Au Nom du Corps - Caroline Gauthier

Transcription

Au Nom du Corps - Caroline Gauthier
Au Nom du Corps
Être et Agir Autrement
N° 3 - Septembre 2015
Mettre les sens et
le corps au coeur
du
développement
personnel
Sommaire
16
2
10
31
22
LE SENS DE LA CRISE
P 2. Article de Caroline Gauthier
INTERVIEW
P 10. Interview de Delphine
Thiercelin, Ecrivain.
TÉMOIGNAGE
P 16. "Peindre avec le sang de
mes lunes", Nathalie Gouttebelle
TÉMOIGNAGE
P 27. par Catherine
PARCOURS
P 31. Parcours de Sophie Marot.
PLUS D'INFOS
P.40
LE SENS DE LA CRISE
LE SENS DE LA CRISE
Les Crises individuelles et collectives ont-elles un
sens ?
par Caroline Gauthier
-Au Nom du Corps - N°4- Page 2
LE SENS DE LA CRISE
D
"la crise.. moyen de révéler une
chose essentielle..."
Dans le Roman «Au Nom du Corps»,
qui connaît un vif succès, Charline
l’héroïne du livre vit une immense
crise existentielle, financière et
amoureuse.
Aujourd’hui, il semble qu’il n’y ait
pas que Charline qui vive ce genre
de crise. La crise est même
mondiale… Peut être même que
vous aussi, vous êtes en train de
vivre une telle crise… N’est-ce
pas?
Le fait de vivre une crise n’aurait-il
pas un sens bien plus profond que
ce que l’on pense de prime abord?
On range souvent la crise, comme
quelque chose de mauvais. On
veut surtout éviter de la vivre. On
parle de crises de la quarantaine,
de dépressions, de burn-out, de
catastrophes financières ou pires
encore… J’ai envie moi, de donner
de la crise une autre lecture, bien
plus positive que ces termes qui
laissent penser que ce qui est à
l’œuvre ne joue pas en notre
faveur.
Par exemple, derrière le mot
dépression, on voit que se profile
déjà
le fait de lâcher la pression, de
dégager le poids que l’on s’est mis
sur le dos. Et si on va plus loin, on
peut imaginer même que le
processus de la crise ou même de la
dépression, va au final laisser jaillir
quelque chose au fond de nous qui
était endormi, qui était enfoui ou
oublié.
Et si finalement la crise n’était que le
seul moyen pour réveiller une chose
essentielle de nous-même qui était
tapie au creux de nos ventres et de
nos coeurs…? Et si la dépression
n’était que le seul moyen que le
corps ait trouvé pour parler de son
mécontentement ?
Et si j’allais même plus loin ?! Et si la
crise n’arrivait finalement que parce
qu’il n’y avait pas d’autres choix que
de casser des armures que l’on
auraient érigées autour de notre
vivant, ou de notre essence ? Et si la
crise n’arrivait que pour nous dire :
«Et Oh !!! T’es à côté de la plaque
mon gars ! ou ma fille ! »
Ce serait en fait comme l’effet
cocotte minute ! Les crises
laisseraient jaillir ce qui a été
comprimé trop longtemps…
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 3 -
LE SENS DE LA CRISE
"c'est de la vie qui
cherche un passage..."
Et nous on est super forts
pour comprimer, n’est-ce
pas ?
Au moins en crise : on
pleure, on hurle et on
trépigne ! Au moins en
dépression, on ne se
force pas à faire des
choses que l’on ne veut
pas faire !
Et finalement ce qui aurait
été comprimé trop
longtemps ?
Qu’est ce que c’est au
final ?
C’est la vie, Bordel ! C’est
le vivant, c’est notre
pépite et notre unique !
C’est notre graine
profonde !
Et les émotions négatives
qui sont là, ne sont sont
uniquement là, que pour
nous remettre en liens
avec nos besoins
profonds que l’on avait
oubliés. Nos colères nous
mettent en lien avec nos
identités bafouées. Nos
tristesses nous
reconnectent avec nos
besoins de partage.
Nos peurs nous
reconnectent avec nos
besoins de préparation
ou de protection
vitale…. etc… Le
phénomène de crise ce
n’est au final que de la
vie, de la vie qui
cherche ENFIN un
passage… Et la crise,
c’est le seul moyen que
la vie ou que la nature
ait pour trouver ce
passage
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 4
dans nos barricades
bien trop solides !
Je m’explique … Nous
sommes censés vivre
sur terre en accord avec
notre nature et notre
vérité intérieure. Nous
sommes censés nous
connecter à notre
propre graine. Nous
sommes censés la
ressentir, la cultiver.
C’est de notre
responsabilité.
LE SENS DE LA CRISE
"Si nous sommes en lien avec notre graine, tout sonne
juste..."
C’est cela que je nomme l’amour de
soi ; ou être en lien avec sa force et
sa flamme intérieure. Si nous nous
connectons à elle , nous
dégageons une forme particulière
d’énergie… Si nous la cultivons et
la faisons fleurir, quand nous
l’offrons aux autres, elle est
chargée de nutriments et nourrit le
monde…
Parce que cette graine, cette
flamme, cet élan vivant, c’est notre
nature et que c’est même LA
NATURE, cette dernière reprend
toujours ses droits à un moment
donné ou à un autre, si nous
l’oublions… Si nous sommes en
lien avec notre graine ou notre
pépite, en général tout sonne
juste… Si nous sommes loin d’elle,
tout ne devient plus que lutte et
bagarre…
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 5
LE SENS DE LA CRISE
Quand nous sommes déconnectés
de notre graine, un processus
s’active pour détruire ce que nous
avons construit autour d’elle. Ces
constructions nous avaient
empêchés de la sentir et de nous y
relier. Ces constructions nous
avaient enfermés et rigidifiés. Des
barricades s’étaient érigées autour
de notre élan vibrant. Et c’est donc,
je crois dans ces cas précis
d’évènements malheureux, l’amour
lui-même qui cherche a s’incarner
plus intensément, même s’il prend
la forme d’une destruction, d’une
crise, d’une séparation, d’une
faillite ou même d’une maladie…
En fait, à un moment où un autre
tout conspire pour que nous
puissions nous mettre en lien avec
notre pépite, notre nature, notre
force créative. C’est presque un
passage obligé… Parce que la vie
avance toujours vers le meilleur de
nous, parce que l’amour cherche
toujours à nous conduire vers un
niveau de conscience plus élevé.
Même quand rien ne tourne rond,
tout joue en notre faveur… C’est le
sens même de la crise !
Mais à ce moment précis, un choix
nous est demandé.
— Prendre le statut de victime et
accuser le monde entier de ce qui
nous arrive… Chercher un coupable
et le faire disparaître pour que cette
crise s’arrête… Prendre des
anxiolytiques pour éviter de sentir
notre force de vie qui cherche un
moyen de s’exprimer…
— Ou, comprendre ce qui est à
l’œuvre… Prendre la responsabilité
de ce qui est en train de se passer
pour enfin se transformer de
l’intérieur… C’est exactement ce qu’il
se passe pour Charline, l’héroïne du
roman « Au Nom du Corps ». Elle est
complètement à côté d’elle-même et
de ses élans de vie ; et tout l’univers
va conspirer pour détruire ce qu’elle
s’est acharnée à construire dans la
lutte, loin d’elle-même et de sa
pépite.
Elle a le libre arbitre d’accuser tout
ce qui l’entoure, ou de s’engager
dans son processus de
transformation. Plus elle lutte, plus
les choses deviennent compliquées.
- "Au Nom du Corps", N°4- Page 6 -
LE SENS DE LA CRISE
Ses seules options, c’est changer
ou continuer de subir les assauts
de la vie qui lui viennent de toute
part : divorce, trahison, abandon,
faillite… En fait, le processus de
transformation et de rencontre
avec la force créative de l’univers
suit une dynamique qui lui est
propre. La première force à
l’œuvre est la force de la
destruction, du démantèlement et
de la crise…
On a tendance à vouloir écarter
cette force là, en la jugeant
comme négative, ou comme étant
l’œuvre du malin, alors qu’elle est
une des plus grandes forces qui
gouvernent le monde !
Quand les feuilles tombent au
printemps, quand elles se
désagrègent pour former des
nutriments pour les sols ; quand le
soleil se couche pour laisser place
à la lune ; quand l’hiver arrive ou
que la nuit tombe ; croyez-vous
que cela soir l’œuvre du diable ?
Dans la nature, ce processus de
mort est magnifique, car il n’y a
pas de résistance ou de lutte face
à ce qui EST et à ce qui DOIT
ÊTRE…
Charline, elle doit laisser mourir ce
qui a fonctionné un temps, mais
qui n’a plus lieu d’être dans sa vie.
Mais, elle s’accroche et ne veut
rien laisser partir. Elle s’attache,
résiste et lutte.
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 7 -
LE SENS DE LA CRISE
Son mental rentre en combat avec
la force de vie qui est à l’œuvre…
Elle ne laisse pas partir ce qui doit
mourir, comme la nature sait si
bien le faire. Elle refuse le cycle qui
s’enclenche, et qui fait pourtant
partie du mouvement de la vie. Et
parce qu’elle a refusé ce cycle
pendant de trop nombreuses
années, la crise est énorme ! À la
mesure de ce qu’elle a renié et
refoulé… À la mesure de sa lutte
contre le vivant… À la mesure de
l’oubli d’elle-même.
Comme Charline, nous procédons
souvent tous de la sorte. Nous
résistons contre les changements
qui pourtant pourraient nous être
bénéfiques, dans le seul but de
garder une pseudo-sécurité qui
nous déconnecte du vivant. Par
nature, la vie circule et la sécurité
rigidifie… Charline s’est rigidifiée.
Elle s’est accrochée à son vouloir
pour paraître, plutôt que sentir son
vivant et son intime.
Comme Charline, dans ce monde
où l’action, la volonté et la réussite
ont seul droit de citer, nous avons
tous souvent construit des
barricades
autour de notre belle graine.
Où même pire, nous avons construit
des édifices qui sont en totale
contradiction avec ce que nous
sommes vraiment. Voilà pourquoi,
beaucoup vivent aujourd’hui des
crises sans précédent. Voilà
pourquoi aujourd’hui le monde
craquelle et se fissure… Voilà
pourquoi beaucoup sont en colère et
frustrés ; et voilà pourquoi beaucoup
accusent la terre entière de ne pas
être heureux ou heureuse. Voilà
pourquoi tout s’écroule dans leurs
vies comme un château de cartes !
« Ne luttons pas contre la vie, même si
elle a pris la forme d’une mort et d’une
descente apparente…
Imaginez un cœur qui après sa phase
d’expansion refuse de se contracter…
Imaginez le jour qui refuse que la nuit
arrive…
Imaginez l’été qui s’étire et refuse
l’hiver…
Imaginez l’expir qui refuse l’inspir…
Imaginez que l’on refuse de dormir
après des jours de veille…
Imaginez qu’après l’action, il n’y ait pas
de phase de repos…
- Au Nom du Corps -N°4 - Page 8-
LE SENS DE LA CRISE
CAROLINE GAUTHIER
Refuser une polarité sous prétexte
qu’elle est plus obscure, plus froide,
plus endormie, plus contractée, plus
lente, plus secrète, plus solitaire, plus
vide, nous place dans le refus du
mouvement cosmique de l’univers
entier, dans le refus du mouvement
des planètes, dans le refus des
mouvements des vagues et des
marées dans l’océan, dans le refus de
la naissance du Big Bang lui même,
dans le refus de Dieu et de sa
création…
On ne trouve pas la paix, dans le
refus des bruits de la vie…
On ne trouve pas la lumière en
tournant le dos à l’ombre…
On ne trouve pas la sagesse en se
moquant de la folie…
On ne trouve pas la joie en refusant
nos pleurs…
On ne trouve pas la vie en fuyant la
mort…
Reconnaître la vie pour ce qu’elle est
enfin, nous conduira enfin vers notre
destin… "
Coach spécialiste des
phénomènes de Crises par
internet.
Auteur du Roman initiatique :
"Au Nom du Corps"
Auteur de vidéos de formation
sur Internet.
Voir le site :
www.aunomducorps.fr
CAROLINE GAUTHIER
- Au Nom du Corps - N° 4 - Page 9 -
INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN
Interview exclusive de Delphine Thiercelin
"Le Corps de mes émotions : le scoth double face entre mon Corps Physique et
mon âme "
Delphine Thiercelin, auteure du livre : « Une flamme pleure : ou la
parole délivrée »
co-auteure du magnifique « Oracle de Cristal », où chaque carte tirée
parle à nos sens et à notre âme.
C’est elle, la fameuse voyante dans mon livre « Au Nom du corps ».
Elle a changé ma vie… Ici, elle témoigne… Gratitude à elle.
- Au Nom du Corps - N° 3 - Page 10 -
INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN
"Il y a un endroit où mon corps et mon âme cessent de se
vivre comme ennemis ..."
Je profite de cette page qui m'est
offerte par Caroline, une rencontre
d’âme et de cœur, pour parler du
lien qui unit mon corps à mon
âme…
Il y a un endroit où mon corps et
mon âme cessent de se vivre
comme ennemis ; où mon corps
cesse de vouloir éjecter cette
chose qui le maintient en vie ; où
mon âme cesse de vouloir
s'échapper de ce corps qui
l'emprisonne et la réduit. Il y a un
endroit où mon âme se sent vivante
et où mon corps jouit de se sentir
en vie. Il y a un lieu en moi qui tisse
peu à peu une histoire d'amour
entre ma part divine et mon
humanité. Ce lieu, c’est l'espace
sacré de mes émotions !
En fait, c'est comme si j'avais peu à
peu appris à fonctionner sur mes
trois corps qui m'ouvrent l'espace
sur l'infini de la vie.
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 11-
INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN
Il y a le corps de mon
âme, le corps de mon
corps et le corps de
mon cœur. Ce dernier,
le corps de mon cœur
est mon corps
d'émotion. Il est comme
un cadeau divin offert à
ma vie pour faire le lien
entre mon corps
physique et mon âme
qui semblent parfois si
étrangers et réfractaires
l'un à l'autre!
J'ai longtemps essayé
d'échapper au corps de
mon cœur. Il me faisait
peur, car traversé tout à
coup par des
sensations inconnues,
des émotions enfouies.
Mon corps d'émotion,
j'ai essayé de le fuir ;
puis j'ai essayé de le
guérir ; et enfin, j'ai
accepté simplement
qu'il soit, qu'il sente et
enrichisse ainsi ma vie!
Le corps de mon coeur
est comme un scotch
double face qui épouse
les parois internes de
mon corps physique et
les parois subtiles de
mon âme. Il fait le lien
entre mon corps
physique qui se laisse
traverser par l'histoire
de mon corps et porteur
de toutes mes
mémoires d'incarnation,
et le corps de mon âme
porteur de tous mes
liens avec le subtil.
- Au Nom du Corps - N°4- Page 12 -
Ce corps est mon lieu
sacré, ma chapelle
ardente, mon trait
d'union pour que je ne
vive plus mon
incarnation comme une
séparation. Je suis
émotionnelle, émotive,
émue, bref, vivante ! Et
là est ma richesse, mon
élixir !
INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN
"J'aime tout sentir..."
Je ressens la vie à
travers les émotions qui
me traversent et qui
sont l'interface subtile
entre mon âme et mon
corps.
Plus je l'accepte et plus
s'ouvre le ressenti, le
senti de ce qui ne se
voit pas. Ma peau, mes
sens deviennent ce à
travers quoi j'écoute ce
que me dit la vie.
J'aime sentir le chagrin
m'envahir quand
l'amour manque, la
colère me saisir quand
l'amour faillit et le rire
de dieu me brûler quand
l'amour s'invente juste.
J'aime sentir… Et sentir,
c'est habiter mon corps
et accepter qu'il soit
habité de tout ce que je
ressens.
Laisser le souffle de la
vie inspirer mes jours.
J'aime sentir ; j'aime
tout sentir.
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 13 -
J'aime sentir la vie
embrasser mon coeur et
lui permettre d'habiter
peu à peu tout mon
corps, comme si la vie
soufflait en mon âme
recroquevillée audedans, qu'elle
l'épanouissait, jusqu'à
ce qu'elle épouse tous
les recoins de mon être.
J’aime sentir mon âme
vibrer dans mes mains,
dans mon sexe, dans
mes pieds ; j'aime que
mon âme inspire ma vie
et que ma vie en soit
rendue plus vivante
chaque instant.
Mon âme n'a ici bas
qu'une manière de se
sentir vivante, c'est
d'être connectée à mon
corps via mes
émotions…
Mon corps émotionnel,
le corps de mon cœur
est le lieu de jonction
entre ma vie subtile, la
vie de mon âme et ma
vie terrestre, la vie de
moi.
INTERVIEW DE DELHINE THIERCELIN
Mes émotions tissent des fils entre
tous mes « moi », toutes mes
dimensions ; et j'apprends à
danser ma grâce d'être vivante sur
ses liens sensibles, tendus entre
terre et ciel.
Chemin de beauté, vertige... Plus
j'habite mon corps et plus je me
sens habitée de mon âme.
Je ne cherche plus à échapper, à
arracher mes protections, mes
murs érigés entre moi et le monde
pour ne pas souffrir.
Je laisse mon âme les caresser
jusqu'à ce que mes carapaces
deviennent sensibles à ce qui les
touche de l'extérieur, à ce qui les
émeut de l'intérieur.
Je suis le lieu de rencontre entre le
dedans et le dehors, entre moi et
l'autre ; et mes émotions racontent
cette histoire d'amour entre ce qui
semble si étranger : le fini et l'infini,
le corps et l'âme, l'humain et le
divin. Et je sens l'air qui circule
entre dedans et dehors… une
respiration, le souffle de dieu qui
crée en moi la vie.
Bref, j'ose dire en cet instant que je
veux que la vie me bouleverse, me
chamboule, m'invente, m'ouvre,
qu'elle m'affecte et m'émeuve.
Je l'accueille en mes corps, dans ce
corps de mon coeur qui seul sait
unir, harmoniser, créer du lien entre
le visible et l'invisible, entre mon
corps et mon esprit, tout ce que je
suis !
Mes émotions me permettent de
sentir ce qui vient du dehors et ce
qui est touché du dedans.
A travers elles, j'emprunte le chemin
d'une vie accordée à ce qui me fait
vibrer. J’ose dire que je veux être
touchée en plein cœur et qu'en cela
seule la vie vaut d'être vécue, corps
et âme !
Et j'ose écrire et donner à lire cela,
sachant que dans le secret de nous
se murmure la même prière… d'une
âme faite femme, d'une âme faite
homme pour donner à sentir ce que
veut dire aimé et être aimé.
Bien sûr, que seraient tous ces mots
s'ils n'étaient rattachés à une
expérience intime profonde ?
Je me souviens...
- Au Nom du Corps- N°4 - Page 14 -
INTERVIEW DE DELPHINE THIERCELIN
J
“Un rire de feu m'a envahie...“
Je me souviens de ce « bug » de
l'an 2000, de cet instant où mon
corps émotionnel a subitement
adhéré à mon âme, inconnue
jusqu'alors.
Je suivais à l'époque et pour la
première fois de ma vie un
enseignement en développement
personnel pour ouvrir mon cœur…
Mon cœur, je le sentais depuis
enfant. Il était rattaché à mon
corps. Je vivais mes émotions. Je
pleurais. Je tremblais.
J’étais si souvent
chagrine...essayant de lutter pour
faire la vie belle malgré les
épreuves.
Mon âme, je la sentis ce jour-là…
Mes émotions furent baignées
d'amour sans condition ; mon
coeur en fut pour toujours
bouleversé.
Un rire de feu m'a envahie et je me
suis sentie comme au-delà, au-delà
de mes peurs, de mes
enfermements.
J’ai ri à en perdre le souffle et
j'avais la sensation profonde
qu'autre chose riait à travers moi,
me laissant toute vibrante d'un
ailleurs joyeux, serein et infiniment
aimant…
Ce jour-là, je sais que le scotch à
double face de mon coeur, collé
depuis ma naissance à mon corps, a
adhéré d'un coup, d'un seul à mon
âme, et pour toujours !
Depuis, je sais que tout ce que je
sens me parle d'ici et d'ailleurs, de
ma vie d'ici et de mes vies d'ailleurs,
de mon corps ici, et de mon âme
aussi !
Et je vis double ! je suis vivante et je
sens !
DELPHINE THIERCELIN
Site internet : http://www.paroleintime.com
Livre : « Une flamme pleure : ou la
parole délivrée »
Cartes : "Oracle de Cristal", éditions
Exergue
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 15--
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
"PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES : OU COMMENT RENAÎTRE
À MON FÉMININ SACRÉE"
Par Nathalie Gouttebelle
En tant que Moon Mother* et à
l'occasion de la Bénédiction
Mondiale de l'Utérus* du 29 août,
j'ai co-animé, avec mon amie
Sabryna Berthoud*, un cercle de
Femmes à Aix-en-Provence.
Au cours cette soirée, dans un
échange, j'évoquais pour la première
fois une pratique que j'explore
depuis plusieurs mois : peindre avec
le sang de mes Lunes (menstrues) –
plus particulièrement, peindre des
auto-portraits de mon Féminin avec
le sang de mes Lunes.
- Au Nom du Corps - N° 4 - P16-
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
J
Je n'avais absolument pas prévu
d'aborder ce sujet... Mais cela est
venu, de manière assez spontanée,
ce soir là !
Peut-être étais-je prête à partager
ces expériences intimes et
secrètes au cœur de mon
Féminin?
J'ai été profondément étonnée et
surprise de l'intérêt que cela a
suscité chez les Femmes. Celles-ci
ont été très touchées d'entendre le
processus personnel qui m'a
amené à peindre avec le sang de
mes Lunes. Elles ont été touchées
de découvrir ou de poser un regard
nouveau sur les quelques
peintures que j'avais discrètement
intégrées (ni vues, ni connues !) à
la décoration de notre salle.
Caroline Gauthier, qui était
présente, m'a encouragée : « Ce
travail est puissant, il t'amène dans
tes profondeurs, dans tes limbes
de Femme. Vas-y, continue ! »
Aujourd'hui, me voilà à repousser ma
zone de confort en écrivant un article
à ce sujet.
La Femme que je suis sort de
l'ombre et se dévoile un peu plus !
Pour commencer, je vais replacer le
contexte dans lequel cette idée de
peindre avec le sang de mes Lunes
est née. Il est le fruit d'un
cheminement intérieur et d'une
connexion à mon essence féminine.
Il y a encore quelques années, je me
sentais très complexée, car bien
qu'étant Femme (avec tous les
attributs!), je n'avais pas la sensation
intérieure d'être « Femme ». Je me
sentais Petite Fille, Guerrière ; mais
je ne me sentais pas « Femme ».
Il faut dire que j'avais une
représentation assez particulière de
ce que pouvait être une Femme !
À ce moment là, pour moi « être
Femme » c'était : porter des talons et
du vernis rouge sur les ongles ;
c'était avoir une vie sexuelle riche et
pleine d'orgasmes.
- Au Nom du Corps - N°4- P17
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Dessin 1 (avril 2015) : « Déesse Toute »
Inspirée de cette musique
https://www.youtube.com/watch?
v=gXIsHPlntAY
Parce que nous venons toutes de la
Déesse.
- Au Nom du Corps - N°4 - P18 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Ê
Être une femme, c'était avoir un
mari/des amants ; c'était avoir un
travail épanouissant, des enfants,
une grande maison, de l'argent... Et
surtout, c'était être parfaite…
Et, comme tout ce que j'étais,
vivais, ressentais, ne correspondait
à aucun de ces critères... et bien,
tout simplement, je ne me sentais
pas « Femme ».
Et cela était, intérieurement,
secrètement, profondément
douloureux.
J'ai donc commencé à avancer sur
un long chemin (chemin sur lequel
je suis toujours !) pour aller me
connecter à la Femme que je suis,
la reconnaître, l'accueillir et
l'installer véritablement en moi. Ce
chemin est passé par la
participation régulière à des Tentes
Rouges/cercles de Femme, par des
ateliers/stages autour du Féminin.
Dans ces espaces dédiés au
Féminin, j'ai découvert les Femmes
et cette notion de Sororité (lien de
solidarité qui unit les femmes équivalent de fraternité)
J'ai réalisé que, quels que soient
l'âge, le milieu social et
professionnel, le parcours de vie,
dans mon unicité, j'étais un peu de
toutes ces Femmes que je
rencontrais et de tous ces récits que
j'entendais.
Quelle découverte !
Je pouvais alors me détendre un peu
et relâcher la pression intérieure !
Ce chemin de connexion au Féminin
est aussi passé par la découverte du
Tantra.
Le Tantra Femme, d'abord, pour me
reconnecter à mon corps, à mon
sexe (ma « yoni »), à la Femme
Sacrée en moi dans sa puissance et
sa vulnérabilité. Et puis le Tantra
mixte qui, soutenu par un
accompagnement thérapeutique, m'a
permis de me confronter aux
blessures avec les Hommes,
notamment à mes mémoires d'abus
sexuels et de non-respect de mon
corps.
Le Tantra m’a aussi permis de
renouer avec ma sensualité et ma
sexualité, lui donnant un caractère
nouveau, plus énergétique, sacré et
épanouissant.
- Au Nom du Corps - N°4 - Page 19 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Dessin 2 (juin 2015) : « Ancrage » Après
une vie de changements et de
déracinements permanents, l'envie de
m'enraciner, comme un arbre...
- Au Nom du Corps - N°4 - P 20 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
P
Parallèlement à tout cela, les
initiations Moon Mother* ont, elles
aussi, apporté de nouvelles
guérisons sur le plan énergétique.
Elles ont renforcé ma connexion
aux Femmes, au Féminin Divin et
aux énergies de la Bénédiction de
l'utérus*.
Le travail de Miranda Gray a aussi
enrichi mes connaissances
concernant mon cycle lunaire et
m'a amenée à être plus
respectueuse de ses différentes
phases.
Au fil de mes avancées, au fil de la
conscience grandissante de mon
énergie féminine, de mon utérus et
de mon cycle, mon rapport au sang
menstruel a évolué. Le tabou des
menstruations est tombé. J'ai
commencé à voir la dimension
sacrée de ce sang et donc à utiliser
la « moon cup » (coupelle de
récupération du sang) pour
remettre le sang à la Terre, ou à
l'utiliser comme engrais pour les
plantes ; et à essayer la méthode
du « flux libre » (contrôle de
l'écoulement sanguin par
contraction du périnée, que je suis
encore loin de maîtriser!).
Bien évidemment, à 40 ans passés,
la question de la maternité s'est
posée. Apprendre à être Femme,
accepter de ne pas être Mère...
Je me sais fertile (j'ai avorté à l'âge
de 26 ans), mais mes relations
amoureuses instables et
insécurisantes, ne m'ont pas amenée
à cette expérience d'être Maman.
Même si je n'ai pas un Désir d'enfant
à tout prix, ne pas avoir d'enfant
restait un sujet sensible.
Pendant mes Lunes, le sang venait
réveiller ce vide, cette absence… de
manière souvent douloureuse
physiquement et émotionnellement.
C'est ainsi qu'a germé en moi cette
idée de rendre mon utérus créatif,
d'une autre façon : en utilisant son
sang comme matière pour des
créations artistiques. Une autre
façon d'enfanter en quelque sorte !
- Au Nom du Corps - N°4- P21 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Dessin 3 (juillet 2015) : « La Méditante » Besoin très
certainement de me recentrer et de plonger à
l'intérieur de moi-même.
- Au Nom du Corps - N°4 - P 22
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
J
Je n'ai pas inventé cette pratique.
Dernièrement, je lisais dans un
ancien numéro de la revue « Rêve
de Femmes »* que : « Dans
certaines pratiques psychochamaniques, il est conseillé aux
femmes de peindre ce qu'elles
souhaitent avec leur sang menstruel,
pour que la puissance de leur sang
(porteur de vie) s'allie à celui de leurs
intentions. (…). Leurs tableaux sont
empreints d'une vie et d'une force qui
dépassent le connu.(…). Aujourd'hui
encore, il est conseillé à une femme
dite infertile, ou tout autre, d'utiliser ce
sang porteur de la magie de la vie
pour faire croître ses projets, ses
desseins, des intentions.(...) »
Ainsi, depuis plusieurs mois je
peins des auto-portraits de mon
Féminin, avec le sang de mes
Lunes.
C'est devenu mon rituel mensuel !
Je récolte mon sang, le dépose
dans une coupelle ; et puis à un
moment, le processus se met en
œuvre.
Je mets de la musique, je me mets
nue (mes premiers essais datent du
printemps... on verra pour les mois à
venir et la période d'hiver!), je danse
et je me lance...
Je n'ai jamais pris de cours de
dessin et je ne sais pas
particulièrement dessiner, mais les
résultats m'étonnent à chaque fois.
Mon premier dessin a été peint au
pinceau, à la va-vite. Je n'étais pas
très à l'aise. Et puis, j'ai vite pris de
l'assurance à exploiter cette matière.
Les dessins suivants ont été
travaillés avec des brindilles et
directement au doigt. En fonction du
jour du cycle où il est récolté, le sang
n'a pas la même texture, la même
couleur.
Quand je suis dans ce processus
intérieur créatif, je sens que quelque
chose de fort s'exprime à travers
moi. Je perds souvent la notion du
temps. Au final, ces dessins reflètent
ce que je traverse et révèlent mon
état d'esprit du moment.
- Au Nom du Corps - N°4 - P23
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Dessin 4 (août 2015) : « La danseuse »
Elle est le tourbillon de vie et a pris
naissance, après un stage de danse
biodynamique et un stage de Tantra.
- Au Nom du Corps - N°4- P24 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Nathalie GOUTTEBELLE
Chaque cycle ne voit émerger
qu'un unique dessin (je n'arrive
pas à en faire plusieurs) que
j'encadre et pose dans mon salon.
Il m'accompagne durant le mois et
une nouvelle production le
remplace le mois suivant.
En exposant ce travail intime,
j'invite les Femmes à tester cette
expérience . Elles peuvent l'adapter
à ce qu'elles sont ; et à là où elles
en sont, dans leur parcours.
Pour ma part, je souhaite
poursuivre ce travail créatif avec
ce liquide précieux, ce sang qui
relie toutes les Femmes, ce sang
symbole de notre Puissance
Féminine intérieure. L'idée de faire,
un jour, une exposition de mes/nos
œuvres me plaît beaucoup. Une
exposition pour lever le tabou
(encore fort) des menstruations,
une exposition pour célébrer la
Sacralité du sang du corps des
Femmes et pour honorer les
Femmes cycliques, les Déesses,
que nous sommes !
NATHALIE GOUTEBELLE
Mail : [email protected]
* Bénédiction Mondiale de
l'utérus: méditation mondiale
pour soigner notre Féminin
permettant à des milliers de
femmes dans le monde de se
relier (orchestrée par Miranda
Gray)
http://www.wombblessing.com/frenchworkshops.html
* Moon Mother : La« Mère
Lunaire » est une Femme qui a
reçu une initiation particulière
de Miranda Gray. Elle peut
animer des cercles de Femme
pendant les Bénédictions
mondiales, donner des soins
énergétiques de l'utérus, des
bénédictions individuelles de
l'utérus...
*Sabryna Berthoud : Voir Article
dans le magazine « Au Nom du
Corps », N°2 d’Aout.
*Rêve de Femmes, revue
participative rêvée et créée par
des femmes. n°15 - été 2009 –
article de Elli Mizikas « L'élixir
du Féminin »
- Au Nom du Corps - N°4 - P 25 -
PEINDRE AVEC LE SANG DE MES LUNES
Dessin 5 (septembre 2015): « Graine de
Femme » Connecter ma Déesse intérieure,
l'amener à s'exprimer, à se déployer au
travers de moi dans cette incarnation. Faire
fleurir cette graine en moi...Un chemin de
courage et de patience !
- Au Nom du Corps - N° 4 - P 26 -
TÉMOIGNAGE
TÉMOIGNAGE
CATHERINE LAUNAY : "MA RENAISSANCE"
TÉMOIGNAGE SUR LE STAGE "AU NOM DU CORPS"
Je suis mariée depuis trentequatre ans, nous avons trois
beaux et grands enfants, euxmêmes en couple et trois amours
de petits-fils. Nous sommes à la
retraite depuis trois ans, nous
avons une jolie maison ...
Vue de l'extérieur, ma vie paraît
plutôt réussie. Je semble avoir
tout ce qu'il faut pour être
heureuse.
Et pourtant, ... Depuis dix ans, je
me bats seule, tous les jours,
contre un terrible sentiment de
vide intérieur. J'ai l'impression
d'être dans une lente chute libre,
comme si ma vie perdait son sens
jour après jour.
Je n'ose en parler à mes proches
car j'aurais l'impression de me
plaindre comme une enfant gâtée.
Pourtant, je me seule très seule,
perdue.
En avril dernier, je découvre le
livre de Caroline "Au Nom du
Corps". Tout s'enclenche. Je sens
que de ma chute implacable, je
vais retirer un enseignement, une
leçon de vie qui va changer le
cours de mon existence.
Caroline propose un stage au
Pays Cathare sur les lieux de son
roman.
- Au Nom du Corps - N°4 - P 27 -
TÉMOIGNAGE
Je ne suis pas disponible pour le
premier stage en mai, ni pour celui
de juillet, mais je finis par
m'inscrire pour celui de
septembre.
Je me souviendrai toujours de mon
arrivée au gîte. Quel bel endroit, si
paisible, isole, au pied du Mont
Bugarach.
Caroline m'accueille
chaleureusement ainsi que Patricia
et Sylvie. Patricia est attirée par la
chambre bleue celle qui donne sur
le Mont Bugarach. Pour ma part, je
sens que c'est auprès de Patricia
qu'il faut que je sois ... Pourquoi ?
Je ne tarderai pas à le savoir.
La première visite est celle des
trois grottes où l'on pratique une
méditation. À ce moment, je
visualise mes parents et je leur
pose cette question :"Que s'est-il
passé lors de ma conception ?"
Je suis la neuvième d'une fratrie de
dix enfants, à vrai dire, la dixième,
puisque ma mère, dix-huit mois
avant ma naissance, a perdu une
petite fille qui n'a vécu que
quelques heures.
Pendant qu'elle m'attendait, elle a eu
des menaces d'accouchement
prématuré et on lui a prescrit un
médicament "le distilbene", hormone
de synthèse reconnue aujourd'hui
comme un perturbateur endocrinien
et qui provoque des malformations
graves chez l'embryon.
J'en "paierai les pots casses" vingtcinq ans plus tard quand, à mon
tour, je deviendrai Maman :
grossesse difficile, alitée puis on me
diagnostiquera une lésion
précancéreuse du col de l'utérus
après la naissance de mon fils ainé.
Après moi, ma mère fait une faussecouche tardive. Depuis toute petite,
elle me répétait : "nous t'aimons
beaucoup ton père et moi, car tu es
passée entre deux catastrophes".
Enfant, j'étais flattée, fière d'entendre
cette phrase.
J'ai compris récemment la portée de
ces mots et cette lourde charge
qu'inconsciemment ma mère me
faisait porter sur les épaules.
- Au Nom du Corps- N°4- P28 -
TÉMOIGNAGE
Je devais me battre, ne
pas décevoir mes
parents, être lisse au
point de n'exister qu'à
moitié, nier mes
besoins, mes désirs,
protéger ma mère si
fatiguée par toutes ses
maternités. Dans ma
tête d'enfant, c'était le
prix à payer pour ne pas
subir le même sort que
mes deux petites sœurs
que je n'avais pas
connues !
Sur le "fauteuil du
diable " dédié à Isis,
déesse égyptienne,
modèle de l'amour
conjugal et du
dévouement maternel,
je ressens un premier
lâcher-prise, mon basventre et mon utérus,
jusqu'alors vides et
froids, se réchauffent.
Une douce chaleur
m'envahit, je suis
vibrante et vivante.
Sur ces terres, au Pays
Cathare, mon corps se
souvient, m'envoie des
signaux : je n'ai plus la
sensation de faim, ici je
suis venue chercher
d'autres nourritures.
Je dors très peu et mal.
Je me réveille souvent
en larmes, la gorge
serrée. J'ai mal au
ventre.
- Au nom du Corps - N°4 - P29 -
J'ai envie d'avoir du
désir, de ressentir du
plaisir et d'être enfin
connectée à mon sexe.
Ah, ce sexe, cette partie
intime dont on m'a
amputée à l'âge de 9
ans, alors victime
d'inceste par mon frère
qui avait quatorze ans.
TÉMOIGNAGE
P
Petite fille sacrifiée,
salie, enfermée dans le
silence et le déni,
femme devenue frigide, pleine de
peurs viscérales, de dégoût, de
culpabilité, traversant des
décennies d'errance et de
souffrances.
Le stage s'achève, il ne dure que
quatre jours, mais le travail
entrepris a été intensif, profond,
guidée par Caroline, si attentive,
prévenante et authentique.
J'en repars transformée. J'ai lavé
mes blessures dans les sources
chaudes, dépose mes peurs
archaïques dans les sources
froides de la Fontaine des Amours.
J'ai pris conscience que je devais
être désormais ma priorité, qu'il me
fallait m'accepter telle que je suis
avec mes parts d'ombre et de
lumière, qu'il me fallait m'aimer,
accepter et accueillir les
souffrances et ne plus les
cristalliser dans mon corps et dans
mon cœur.
Je suis aujourd'hui à l'écoute de
mes sensations, je me respecte et
je jure que jamais plus je ne
laisserai plus personne me blesser.
Au moment où je vous écris, je me
sens apaisée.
J'ai pardonné à mon frère
incestueux, à mes parents qui n'ont
pas su me protéger, à mon mari qui
n'a pas perçu toute ma souffrance et
surtout je me suis pardonnée. J'ai
enfin coupé le lien d'inceste. Mon
corps est libéré de ses chaînes, je
ressens du désir pour mon conjoint
et je m'autorise enfin à prendre du
plaisir. Certes, ce n'est pas encore le
Nirvâna, mais doucement cela vient.
Que c'est bon ! Merci à vous toutes
mes sœurs de cœur qui avaient
partagé avec moi ce moment
magique, merci pour votre écoute,
votre empathie, votre tendresse,
votre amour. Un grand merci à
Véronique qui a su si bien
accompagner chacune d'entre nous
avec beaucoup de cœur, de
sensibilité et merci beaucoup à toi
Caroline sans qui cette aventure
merveilleuse n'aurait pu exister. Je
suis pleine de gratitude, tu m'as
réconciliée avec mon corps, tu as
ouvert mon cœur, délivrée de mes
démons et permis que je ne sois
plus, dès lors, qu'Amour pour tous
ceux que j'approche.
CATHERINE LAUNAY
- Au Nom du Corps - N°4-P30-
PARCOURS
PARCOURS
"Le Corps a ses raisons que la raison ignore"
CONNAISSEZ-VOUS L'ALLÉGORIE DE LA GRENOUILLE ?
Parcours de Sophie Marot qui a un très beau blog et une page
FaceBook, pleins d'humour sur le développement personnel ,
"Nous sommes tous des grenouilles".
- Au Nom du Corps - N° 4- P 31 -
PARCOURS
D’après une expérience, si l'on
plonge subitement une grenouille
dans de l'eau chaude, elle
s'échappe d'un bond ; alors que si
on la plonge dans l'eau froide et
qu'on porte très progressivement
l'eau à ébullition, la grenouille
s'engourdit ou s'habitue à la
température pour finir ébouillantée.
Cela traduit le phénomène
d’accoutumance qui consiste à ne
pas réagir à une situation grave…
Sacré miroir, cette grenouille… !!!!
Vous ne vous reconnaissez pas ?
Moi, si ! Je suis cette grenouille,
ma casserole c’est le monde dans
lequel je suis née, et mon eau a été
filtrée par :
• mon milieu de vie : filtre
socioculturel.
• mes expériences de vie, qui me
font chausser des lunettes roses
ou noires selon mon vécu : filtres
personnels.
• ma manière d’appréhender le
monde avec mes 5 sens : filtres
neurologiques.
Ceci constitue ma carte du monde,
… elle est donc différente pour
chacun d’entre nous !
C’est elle qui conditionne notre
manière d’appréhender la vie !
C’est donc mon eau de grenouille,
dans laquelle j’évolue, je grandis, et
je vis… Cette eau est vitale pour mon
évolution… Comme il est vital de ne
pas s’accoutumer à elle… car elle
n’est pas la vérité, la réalité… Elle est
une perception parmi des milliers
d’autres…
Explorer notre carte du monde,
permet de repérer nos filtres qui ont
créé nos croyances limitantes et
aidantes, nos mécanismes de
défense, nos peurs, nos joies, notre
savoir-être … Ainsi, en bon
aventurier nous connaissons tous
les recoins, les reliefs, les zones à
risque, les petits coins de paradis de
notre personnalité, pour partir à la
conquête d’autres univers, pour
s’enrichir, évoluer, grandir, et
s’ouvrir à des perceptions
nouvelles… !
Sans cette ouverture à soi et au
monde nous finissons comme notre
grenouille : cuits de chez cuits, car à
trop mariner dans notre jus on
s’accoutume, on s’engourdit, et
notre système nerveux finit par ne
plus sentir le danger…
- Au Nom du Corps- N4 - P 32-
PARCOURS
Et nous faisons de nos
expériences notre réalité, de nos
pensées une vérité.
Me concernant, dans ma carte du
monde à moi, était inscrit la
croyance que « M’exprimer,
rayonner, prendre ma place, c’est
prendre TROP de place ».
Concrètement cela se traduisait par
des phrases assassines que me
psalmodiait une petite voix
intérieure : « Je suis de trop ! » ;
«Je n’ai pas mon mot à dire » ; «
Pour qui te prends-tu à vouloir
donner ton avis ? » ; « Ne fais pas
trop de vagues » ; « Ne fais pas ton
intéressante ! » ; « Sois sage et
tais-toi ! »
Tant que cette croyance restait
inconsciente, j’étais tel un pantin
dont on tire les ficelles. Et je me
suis bâtie un monde selon SA
perception ; j’ai vécu des
expériences qui venaient appuyer
SA vérité. Je me suis menée la vie
dure, mais je ne m’en rendais pas
compte… C’était normal, je
m’accoutumais, comme notre
grenouille.
D’autant plus que vu de l’extérieur,
rien à signaler : famille aimante et
présente, vie équilibrée, scolarité
fluide, un chouïa solitaire tout de
même, quelques amis, mais pas
beaucoup de sorties, j’étais réservée,
mais sociable… bref tout était lisse
et indétectable ! Je dégageais
l’image d’une fille équilibrée,
intelligente, forte et solide dont
l’avenir ne serait pas un problème,
j’étais sur de bons rails !
Mais à l’intérieur, au plus profond de
moi, c’était une toute autre histoire !
Je me sentais aussi forte et solide
que faible et fragile, aussi lumineuse
que transparente, aussi douée que
nulle, et les années passant la
balance penchait de plus en plus
vers les moins. Mais je ne laissais
rien transparaître ; hors de question
que je montre ma vulnérabilité. Mon
orgueil en aurait pris un trop grand
coup. Et, cette voix qui me serinait
«Pour qui tu te prends ! Ce serait te
mettre en avant, te faire remarquer et
donc prendre trop de place, alors
que franchement tu n’as pas à te
plaindre !»
- Au Nom du Corps - N°4 - P 33
PARCOURS
En voulant garder la face, je me
refusais de voir ce qui me faisait le
plus souffrir : rester dans l’ombre,
me taire, être sage. J'obéissais au
doigt et l’œil à cette injonction d’un
ordre très religieux, qui
m’interdisait de briller, d’exister,
d’oser !
Et cela commençait à me poser
quelques soucis au quotidien, car
dès que je tentais de transgresser
les règles, mon corps me
trahissait: ma voix tremblait quand
je parlais en public, jusqu’à
ressentir une envie de pleurer qui
me faisait me taire. Je me faisais
violence pour aller vers les autres ;
j’avais peur de déranger, mon
ventre se nouait ; je me durcissais
de l’intérieur, une profonde
tristesse m’envahissait ; je me
sentais contrit !
Et face à des réussites, j’étais
comme étonnée, surprise, car je ne
pouvais m’empêcher de penser
que c’était une erreur… Je
savourais quelque temps et puis
très vite, je faisais tout ce que je
pouvais pour me prouver que tout
ça n’était pas mérité et qu’il était
temps de me retirer !
Et je ne comptais plus le
nombre de fois où je sentais
naître en moi un élan intérieur
puissant et vibrant ; une envie,
un désir aussitôt réfrénés puis
censurés par une sensation
d’être prise à la gorge et tirée en
arrière…
Au fil des années, je m’étais
résignée. Ma phrase fétiche
était alors « Fais avec ! ».
Et pourtant une rage intérieure
grondait ! Sourde, puissante…
À l’époque j’en voulais à mon
corps, c’était lui le fautif ! Il
réussissait à me faire taire ! Il
était incapable de se maîtriser :
je me laissais dominer par tous
ces ressentis ; et du coup je me
sentais transparente,
impuissante, triste et en colère.
Je m’isolais, car je ne trouvais
pas ma place ! Et je me
demandais quand est-ce-que
j’allais enfin me sentir vivante !
- Au Nom du Corps - N° 4 - P34 -
PARCOURS
Mais mon corps avait
ses raisons…
À sa manière il
réagissait à cette
injonction ; il tentait de
s’exprimer pour me faire
lâcher ! Et en niant ces
messages, je résistais à
mon propre désir de
briser mes chaînes.
Peut-être qu’il voulait
provoquer ma colère,
pour que je hurle ma
place au monde ! Ce qui
était clair c’est qu’un
gros conflit intérieur se
jouait dès qu’il
s’agissait pour moi de
rayonner.
Et puis un jour, mon
chemin a croisé des
professionnels des
astres et des chiffres,
qui ont commencé à
mettre en lumière cette
croyance, issue d’une
injonction familiale
lointaine. Ils ont su
mettre des mots sur ce
que je ressentais, et
m’ont aidé à réaliser
que je pouvais m’en
libérer, que ce n’était
pas une fatalité et que
oui, j’avais le droit de
vivre Ma vie !
Ce fut le déclic qui me
fit sortir de ma
casserole d’eau
bouillante… Et pour
m’accompagner sur ce
tout nouveau chemin,
j’ai entamé un travail de
développement
personnel, qui m'a
- Au Nom du Corps - N° 4 - P35 -
permis de prendre
conscience de mes
peurs et de mes
mécanismes de
défense. J’ai appris à
écouter mes émotions
en écoutant mon corps,
à voir et à accepter ce
qu’il y a de beau et
d’unique en moi. J'ai
ajouté de la spiritualité
dans ma vie pour
élargir, prendre de la
hauteur et mettre du
PARCOURS
P
du sens.
Puis j’ai expérimenté, en sortant de
ma zone de confort, en affrontant
mes peurs, et surtout en osant
défier ma voix intérieure qui
m’ordonnait de rester à ma place,
cette place toute pourrie et sans
vie, terne et triste, où tout était dur
et sans plaisir ! Là où chaque
phrase commençait par « il faut »
et « tu dois » !
Et mon corps fut et est toujours un
allié de poids ! Car au lieu de nier
mes ressentis, je les ai regardés en
face et je les ai accueillis, avec
l’aide de professionnels pour
commencer.
J’ai notamment appris que derrière
chaque sensation du corps se
cache une émotion… et derrière
une émotion, un besoin… Exemple
: ma voix tremble quand je me mets
à parler au sein d’un groupe et les
larmes me montent aux yeux…
Comment je me sens dans mon
corps? C’est dur et froid, j’ai la
gorge qui se resserre. Qu’est-ce
que je ressens comme émotion ?
De la colère. Que vient-elle me dire,
quel besoin n’est pas respecté ? Je
ne me sens pas reconnue.
À partir de là, je prends de la hauteur
sur la situation, car je ne suis pas ma
colère… Et je prends en compte mon
besoin de reconnaissance en allant
creuser ce que cela signifie pour moi
d’être reconnue.
Pour y répondre, on retourne au
corps : comment je me sentirais si
j’étais reconnue ? Légère, souriante,
lumineuse, pétillante, c’est doux et
stable dans mon corps.
Quelles émotions cela engendre ? De
la joie, de l’amour, de la gratitude, du
plaisir ! Et ainsi de suite…
Un autre point essentiel à savoir
quand on entame ce chemin vers soi
: la vie se charge de nous faire vivre
les expériences nécessaires à notre
croissance personnelle ! Et en
montant à la conscience notre carte
du monde, cela nous permet de
passer du statut de victime au statut
d’Acteur/Actrice de sa vie.
Telle une spéléologue j’ai donc
repéré, exploré, étudié, cartographié,
visité mes cavités souterraines,
naturelles ou artificielles… et
maintenant mon plus cher désir est
de partager mes connaissances.
- Au Nom du Corps - N°4 - P 36
PARCOURS
J’en suis là aujourd’hui !
J’ose prendre ma place ! Ma juste
place…, celle que je me choisis. J’y
vais lentement mais sûrement, pas
à pas, accompagnée de ma petite
voix intérieure que j’appelle « Miss
Rabat La Joie », qui cause
toujours, mais n’a plus le dernier
mot !
Voici un aperçu du dialogue qui se
joue entre moi et ma petite voix :
1/ Premier petit pas, septembre
2014 :
Je vais voir une coach de vie, pour
m’aider à définir ma reconversion
professionnelle… après plusieurs
séances je finis par oser m’avouer
et dire tout haut :
-« Je veux travailler dans la relation
d’aide et le développement
personnel… »
Miss Rabat La Joie :
- « Qui es-tu pour oser travailler dans
ce domaine ? »
Moi ( et ma coach ):
-« Mon corps sourit quand je songe à
cette vocation ! Alors pourquoi pas
moi ! »
2/ Deuxième petit pas, décembre
2014 :
Je décide de liquider ma boutique de
retouche, dans laquelle je trime
chaque jour pour gagner deux francs
six sous, et où je ne m’épanouis
pas.
Miss Rabat La Joie : -« Mais enfin tu
as un métier en main, pourquoi aller
voir ailleurs ? Et c’est trop risqué tu ne
sais pas ce que tu vas faire après ?
Comment vas-tu gagner ta vie ? »
Moi : -« mon corps ne veut plus, il est
en souffrance, je ne veux plus résister à
ce qui est ! »
3/ Troisième petit pas :
Je m’octroie du temps sans
travailler, parce que j’ai besoin de me
reposer après tous ces
bouleversements de vie…
Miss Rabat La Joie : - « Comment
oses-tu te reposer ? Ça ne se fait pas !
Que vont dire les gens ? La vie ce n’est
pas comme ça que ça marche ! »
Moi : -« J’en ai besoin, c’est vital et
nécessaire pour mon bien-être ! »
- Au Nom du Corps - N°4 - P37 -
PARCOURS
4/ Quatrième petit pas, mars 2015 :
Je m’inscris à un cursus de
formation de coaching, qui allie
l’apprentissage de différents outils
pour une écoute attentive,
bienveillante et aidante avec une
dimension spirituelle essentielle
pour l’accompagnant et
l’accompagné.
Miss Rabat La Joie : -« C’est un
sacré budget ! C’est risqué! Ce n’est
pas prudent! Et où cela va te mener?»
Moi : -« J’en ai envie ! ça me fait
vibrer ! »
5/ Cinquième petit pas, août 2015 :
Je créé mon blog « nous sommes
tous des grenouilles »…dans
lequel j’y dépose mes écrits, mes
expériences de vie, et où je partage
ce qui me tient à cœur : magazines,
blogs, conférences, livres…
Miss Rabat La Joie : -« Comment
oses-tu te mettre en avant ! Les gens
s’en fichent de ce que tu as à dire ! Et
puis tu ne sais pas faire, tu n’es pas
une pro, il faut que ça soit parfait
avant de le montrer !»
Moi : -« J’y prends du plaisir, cela me
nourrit, je me sens vivante ! Et la
perfection ne fait pas partie de ce
monde ! »
Héhé ! Et vous savez quoi ? Ce
dernier petit pas m’amène
aujourd’hui à l’écriture de cet article,
que Caroline Gauthier m’a proposé
de faire pour sa prochaine
newsletter…
Après des années de dictat, Miss
Rabat La Joie n’a plus les pleins
pouvoirs aujourd’hui.
Grâce à une meilleure connaissance
de mon eau de grenouille, j’ai pu
briser mes chaînes…
En osant transgresser ses règles, en
osant agir autrement que selon ses
croyances, je lui prouve qu’elle n’est
pas LA vérité et j’ouvre le champ des
possibles.
Et le prochain petit pas, quel sera-til?
Je ne le sais pas encore… Ce que je
sais c’est qu’il sera dirigé vers ce qui
met du sens à ma vie, vers ce qui me
met en joie et me donne du plaisir, et
que lui et tous les autres à venir
seront posés de manière à ce qu’ils
me mènent vers la mission qui me
fait vibrer :
- Au Nom du Corps - N°4- P38
PARCOURS
SOPHIE MAROT
participer à l’éveil des
consciences, pour un monde en
paix et harmonieux où chacun est
à sa juste place et ose.
Être, tout simplement !
Je vous invite donc à me rejoindre
dans cette vaste entreprise, qui est
celle de vivre la vie que l’on se
choisit !
SOPHIE MAROT
"Nous sommes tous des
grenouilles "
Le blog :
nousommestousdesgrenouilles.
over-blog.com
La page Facebook :
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- Au Nom du Corps - N°4 - P39
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sont prêts à tenter l’expérience, ce Roman
exerce une action puissante sur ses lecteurs
! Toute sa construction n’a qu’un seul but :
mettre le lecteur en contact avec son vivant,
son essence.
Actualité : Prochains Stages , Niveau 2 cet Hiver, Niveau 1 en Avril-Mai.
Stage sur les traces de l'héroine du roman
sur les sites de Rennes le château,
Bugarach, Rennes les bains.
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Rennes les bains
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