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STRATÉGIES INVESTIR COMMENT FAIRE SA MARQUE À L’ÉTRANGER SANS SE RUINER p. 31 RESEARCH IN MOTION À LA CONQUÊTE DES PAYS ÉMERGENTS p. 38 2,50 $ | SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2010 | WWW.LESAFFAIRES.COM CE QUI DISTINGUE LES MEILLEURS EMPLOYEURS DU QUÉBEC NOM : MYLÈNE EMPLOI : COMMIS ATTENTES : COMBLÉES ! La culture d’entreprise innovante d’Alimentation Couche-Tard lui permet de se classer dans le peloton de tête du Défi Meilleurs Employeurs. Découvrez les autres sociétés qui se démarquent. p. 12 Mylène Girard-Rondeau [Photo : Rachel Côté] L’ENTREVUE RENÉ VÉZINA ACTUALITÉS Marc Faber, le penseur à contre-courant p. 24 Sauver la raffinerie Shell, un geste pour l’environnement ! p. 6 La nouvelle aventure de l’ex-propriétaire d’Unibroue p. 9 André Dion VOL. LXXXII, NO 24 64 PAGES 24 Personnel ou impersonnel ? Nos conseillers prennent le temps de vous connaître. Visitez bmonb.com/français et trouvez votre conseiller en placement 0 65385 89483 5 Membre-Fonds canadien de protection des épargnants PP40064924 BMO Nesbitt Burns Inc. et BMO Nesbitt Burns Ltée sont des filiales indirectes de la Banque de Montréal et sont membres du FCPE. MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal. Nesbitt Burns est une marque de commerce déposée de la Corporation BMO Nesbitt Burns Limitée, utilisée sous licence. (12) les affaires du 19 au 25 juin 2010 www.lesaffaires.com tendances en manchette LE CONTEXTE DES TRAVAILLEURS FIDÈLES AVENIR BLOQUÉ CHANGER D’EMPLOI ? 81 % 48 % 42 % des travailleurs ne cherchent pas activement un autre emploi même si... d’entre eux ne voient pas d’avancement dans leur emploi actuel et que... pensent qu’il faut aller ailleurs pour progresser. La recette gagnante d’Alimentation Couche-Tard Ressources humaines. L’entreprise de Laval se hisse parmi les meilleurs employeurs du Québec parce qu’elle a su implanter une culture de l’écoute de ses employés. Par Nathalie Vallerand > [email protected] es gérants et les assistantsgérants de Couche-Tard rageaient contre le site Intranet de l’entreprise qu’ils ne trouvaient pas convivial. La direction de la chaîne de dépanneurs en a réuni certains dans un comité pour repenser le site de A à Z. Le « Wik’Hibou » amélioré vient d’être mis en ligne, pour le plus grand bonheur de ses utilisateurs. Cette anecdote illustre bien la détermination de Couche-Tard à rester à l’écoute des besoins de ses employés. « Tâter le pouls des employés, nous faisons cela tout le temps », dit Judith Boisjoli, directrice des ressources humaines, Division Estdu-Canada. Nous l’avons rencontrée dans le décor enchanteur du nouveau siège social lavallois de Couche-Tard, tout au bout du boulevard Industriel, à l’orée d’une petite forêt. Cette culture de l’écoute explique sans doute pourquoi l’entreprise améliore constamment son score au Défi Meilleurs employeurs. Cela lui a valu le prix spécial de l’amélioration en 2008. Cette année, elle se hisse dans la catégorie des grandes entreprises. Ce n’est pas un mince exploit, compte tenu d’un taux de roulement élevé, propre au secteur du commerce de détail, et de la maigre rémunération des commis de dépanneurs. Chez Couche-Tard, les occasions de s’exprimer sont nombreuses. Directeurs et coordonnateurs visitent régulièrement les dépanneurs pour écouter ce que les gérants et les commis ont à dire. Les réunions d’équipe de chaque magasin font une place aux suggestions et aux L « Couche-Tard nous donne la possibilité de progresser dans l’entreprise. Nous avons droit à plusieurs formations pour développer nos compétences. » – Martyne Lafond, directrice des opérations, Couche-Tard commentaires. De plus, le personnel est invité à envoyer ses idées par courriel à l’équipe des ressources humaines. Et les 8 862 employés de la Division Est-duCanada sont entendus. Parce qu’ils se plaignaient du piètre accueil reçu lorsqu’ils faisaient appel au Programme d’aide aux employés, Couche-Tard vient de changer de fournisseur. Parce que les assistants-gérants trouvaient injuste d’être exclus du régime d’assurances collectives, l’entreprise les a intégrés. Même chose pour les cuisiniers, qui y ont droit depuis peu. Une employée a pour sa part proposé de tenir une collecte de sang, chose que CoucheTard n’avait jamais faite. Depuis, l’entreprise en organise une tous les six mois. Par l’entremise du concours « Meilleurs coups, bonnes idées », elle récompense les employés dont les suggestions permettent de réduire les coûts ou d’améliorer l’efficacité. Fidéliser ses employés Même si Couche-Tard écoute ses employés, elle a un message à leur transmettre. « Plusieurs de nos employés travaillent à titre de commis de dépanneurs pendant leurs études, Les forces de Couche-Tard* << Mon supérieur immédiat me traite avec respect. 4,58/5 >> << Je comprends comment mon travail aide l’organisation à atteindre ses objectifs d’affaires. 4,46/5 >> *Les trois questions auxquelles les employés ont répondu le plus favorablement << Mon organisation effectue ses activités d’affaires avec honnêteté et intégrité. 4,4/5 >> e 2 GRANDE ENTREPRISE Nom : Alimentation Couche-Tard Note globale sur 5 : 3,92 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 3,8 Siège social : Laval Activité : Commerce de détail Effectif : 8 862 employés (Est du Canada) explique Judith Boisjoli. Nous voulons qu’ils sachent qu’ils peuvent aussi faire carrière chez nous. » Dans l’espoir de les fidéliser, l’entreprise envoie à chaque magasin la liste des postes à combler deux fois par mois. « Si un jeune voit qu’il y a une ouverture en comptabilité et qu’il étudie dans ce domaine, cela l’incitera peut-être à rester », estime la directrice des ressources humaines. Autre incitatif : la distribution de bourses d’études pouvant s’élever jusqu’à 750 $, par lauréat, par an. La Division Est-du-Canada, qui regroupe le Québec et les Maritimes, en donne pour environ 75 000 $ annuellement. Les offres de stages font aussi partie de sa stratégie de fidélisation de la main-d’œuvre. Et à candidature égale, la chaîne privilégie les embauches à l’interne. Martyne Lafond peut en témoigner, elle qui a commencé comme maître de postes chez un dépanneur de Gatineau, il y a 17 ans. Après avoir été gérante, puis coordonnatrice et gestionnaire des opérations, elle est maintenant directrice des opérations. À ce titre, elle supervise 55 magasins. « Couche-Tard nous donne la possibilité de progresser dans l’entreprise, dit-elle. Nous avons droit à plusieurs formations pour développer nos compétences. » En cette période de pénurie de main-d’œuvre, l’entreprise veut maintenant attirer les travailleurs de 55 ans et plus. « Leur expérience et leur savoir-être font d’eux des candidats de choix pour des emplois où le contact avec le public est constant, souligne Judith Boisjoli. ▼ Voici les résultats de la neuvième édition du Défi Meilleurs Employeurs. Chaque année, Les Affaires, Towers Watson et l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés invitent les entreprises québécoises à participer à ce Défi. Le but est d’honorer les meilleurs employeurs du Québec, de mettre en valeur les meilleures pratiques de ressources humaines et d’aider toutes les organisations participantes à améliorer leur gestion du capital humain. Notre dossier vous présente les gagnants et le secret de leur réussite. www.lesaffaires.com les affaires (13) du 19 au 25 juin 2010 en manchette tendances Source : Étude mondiale sur la main-d’oeuvre, Towers Watson LES RAISONS, EN ORDRE D’IMPORTANCE, DE QUITTER UNE ENTREPRISE, SELON LES EMPLOYÉS LES RAISONS POUR LESQUELLES LES EMPLOYEURS CROIENT QUE LES EMPLOYÉS QUITTENT LEUR ENTREPRISE 1- Niveau de stress 2- Salaire de base 3- Possibilités d’avancement 4- Développement de carrière 5- Confiance de la direction 1- Salaire de base 2- Développement de carrière 3- Possibilités d’avancement 4- Rapport avec son superviseur 5- Équilibre travail–vie personnelle 1 043 voix qui se sentent écoutées Teknika HBA. Au sommet de sa catégorie pour la troisième année consécutive, la firme de génie-conseil accède au panthéon du Défi Meilleurs Employeurs. par Annabelle Blais > [email protected] ère 1 GRANDE ENTREPRISE Nom : Teknika HBA Note globale sur 5 : 4,18 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 3,8 Siège social : Montréal Activité : Génie-conseil Effectif : 1 043 employés BDV. [Photo : ] ▼ Judith Boisjoli, directrice des ressources humaines, Division Est-du-Canada, de Couche-Tard, et Martyne Lafond, directrice des opérations de Couche-Tard. [Photo : Rachel Côté] Et nous sommes en mesure de leur offrir la souplesse d’horaires qu’ils recherchent. » Travailler dans le plaisir Mais quel que soit l’âge de ses employés, Couche-Tard leur promet qu’ils trouveront du plaisir à travailler. Cette notion fait partie de ses valeurs. Concrètement, qu’est-ce que ça donne ? Les réunions commencent par une blague ou par un moment de détente alors que les magasins organisent des journées amusantes pour remercier la clientèle. « Par exemple, une gérante a organisé un Noël des campeurs dans son dépanneur, raconte Martyne Lafond. Un employé déguisé en Père Noël servait les clients. C’est drôle pour les clients, mais aussi pour les employés, qui s’amusent beaucoup lors de ces événements. » Chaque année, Couche-Tard récompense les équipes qui offrent le meilleur service à la clientèle. Elles sont conviées à une journée d’activités marquée par la remise de trophées et de cadeaux. « Cela incite tout le monde à se dépasser », dit Martyne Lafond. S’occuper de la santé de ses employés Les initiatives en matière de santé font aussi partie des efforts déployés par la chaîne pour s’occuper de son personnel. Par exemple, l’an dernier, elle a lancé son propre Défi-tabac. En plus de s’être fait rembourser une partie du coût de la méthode de cessation, les employés avaient droit au soutien d’un parrain à l’interne. Au total, 38 personnes ont tenu le coup pendant les cinq mois du défi et l’une d’elles a gagné un certificat-voyage de 3 000 $. La chaîne reprend l’exercice cette année, mais cette fois-ci elle propose aux employés de manger mieux et de bouger davantage. « Ce n’est pas une compétition dont l’objectif est le nombre de kilos perdus, avertit Judith Boisjoli. Le gagnant sera tiré au sort parmi ceux qui persévèrent dans leurs nouvelles habitudes de vie. Nous voulons que les employés le fassent pour eux-mêmes, pour être en santé et se sentir mieux. » ❚ Il y a quelques jours encore, Wilfrid Morin terminait une de ses traditionnelles tournées des bureaux de Teknika HBA à Sherbrooke, à Montréal et à Gatineau. Au cours des « lunchs du président », comme il les appelle, il a annoncé à ses 1 043 employés qu’il quittait le poste de pdg. À la tête de la firme de génie-conseil depuis 1998 , Wilfrid Morin sera maintenant chef d’exploitation de Trow Global, le groupe né en 2008 de la fusion de la société d’ingénierie ontarienne Trow et de Teknika. M. Morin œuvrait depuis plus de 35 ans pour la société québécoise qui remporte, pour la troisième année consécutive, la première place du Défi Meilleurs Employeurs dans la catégorie des grandes entreprises. Les lunchs du président ont lieu au moins trois fois par an. Il s’agit de l’outil privilégié par le président pour encourager les échanges entre dirigeants et employés. La direction en profite pour expliquer les défis qui attendent la firme et pour répondre aux questions. « Nous voulons que chacun connaisse la vision de l’entreprise et nous voulons savoir où chaque employé en est dans son développement professionnel », dit M. Morin. C’est aussi pourquoi les employés sont régulièrement sondés. Cet exercice permet de mieux connaître ceux qui se joignent à l’entreprise. C’est que, en raison d’un taux de Wilfrid Morin, ancien pdg de Teknika HBA, accompagne son successeur, Marc Tremblay, et Maxime Sanschagrin, dessinateur. M. Morin sera le chef d’exploitation de Trow Global, le groupe né en 2008 de la fusion de la société d’ingénierie ontarienne Trow et de Teknika. [Photo : Rachel Côté] croissance de 10 à 20 % par an, il y a beaucoup de recrues à intégrer. « Cela fait de 100 à 200 nouvelles personnes par an; nous nous assurons de les encadrer correctement. C’est du sport ! » reconnaît le président sortant. Et ce n’est pas l’arrivée d’un nouveau président qui changera la dynamique chez Teknika HBA, assure-t-il. Teknika HBA continuera de multiplier les occasions et les outils pour que ses 1 043 employés puissent s’exprimer et se sentir écoutés. La direction ne sous-estime pas la portée de ses gestes, et même la nomination d’un nouveau président, Marc Tremblay, se veut un message. « C’est le signe que nous préparons bien notre relève », dit Emmanuelle Landry, directrice des Communications. « Un bon employeur, c’est aussi quelqu’un qui croit suffisamment en son personnel pour le former et le mener à un niveau supérieur. Nous n’irons pas chercher ailleurs, nous avons ce qu’il faut chez nous. » ❚ (14) du 19 au 25 juin 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances en manchette Comment nous déterminons les gagnants Les huit dimensions évaluées La méthodologie de l’enquête L’interprétation des notes globales 1. La visée : orientation qui permet aux employés de comprendre comment contribuer à la réussite de l’entreprise. Le Défi Meilleurs Employeurs est ouvert aux entreprises de plus de 50 employés qui ont des activités au Québec. Cette année, 48 entreprises réparties en trois catégories ont répondu à l’invitation. Les employés des entreprises participantes répondent à un questionnaire de 75 questions. Conçu par la firme Towers Watson, il évalue huit aspects : la visée, la capacité, l’intégrité, le leadership, la gestion des talents, la rétribution et les avantages sociaux, la santé et la fidélité. Pour assurer la validité des résultats, des seuils minimaux de participation par catégorie d’employés ont été déterminés pour chaque organisation en fonction de la taille de l’entreprise. Plus celle-ci est petite, plus le seuil est élevé. Les résultats sont soumis à un jury qui détermine le nombre et l’ordre des gagnants de chaque catégorie. Cette année, il était composé de Florent Francœur, pdg de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées, Ginette Legault, doyenne de l’ESG UQAM, André Bisson, président du conseil d’administration du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins, et Daniel Germain, directeur de contenu et chef de publication au Groupe Les Affaires. 4,50 et plus : Ces employeurs suscitent un engagement productif très fort de la part de tous leurs employés. En plus de maximiser la gestion des ressources humaines, ils transmettent des valeurs élevées. 4 à 4,49 : Ce sont les meilleurs employeurs du Québec. Ces entreprises prennent une série d’initiatives pour maximiser la gestion des ressources humaines. 3,75 à 3,99 : Meilleures que la moyenne, ces entreprises doivent corriger certains aspects de leur gestion des ressources humaines. 3,25 à 3,74 : La plupart des entreprises se classent dans cette catégorie. Elles suscitent chez leurs employés un engagement productif moins élevé. 3,24 et moins : La gestion des ressources humaines est un défi important pour ces entreprises. Elles risquent de connaître un taux de roulement élevé et de subir des pertes de productivité causées par le manque d’engagement de leurs employés. Organisé par Présenté par 2. La capacité : les ressources et les outils dont les employés ont besoin pour exécuter leur travail. 3. L’intégrité : ce qui aide les employés à comprendre et à adhérer aux valeurs de l’organisation. 4. Le leadership : l’efficacité des dirigeants. 5. La gestion des talents : efficacité de l’organisation dans la fidélisation des employés qualifiés, l’établissement de normes de rendement et le respect de ces normes. 6. La rétribution et les avantages sociaux : comment ce programme s’harmonise avec le rendement des employés. 7. La santé en milieu de travail : l’appui de l’organisation en matière de santé des employés. 8. La fidélité : la motivation des employés à contribuer à la réussite de l’organisation. Mot du ministre !&$ & $ &'#% & &, !# 0%#$ 0 ! &, $% 1# $0$$ # & & &#$ "& # /% 0( $ %#!#$$ "&,, $$ %-# $% $ #$$ &#$ &$%0 '% %$ %!#&'$ 0 &%# !$ &'%0 '% %0, #% !# &%'%,!$$% &$$!# #% &!#$ %!#& &'#%&#&(,$ &'$, !#-$ , $ %#!#$$ "& $ ,#"&% & !# '%'#$ #* $$ % &!# #%,"&0$ $#% &.%#&#$! ),$0$% #%&(%#'&$$%&(%#'&#$ & '# % %#' $ %,#% &#$ ,$ & $ % +,' !!#&#$ !,%$"&$%#!#$$#,&$$$$%%!# $!-#% &$"&$#$ &,1"&! $%'$$%! !&% % !,&# !!#,, %#'&#$ !%, 0!%% $ %#!#$$ $# ,%#% &'#% # /% 0!&# ,1 % 0$% ! &#"& '$% $$'% $ #-#$ ,$ $ #% 0 &'#1!#,$#'#$! $%0#$%#!#$$+.%# !&$!# &%'$ $' ##$%,!# $!,#%,&&,%$%#!#$$!#%!% & $ %&#(! ,%% &$$! )&#$!#%!%$ ! !! " '()* # $% & ' # (& !( ' # )* )!!" %% !$ +&" , !! $-" $%#0 ! % #%,$ %$%#&#' ! !"# $%&!$$ www.lesaffaires.com les affaires (15) du 19 au 25 juin 2010 en manchette tendances Les participants au Défi Meilleurs Employeurs 2010 Catégorie PETITE ENTREPRISE – 50 à 199 employés Outre les gagnants qui figurent en tête de liste, les entreprises sont classées par ordre alphabétique. Nombre d’employés Rang Nom 1 2 Ville 1 2 3 3 Teknika HBA Alimentation Couche-Tard 1 052 8 768 Montréal Laval CAA-Québec CHU Sainte-Justine Le Groupe SMR Renaud-Bray Roche, Groupe-conseil 988 5 189 1 433 525 1 102 Québec Montréal Montréal Montréal Québec MOYENNE GLOBALE DE LA CATÉGORIE (SUR 5) : 4,04 Catégorie MOYENNE ENTREPRISE – 200 à 499 employés Nombre d’employés Rang Nom 1 2 3 Nombre d’employés Rang Nom Catégorie GRANDE ENTREPRISE – 500 employés et plus Ville Soprema Centre d’Interaction Proximédia BBA 273 205 435 Drummondville Rouyn-Noranda Mont-Saint-Hilaire Artificial Mind & Movement (A2M) Cegertec Gecko Alliance Matériaux R.M. Bibeau RockTenn, Emballage Warwick Services Financiers Groupe Investors 400 303 203 326 450 201 Montréal Chicoutimi Québec Sorel-Tracy Warwick Montréal MOYENNE GLOBALE DE LA CATÉGORIE (SUR 5) : 3,87 1 D.L.G.L. figure au panthéon des meilleurs employeurs pour avoir occupé le premier rang de sa catégorie durant trois années consécutives (2002, 2003, 2004). Pour cette raison, elle n’était pas admissible au concours cette année. 2 Prix spécial de l’amélioration Ville L-IPSE Services conseil Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec La Société conseil Lambda Physio Extra 116 Québec 116 69 93 Brossard Québec Montréal Boralex, division du Canada Caisse Desjardins du Marigot de Laval Centre Vétérinaire DMV Communauto Corporation miniere Osisko D.L.G.L.1 Fuller Landau SENCRL FXinnovation Groupe Anderson Groupe Financier PEAK Hôpital Vétérinaire Rive-Sud Infrastructel Lefko Produits de plastique Les Solutions Victrix Manheim Montréal Masonite /Sacopan Mazars Harel Drouin Microtec 123 119 153 68 190 93 62 80 75 90 120 108 80 140 57 80 100 190 Mines Seleine Momentum technologies Proaction R3D Conseil Services intégrés Lemay et associés Solmax International Sondages BBM SPI Sécurité2 Varitron technologies Vézina assurances 160 90 65 188 112 85 105 175 150 76 Kingsey Falls Laval Montréal Montréal Montréal Blainville Montréal Montréal Chesterville Montréal Brossard Longueuil Magog Montréal Saint-Eustache Sacré-Cœur Montréal Saint-Augustin-deDesmaures Grosse Ile Québec Montréal Montréal Montréal Varennes Montréal Blainville Saint-Hubert Montréal MOYENNE GLOBALE DE LA CATÉGORIE (SUR 5) : 3,80 Vous allez mordre la route. Et embrasser notre directeur financier. Audi A4 quattro 2010 avec boîte manuelle 6 vitesses 499$ Taux de location de 3,4 % pour 36 mois par mois* Avec la Audi A4, vous maîtrisez la route. Son puissant moteur 2.0 TSFI et sa traction intégrale permanente quattroMD vous permettent de saisir chaque virage en toute confiance. Allez-y, prenez le contrôle. Demandez dès aujourd’hui un essai routier chez votre concessionnaire Audi. www.audi.ca Automobiles Lauzon 2435, boulevard Chomedey Laval QC 450 688-1120 www.lauzon.qc.ca Audi Prestige 5905, autoroute Transcanadienne St-Laurent QC 514 364-7777 www.audiprestige.com Les Automobiles Niquet 1917, boul. Wilfrid-Laurier Route 116 St-Bruno QC 450 653-7553 www.niquet.com Audi Popular 5442, rue Saint-Hubert Montréal QC 514 270-3566 www.popularaudi.com Audi Prestige DDO 4600A, boulevard St-Jean Dollard-des-Ormeaux QC 514 426-7777 www.audiprestige.com Park Avenue Audi 8755, boulevard Taschereau Brossard QC 450 445-4811 www.parkavenueaudi.com © Audi Canada 2010. *Taux de location fermé offert aux clients admissibles par Audi Finance chez les concessionnaires Audi participants. Sujet à l’approbation du crédit (S.A.C.). Location de 36 mois au taux annuel de 3,4 %. Dépôt de garantie remboursable de 550 $, première mensualité de 499 $, avec acompte de 2 660 $. Montant dû au début du bail : 5 709 $. Obligation totale découlant du bail : 22 624 $. Montant calculé en fonction du PDSF de la Audi A4 quattro 2010 avec boîte manuelle 6 vitesses de 39 700 $, taxes, prélivraison et transport de 2 000 $ en sus. Frais de 0,25 $/km pour le kilométrage supérieur à 16 000 km par an assumés par le locataire. Photos à titre indicatif seulement. Modèle européen montré. Taxes, immatriculation, droits, frais administratifs (incluant les frais d’inscription jusqu’à 46 $ au Registre des droits personnels et réels mobiliers), assurances et autres options en sus. Livraison avant le 30 juin 2010. Contribution requise pouvant modifier la transaction finale négociée. Offre d’une durée limitée pouvant changer sans préavis. Commande du concessionnaire peut être nécessaire. Sélection de modèles selon disponibilité. Détails chez les concessionnaires Audi participants. « Audi », « A4 », « Vorsprung durch Technik » et l’emblème des quatre anneaux sont des marques déposées de AUDI AG. Pour en savoir plus sur Audi, voyez votre concessionnaire, composez le 1 800 367 AUDI ou visitez-nous à www.audi.ca. Cette offre est disponible seulement sur les véhicules en inventaire des concessionnaires Audi participants. (16) du 19 au 25 juin 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances en manchette Comme chez Google... à Drummondville Soprema. Des avantages sociaux généreux et des programmes de reconnaissance fidélisent les employés. par Marie Lyan > [email protected] ère 1 MOYENNE ENTREPRISE Nom : Soprema Note globale sur 5 : 4,08 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 3,87 Siège social : Drummondville Secteur : Matériaux de construction Effectif : 361 employés Chez Soprema, on trouve une denrée qui se fait de plus en plus rare : des employés qui, comme François Bonin, ont 27 ans d’ancienneté. Cette année, la direction lui a demandé de choisir l’arbre sur lequel se trouvera la plaque où apparaîtront son nom et la date de son arrivée dans l’entreprise. Chaque fois qu’il entrera au travail, il croisera l’arbre. La mise en terre de celui-ci sera célébrée lors d’un barbecue auquel toute la famille Bonin sera invitée. Ce nouveau programme de reconnaissance s’adressera à tous les employés fidèles depuis plus de 20 ans à l’enseigne du sympathique mammouth gris et bleu. Soprema en plantera, des arbres. « Près 70 % de nos employés ont plus de 20 ans d’ancienneté », dit Richard Voyer, vice-président et directeur général, Amérique du Nord, de l’entreprise de Drummondville. Grâce à une croissance importante au cours des dernières années, ce fabricant de revêtements d’étanchéité pour la construction a décidé de bichonner ses 400 employés pour les inciter à continuer l’aventure. C’est en 2001 que le service des ressources humaines a vu le jour. Avant cela, le recrutement était fait au hasard. « On partait de loin », se souvient M. Voyer. Filiale d’une entreprise française fondée en 1908, Soprema Canada a voulu se distinguer à l’aide de grandes mesures, mais aussi de petits détails qui comptent. Miser sur la transparence « Les patrons nous rendent souvent visite. Le directeur de l’usine serre la main des employés tous les matins. Certains d’entre eux n’en ont pas l’habitude, mais nous avons toujours fait cela ici », dit le chef machiniste, François Bonin. Richard Voyer, vice-président et directeur général, Amérique du Nord, de Soprema, est accompagné de François Bonin, chef machiniste. « Nous voulons nous donner un cadre à la Google, avec les moyens que nous avons. Cet environnement favorise le dépassement de soi », dit M. Voyer. [Photo : Rachel Côté] Autre habitude appliquée à l’interne : « Prendre des décisions en consultant directement les employés des usines », explique Véronique Labrecque, directrice des ressources humaines. Ainsi, chaque année, le pdg prononce un discours pour annoncer les orientations de l’entreprise aux employés. Si l’entreprise mise sur une grande transparence à l’interne, elle n’hésite pas non plus à se tourner vers l’extérieur, depuis que son viceprésident, M. Voyer, a entrepris un MBA exécutif à Concordia en 2005 pour se perfectionner en gestion. « Nous étions une entreprise technique, notre personnel était issu du domaine technique, et avait accédé à des postes de gestion. Mais nous ne naissons pas cadre ou directeur d’usine. » Depuis, Soprema a mis sur pied un pro- gramme de formation continue sur la résolution des conflits et le leadership ainsi qu’un processus global de requalification et de description des tâches, et tout d’abord, celles de la direction. Une dizaine d’employés de 25 à 35 ans suivent aussi un programme de MBA financé par l’entreprise. « Nous voulons investir dans les employés et dans notre avenir. En entrevue, nous demandons à nos candidats s’ils se voient toujours dans l’entreprise après 30 ans. Le pire, c’est que personne ne nous prend au sérieux », affirme Richard Voyer. Pourtant, une des priorités des dirigeants de Soprema est de faire progresser les jeunes recrues afin d’établir un plan de relève solide. « Tous les dirigeants ont près de 45 ans. Une entreprise se doit de préparer la relève », soutient le vice-président. Investir dans son personnel Pour cela, l’entreprise ne lésine pas sur les avantages sociaux, reconnus comme ambitieux : assurancemaladie, assurance dentaire, assurance-voyage… Mais aussi, un régime de retraite à cotisations déterminées, un club social actif qui a même formé une équipe pour prendre part à une course de bateaux-dragons, une compétition où 20 personnes doivent ramer ensemble. L’image en dit long : « Nous avons remporté la deuxième place du concours alors que nous n’y avions jamais participé. Dans cette course, l’important n’était pas la vitesse, mais la coordination et l’harmonie entre les membres », dit Mme Labrecque. Autre investissement d’importance : l’achat de locaux situés près de l’autoroute 20, pour rapprocher les services administratifs de l’usine de Drummondville. Ces locaux abritent un laboratoire dernier cri, une cafétéria moderne, un petit salon au milieu des bureaux, un terrain de volleyball sur sable, des aires à vélo, et bientôt, un gym… « Nous voulons nous donner un cadre à la Google, avec les moyens que nous avons, dit Richard Voyer. Cet environnement favorise l’esprit d’équipe et le dépassement de soi. C’est sûr que nous investissons de manière importante dans nos employés, mais nous ne voyons pas comment faire autrement pour progresser. » ❚ www.lesaffaires.com les affaires (17) du 19 au 25 juin 2010 en manchette tendances Faire sa place à l’ombre de l’industrie minière Centre d’Interaction Proximédia. L’entreprise de Rouyn-Noranda a adapté sa stratégie pour fidéliser sa main-d’œuvre. par Annabelle Blais > [email protected] e 2 MOYENNE ENTREPRISE Nom : Centre d’Interaction Proximédia Note globale sur 5 : 4,03 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 3,87 Siège social : Rouyn-Noranda Secteur : Centre d’appels Effectif : 208 employés Lorsque Marie-Claude Lavoie a passé son entrevue d’embauche au centre d’appels Proximédia, elle n’a pas caché qu’elle souhaitait retourner aux études. Non seulement elle a été engagée, mais elle a été payée pour étudier. Pour assurer le recrutement et la fidélisation des employés, l’entreprise de RouynNoranda a mis sur pied des programmes pour les valoriser. Si elle remporte la deuxième position du Défi Meilleurs Employeurs, catégorie moyenne entreprise, cette année, c’est parce qu’elle a adapté ses stratégies à une région où l’industrie minière fait la pluie et le beau temps. « Lorsque nous avons démarré en 2000, le secteur primaire était en difficulté », dit Marc-André Sévigny, directeur général chez Proximédia. « Aujourd’hui, nous assistons à un boom dans le secteur des mines : nous devons nous démarquer pour fidéliser nos employés. » Marc-André Sévigny, de Proximédia, en compagnie de MarieClaude Lavoie, du service à la clientèle, et de Marie-Pier Morin, conseillère en ressources humaines. [Photo : Hugo Lacroix] Il y a trois ans, la PME a créé un programme pour aider ses employés à terminer leurs études secondaires. Au dé- part, nous exigions un diplôme de secondaire cinq pour travailler chez Proximédia », dit Marie-Pier Morin conseillère Mobiliser des employés inquiets en ressources humaines. « Toutefois, nous avons décidé d’ouvrir les barrières, d’accepter ceux qui étaient refusés ailleurs et de les aider à compléter leur formation. » Un employé peut ainsi suivre des cours deux aprèsmidis par semaine, tout en recevant son salaire. De plus, ses frais de scolarité sont remboursés. C’était le cas de MarieClaude Lavoie, qui est retournée aux études en 2008. Cette mère de 33 ans reconnaît que le programme lui a rendu la vie plus facile. « La formation à l’éducation des adultes a lieu le soir, ce qui n’est pas pratique parce qu’on ne voit plus ses enfants », dit-elle. L’entreprise offre depuis un an une bourse de 200 $ pour chaque session universitaire réussie par un employé. Les personnes qui fréquentent l’université sont aussi admissibles à une bourse de 500 $, tirée au sort. De plus, Proximédia rembourse 75 % des frais d’études à ceux qui étudient dans un domaine relié à leur travail. En juin 2009, Marie-Claude a obtenu son diplôme d’études secondaires. Le fait d’avoir contribué à cette réussite représente une victoire pour Proximédia. « En développant le talent de nos employés, nous avons créé un sentiment d’appartenance, dit M. Sévigny. Et si la personne nous quitte, elle reste une ambassadrice. » Le centre d’appel, qui a augmenté son effectif 27 à 208 employés en 10 ans, a compris qu’un diplôme vaut parfois son pesant d’or. ❚ C’est neuf magasins spécialisés dans la vente de matériaux de construction, quincaillerie et peinture comptant plus de 650 employés. BBA. La firme de génie-conseil transforme sa stratégie de relance en projet mobilisateur pour ses employés. e 3 MOYENNE ENTREPRISE Nom : BBA Note globale sur 5 : 4,02 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 3,87 Siège social : Mont-Saint-Hilaire Secteur : Génie-conseil Effectif : 435 employés La firme de génie-conseil BBA (Breton, Banville & Associés), de Mont-SaintHilaire, a profité de la récession pour revoir sa stratégie d’expansion, une initiative qui a mobilisé ses employés. Spécialiste des projets miniers, métallurgiques et énergétiques, BBA a diversifié ses activités sur le plan géographique. Sa stratégie : s’étendre au Canada et soumissionner sur les projets de taille moyenne, boudés par les plus grandes firmes. Elle a ouvert un bureau à Vancouver, et un autre à Labrador City. Les employés sont appelés à 1ère position catégorie moyennes entreprises Steeve Fiset et Louis-François Gagnon, de la firme d’ingénieurs Breton, Banville et Associés. [Photo : R. Côté] contribuer à la mise en œuvre de la vision d’entreprise. « Nous avions besoin de leur participation. Cela nous a permis de discuter des enjeux de l’entreprise », dit Steeve Fiset, président de BBA. Celui-ci mise beaucoup sur ses chefs de section pour transmettre la vision de l’entreprise. Louis-François Gagnon, associé et chef du groupe mécanique, s’assure par exemple que les employés sous sa supervision sont au fait des moindres développements de BBA. « J’essaie de leur proposer des projets compatibles avec leur personnalité et de leur expérience », dit-il. A. Blais Comment expliquer la satisfaction de nos employés et le sentiment d’appartenance … Nous croyons que cela vient en raison de notre culture et de nos valeurs ainsi que des gestes de reconnaissance que nous posons tout au long de l’année. Nous incitons tous et toutes à adopter notre culture et nos valeurs, c’est-àdire le bien-être des membres de l’équipe, le respect, l’entraide et le travail d’équipe, la communication et également de servir le client comme nous aimerions être servi. Par de simples gestes, tels que la conciliation travail-famille, la réintégration des personnes retraitées en milieu de travail, les horaires flexibles, également par de petits cadeaux offerts à l’occasion de certaines fêtes et en les invitant à une journée familiale entièrement défrayée par l’entreprise, nous croyons offrir à nos employés un milieu de travail stimulant et enrichissant. Nous désirons et travaillons dans le but de maintenir nos conditions de travail plus que compétitives dans notre milieu. Nos employés ont aussi l’opportunité de participer à la croissance de nos ventes et de bénéficier d’un bonus en fin d’année. Voici comment nous reconnaissons l’excellence de leur travail. À tous mes employés que j’aime. MERCI!. François Marcil, Président et chef de la direction (18) du 19 au 25 juin 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances en manchette Le virage RH de l’association des courtiers OACIQ. Le taux de roulement de l’ordre professionnel des courtiers et des agents immobliers a diminué de façon spectaculaire. par Nathalie Vallerand > lesaffaires.ré[email protected] e 2 PETITE ENTREPRISE Nom : Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) Note globale sur 5 : 4,44 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 4,04 Siège social : Brossard Effectif : 116 employés Quatre fois l’an, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ , autrefois l’Association des courtiers et agents immobiliers du Québec) réunit ses 116 employés pour faire le point sur les dossiers de l’heure. Ces rencontres font toujours salle comble. La dernière fois, le président, Robert Nadeau, a revêtu un uniforme de pilote de ligne, et un vidéo sous le thème de Mission possible a été présenté. « Robert a le don de faire rire les gens, dit Caroline Gauthier, vice-présidente des ressources humaines. Cela aide à transmettre les messages. » Une qualité opportune, car lorsque M. Nadeau est entré en poste il y a 12 ans, le moral des employés était au plus bas. Salaires sous la moyenne, manque de cohésion et de communication, équipement inadéquat; la liste des récriminations était longue. Et la plupart des employés quittaient l’association après un an ou deux. La parole aux employés Sous la gouverne de Robert Nadeau, l’OACIQ a procédé à un coup de barre. Rattrapage salarial, révision de la description des postes, renouvellement des outils informatiques, achat de bureaux et de chaises ergonomiques, déménagement dans de nouveaux bureaux sont quelquesunes des mesures prises pour mieux répondre aux attentes du personnel. Mais surtout, l’organisme a mis l’accent sur la communication. Par exemple, ou mène un sondage annuel auprès des employés pour connaître leurs besoins, et on procède régulièrement à l’évaluation des gestionnaires et des professionnels par leurs pairs. L’OACIQ publie aussi un bulletin d’information hebdo- madaire sur l’Intranet, en plus de tenir des rencontres trimestrielles. « On fournit aux employés plusieurs occasions de s’informer et d’exprimer leurs opinions », indique M. Nadeau. Dernière initiative : la possibilité de faire du télétravail et de se prévaloir d’un horaire variable entre 7 h et 18 h. Ces mesures ont été soumises à l’approbation des employés. « Quand on demande aux gens ce qu’ils veulent et qu’on en tient compte, cela fait toute la différence », soutient Caroline Gauthier, qui s’est joint à l’OACIQ en 2007. C’est peu dire : le taux de roulement du personnel est passé de 50 % à la fin des années 1990 à 4 % aujourd’hui. Toute une remontée ! ❚ Caroline Gauthier, vice-présidente, ressources humaines, et Robert Nadeau, pdg de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec. [Photo : Rachel Côté] Chez L-Ipse, tous les moyens sont bons pour souder l’équipe ère 1 PETITE ENTREPRISE Nom : L-Ipse Note globale sur 5 : 4,52 Note globale moyenne de la catégorie sur 5 : 4,04 Siège social : Québec Secteur : Technologies de l’information Effectif : 116 employés CHEZ NOUS, CHACUN A UN RÔLE À JOUER Offrez-vous une carrière chez Desjardins et découvrez le plus grand employeur privé au Québec. Parce que les valeurs de la coopération sont à la base même de ce qui nous distingue, Desjardins met tout en oeuvre pour que le talent, le travail et les compétences de chacun de nos 42 000 employés soient reconnus et mis à contribution. Consultez dès maintenant nos offres d’emploi et venez soumettre votre profil afin de recevoir les offres qui correspondent à vos intérêts. desjardins.com/emploi C’est les pieds dans le sable des plages de Cuba qu’Édith Hébert entend faire de la consolidation d’équipe avec ses collègues de L-Ipse. Le voyage est la dernière trouvaille de la firme de conseillers en technologies de l’information de Québec, constamment à la recherche de projets mobilisateurs. Si elle remporte aussi souvent la première place du Défi Meilleurs Employeurs (1er en 2010, 2009 et 2007, et 2e en 2006), c’est que les idées ne manquent pas : quatre semaines de vacances dès l’embauche, horaires souples, équipe de volley-ball, soirée à la cabane à sucre… « Notre défi est de maintenir nos valeurs pendant la croissance », dit Steven Garneau, directeur général. L’entreprise de Québec ne comptait qu’une dizaine d’employés lorsque Mme Hébert s’y est jointe, en 2003. « L’ambiance était familiale », dit-elle. L’entreprise n’a rien perdu de son atmosphère bon enfant, bien qu’elle compte maintenant 116 employés. L-Ipse est une firme-conseil, et la plupart des employés travaillent à l’extérieur des bureaux, chez des clients. C’est pourquoi l’entreprise multiplie les occasions de les rassembler afin de transmettre sa vision et ses valeurs et pour créer un sentiment d’appartenance. Elle organise une réunion toutes Steven Garneau, directeur général de L-IPSE, Marcel Dallaire, président, et Édith Hébert, analyste. [Photo : Martin Martel] les six semaines, favorise la communication sur son réseau Intranet, met sur pied de nombreuses activités sociales et sollicite les propositions des employés. Selon Marcel Dallaire, président de L-Ipse, un sentiment d’appartenance fort diminue la perception des degrés hiérarchiques chez les employés. Résultat ? « S’ils ont besoin de nous parler ou qu’ils veulent partager une idée, ils n’hésitent pas à le faire », dit M. Dallaire. C’est dans ce contexte que l’une de ses employés a proposé un projet qui paraîtrait insensé dans la plupart des organisations : une virée dans le Sud aux frais du patron. Deux groupes partiront sous les Tropiques cet été et deux autres l’an prochain. « L’objectif est de remercier nos employés et de consolider les liens entre eux », dit Steven Garneau. Est-ce qu’un barbecue au chalet d’un collègue n’aurait pas produit le même effet ? Pour le président Marcel Dallaire, la question n’est pas pertinente. « C’est un projet original, et si on croit que cela peut avoir un effet positif sur notre équipe, alors on y va. ». A. Blais (20) du 19 au 25 juin 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances en manchette Prendre sa place dans la collectivité Physio Extra. Ce réseau de cliniques encourage ses employés à s’engager dans une cause qui leur tient à cœur. Par Annabelle Blais > [email protected] e 3 ex æquo PETITE ENTREPRISE Nom : Physio Extra Note globale sur 5 : 4,39 Note globale moyenne de la catégorie : 4,04/5 Siège social : Montréal Secteur : Santé Effectif : 116 employés En 2008, quand Marc-Olivier Lespérance s’est joint à l’équipe de Physio Extra en tant que thérapeute en réadaptation physique, il s’est engagé dans un drôle projet. Son patron s’intéressait à un gadget qui Physio Extra offre de la formation continue à ses employés. Tous les mois, des intervenants de l’externe viennent partager leur savoir. venait de faire son entrée sur le marché : la Wii Fit. Un comité de six personnes a été mis sur pied pour évaluer ce jeu vidéo d’activité physique. « Nous avons testé les exercices. Nous nous sommes demandé si cela pouvait être utile à notre clientèle », dit le jeune homme qui faisait partie de ce comité. La suite ? C’est Marc-Olivier Lespérance qui Alain Racine et Marc-Olivier Lespérance, de Physio Extra : « Si un physiothérapeute compare deux cliniques aux conditions similaires, le fait de lui donner des outils pour l’aider à se réaliser peut faire la différence », dit M. Racine. [Photo : R. Côté] a développé pour les cliniques Physio Extra des programmes d’exercices fondés sur la console de jeux Wii. Au moyen de ce genre de projet, Alain Racine, le patron du réseau de huit cliniques, veut aider son personnel à se réaliser au sein de l’entreprise et à se développer sur le plan professionnel. Pour la même raison, Physio Extra offre de la formation continue à ses employés. Tous les mois, des intervenants de l’externe viennent partager leur savoir. Si ce dernier fait en sorte que ses employés se développent dans son entreprise, il demande en retour que ceuxci fassent grandir les collectivités dans lesquelles les cliniques sont implantées. Pour chacune d’entre elles, un employé est responsable de choi- sir une cause pour laquelle ses collègues amasseront des fonds. De cette manière, le président de Physio Extra fait d’une pierre deux coups. « On redonne à la collectivité et on consolide l’esprit d’équipe », explique-t-il. Bien sûr, Physio Extra offre aussi un milieu stimulant et concurrentiel. « Si un physiothérapeute compare deux cliniques aux conditions similaires, le fait de lui donner des outils pour l’aider à se réaliser peut faire la différence », explique M. Racine. C’est aussi ce qui permet son entreprise de se distinguer pour la deuxième année consécutive au Défi Meilleurs Employeurs. ❚ Une équipe soudée… à distance L’individu au cœur de l’entreprise Société conseil Lambda. Les conseillers de cette firme informatique sont soutenues dans leur mandat par leur directeur. e 3 ex æquo Si jamais vous passez par les bureaux de la Société conseil Lambda, vous aurez du mal à croire que la firme compte 69 employés. C’est que, comme dans les boîtes de consultants, les employés travaillent chez des clients. Loin des yeux, loin du cœur, dit-on. Pas chez Lambda. L’entreprise de services-conseils en gestion et en technologies de l’information a mis en place plusieurs mesures pour surmonter l’obstacle de l’éloignement. Dès l’embauche, les conseillers, pour la plupart des informaticiens ou des gestionnaires de projets, sont consultés sur le type de mandat qui les intéresse. L’objectif ? Obtenir la meilleure adéquation possible. Chez les clients, les conseillers ne sont pas laissés à eux-mêmes. D’abord, ils s’y « La plupart d’entre nous avons déjà eu une rencontre trimestrielle avec le bureau de la direction. L’entreprise veut élargir ce type de rencontres à tous les employés afin de leur donner la possibilité de poser des questions sur l’entreprise », explique Luc Prudhomme. PRIX SPÉCIAL DE L’AMÉLIORATION1 PETITE ENTREPRISE Nom : Société conseil Lambda Note globale sur 5 : 4,39 Note globale moyenne de la catégorie : 4,04/5 Siège social : Québec Secteur : Serviceconseil, informatique Effectif : 69 employés SPI Sécurité. Grâce au Défi Meilleurs Employeurs, la PME de Blainville améliore sa gestion des ressources humaines. Maryse Plourde, conseillère aux ressources humaines, et Éric Ferland, de Société Conseil Lambda. « Nous laissons passer des occasions d’affaires plutôt que de presser le citron », explique M. Ferland. [Photo : Martin Martel] rendent souvent en équipes. Ensuite, ils ont des contacts réguliers avec leur directeur. « Nos directeurs sont aussi consultants en entreprise, dit Éric Ferland, président. Comme ils comprennent la pratique, ils apportent un soutien concret. » Les conseillers bénéficient aussi de deux rencontres annuelles avec leur directeur pour discuter de satisfaction au travail et de leurs besoins en formation. Ils peuvent également compter sur les groupes de pratiques d’affaires de Lambda dont les échanges ont lieu sur l’Intranet ou par des rencontres en personne. Sans compter que l’équipe organise quelques 5 à 7 par an. Et il y a les courriels du prési- dent. « Éric ne manque pas une occasion d’informer nos gens sur les bons coups », dit Maryse Plourde, directrice associée, Capital humain. Par ailleurs, les employés se sentent traités avec respect : ils accordent une note de 4,94 sur 5 à cet aspect évalué par le Défi. Il faut dire que le respect est une des trois valeurs de l’entreprise, de même que la responsabilisation et la rigueur. Et qu’il fait partie de l’évaluation de rendement. « Le respect, c’est reconnaître que les gens ont une vie en dehors du travail, dit Éric Ferland. Ici, ils font un mandat à la fois plutôt que d’en mener plusieurs de front. Nous laissons passer des occasions d’affaires plutôt que de presser le citron. » N. Vallerand Nom : SPI Sécurité Note globale sur 5 : 4,00 (2009 : 3,91; 2008 : 3,94; 2007 : 3,73) Rang : Prix spécial de l’amélioration Siège social : Blainville Secteur : Services de sécurité Effectif : 175 employés Luc Prudhomme aime tant l’entreprise pour laquelle il travaille qu’il en deviendra actionnaire dès que le programme d’actionnariat récemment développé sera élargi à tous les employés. Coordonnateur, support et intégration, de SPI Sécurité, une entreprise qui conçoit des équipements de sécurité, M. Prudhomme a remarqué les améliorations mises en places au cours des huit dernières années. Depuis ses quatre dernières participations au Défi Meilleurs Employeurs, SPI n’a pas cessé de bonifier sa note en utilisant les suggestions de ses employés pour améliorer sa gestion des ressources humaines. Par exemple, l’entreprise est passée d’une assurance traditionnelle à un système modulaire où les employés peuvent sélectionner le pro- Martin Tremblay, pdg de SPI Sécurité, Kim Lévesque, directrice des ressources humaines et Luc prud’homme, coordonnateur, support et intégration. Dans la vision de SPI, les employés sont plus que du personnel. Ce sont des partenaires. [Photo : Rachel Côté] gramme qui leur convient le mieux. Mais ce qui surprend le plus M. Prudhomme, c’est que l’entreprise, qui a presque doublé ses effectifs depuis son arrivée, place toujours son personnel au cœur de ses valeurs… et n’hésite pas à laisser la parole à ses employés. Traiter ses employés en tant que partenaires Dans la vision de SPI, les employés sont plus que du personnel. Ce sont des partenaires. « Chaque semaine, nous rencontrons les employés en équipes. Nous les tenons aussi informés de nos résultats financiers, même si ce n’est pas une obligation pour une entreprise privée », dit Kim Lévesque, directrice des ressources humaines. Les postes, qui sont affichés à l’interne, sont souvent des tremplins vers de nouvelles responsabilités. « Près de 50 % de nos gérants ont grandi à l’interne », dit-elle. Depuis que l’entreprise a concentré ses efforts sur les RH il y a cinq ans, le taux de roulement volontaire a chuté de 8 %. M. Lyan 1 Pour gagner le prix de l’amélioration, il faut compter au moins trois participations au cours des cinq dernières années. De plus, l’entreprise doit avoir enregistré une hausse constante du score global, et sa note doit être plus élevée que la moyenne des participants. (14) du 30 octobre au 5 novembre 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances défi meilleurs employeurs Bichonner ses employés, une approche payante Ressources humaines. Des entreprises expliquent le bénéfice de figurer au sommet du palmarès des employeurs de choix. par Annabelle Blais > [email protected] azimir Olechnowicz ne veut pas connaître l’heure à laquelle arrivent ses 1 700 employés. Ce qui l’intéresse, c’est le résultat de leur travail. « On ne veut pas d’un guide de procédures; les gens doivent développer leurs propres approches, explique le pdg de la société d’ingénierie CIMA+. Les superviseurs doivent faire en sorte que les gens soient heureux d’être au bureau. » Mobiliser par la passion et non par la pression, telle est la devise de l’entreprise. Elle s’est distinguée à plusieurs reprises au Défi Meilleurs Employeurs et arrive en tête du classement des Employeurs de Choix au Québec (5e au Canada). Chouchouter ses employés réussit à CIMA+, si on en juge par le portefeuille de clients de la firme d’ingénierie, qui compte entre autres Transports Québec, Hydro-Québec et Bell. D’autres employeurs partagent cette vision. Pour Aéroplan Canada, par exemple, qui pilote le programme de points du même nom, traiter aux petits soins ses 1 200 employés est d’abord une décision d’affaires. « C’est difficile de dénicher d’excellents candidats, alors quand on les trouve, on veut les garder », dit Nicole St-Pierre, directrice des ressources humaines de l’entreprise située à Montréal. Aéroplan semble être sur la bonne voie puisque depuis deux ans, elle est élue Meilleur employeur de Montréal, selon le classement régional du Canada’s Top 100 Employers. K La culture d’entreprise, une force mobilisatrice Faire le bonheur de ses employés va bien audelà de leur offrir une carotte pour récompenser leurs efforts. Alain Gosselin, professeur de Nicole St-Pierre, d’Aéroplan Canada : « C’est difficile de dénicher d’excellents candidats, alors quand on les trouve, on veut les garder. » [Photo : Gilles Delisle] gestion des ressources humaines à HEC Montréal, observe que les meilleurs employeurs peuvent s’appuyer sur un pdg inspirant et des pratiques de gestions particulières. Un bon patron suscite des attitudes positives. « C’est ce qu’on appelle un indice de mobilisation, indique le professeur. Ces attitudes entraînent des comportements positifs : des employés fidèles qui soumettent des idées et qui sont plus performants », souligne l’expert. Pour cela, il est primordial qu’il y ait une cohérence entre ce qu’on prêche et ce qu’on fait. Lorsque les valeurs du président sont véhiculées par les superviseurs et partagées par le personnel, on parle alors de culture d’entreprise. « Si un président tient un discours sur la confiance, mais que le superviseur fait vivre l’enfer, les employés n’adhéreront pas », croit M. Gosselin. Ainsi, M. Olechnowicz a veillé à ce que les postes clés soient détenus par des personnes positives. « Quand une équipe ne fonctionne pas bien, on a souvent vu de grandes différences en changeant son superviseur. Ce dernier doit avant tout être un bon motivateur », indique le pdg de CIMA+. Pour faire en sorte que les nouveaux employés soient aussi porteurs de la culture, on ne recrute pas, on sélectionne, relate Chantal Westgate, professeure de comportement organisationnel et spécialiste des ressources humaines de l’Université McGill. CIMA+ cherche des candidats entreprenants et responsables. « Pour travailler chez nous, il faut aimer prendre des décisions, dit le pdg. Ça ne me dérange pas que les gens se trompent, s’ils apprennent de leurs erreurs. Mais tout le monde n’est pas à l’aise avec cette approche. » ▼ Les palmarès qui saluent les meilleurs employeurs existent un peu partout en Occident. Pour les entreprises qui triomphent dans ces concours, est-ce que l’effort en vaut la chandelle ? À la veille de la période d’inscriptions au Défi Meilleurs Employeurs 2011, organisé par Les Affaires, Towers Watson et l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, nous avons voulu connaître les bénéfices que pouvait tirer une organisation à bien traiter ses employés. Des sociétés qui se sont distinguées à notre concours, mais aussi dans d’autres événements du genre au Canada, témoignent : les avantages dépassent largement les coûts. www.lesaffaires.com les affaires (15) du 30 octobre au 5 novembre 2010 défi meilleurs employeurs tendances Miser sur la santé pour recruter des candidats ▼ Kazimir Olechnowicz, de CIMA+ : « On ne veut pas d’un guide de procédures; les gens doivent développer leurs propres approches. Les superviseurs doivent faire en sorte que les gens soient heureux d’être au bureau. » [Photo : Gilles Delisle] La confiance, une valeur primordiale On remarque que la confiance compte parmi les valeurs les plus importantes chez les meilleurs employeurs. Celle-ci peut se traduire par le fait de laisser les gens agir et de les juger sur leurs résultats, comme le fait CIMA+. Selon Mme Westgate, les jeunes souhaitent plus d’autonomie et sont particulièrement sensibles à cette approche. Le micromanagement n’a plus la cote. La confiance s’établit notamment par la communication et la transparence. Le dialogue est un pilier de la culture d’Aéroplan. « Nous expliquons nos objectifs, notre stratégie et nos résultats, bons ou pas, affirme Nicole St-Pierre. C’est essentiel pour que les gens aient la conviction de contribuer, de se démarquer. » De fait, le personnel se sentira valorisé si on sollicite sa participation. Les employés d’Aéroplan sont regroupés en équipe avec à leur tête un « champion ». Ce dernier a pour mission d’organiser des séances de remueméninges pour améliorer le milieu de travail de l’équipe. Toutes les six semaines, les champions rapportent le fruit de ces séances aux responsables des ressources humaines pour voir quelles suggestions pourront être implantées. « On a bénéficié de 80 initiatives cette année », dit Mme St-Pierre. L’entreprise de contenants métalliques brésilienne Brasilata pousse l’idée encore plus loin en rassemblant ses employés autour du concept qu’ils sont tous des inventeurs. Lorsqu’une personne est embauchée, elle signe un contrat dans lequel elle s’engage à innover. En plus d’être valorisée, elle est concrètement mise au défi d’améliorer le produit de l’entreprise. En RECRUTER z 2009, chaque employé générait en moyenne 180 idées et plusieurs d’entre elles ont été retenues. Quant à la rémunération, elle est moins déterminante qu’on pourrait le croire. Sans pour autant être négligeable, évidemment. « Les gens doivent être convaincus d’être payés équitablement, précise Alain Gosselin, de HEC Montréal. Si on vous dit que vous êtes important, mais qu’on ne vous paie pas bien, ce n’est pas cohérent. » Mme Westgate pense qu’il est plus rentable de miser sur l’innovation pour être concurrentiel. « Et pour cela, il faut des gens. Deux entreprises peuvent recourir à la même technologie, mais ce qui fait le succès, c’est la culture d’entreprise. Cela ne se copie pas. » Alors, si l’objectif d’une entreprise est de se démarquer de ses concurrents pour faire des profits, qu’elle mise sur ses employés. ❚ MOBILISER z Ce n’est pas parce qu’ils sont gentils que certains patrons soignent leurs employés aux petits oignons. Ils ont surtout compris que cela diminue leurs coûts. « Les employés heureux s’absentent moins », explique Chantal Westgate, spécialiste des ressources humaines de l’Université McGill. Alain Gosselin, professeur de HEC Montréal, ajoute qu’une personne mobilisée devient plus performante. « Elle soumet des idées et dépasse les attentes. » L’entreprise elle-même devient plus efficace. « Plus on est capable de s’adapter à ses employés, plus on arrive à s’ajuster à ses clients », indique Mme Westgate. De plus, être un bon employeur facilite le recrutement. « Ces entreprises font parler d’elles, ce qui attire les candidats et permet de choisir les meilleurs, rappelle Florent Francœur, pdg de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Ça permet de se démarquer. » Un bémol toutefois : viser le bonheur de ses troupes suscite des attentes, avertit Nicole St-Pierre, d’Aéroplan. « Quand on amorce un dialogue avec les employés, on envoie le message que leur opinion compte. Il faut être prêt à relever ses manches, à dire la vérité et à gérer les impatiences. On ne réglera pas tout du jour au lendemain. » A.B. Autres textes à lire en pages 16 et 18. FOR MER (1 888 367-5647) (16) du 30 octobre au 5 novembre 2010 les affaires défi meilleurs employeurs CAA-Québec, un élève appliqué Comptez sur ADP pour établir Classement. L’organisation centenaire participe au Défi Meilleurs Employeurs pour mesurer ses progrès. par Annabelle Blais > [email protected] la confiance C’est toujours vers vous que l’on se tourne quand tout doit marcher à la perfection. Trouvez le soutien qu’il vous faut pour bâtir la confiance au sein de votre organisation. Grâce à des solutions de gestion de la paie, de ressources humaines et de temps et présences qui vous permettent de mieux gérer votre main-d’œuvre, ADP vous offre la tranquillité d’esprit. Comptez sur ADP pour vous aider à créer un environnement où tous peuvent se concentrer à donner le meilleur d’eux-mêmes. 1.866.228.9675 adp.ca CAA-Québec a participé au Défi Meilleurs Employeurs (DME) à deux reprises : en 2005 et en 2010. « L’important, ce n’était pas le concours, mais le fait de mesurer les conséquences de nos actions et de comparer nos résultats », dit Paul A. Pelletier. Le pdg de l’organisation, réputée avant tout pour son service routier, est un homme patient. Depuis son arrivée en poste, il y a 15 ans, il s’efforce sans relâche d’entretenir et de renforcer le bien-être de ses employés. Au départ, il ne souhaitait pas forcément modifier les méthodes de gestion. Au contraire, il cherchait plutôt à conserver l’esprit d’équipe qui régnait, à l’aube d’une période de croissance. « Il y a 15 ans, il avait un bon esprit de famille chez CAA-Québec, dit M. Pelletier. Nous avons depuis doublé le nombre d’employés à près de 1 000 aujourd’hui. Je voulais m’assurer d’entretenir le sentiment d’appartenance. » Mieux communiquer Le pdg a d’abord choisi de s’entourer. « Seul, c’est plus difficile d’avoir une vue d’ensemble, nous avons donc fait appel à un consultant. » À l’aide d’un sondage, celui-ci a mis le doigt sur certaines lacunes, ce qui a entraîné une réorganisation structurelle. « On avait un taux de roulement plus élevé au centre d’appel, où nos employés sont plus jeunes. Nous avons donc modifié notre politique de ressources humaines pour leur autoriser certaines choses qu’on ne permettait pas à d’autres, comme un code vestimentaire plus souple », dit Paul A. Pelletier, de CAA-Québec, à l’avant-plan sur la photo. [Photo : Martin Martel] En effet, l’exercice a révélé des problèmes de communication. « Les cadres ne passaient pas le message aux employés et ces derniers comprenaient mal nos objectifs et le virage de l’entreprise », admet M. Pelletier qui a depuis remplacé certaines personnes aux postes clés. Concours de performance Selon Denise Cloutier, viceprésidente adjointe des ressources humaines, ce talon d’Achille de CAA-Québec est devenu une de ses forces. « On communique beaucoup # & $ &( ' & % & " Le logo ADP est une marque déposée d’ADP, Inc. !!!# # et on respecte nos employés. D’ailleurs, nos résultats les plus élevés du Défi Meilleurs Employeurs 2010 portent sur cet aspect », précise-t-elle. La direction communique à ses employés son plan d’affaires et ses résultats financiers. Un journal interne et un site intranet les informent des bons coups de leurs collègues. Mme Cloutier ajoute qu’elle n’hésite pas à faire participer le personnel à l’amélioration de son milieu de travail. L’entreprise, qui offre des services diversifiés, a dû s’adapter aux différents profils des personnes à son service. « On avait un taux de roulement plus élevé au centre d’appel, où nos employés sont plus jeunes, dit M. Pelletier. Nous avons donc modifié notre politique de ressources humaines pour leur autoriser certaines choses qu’on ne permettait pas à d’autres, comme un code vestimentaire plus souple. Nous avons aussi créé des concours de rendement pour les motiver. » Bien que CAA-Québec ne se soit pas (encore) classée parmi les trois premières au Défi, M. Pelletier est convaincu d’être sur la bonne voie. « Il faut croire en ce qu’on fait, parce que c’est un travail de longue haleine, un gros bateau à déplacer. » Avec ses 988 employés et plus d’un million de membres, l’entreprise créée en 1904 n’a, en effet, rien d’une petite chaloupe. ❚ z z ! $ #"" "#" " # " +!!!" "((# *"' ( '$!#!"! !# %! !"$! !!# !#! ! #!!#!# !!# ""($" !("!$" ! # " #!+ "!# !! $!!#"&#!) ##! (!! $!#%" !!$" ( (18) du 30 octobre au 5 novembre 2010 les affaires www.lesaffaires.com tendances défi meilleurs employeurs Nouveau patron, mais toujours au panthéon Relève. DLGL demeure un employeur exceptionnel, malgré le départ prochain de son fondateur. par Annabelle Blais > [email protected] L’entreprise DLGL est un bonsaï dont Jacques Guénette, pdg, a pris soin pendant 30 ans. Et son départ ne fait pas craindre aux employés que l’entreprise perde sa culture très forte, ses primes collectives et sa souplesse hiérarchique. Le changement de garde n’inquiète pas le personnel de la firme spécialisée dans la conception et l’implantation de systèmes de ressources humaines, car le processus est lancé depuis longtemps. « On a passé beaucoup d’heures à développer notre culture , et les 93 employés en sont profondément imprégnés; elle ne dépend pas de moi », assure M. Guénette. C’est le décès de Claude Lalonde, cofondateur de DLGL, qui a déclenché l’orga- nisation de la relève, il y a 10 ans. « Quand on a appris sa maladie, Claude et moi avons formé un comité opérationnel composé de quatre autres employés de différents secteurs », explique M. Guénette. Ces personnes ont été choisies en raison de leur capacité à mobiliser et à inspirer confiance. Ce comité permet aujourd’hui à M. Guénette de planifier progressivement sa retraite. « Je travaille un jour par semaine, non pas pour leur laisser le temps de s’habituer à mon absence, mais parce j’aime ce que je fais, insiste le pdg. Le comité fonctionne avec ou sans moi, la culture reste la même. » Même son de cloche du côté du comité. « Les employés génèrent des activités et des projets qui nourrissent la culture », dit Luc Bellefeuille, chef des opérations. Il suffit de se rendre au bureau à Blainville pour constater que DLGL n’est pas l’affaire d’un seul homme. Les photos de tournois de hockey côtoient le mur des distinctions de l’entreprise. Au sol, le Walk of Fame met en vedette les employés comptant plus de 20 ans d’ancienneté. Engagement du personnel Sur propositions des employés, un gymnase et une salle d’entraînement se sont ajoutés au bâtiment. À l’extérieur, ils ont eux-mêmes aménagé une terrasse. Et, au soussol, se trouve un petit bistro – Chez Claude – avec une table de billard, un cinéma « On a passé beaucoup d’heures à développer notre culture, et les 93 employés en sont profondément imprégnés; elle ne dépend pas de moi », assure Jacques Guénette, de DLGL. [Photo : Gilles Delsile] maison et le Wall of Shame, où chacun affiche des souve- nirs amusants de leurs activités. « Le sentiment d’appartenance est très fort », de dire M. Bellefeuille, qui cumule 16 ans de service au sein de l’entreprise qui figure au Panthéon du Défi Meilleurs Employeurs. L’engagement du personnel constitue d’ailleurs un élément important pour assurer un transfert en douceur, selon Yves Dufresne, expert en transition d’entreprise de la firme ROCG. Cela diminue le stress lié à la peur du changement et permet aux employés d’assumer de nouvelles responsabilités. Prendre les devants « Trop de propriétaires sous-estiment l’importance d’un transfert de direction, ajoute-t-il. Un transfert, /HVGp¿VWHFKQLTXHVYRXVVWLPXOHQW" -RLJQH]YRWUHH[SHUWLVHjODQ{WUH &%(&&(!& '&! & #' $ & " c’est comme un testament. On préfère ne pas y penser. » « Il n’y a pas que la cession des aspects fiscaux et légaux à planifier, prévient Francis Nadeau, coordonnateur au Centre de transfert d’entreprises de la CapitaleNationale. Il y a la vision, les contacts, le leadership; et tout ça prend du temps. » Il faut compter de 5 à 10 ans pour opérer une bonne transition. DLGL a pris les devants, ce qui lui permet de voir l’avenir avec sérénité. « Depuis 10 ans, on a effectué un transfert des connaissances et on est en osmose avec la vision de M. Guénette, laquelle est maintenant la nôtre, soutient M. Bellefeuille. Il n’y a donc pas d’inquiétude pour la suite. » ❚ L’ÉQUITÉ SALARIALE DATE LIMITE : DÉCEMBRE La commission de l’équité salariale (CES) effectuera une vérification rigoureuse auprès des entreprises du Québec afin de s’assurer qu’elles respectent la Loi sur l’équité salariale. N’attendez pas d’avoir un avis de vérification de la CES! LIW Consultants a aidé bon nombre d’entreprises du Québec à implanter l’équité salariale et notre méthodologie prouvée a été validée par la CES. À compter de 2011, toutes les entreprises devront déposer une déclaration gouvernementale annuelle. Depuis 1986 Tél : 514 484-5160 Télec. : 514 484-5453 [email protected] www.liwconsultants.ca