thibault Guérin retrouve son régiment
Sa fiancée, Séverine, ses parents et notre délégué régional
de Poitou‑Charentes, Jean-Claude Montardy, s’étaient joints
à Thibault pour la remise de son galon.
Sur la place d’armes de
la caserne Verneau, Thibault
Guérin s’est vu remettre
le grade de sergent-chef par
le colonel Christophe Combi,
chef de corps du 6e RG.
10 octobre 2014 : un an et une quaran-
ces mots que le colonel Christophe Combi,
taine d’opérations après sa terrible bles-
chef de corps, lui a remis son galon de
sure survenue au cours de sa mission
sergent-chef : « Vous êtes un exemple
au Mali*, Thibault Guérin a retrouvé pour
de courage et d’abnégation. Soyez assuré
quelques heures ses frères d’armes au
de notre total et indéfectible soutien. »
6e régiment du Génie d’Angers. C’est avec
* Voir notre article dans le magazine n° 331.
7
Les Gueules Cassées
dans la course
L’UBFT chez
les pompiers de Paris
12 octobre 2014 :
notre camarade Daniel
Tamagni, porte-drapeau de la délégation
Languedoc-Roussillon,
a participé à la course
des 20 kilomètres de
Paris.
Il a accompli le par-
10 octobre 2014 : une délégation des Gueules Cassées composée
cours en 1 h 58 et a
de notre président, Henri Denys de Bonnaventure, de notre direc-
terminé 1 769e sur 2 577 participants dans la caté-
teur général, Olivier Roussel, et du délégué de la région Bretagne
gorie des vétérans 2 (VH2). Merci à Daniel d’avoir
et ancien pompier de Paris, Lucien Flamant, a été reçue par le
porté le maillot des Gueules Cassées pendant la
général Gaëtan Poncelin de Raucourt, commandant de la Brigade
course.
de sapeurs‑pompiers de Paris (BSPP).
Christophe Blanchard-Dignac
a quitté la Française des Jeux
21 octobre 2014. Notre président, Henri
En hommage à son action au sein de
Denys de Bonnaventure, a rendu hom-
l’entreprise, le conseil d’administration
mage à Christophe Blanchard-Dignac
l’a nommé président d’honneur de la
lors de la dernière assemblée générale
FDJ. Il a récemment pris la présidence
de la FDJ, par une allocution qui s’est
de la Fondation Bordeaux Université,
terminée en ces termes :
succédant à Jean-René Fourtou qui en
« Vous avez conclu le dernier conseil
est devenu président d’honneur. Cette
d’administration de votre mandat par
fondation de coopération scientifique
la devise des Gueules Cassées “Sourire
est l’interface entre le campus univer-
Quand Même”. Sachez que ceux-ci vous
sitaire de Bordeaux (Université, IEP, Agro,
remercient chaleureusement pour la
CHU…) et le monde de l’entreprise.
relation de confiance et d’humanité que
Stéphane Pallez, énarque, est devenue
vous avez instituée au cours de ces
présidente-directrice générale de la
années de collaboration et de respect
Française des Jeux le 6 novembre dernier.
de ceux qui furent à l’origine de la
Elle a auparavant exercé différentes fonc-
Française des Jeux. Encore merci, mon-
tions au sein de la direction du Trésor et
sieur le président, pour ce long parcours
était dernièrement PDG de la Caisse cen-
commun. »
trale de réassurance.
Christophe Blanchard-Dignac était à
Christophe Blanchard-Dignac est désormais
la présidence de la FDJ depuis 2000.
membre d’honneur des Gueules Cassées.
Christophe
Blanchard-Dignac.
8
Actualité
La Grande Guerre et
la cérémonie du Blé en Corse
Le préfet de Corse
Christophe Mirmand
entouré des représentants
des autorités civiles
et militaires.
Colombani, Gueule Cassée et membre
de la Commission mémoire du Conseil
départemental pour les anciens com11 novembre 2014, à Vignola, près
sur le récif de Guernic, au large de la
battants et mémoire de la Nation, de
d’Ajaccio, s’est déroulée une manifes-
Presqu’île de Quiberon (1931), à Cinq-
retracer l’historique des Bornes Sacrées
tation particulière : la cérémonie du Blé.
Mars-la-Pile, près de Tours et, pour finir,
édifiées en hommage aux poilus morts
Comme chaque année, une gerbe de
à Meures, dans les Hautes-Alpes, le
pour la France.
blé a été déposée au pied de la balise
village natal du concepteur.
Cette cérémonie s’est inscrite dans le
de Vignola qui accueille depuis le 30 sep-
Les gerbes qui sont déposées tous les
cadre des manifestations organisées
tembre 1933 une des six bornes de
ans au pied de chacune des six bornes
en Corse pour célébrer le Centenaire
Terre Sacrée des champs de bataille de
proviennent du blé semé devant la borne
de la Grande Guerre. Présidées par le
la Première Guerre mondiale conçues
de Meures qui, une fois moissonné le
préfet de Corse, Christophe Mirmand,
par Gaston Deblaize (voir l’article dans
1 juillet, sert à confectionner ces
elles ont été organisées et orchestrées
le magazine n° 312).
bouquets.
par Jacques Vergellati, directeur de
Cinq autres bornes sont érigées en dif-
La cérémonie, qui s’est déroulée en
l’ONAC‑VG de la Corse-du-Sud sous
férents lieux : à Paris, aux Invalides
présence du préfet de Corse entouré
l’égide du Conseil départemental pour
(1929), au cimetière d’Arlington, près
des différentes autorités civiles et mili-
les anciens combattants et la mémoire
de Washington aux États-Unis (1927),
taires, a permis à notre camarade René
de la Nation.
er
Moment de recueillement après le dépôt de la gerbe effectué par Jacques Vergellati,
le directeur de l’ONAC-VG, le jeune Baptiste, lycéen, et notre délégué, René Chiaramonti.
9
Hommage à Hippolyte Morestin,
le médecin des Gueules Cassées
11 novembre 2014 à Basse-Pointe,
Martinique. Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande
Guerre, des représentants de la municipalité ont rendu un bel hommage à
Hippolyte Morestin, l’un des pionniers
de la chirurgie maxillo-faciale, en apposant une plaque commémorative sur
le mur de sa propriété natale. Jean-Luc
S o oprayen, adjoint au maire de
Basse‑Pointe, a prononcé un discours
en l’honneur du docteur Morestin. Né
à Basse-Pointe le 1er septembre 1869,
Hippolyte Morestin a fait ses études
de médecine à la Sorbonne et est devenu
spécialiste de la chirurgie réparatrice à
Une plaque a été apposée sur le mur
de la propriété natale du docteur Morestin.
l’hôpital du Val-de-Grâce. Surnommé le
« père des Gueules Cassées », il a beau-
le chirurgien britannique Harold Gillies,
Dufourmentel, qui lui succédera au Val-
coup fait pour les progrès de la chirurgie
et a eu de nombreux élèves, dont cer-
de-Grâce en 1919. Hippolyte Morestin
maxillo-faciale, notamment pendant la
tains devenus illustres tels Raymond
est mort à Paris le 11 février 1919 des
Première Guerre mondiale. Il a influencé
Passot, Suzanne Noël ou encore Léon
suites de la grippe espagnole.
Vente de bienfaisance des Ailes Brisées
2 décembre 2014. La traditionnelle vente de bienfaisance des Ailes Brisées au profit de ses activités
d’entraide s’est tenue dans les salons Hoche à Paris,
dans le VIIIe arrondissement. Une délégation de l’Union
était présente afin de marquer les liens forts qui lient
les deux associations.
De gauche à droite : Henri Denys
de Bonnaventure, président de l’UBFT,
Rose Nap, déléguée générale
des Ailes Brisées, Olivier Roussel, directeur
général de l’UBFT, le général Hubert
Chauchart du Mottay, président
de la Fondation des « Gueules Cassées »,
général Roger Pessidous, président
d’honneur et administrateur de Ailes Brisées,
général Jean‑Pierre Martin,
président des Ailes Brisées.
10
Actualité
Rencontre autour du handicap
11 décembre 2014. Une délégation de l’UBFT a été conviée à rencontrer
l’équipe dirigeante de la Fédération française Handisport afin d’échanger sur
le handicap et d’envisager la possibilité d’un partenariat pour certaines actions.
De gauche à droite. Premier rang : Jean‑Paul Moreau, vice‑président
délégué de la FFH, Emmanuelle Assmann, secrétaire générale
de la FFH et présidente du Comité paralympique français,
Gérard Masson, président de la FFH. Second rang : Alain Bouhier,
directeur adjoint de l’UBFT, Olivier Roussel, directeur général
de l’UBFT, Henri Denys de Bonnaventure, président de l’UBFT,
et Guy Halgand, vice‑président de la FFH.
Cérémonie de ravivage de la flamme
15 décembre 2014. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État
auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens
­combattants et de la Mémoire, a ravivé la flamme sous
l’arc de triomphe en présence de notre président, Henri
Denys de Bonnaventure, de nombreux membres des Gueules
Cassées, de représentants du monde combattant et de
personnalités civiles et militaires.
Le secrétaire d’État salue Gilles Ménard,
porte‑drapeau de l’UBFT.
Jean-Marc Todeschini ravive la flamme
sur la tombe du soldat inconnu.
Poignée de main chaleureuse entre
notre président et le secrétaire d’État.
11
L’assemblée générale 2015
des Gueules Cassées
Soyez à jour
de vos
cotisations
N
’oubliez pas de vous mettre à jour
de vos cotisations pour pouvoir
voter lors de l’assemblée générale. Le
L’assemblée générale ordinaire se tiendra le :
montant de 5 euros est à adresser par
chèque à l’ordre de l’UBFT, 20 rue
vendredi 19 juin 2015 à 10 h
au domaine des Gueules Cassées du Coudon, à La Valette‑du‑Var.
d’Aguesseau – 75008 Paris.
Tous les éléments concernant l’assemblée générale seront adressés aux membres
au mois de mai.
Depuis 2007, il vous est possible de voter par correspondance : profitez de cette
opportunité.
APPEL À CANDIDATURE AU POSTE D’ADMINISTRATEUR
Conformément à l’article 5 des statuts et à l’article 2 du règlement intérieur, les membres qui souhaitent faire partie
du conseil d’administration des Gueules Cassées doivent adresser leur candidature trois mois au moins avant la tenue de l’assemblée
générale annuelle, qui se tiendra le vendredi 19 juin 2015.
Le bureau instruira ces demandes et les présentera ensuite au conseil d’administration.
Les candidatures devront être accompagnées d’une photo format identité et d’une notice biographique synthétisée devant tenir sur une page.
Nom et prénom
Membre n°
Date de naissance
Situation de famille
Domicile
Activités civiles principales
Activités militaires principales
Formation
Décorations
Blessures et pension militaire d’invalidité
Renseignements complémentaires
12
Événement
13
Événement
Colloque « Gueules Cassées, un
nouveau visage » : entre passé et avenir
L
es 17 et 18 octobre 2014, l’Union
des Blessés de la Face et de la
Tête et la Fondation des Gueules
Cassées ont organisé à l’École Militaire
un colloque intitulé « Gueules Cassées,
un nouveau visage ». Tout à la fois
scientifique et commémoratif, l’événement a mobilisé, à travers quatre sessions thématiques, la réflexion d’un
grand nombre d’experts civils et militaires : historiens, médecins, chirurgiens,
psychiatres, universitaires, juristes et
artistes... Animé par Thierry Lefebvre,
Associant le général Hubert Chauchart
Rufin – écrivain, membre de l’Académie
ponctué par la lecture d’extraits de
du Mottay, président de la Fondation
française et parrain du colloque –
lettres de Valentin Bourgueil – poilu et
des « Gueules Cassées », à son bref
a évoqué le souvenir marquant de son
Gueule Cassée – à sa femme Sylvanie,
­discours introductif, Henri Denys de
grand-père, médecin dans les tranchées.
riche en interventions de très haute
Bonnaventure, président de l’UBFT, a
Il a également rappelé combien la
tenue et en échanges fructueux avec
tout d’abord signalé qu’il existe toujours
Première Guerre mondiale continuait
une assistance nombreuse, il a rencontré
des Gueules Cassées, blessées à l’occa-
d’interroger nos contemporains. Dans
un vif succès. Il s’affirme déjà comme
sion d’opérations extérieures de l’armée,
son mot d’accueil, le docteur Marie-
l’un des temps forts de la séquence
d’actions de police ou d’interventions
Andrée Roze-Pellat, chef du service de
mémorielle 2014-2018. des pompiers. Puis, Jean-Christophe
chirurgie dentaire de l’Institution nationale des Invalides et vice-présidente de
la Fondation, a ensuite mentionné l’histoire des Gueules Cassées comme l’une
des épopées les plus originales et
vivantes qu’ait engendrée la Grande
Guerre. Tous ces mutilés furent en effet
vecteurs d’innovation et de progrès,
contribuant à l’essor de la chirurgie
maxillo-faciale et dentaire. Enfin, Serge
Barcellini, directeur de cabinet auprès
du ministre délégué aux Anciens combat­
tants, a rendu hommage au nom du
ministre à l’extraordinaire travail mené
par l’association depuis près d’un siècle
et a souligné que les Gueules Cassées
Marie‑Andrée Roze-Pellat, Henri Denys de Bonnaventure,
général Hubert Chauchart du Mottay, Jean-Christophe Rufin,
Serge Barcellini, Thierry Lefebvre.
s’inscrivent encore dans le présent des
interventions militaires de la France.
14
Événement
Session 1
Histoire d’hommes, histoire d’institutions
« Qu’il est loin ton visage éploré sur le quai de la gare.
Aujourd’hui, je ne suis plus convaincu que la guerre sera courte. »
Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse.
Nouvelle guerre,
nouvelles
blessures
Dès 1914, les atteintes au corps et à la
face se sont avérées plus fréquentes
et plus graves que lors des guerres
précédentes. L’artillerie s’impose comme
la principale arme mortelle du champ
de bataille. Ce qui explique la fréquence
des blessures, notamment de la face,
mais aussi de la désintégration totale
des corps et le nombre très important
de disparus.
Dans ce conflit, les combattants ne se
voient plus, ils ne sont plus à portée
humaine. Il s’agit là d’un élément psychologique et culturel majeur. Ils peuvent
désormais s’entretuer sans jamais s’apercevoir. La guerre est devenue sans
visage. Le soldat inflige une blessure à
une cible qu’il ne voit pas, à un corps
qu’il ne voit pas. La violence devient
Olivier Farret, Olivier Forcade,
Andreas Becker, Marjorie Gehrhardt.
plus anonyme. Selon les historiens, les
champs de bataille de 14‑18 ont été
blessures visibles et non visibles : choc
s’avère en effet essentielle pour sa
ainsi soumis à une violence spécifique
émotionnel, troubles nerveux, atteinte
survie, car elle empêche la suffocation
et inédite. Les 300 000 blessés graves
de l’ouïe et de la vision (de nombreuses
et l’écoulement du sang dans la bouche.
de la Grande Guerre sont souvent des
Gueules Cassées sont aveugles), trem-
Le monde hospitalier sera appelé à
polytraumatisés dont le corps a été
blements, paraplégie…
devenir le cadre de vie des blessés de
meurtri sur plusieurs de ses membres
Les conditions physiques du transport
la face. Là, ils sont confrontés à d’autres
et parfois à plusieurs reprises. Parmi
sont une première épreuve pour le
soldats défigurés. La solidarité naît à
eux, 15 000 soldats ont été très sévè-
blessé : à dos d’homme, sur des bran-
l’hôpital. Elle sera fondamentale pour
rement touchés au visage. L’expérience
cards, puis avec des brouettes-brancards
leur réinsertion future.
du combat conduit également à des
à partir de 1916. La position demi-assise
15
Le général Bertrand
Ract‑Madoux, gouverneur
des Invalides.
Les Gueules Cassées en Europe
au point d’être considérés comme des
La langue est révélatrice d’une per-
ciation Saint-Dunstan apportera égale-
Dix dépeignent des Gueules Cassées
ception différente des blessés de la
ment son soutien aux aveugles de
en position de victimes. Dans Dirne une
face en France, au Royaume-Uni et en
guerre, parmi lesquels un bon nombre
Kriegsverletzter, il associe ainsi deux
Allemagne. En anglais, ils sont désignés
de défigurés. Autre exemple, John Reith,
des victimes les plus symboliques du
par les termes de facially disfigured,
directeur général de la BBC et Gueule
capitalisme : les prostituées et les bles-
broken faces ou parfois broken gargoyle.
Cassée, tentera après-guerre de pro-
sés de la face. De la même manière
En allemand, ils sont dénommés
mouvoir la réinsertion professionnelle
que le corps de la femme est exploité,
Kriegsverlezter ou Menschen ohne
des mutilés de la face.
le visage de l’homme a été brutalisé
Gesicht. Il n’existe donc pas d’équivalent
fardeaux. À l’inverse, les œuvres d’Otto
par la guerre. Les Gueules Cassées
de l’expression imagée « Gueules
En Allemagne…
apparaissent de toutes les façons
Cassées ». Contrairement à la France,
En Allemagne, les associations ont été
comme des repoussoirs, des figures
peu de témoignages sont disponibles
étranglées par les aides de l’État. Les
de malheur, éventuellement prises en
en Grande-Bretagne et en Allemagne
anciens combattants allemands font
pitié, mais jamais célébrées ou respec-
sur les blessures de la face.
même figure de privilégiés aux yeux
tées comme en France ou en Grande-
de leurs contemporains au moment où
Bretagne. Un constat conforté par le
la situation économique se dégrade,
témoignage d’Andreas Becker.
En Angleterre…
L’histoire des Gueules Cassées en
Grande-Bretagne est accessible de façon
fragmentée, à travers des cas individuels.
Les écrits des personnels soignants sont
de fait plus nombreux que ceux des
blessés eux-mêmes. Le pays applique
le barème suivant : very severe facial
disfigurement donne droit à une pension
à taux plein ; severe facial disfigurement
donne droit à 80 % de la pension pleine.
De son côté, la société civile multiplia
les initiatives privées. Ainsi, la fondation
du Centre de chirurgie maxillo-faciale
spécialisé de Sidcup doit beaucoup aux
dons du public. Parallèlement, l’asso-
Thèmes et intervenants
L’institution des Gueules Cassées : origine, construction
et rayonnement, par Jean-Paul Amat, professeur
émérite de l’Université Paris IV – Sorbonne, agrégé
de géographie, docteur ès lettres et sciences humaines.
Jean-Paul Amat.
Les Gueules Cassées dans la société française,
par Olivier Forcade, professeur d’histoire contemporaine
des relations internationales à l’Université Paris IV-Sorbonne.
Les Gueules Cassées en Europe : étude comparative, par Marjorie
Gehrhardt, chercheur à l’Université d’Exeter. Les Gueules Cassées dans
le siècle et dans le monde, par Olivier Farret, médecin inspecteur général,
et avec le témoignage d’Andreas Becker, écrivain allemand.
16
Événement
Session 2
Essor de la chirurgie maxillo‑faciale
« Mon visage est en lambeaux, mon visage n’est plus
qu’une vaste plaie. Suis-je seulement en vie et
qu’y a-t-il derrière ces bandages ensanglantés ? Est-ce moi ? »
Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse.
1914-1918 :
causes et
spécificités
des blessures
faciales
Les causes des blessures de la face
tiennent principalement aux protections
individuelles et aux armes employées.
S’agissant de la protection individuelle,
c’est à l’époque de la Grande Guerre
que fut réalisé le casque Adrian, produit
à 20 millions d’exemplaires. La généralisation de son port, entre 1914 et
1916, s’est traduite par une diminution
de 55 % des blessés de la tête et du
visage. Pourtant, le cas du colonel Picot,
fibres dans les chairs. À noter également
casque, suffit à démontrer que l’efficacité
Entre soins immédiats
et prise en charge
du modèle n’était pas optimale. La tran-
Deuxième point d’importance, les bles-
de sécurité, introduite par le chirurgien-
chée, en tant qu’abri collectif, a pour
sures au visage sont rarement mortelles.
dentiste Kazandjian (cf. page 19). En
but de protéger les soldats des tirs
En effet, la vascularisation de la face
ce qui concerne la prise en charge, les
horizontaux, mais s’avère inefficace
est particulièrement riche, en raison
brancardiers, en pleine nuit, se laissaient
contre des attaques de l’aviation, qui
notamment de la présence de deux
guider par les voix des blessés. Or, les
prend précisément son essor à ce
grosses artères. Il est ainsi possible de
soldats atteints à la face étaient dans
moment. De surcroît, la première partie
réparer un visage même en lambeaux.
l’incapacité de les appeler. Beaucoup
du corps visible dans une tranchée est
L’absence de gangrène favorise la survie,
d’entre eux passaient pour morts. Ce
le visage. Celui-ci est exposé aux bles-
les blessures ouvertes pouvant être
fut le cas d’Albert Jugon. Les chiens ont
sures dues au perfectionnement de
irriguées avec des antiseptiques. La
donc progressivement joué un rôle
l’armement : obus, shrapnel (boîte à
face n’étant pas non plus couverte par
important pour les repérer. La chaîne
mitraille), balles pivotantes coniques,
des vêtements, les plaies ne risquent
de santé définitive naîtra à Verdun en
lance-flammes…
pas de s’infecter par l’incrustation de
1916, préfigurant le SAMU.
blessé par une balle qui a traversé son
l’effet bénéfique de la position latérale
17
Andrew Bamji, François-Xavier Long, Bernard Devauchelle, Gaëtan Thiery.
Jean-Jacques Ferrandis, Laurent Guyot, Jean-Louis Blanc, Vincent Coupez.
Thèmes et intervenants
Causes et spécificité de la blessure faciale au cours le Première Guerre mondiale, par le docteur François‑Xavier Long ,
ORL au Centre hospitalier de Verdun. Prise en charge des blessures maxillo‑faciales au cours de la Première Guerre
mondiale et évolution, par les professeurs Gaëtan Thiery, chef du service de chirurgie maxillo-faciale stomatologie
et plastique de la face à l’Hôpital d’Instruction des Armées Laveran et Laurent Guyot, chef du service de chirurgie
maxillo-faciale et plastique à l’Hôpital Nord de Marseille. Les hôpitaux militaires pendant la Première Guerre mondiale,
par le docteur Jean‑Jacques Ferrandis, conservateur honoraire du musée du service de santé des armées.
Sir Harold Gillies et les blessés de la face, par le docteur Andrew Bamji de la British Association of Plastic Reconstructive
and Anesthetics Surgeons de Londres. L’apport des chirurgiens‑dentistes pendant la Première Guerre mondiale :
le cas de V.H. Kazandjian, par le professeur Jean‑Louis Blanc, praticien des hôpitaux au sein du service de chirurgie
maxillo‑faciale-stomatologie du Centre hospitalier universitaire Timone à Marseille. Les blessures de la face et leur
représentation dans l’art en Allemagne, par le docteur Vincent Coupez, du service de chirurgie maxillo-faciale
du Centre hospitalier universitaire de Fribourg. De la chirurgie réparatrice à la greffe de visage, par le professeur Bernard
Devauchelle, chef du service de chirurgie maxillo-faciale du Centre hospitalier universitaire d’Amiens.
Évolution
de la chirurgie
maxillo-faciale
sus pour la réparation des visages sur
deux-guerres doivent beaucoup à la
le plan chirurgical. Pour les blessures
diffusion de la pénicilline qui soigne
sur les parties molles, il a donc été pro-
les infections, comme les gangrènes
cédé à des transferts de tissus d’une
gazeuses. Les avancées de l’anesthésie
partie du corps vers une autre, par
sont également fondamentales, en par-
La Première Guerre mondiale fut une
exemple pour reconstruire les mentons.
ticulier pour les blessés de la face sou-
véritable déflagration pour le personnel
Des techniques de greffes cartilagineuses
vent contraints de subir de nombreuses
soignant en raison du nombre très élevé
et osseuses ont aussi été réalisées, mais
interventions. La Seconde Guerre mon-
de blessés de la face. 1914 est l’année
se sont souvent soldées par des rejets.
diale sera, quant à elle, une guerre du
zéro de la chirurgie maxillo-faciale,
Les médecins auront enfin recours aux
feu, où beaucoup de soldats souffrirent
chirurgie du mou et du dur. Avant la
prothèses provisoires ou définitives.
de brûlures au visage. Ce qui amènera
Grande Guerre, il n’existait aucun consen-
Les progrès chirurgicaux dans l’entre-
suite page 18
18
Événement
à consolider la technique de la greffe
de peau, toujours pratiquée aujourd’hui.
Puis, dans les années 70, s’est développé
le transfert de tissus du grand pectoral,
c’est-à-dire l’utilisation de tissus éloignés
de la face. Par la suite, le lambeau dit
« chinois » de l’avant-bras a permis, en
raison de sa finesse, de réparer la langue
ou la joue, l’os du péroné pouvant, quant
à lui, être utilisé pour reconstituer la
mandibule. Les mini-plaques représenteront ensuite une innovation majeure.
Permettant des réparations plus précises
et discrètes, elles sont utilisées pour
reconstruire tout le squelette du visage.
L’imagerie 3D, de facture plus récente,
constitue elle aussi une aide considérable,
destinée à évaluer le volume manquant
sur un visage et à fabriquer un implant
sur mesure, avec des matériaux bien
supportés par le corps. Enfin, l’irruption
de la robotique marque une ultime étape
décisive. Il sera notamment possible de
l’utiliser comme outil d’opération à distance, afin d’atteindre des parties de la
face difficilement accessibles.
Zoom sur… Harold Gillies
Harold Gillies, chirurgien envoyé en France par la Croix-Rouge
britannique, s’aperçut très vite que l’accroissement du nombre de
blessés à la face nécessiterait de concentrer les praticiens spécialisés
dans la chirurgie de la face au sein d’une même unité. Le Queens
Hospital de Sidcup, bâti en six mois, est né de ce constat. Harold
Gillies y obtint assez vite des résultats remarquables. Il reconstitua
ainsi des lèvres supérieures en prélevant un lambeau de tissu à partir
de la racine des cheveux, afin que la croissance d’une moustache
puisse cacher d’éventuels défauts. Il employa également pour
la première fois en Europe la technique de tube pedicle, permettant
le transfert de tissus éloignés, déplacés étape par étape. Les
masques n’étant utilisés qu’en dernier recours. Il a au final réussi
à développer une approche multidisciplinaire dans la chirurgie
maxillo‑faciale, a inclus les patients dans le processus de décision
et a compris la nécessité du suivi minutieux de chaque dossier.
De la chirurgie
réparatrice
à la greffe
de visage
La chirurgie esthétique est née entre
les deux guerres mondiales. Beaucoup
plus tard, Paul Tessier, inventeur des
procédés d’auto-contention, comprit
l’importance des modélisations en trois
dimensions. Son travail s’appuyait sur
des reproductions de crânes mal formés
afin de mieux préparer ses interventions.
Autre progrès notable, Jo Murray effectua la première transplantation rénale
en 1952 entre deux jumeaux monozygotes. Puis, en 1967, eut lieu la première transplantation cardiaque par
19
L’extraordinaire destin de V. H. Kazandjian
Christian Barnard. S’agissant de la transplantation composite, la grande révolution date de 1998, année où fut réussie
à Lyon une transplantation de la main.
En 2000, la transplantation des deux
mains connut également un écho
retentissant.
Il devenait dès lors possible d’envisager
une transplantation faciale. La première
eut lieu Amiens en 2005 et fut couronnée de succès. Deux autres opérations
ont, depuis, été réalisées à Amiens, en
2009 et en 2012. Elles visent à redonner
forme, mais surtout fonction. Elles sont
longues, entre 14 et 24 heures. Les
résultats sont imparfaits, notamment
dans la coloration et la pilosité, mais
tout de même satisfaisants. Au-delà
des données chirurgicales, une question
éthique s’impose parmi d’autres : ces
opérations restaurent-elles l’identité ?
Plutôt que d’identité, il est préférable
de parler de la capacité de la personne
à se reconstruire elle-même en tant
qu’individu. Un patient américain a ainsi
déclaré : « Avant, je survivais, maintenant
je vis. » Isabelle, la première transplantée, dit elle-même : « Quand on n’a pas
de visage, on n’est rien ».
Né en Arménie à la fin du XIXe siècle, V. H. Kazandjian fuit rapidement
son pays pour s’embarquer en direction des États-Unis. Là, il se réfugie
dans une communauté arménienne d’une petite ville du Massachusetts,
Worchester. Il devient ouvrier métallurgiste mais prend dans le même
temps des cours du soir. Il obtient la citoyenneté américaine
et décide alors d’entamer des études de dentiste. Il sort diplômé
de la Harvard Dental School. Très intelligent et habile, il est nommé
assistant dans un service de prothèse. Il s’intéresse particulièrement
aux fractures des maxillaires et à la traumatologie faciale,
considérée par ses collègues comme une dirty surgery, car destinée
à des ivrognes à la suite de bagarres dans les bars.
Pendant la Première Guerre mondiale, Harvard monte un hôpital de
campagne, comprenant quatre dentistes. Il se porte volontaire et rejoint
Dannes-Camiers, à côté de Boulogne-sur-Mer. Il s’occupe des traumatisés
faciaux sévères et acquiert une solide réputation de « faiseur de
miracles ». Il sera notamment l’un des premiers à percevoir la nécessité
d’utiliser la structure osseuse restante pour refermer les plaies faciales.
Ces fermetures seront la plupart du temps finalisées à Sidcup, où Gillies
prendra connaissance de son travail. De retour aux États-Unis, dès
l’obtention de son diplôme de médecine, il est nommé professeur d’oral
surgery. Il gravit les échelons jusqu’à devenir professeur de chirurgie
plastique en 1940. En 1949, il publie avec J. M. Converse un ouvrage
de référence : Surgical Treatment of Facial Injuries. Il fait partie,
avec Gillies, des pères fondateurs de la chirurgie maxillo-faciale.
20
Événement
Session 3
Souffrance et psychologie du soldat
et de l’ancien combattant
« L’éclat d’obus qui m’a défiguré n’a pas arraché seulement
la peau de mon visage, il a arraché mon identité.
Oui, j’ai perdu la face, il me reste à ne pas perdre la tête. »
Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse.
La défiguration :
une blessure
morale
singulière
Le visage est la seule partie du corps
qu’un individu ne peut voir lui-même.
Le regard de l’autre est donc fondamental. Les chambres des services de
grands brûlés et de réanimation sont
d’ailleurs généralement dépourvues de
miroirs. Le blessé tente alors de deviner
épreuve initiale de la reconnaissance
lement pas en guerre. Une partie de la
son apparence dans le reflet de surfaces
sociale. Elles font cesser son isolement.
société pense même que l’état de défi-
réfléchissantes. Il se cherche dans la
Le regard du soignant constitue en effet
guration au combat résulte de l’expo-
prunelle des soignants, médecins et
un point d’accommodation rassurant.
sition volontaire du sujet.
infirmières. Celles-ci représentent une
La présentation du miroir est un temps
Dans de telles conditions, comment
spécifique des soins. De même, le pre-
parvenir à sourire quand même ? Le
mier contact avec les proches est aussi
chirurgien est souvent celui qui redonne
un moment douloureux, mais les liens
de l’espoir aux patients. La réparation
d’affection tissés avant la blessure per-
maxillo-faciale peut durer de nom-
mettent de passer le cap du visible. Les
breuses années au gré de multiples
enfants peuvent notamment faire montre
opérations. Les patients visent d’abord
de réactions initiales violentes, puis ils
l’apaisement de leurs souffrances,
s’habituent.
plus qu’à renouer avec leur apparence
Confronté à autrui, le défiguré inquiète.
d’antan. Ils recherchent l’affiliation à
Il n’est en effet pas facile de décrypter
l’espèce humaine. Une prise en charge
ses mimiques. De surcroît, l’évocation
psychique s’impose. Elle s’apparente à
spontanée de la blessure de guerre ne
une greffe symbolique dans l’optique
va pas de soi, car, du point de vue de
de retrouver une liberté de penser,
l’opinion publique, la France n’est actuel-
d’aimer, de travailler...
Patrick Clervoy.
La prise
en charge
psychologique
des soldats :
du rejet à la
reconnaissance
21
matique) a été introduite à cette époque.
Plus récemment, au cours de la guerre
du Golfe, cinq psychiatres ont été inclus
dans le dispositif santé. Par la suite, au
Rwanda, en ex-Yougoslavie ou sur
d’autres théâtres d’opérations extérieures, des psychiatres seront projetés
dans des structures médico-chirurgicales.
Ils essaient de chasser à la fois le risque
Humbert Boisseaux.
Les premiers centres neuropsychia-
de stigmatisation et celui de victimisation. Les principes de Salmon* préconisent une intervention psychologique
triques militaires ont été créés à la suite
La suspicion est demeurée à l’encontre
immédiate, de proximité, dans un registre
de la bataille de la Marne. Les soldats
des traumatisés psychiques.
de simplicité, tout en laissant un temps
traumatisés psychiques sont rapidement
d’expectative pour ménager le diagnostic.
devenus gênants. Les malades graves
Un long chemin
La progression du nombre de blessés
étaient évacués vers l’intérieur, les autres
Trois générations de praticiens ont
psychiques s’explique du fait de ce meil-
retournaient au front après un traitement
ensuite travaillé sur le cas des soldats
leur dépistage, mais aussi par l’effet de
léger. Leurs pathologies prenaient la
revenus traumatisés, notamment des
sédimentation des cas qui s’accumulent
forme de troubles moteurs, neurosen-
guerres d’Algérie et d’Indochine. Ils ont
année après année. Les troubles psy-
inscrit les troubles dans leur dimension
chosomatiques sont reconnus comme
de souffrance psychologique, alors qu’ils
une priorité sanitaire depuis 2010. De
étaient auparavant perçus comme une
même, le plan d’action « troubles psy-
défaillance morale ou un signe de
chiques post-traumatiques dans les
lâcheté. La guerre du Vietnam, vécue
armées » a été lancé en 2011. Une
en direct, fut un autre moment marquant
attention renforcée doit enfin être portée
dans la reconnaissance des troubles
aux blessés physiques dont un tiers
psychiques des soldats. Il est alors
développera un PTSD dans l’année sui-
devenu urgent de nommer les traumas.
vant leur blessure. La blessure physique
La notion de PTSD (Posttraumatic stress
ne protège de fait pas de la blessure
disorder ou trouble de stress post-trau-
psychique !
Franck de Montleau.
soriels ou se manifestaient physiquement
par des plicatures du tronc. Les praticiens de terrain, comme Paul Boivenel,
sont restés peu audibles. Ce dernier,
neurologiste du front, s’est intéressé
aux troubles de l’émotivité et a développé le concept de « peur morbide
acquise ». Il considérait qu’il était utile
de proposer un repos émotionnel et de
s’attacher à l’étude des peurs plutôt que
des symptômes. Il lui a été reproché
son extrême indulgence… Les troubles
psychiques n’ont bien évidemment pas
disparu avec la fin de la guerre. Certains
soldats ont fini à l’asile, d’autres ont
Thèmes et intervenants
La défiguration : une blessure morale singulière ou
comment « sourire quand même », par le professeur
Marie-Dominique Colas, psychiatre, chef du service
médical de psychologie clinique appliquée
Marie-Dominique Colas. à l’aéronautique à l’Hôpital d’Instruction
des Armées Percy. Le long parcours d’une difficile
prise en compte des traumatisés psychiques des guerres modernes, par le
médecin‑chef Humbert Boisseaux, chef du service de psychiatrie de l’Hôpital
d’Instruction des Armées du Val‑de‑Grâce. Les avancées post-Afghanistan
dans la prise en charge des militaires blessés psychiques français,
par le professeur Franck de Montleau, psychiatre à l’Hôpital d’Instruction
des Armées Percy. Le syndrome de Lazare, par le professeur Patrick Clervoy,
titulaire de la chaire de psychiatrie et de psychologie à l’École du Val-de-Grâce.
Le professeur Maurice Bazot assure le rôle de modérateur.
regagné leur famille en totale déshérence.
* Thomas W Salmon était psychiatre en chef du corps expéditionnaire américain en France pendant la Grande Guerre.
22
Événement
Session 4
Expertise et réparation
« Je sais seulement que je t’aime, mais toi, quand tu me reverras, m’aimeras-tu tant je ne suis pas reconnaissable ? »
Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse.
Véronique de
Tienda-Jouhet.
Quelle
reconnaissance
pour quels
traumatismes ?
sont en effet à déplorer dans la réin-
suelle à leur propos. Les troubles du
sertion des blessés, lors des années
comportement alimentaire, les conduites
suivant les grands conflits. Une aide
addictives et les somatisations (hyper-
médicosociale doit donc compléter les
tension artérielle, obésité morbide,
indemnités pour aider le blessé à se
diabète...) restent d’appréciation incer-
reconstruire. De même, le travail des
taine et nécessitent une analyse au cas
associations doit être vivement soutenu
par cas. Les conflits récents montrent
par les autorités.
sans ambiguïté l’importance des pertes
L’expertise des pensions militaires
Quant au traumatisme psychique, il est
psychiques dans les armées et les popu-
d’invalidité (PMI) est un acte tout à
reconnu depuis peu. Par décret du
lations civiles. Une partie de la préven-
fait spécifique. Du fait des services
10 janvier 1992, l’État a conféré à
tion réside dans l’examen de l’expert.
rendus à la défense du pays, le légis-
l’expertise psychiatrique une dimension
Un profond changement dans les men-
lateur a tenu à introduire la notion de
supplémentaire par rapport au cadre
talités s’est toutefois opéré. Ainsi, dans
« bienveillance ». Pour autant, la répa-
habituel des expertises médicales.
le registre des constatations, figurent
ration ne peut se limiter à l’attribution
L’évaluation des séquelles chroniques
désormais des mentions telles que :
d’une PMI, censée répondre aux besoins
s’avère difficile, en raison de leur évo-
« a vécu un évènement potentiellement
des victimes de guerre. Trop d’échecs
lutivité et de l’absence d’étude consen-
traumatisant. »
23
Véronique de
Tienda-Jouhet.
Michel Pierre.
Jean-Michel André.
Thèmes et intervenants
Les séquelles des blessures de guerre au titre de la prise en charge de la réparation médicolégale
des dommages corporels, par le docteur Jean-Michel André. Le traumatisme psychique : figure nouvelle
des blessures de guerre. Valeur thérapeutique de l’expertise (décret de 1992), par le docteur Michel Pierre.
Réparation du psychosyndrome traumatique de guerre : de la reconnaissance théorique à la mise
en œuvre pratique, par maître Véronique de Tienda-Jouhet du Barreau de Paris. Le professeur Maurice
Bazot assure le rôle de modérateur.
La réparation du
psychosyndrome
traumatique :
état du droit
élément précis déclencheur. Pourtant,
d’un traumatisme crânien, ne peuvent
dans les faits, un événement insignifiant
pas être couverts en tant que syndrome
– quand il s’additionne à des trauma-
post‑traumatique. En outre, le PST est
tismes plus anciens – peut déclencher
souvent d’apparition différée et il
le PST (psychosyndrome traumatique
devient alors ardu d’apporter la preuve
de guerre). Le 18 juillet 2000, une nou-
du contexte traumatisant.
velle circulaire d’application a redonné
Dernier retournement en date : le
à l’expertise toute sa valeur de preuve.
22 septembre 2014, un arrêt du Conseil
Le décret en date du 10 janvier 1992
Malgré ces avancées, l’obtention d’une
d’État a marqué une percée considérable
a introduit dans le barème les troubles
PMI pour un PST demeure difficile. La
dans le droit des pensions. Il reconnaît
psychiques de guerre… La blessure
symbolique de la reconnaissance est
en effet l’existence d’un capital de stress
psychique n’étant plus traitée comme
certes importante, mais l’État ne
qui, une fois dépassé, expose au PST.
une maladie, mais bien comme une
devrait pas s’abriter derrière pour
Pour autant, le PST ne fait toujours pas
blessure à part entière. Toutefois, la
s’exonérer de son devoir de réparation.
partie des infirmités permettant de
circulaire du 6 mars 1992 a anéanti
L’administration soutient en effet quasi-
bénéficier du statut de grand mutilé
les effets bénéfiques du décret, en
systématiquement que certains symp-
de guerre.
maintenant l’exigence de preuve d’un
tômes déjà indemnisés dans le cadre
24
Événement
Les Gueules Cassées : un engagement pour demain…
25
C
es deux journées de réflexion et
bénéfiques de la minocycline dans les
de débats se sont achevées
cas de traumatisme crânien et aidé les
sur une dimension prospective,
travaux sur le fibroblaste gingival, pré-
via la présentation des actions de la
conisé pour la réparation vasculaire.
Fondation des « Gueules Cassées » par
Un rôle d’autant plus important que la
le professeur Jacques Philippon, pré-
recherche en chirurgie maxillo-faciale
sident de son Comité scientifique. Créée
est peu soutenue par ailleurs. Et le pro-
en 2001, résolument tournée vers l’ave-
fesseur Philippon de conclure : « Avec
nir, la Fondation s’est notamment dis-
les progrès réalisés depuis une dizaine
tinguée par le lancement de l’Institut
d’années et les résultats positifs obtenus,
des pathologies de la face et de la tête
l’avenir de la Fondation des “Gueules
à l’hôpital Paris Saint-Joseph ou encore
Cassées” est assuré. »
par son aide dans le combat contre la
Le mot de la fin est revenu au docteur
maladie d’Alzheimer à la Salpêtrière.
Marie-Andrée Roze-Pellat. Elle a notam-
Elle soutient activement la recherche :
ment rappelé que les Gueules Cassées
l’issue de la Grande Guerre. Elle a enfin
60 dossiers sont examinés chaque année,
agissent dans le présent et pensent
souhaité que, dans les moments difficiles
pour un montant d’aides dépassant le
toujours au futur… Les participants à ce
de la vie, chacun mette en application
million d’euros. À titre d’exemples, elle
colloque pouvant en témoigner et remé-
la belle devise des Gueules Cassées :
a subventionné des études sur les effets
dier ainsi à leur oubli progressif depuis
« Sourire quand même ».
Jacques Philippon.
Prix littéraire
SPORT SCRIPTUM
LES MOTS QUI FONT GAGNER
LE SPORT
Pour la 19ème année consécutive,
la Fondation d’entreprise FDJ®
a récompensé le meilleur livre
de sport de l’année.
Le Prix Sport Scriptum récompense les auteurs
qui mettent les mots au service d’émotions sportives. Le sport se vit, le sport se lit.
Ce Prix a été créé en 1996, par la Fondation
FDJ®, en association avec l’UJSF* et l’UNDP**
pour récompenser le meilleur ouvrage consacré
au sport paru dans l’année. Il entend souligner
la dimension culturelle, sociale, sociétale du
phénomène sportif.
Cette année, Vincent Duluc devient le 19ème lauréat
du Prix Sport Scriptum, pour son livre George Best,
le cinquième Beatles aux Éditions Stock.
Les derniers livres primés
2013 : Cantona, le rebelle qui voulut être roi
Philippe Auclair, Éditions le cherche midi
2012 : J’ai traversé la manche à la nage
Philippe Croizon, Éditions Jean-Claude Gawsewitch
2011: Saga Noah,
Alain Mercier, Éditions Solar
2010 : La mort m’attendra
Claire Raymaud, Éditions Calmann-Lévy
2009 : Match Aller
Julien Capron, Éditions Flammarion
* Union des Journalistes de Sport en France
** Union Nationale des Diffuseurs de Presse
Fondation
des « Gueules Cassées »
Nouveaux élus au conseil
d’administration
GÉNÉRAL HUGUES DE HÉDOUVILLE.
L
GÉNÉRAL JACQUES MONTCHANIN.
a disparition, au début de l’année 2014, de
Le général de Hédouville, saint-cyrien de la pro-
notre président-fondateur Antoine du Passage,
motion Maréchal Bugeaud (1958-1960), aujourd’hui
a laissé vacant un siège d’administrateur au
âgé de 75 ans, est un grand mutilé d’Algérie. Au
conseil de la Fondation.
terme d’une carrière militaire complète, il s’est retiré
Depuis lors, le général Salvan a souhaité, après
à Paris, ce qui devrait lui garantir une grande
vingt‑cinq années au service des « Gueules Cassées »,
­disponibilité pour participer aux activités de la
être déchargé de sa fonction d’administrateur de la
Fondation.
Fondation à la constitution de laquelle il a très largement contribué lorsqu’il était président de l’UBFT,
Le général Montchanin, également saint-cyrien
notamment pour en obtenir du ministère de l’Intérieur
(1964-1966) a passé la plus grande partie de sa
l’agrément et la reconnaissance d’utilité publique.
carrière dans la Gendarmerie. Il a notamment servi
au Liban où il a été blessé deux fois. Par ailleurs,
Il convenait donc de pourvoir sans tarder à la relève
il connaît bien les Gueules Cassées pour avoir été
des deux départs. Le conseil d’administration tenu
membre de la commission de contrôle jusqu’à sa
le 25 novembre 2014 a donc décidé à l’unanimité la
suppression.
cooptation de deux nouveaux administrateurs :
––le général Hugues de Hédouville, au siège du général Salvan,
––le général Jacques Montchanin, au siège d’Antoine
du Passage.
Bienvenue à ces deux nouveaux administrateurs.
GÉNÉRAL HUBERT CHAUCHART DU MOTTAY
27
28
Fondation
Fondation
des « Gueules Cassées »
Congrès de la Société française
d’anesthésie et de réanimation
À l’occasion du congrès de la SFAR qui a eu lieu du 18
au 20 septembre 2014, la Fondation des « Gueules Cassées »
et la SFAR ont remis leur prix annuel à Clément Gakuba pour
ses recherches portant sur l’impact de l’oxygénothérapie sur
l’imagerie des accidents vasculaires cérébraux. Explications.
LE PROFESSEUR OLIVIER LANGERON, MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE
DE LA FONDATION DES « GUEULES CASSÉES », ET CLÉMENT GAKUBA.
Figure 1 : saignement
intracrânien diagnostiqué
chez un patient en imagerie
par résonance magnétique
(hématome visible en haut
à gauche sous la forme d’un
disque sombre).
L’hyperoxygénation, une piste
pour améliorer l’imagerie
des saignements intracrâniens ?
la forme d’une lésion sombre (cf. figure 1).
L’hémoglobine est la protéine dans les
lorsque l’on recherche un saignement
globules rouges servant au transport
dans le cerveau, elle limite dans le même
injectées aux patients pour réaliser un
de l’oxygène. Elle existe sous deux
temps l’information que l’on peut extraire
diagnostic lors de l’examen) apparaissent
formes selon qu’elle est liée ou non à
de ce type d’examen. Elle empêche en
en noir comme l’hématome et ne peuvent
l’oxygène. Seule la forme non liée à
effet la mise en évidence de lésions
donc être distingués de ce dernier.
l’oxygène est visible en imagerie par
cérébrales pouvant expliquer le saigne-
Partant de ce constat, une équipe de
résonance magnétique (IRM). En cas de
ment car ces lésions peuvent être
chercheurs dirigée par le docteur Maxime
saignement intracrânien (hématome
cachées par le sang. De plus, la réalisation
Gauberti (INSERM U919, professeur
intracérébral), c’est la forme non liée à
d’imagerie basée sur l’administration
Denis Vivien) a tenté de savoir si l’hyper­
l’oxygène qui va se répandre dans le
d’agents de contraste est perturbée. Les
oxygénation (c’est-à-dire l’inhalation
cerveau et être ainsi visible en IRM sous
agents de contraste en IRM (molécules
d’un air enrichi en oxygène) pouvait
Si la visibilité en IRM de l’hémoglobine
non liée à l’oxygène est intéressante
29
Fondation
des « Gueules Cassées »
Figure 2 : réduction progressive du volume apparent de l’hématome intracérébral chez la souris (A)
après 15 minutes (B) puis 30 minutes (C) d’inhalation d’oxygène pur.
Figure 3 : la réduction du volume apparent de l’hématome rend possible la réalisation d’imagerie basée
sur l’injection d’agents de contraste pouvant à présent être distingués du saignement intracrânien
(ligne du haut : imagerie dite de perfusion / ligne du bas : imagerie dite moléculaire ciblant l’inflammation
dans le cerveau).
« effacer » l’image du saignement intra-
Cette réduction de volume permet à
un journal scientifique international*. Les
crânien en « redonnant » de l’oxygène
présent la réalisation d’imagerie néces-
docteurs Gakuba et Gaberel (services
à l’hémoglobine contenue dans l’héma-
sitant l’injection d’agents de contraste
d’anesthésie-réanimation et neurochi-
tome. Pour obtenir la réponse à cette
(cf. figure 3). Les auteurs de ce travail
rurgie du CHU de Caen) cherchent à
question, ils ont travaillé sur des modèles
ont montré que seul le volume apparent
présent à savoir si ce résultat expéri-
d’hématomes intracrâniens chez la souris.
de l’hématome était modifié par l’hyper­
mental peut être appliqué à l’homme
Les animaux respiraient un air enrichi
oxygénation (le volume réel ne change
pour améliorer le diagnostic et la prise
en oxygène puis bénéficiaient d’une IRM.
pas) et que cette manœuvre n’avait pas
en charge des saignements intracrâniens.
Leur travail a montré qu’il est possible
de conséquence sur le pronostic neuro-
d’obtenir une réduction de l’ordre de
logique des animaux. Ces résultats ont
90 % de la taille apparente de l’hématome
été présentés lors du congrès de la Société
après simplement 30 minutes de res-
Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR)
piration sous oxygène pur (cf. figure 2).
et ont fait l’objet d’une publication dans
* Gaberel T, Gakuba C, Hebert M, Montagne A,
Agin V, Rubio M, Emery E, Vivien D, Gauberti M.
Intracerebral hematomas disappear on T2*weighted images during normobaric oxygen
therapy. Stroke. 2013 Dec;44(12):3482–9.
30
Fondation
Fondation
des « Gueules Cassées »
La communication
en réanimation : « mettre
des mots sur des maux »
Logo Rencontre
s en Réa
Police orange
La commun
ication en
réanimation
« La communication en réanimation » a été
le thème des 8e Rencontres en Réanimation
organisées le 3 décembre dernier par la SFAR
(Société française d’anesthésie et de réanimation)
sous la coordination du professeur
Paugam‑Burtz et l’équipe du professeur
Geergerts. Résumé de la journée avec le docteur
Sébastien Mirek, médecin anesthésiste au Centre hospitalier
universitaire de Dijon.
RR01
Police noire
RR02
Police blanche
RR03
Police blanche
sur Me
fondrcredi
3 décembre 201
4
Hôpital Georg
es Pompidou,
Paris XV
Secrétariat de
RER SFAR 2014
la Journée :
MCI France 24 rue Chauc
hat - 75009 Paris
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rg
outenue notamment par la Fon­
communication non verbale – le com-
et la gestion des conflits et des tensions
dation des « Gueules Cassées »,
portement et l’attitude – dans le dialogue
sont autant de facteurs essentiels pour
cette rencontre, destinée aux
avec les familles. Puis les premiers
une meilleure fluidité dans la relation
médecins et infirmiers de réanimation,
intervenants ont abordé les notions de
aux familles. Les métiers de la réani-
avait pour but d’échanger autour d’un
communication, d’information et d’inter­
mation impliquent des situations graves,
thème central impliquant tous les acteurs
actions complexes entre les soignants
à traiter généralement dans l’urgence,
de cette discipline.
et les proches. Un film mettant en situa-
en relation quotidienne avec la souf-
Plus de 150 personnes, venues de toute
tion un médecin confronté à l’annonce
france et la mort. La préservation d’un
la France, ont participé à cette journée,
d’une mauvaise nouvelle a permis de
climat de confiance et d’un dialogue
articulée autour de deux grands thèmes :
rappeler les différents éléments incon-
quasi permanent au sein de l’équipe est
la communication avec les familles des
tournables : donner une information
donc primordiale.
patients et la communication au sein
claire et compréhensible, prendre le
L’équilibre et le bien‑être de chaque
de l’équipe de réanimation. Personnels
temps même dans l’urgence, être dans
membre de l’équipe, garantis par une
médical et paramédical mais également
l’empathie, écouter et observer les réac-
bonne communication, bénéficient par
représentants d’usagers ont ainsi eu
tions des proches, éviter l’improvisation
rebond aux familles. La journée s’est
l’occasion d’échanger et discuter sur les
et s’adapter aux situations. Dès le pre-
conclue par le point de vue des usagers
enjeux du dialogue dans le milieu très
mier contact, le soignant doit établir
sur le personnel soignant, avec un
sensible de la réanimation.
une relation de confiance, gage du bon
rappel : « La confiance réside aussi dans
déroulement de la suite des échanges.
la reconnaissance et l’apprentissage de
Instaurer la confiance auprès
des familles
ses erreurs ».
Le professeur Ecoffey, président de la
En amont : une équipe
qui communique
SFAR, a ouvert cette journée riche en
En interne, la transmission de l’infor-
Plus de détails sur le programme de la
contenu. Il a rappelé l’importance de la
mation, les débriefings, la prévention
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32
Histoire
Histoire
Au cœur des batailles,
les animaux soldats
Longtemps, la vision des guerres fut exclusivement centrée sur les
hommes. Pourtant, depuis l’Antiquité, l’animal est leur indispensable
allié sur le terrain militaire. Au prix d’un sacrifice et d’un héroïsme
dont la Première Guerre mondiale est l’exemple même.
« Les paysans vantaient devant nous leurs qualités, leur docilité.
Ils nous faisaient des recommandations (…) puis ils s’éloignaient, le cœur serré, silencieux et n’osant pas se retourner. »
(CITÉ PAR ÉRIC BARATAY IN BÊTES DE TRANCHÉES)
33
Chevaux tirant
des tonneaux d’eau.
Janvier 1916.
Q
ue serait Hannibal sans ses éléphants, aujourd’hui presque mieux
connus que lui ? Contre eux, les
Romains recouraient aux « porcs incendiaires » qui, enduits de produits inflammables, effrayaient les pachydermes
de leurs cris. Molosses et chevaux
connurent également la fureur des
champs de bataille antiques et la Chine
du Xe siècle utilisa les singes, kamikazes
à leur corps défendant.
Le terrible sort des équidés
La quantité totale d’animaux réquisitionnés lors de la Première Guerre
« Malgré eux, dans leurs pauvres cœurs frustes,
une grande pitié leur venait (…) devant
le corps écartelé d’un copain ou celui, pitoyable,
des lourds chevaux ballonnés gisant
au bord des trous d’obus. mondiale est faramineuse : environ
14 millions dont, en premier lieu, les
»
11,5 millions d’équidés. Les cavaleries
militaires étant loin de pouvoir fournir
ces effectifs, les armées française et
HENRI CAMUS
anglaise, par exemple, réquisitionnent
puis achètent outre-Atlantique lorsque
les ressources nationales s’épuisent.
Qu’ils tirent ou portent, chevaux de selle
et de trait, ânes, mules et mulets sont
présents sur tous les fronts, à tous les
sens du terme.
La séparation d’avec leur propriétaire
est souvent difficile. Outre l’attachement,
leur utilité est primordiale pour les
transports et les travaux des champs
en ce début de XXe siècle.
Aux animaux pris à leurs propriétaires
Dessin de Henri Camus.
s’ajoutent ceux livrés à l’errance par la
bateaux lorsqu’ils proviennent du conti-
fuite des civils et que l’armée récupère
nent américain, souvent abattus à l’arri-
lorsqu’ils sont aptes au service. Arrachés
vée car trop affaiblis, malades ou blessés,
à leur milieu, transportés dans des condi-
ils sont ensuite confrontés au vacarme,
tions très précaires, parfois durant des
aux explosions, aux blessures, aux souf-
jours dans les soutes insalubres de
suite page 34
34
Histoire
Des chiens de traîneaux d’Alaska sont utilisés dans les Vosges pour tracter les wagons de ravitaillement.
frances des marches forcées pendant
d’entre eux seront abattus ou vendus
Le chien, auxiliaire précieux
les périodes d’offensive. Il n’est pas rare
à la boucherie, d’autres rejoindront des
Nombre d’autres espèces ont été mises
qu’ils effectuent plus de cent kilomètres
fronts plus lointains.
à contribution et certaines le sont encore
par jour, portant des charges bien plus
« Ces chevaux font preuve d’un courage
aujourd’hui. Le flair comme la force des
lourdes que celles auxquelles ils étaient
sans limite », témoigne Louis-Ferdinand
chiens les firent très vite réquisitionner
accoutumés, s’enfonçant jusqu’au poitrail
Céline, dont la jument vient de marcher
en masse, même si certains propriétaires
dans des terrains défoncés et boueux,
quinze jours quasiment sans arrêt, et
préfèrent les euthanasier, notamment
blessés par des harnais non adaptés à
qui a parcouru 3 000 kilomètres en un
lorsque l’ennemi les réclame pour son
leur morphologie. Leur démobilisation
mois…
usage, en période d’occupation. Ces
ne sera guère plus heureuse : la plupart
chiens séparés de leurs maîtres, confrontés à la peur, développent souvent des
maladies ou restent prostrés et leur
dressage représente un travail d’autant
plus complexe. Dans ce domaine, les
Anglo-Saxons obtiennent les meilleurs
résultats, privilégiant la collaboration
à l’obéissance. Durant le premier conflit
mondial, 100 000 chiens – dont 20 000
français – sont utilisés à des tâches
diver s e s : le s chiens s anitaire s
recherchent les blessés, les chiens sentinelles gardent forts et tranchées, les
chiens messagers assurent les communications. Le discernement de l’animal
est fondamental : les chiens sanitaires
doivent savoir reconnaître formes et
couleurs d’uniformes pour ne s’occuper
que des blessés de leur camp, les chiens
sentinelles apprennent à protéger un
territoire sans cesse changeant, les
Chiens de guerre portant la soupe à l’École militaire – 1914-1918.
chiens patrouilleurs sont dressés à aver-
35
Flambeau, secouriste et vaguemestre
Chien d’avalanche au 99e RIA vers 1930, Flambeau
devint vaguemestre au Camp Napoléon, en Savoie.
Des années durant, il assura seul la liaison avec le fortin
situé à 2 870 m d’altitude, manquant périr maintes
fois l’hiver. À la retraite au 13e BCA, il reprit un jour le
chemin du fort. Frison-Roche témoigne : « Il s’était couché devant la porte (…) Sous la fraîcheur de la brise,
il releva une dernière fois la tête, puis, devant la section
rassemblée, rendit le dernier soupir. »
tir sans aboyer… Certains petits chiens
un obus, il fut honoré de la Croix de
démontrent parfois à cet égard plus
guerre américaine par le général
d’aptitudes que les grands, recrutés en
Pershing en personne. Les pigeons eux
priorité pour leur gabarit.
aussi durent développer de nouvelles
Ces derniers prennent parfois le relais
aptitudes afin de réactualiser constam-
des chevaux pour tirer des charges
ment les positions et la topographie.
lorsque ceux-ci ne peuvent plus circuler.
Ils démontrèrent à cette occasion qu’ils
En 1915, on importe d’Alaska ou du
disposaient à la fois d’un compas solaire
Canada des chiens de traîneaux pour
et d’un compas magnétique.
les Vosges. Durant l’hiver 1916-1917,
Dès 1916, l’armée allemande adapte
9 chiens transportent 22 tonnes sur
un appareil photo miniature à leur taille,
1 350 km, soit l’équivalent du portage
inventant le premier drône. L’armée
ravitaillement dans la jungle birmane.
de cent mulets…
chinoise vient tout récemment de
Capturé par l’armée chinoise, il devient…
L’armée allemande équipe
les pigeons voyageurs
d’un appareil photo miniature.
recruter 10 000 pigeons voyageurs,
agent double. Il deviendra le plus ancien
Vaillants agents de liaison
prouvant leur rôle primordial en cas
vétéran animal, puisqu’il mourra de sa
Plus aériens, mais tout aussi exposés,
d’inutilisation des moyens modernes
belle mort en 2003, à plus de 80 ans !
les pigeons voyageurs jouent un rôle
de communication.
Les marines de différentes nations
essentiel dans de nombreux conflits en
recourent aux compétences exceptionnelles des animaux marins. Dès la
graphe et téléphone. Plus de 200 000
Des collaborateurs très
particuliers
seront utilisés entre 1914 et 1918, dont
La coopération animale revêt parfois
sont mis à contribution pour localiser
certains deviendront des héros, tel
des aspects insoupçonnés. Ainsi, les
les mines et, dans les plus récents
Vaillant, dernier pigeon du commandant
soldats britanniques recourent‑ils aux
conflits au Vietnam et en Irak, otaries
Raynal au Fort de Vaux, lâché dans les
services de vers luisants collectés par
et phoques furent exploités pour leurs
gaz et la mitraille le 4 juin 1916 pour
bocaux entiers pour éclairer discrète-
aptitudes exceptionnelles au dressage
porter à Verdun un ultime message.
ment messages et cartes dans les
et aux missions sous-marines.
Il arrivera mourant mais survivra. On
tranchées.
peut encore évoquer Cher Ami qui
À l’autre bout de la chaîne, les éléphants
sauva la vie à 200 militaires de la
trouvent leur utilité : à Sheffield, l’élé-
Dans le cœur des hommes,
en tête des régiments
77e division d’infanterie américaine
phante de cirque Lizzie est attelée dès
De plus en plus nombreux à mesure
bloqués derrière les lignes ennemies
1916 pour transporter des charges. Lin
que la guerre se prolonge, prennent
en 1918. Après plusieurs missions, dont
Wang est, quant à lui, appelé en 1943
place les simples mais précieux com-
une qu’il acheva grièvement blessé par
dans l’armée japonaise pour assurer le
suite page 36
déjouant les espions qui surveillent télé-
Seconde Guerre mondiale, les dauphins
36
Histoire
Les décorations
qu’arborait la jument
du colonel Liébray.
« Passé une nuit excellente avec la demoiselle
du généralissime Joffre, en l’occurrence
une chienne du nom de Joffrette. »
SOLDAT GUSTAVE GROLEAU – 1915.
pagnons d’infortune qui apportent aux
ou de courage. En 1914, bien qu’offi-
hommes un réconfort et sont comme
ciellement interdites, les mascottes
un écho apaisant de leur lointain foyer.
intègrent la troupe et jouent le rôle de
Si chiens et chevaux sont, dans la société
porte-bonheur. Elles demeureront pré-
du début du XX siècle, une présence
sentes dans tous les conflits, variant en
habituelle, les chats contribuent égale-
fonction du pays d’origine des régiments
ment à soutenir le moral des troupes.
ou de la faune présente sur le site des
Outre leur aptitude à chasser les rats
opérations. On trouve ainsi ratons
ou à détecter les gaz toxiques, ils
laveurs, oiseaux, chèvres, moutons et
deviennent des mascottes et parfois
même lionceaux ou ours tel le « capo-
des héros, tel Simon.
ral » Wojtek du 2e corps polonais qui
L’animal a toujours revêtu une fonction
transporte les munitions entre 1941 et
symbolique, en temps de paix comme
1945 et ne rechigne pas à se requinquer
en temps de guerre. Le dessinateur
à la vodka !
e
Quand les animaux
sauvent
les hommes…
Le colonel Liébray effectue
sa carrière dans
« la Coloniale ». En 14-18,
il est distingué à plusieurs
reprises pour sa bravoure et
ses graves blessures, mais
c’est sa jument qui arborera
les médailles Coloniale,
Interalliée, des Blessés
et de la Première Guerre
mondiale. Sa vie durant,
il gardera le harnachement
de celle qui l’avait sauvé,
ayant soudain obstinément
refusé d’avancer malgré
la cravache. Quelques
secondes plus tard, un obus
avait explosé devant eux…
populaire Benjamin Rabier le glorifie
Flambeau qui, comme son canard
Honneur aux bêtes
de bonne volonté…
Gédéon, se trouve dans toutes les mains
Les hommes témoignent très tôt de la
d’enfants. La réclame fait appel à l’animal
vaillance de leurs compagnons et les
pour ses vertus sympathiques et le
écrits de soldats abondent en récits
monde militaire n’est pas en reste :
émouvants dès 1914. La reconnaissance
emblèmes et insignes, bâches de camions
officielle suivra, en premier lieu en
et carlingues d’avions de chasse arborent
Grande-Bretagne. Très tôt sensibilisés
des silhouettes d’animaux incarnant les
au sort animal, les Britanniques avaient
valeurs de liberté, de force, d’adresse
instauré la Blue Cross dès 1897 afin de
dès 1914 avec son chien-soldat
Vue côté ouest du Memorial for animal in the War, érigé à Londres
en mémoire des animaux tombés lors de la Grande Guerre.
37
L’ours Michka, mascotte
du 1er régiment russe – 1916.
venir en aide aux animaux blessés. Elle
alors qu’ils étaient jusque là juridique-
changement des mentalités auquel leur
permet de développer des traitements
ment considérés comme des biens
indéfectible compagnonnage militaire
médicaux (contre la gale par exemple,
meubles. Une reconnaissance symbolique
n’est sans doute pas étranger.
fléau des équidés) et de perfectionner
qui, à l’occasion du centenaire de la
les équipements chirurgicaux. En 1917,
Première Guerre mondiale, illustre un
ISABELLE COUSTEIL
Maria Dickin fonde une association caritative vétérinaire. En 1943 est instituée
la médaille Dickin, récompensant les
animaux ayant prouvé « leur bravoure
ou leur dévouement au service ou en
association avec l’armée ou la défense
civile ». Le dernier récipiendaire en 2014
fut Sacha, un chien de recherche ayant
servi en Afghanistan.
Au cours de la Première Guerre mondiale,
120 000 animaux reçurent les honneurs
militaires dans les différents pays engagés. Tombes et monuments humbles ou
majestueux sont depuis lors dressés
pour commémorer leur présence dans
les conflits et la Grande-Bretagne se
démarque ici encore : à Londres, le
cimetière animalier où est inhumé le
chat Simon ou le Memorial for animals
in the War inauguré en 2004 en sont
l’exemple.
L’Assemblée nationale a reconnu,
le 16 avril dernier, que les animaux sont
« des êtres vivants doués de sensibilité »
Le chat du Yang Tse
Chat clandestin sur le HMS Amethyst de la Royal Navy
en 1948, Simon gagne vite l’amitié de l’équipage
et passe ses nuits dans la casquette du commandant.
Lors d’une embuscade chinoise sur le Yang Tse,
grièvement blessé, il défend contre les rats les vivres du navire
immobilisé des jours durant. Il sera honoré de la Dickin Medal
ainsi que du titre de « chat marin ». Il recevra tant de courrier
qu’un « officier du chat » lui sera affecté !
38
En régions
En régions
Les dernières réunions
régionales de l’année 2014
C’est à Carcassonne, à Nancy et à Besançon que se sont
déroulées, en octobre 2014, les dernières réunions régionales de
l’année. Ces rencontres ont donné l’occasion aux administrateurs
de présenter aux membres des délégations régionales le bilan
et les perspectives de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête
ainsi que de la Fondation des « Gueules Cassées ».
Ces journées de rencontres, de partages et d’échanges
sont des moments forts dans la vie d’une délégation.
A
u cœur des sujets abordés concernant
PET-IRM à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière ou
l’association : l’aide aux membres dans
d’un digipointeur au service ORL de la Fondation
toutes ses composantes, aides finan-
Hôpital St-Joseph de Paris.
cières, téléassistance, décorations et défense de
nos camarades dans le cadre du droit à réparation
La Fondation apporte, d’autre part, son soutien
et des pensions militaires d’invalidité.
à la recherche médicale à travers l’attribution de
Nos domaines ne sont pas oubliés : Moussy, et la
plusieurs dizaines de bourses. Celles-ci sont allouées
décision de fermeture et de vente prise lors de la
à des chercheurs dont les dossiers sont préala-
dernière assemblée générale, et le Coudon, avec
blement sélectionnés par le comité scientifique
les avancées des travaux de construction et d’agran-
et dont les recherches sont orientées principale-
dissement de notre EHPAD qui pourra accueillir
ment vers les pathologies cranio-faciales.
à terme 111 personnes âgées dépendantes.
Les réunions se terminent par des informations
Côté Fondation, ces réunions permettent d’appor-
sur différents sujets : nos ressources, la Française
ter des informations précises sur sa forte impli-
des Jeux, le dossier « Blessé pour la France,
cation, d’une part, dans le soutien aux hôpitaux,
Blessé par la France : 30 propositions » et la
comme la participation au financement d’un
mission du Centenaire.
39
C A RC A SS ONNE – 2 OC TOB RE 2014
La délégation Languedoc-Roussillon devant la salle de réunion,
fidèlement mise à notre disposition par le 3e RPIMA.
Notre délégué Charles Dauphin avait tout
prévu pour que cette journée soit une réussite totale.
Notre porte-drapeau à l’honneur : Daniel Tamagni
reçoit des mains du général Salvan le diplôme
officiel et l’insigne représentant trois années de bons
et loyaux services comme porte-drapeau de l’UBFT.
Flambez jeunesse !
40
En régions
N A NC Y – 9 O C TOB RE 2014
La réunion s’est tenue dans les magnifiques
salons de l’Hôtel de Ville de Nancy.
La délégation et les autorités civiles et
militaires réunies dans le hall de la mairie
pour la traditionnelle photo souvenir.
Geste symbolique d’amitié, Claude Grandemange,
adjoint de Laurent Hénart, maire de Nancy,
reçoit un livre sur la guerre d’Indochine des mains
du général Hubert Chauchart du Mottay.
Infirmière de la Croix-Rouge, Geneviève Bertrand
a été volontaire pour servir en temps de guerre.
Elle sera mobilisée en 1939 dans l’équipe du colonel Virenque. Elle continuera de soigner les blessés
de la face pendant une grande partie de la guerre
avant d’être elle-même atteinte aux jambes par
des éclats d’obus en août 1944 à Paris en portant
secours à un blessé.
Geneviève sera nommée chevalier dans l’Ordre
national de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011.
Geneviève Bertrand, membre
d’honneur des Gueules Cassées,
en compagnie du général Chauchart
du Mottay.
41
BES A NÇON – 24 O C TOB RE 2014
La délégation au grand complet sous le soleil franc-comtois.
De gauche à droite : Alain Cuinet, trésorier général de l’AMYG, le professeur Bernard Ricbourg, ancien chef
de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Besançon, Guy Delplace, administrateur de l’UBFT, Jean-Yves Monnin,
directeur départemental de l’ONAC, le général Jérôme Guilloz, président régional de l’ANOCR, Jacques
Mougin, délégué régional Franche-Comté de l’UBFT, et Serge Véron, délégué régional Lorraine de l’UBFT.
Rock around the clock.
42
Expressions
Expressions
Quand les mots se mobilisent !
UN VIEUX BRISCARD
L’expression provient de la « brisque »,
apparue au XVIIe siècle pour désigner
un jeu de cartes et la carte d’atout de
ce jeu. Cet atout pourrait être à l’origine
du sens donné au mot par la Grande
Armée pour parler des chevrons apposés
sur les uniformes des soldats réengagés
qui affichaient plus de 15 ans d’ancienneté sous la bannière de l’Aigle. Un vieux
briscard, ou encore « vieille culotte »,
« vieille moustache » ou « vrai bougre »
est donc un soldat littéralement « chevronné », un vétéran qui a vécu bien
des batailles. L’expression est, depuis,
passée dans le langage courant pour
désigner un homme d’expérience, un
tantinet rusé. C’est d’ailleurs à la ruse
du renard que font référence nos voisins
allemands pour traduire cette expression (Alter Fuchs).
« Ces vieux briscards avaient, vingt ans
durant, fait trembler l’Europe et forgé
la gloire de Napoléon. »
ROBERT CHRISTOPHE,
NAPOLÉON, EMPEREUR DE L’ILE D’ELBE.
43
BOIRE UN CANON
BATTRE
LA BRELOQUE
Les mots tintinnabulent souvent aux
oreilles, surtout lorsqu’ils proviennent
d’une onomatopée. C’est bien le cas de
la breloque, apparue au XVIIe siècle,
issue d’oberlique, berluque, breluque
et brelique, formes dérivées du verbe
« emberlucoquer », à l’origine de notre
« emberlificoter ». Le préfixe « bre »
traduit un va-et-vient et breloque
C’est bien dans les assommoirs que l’on
désigne une babiole suspendue à une
buvait plus d’un canon…
chaîne et s’agitant sans cesse. Au XIXe
Au XVIe siècle, le mot canon ne désigne
siècle, la breloque désigne la pendule
pas seulement la règle religieuse ou
ou la montre mais également la batterie
l’engin d’artillerie, mais également une
de tambour ou sonnerie de clairon invi-
unité de mesure pour vins et spiritueux
tant le soldat à rompre les rangs, à
correspondant à 1/16e de pinte. Cette
« débander ». Il peut partir « à la déban-
dose étant faible, il fallait sans doute
dade », simplement pour aller se res-
bien des canons avant d’être « pinté » !
taurer ou pour battre en retraite…
Ce n’est qu’au XIXe siècle que canon
La breloque prend alors l’allure des
prend argotiquement le sens d’un verre
signifiait être un bon buveur et un
cloches d’antan sonnant à tout rompre
de vin rouge et que l’expression « boire
« casse-poitrine » ou « sauve-la-vie »
le tocsin.
un canon » rejoint celle de « boire un
désignait une gnôle, quelques degrés
C’est sans doute ce rythme désordonné
coup ». Toutes deux désignent la quantité
au‑dessus du « jus d’arbre » (le vin) !
de la breloque qui inspira le sens figuré
de liquide que l’on peut boire d’un trait.
Aucun doute que les vieux briscards,
de « battre la breloque », comportement
Les soldats s’y emploient et ceux de
qui avaient atteint l’âge canonique*,
insensé de celui qui, en d’autres termes,
l’épopée napoléonienne popularisent
aient plus d’une fois bu un canon à
« bat la campagne ».
l’expression. On comprend aisément
la gloire du « Patron », autrement dit
que boire un canon pouvait mettre du
« Le Chapeau », encore appelé « Le Petit
« (…) Le tremblement de ses mains redou-
cœur au ventre, surtout pendant l’hiver
Tondu » alias… Napoléon Bonaparte.
blait, sa main droite surtout battait la
russe… La Grande Armée développa un
breloque certains jours (…). »
argot propre dans lequel la boisson avait
ÉMILE ZOLA, L’ASSOMMOIR.
évidemment sa part : « avoir sa pente »
* L’âge canonique était fixé à 40 ans par l’Église.
C’était la limite en dessous de laquelle
une femme ne pouvait entrer au service
d’un ecclésiastique...
44 Culture
Culture
LES TAXIS
DE LA MARNE
DE JEAN-YVES LE NAOUR
ET CLAUDE PLUMAIL
LE VISAGE DES HOMMES
DE MARIE-DOMINIQUE COLAS
U
n jour d’été comme les autres, dans
un hôpital militaire : les blessés en
fauteuil roulant circulent dans le hall
où les visiteurs font mine de ne pas
voir les visages bandés, les membres
amputés. Un silence quasi religieux règne
dans cette cathédrale de la douleur.
Midi : le « bip » retentit. Le service de
réanimation demande d’urgence la présence du psychiatre. Un grand blessé,
hospitalisé depuis une dizaine de jours,
se réveille. Il ne supporte pas la machine
qui lui permet de respirer. Il est pourtant
revenu vivant du pire : il a survécu à
un attentat-suicide en Afghanistan.
Marc ouvre les yeux. Ce premier regard
va inaugurer une longue histoire médi-
Grand Angle
www.angle.fr
48 pages
Lavauzelle, avec le soutien
de l’UBFT et de la Fondation
des « Gueules Cassées »
www.lavauzelle.com
250 pages
cale, une aventure humaine.
tal d’instruction des armées Percy. Dans
Professeur agrégé du Val-de-Grâce, le
cet ouvrage, elle nous fait franchir les
médecin en chef Marie-Dominique Colas
différentes étapes de la reconstruction
est psychiatre, chef d’un service de l’hôpi-
physique et psychique.
Septembre 1914. Les Allemands
avancent vers Paris, l’armée française
recule et le gouvernement abandonne
la capitale au général Gallieni qui ne
pourra tenir longtemps face à l’ennemi. Mais Gallieni découvre que les
Allemands délaissent Paris pour
MA BLESSURE DE GUERRE INVISIBLE
DE SYLVAIN FAVIÈRE
Sylvain FAVIERE
« Comme tout conflit, l’Afghanistan a été une aventure
hors du commun pour ses soldats. Cette mission m’avait
poursuivre les soldats français en
fait grandir de simple infirmier militaire... à combattant
retraite. C’est l’occasion inespérée
aguerri. Mais face aux combats, je ne faisais pas que
de lancer une attaque avec la garnison
m’aguerrir. Insidieusement, une blessure pas comme
de Paris ! Mais cette contre-offensive
les autres s’installait en moi et allait perturber mon
ne pourra fonctionner que si l’armée
française fait front. Problème : Joffre,
le général en chef, a du mal à accepter
les conseils de Gallieni. Alors que la
France tangue comme un bateau ivre,
se dessine la bataille de la Marne qui
Ma
BLESSURE
de
GUERRE
invisible
Esprit com’
Scénario : Jean-Yves le Naour
Dessin : Claude Plumail
jamais failli. C’est ainsi qu’après un repos bien mérité,
les symptômes d’un état de stress post-traumatique
de guerre allaient faire surface, perturbant habitudes
et émotions. Reconnaître et accepter cet état fut long.
Apprivoiser la blessure psychologique n’en a pas été
moins difficile. »
va changer le sort du pays et le destin
du monde.
équilibre psychologique qui, en six mois et demi, n’avait
Esprit Com’
www.esprit-com.net
148 pages
Sylvain Favière est infirmier militaire et membre des
Gueules Cassées.
L’intégralité des droits d’auteur de son livre est reversée
à la Cabat (Cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre).
45
JEAN GIONO ET PIERRE MAGNAN REGARDS D’ÉCRIVAINS SUR
LES GUEULES CASSÉES
N
atifs tous les deux de Manosque,
appartenant à deux générations du
feu, Jean Giono et Pierre Magnan ont
évoqué dans leurs œuvres les Gueules
Cassées. Le premier, combattant de la
Par le docteur
Jean‑Pierre Reynaud,
membre du comité
scientifique
de la Fondation des
« Gueules Cassées ».
Grande Guerre, a connu ces mutilés sur
le front. Le second, maquisard de la dernière, et qui fut très proche de Jean Giono,
La maison assassinée,
de Pierre Magnan
un détail de la scène… il descendit… l’in-
notamment dans les points de vente des
dixièmes de la Loterie Nationale.
Pierre Magnan, lui, met en scène plus
tout de suite pourquoi les pâtres avaient
longuement une Gueule Cassée dans
cédé le terrain en désordre. C’était une
Le grand troupeau,
de Jean Giono
La maison assassinée. Ce livre parle d’un
Gueule Cassée. L’un de ces visages sur
orphelin, Séraphin Monge, rescapé du
lesquels nul désormais n’oserait porter
Jean Giono parle brièvement d’une
front après quatre ans de combats et
la main, de crainte que tous les morts
Gueule Cassée dans ce roman excep-
de misère, et qui revient dans son village
de la guerre ne se lèvent à la fois devant
tionnel publié en 1931 et dont l’histoire
natal. Seul survivant d’un épouvantable
ce sacrilège.
se déroule pendant la Grande Guerre.
massacre au cours duquel sa famille fut
Quand il se mettait à rire – et il riait
Casimir, jeune paysan bas-alpin, a perdu
sauvagement assassinée, il ne connaît
souvent – la vision était insoutenable.
une jambe au front. Il a été soigné long-
pas l’histoire. C’est un notaire qui la lui
Plus loin, Patrice (c’est le nom de notre
temps dans un hôpital de l’arrière et y
conte, tout en lui remettant le titre de
Gueule Cassée) est assis sur un banc et
a rencontré Joseph, un voisin qui a, lui,
propriété du domaine. Profondément
regarde Séraphin continuer son œuvre.
perdu un bras. Ce dernier est encore
bouleversé, Séraphin refuse violemment
Deux jeunes filles arrivent en vélo :
en soins et Casimir, rendu à la vie civile,
cet héritage et va même prendre la
« Patrice se retourna sans crier gare.
vient donner des nouvelles à Julia,
décision d’effacer toute trace du drame
Marie s’immobilisa, raide d’épouvante et
l’épouse de Joseph, qui vit avec son
en le démolissant, pierre après pierre.
se couvrit la bouche pour réprimer son
père Jérôme et sa sœur Madeleine à
Un jour, alors qu’il est perché sur un
cri… Rose ne cilla pas, ne baissa pas le
la ferme familiale. Casimir raconte :
mur déjà bien démoli, quatre garnements,
regard, passa, sourit et dit bonjour gen-
« Oh ! En parlant d’aveugle, dit Casimir,
de jeunes bergers, décident de lui retirer
timent. Patrice se leva, répondit bonjour
il faut que je vous dise. Écoute, Julia, viens
l’échelle. Et c’est là qu’entre en scène
et resta pétrifié… Madeleine…. Eh bien ! Écoute Julia, il y en
notre Gueule Cassée, personnage que
… Chut ! dit Patrice. Je rêve encore…Ne
a un de ces aveugles, il n’est pas qu’aveugle,
le lecteur suivra ensuite tout au long
me réveille pas ! Elle m’a regardé en pleine
il a fallu qu’on lui refasse une figure en
du livre…
figure ! Elle n’a pas baissé les yeux. Elle
profitant de ce qui restait : pas de nez,
« … le plus grand d’entre eux reçut un
m’a… Ah ! Comment te dire ça ? Elle m’a…
pas de bouche, pas de rien ; on lui a refait
maître coup de pied qui l’envoya valser…
souri. »
tout ça comme on a pu. Le plus mauvais,
son fouet lui fut arraché… ils se retour-
c’est ses yeux qu’il a au fond de ses trous.
nèrent tous les quatre à la fois… et virent
Ces poignantes évocations peuvent
Il est aveugle. Il sait qu’il est avec les
de face leur agresseur et cette découverte
conduire à la lecture (où la re-lecture)
aveugles, qu’on ne le voit pas. Mais quand
paralysa leur courage… Remettez cette
de ces deux ouvrages magnifiques que
il envoie sa main sur la figure, pour une
échelle d’aplomb, dit l’inconnu… ils obtem-
sont Le grand troupeau et La maison
mouche ou autre, il la retire tout de suite
pérèrent et ils s’esquivèrent le dos courbé,
assassinée. C’est en tout cas le souhait
comme s’il se brûlait. »
en toute hâte… Séraphin n’avait pas perdu
que je formule.
les a croisés dans les rues et boulevards,
connu se retourna et Séraphin comprit
46
Carnet
Carnet
Ont fêté leurs Noces d’Orchidée
NOS JOIES...
MARIAGES
Mariage de Camarades
Valérie Charcot
A. 45572
avec Franck Moulart
31470 Fontenilles
Ragim Kulijev
Ass. 80778
avec Laima Mineikyte
31400 Toulouse
Mariage d’enfants de Camarades
Pierre Lebrun
A. 45554
Mariage de sa fille Audrey
le 13/09/2014 à Epinay-sur-Orge
Jean-Pierre & Alice Jeannin
A. 44030
39300 Champagnole
Yvan & Yvonne Maurice
Ass. 80859
88110 Raon L’étape
Ont fêté leurs Noces de Diamant
Paul & Geneviève Guillot
A. 44714
25420 Voujeaucourt
Ont fêté leurs Noces de Palissandre
Raymond & Marie-Jeanine Daviet
A. 42222
73100 Aix-les-Bains
Max & Marie-Thérèse Simonin
A. 42367
70000 Vesoul
NOS ESPÉRANCES...
NAISSANCES
Nous sommes heureux de vous faire
part de nombreuses naissances
Enfants de Camarades
Jérémy Creteau
A. 45895
Naissance de Alyssa
33480 Castelnau-du-Médoc
Bruno Giovannoli
Ass. 80893
Naissance de Marie
66600 Rivesaltes
Aurélien Gross
A. 45605
Naissance de Chloé
92360 Meudon-la-Forêt
Ont fêté leurs Noces d’Or
A fêté ses
100 ans le 21 décembre 2014
René & Marie-Louise Bourelly
A. 70374
20200 Santa-Maria-di-Lota
Marthe Gratenois
VA. 39283
80000 Amiens
Cyril Guerineau
A. 45695
Naissance de Louise
77280 Othis
Nos félicitations ainsi que nos vœux
de bonheur les accompagnent.
Cyrille Le Palud
Ass. 80894
Naissance de Ewen
40530 Labenne
Petit-enfant de Camarades
Édouard Tabaka
A. 45713
Naissance de Rose
09100 Pamiers
Arrière-petits-enfants de Camarades
Christian Gremont
A. 41753
Naissance de Rose
59242 Genech
Le général de brigade Luc Beaussant reçoit la cravate de commandeur
de l’Ordre national du Mérite par le général de corps d’armée (2S)
Bertrand Clément-Bollée le 19 décembre 2014 au quartier Kléber à Lille
où est implanté l’état-major du commandement des forces terrestres.
Gisèle Koslowski
VA. 39743
Naissance de Killian
89100 Sens
47
Gérard Ogereau
MH. 20018
Naissance de Lisa
75013 Paris
Nous adressons nos vœux de santé
aux heureuses mamans et aux bébés,
ainsi que nos félicitations aux parents,
grands-parents et
arrière-grands-parents.
NOTRE FIERTÉ...
DÉCORATIONS
Ont été promus au grade
de commandeur de l’Ordre national
du Mérite :
Luc Beaussant
A. 70396
59700 Marcq-en-Baroeul
Germain Pialet
A. 44207
30160 Besseges
Ont été promus au grade d’officier
de l’Ordre national du Mérite
NOS PEINES...
DÉCÈS
Nous avons à déplorer le décès
de nos Camarades
Jean-Marc Allart
A. 70177
02880 Missy-sur-Aisne
André Beche
A. 44602
64600 Anglet
Serge Bererd
A. 43715
86000 Poitiers
René Buccafurri
A. 45533
06100 Nice
Antonin Caillat
A. 44663
74150 Rumilly
Jean Campion
A. 44362
22610 Pleubian
Marcel Beaunoir
A. 41675
28600 Luisant
René de Biré
A. 44872
64400 Oloron-Sainte-Marie
François Gerard
Ass. 80793
55100 Verdun
Raymond Decomble
A. 43888
22510 Trebry
René Grimmer
A. 70346
57510 Puttelange-aux-Lacs
Georges Faron
Ass. 80050
26000 Valence
Éric Vitrac
A. 45791
66280 Saleilles
Nous sommes heureux de leur
renouveler nos très vives et très
sincères félicitations.
Toutes nos condoléances
à Jean‑Louis Posière, délégué
honoraire de l’UBFT, qui
a perdu son épouse Jeannine
le 27 décembre 2014.
Maurice Fleury
A. 70392
56270 Ploemeur
Guy Frappin
A. 45020
22100 Lehon
Jean Kieny
A. 42061
67600 Selestat
François Le Poder
A. 44966
14100 Lisieux
Albert Levesque
A. 41400
14840 Demouville
Jean-Pierre Mennel
A. 43020
16300 Saint-Bonnet
Elie Michel
A. 44769
31180 Rouffiac-Tolosan
Eugène Paul
A. 42738
22380 Saint-Cast-Le-Guildo
Merci de faire parvenir, en priorité à votre délégué
ou à défaut au siège, tout changement dans votre situation familiale
(mariage, naissance, décès, etc.) ou dans vos coordonnées
(adresse, téléphone ou mail).
48
Carnet
Nous avons appris le décès
de Mesdames
Jacqueline Ambrosioni
VA. 43895
45000 Orléans
Toutes nos condoléances
à Charles Dauphin, administrateur
de l’UBFT et délégué LanguedocRoussillon, qui a perdu son épouse
Yvette le 15 septembre 2014.
Michel Pereira
A. 44512
40160 Parentis-en-Born
Raymond Rabier
Ass. 80376
45190 Cravant
Jean Regnier
A. 40646
83163 La Valette-du-Var
Maria Robin
A. 43327
57420 Lorry-Mardigny
René Roux
A. 44800
63540 Romagnat
Jean Sicre
A. 39964
34990 Juvignac
Bernard Toussaert
A. 44926
70210 Montdore
René Zaneboni
A. 44071
11700 Saint-Couat-d’Aude
Jean Zerbin
A. 40895
25150 Bourguignon
Marguerite Bouchery
VA. 39241
41350 Saint-Claude-de-Diray
Julienne Gaujon
VA. 43854
59190 Hazebrouck
Marie-Louise Goeller
VA. 43143
57300 Mondelange
Amélie Goor
VA. 43116
57520 Rouhling
Simone Gourdé
VA.39691
77510 Rebais
Marie-Rose Gouttebel
VA. 39282
63730 Mirefleurs
Paulette Michonneau
VA. 42092
79000 Niort
Amélie Onno
VA. 42714
56920 Noyal-Pontivy
Paule Pannier
VA. 40526
62150 Houdain
Danièle Pedot
VA. 80670
66280 Saleilles
Hélène Rittgen
VA. 42267
57230 Bitche
Madeleine Schellenberger
VA. 40696
67340 Weiterswiller
Jeanne Schmit
VA. 43165
57320 Filstroff
Ont perdu leur conjoint
René Hubert
A. 44584
83200 Toulon
Joseph Leveque
A. 43500
35400 Saint-Malo
Jean-Louis Posière
A. 42415
76960 Notre-Dame-de-Bondeville
Joseph Zahm
A. 41678
57530 Maizery
Ont également été atteints
dans leur affection
Alix Corsyn
FA. 8289
décédé
63320 Cidrac
Pierre Fort
FA. 194
décédé
62000 Arras
Jean-François Marzin
Ass. 80731
décès de sa sœur Maryline
22560 Pleumeur-Bodou
René Rondot
A. 42254
décès de son fils Christian
21000 Dijon
À chacune des familles éprouvées,
l’Union renouvelle ses condoléances et
sa sympathie profondément attristée.
49
TÉLÉASSISTANCE
VIVRE CHEZ SOI
EN TOUTE SÉCURITÉ
Certains d’entre vous sont isolés ou craignent de ne pas être secourus en cas de problème (chute ou malaise).
La téléassistance est un moyen fiable et rapide de gérer toute demande d’assistance. Seule ou en famille, la
téléassistance permet à la personne de retrouver son autonomie, de vivre à domicile en sécurité et de
rassurer ses proches. Grâce à un émetteur fixé à un bracelet (ou à un pendentif), vous êtes en relation
permanente avec une centrale d’écoute, 24h/24, 7j/7 qui apportera, en cas d’appel, une solution dans
les plus brefs délais, en prévenant les proches (voisin, famille, ami, etc.) ou les secours adaptés.
L’Union prend totalement en charge les frais d’installation et l’abonnement mensuel
Comment ça fonctionne ?
1 – l’appel
2 – l’écoute
En quelques instants,
l’abonné est en relation
directe avec la centrale
d ’écou te, disponible
24h/24, 7j/7.
Un chargé d’écoute et
d’assistance répond à
l’appel, prend en compte
la demande et, si néces‑
saire, déclenche l’inter‑
vention d’un tiers.
✂
Questionnaire à remettre à votre délégué (adresse en fin de magazine)
Je suis intéressé(e) par la téléassistance Oui
Non
Je bénéficie déjà de la téléassistance
Oui
Non
Cela me coûte
euros par mois.
Joindre les photocopies du contrat et des factures de l’année écoulée.
Nom et Prénom :
Membre / Veuve N° :
Adresse complète :
Téléphone :
Mail :
3 – l’intervention
Dans les plus brefs
délais, l’entourage et/ou
les services d’urgence
se rendent auprès de
l’abonné.
50
À savoir
À savoir
La médaille d’outre-mer
Attribution de la médaille
d’outre‑mer avec agrafe
en vermeil « Sahel »
––L’opération « Barkhane », menée sur
Elle est attribuée au personnel qui a
du Niger, du Sénégal et du Tchad à comp-
participé pendant au moins quinze jours,
ter du 1er octobre 2014 et jusqu’à une
en continu ou discontinu, aux opérations
date qui sera précisée ultérieurement.
suivantes :
Référence : arrêté du 23 septembre
––L’opération « Serval », menée au
2014 modifiant l’arrêté du 5 juin 2013
Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali,
portant ouverture de l’agrafe « Sahel »
en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et
sur la médaille d’outre-mer.
les territoires du Burkina Faso, de la
Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie,
au Tchad entre le 11 janvier 2013 et le
d’outre-mer avec agrafe en vermeil
Burkina Faso, en Côte d’lvoire, au Mali,
Fin de l’attribution de
la médaille d’outre-mer avec
agrafe en vermeil « Tchad »
en Mauritanie, au Niger et au Sénégal
À compter du 30 septembre 2014,
2014 mettant fin à l’attribution de la
depuis le 1 décembre 2009 ainsi qu’au
les actions menées par les militaires
médaille d’outre-mer avec agrafe en
Tchad à compter du 1er octobre 2014
et assimilés sur le territoire de la
vermeil « Tchad ».
et jusqu‘à une date qui sera précisée
République du Tchad n’ouvrent plus
ultérieurement.
droit à l’attribution de la médaille
30 septembre 2014.
––L’opération « Sabre », menée au
er
NOS PROCHAINES RÉUNIONS
RÉGIONALES EN 2015
Délégations
Villes
Dates
AQUITAINE
SUD
MONT-DE-MARSAN
Vendredi 20 mars
BOURGOGNE
MARSANNAYDIJON
Vendredi 27 mars
CHAMPAGNEARDENNE
REIMS
Jeudi 2 avril
RHÔNEALPES
LYON
Samedi 11 avril
AQUITAINE
NORD
BORDEAUX
Vendredi 17 avril
NORD-PASDE-CALAIS
LILLE
Dimanche 19 avril
POITOUCHARENTES
LA ROCHELLE
Vendredi 24 avril
CÔTE D’AZUR
NICE
Mercredi 6 mai
« Tchad ».
Référence : arrêté du 23 septembre
ERRATUM
Dans le récit de notre camarade René
Fabbri sur sa campagne d’Indochine
(magazine n° 329), un lecteur avisé,
Jacques Duval, nous signale que lors
de l’opération « Castor » du 20 novembre
1953, les premiers à sauter sur Diên
Biên Phu étaient les 6e BPC et le 2/1
RCP. Dont acte.
51
Le détecteur de fumée,
une obligation
Le DAAF, détecteur autonome avertisseur
de fumée, sera obligatoire dans chaque
logement à partir du 8 mars 2015.
C
e détecteur de fumée est destiné
Modèle d’attestation à alerter par un signal sonore et
Je soussigné, …………………….......................................... (nom et prénom de l’assuré) détenteur
dès le début d’un incendie, les
du contrat n° …………………..…., atteste avoir installé un détecteur de fumée normalisé
occupants d’un logement. Ce signal
au …………………………………………………… (adresse de l’assuré), conforme à la norme NF EN 14604.
sonore doit être suffisamment puissant
(85 dB(A) à 3 mètres) pour réveiller une
Textes de référence R. 129‑15 du Code de la construction
personne endormie.
––Décret n° 2011-36 du 10 janvier 2011
et de l’habitation.
relatif à l’installation de détecteurs de
––Loi n° 2014‑366 du 24 mars 2014
Les infos en bref
fumée dans tous les lieux d’habitation.
pour l’accès au logement et à un urba-
––Il faut au moins un détecteur de fumée
––Arrêté du 5 février 2013 relatif à
nisme rénové (Alur).
par logement (appartement ou maison).
l’application des articles R. 129-12 à
––Il doit être fixé en hauteur, dans un
lieu de circulation desservant les
Modification de la valeur du point d’indice de PMI
chambres et à distance des autres parois
et des sources de vapeur (éviter la cui-
L
sine et la salle de bains, mais privilégier « a valeur du point d’indice de pension
l’arrêté du 28 novembre 2014 fixant la
le couloir d’accès aux chambres).
militaire d’invalidité au 1 avril 2014
valeur du point d’indice de pension
est, compte tenu de la variation de
militaire d’invalidité au 1er avril 2014
l’installe ou le fait installer à ses frais
l’indice d’ensemble des traitements bruts
en application des articles L. 8 bis et
(loi Alur 2014).
de la fonction publique de l’État consta-
R. 1 du Code des pensions militaires
––C’est l’occupant du logement qui veille à
tée, fixée à 13,97 euros. » (Article 1 de
d’invalidité et des victimes de la guerre)
––C’est le propriétaire du logement qui
er
son entretien et à son bon fonctionnement.
––Pour une efficacité maximale, installer
un détecteur à chaque niveau d’habitation.
––Il n’existe pas d’installateur diplômé,
agréé ou mandaté par l’État, tout le monde
peut installer son détecteur : attention
donc au démarchage à domicile !
––Ne pas oublier d’envoyer à son assurance une attestation.
Revalorisation de la majoration spéciale prévue
à l’article L.52-2 du Code des pensions militaires
d’invalidité et réduction de la durée de vie
commune nécessaire à sa prise en compte
L
oi n°2014-1654 du 29 décembre 2014.
d’une manière constante pendant au
Une majoration spéciale est attribuée,
moins dix années.
pour les soins donnés par eux à leur
L.18 n°5 bis/a : cette majoration est
conjoint décédé, aux conjoints survivants
fixée à l’indice de pension 360 points
des grands invalides relevant de l’ar-
à partir du 1er janvier 2015 et 410 points
ticle L.18 du Code bénéficiaire de l’allo-
à partir du 1er janvier 2016.
cation spéciale n°5 bis/a ou de l’allocation
L.18 n°5 bis/b : cette majoration est
spéciale n°5 bis/b lorsqu’ils sont titulaires
fixée à l’indice de pension 450 points
d’une pension et qu’ils justifient d’une
à partir du 1er janvier 2015 et 500 points
durée de mariage et de soins donnés
à partir du 1er janvier 2016.
52
À savoir
Aides accordées
par l’Union à ses membres
Rappelons que ces aides ne sont pas automatiques. Elles sont
soumises à conditions de ressources. Nous devons secourir
en priorité « les plus faibles et les plus démunis » (colonel Picot).
1.Dotation au mariage*
Une dotation au mariage peut être
accordée aux membres de l’Union qui
se marient ou se remarient. Un certificat
de mariage doit être fourni.
2.Allocation de naissance*
Il peut être accordé une allocation forfaitaire à la naissance des enfants. Joindre
à la demande un bulletin de naissance
et une photocopie du livret de famille.
3.Participation aux frais
d’obsèques*
Deux cas peuvent se produire :
––décès survenant dans un couple Gueules
Cassées : une allocation assortie d’un
supplément par enfant à charge peut
être versée au conjoint survivant ayant
supporté seul les frais d’obsèques ;
––décès du dernier vivant dans le couple
Gueules Cassées : une allocation peut
être servie à l’héritier qui a supporté
seul les frais d’obsèques et qui se
« porte fort » pour les cohéritiers.
Des justificatifs devront être fournis.
4.Études, apprentissage
Il peut être accordé une allocation aux
membres et aux veuves de membres,
en cas d’études poursuivies par leurs
enfants ou de mise en apprentissage.
Le Bureau décide en considération du
cas d’espèce qui lui est présenté. La
demande ne peut être prise en compte
passé le 31 décembre de l’année scolaire
en cours.
5.Assistance devant
les tribunaux
L’assistance devant les juridictions de pensions peut être assurée à tous les membres
de l’Union qui devront préalablement
adresser au siège un dossier complet. Notre
conseil juridique se prononcera sur le bienfondé de l’appel ou du pourvoi.
6.Pourvoi au Conseil d’État
Une loi de 1936 ayant supprimé la gratuité
du recours devant la Commission supérieure
de cassation des pensions, l’Union peut
prendre à sa charge les frais de recours
des membres, après avis de notre conseil
juridique sur l’opportunité du pourvoi.
Avant d’entreprendre un recours, les
membres sont donc invités à prendre
l’avis du siège.
7.Aides diverses
En dehors des cas qui précèdent, des
aides peuvent être accordées dont le
montant et les conditions d’attribution
sont fixés dans chaque cas d’espèce.
Des aides spéciales peuvent être accordées aux réfugiés et aux victimes de
calamités.
* La demande doit être effectuée dans un délai maximum de six mois.
8.Prêts d’honneur
Des prêts d’honneur peuvent être
accordés aux membres de l’Union. Ils
sont servis à court terme. Ils doivent
répondre à des soucis sérieux personnels ou de famille. En effet, l’Union
n’a pas la possibilité de satisfaire des
objectifs commerciaux.
9.Chambres au siège
Des chambres peuvent être mises à la
disposition des membres de passage à
Paris.
En raison de leur nombre limité, il est
recommandé d’adresser les demandes
de réservation au siège au moins quinze
jours à l’avance.
10.Maison de séjour,
repos, convalescence
Le Coudon : Domaine des Gueules Cassées
627, avenue du colonel Picot
Le Coudon, BP 147
83163 La Valette-du-Var Cedex
Téléphone : 04 94 61 93 00
53
Demande individuelle de soutien
à retourner à votre délégué
(Il est impératif que vous soyez à jour de vos cotisations pour que cette demande soit traitée.)
I. État civil
Nom, prénom :
N° de membre :
Adresse et téléphone :
Nombre d’enfants à charge et âge :
Profession avant la retraite :
II. Motif de la demande
III. Renseignements à fournir
A. Montant annuel des ressources
B. Propriétaire de
Montant total des salaires :
Résidence principale :
Oui r
Non r
Montant total des retraites :
Résidence secondaire :
Oui r
Non r
Revenus de valeurs mobilières :
Patrimoine locatif :
Oui r
Non r
Revenus locatifs :
Pension militaire d’invalidité :
Aide sociale :
Aide personnalisée au logement :
Allocation personnalisée d’autonomie :
TOTAL
IV. Pièces à joindre justifiant la demande
Il est demandé au membre sollicitant un soutien de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête de contacter
impérativement son délégué afin d’obtenir la liste précise des documents à fournir.
Signature du demandeur
V. Avis du délégué
Signature du délégué
54
À savoir
TABLEAU DES PENSIONS ET ALLOCATIONS DES VICTIMES DE LA GUERRE
en euros, et avec le nombre de points correspondant à chacune d’elles
NOMBRE DE POINTS
POURCENTAGES
D’INVALIDITÉ
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
40 %
45 %
50 %
55 %
60 %
65 %
70 %
75 %
80 %
85 % Sans statut
85 % Avec statut
90 % Sans statut
90 % Avec statut
95 % Sans statut
95 % Avec statut
100 % Sans statut
100 % Avec statut
100 % + 1°
100 % + 2°
100 % + 3°
100 % + 4°
100 % + 5°
100 % + 6°
100 % + 7°
100 % + 8°
100 % + 9°
100 % + 10°
et par degré
(art. 16) en plus
Pension
principale
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
361
361
368
368
370
370
372
372
388
404
420
436
452
468
484
500
516
532
16
100 % art. 18
465
100 % + 1°
485
100 % + 2°
505
100 % + 3°
525
100 % + 4°
545
100 % + 5°
565
100 % + 6°
585
100 % + 7°
605
100 % + 8°
625
100 % + 9°
645
100 % + 10°
665
et par degré (art. 16) en plus
100 % + double art. 18
+ Art. 16 et 9° 100 % +
double art. 18
+ Art. 16 et 10° et par degré
(art.16) en plus
20
1032
1064
32
Allocations des Grands Invalides
N° 1, 2, 3, 4, 5, 5 bis
N° 6
128
64
154
77
204
102
256
128
540
543
546
549
552
555
558
561
564
567
200
300
400
500
211
233
255
277
299
321
343
365
387
409
3
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
Allocation
du statut
22
NOMBRE
TOTAL
DE POINTS
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
489
625
522
745
574
872
628
1000
1139
1180
1221
1262
1303
1344
1385
1426
1467
1508
41
1464
50
1250
10
601,2
2189
2280
2289
2380
2369
2460
2449
2540
2529
2620
2609
2700
2689
2780
2769
2860
2849
2940
2929
3020
3009
3100
80
4327,2
1464
1250
601,2
4379,2
10
92
351
50
381
100
391
150
401
200
411
250
421
300
431
350
441
400
451
450
461
500
471
50
MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION
Au 01/01/2014
point à 13,96 €
Au 01/04/2014
point à 13,97 €
55,84
83,76
111,68
139,60
167,52
195,44
223,36
251,28
279,20
307,12
335,04
362,96
390,88
418,80
446,72
568,87
727,08
607,26
866,68
667,75
1014,43
730,57
1163,33
1325,04
1372,73
1420,43
1468,13
1515,82
1563,52
1611,22
1658,91
1706,61
1754,31
55,88
83,82
111,76
139,70
167,64
195,58
223,52
251,46
279,40
307,34
335,28
363,22
391,16
419,10
447,04
569,28
727,60
607,70
867,30
668,23
1015,15
731,10
1164,17
1325,99
1373,72
1421,45
1469,18
1516,91
1564,64
1612,37
1660,10
1707,83
1755,56
47,70
47,73
2546,54
2652,40
2662,87
2768,73
2755,94
2861,80
2849,00
2954,87
2942,07
3047,93
3035,14
3141,00
3128,20
3234,07
3221,27
3327,13
3314,34
3420,20
3407,40
3513,27
3500,47
3606,33
93,07
5033,98
2548,36
2654,30
2664,78
2770,72
2757,91
2863,85
2851,04
2956,98
2944,18
3050,12
3037,31
3143,25
3130,44
3236,38
3223,58
3329,52
3316,71
3422,65
3409,84
3515,78
3502,98
3608,92
93,13
5037,58
5094,47
5098,12
107,03
107,10
Le chiffre le plus élevé concerne les aveugles, les paraplégiques et les amputés des deux membres.
N.B. – Dans la colonne Total n’est pas compris le montant de l’allocation n° 8 de 676 points pour les aveugles, les amputés des deux mains ou des deux
cuisses, et impotents totaux des deux membres bénéficiaires du statut, et fixée à 800 points pour ceux d’entre eux qui ne bénéficient pas du statut.
Cette allocation est pour les autres impotents doubles ou amputés doubles, fixée à 476 points (avec le statut) et à 600 points (sans le statut).
55
ALLOCATIONS AUX GRANDS MUTILÉS
DÉSIGNATION
Amputés :
Désarticulation tibio-tarsienne
Amput. de la jambe
avec ankyl.
sans ankyl.
Au-dessus du genou
Désarticulation du genou…………....
Amputation de la cuisse……………....
Amputation sous-trochantér……....
Désarticulation de la hanche……....
Désarticulation du poignet............
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
PENSION DES CONJOINTS SURVIVANTS
MONTANT MENSUEL
DE L’ALLOCATION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
avec ankyl.
sans ankyl.
Désarticulation du coude...............
Amputation du bras........................
Amputation sous-tubérositaire....
Désarticulation de l’épaule............
80,3
235,2
150,2
405,2
556,5
641,1
801,6
160,5
315,4
230,4
405,2
556,5
641,1
801,6
93,42
273,62
174,73
471,38
647,40
745,81
932,53
186,72
366,92
268,03
471,38
647,40
745,81
932,53
93,48
273,81
174,86
471,72
647,86
746,35
933,20
186,85
367,18
268,22
471,72
647,86
746,35
933,20
Blessés crâniens
(suivant la fréquence des crises) :
1re catégorie.......................................
2e catégorie........................................
3e catégorie........................................
4 e catégorie........................................
200,6
400,8
601,2
801,6
233,36
466,26
699,40
932,53
233,53
466,60
699,90
933,20
Aveugles.............................................
982
1142,39
1143,21
Amput. de l’avant-bras
DÉSIGNATION
MAJORATION ENFANT INFIRME
ET POUR ENFANT D’INVALIDE
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
Non remariées ou remariées
et redevenues veuves, au-dessus
de 50 ans ou infirmes.
Taux exceptionnel
682
793,39
793,96
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, âgées de plus de 40 ans.
Taux normal
515
599,12
599,55
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, au-dessous de 40 ans.
Taux de réversion
348
404,84
405,13
Majoration spéciale pour conjoints
survivants d’invalide bénéficiant de l’article
L.18 et de l’allocation spéciale n°5 bis/a(1)
360
418,80
419,10
Majoration spéciale pour conjoints
survivants d’invalide bénéficiant de
l’article L.18 et de l’allocation spéciale
n°5 bis/b(1)
450
523,50
523,88
Les veuves remariées après le 2 octobre 1941, redevenues veuves recouvrent leur droit à pension.
La pension du taux de réversion est accordée à la veuve quand le décès est étranger aux infirmités
ouvrant droit à pension et quand le pourcentage de pension était au moins égal à 60 % et inférieur à 85 %.
La pension au taux normal est accordée aux veuves des pensionnés à 85 % et plus, ou quand le décès
est en rapport direct avec les infirmités ouvrant droit à pension, quel que soit le taux de la pension
(fournir certificat médical).
Dans les deux cas le mariage doit avoir duré au moins deux ans.
À noter que le taux normal et le taux de réversion passent uniformément au taux exceptionnel à 50 ans
pour les veuves non remariées (ou avant 50 ans pour les veuves infirmes) sous réserve que la veuve
remplisse les conditions de fortune exigées.
(1) Une majoration spéciale est attribuée, pour les soins donnés par eux à leur conjoint décédé,
aux conjoints survivants des grands invalides relevant de l’article L.18 du code et bénéficiaires
de l’allocation spéciale n° 5 bis/a ou n°5 bis/b, lorsqu’ils sont titulaires d’une pension, et qu’ils justifient
d’une durée de mariage et de soins donnés d’une manière constante pendant au moins dix années.
MAJORATION DES PENSIONS DE CONJOINTS
SURVIVANTS AYANT DES ENFANTS À CHARGE
Au-dessus de 85 % ou de veuve, ayant cessé d’ouvrir droit Selon les conditions des articles L50 et 51
aux prestations familiales
du code des pensions
DEGRÉ D’INVALIDITÉ
85 %......................................................
90 %......................................................
95 %......................................................
100 % et veuves de guerre.............
Enfant infirme :
veuve ou orphelin............................
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT MENSUEL
DE LA MAJORATION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
65
77
85
92
75,62
89,58
98,88
107,03
75,67
89,64
98,95
107,10
333
387,39
387,67
A.C. Guerre
39/45
et T.O.E.
âgés de 60 ans,
pensionnés à 50 %
au moins et
économiquement
faibles
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
48
Un enfant............................................
Deux enfants.....................................
Par enfant et plus.............................
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT MENSUEL
DE LA MAJORATION
Au 01/01/2014
670,08
Au 01/04/2014
670,56
Autres catégories d’A.C.
âgés de 65 ans
TAUX SPÉCIAL NORMAL ET
DE RÉVERSION MENSUEL
Au 01/01/2014
120
140
160
139,60
162,87
186,13
Ascendants (père, mère,
grand‑père ou grand-mère)
non remariés.....................................
Ascendants (père, mère,
grand‑père ou grand‑mère)
remariés..............................................
Majoration pour chaque enfant
mort pour la France en plus
du premier..........................................
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
243
282,69
282,89
122
141,93
142,03
45
52,35
52,39
ALLOCATION AUX IMPLAÇABLES
C’est une allocation différentielle qui vient s’ajouter
au montant de la pension en principal et à ses suppléments,
pour former un total mensuel qui ne peut être supérieur à :
1 500 points (à 60 ans)..................................................
1 200 points (à 65 ans)..................................................
1745
1396,00
Au 01/04/2014
1746,25
1397,00
PENSIONNÉS POUR TUBERCULOSE
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
DÉCORATIONS
Montant annuel des traitements : médaille militaire : 4,57 € ; Légion d’honneur :
Chevalier 6,10 € ; Officier 9,15 € ; Commandeur 12,20 € ; Grand Officier 24,39 € ;
Grand‑Croix 36,59 €.
À noter qu’en cas d’élévation de grade dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre
de Grand Mutilé, le premier traitement ne subit pas d’augmentation.
139,70
162,98
186,27
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
NOTE IMPORTANTE – Nous rappelons que pour une pension donnée,
correspondant à un pourcentage fixe, le nombre de points porté sur le tableau
reste invariable. Si le coût de la vie augmente, c’est la valeur du point
qui suit l’augmentation ; mais le nombre de points reste toujours le même.
Au 01/04/2014
PENSIONS D’ASCENDANTS
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
RETRAITE DU COMBATTANT
A.C. Guerre 14/18
NOMBRE D’ENFANTS
Indemnité de soins
Indemnité de ménagement
Indemnité de reclassement
Indemnité de ménagement
916
458
687
275
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
1065,61
532,81
799,21
319,92
Au 01/04/2014
1066,38
533,19
799,78
320,15
56
Organisation
Organisation
Conseil d’administration
BUREAU
Henri Denys de
Bonnaventure
Président
Médaille Militaire
Bertrand de Lapresle
Vice-président
Grand officier de la Légion
d’honneur
Commandeur de l’Ordre
national du Mérite
Bernard Allorent
Trésorier
Jean Roquet Montegon
Trésorier adjoint
Chevalier de la Légion
d’honneur
Officier de l’Ordre national
du Mérite
Patrick Remm
Secrétaire du Conseil
Médaille Militaire
Chevalier de l’Ordre national
du Mérite
MEMBRES
Hubert Chauchart du Mottay
Président de la Fondation
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand‑Croix de l’Ordre national du Mérite
Jean Salvan
Président honoraire
Grand officier de la Légion d’honneur
Grand‑Croix de l’Ordre national du Mérite
Michel Clicque
Chevalier de la Légion d’honneur
Commandeur de l’Ordre national du Mérite
Charles Dauphin
Chevalier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Valeur Militaire
Guy Delplace
Médaille Militaire
Croix de Guerre
André Matzneff
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
William Dumont
Officier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Officier de l’Ordre national du Mérite
Pierre Merglen
Chevalier de la Légion d’honneur
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Michel Eychenne
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Georges Morin
Commandeur de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
Michel Franque
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand officier de l’Ordre national du Mérite
Michel Nail
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
Jean-Daniel Marquis
Médaille de la Défense nationale
Direction générale
Olivier Roussel
Directeur général
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Nabila Falek
Chef des services comptables
et financiers
Alain Bouhier
Directeur adjoint
Chargé de la vie associative
Dominique Lelong
Directeur
Moussy
Catherine Ponroy
Assistante de direction
Isabelle Chopin
Directrice adjointe
Le Coudon
LES FONDATEURS
LES VICE-PRÉSIDENTS D’HONNEUR
À L’HONORARIAT
Colonel Yves Picot = (1862‑1938)
Président
Madame H.-A. Strong =
Chevalier de la Légion d’honneur
Bienaimé Jourdain = (1890‑1948)
Secrétaire général
Madame Cathelin =
Jacques Fuksa
Officier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Albert Jugon = (1890‑1959)
Secrétaire général
Colonel Corrin Strong =
Combattant volontaire dans l’armée française
1914-1918
Jean Monier
Chevalier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire Croix de Guerre
Xavier Halgand
Officier de l’Ordre national du Mérite
Délégués
régionaux et
départementaux,
porte-drapeaux
Alpes de Haute-Provence
et Alpes‑Maritimes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Alain Bouhier
06, 04
18, rue Acchiardi de St-Léger
06300 Nice
Tél. : 01 44 51 52 00
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Frédéric Durini
Lotissement les Trois Palmiers
1130, avenue de Vaugrenier
06270 Villeneuve-Loubet
Tél. : 06 12 39 08 75
57
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-François Louvrier Of
64, 40
3, impasse des Palombes
64230 Lescar
Tél. : 05 59 81 26 56
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Viviane Roulet
Route de Castetpugon-L’Église
64350 Simacourbe
Tél. : 05 59 68 22 50
Auvergne
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Ludovic Masson K
03, 15, 43, 63
27, Ilot Aragon 2
63500 Issoire
Tél. : 04 63 44 50 85
Tél. : 06 95 63 46 58
Bourgogne
Alsace
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
PORTE-DRAPEAU
Georges Wilbert J K
67, 68
13, rue du Lavoir
67260 Keskatel
Tél. : 03 88 00 21 62
[email protected]
Aquitaine
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Michel Potriquet K
24, 33, 47
5, rue André Gide
33980 Audenge
Tél. : 05 56 82 54 87
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Jean-Claude Dourne K 9 bis, rue de l’Aiguillon
33120 Arcachon
Tél. : 05 56 54 81 00
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Pierre Merglen 56
Kerprat
56450 Theix
Tél. : 02 97 43 02 80
Tél. : 06 31 95 46 39
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
PORTE-DRAPEAU
Laurent Drouart K
49, 53, 72
907, route du Moulin
La Paregère
72510 Requeuil
Tél. : 02 43 46 44 80
Tél. : 06 18 05 22 98
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Roger Tanguy 94, rue François Coppée
29200 Brest
Tél. : 02 98 47 92 23
Centre
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert Esquirol Of
21, 58, 71, 89
9, rue des Écoles
21910 Noiron-sous-Gevrey
Tél. : 03 80 36 91 72
[email protected]
Jean Beauval J K
18, 28, 36, 37, 41, 45
37 bis, rue de la Sente
45400 Fleury-les-Aubrais
Tél. : 02 38 86 19 46
PORTE-DRAPEAU
Georges Leplatre f
8, rue des Petits-Osiers
45140 Saint-Jean-de-la-Ruelle
Tél. : 02 38 88 44 27
Michel Clerget
Rue de la Gare
Les Collinettes
21410 Malain
Tél. : 03 80 23 68 80
Bretagne-Pays de Loire
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Lucien Flamant J Of
22, 35, 29, 49, 53, 56, 72
1, rue St Michel
22430 Erquy
Tél. : 02 96 72 40 81
[email protected]
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Lucien Goraguer J K
29
11, route de Bénodet
29950 Clohars-Fouesnant
Tél. : 02 98 57 20 06
PORTE-DRAPEAU
Champagne-Ardenne
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean Déprez K
02, 08, 51, 10, 52
10, rue de Paradis
51480 La Neuville‑aux‑Larris
Tél. : 03 26 58 15 73
[email protected]
58
Organisation
Corse
Ile-de-France
Limousin
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René Chiaramonti J K Of 2A, 2B
Villa St‑Jean‑Baptiste
Route de St Antoine,
Nocello Bas, 20200 Bastia
Tél./Fax : 04 95 31 20 00
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
Brandicius Albericci K
Résidence Monserato
Quartier St-Antoine, bâtiment B
20200 Bastia
Tél : 06 15 44 33 21
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gérard Blonde l
Lotissement Santa Catalina n°29
20290 Borgo
Tél. : 04 95 31 16 02
Dom-Tom et étranger
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René Fourcade l
Délégué pour les Dom-Tom et l’étranger
7, rue d’Angalinat
31380 Montastruc-la-Conseillère
Tél. : 05 61 84 31 16
[email protected]
Franche-Comté
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jacques Mougin K
25, 39, 70, 90
5, rue des Frères Piquerez
25120 Maiche
Tél. : 06 86 25 69 51
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Phillipe Quilan 15, rue du Cordier
25620 Mamirolle
Tél. : 03 81 55 82 78
Tél. : 06 89 95 52 51
Bernard Luquet 60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
78, rue de la Fraternité
93700 Drancy
Tél. : 01 48 95 32 65
[email protected]
Gérard Pinson K f
60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
21, rue Saint-Georges
77122 Monthyon
Tél. : 01 64 36 12 51
[email protected]
Rolf Stocker 75
14, rue Wilhem
75007 Paris
Tél. : 06 95 16 63 19
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gilles Ménard K f
6, square George Sand
78190 Trappes
Tél. : 01 78 51 10 52
[email protected]
Languedoc-Roussillon
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Charles Dauphin K 07, 11, 30, 34, 48, 66
18, rue Marcel Pagnol
11000 Carcassonne
Tél. : 04 34 42 23 19
Tél. : 06 60 07 60 72
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
Gabriel Méné OJ K f D
66
Résidence L’Oiseau blanc
3 bis, allée de Bacchus
66000 Perpignan
Tél. : 04 68 56 64 52
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Daniel Tamagni K f 80, avenue de la Gare
« Le Velasquez » - 30900 Nîmes
Tél. : 04 66 40 33 17
Tél. : 06 60 68 32 85
[email protected]
Michel Marilly J K
19, 23, 87
7, avenue Aristide Briand
87410 Le Palais-sur-Vienne
Tél. : 05 55 35 51 92
[email protected]
Lorraine
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Serge Véron J Of 54, 55, 88
31, rue du Remenaumont
54600 Villers-les-Nancy
Tél. : 03 83 27 42 88
[email protected]
Robert Lang 57
12, impasse des Violettes
57155 Marly
Tél. : 03 87 63 40 51
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
André Dezavelle f
55
7, rue du Paquis, St‑Mihiel
55300 Chauvoncourt
Tél. : 06 81 64 67 74
Tél. : 03 29 91 08 67
PORTE-DRAPEAUX
Gilbert Giron J K f
36, rue de la Libération
55300 Dompcevrin
Tél. : 03 29 90 12 14
Gilbert Piant 20, rue du Portugal
54500 Vandœuvre-les-Nancy
Tél. : 03 83 90 17 99
Joseph Zahm K
2, rue des 4 Vents
57530 Maizery
Tél. : 03 87 64 45 17
Midi-Pyrénées
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert Aragon OJ K D
09, 12, 31, 32, 46, 65, 81, 82
Place de l’Église
09190 Saint-Lizier
Tél. : 05 61 66 25 85
59
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Henri Daléas ComJ K
65
80, chemin de la Passade
65200 Montgaillard
Tél. : 05 62 91 51 77
Frédéric Martinez
09, 12, 31, 81
5, chemin de Pelleport, Bât A
31500 Toulouse
Tél. : 05 61 54 37 49
Tél. : 06 72 94 71 50
[email protected]
André Moncassin J K f d
32, 82, 46
40, rue du Général-de-Gaulle
32140 Masseube
Tél. : 05 62 66 12 61
[email protected]
Nord - Pas-de-Calais
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Christian Grémont J K
59, 62, 80
1278, rue de la Libération
59242 Genech
Tél. : 03 20 79 58 29
[email protected]
Normandie
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
André Jacques OJ K f D
14, 27, 50, 61, 76
8, rue des Houx
Oissel‑le‑Noble
27190 Ferrières-Haut-Clocher
Tél. : 02 32 34 85 67
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gilbert François 31, boulevard Raymond-Poincaré
14000 Caen
Tél. : 02 31 72 42 88
Poitou-Charentes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-Claude Montardy K 16, 17, 44, 79, 85, 86
7, rue des Prés Guérins
17540 Loiré‑de‑Vérines
Tél. : 05 16 49 50 86
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
PORTE-DRAPEAU
Robert Abian K 17
Entrée E / Appart. 16
6, rue Pujos – 17300 Rochefort
Tél. : 06 63 59 06 26
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Alain Berthelot
6, rue Jean Jaurès
44610 Basse-Indre
Tél. : 02 40 86 74 18
Provence
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Bernard Tomasetti K f
13, 83, 84
37, rue Carnot – 13680 Lançon-de-Provence
Tél. : 04 90 59 93 36
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Michel Crucke
Domaine des Gueules Cassées
627, avenue du colonel Picot
Le Coudon – BP 147
83163 La Valette-du-Var Cedex
Tél. : 04 94 61 93 00
[email protected]
PORTE-DRAPEAUX
Georges Perez K 10, rue Lamothe
69007 Lyon
Tél. : 04 72 73 04 13
[email protected]
Daniel Fiat
12, rue Elsa Triolet
38550 Saint-Maurice-d’Exil
Tél. : 04 74 86 60 71
Tél. : 06 58 44 61 71
[email protected]
André Boisier
Les Romantines
356, avenue Charles‑de‑Gaulle
74800 La Roche-sur-Foron
Tél. : 04 50 25 12 19
DÉLÉGUÉS HONORAIRES
Michel Deglaire J K
Lucien Humblot J K f
Joseph Lannes OJ K Of
Jean Lequertier OJ K D
Jean Monier J K D
Fernand Ney ComJ K D
Pierre Nicollin f
Jean-Louis Posière OJ K f D
Robert Preney K D
Jean Radjenovic J K l D
Rhône-Alpes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean Riccardi OJ K
René Rondot K D
Michel Clicque J K Com f
01, 05, 26, 38, 42, 69, 73, 74
48, rue des Frères Lumière
01240 St-Paul-de-Varax
Tél. : 06 73 11 02 48
Tél. : 04 74 42 57 49
[email protected]
André Saint-Martin J K D
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Robert Bordachar
Jean Matton f
05, 26, 38
758, Montée Château Grillet
38138 Les Côtes d’Arey
Tél. : 04 74 58 88 71
Tél. : 06 69 52 68 70
[email protected]
Tadj Charef OJ K
73, 74
Bât B 404
17 bis, rue de la Gare
74000 ANNECY
Tél. : 06 30 82 08 93
[email protected]
Gilbert Sanchez J f
Pierre Soumache OJ K D
Anselme Vilmont J K D
PORTE-DRAPEAUX HONORAIRES
Gilles Kaddour K D
François Derrien OJ
Kf
Jean Durand
François Pacifico J K D
Roger Deschamps J D
Bernard Ledogar J K
Ayant à 20 ans touché le fond de la détresse morale et physique,
nous nous sommes retrouvés et nous nous sommes élevés.
Nous nous sommes unis.
Dans les chemins de la fraternité, rien ne pouvait plus nous arrêter.
Nous nous sommes appelés nous-mêmes Les Gueules Cassées,
et avons adopté comme devise « Sourire Quand Même ».
Colonel Yves Picot
Union des Blessés de la Face et de la Tête
94 e ANNÉE
Les Gueules Cassées
Sourire Quand Même
Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927
NUMÉRO 332 JANVIER 2015
ÉVÉNEMENT
Colloque « Gueules Cassées,
un nouveau visage » :
entre passé et avenir
Union des Blessés de la Face et de la Tête
« Les Gueules Cassées »
20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris
Téléphone : 01 44 51 52 00
Télécopie : 01 42 65 04 14
site internet : www.gueules-cassees.asso.fr
e-mail : [email protected]

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