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Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation Inventaire, analyse critique et typologie des travaux d’étude, d’ingénierie et de recherche relatifs à l’évaluation des retombées économiques et sociales des sports de nature. Rapport final Juin 2006 Sous la direction de Pascal Mao Travail réalisé à l’attention de : CERMOSEM Domaine Olivier de Serres • Le Pradel • 07170 Mirabel Téléphone ++33 (0)4 75 36 76 52 • Télécopie ++33 (0)4 75 36 76 84 E-Mail : [email protected] http://iga.ujf-grenoble.fr/cermosem/ Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Etude réalisée sous la direction de Pascal Mao Maître de conférences en Géographie et Aménagement du Territoire de l’Université Joseph Fourier – Institut de Géographie Alpine, Grenoble – CERMOSEM, Le Pradel – Ardèche. Une équipe pluridisciplinaire à l’interface entre sciences économiques, du territoire et du sport (par ordre alphabétique et type de contribution des auteurs au rapport final) Philippe Bourdeau Professeur de Géographie, Institut de Géographie Alpine, l’Université Joseph Fourier (co-rédaction de l’introduction et de chapitres de la partie II du rapport) Jean Corneloup Maître de Conférences de sociologie des pratiques sportives et management de projets territoriaux - STAPS, Université de Clermont-Ferrand (auteur du texte intitulé « Place du marché dans le fonctionnement des loisirs sportifs de nature ») Christopher Hautbois Maître de Conférences, Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, Université d’Orsay, Paris-Sud 11 (auteur du texte intitulé « Mesures d’impact économique des sports de nature : apports et limites » et co-rédaction de chapitres de la partie II du rapport) Marc Langenbach Etudiant en Master 2 recherche - Tourisme durable et dynamiques territoriales, UJF (constitution de la base de données bibliographique et contribution à la rédaction du rapport) Gilles Rotillon Professeur de sciences économiques, Université Paris 10-Nanterre (auteur du texte intitulé « Economie des sports de nature ») 2 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Sommaire détaillé du rapport Introduction générale .................................................................................................................. 7 1. Rappel du cahier des charges de l’étude............................................................................. 7 2. Présentation succincte du plan du rapport.......................................................................... 8 3. Synthèse, bilan et perspective ............................................................................................. 8 3. 1. Quelques réflexions ou considérations préalables à l’observation économique des sports de nature ................................................................................................................... 8 3.1.1. Le progressif rapprochement du monde des sports nature et de celui de la sphère touristique ....................................................................................................................... 8 3.1.2. La question de l’évaluation de l’impact économique des sports de nature à l’épreuve du tourisme diffus – regards critiques ............................................................ 9 3.1.3. Quelques éléments à prendre en considération dans l’évaluation de l’impact économique et territorial des sports de nature .............................................................. 10 3. 2. Quelques recommandations et éléments de synthèse pour mettre en œuvre une observation économique des sports de nature .................................................................. 12 3.2.1. Les réflexions préparatoires à l’observation économique des sports de nature . 12 3.2.2. Les différentes méthodes mobilisables pour l’observation économique des sports de nature ............................................................................................................. 13 Partie I : regard croisé sur l’économie des sports de nature ..................................................... 18 1. Economie des sports de nature ......................................................................................... 20 1.1. L’économie du sport .................................................................................................. 21 1.2. L’économie des sports de nature en France .............................................................. 22 1.3. L’escalade dans l’économie du tourisme .................................................................. 24 1.4. Les marchés professionnels de l'encadrement ........................................................... 26 1.5. L’accès aux sites de pratique ..................................................................................... 29 1.6. En guise de conclusion provisoire sur l’économie des sports de nature ................... 31 2. Place du marché dans le fonctionnement des loisirs sportifs de nature ........................... 32 2.1. Le marché dans les pratiques sportives de nature ..................................................... 32 2.2. Les secteurs du loisir et du tourisme sportifs de nature............................................. 36 2.2.1. La part relative du marché .................................................................................. 37 2.2.2. La force d’action territoriale............................................................................... 41 2.3. La dynamique des styles de pratique ......................................................................... 44 2.4. Conclusion................................................................................................................. 46 3. Mesures d’impact économique des sports de nature : apports et limites ......................... 49 3.1. Economie des sports de nature : un champ de recherche en gestation...................... 49 3.1.1. Facteurs de développement et freins .................................................................. 49 3.1.2. Quatre orientations de recherche en économie des sports de nature .................. 54 3.2. Mesures d’imp act économique : « dettes et critiques »............................................. 57 3.2.1. Origine et apports de cet outil ............................................................................ 57 3.2.2. Les limites de l’outil ........................................................................................... 59 3 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Partie II : Revue de littérature, typologie, analyse et mise en perspective des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature ............... Erreur ! Signet non défini. 1. Les études de fréquentation touristique et / ou sportive de nature ....... Erreur ! Signet non défini. 1.1. Etudes de fréquentation « a priori »................................... Erreur ! Signet non défini. 1.2. Etudes de fréquentation « in situ » ..................................... Erreur ! Signet non défini. 1.2.1. Analyse directe de la fréquentation d’un Espace, Site ou Itinéraire touristique et / ou sportif de nature .............................................................. Erreur ! Signet non défini. 1.2.2. Evaluation indirecte de la fréquentation d’un bassin touristique .. Erreur ! Signet non défini. 1.2.3. Données de cadrage sur la fréquentation globale d’un bassin touristique .Erreur ! Signet non défini. 1.2.4. Méthodes des flux, BET François Marchand .............. Erreur ! Signet non défini. 1.3. Etudes de fréquentation « a posteriori » ............................ Erreur ! Signet non défini. 1.3.1. Les enquêtes démographiques, d’image et de consommation relatives aux populations touristiques ......................................................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.2. Appréhender les styles de vie et de pratiques touristiques ou sportives dans leur diversité ................................................................................. Erreur ! Signet non défini. 1.3.3. Approche spatio-temporelle de la fréquentation des espaces naturels ......Erreur ! Signet non défini. 2. Impact socio-économique des sports nature et développement territorial .. Erreur ! Signet non défini. 2.1. A l’échelle de l’équipement sportif local : l’approche « comptable » . Erreur ! Signet non défini. 2.1.1. Fiche signalétique socio-économique d’un équipement ou aménagement sportif ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 2.1.2. Un bilan comptable simplifié d’un équipement ou aménagement sportif.Erreur ! Signet non défini. 2.1.3. Un bilan comptable consolidé d’un espace sportif et de son impact territorial ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 2.1.4. Effets secondaires et facteur multiplicateur des dépenses locales. Erreur ! Signet non défini. 2.1.5. Travaux d’expertise et d’observation développant des comptes territoriaux liés à des pratiques touristiques et sportives ................................... Erreur ! Signet non défini. 2.2. A l’échelle du bassin sportif micro-régional : l’approche « économétrique » .Erreur ! Signet non défini. 2.3. A l’échelle du canton ou du « pays » : l’approche « territoriale » Erreur ! Signet non défini. 2.3.1. Vers une approche territoriale, sociale et culturelle .... Erreur ! Signet non défini. 2.3.2. Vers une approche territoriale, spatiale et structurelle ........... Erreur ! Signet non défini. 3. Méthodes d’évaluation de l’impact économique et territorial de l’événementiel sportif de nature ............................................................................................. Erreur ! Signet non défini. 3.1. Quelques questions préalables aux études d’impacts économiques des événementiels sportifs ....................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.1.1. Les différentes temporalités de l’évaluation de l’impact économique de l’événementiel sportif ............................................................ Erreur ! Signet non défini. 3.1.2. Les différentes échelles géographiques de l’évaluation de l’impact économique de l’événementiel sportif ....................................................... Erreur ! Signet non défini. 4 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.1.3. Les différents types d’événementiel sportif de nature............ Erreur ! Signet non défini. 3.2. Les différents types d’impact économique de l’événementiel sportif.. Erreur ! Signet non défini. 3.2.1. Les différents types d’effet sur l’économie du territoire d’accueil de l’événementiel sportif ............................................................ Erreur ! Signet non défini. 3.2.2. Les différents types de questionnements - problématiques liés à l’impact économique de l’événementiel sportif................................... Erreur ! Signet non défini. 3.3. Les différentes méthodes d’évaluation des impacts économiques des évènementiels sportifs ....................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.3.1. Etude d’opportunité et de pré-faisabilité d’un événementiel sportif .........Erreur ! Signet non défini. 3.3.2. Méthode coûts - bénéfices – Calcul d’impact localisé via des indicateurs microéconomiques .......................................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.3.3. Etude d’impact macro-économique à court terme d’un événementiel sportif ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.3.4. Impact macro – économique à long terme et impact sur l’aménagement du territoire régional ou national................................................ Erreur ! Signet non défini. 3.3.5. Impact en terme d’attractivité du territoire d’accueil de la manifestation.Erreur ! Signet non défini. 3.4. Deux exemples de méthodologies innovantes d’évaluation des impacts économiques des évènementiels sportifs ......................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.4.1. Méthode MEETS – Processus analytique hiérarchisé ............ Erreur ! Signet non défini. 3.4.2. Processus d’Analyse Hiérarchique ou « Analytic Hierarchy Process » :..Erreur ! Signet non défini. 4. L’impact et la structuration de la filière économique des sports de nature appréhendés via l’emploi et les entreprises .............................................................. Erreur ! Signet non défini. 4.1. Diagnostics territoriaux et statistiques des filières professionnelles et sportives de nature ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.1.1. Les populations licenciées comme indicateur de la demande potentielle ou de la sportivité des territoires ......................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.1.2. Les établissements sportifs de nature, analyse statistique et répartition géographique ......................................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.1.3. Les diagnostics de l’emploi sportif, analyses quantitatives et problèmes d’évaluation........................................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.2. Etudes de synthèse et diagnostics territoriaux de la filière professionnelle sportive de nature ......................................................................................... Erreur ! Signet non dé fini. 4.2.1. La pluri- et multi-activité des professionnels du loisirs sportifs de nature ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.2.2. La saisonnalité du marché de la prestation de service des loisirs sportifs de nature ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.2.3. Les profils de poste représentés dans le marché de la prestation de service des loisirs sportifs de nature......................................................... Erreur ! Signet non défini. 4.3. Analyse micro-économique des entreprises représentées dans le marché des sports de nature .................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 5. Economie et marketing des pratiques sportives de nature......... Erreur ! Signet non défini. 5.1. Les consommations sportives en matière de pratiques sportives de nature .....Erreur ! Signet non défini. 5 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 5.1.1. Les approches socio-démographiques de la consommation sportive ........Erreur ! Signet non défini. 5.1.2. Les approches socio-culturelles et typologiques de la consommation sportive ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 5.2. Le marché des produits sportifs traditionnels et de nature............ Erreur ! Signet non défini. 5.2. Le marché des produits sportifs traditionnels et de nature............ Erreur ! Signet non défini. 5.2.1. Les réseaux de distributions et de commercialisation des produits sportifs ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 5.2.1. Les entreprises du marché sportif, formes entrepreneuriales et structuration ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 5.3. Innovation et dynamique du marché sportif ....................... Erreur ! Signet non défini. Partie III : Présentation de la bibliographie « impact économique des sports de nature » ........................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 1. Présentation de la base de données bibliographique ................. Erreur ! Signet non défini. 1.1. Méthode de collecte et de sélection des ouvrages référencés........ Erreur ! Signet non défini. 1.2. Principales sources et réseaux documentaires utilisés........ Erreur ! Signet non défini. 1.3. Présentation statistique de la base de données bibliographique .... Erreur ! Signet non défini. 2. Bibliographie thématique relative à l’impact économique des sports de nature.....Erreur ! Signet non défini. 2.1. Bibliographie relative au développement local et territorial......... Erreur ! Signet non défini. 2.2. Bibliographie relative à l’économie générale et du sport, au management, marketing et à l’impact des activités sportives de nature ........................... Erreur ! Signet non défini. 2.3. Bibliographie relative à l’analyse de l’emploi et des filières entrepreneuriales dans les domaines touristiques et sportifs .......................................... Erreur ! Signet non défini. 2.4. Bibliographie relative aux enquêtes quantitatives et qualitatives de fréquentation des espaces touristiques et sportifs .................................................. Erreur ! Signet non défini. 2.5. Bibliographie relative à l’impact économique des événementiels sportifs et culturels ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 2.6. Bibliographie relative à la géographie du sport, des pratiques récréatives de nature et à l’aménagement des territoires ................................................. Erreur ! Signet non défini. 2.7. Bibliographie relative aux questions de politiques, de sport et de collectivités territoriales................................................................................. Erreur ! Signet non défini. 2.8. Bibliographie relative à la sociologie des pratiques sportives et récréatives et aux modes de consommation. .......................................................... Erreur ! Signet non défini. 2.9. Bibliographie relative au développement touristique ......... Erreur ! Signet non défini. 3. Bibliographie relative à l’impact économique des sports de nature (classée par ordre alphabétique) ................................................................................. Erreur ! Signet non défini. Tables des cartes, figures et tableaux ................................................ Erreur ! Signet non défini. Table des cartes ......................................................................... Erreur ! Signet non défini. Table des figures........................................................................ Erreur ! Signet non défini. Table des tableaux ..................................................................... Erreur ! Signet non défini. 6 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 7 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Introduction générale Ce document correspond au rapport final d’une étude commandée au CERMOSEM (UMR PACTE, Laboratoire Territoires – CERMOSEM, Le Pradel, Ardèche – Institut de Géographie Alpine de l’Université Joseph Fourier de Grenoble) par ODIT France, Secrétariat d’Etat au Tourisme avec l’appui du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (MJSVA). 1. Rappel du cahier des charges de l’étude L’objet central de ce travail consiste en l’inventaire et l’analyse critique des travaux d’études, expérimentations et mises en œuvre opérationnelles relatives à l’évaluation des retombées économiques et sociales, en particulier en terme d'emplois, sur les territoires des sports de nature et plus largement des activités de loisirs dans lesquelles le touriste est plus « acteur » que « spectateur », telles qu'elles sont prises en compte dans le volet 2 du Plan Qualité France. Trois grands attendus de l’étude peuvent être distingués : - réaliser un état des lieux des travaux déjà effectués sur ce thème en France, avec si possible un regard sur des expériences étrangères ; - décrire les différentes méthodologies employées (résultats, outils utilisés, partenariats constitués, pérennité…), établir une typologie des méthodologies mises en place ; - dégager des recommandations sur les principaux critères de réussite d’une analyse opérationnelle des retombées économiques et sociales (taille pertinente des territoires d'études, organisation locale, type d’activités, volume des hébergements, niveau de fréquentation, etc.). Ces recommandations serviront de base de travail aux réflexions ultérieures devant mener à l'élaboration et l'expérimentation de méthodologies transposables sur des territoires variés. Tout au long de l’étude, un comité de pilotage a suivi et validé les différentes étapes du travail. Il est constitué de représentants d’ODIT France, de la Direction du Tourisme, du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, de la Fédération Française de Randonnée Pédestre, du Comité National Olympique du Sport français, des Directions Régionales Jeunesse et Sports de Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et de Picardie. Ce travail a été réalisé de fin décembre 2005 à début juin 2006. 8 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2. Présentation succincte du plan du rapport Ce rapport final est présenté en trois parties. La première offre un regard croisé et pluridisciplinaire sur les approches économiques des sports de nature. Elle montre la complexité du champ d’analyse et propose différentes pistes méthodologiques et bibliographiques pour appréhender cet objet particulier. La seconde s’attache à détailler de manière thématique les différentes méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature. Cinq thèmes sont privilégiés : 1. les études de fréquentation touristique et / ou sportive de nature, 2. l’impact socio-économique des sports nature et le développement territorial, 3. l’évaluation de l’impact économique de l’événementiel sportif de nature, 4. l’impact et la structuration de la filière économique des sports de nature appréhendés via l’emploi et les entreprises, 5. le marketing et l’économie des pratiques sportives de nature. La troisième partie présente la base de données bibliographique. 3. Synthèse, bilan et perspective 3. 1. Quelques réflexions ou considérations préalables à l’observation économique des sports de nature 3.1.1. Le progressif rapprochement du monde des sports nature et de celui de la sphère touristique Après une période d’expansion, de diversification et de diffusion spatiale des pratiques sportives de nature durant les décennies soixante-dix et quatre-vingt, les années quatre-vingtdix se caractérisent par une socialisation et une « économisation » croissantes de ces activités. Ces dynamiques se sont largement affirmées ces dernières années. De manière quelque peu schématique, cette évolution peut être analysée selon une double dynamique socio-spatiale : - le passage d’une marginalité géographique, sociale et sportive (peu d’activités de nature, peu de pratiquants, sociabilité confidentielle et « tribale », sites « rares ») à une intégration aux modèles sportifs et sociétaux dominants (diversification des pratiques, diffusion géographique et démographique, médiatisation, compétition…). Certaines activités 9 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. comme l’escalade, le canyoning ou le parapente sont particulièrement représentatives de cette évolution ; - une révolution culturelle faisant évoluer le statut de pratiquant sportif vers celui d’usager et de consommateur d’activités, d’espaces et de services sportifs. Ainsi, les comportements traditionnels d’anti-consommation (resquille, camping sauvage, « culte » de la gratuité…) et de refus des normes sont devenus minoritaires. Le pratiquant recherche aujourd’hui majoritairement un accès rapide et non contraignant aux activités, sans projet d’autonomie. De sportif, le pratiquant devient usager, client, passager, etc. La frontière entre tourisme et sport s’efface ainsi progressivement (émergence des notions de « vacances actives » et de « touristification » des pratiques sportives). Le statut même de la nature évolue à mesure que celle-ci devient un espace récréatif majeur, un support aménagé et fonctionnalisé au sein duquel balisages, normes, labels, marques commerciales apparaissent ou se généralisent. Ces évolutions convergent avec de nouveaux enjeux liés au développement économique des territoires ruraux et montagnards : recherche systématique de diversification saisonnière de l’offre touristique suite à la crise du marché des sports d’hiver (1986-1989) ou suite au déficit chronique d’enneigement dans certains domaines skiables de faible altitude ; recherche de vecteurs de relance économique et identitaire pour les zones rurales frappées par la déprise agricole et la disparition des industries et artisanats traditionnels. Dans de tels contextes, la réorientation volontariste des espaces concernés vers un développement touristico-sportif plus ou moins diffus apparaît comme un palliatif incontournable à leur marginalisation progressive. 3.1.2. La question de l’évaluation de l’impact économique des sports de nature à l’épreuve du tourisme diffus – regards critiques En préalable aux détails des méthodologies d’évaluation de l’impact économique des sports de nature détaillées dans ce rapport, il paraît indispensable d’intégrer une lecture critique des ambiguïtés politiques et structurelles du rôle des pratiques touristico-sportives dans le développement des territoires ruraux. Les travaux récents de deux chercheurs apportent une précieuse contribution à cette démarche en remettant en question un certain nombre d’évidences. 10 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Dans un article intitulé, « Le tourisme en espace rural : le territoire à l’épreuve », Pierre Vitte constate ainsi que « le tourisme s’insère dans un mode de développement dépendant, piloté de l’extérieur », qui est largement instrumenté pour légitimer les territoires locaux. Pour cet auteur, la singularité des initiatives et des conditions de la créativité s’impose, et « les réussites ne sont pas reproductibles », notamment dans un secteur au sein duquel la banalisation de l’offre est une tendance dominante et un risque permanent. Par ailleurs, il observe qu’en étant fondamentalement intégré au modèle centre-périphérie dominant, « le tourisme ne peut pas corriger l’évolution des périphéries rurales » (Vitte, 1998). De même, dans sa thèse de doctorat sur «Réalité économique et perception sociale du tourisme en milieu rural fragile », Pascal Desmichel montre que le tourisme sous ses différentes formes sert généralement de dernier recours à des acteurs locaux « impuissants et désemparés », parmi lesquels figurent en bonne place des élus qui utilisent le tourisme pour « servir leur image et leur carrière (…) même s’ils ne sont pas dupes sur les apports réels de ce secteur économique ». Cet auteur souligne aussi qu’« une majorité des acteurs du tourisme n’a pas de préoccupations économiques » –mais plutôt des objectifs de qualité de vie ou d’identité sociale– d’où une relative rareté de « vrais entrepreneurs » et de réussites économiques probantes. Il remarque enfin que « la concurrence est de plus en plus vive entre les territoires », et que les statistiques officielles ne traduisent guère la croissance du tourisme de nature (Desmichel, 2000)… 3.1.3. Quelques éléments à prendre en considération dans l’évaluation de l’impact économique et territorial des sports de nature L’ensemble des chercheurs et observateurs confronté à la problématique de l’évaluation des impacts socio-économiques des sports de nature se heurte à l’incapacité durable de l’appareil statistique de l’État ou des collectivités territoriales (observatoires départementaux et régionaux) à mesurer le poids économique du tourisme en général, et du tourisme diffus en particulier. Cette lacune tend à minimiser l’importance de cette filière d’activité et son rôle dans la structuration des territoires ruraux et montagnards. De fait, un diagnostic territorial doit s’appuyer sur une large gamme d’impacts définis par leur diffusion spatiale et économique, notamment au regard de deux caractéristiques contradictoires des espaces de pratiques sportives de nature : une omniprésence d’aménagements et équipements aux retombées économiques indirectes (balisages, signalétiques, équipements 11 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. de sécurité et de confort - toilettes, accès, parking, etc.) et un large et croissant usage de services marchands : - acquisition de biens durables : équipements et accessoires sportifs, cartes, topoguides, etc. ; - perception de droits de redevances d'accès : domaines nordiques, via ferrata, parcours acrobatiques en forêt, parcours d’eau vive ; - location de matériels (raquettes à neige, VTT, kayak, etc.) ; - rémunération de prestations d’animation et d'encadrement (Brevetés d’État, stages, etc.) - services induits (hébergements, commerces, etc.). Dans ce contexte, et quelque soit le type d’approche retenue pour l’évaluation (comptable, économétrique, territoriale), les travaux de Pierre Moreau montrent que toute approche financière du marché touristique local se doit de prendre en compte trois types de flux (Moreau, 1997) : - dépenses directes de chaque consommateur (touriste) : hébergement, services, activités, etc. - flux redistributifs infra-territoriaux : recettes de la fiscalité locale qui alimentent le budget de la collectivité ou sont redistribués sous forme de subventions ; - flux redistributifs d'origine extra-territoriale : dotations et aides de l'État, de l'Europe et des autres collectivités territoriales. On remarquera enfin que deux tendances lourdes semblent caractériser les dynamiques actuelles des espaces sportifs, et ne manquent pas de peser sur la nature et la forme des impacts économiques considérés, mais aussi sur la manière dont ces impacts sont attendus et intégrés à des projets individuels et/ou collectifs, commerciaux et/ou territoriaux : - tout d’abord, l’affirmation d’un modèle de développement hybride et reposant sur un large partenariat public – privé qu’il s’agit de prendre en compte via l’association de logique territoriale (collectivités locales, financements publics) et logique commerciale (financements et acteurs privés) ; - ensuite une conception et une gestion croissante des sports de nature dans des cadres spatiaux et territoriaux construits, délimités et labellisés (marques déposées), à différentes échelles géographiques (site, vallée…), dans différents contextes (station touristique, zone rurale montagnarde) ; la multiplication et l’hybridation des équipements sportifs innovants (Parcours Acrobatiques en Forêt, via ferrata, station de VTT, stade d’eau 12 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. vive, Unité Touristique de Pleine Nature©, Retrouvance©, Fantasticable©, etc.) illustrent parfaitement ce repositionnement local de l’offre. 3. 2. Quelques recommandations et éléments de synthèse pour mettre en œuvre une observation économique des sports de nature Malgré l’importance quantitative et qualitative des travaux référencés dans la base de données bibliographique présentée à la fin de ce rapport, il faut bien admettre qu’il n’existe pas de méthodes transférables in extenso à tous contextes territoriaux, toutes pratiques ou filières sportives de nature. La richesse et la diversité des contributions permettent pourtant d’imaginer divers transferts et adaptations de différentes méthodes issues de champs d’analyse connexes : économie / observation / marketing / management territorial, du tourisme, culturel, sportif, de l’environnement, etc. 3.2.1. Les réflexions préparatoires à l’observation économique des sports de nature La clé de l’observation est la définition claire et précise de la problématique et des objectifs (attendus) de l’évaluation. Cette étape préparatoire va ensuite dicter comme le présente le Tableau 1 ci-après le choix de la méthode économétrique, comptable ou territoriale utilisée ainsi que le type de phénomène ou filière sportive de nature appréhendé et l’échelle géographique d’observation à laquelle va être mise en œuvre la méthodologie. Ce triptyque (questionnement, type d’objet et échelle géographique) influencera ultérieurement directement les résultats de l’observation. Pour éviter une trop grande partialité et pouvoir valider le protocole d’observation, ces choix doivent être posés et justifiés en amont de l’étude (ainsi que les biais, limites et approximations identifiés et discutés, car de fait inhérents à toute forme d’évaluation - observation). D’un point de vue de la problématique, 6 questionnements principaux peuvent être distingués dans les multiples protocoles d’évaluation. Il peut s’agir : - d’une étude de marché, d’opportunité ou de (pré-) faisabilité pour un entrepreneur privé de création ou d’implantation d’une entreprise, d’un nouvel équipement ou événementiel. Ce premier type de questionnement concerne plus particulièrement le secteur commercial ou de la prestation de services ; - d’une étude d’opportunité par une collectivité territoriale, un acteur public ou fédéral, de soutien et de développement d’une activité ou d’une filière sportive de nature. Ce 13 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. deuxième questionnement concerne l’évaluation de l’impact d’une aide financière publique ou de politique publique ; - d’une étude de l’impact d’une activité, filière ou évènement sur un territoire particulier durant une période donnée afin de justifier a priori ou a posteriori du bien fondé d’une aide financière publique par une entreprise, un représentant de filière ou un acteur fédéral ; - de la mise en place d’un protocole de suivi et d’observation sur le long terme des évolutions et impacts d’une activité ou filière sur un système territorial particulier à l’attention de grandes collectivités ou organisations publiques – para-publiques à une échelle départementale, régionale ou nationale ; - d’une étude d’impact des sports de nature en terme d’attractivité d’un territoire par des acteurs publics et collectivités territoriales cherchant à évaluer l’image, la notoriété et la qualité d’une offre de pratique sur un territoire – une destination sportive ou touristique ; - une étude d’impact des sports de nature sur l’aménagement du territoire d’un bassin sportif à l’échelle nationale par des acteurs publics ou fédéraux. 3.2.2. Les différentes méthodes mobilisables pour l’observation économique des sports de nature Les méthodes d’évaluation de l’impact économique sont développées dans la partie 3 de ce rapport. Ne sont retenus ici que quelques éléments clés de synthèse et applicables de manière transversale aux différentes thématiques traitées ultérieurement (à savoir un territoire de pratique ou un équipement / aménagement sportif particulier, un évènementiel, une filière sportive, etc.). Les quatre tableaux présentés ci-après ont pour fonction de présenter : 1. selon la question posée et les objectifs attendus de l’évaluation, quelles sont les méthodes utilisables ; 2. selon les échelles géographiques d’observation, quelle est la pertinence des méthodes choisies ; 3. selon les types et formes de tourisme sportif de nature observés (dont on peut différencier trois types principaux – un tourisme diffus, un équipement ou aménagement particulier et une filière sportive spécifique), quelles sont les possibilités ou adaptation des méthodes applicables ; 4. enfin, le dernier tableau permet de synthétiser les principaux avantages et inconvénients des méthodes proposées. 14 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 1 : Relation entre « problématique », « domaine d’application », « échelle territoriale » et « méthode » dans les études d’impact économique des sports de nature Type de questionnement ou de problématique d’étude Maîtres d’œuvre principalement représentés Type de méthode à mobiliser pour répondre aux attentes initiales Etude d’opportunité pour un entrepreneur privé de création ou d’implantation d’une entreprise, d’un nouvel équipement, aménagement ou événementiel L’Entrepreneur privé du secteur commercial ou de la prestation de services Un site, lieu ou destination ou réseau de site Etude d’opportunité par une collectivité territoriale de développement d’une activité ou évaluation de l’impact d’une aide financière publique Collectivités locales, acteurs publics, acteurs fédéraux Toutes, mais cette Analyse Coûts - Bénéfices méthode est déterritorialisée car elle vise à évaluer l’impact d’un phénomène sur le système économique global et non pas uniquement et directement sur un territoire Etude de l’impact d’une activité, filière ou évènement sur un territoire particulier sur une période donnée, justification d’une aide financière publique Entreprise, représentant de filière ou acteur fédéral Toutes avec une prédisposition pour des échelles locales (meilleure maîtrise des données et facilité de collecte, homogénéité du système économique) Impact macro – économique à court terme, injections et fuites régionales, estimation de multiplicateurs Suivi et observation sur le long terme des évolutions et impacts d’une activité ou filière sur un système territorial Grandes collectivités et organisations publiques – parapubliques Echelles intermédiaires et nationale Impact macro – économique à long terme, modélisation économétrique, observatoire Impact des sports de nature en terme d’attractivité d’un territoire Acteurs publics et collectivités territoriales Destination sportive et Enquête de notoriété, / touristique communicationnelle ou d’image Impact des sports de nature sur l’aménagement du territoire Acteurs publics, fédéraux et collectivités territoriales Du bassin sportif à l’échelle nationale Approches quantitatives et économétriques Approches qualitatives et territoriales Echelle territoriale ou type d’espace Calcul de la rentabilité financière d’un nouvel équipement ou aménagement, approche comptable et prévisionnelle, étude de marché ou d’opportunité, (pré)faisabilité du projet Approche qualitative : diagnostic territorial des infrastructures et équipements structurants, géo-marketing « sportif » (Source : librement adapté, remanié et complété de Weinmann G., Monnin P., 1999 ; P. Mao, 2006) 15 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 2 : Compatibilité des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature avec les échelles géographiques d’observation Type de méthode Calcul de la rentabilité financière d’un nouvel équipement ou aménagement Analyse Coûts - Bénéfices Echelle départementale régionale Echelle nationale OK ˜ Ø ˜ ˜ idem idem ˜ méthode déterritorialisée visant à évaluer l’impact d’un phénomène sur le système économique global et non pas uniquement et directement sur un territoire Approches quantitatives et économétriques Impact macro – économique à court terme, injections et fuites, estimation de multiplicateurs Impact macro – économique à long terme, modélisation économétrique, observatoire Enquête de notoriété, communicationnelle ou d’image Approches qualitatives et territoriales Echelle locale ˜ OK plus l’échelle diminue, plus le nombre d’approximations et d’extrapolations risque d’être important Ø ˜ OK OK nombre de données et d’informations difficiles à mobiliser à petite échelle OK OK idem idem OK OK OK l’échelle n’influence que peu la méthodologie mise en oeuvre Approche qualitative : ˜ diagnostic territorial, des infrastructures et équipements approche comparative structurants, géo-marketing difficile « sportif » (Source : P. Mao, 2006) Légende du tableau : Méthode inadaptée Ø Méthode moyennement adaptée ˜ Méthode adaptée OK 16 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 3 : Adaptation des méthodes d’évaluation de l’impact économique avec les formes d’implantation géographique des sports de nature Type de méthode à mobiliser pour répondre aux attentes initiales Exemple type Implantation sportive théâtralisée(unité de lieu, de temps et d’activité) Une filière sportive dans un territoire particulier Une destination, bassin – espace sportif – toutes pratiques confondues Un aménagement, équipement, un événementiel particulier et localisé Analyse du couple pratique – activité – filière et un espace défini OK ˜ OK OK Calcul de la rentabilité financière d’un nouvel équipement ou aménagement Sans objet Analyse Coûts - Bénéfices ˜ Approches quantitatives et économétriques Impact macro – économique à court terme injections et fuites, estimation de multiplicateurs Impact macro – économique à long terme modélisation économétrique, observatoire Approches qualitatives et territoriales Tourisme sportif (multi-activité) traditionnel et diffus difficulté de récolte des informations nécessaires à la mise en œuvre méthodologique ˜ difficulté de récolte des informations nécessaires à la mise en œuvre méthodologique OK OK OK OK OK Enquête de notoriété, communicationnelle ou d’image OK OK OK Approche qualitative : diagnostic territorial des infrastructures et équipements structurants, géo-marketing « sportif » OK OK OK (Source : P. Mao, 2006) Légende du tableau : Méthode inadaptée Ø Méthode moyennement adaptée ˜ Méthode adaptée OK 17 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 4 : Synthèse des avantages et limites des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature Type de méthode Calcul de la rentabilité financière d’un nouvel équipement ou aménagement Analyse Coûts - Bénéfices Limites S’appuie sur des méthodes Ne s’applique que dans le cas d’un comptables et d’études de équipement – aménagement – marché connues et événement particulier et localisé éprouvées Etablissement d’une balance « comptable » permettant d’évaluer l’impact global d’un phénomène sur le système économique (et non pas sur un espace localisé et délimité) Difficile évaluation de certains Coûts - Bénéfices et tout particulièrement ceux nonmarchands impliquant certaines approximations et partialités dans le bilan final. Permet une évaluation d’une politique ou aide financière publique Approche quantitative et économétrique Impact macro – économique à court terme Injections et fuites, estimation de multiplicateurs Impact macro – économique à long terme modélisation économétrique, observatoire Approche qualitative et territoriale Avantages Etude localisée de l’impact économique d’un phénomène, analyse des effets directs (consommations), indirects et induits Permet la justification d’une aide financière publique Demande une rigueur dans les choix méthodologiques (échelle, publics, choix du multiplicateur, etc.). Ne prend pas (ou que très indirectement ou partiellement) en considération des coûts (fonctionnement et investissement) externes aux activités mais nécessaires à leur présence (coûts environnementaux, sécurité, aménagement et gestion locale, etc.). Permet un suivi (tableau de bord) des évolutions et dynamiques du secteur d’activités observé Protocoles d’observation coûteux en moyens humains et financiers et nécessitant une mise en œuvre sur le long terme Enquête de notoriété, communicationnelle ou d’image Approche en terme d’attractivité territoriale, facilité de mise en œuvre et éventuellement de suivi Approche reposant sur des enquêtes d’opinion ou médias dont l’impact réel et territorial est à utiliser avec précaution Mobilise des outils de traitement de données et savoir-faire spécifiques. Approche qualitative : diagnostic territorial des infrastructures et équipements structurants, géo-marketing « sportif » Possibilité de mobiliser, interroger, mettre en perspective et spatialiser de nombreuses informations touchant à différents secteurs d’activités ou thématiques, capacité de suivi et d’interrogation des informations Repose sur des faisceaux d’indicateurs dont l’analyse implique diverses interprétations (Source : P. Mao, 2006) 18 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Partie I : regard croisé sur l’économie des sports de nature 19 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Cette première partie regroupe trois contributions permettant un regard croisé et une mise en perspective de différentes façons d’appréhender la question du marché et de l’impact économique et/ou territorial des sports de nature. Elles démontrent la complexité de cet objet d’étude, principalement quand il est abordé sous l’angle économique. Ces trois perspectives ouvrent de nombreuses pistes d’analyse et de réflexion et illustrent la possible complémentarité d’analyses économétriques, comptables et socio-géographiques. Gilles Rotillon, Professeur d’économie de l’Université Paris 10-Nanterre propose une approche académique de la question de l’impact des sports de nature, fortement influencée par l’économie de l’environnement. Après une revue critique de littérature scientifique existante, il montre comment les sciences économiques peuvent apporter des outils et méthodes adaptés à ce questionnement. Il illustre ses propos par une possible application des protocoles développés aux sports de nature et montagne (escalade et alpinisme principalement). Jean Corneloup, Maître de Conférences HDR de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, sociologue du sport et spécialiste des approches marketing et managèriales des sports de nature, s’intéresse à la structuration du marché et aux différents agents intervenant dans le système sportif. Il démontre que derrière l’apparente unicité du marché des sports de nature, il existe une grande diversité d’agents économiques, de dynamiques sociales et culturelles régissant et animant ce secteur d’activité. L’évaluation même spécifiquement économique se doit de prendre en compte ces singularités pour saisir les règles de fonctionnement de ce marché particulier. Christopher Hautbois, Maître de Conférences de l’Université d’Orsay, spécialisé dans les questions des filières économiques des sports de nature. Il propose une relecture des travaux relatifs aux mesures d’impact économique des sports de nature, tout en questionnant les apports et limites de chacun d’eux. Il démontre la complexité du système sportif dans son ensemble et de celui des sports de nature en particulier, principalement quand ils sont abordés sous l’angle économique. Mis en perspective avec les deux approches précédentes (Rotillon, Corneloup), son texte permet d’affiner les enjeux, résultats attendus et contextes socioterritoriaux d’applications de méthodologies d’évaluation des effets économiques des sports de nature. 20 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1. Economie des sports de nature par Gilles Rotillon, Professeur de sciences économiques, Université Paris 10-Nanterre Certains économistes, comme Gary Becker, considèrent l’économie comme LA science des comportements humains, quels qu’ils soient, (on pourra consulter sur ce point Becker, 1976), donnant ainsi naissance à une multitude de sous-champs disciplinaires, comme l’économie du mariage ou du crime. A l’opposé, il existe aussi une conception de l’économie qui ne serait licite qu’appliquée aux activités de production et de consommation telles qu’elles sont prises en compte dans la comptabilité nationale. Pour ma part, je pense que le champ d’application de l’analyse économique n’est pas borné a priori, mais qu’il existe des limites à ses capacités explicatives, limites qui ne doivent pas être définies par principe, ouvrant ainsi à une guerre disciplinaire stérile, mais jugées à l’aune des résultats produits. Dans cette optique, l’analyse économique se donne pour objectif d’expliquer un certain nombre de comportements d’acteurs à partir d’une part, de leurs préférences et, d’autre part, des informations qu’ils reçoivent et du cadre institutionnel existant. Les préférences sont généralement considérées comme données, leur mode de formation renvoyant davantage à la sociologie ou à l’histoire qu’à l’économie. Les informations, quant à elles, sont bien évidemment quantitatives, comme des prix, qui restent encore le signal principal que l’économiste prend en considération ; mais elles peuvent être aussi qualitatives, comme la possession (ou pas) d’un diplôme ou la perception d’une qualité. Enfin, le cadre institutionnel renvoie à la structure des marchés, à l’Etat, aux lois, aux réseaux… Les acteurs sont supposés être rationnels (éventuellement de manière limitée), au sens où ils cherchent à atteindre au mieux un objectif représentant leurs préférences. C’est une rationalité dite instrumentale, puisqu’il s’agit de trouver les meilleurs instruments (stratégies, moyens) qui leur permettront de réaliser leur but (obtenir un profit maximum pour une entreprise sous des contraintes technologiques, dépenser un budget donné de manière à avoir le plus grand bien-être possible pour un consommateur). Enfin, l’approche économique se fonde majoritairement sur l’individualisme méthodologique. Ceci implique que les comportements agrégés ne peuvent être expliqués qu’en partant des comportements individuels. On doit toujours distinguer trois niveaux : celui des décisions individuelles (niveau micro), celui de leur coordination (transition micro-macro) et le résultat agrégé de cette coordination (niveau macro). Le 21 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. chômage, par exemple n’a pas « d’être propre », mais résulte de multiples comportements individuels en interaction qu’il s’agit de décrypter. Et bien entendu, le chômage lui-même, une fois qu’il est présent, contraint ces mêmes comportements conduisant à le renforcer ou au contraire à le réduire par des mécanismes que l’analyse à pour objet de décrire. Il en découle que la base du raisonnement est microéconomique et que la grande distinction entre un niveau micro et un niveau macro qui répondraient à des logiques différentes est largement remise en question. Dans les vingt dernières années, le développement de ce que l’on a appelé la nouvelle microéconomie, avec la prise en compte des problèmes d’information, le recours à la théorie des jeux, puis la construction de la théorie des contrats est venu profondément renouveler l’approche économique. Au point même de remettre en cause l’hypothèse fondatrice d’une rationalité instrumentale complète, ouvrant par là à de nouveaux développements. Il reste qu’une des grandes leçons de l’économie, c’est que beaucoup de comportements individuels sont très sensibles aux incitations, c’est à dire aux signaux, (qui peuvent prendre de multiples formes : un message, une amende, un règlement, une norme sociale,…) qui poussent ou pas les gens à agir dans telle ou telle direction.. Et celles-ci n’ont pas toujours les effets prévus. Ainsi, pour donner un exemple typique d’un raisonnement économique, quand le gouvernement français a décidé de supprimer le service militaire, un grand nombre de jeunes ont cessé de prolonger leur scolarité, parce que la seule raison qui les y incitait, c’était justement de retarder leur incorporation. Résultat : une augmentation du chômage des jeunes garçons les moins diplômés. 1.1. L’économie du sport Le sport est l’un des champs d’application de l’analyse économique. Et l’économie du sport est maintenant partie intégrante de la discipline, avec ses revues spécialisées, ses manuels et ses formations universitaires. On pourra s’en faire une idée générale en consultant par exemple Bourg, Gouguet (1998), Leeds, von Allmen (2002) ou Andreff, Szymanski (2006). Ses thèmes principaux concernent l’organisation industrielle du sport professionnel, le financement du sport, le sport et l’emploi (rapport salarial dans le sport professionnel, segmentation du marché du travail sportif), le sport et sa médiatisation et les impacts économiques du sport. On peut y ajouter la question du dopage sportif, de la corruption et de la discrimination sexuelle et/ou raciale. 22 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Les sports de nature ont également été analysés dans ce cadre et la publication récente du livre de Hanley, Shaw et Wright (2003) en donne un certain nombre d’exemples. On y trouve notamment des modélisations de la demande d’activités sportives comme le ski, la randonnée, l’escalade ou la pêche à l’aide de la méthode des coûts de déplacement ou de l’évaluation contingente, maintenant très utilisées en économie de l’environnement. Ces méthodes sont aujourd’hui devenues routinières grâce au faible coût et au développement des capacités de traitement des ordinateurs de bureau, qui ont permis un recueil de nombreuses données individuelles spécifiques et l’utilisation de techniques économétriques sophistiquées. On y trouve aussi des modèles de fréquentation de sites, qui prédisent le nombre de visites à un site et calculent le surplus du consommateur correspondant à une visite et des modèles d’utilité aléatoire (Random Utility Model) s’intéressant à la répartition d’une quantité fixe de visite parmi des sites substituts en fonction des changements de qualité des sites et calculant les effets de bien-être associés. 1.2. L’économie des sports de nature en France Si ce type de travaux est en pleine expansion dans de nombreux pays comme les EtatsUnis, le Royaume-Uni ou les pays scandinaves, ils sont encore peu développés en France, une exception étant l’étude déjà ancienne de Bourdeau, Rotillon (1999). La raison principale de cet état de fait tient à mon avis au petit nombre d’économistes spécialisés dans ce domaine à cause du peu de débouchés offerts aux concours de recrutements à l’université ou dans les grands organismes de recherche (encore une question d’incitations, ici insuffisantes). Tous les économistes français en poste aujourd’hui qui publient sur l’économie du sport (mais pas sur les sports de nature), ont d’abord valorisé une autre spécialité avant d’éventuellement s’investir pleinement dans ce champ de recherche1 . Une bonne photographie de cette situation est donnée par Hautbois (2006) qui propose une bibliographie sur le sujet et présente quatre axes de recherches censés structurer le domaine. Sur les 96 références bibliographiques citées, on ne trouve aucun article écrit par un français dans des revues à comité de lecture qui seraient prises en considération lors d’un recrutement en économie. La majorité des travaux recensés sont en effet dus à des membres du réseau sportsnature.org qui est majoritairement composé de sociologues, de géographes et 1 Pour ma part, je suis spécialisé en économie de l’environnement et je ne fais quelques rares travaux sur l’analyse économique de l’escalade et de l’alpinisme que pour ne pas devenir schizophrène : économiste au bureau et alpiniste en vacances. 23 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. de membres d’UFR de Staps2 . La conséquence de cette situation est, pour l’essentiel, une réduction de l’économie à l’analyse des prestations de services marchandes et aux enjeux du développement local qui font que la plupart des études existantes sont plus proches des travaux de bureaux d’études que de recherches universitaires. Ainsi, les quatre axes définis par Hautbois concernent le tourisme sportif et le développement local, l’économie politique du tourisme et des loisirs sportifs, le marketing du tourisme et des loisirs sportifs et l’impact économique du tourisme et des loisirs sportifs. Un autre éclairage de la situation de l’étude des sports de nature envisagée d’un point de vue économique est fourni par l’article de Corneloup (présenté ci-après) qui se donne pour objectif de « présenter (…) les limites à cette entrée économique concernant ce secteur de pratique, à partir du moment où le plein air n’est pas qu’un produit, que les pratiquants ne sont pas tous des clients et que les données d’observation ne peuvent se réduire à une connaissance commerciale ». Et un peu plus loin il indique : « Bref, la vision économiste de la filière des loisirs sportifs de nature reste bien réductrice pour en comprendre les principes de fonctionnement ». En réalité, c’est plutôt cette vision de l’économie qui est réductrice en la cantonnant à ne tenir compte que de données commerciales et à ne voir que des produits et des clients. Le marché qui est critiqué dans l’article est très éloigné des marchés qu’étudient les économistes. Comme on l’a dit plus haut, l’économie peut aussi analyser les jeux d’acteurs ou prendre en compte les problèmes de qualité, les rapports entre marchand et non-marchand, payant et gratuit, formel et informel… Le point de vue de Corneloup est celui d’un sociologue qui cherche à analyser les sports de nature pour en comprendre la logique de fonctionnement en les examinant de plus en plus près. Ainsi, par exemple, il convoque les concepts de territoire et de filière censés permettre une analyse plus fine des effets en cause, « les effets territoriaux (venant) ainsi bousculer la logique du marché par secteur de pratique ». Le point de vue de l’économiste est bien différent et n’oppose pas une logique de territoire à une logique de marché. Pour lui, il n’y a pas de différence entre une multinationale dans la mondialisation qui cherche à conquérir des parts de marché et une région qui cherche à se développer en s’appuyant sur ses atouts spécifiques. Les deux questions sont susceptibles d’être analysées avec les mêmes concepts et les mêmes méthodes. Compte tenu du constat présenté ci-dessus, il ne faut pas s’attendre à un fort développement d’analyses économiques innovantes dans les prochaines années et l’essentiel de la production restera sans doute des mesures d’impacts économiques, elles-mêmes souvent 2 Seuls trois membres sont recensés en « économie-marketing » dont deux maîtres de conférences en Staps et un professionnel du tourisme. 24 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. réduites aux impacts directs et indirects, négligeant ainsi les externalités3 , justement si importantes dans ces activités. La suite de cet article se propose d’illustrer, à partir de mes préoccupations personnelles et sans prétention d’exhaustivité, l’approche économique décrite ci-dessus 4 . 1.3. L’escalade dans l’économie du tourisme Le développement des marchés de la montagne est un phénomène relativement récent qui est lié d’une part à l’augmentation du temps libre (condition nécessaire objective pour pratiquer d’une manière suffisamment intensive) et, d’autre part, aux transformations des pratiques elles-mêmes (distinction alpinisme/escalade) (condition nécessaire subjective pour la création d’un réel marché de masse, même si ce n’est pas le golf). Il existe deux types de marchés de la montagne, aux caractéristiques très différentes et pourtant très liés : le(s) marché(s) des équipements et celui de l’encadrement. Pour en comprendre les évolutions, il faut les replacer dans le mouvement dit de mondialisation qui marque aujourd’hui les rapports entre pays. Pour l’essentiel, la mondialisation désigne la mobilité de plus en plus grande des marchandises, des capitaux et des informations codifiables. En revanche, les hommes sont largement liés à l’endroit où ils vivent. Ce mouvement met en concurrence les entreprises à l’échelle du monde et la concurrence se fait par les prix, obligeant les firmes les moins performantes, soit à disparaître, soit à se délocaliser pour chercher des conditions plus favorables. Ce mouvement détruit évidemment des emplois dans les pays qui sont soumis à cette concurrence, ce qui implique que des créations d’emplois viennent, si possible, compenser les disparitions (c’est le même phénomène que le progrès technique). Il y a deux possibilités, soit on arrive à créer des emplois dans d’autres secteurs soumis à la concurrence au niveau mondial, soit il faut en créer au niveau national (ou régional, ou local). Ce type d’emplois est celui qui est lié à l’administration (donc limité du fait des possibilités budgétaires) ou aux services de proximité. Dans cette seconde catégorie, il y a tous les services liés aux loisirs. 3 On désigne par externalités les situations où les actes d’un agent ont des conséquences sur le bien-être d’autres agents, sans que les prix relatifs en soient modifiés. De telles situations apparaissent quand le coût (le bénéfice) perçu par l’agent des conséquences de ses actes est différent du coût (du bénéfice) supporté par la société. Dans ces cas, les prix ne jouent pas leur rôle informatif habituel. 4 Il s’agit d’ailleurs plutôt de pistes de recherche dont on explicite la problématique que de travaux achevés. Je me permet de renvoyer pour d’autres exemples à une communication écrite avec Olivier Aubel et présentée au colloque 2005 de l’Association Française de Sciences Economiques sous le titre « Pour une approche économique de l’alpinisme et de l’escalade ». 25 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Schématiquement, il existe donc deux types de marché : ceux soumis à la concurrence internationale et où les hommes sont en concurrence avec d’autres hommes situés dans d’autres pays, et ceux qui sont protégés de cette concurrence. Les marchés de la montagne offrent un exemple d’école de cette double situation. D’un côté, les marchés de l’équipement, et de l’autre, celui de l’encadrement. L’explosion des services touristiques, en particulier dans le secteur des loisirs, et la diversification des pratiques (tout particulièrement le zapping) doivent être reliés à la création d’emplois de substitution aux emplois perdus dans les secteurs compétitifs exposés à la concurrence internationale. Des régions entières n’ont aujourd’hui d’autre choix que de vivre du développement de cette offre multiple de services liés aux loisirs. Au niveau individuel, de nombreux jeunes pratiquants tentent de vivre de leur passion en professionnalisant leur activité. Mais cette forme d’emploi, proche de l’artisanat, cède de plus en plus la place à une logique de développement régional s’appuyant sur des politiques d’aménagement du territoire. Les loisirs sportifs deviennent ainsi un facteur d’aménagement et de valorisation de la région, créateur d’emplois et de développement économique qui ne risquent pas la délocalisation puisque les services proposés sont attachés à un patrimoine naturel fixe. C’est pourquoi, alors que les premiers sites sportifs ont été créés par des pratiquants, d’abord pour leur usage privé, puis, après la diffusion de l’information, pour la communauté des grimpeurs, la création actuelle de sites sportifs (et leur entretien) s’insère de plus en plus dans des plans d’aménagement financés par les pouvoirs publics. Initialement, dans l’optique alpine de l’escalade, il revenait essentiellement à l’ascensionniste d’équiper lui-même son parcours sans se soucier de la pérennité du matériel mis en place (pitons, coins de bois…). Au début des années 1980, l’avènement et le succès de l’escalade moderne repose sur une politique d’équipement systématique des falaises de hauteur limitée. Le saut quantitatif en matière d’offre d’itinéraires d’escalade est le résultat de l’action d’associations particulièrement actives dans l’équipement des falaises mais aussi de l’avènement d’une conception plus « marchande » de cette activité. Cette conception des instances gestionnaires de l’escalade rencontre la préoccupation de l’Etat et des collectivités territoriales à la recherche de nouveaux gisements d’emplois, d’une part, et de formes économiques pérennes et ancrées dans des territoires, d’autre part. C’est dans cette perspective que l’Etat dans une conjoncture marquée par un chômage persistant touchant les jeunes plus que d’autres catégories voit dans le développement des pratiques sportives, un gisement d’emploi potentiel (Leroux, Camy, 2002). L’évolution du nombre de diplômés Brevetés d’Etat d’Educateurs sportifs option escalade s’inscrit dans cette politique : il passe de 26 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. d’environ 120 en 1989 à 750 en 2000. C’est aussi dans cette perspective qu’un certain nombre de collectivités territoriales, envisagent désormais les caractéristiques physiques de leur territoire (falaises, rivières…) comme autant de ressources pour reconstruire, maintenir ou développer une économie. Même si les données sont à la fois parcellaires et anciennes, la contribution de ces collectivités territoriales au financement d’équipements sportifs naturels à vocation touristique est repérable. Elle prend la forme de plans départementaux ou régionaux d’aménagement des sites d’escalade. Un de ces premiers plans est celui qui a été élaboré en Ardèche. De 1990 à 1994, le Conseil Général subventionne à hauteur de 900 000 francs l’aménagement de 26 sites naturels et artificiels. De la même manière, le comité FFME de l’Isère bénéficiera de près de 300 000 francs pour effectuer les mêmes travaux. Enfin, la région Provence Alpe Côte d’Azur subventionna pendant trois ans (90-93) le rééquipement des sites locaux. Certaines communes, comme celle d’Orpierre, investissent délibérément dans l’aménagement des affleurements rocheux se trouvant sur leur territoire pour recréer la dynamique économique perdue de leur commune. Les sites d’escalade viennent donc allonger la liste des équipements sportifs dont les collectivités territoriales puis l’Etat sont les principaux bailleurs de fond en France. Il devient alors nécessaire de s’interroger sur le statut de la falaise d’escalade dans une perspective économique. La collecte de données actualisées et exhaustives est un enjeu relatif à la clarification nécessaire de ce statut comme bien économique et plus spécifiquement comme ressource commune ou bien public. C’est en particulier important pour comprendre et éventuellement anticiper le fonctionnement des marchés de l’encadrement. 1.4. Les marchés professionnels de l'encadrement Jusqu'en 1986, les seuls professionnels étaient des guides, selon des modes de formation qui différaient suivant les pays, mais dont la qualification était reconnue par l'Union Internationale des Associations d'Alpinisme (UIAA). L'essentiel de leur activité se déroulait en haute montagne, sur un terrain d'accès libre, non aménagé et caractérisé par de nombreux paramètres aléatoires (météo, qualité de la neige, chutes de pierres...) qui ne pouvaient être maîtrisés que grâce à une expérience acquise par une longue pratique. Aussi, le bien qui s'échangeait sur ce marché était le savoir-faire du guide, garantie de sécurité et perçu comme tel 27 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. par les clients (Rotillon, 1991). A l’origine ce marché était piloté par la demande (les clients cherchait un guide pour réaliser un objectif et dans «l’âge d’or » de l’alpinisme, c’était le client qui attachait son nom à une voie réalisée pour la première fois) mais il tend de plus en plus à être piloté par l’offre, où les professionnels, organisés en syndicats, proposent des «produits » (le stage Mont-Blanc, la via ferrata, le canyoning…) qui s’adressent à tous (en principe). Mais surtout, le développement de l'escalade sur des terrains de jeu spécifiques, le plus souvent hors de la montagne, sites eux aussi d'accès libre, mais aménagés selon des normes de plus en plus précises, a profondément modifié la situation en conduisant en 1986 à la création en France d'un nouveau diplôme professionnel, le Brevet d'Etat Escalade (BEE). Dès leur mise en place, ces nouveaux professionnels ont dû se positionner face au corps constitué des guides de haute montagne avec lesquels ils apparaissaient en concurrence. De fait, si un guide peut encadrer les mêmes activités qu'un breveté d'Etat escalade, l'inverse n'est pas vrai et la définition de leur champ de compétence a donné lieu à d'âpres débats. La solution retenue (interdiction d'exercice au-dessus de 800m, portée ensuite à 1500m ou si l'accès au site nécessite de traverser des zones enneigées), si elle permet bien de marquer deux types de territoires, ne rend pas compte de la profonde différence de nature entre le ''vieux'' marché de l'encadrement en alpinisme et celui que vient consacrer la création du BEE. A cause de la nature nouvelle du terrain de pratique, où tout est fait pour éliminer les risques objectifs (purge de la paroi, scellements de prises instables, mise en place de points d'assurage proches et solides rendant la chute peu risquée...), le savoir-faire de l'encadrement est très réduit. En une séance, un débutant peut apprendre à s'encorder, assurer et grimper en tête de cordée une voie d'escalade équipée suivant les normes actuelles. Ensuite, une pratique régulière peut lui assurer une progression rapide et valorisante, sans avoir recours à un professionnel. Le marché de l'escalade souffre d'ailleurs de plus en plus de ce que les falaises soient en accès libre autorisant ainsi une pratique ''sauvage''. Et ce d'autant plus que l'équipement moderne intègre le savoir-faire, dans la mesure où les voies sont ouvertes après préparation, en imaginant les mouvements qui devront être réalisés permettant ainsi l'assimilation de gestes techniques spécifiques par « learning by doing ». Ainsi, ce qui essaye de se vendre sur ce marché de l’encadrement en escalade, c’est un produit joint, falaise + savoir-faire et il devient souvent superflu de faire appel à un encadrement spécialisé, qu'il soit bénévole ou professionnel, ce que prouve le développement de la pratique hors-club. Et ce 28 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. constat est encore renforcé quand on observe la pratique en SAE, qui se fait majoritairement en moulinette.5 Aussi, les brevetés d'Etat escalade peuvent beaucoup plus difficilement que les guides prétendre apporter la sécurité à leurs clients, ce qui les conduit à mettre plutôt l'accent sur le progrès sportif, censé être plus rapide avec eux que sans eux. Et bien que leur public potentiel soit incomparablement plus vaste que celui des guides, ils ont en réalité plus de mal à développer une clientèle privée et leur activité est surtout concentrée sur l'encadrement des collectivités où les contraintes législatives redonnent de la valeur à la sécurité. Encore faut-il souligner que ces contraintes sont le plus souvent dictées au législateur par une assimilation de l'escalade à l'alpinisme que toute l'évolution de ces deux activités tend à rendre obsolète. On vient rapidement de décrire le contexte général qui doit être pris en considération pour une analyse économique de ces marchés. Un des problèmes qui me semble le plus important dans cette optique, est celui de la concurrence qui s’exerce aujourd’hui entre les professionnels. Celle-ci est très particulière en ceci que la « qualité » des biens offerts n’est connue avec précision ni par ceux qui les fournissent, ni par ceux qui les consomment. Avec une information parfaite, il y aurait deux marchés bien distincts, celui de l’alpinisme où les clients achèteraient la sécurité procurée par les guides, et celui de l’escalade où le BEE vendrait du progrès sportif. En réalité, il y a de multiples asymétries d’information, tant du côté de l’offre que de celui de la demande. Finalement, le pratiquant ne sait jamais très bien ce qu’il achète et le guide n’est pas toujours très sûr de ce qu’il vend. Récemment, la présidente du syndicat national des BEE nous en offrait une magnifique illustration, dans une lettre au ministre à l'occasion des débats sur la loi sur le sport, où elle revendiquait la «dangerosité » de l'escalade pour mieux justifier l'existence de ses mandants (Grimper, n° 45, mai 2 000). Quant aux clients, ils ne connaissent pas toujours très clairement leurs préférences, voulant pratiquer de l’escalade et achetant de l’alpinisme ou réciproquement. Etudier les équilibres qui peuvent se produire sur deux marchés en interaction présentant ces caractéristiques est de l’ordre de l’analyse économique. Une autre question intéressante, toujours liée à la nature des biens proposés, est celle de l’accès aux sites d’escalade. 5 Mode de pratique qui consiste à gravir une voie assuré du haut par une corde préalablement placée en haut de la voie, ce qui élimine tout risque de chute et rend les manœuvres techniques réduites à un minimum. 29 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1.5. L’accès aux sites de pratique En Europe, la plupart des activités récréatives en extérieur sont en accès libre. Cette situation fait des sites sportifs d’escalade des biens publics. La croissance du nombre de pratiquants crée cependant des risques de congestion et de dommages environnementaux. Comme l’introduction de droits d’entrée n’est pas possible, à la fois pour des raisons culturelles et pratiques, Hanley & alii., 2002, (repris dans Hanley & alii., 2003) comparent des politiques de gestion alternatives, l’une consistant à rendre payant le stationnement à proximité et l’autre à augmenter le temps d’accès en fermant les parkings proches et les routes menant aux sites. Aux USA, les droits d’entrée aux parcs sont une longue tradition, mais ils sont peu élevés et n’empêchent ni la congestion des sites les plus populaires, ni les dommages environnementaux. Aussi des suggestions ont été faites par des gestionnaires fédéraux d’en créer de nouveaux ou d’augmenter les anciens, qui se sont heurtées à de vives protestations de la part des usagers. Les problèmes sont donc de même nature et peuvent se rattacher à toute la littérature sur la tragédie des biens communs. Il existe toutefois des spécificités intéressantes dues au fait que le bien commun demandant à être géré est lui-même produit et que les comportements classiques de passager clandestin peuvent y prendre des formes nouvelles. Ainsi, une gestion possible de la ressource peut-être de jouer sur le degré de protection en place qu’offre la falaise ou sur le niveau des voies proposées. La première solution a été envisagée par des responsables des parcs nationaux américains, suggérant de supprimer tout équipement fixe, ce qui revient à transformer les sites sportifs en terrains d’aventure. L’essentiel du développement de l’escalade s’étant produit grâce à l’invention des falaises protégées éliminant tout risque objectif, il est clair qu’une telle solution serait particulièrement efficace pour supprimer la congestion et les dommages environnementaux, en supprimant de fait les pratiquants, du moins tous ceux qui, ne voulant pas assumer les risques inhérents à l’alpinisme, s’étaient tournés vers cette nouvelle activité. Il en résulte toutefois une perte de surplus importante pour les grimpeurs. Aux Etats-Unis, l’U.S. Forest Service a proposé de supprimer tout équipement fixe de protection dans les zones sauvages. Grijalva & alii (2002) évaluent la perte économique pour les grimpeurs résultant de cette proposition. Si cette évaluation est confirmée par de nouvelles études, elle permettrait d’empêcher le déséquipement au titre d’une loi fédérale. C’est ce type de menaces qui ont aussi conduit des groupes de grimpeurs à chercher à acheter leur falaise (encore les incitations), pérennisant ainsi l’existence du bien, mais en supprimant sa nature de bien public. Tous ces problèmes de 30 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. gestion et les solutions qui ont été proposées pour y faire face sont pour l’instant très peu étudiés et mériteraient davantage d’attention. En particulier, il serait intéressant de faire le lien avec les Commons Pool Resources (CPR) étudiées par E. Ostrom et son équipe. S’il existe des sites d’escalade de réputation mondiale et qui devraient plutôt être classés comme des biens publics mondiaux (Le Yosemite aux USA, les gorges du Verdon ou Fontainebleau en France), la plupart des sites sont des biens publics locaux et peuvent être apparentés à des CPR. Les gestions réussies de CPR semblent toutes faire appel aux mêmes principes : élaboration de règles d’usages et sanctions (Ostrom, 1990, 1994) alors qu’il ne semble pas que ce soit le cas pour de nombreux sites sportifs d’escalade. Ainsi, une analyse économique de ces questions renvoie, à la théorie des jeux (Fudenberg, Tirole, 1991 ; Owen, 1982), outil classique pour étudier les problèmes engendrés par les biens communs en accès libre et à la théorie des contrats (Laffont, Martimort, 2002, Bolton, Dewatripont, 2005) pour ceux liés à la régulation (ou pas) de l’accès, éléments nécessaires au calcul de variation de bien-être (prix d’option, surplus compensatoire ou équivalent). Figure 1 : Structure du financement des sites d'escalade Taxes et impôts locaux et nationaux Usagers/grimpeurs Consommations directement ou indirectement liées Consommation Prise d’une licence Commerces de détail (services et biens) Taxes et impôts locaux et nationaux Collectivités territoriales Dotations au titre de l’organisation du sport du développement économique, du tourisme. Achat du topo guide Sites de pratique Equipement Associations et groupement fédéraux, équipeurs Subventions générales et déd iées à l’équipement Flux monétaires Etat Flux « physiques » (Source : Gilles Rotillon, 2006) 31 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1.6. En guise de conclusion provisoire sur l’économie des sports de nature Je voulais montrer que l’alpinisme et l’escalade pouvaient fournir un champ d’étude intéressant pour les économistes. J’y ai surtout présenté quelques-unes de mes propres pistes de recherche, dont une part importante repose sur la construction de bases de données encore aujourd’hui très fragmentaires. Parmi d’autres pistes possibles, on peut mentionner le rôle économique des alpinistes professionnels, vecteurs d’images et représentants de commerce de produits de nombreux marchés dérivés, l’influence des médias spécialisés sur le développement de ces activités ou l’analyse du comportement des associations qui contribuent à équiper les sites sportifs. En France, (mais le même constat est faisable dans de nombreux autres pays), les grimpeurs adhérents d’une association sont environ 150 000 alors que les estimations du nombre total de pratiquants oscillent entre 800 000 et un million. Or l’équipement des sites sportifs, comme on l’a noté plus haut, fait de plus en plus partie de politiques régionales d’équipement, financés par des fonds publics et mises en oeuvre par des associations. On peut donc s’interroger sur la rationalité du comportement des associations qui cherchent à fédérer les grimpeurs, puisque l’accès libre aux sites permet une pratique « sauvage », c’est à dire n’incitant pas les pratiquants à adhérer. Dès lors, et puisque l’accès payant aux sites n’est pas une solution envisagée, pourquoi continuent-elles à équiper des sites qui ne leur rapportent que peu d’adhérents tout en mobilisant des moyens humains non négligeables ? S’y ajoute un autre constat, concernant la difficulté moyenne des voies d’escalade offertes par ces sites sportifs. Les difficultés en escalade sont cotées en pratique de 3 à 9, le 3 correspondant à un niveau facile et le 9 à la difficulté maximum réalisée actuellement (il n’existe qu’une vingtaine de voies de 9 dans le monde). Or, contrairement à l’image qu’en donne les revues spécialisées, la majorité des grimpeurs n’a qu’une pratique occasionnelle de faible niveau (entre le 3 et le 5), alors que la majorité des voies sont d’un niveau supérieur au 5. On pourrait donc y voir une autre forme d’irrationalité, puisque les associations s’évertuent à proposer des voies trop difficiles à un public peu spécialiste, ne facilitant pas la pratique régulière et de nouveau ne créant pas d’incitation à adhérer. J’espère avoir montré à travers ces exemples qu’on est loin ici d’une économie réduite à un marché uniquement composé de clients et de prestataires de services et que l’économie, avec sa propre démarche et son appareillage conceptuel peut apporter un éclairage sur « les principes de fonctionnement » des activités de nature complémentaire d’autres approches. 32 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2. Place du marché dans le fonctionnement des loisirs sportifs de nature par Jean Corneloup, MCF HDR Clermont-Ferrand, UMR Pactes, CNRS, Grenoble A une époque où la notion de marché semble s’imposer dans l’approche des activités sociales et culturelles, il apparaît judicieux d’interroger cette notion dans l’étude des loisirs sportifs de nature. Notre exposé se donnera pour objectif de présenter au préalable les limites à cette entrée économique concernant ce secteur de pratiques à partir du moment où le plein air n’est pas qu’un produit, que les pratiquants ne sont pas tous des clients et que les données d’observation ne peuvent se réduire à une connaissance commerciale. Dès lors, la manière d’aborder la relation avec le pratiquant ne se définit pas de la même façon selon les acteurs engagés dans la gestion et le développement des pratiques sportives de nature et la conception qu’ils ont de l’observation et du plein air. Une autre approche de l’économie est présente que l’entrée par le territoire permet par exemple d’observer. De même, la lecture des pratiques du public permet de montrer la diversité des secteurs de pratique dans lesquelles ils sont engagés. On observe aussi une modification temporelle de leur culture de consommation qui produit un impact dans la manière de penser les aménagements et les prestations. Il importe aussi de prêter attention aux valeurs à partir desquelles ils observent d’une certaine façon les biens de consommations et définissent la pratique légitime. Bref, la vision économiste de la filière des loisirs sportifs de nature reste bien réductrice pour en comprendre les principes de fonctionnement. 2.1. Le marché dans les pratiques sportives de nature Le développement des sports de nature progresse dans le monde. Nombreux sont les indicateurs qui nous permettent d’observer ce phénomène. Au niveau de l’offre, l’équipement de la nature est exponentiel, la création d’associations se multiplie, les distributeurs de matériels sont de plus en plus nombreux et leurs chiffres d’affaires augmentent constamment. Pour prendre un autre exemple, on dira que les prestataires en loisirs sportifs ne sont pas en reste de cette dynamique. En parallèle, on observe un engouement des citadins pour la vie en milieu rural, un attrait pour les pratiques sportives de nature durant le temps du loisir et un succès remarquable des rencontres sportives en plein air (informelles et formelles) que ce soit en tant que spectateurs ou pratiquants. Bref, le temps semble loin où ce secteur était accaparé 33 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. par quelques passionnés, aventuriers, guides et institutionnels. Les enjeux sont aujourd’hui considérables aussi bien au niveau économique pour de nombreuses entreprises, au niveau institutionnel pour les différentes fédérations du plein air que territorial pour la plupart des régions. La marchandisation forte des sports de nature est bien dans l’air du temps. Elle a commencé avec la mise en place des différents plans neige et mer dans les années 60 en France ; elle se poursuit aujourd’hui avec les nombreux aménagements et créations de produits qui émergent ici ou là. La valeur économique des espaces de nature a connu un transfert (dans certains cas) et une bonification (dans d’autres cas) par la mise en marché des sports de nature en ces lieux. Fort de ce constat, on pourrait raisonnablement penser que toutes les pratiques sportives de nature sont entrées dans l’univers du marché et qu’elles se présentent comme des produits comme dans bien d’autres secteurs. On consomme la nature, on achète une prestation, on vend une destination, on crée de nouveaux services pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. Cependant, il faut bien apporter une correction à cette lecture à partir du moment où cette mise en marché reste bien relative. Si l’on peut penser que les grands gagnants de cette marchandisation sont les fabricants et les distributeurs de matériel, à partir du moment où toute pratique nécessite du matériel, on est loin d’une marchandisation totale de la pratique. Pour prendre quelques exemples, on dira que globalement l’espace de nature reste libre et non-payant et que l’accès à de nombreux sites reste gratuit : la mer, les lacs, les canyons, les chemins de randonnée, les voies vertes, les falaises d’escalade permettent une pratique libertine et libertaire soit en tant que passager clandestin (par refus de payer une licence fédérale) soit par libre disposition des lieux de pratique. Ajoutons que ces pratiques libres ne sont pas pour autant absentes d’enjeux autour des multiples petits défis, prises de risque, compétitions que se livrent les pratiquants entre eux… En observant d’une focale encore plus fine l’univers des pratiques, on peut facilement se rendre compte que les activités les plus pratiquées en nature s’inscrivent en dehors de toutes prestations. Les différentes formes de randonnée estivales et hivernales, les activités aquatiques (baignade, planche à voile, surf,…) la spéléologie, l’alpinisme, le parapente, les cyclo-pratiques, les pratiques de courses à pied (trail, cross, jogging), les activités motorisées,… sont réalisées en toute liberté et sans avoir à payer une quelconque prestation financière. Elles constituent la majorité des activités de loisirs sportifs de nature. Elles génèrent sans nul doute des retombées indirectes au niveau de l’hôtellerie et de la restauration 34 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. lors des déplacements dans le cadre de courts et longs séjours, mais au regard du temps de pratique global réalisé à proximité de son domicile ou sur sites touristiques, la part marchande reste insignifiante. Bref, le propos consiste ainsi à soutenir l’idée que le marché n’occupe qu’une faible part par rapport à l’ensemble des pratiques réalisées au quotidien ou sous forme touristique. Les pratiques en stations sportives de montagne proposant un produit global en hiver se présentent de ce fait comme une exception qui n’a pas son équivalent durant la saison estivale et les autres saisons. De nombreux opérateurs dans les grandes stations de ski ferment ou souhaitent interrompre leurs activités durant l’été par manque de retombées financières. Bref, la dynamique du loisir s’inscrit dans son ensemble sur un espace non-marchand si l’on prend comme élément d’étude la fréquentation des lieux d’activité par le pratiquant. Si ce constat permet de relativiser la place du marché dans l’univers des loisirs sportifs de nature, a contrario il apparaît évident que le chiffre d’affaires généré par ces consommations sportives et activités associées est en nette croissance. Les études réalisées par B. Michon et F. Ohl (1989) sur le coût des pratiques chez les français montrent bien que les loisirs sportifs de nature coûtent chers et que l’achat de matériels et le déplacement sur les sites occasionnent des dépenses importantes. La tendance ne va pas en s’inversant si l’on observe la prodigieuse progression du marché des équipements sportifs de nature, la technologisation exponentielle des pratiques et la tendance à la multi-pratique qui nécessitent à chaque fois du matériel adapté et spécifique. De même, les aménagements induisant des pratiques payantes sont de plus en plus nombreux (via ferrata6 , parcs sportifs de nature, espaces ludiques, événementiels, bassin d’eaux vives), les locations de matériels progressent (kayak, VTT, matériels de canyon et de via ferrata,…) et l’offre de produits proposés par les prestataires ne diminue pas. A cela, il faudrait ajouter la transformation des logiques territoriales qui modifient le rapport aux espaces. Si jusque dans les années 1980, le loisir sportif de nature concernait le plein et le grand air, le fait marquant de ces 20 dernières années est la forte augmentation des pratiques de proximité sur les territoires de pratique. Ph. Bourdeau (2002) a bien montré ce processus en montagne estivale au niveau des relations entre la haute montagne et la vallée lorsqu’il observe une descente progressive des pratiques vers le bas des vallées à l’exemple du secteur de la Vallouise dans le Briançonnais. Il semble ainsi possible de spatialiser la pratique 6 Randonnées aériennes sur grande falaise équipées de câbles ferrés pour la sécurité. 35 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. en quatre cercles concentriques autour d’un site touristique de nature : l’indoor, l’aroundoor, l’outdoor et le wildoor7 . Le phénomène marquant étant la forte excroissance des pratiques in (à l’intérieur du site) et aroundoor (à la périphérie) caractérisées par leur marchandisation. La poursuite de « l’urbanisation » des pratiques au sein des espaces de nature est d’actualité modifiant par-là les usages de la nature sur les lieux de vacances et les pratiques professionnelles. La station des Arcs en France est un bel exemple parmi d’autres de cette situation où l’activité commerciale générée par ces pratiques (cirque, escalade, activités de forme, piscine, golf, tennis,…) est largement dominante produisant un effet géographique8 remarquable sur l’identité de ce site de nature. Tableau 5 : Les formes de rapport à la nature des sites touristiques sportifs Indoor Caractéristiques Aroundoor Outdoor A l’intérieur de la cité A la périphérie de la cité Dans les profondeurs (entre ville et nature) de la nature (loin de la ville) en La nature domestiquée La nature sauvage Rapport à la La nature nature spectacle Rapport au temps A l’heure ou à la demi-journée Aménagement Fortement aménagé Rapport sécurité Sécurité passive, / risque9 aseptisation (1° niveau) Exemples de Cirque, formes, pratique sports classiques, piscine,… A la demi-journée A la journée VTT station, parc aventure, P. R., horspiste, canoying ludique,.... Wildoor Dans les grandes profondeurs de la nature La nature extrasauvage Sur plusieurs jours Peu aménagé Sécurité active, dangers multiples (6° niveau) Alpinisme, G. R., Alpinismes en himaRandonnées à ski, laya, extrême polaire, aventure lointaine, tour du monde à la treck, camp nature, voile, Amazonie, bivouac,… camps grande nature, bivouac lointain,…. (Source : Corneloup, 2004) Enfin, si on aborde le secteur des centres de vacances structuré par de nombreux opérateurs10 (UCPA, Club Med, Val, VVF, UFCV, centres aérés, C.-E.,…11 ) et de toutes les formes collectives de pratiques encadrées (séminaires d’entreprises, événementiel, compétitions fédérales, stations voile, écoles de ski, clubs de sport,…), on ne peut qu’observer 7 Nous empreintons cette notion à Ph. Bourdeau (2003) qui a prolongé le tryptique pour spécifier le degré d’engagement dans la grande nature. 8 Au sens de Debarbieux (1997) 9 cf article jean Corneloup (2002) sur les risques 10 Pour prendre un exemple canadien, il apparaît que ces centres de vacances sont extrêmement nombreux au Québec ainsi que dans d’autres pays. 11 Union ces centres de plein air (UCPA), club méditerranée (Clud med), Villages, vacances, familles (VVF), Union française des centres de vacances (UFCV), comité d’entreprise (C. E.). 36 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. la place centrale occupée par le marché des loisirs sportifs. C’est dans ce secteur que la marchandisation des pratiques est la plus forte au niveau des prestations proposées ; il constitue la forme la plus intégrée du management de l’action sportive autour duquel se joue la réussite des structures et le développement des territoires de pratique. Pour conclure cette partie, le propos consiste à montrer que la dynamique du plein air fonctionne sur cette ambiguïté perpétuelle construite sur cette interface entre le formel et l’informel, le marchand et le non-marchand, le payant et le gratuit. Si la part des pratiques instituées et marchandes progressent, il en est de même des pratiques sauvages, réalisées en autonomie, en dehors des formes institutionnelles. La multiplication des types de pratique se généralise aujourd’hui permettant ce passage entre ces deux univers en fonction des pratiques, des moments de l’année et des formes sociales d’activité (seul (e), en groupe, en famille,…). Cette logique du mixage est d’autant plus présente dans ces espaces de l’entre-deux, à l’exemple des stations de sports d’hiver et autres stations sportives de nature en devenir, qui laissent une forte place à l’action autonome de l’individu dans sa pratique12 . En échange d’une prestation de remontées mécaniques (par exemple), le pratiquant est libre de son activité et de composer lui-même sa territorialité sportive… Bref, se pose la question de la capacité à construire une lecture globale qui intègre les spécificités du loisir sportif de nature. 2.2. Les secteurs du loisir et du tourisme sportifs de nature Pour dépasser les approches globales qui ne permettent pas une analyse affinée et diversifiée, on peut envisager de considérer la filière des loisirs sportifs de nature comme étant composée de secteurs qui participent à spécifier la relation à la nature, au marché et à l’institution. Des variables telles que l’accès libre ou payant, l’encadrement ou non et l’organisation territoriale faible ou forte permettent de qualifier les secteurs de pratique qui composent l’espace des loisirs sportifs de nature. Le ski de randonnée en individuel s’inscrit ainsi dans le secteur des pratiques libres, gratuites et faiblement aménagées à la différence d’une prestation en via ferrata qui s’inscrit dans le secteur des pratiques encadrées, payantes et fortement aménagées. Bien souvent, la caractéristique de ces secteurs dépend de la présence ou non des acteurs du loisir sportif qui oeuvrent à son organisation et à son développement 12 On a ici une spécificité française qui ne se retrouve pas dans d’autres pays où une gestion plus forte des pratiques est présente avec l’existence de patrouilles des pistes par exemple. 37 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. (fabricant, fédération, collectivités, association, prestataires,…). Pour synthétiser la lecture de cette filière, on peut présenter différents secteurs qui illustrent cette segmentation (tableau 2). Tableau 6 : Quelques secteurs de la filière du loisir et du tourisme sportif de nature Secteur 1 2 3 4 5 Caractéristiques Pratiques libres et gratuites dans un lieu de nature Pratiques libres et gratuites sur site aménagé Pratiques libres et payantes sur site faiblement aménagé Pratiques libres et payantes en station sportive Prestations encadrées et payantes (pluri-nature) 7 Activités encadrées en club, centre local et école Produits intégrés en centres touristiques 8 Pratiques compétitives en club fédéral 6 Exemple de lieux Exemple d'activités Acteurs impliqués Kayak, rando Fabricants, distributeurs, multiples, VTT, voile, médias (hôtellerie, aventure out-door, Mer, lacs, forêts, chemins commerçants, fédération en parapente.,… ruraux,… option) (1) La plupart des falaises, des Fabricants, distributeurs, via ferrata, des médias (hôtellerie, Escalade, via ferrata, aménagements nature, bord commerçants, fédération, canyon, rando, canyon, de plage ouverts à tous… collectivités territoriales en option) (1), éco-acteurs plage,… Golf, parc sportif ou Multiples sites 1 + Prestataires d’équipements ludique, « via ferrata » ± communes Ski, surf, VTT,… Les stations de ski, stations pratiques in et around balnéaires et rurales en 1 + Prestataires d’équipements door émergence ± communes Multiples prestataires Pratiques in, around et 1 + Guides, moniteurs, autres out-door. B. E…. CAF (club alpin français), 1 + Clubs de loisirs locaux et FFME (fédération autres + fédérations en option, française de l’escalade et éducateurs, enseignants, écoPratiques around et de la montagne), FFS… acteurs. out-door. Pratiques in, around et UCPA, Club med, Maeva, 1 + centre de loisir spécialisé + VVF, UFCV,… out-door 5 en option Les différentes fédérations Toutes pratiques sportives de nature fédérales 1 + Clubs et fédérations 2.2.1. La part relative du marché Pour approfondir le propos, il serait possible de présenter l’histoire et la dynamique intra et inter-secteur en observant les caractéristiques de ce développement. Chaque secteur a sa propre autonomie, sa réalité et ses formes de fonctionnement. Dans bien des cas, une organisation globale par secteur n’existe pas mais des liens inter-acteurs, des syndicats, des partenariats ou encore des fédérations participent à les structurer. A l’exemple du secteur fédéral (fédérations de plein air), des prestations sportives (syndicats des brevetés d’Etat). ou des fabricants (fédérations des industries du sport), on observe une organisation sectorielle. Des liens intra-sectoriels existent aussi entre, par exemple, les fédérations, les opérateurs touristiques et les fabricants. De même, il est possible de noter la présence de liens intersectoriels participant à la construction de réseaux d’acteurs comme par exemple les liens existants entre les secteurs 4 et 5 dans les relations entre les prestataires d’équipements (services des remontées mécaniques) et les prestataires de services sportifs (Ecoles de ski). 38 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 7 : Participation d’acteurs de la filière dans la gestion de secteurs du loisir sportif Enseignants Fabricants Hôtellerie Prestataires Centres Fédé- Collectivités Educateurs SecteurCaractéristiques Distributeurs Restauration d'équipement B. E. intégrés rations territoriales Eco-acteurs Pratiques libres et gratuites dans 1 un lieu de nature Pratiques libres et gratuites sur 2 site aménagé Pratiques libres et payantes sur site faiblement aménagé 3 Pratiques libres et payantes en 4 station sportive Prestations encadrées et payantes (pluri5 nature) Activités encadrées en club, centre local et école. 6 Produits intégrés en centres 7 touristiques Pratiques compétitives en 8 club fédéral L’affinement de la notion de filière pourrait être poursuivi pour arriver à mieux identifier la valeur financière de ces secteurs, leur poids en termes de fréquentation et leur organisation. En allant plus loin, on pourrait montrer la présence de cultures sectorielles qui participent à définir le produit, l’activité, les services ou encore la vision du client et de l’usager… Dans la continuité avec la partie précédente, on peut faire l’hypothèse que les secteurs 1 et 2 sont sûrement les plus fréquentés par le public. Au niveau des acteurs, le tableau 3 permet d’observer que leur poids n’est pas uniforme par secteur. Des différences seraient ainsi à prendre en compte pour relativiser l’importance donnée à certains acteurs par rapport à d’autres dans la dynamique du plein air et pour évaluer plus finement la place des différents acteurs politiques, territoriaux, fédéraux ou économiques dans la gestion de cette filière. Il serait intéressant par exemple d’évaluer la place des acteurs issus de l’institution publique, des associations et des collectivités locales dans la gestion des secteurs et d’une manière plus générale dans la gestion globale de la filière. 39 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Dans la poursuite du propos, il est possible de noter une différence entre les acteurs fortement investis dans l’aménagement et le développement et ceux qui proposent des prestations sur les aménagements publics, associatifs et fédéraux réalisés dans un secteur donné. L’entretien des chemins de randonnée, la construction de routes d’accès, l’aménagement des bords de lacs, l’équipement de sites (escalade, via ferrata, canyon,…), le développement d’animations locales, la gestion des refuges sont quelques exemples d’activités d’aménagement en fonctionnement ou en investissement réalisées par des acteurs institutionnels, associatifs ou individuels qui profitent à des professionnels du tourisme et du loisir sportifs. Les logiques d’action des acteurs en loisir sportif ne se réduisent donc pas à une entrée par le marché pour en comprendre la valeur. Des intérêts et des modes de gestion divergentes sont observables qui participent à produire des écarts intra et inter-secteur et, des externalités géographiques et sectorielles (positives ou négatives). Celles-ci sont aujourd’hui l’enjeu de multiples tensions à l’image du financement des secours ou de certains équipements et accès sportifs qui produisent des controverses sociales. Cette lecture de cette filière via les secteurs de pratique permet de relativiser la place du marché défini sous la forme d’un jeu d’échanges libres et uniformes entre une offre et une demande13 . Des économies divergentes et des jeux complexes de liens et de régulation apparaissent qui nous éloignent d’une approche fordiste et instrumentale de cette filière. Les références à la sociologie économique permet de montrer la présence d’une « économie de qualité » (Chiffoleau, Laporte, 2004) qui participe à organiser les échanges marchands autour d’un flou créé par l’incertitude de la valeur des biens Dans le cadre d’une économie de biens immatériels (prestations touristiques par exemple) et matériels (équipements sportifs divers), la définition de la valeur du bien s’inscrit dans un jeu social au sein duquel intervient de multiples intermédiaires, médiations, codes professionnels et évaluation différentielle du bien par le pratiquant en fonction de son positionnement dans l’activité14 . La notion de champ (Bourdieu, 1987) se présente ainsi comme étant extrêmement pertinente pour montrer le rôle de l’espace des positions sociales, des réseaux sociaux, des cultures professionnelles et des 13 L’approche par la théorie néo-classique de l’entreprise (Guerrien, 2002) et par la théorie de l’agence (Jokung et al, 2001) permet de prendre ses distances avec une vision simplifiée du marché construite sur la modèle de la micro-économie classique de la firme. Dans le cadre de la filière du loisir sportif, de nombreuses relations asymétriques, des pratiques associatives, fédérales et solidaires viennent remettre en cause la vision d’une construction de la filière par le marché. 14 Cochoy (1999) montre très bien l’impact de la médiation marchande et du marketing sur le fonctionnement du marché. 40 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. effets de statut (Polanyi, 1993) dans la manière dont se construisent les secteurs sportifs. Sous un autre angle, les travaux de Bouhaouala (2002) permettent de montrer comment s’organisent les jeux professionnels dans une région de montagne nous éloignant d’une vision économiste du marché et de la prestation. Une organisation sociale du jeux d’acteurs participe largement à bouleverser la vision parfaite de celui-ci que l’étude des micro-mentalités permet d’observer. La détermination du prix, du rapport commercial à la pratique et du produit ne se comprend pas par rapport à une logique de marché mais bien en fonction de la forme de développement entrepreneuriale et territoriale au sein de laquelle le professionnel veut se situer. On observe ainsi un encastrement de l’économique dans le social (Polanyi, 1993) et dans l’univers des cultures professionnelles (Corneloup, 2002a) en fonction des préférences sportives, marketing, écologiques ou encore managériales affichées. L’économie plurielle pour reprendre les propos de différents auteurs (Passet, 2000 ; Loquet, 2004) est aussi une des caractéristiques de cette filière au sein de laquelle, en plus des logiques institutionnelles, fédérales et informelles multiples que l’on peut observer, s’élabore une économie sociale et solidaire qui participe à repenser la vision du marché (Laville, 2005), du tourisme et du loisir (Espaces, 2004). Le développement des P. N. R. (parc naturel régional) en France, le tourisme associatif, les pratiques libertines, le tourisme solidaire et responsable sont quelques exemples de ces variations économiques qui viennent limiter l’entrée standard par l’économie de marché pour comprendre le fonctionnement de cette filière. Ajoutons à cela la nécessité de noter que derrière les échanges économiques et institutionnels se profilent les cultures sportives qui possèdent leurs propres logiques et leurs propres forces d’action pour structurer cet ensemble. A la différence de certaines pratiques sportives organisées par le marché et l’institution (le football, le tennis, le ski,…), le loisir sportif de nature reste marqué par un « effet culturel analogique » propre aux nouvelles pratiques funs (Loret, 1995), par des jeux de recomposition culturelle et stylistique en fonction de la dynamique des groupes sociaux (Hoibian, 2000) et locaux (De Léséleuc, 2004) et enfin par une dynamique d’innovation et de changements culturels (Bourdeau, Mao, 2003). Le marché contrôle que partiellement la dynamique des loisirs sportifs de nature ; il est immergé dans l’espace des cultures sportives de nature qui possède sa propre logique d’action et de fonctionnement. Les pratiques de l’escalade sont ainsi traversées par des univers culturels (les alpins-cafistes, les californiens, les hédo-sportifs, les néo-aventuriers,…) qui 41 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. participent à organiser les jeux de sens et les logiques sociales au sein de cette filière avec pour effet de produire un marquage culturel des biens de consommation (Corneloup, 2003). Les cultures sportives de nature s’approprient les biens de consommation pour en faire des biens culturels et des objets-signe en fonction des logiques sociales engagées. Le détour par le marketing culturel (Corneloup, 2004) s’impose ainsi aux acteurs économiques parce que le marché n’est qu’un élément d’intermédiation entre l’usager et l’espace des loisirs sportifs de nature. Une autre entrée permet de montrer que l’acte de consommation dans les loisirs sportifs de nature ne peut se réduire à un simple échange marchand que ce soit dans le cadre d’une prestation avec un guide de montagne (Bourdeau, 1991), un vendeur chez Décathlon (Ohl, 2004) ou dans le cadre des marchés intermédiés de l’occasion à l’image des trocs de matériels sportifs (Chantelat, 2004). Bref, ces auteurs positionnés en sociologie économique tentent de montrer la manière dont les actes et les objets de consommation s’inscrivent dans des interactions sociales en référence à l’interactionnisme symbolique de Goffmann (1974) pour dépasser la lecture instrumentale de l’échange marchand. 2.2.2. La force d’action territoriale C’est aussi au niveau territorial que s’observe cette réalité sectorielle quand territoire et marché combinent leur action dans le développement du loisir sportif de nature. Là encore, le marché n’est pas la seule entrée possible pour analyser le fonctionnement de cette filière. Le territoire, pensé comme un système touristique local (Marcelpoil, 1999), participe à structurer le ou les secteurs qui se développent sur les sites de pratique. Des effets territoriaux viennent ainsi bousculer la logique du marché par secteur de pratique. Les enjeux se compliquent évidemment lorsque plusieurs secteurs sont présents sur un même espace de pratique (pratiques libres, libres et payantes, encadrées sur parcours aménagé,…). Dès lors se pose la question des liens existants entre les différents acteurs agissant sur un même territoire permettant de définir l’espace commun partagé autour duquel se construit la régulation des échanges entre les différentes parties prenantes. A l’exemple des stations de sports d’hiver régies par une SEM (société d’économie mixte), une combinaison des actions publiques / privées est observable sans que soit clairement définie la construction financière et politique de cet « édifice touristique ». La question de la gouvernance (Gerbaux, Paillet, 1999) est ainsi évoquée dans la manière d’envisager la gestion des secteurs de pratique en fonction de l’ancrage territorial envisagé. 42 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Sans doute, on peut penser que la présence de plusieurs formes de développement (Corneloup et al, 2002b) défendus par les acteurs (qui n’ont pas le même poids) sur un territoire de pratique rend délicate la définition de cet espace commun légitime sur un territoire donné. Ce qui est en jeu ce n’est pas seulement le jeu des secteurs entre eux mais la manière de concevoir le développement de ces secteurs. Des questions d’ordre écologique, économique, sportive et politique sont posées qui ne s’inscrivent pas dans le même univers de conception du loisir sportif de nature et dans le même champ des valeurs en fonction des secteurs et des acteurs et des publics présents localement (Tableau 4). La diversité des territoires de pratique est bien une caractéristique de cette filière. Dans les années à venir, la combinaison territoire, marché et secteur deviendra de plus en plus pertinente à cause de la transformation des logiques territoriales, professionnelles, institutionnelles ou encore économiques qui s’inscrivent de plus en plus dans des configurations complexes de liens (Debarbieux, Vanier, 2002). Mais à suivre les propos de Pecqueur (2004), on peut penser que le détour par une géographie économique et culturelle attentive à ces effets territoriaux est de circonstance pour mieux saisir les dynamiques culturelles qui viennent bousculer la vision rationnelle du marché des loisirs sportifs de nature. La transmodernité en émergence induit de savoir gérer transversalement les dynamiques territoriales et de s’inscrire dans des territoires de projet au sein desquelles le marché n’apparaît pas comme l’unique principe de construction des liens et des échanges. Dans ces configurations en émergence, la part du patrimoine immatériel et matériel, des ressources culturelles et des jeux socio-politiques autour desquelles se définissent les identités territoriales et les logiques d’action des entrepreneurs (Bouhaouala, 2002) ne peuvent être sous-estimés dans la manière dont s’élabore l’orientation économique d’une destination touristique. La valeur des produits et des prestations proposés sur un site par un acteur économique dépend pour une part de cette valeur territoriale locale avec laquelle celui-ci est lié ; valeur située qui dépend de ce bien collectif partagé entre les différentes parties prenantes d’un lieu. A la prise en compte de tous ces éléments (pratiques libertines, dynamique socioculturelle, organisation sociale du marché et effet territorial) qui viennent perturber la vision marchande de ces pratiques et de cette filière, on pourrait en ajouter deux autres : 43 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. - d’une part, il faut reconnaître la présence d’un secteur scolaire, éducatif (les mouvements de jeunesse) et social qui participe largement à la dynamique du plein air que l’on aurait tort de sous-estimer. En relation avec le développement d’une autre conception de l’économie (culture économique et sociale, tourisme diffus, culture écologique et alternative du plein air,…), ce secteur qui s’inscrit dans l’ombre de la dynamique conjoncturelle développe une autre vision des loisirs, de la nature et de l’autre en relation avec différentes associations de nature (FRAPNA, Wilderness association, mouvement d’éducation à l’environnement,…). Epousant les thèses du développement durable, une remise en cause de la logique classique du marché et des territoires est perceptible qui pourrait dans les années à venir s’imposer comme une force de développement importante. Le monde des éducateurs, des acteurs en éco-loisirs et des enseignants participent largement à la socialisation et à la construction de cette filière. Ajoutons que selon les pays, le poids des secteurs n’est pas identique à l’image de la gestion du plein air au Québec où l’on s’aperçoit que le secteur éducatif est fortement présent et visible à la différence de la France avec cette volonté de transmettre une forte éducation au plein air. – d’autre part, cette relation filière-marché peut se trouver bousculer par la résurgence de la dynamique institutionnelle et étatique en France qui se perçoit par exemple au niveau des collectivités territoriales (conseil général, CROS, DDJS, CDT,…15 ) via la mise en place des CDESI16 , la labellisation des produits, l’attribution de subventions, la définition de normes,… qui peut participer à réorganiser le jeu des acteurs dans le développement des loisirs sportifs de nature. Sans doute, on ne peut sous-estimer l’effet produit par l’adhésion en force des acteurs institutionnels, territoriaux et étatiques à la Charte du développement durable en France qui par diffusion risque de modifier les règles de fonctionnement du marché. De cette configuration en gestation, des intérêts divergents émergeront redonnant de l’importance à la régulation dans une perspective communicationnelle (Habermas, 1989). Celle-ci redevient centrale aujourd’hui en invitant les différentes parties prenantes à participer à la définition de règles communes partagées qui prendront des orientations particulières en fonction des territoires et secteurs de pratique et à partir du jeu des acteurs engagés dans la négociation et la définition de la pratique légitime. Pour limiter les prises de décision 15 Comité régional olympique du sport français (CROS), comité départemental touristique (CDT), direction départementale de la jeunesse et du sport (DDJS). 16 Les Comités départementaux des espaces, sites et itinéraires (CDESI) ont été pensés dans la perspective de participer fortement à la décentralisation des différents services de l’Etat français. 44 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. hasardeuses, la mise en place de scènes dialogiques (Callon, 2002) et la démocratisation des procédures décisionnelles s’imposent en favorisant la participation du public à la gestion des loisirs sportifs (Corneloup, 2002c). Mais cette participation publique ne va pas de soi ; elle est bien souvent contournée. Cependant, on peut penser que les enjeux de demain se situeront à ce niveau pour éviter de confier aux seuls experts (considérés comme légitimes) la définition des orientations politiques de cette filière et des espaces de pratique. 2.3. La dynamique des styles de pratique Pour renforcer la teneur des propos précédents, notre approche consiste à montrer que les pratiquants, en plus de représenter une force culturelle d’action sur le marché (cf supra), constituent une force politique que l’on ne peut sous-estimer dans la gestion de la filière des loisirs sportifs de nature. En prenant l’exemple des pratiques sportives de montagne, on a pu élaborer l’espace des opinions sportives. Les lieux de pratique sont l’objet d’une appropriation différente en fonction des usagers et des formes de rapport aux pratiques, à l’autre, à la nature et aux symboliques référentielles. Un jeu d’opposition est ainsi perceptible entre pratiquants qui ne partagent pas tous la même vision de la nature, ne sont pas tous demandeurs des mêmes rapports à l’ailleurs, à la sécurité, à l’engagement corporel… Au-delà de ces marquages, il semble nécessaire de concevoir la nature comme un espace de tension où les opinions sportives divergent dans la manière de définir la pratique légitime et l’orientation culturelle, économique et sportive de cet univers. L’étude réalisée durant l’été 200217 permet de visualiser les structures de l’opinion sportive en montagne (figure 2). Entre ceux qui demandent plus d’aménagement, de pratiques ludiques et festives et ceux qui souhaitent que la nature reste un espace sauvage, engagé et peu aménagé, des zones de tension sont perceptibles. Des structures émergent qui représentent les méta-symboles organisant les jeux d’opinion autour de deux axes : dramatisation / normalisation et ludisme / tradition. L’enjeu ne consiste pas seulement à observer les jeux d’opinions entre usagers de la nature mais de modifier la logique procédurale dans la manière de prendre des décisions. En effet, la nature est l’objet de multiples discussions concernant sa gestion. Bien souvent, on considère que seuls les experts ont les compétences pour prendre les bonnes décisions et définir les orientations pertinentes. 17 L’approche théorique et méthodologique de cette enquête a été présentée dans une revue de sociologie (Corneloup, 2004a). 45 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 2 : Les structures de l’opinion sportive en montagne LUDISME - CHANGEMENT 1 4 Plus de lieux de fêtes • • Plus de pratiques culturelles et ludiques • Pour des activités plus riantes Les sites pas assez sécurisés • Pas assez d’épopées et d’aventure • • Les étrangers se croient tt permis • • Groupes envahissants Pour des parcs loisirs-aventure • Free ride, culture active • Sensations, sans effort et contrainte • • Gens prudents et responsables NORMALISATION • La montagne trop réglementée • Trop de contraintes • La montagne, une poubelle • Just do it • Trop de monde DRAMATI- Axe 1 (varimax) Faire payer les secours • Stop à l’urbanisation de la montagne • • Trop de bruit SATION •• plus en plus d’accidents • De • Pour des refuges austères 2 3 TRADITION – REPLI Axe 2 (Varimax) Sexe (89) • • Guides de montagne (92) Sports sur struct.. artificielle (34) • Alpinisme (77) • Sports classiques intensément (30) • Extrême (200) • • Prise de risque(123) VTT régulièrement (168) • • Centre Est (398) • Odlo (105) Entre 15 et 24 ans (200) • • North Face (162) Jeu (249) • • Employés, ouvriers (98) • VTT bcp (27) Post -matérialiste (354) • • Etudiants (150) Débutants (158) • • Célibataire (352) Très bon niveau (181) • • Bcp pratiques jeune (194) VTT : un peu (349) • Escalade régulièrement (139) • • Multipratique (59) • Autres (155) Elévation (108) • Marié (354) • • Confirmé (207) Professions intermédiaires (133) • • Cadres supérieurs et professions libérales (115) Jamais pratique jeune (114) • • Matérialiste (96) • Dieu (71) Trois enfants et plus (128) • • Aigle (92) • Région parisienne (109) Enseignants (107) • • Quechua • Commerçants, patrons de l’industrie et du commerce (22) • Entre 45 ans et plus (197) • Rando (103) • Ecologie et protection (74) Contre la marchandisation (45) • On peut en quelques mots présenter la manière de lire cette A. C. P (analyse en composantes principales). autour des deux graphiques qui la composent : le ciel (graphique supérieur) présente le cercle de corrélation au sein duquel va se répartir les symboles portés par les affirmations proposées dans 2 ; la terre (graphique inférieur) correspond aux variables du signalétique dans la perspective de préciser les liens avec le ciel p ar rapport 3 à la l’enquête distribution des symboles et avec les différentes variables (et indicateurs) présentés sur la terre. Schématiquement, on dira que les affirmations du quadrant 1 sur le ciel (définissant les symboles) correspondent aux positions des individus situés dans le quadrant 1 de la terre (les valeurs). Idem pour le quadrant 2… 46 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Cependant face aux multiples incohérences politiques et techniciennes et pour favoriser la participation du public à la gestion des lieux de pratique qu’ils affectionnent, il semble nécessaire de modifier la façon de concevoir la décision et la démocratie. Le détour par ces enquêtes d’opinion permet d’observer le point de vue du pratiquant sur la gestion de la montagne mais surtout de favoriser la présence des différentes familles politiques lors de la mise en place de procédures consultatives et dialogiques dans le cadre de discussions sur la définition de la nature d’aujourd’hui et de demain. Le développement de ce type d’enquête dans la gestion des pratiques sportives de nature serait à poursuivre dans la perspective de renforcer la véritable « démocratisation » de ces pratiques au sens politique du terme. En référence à notre interrogation sur la place du marché dans l’approche de cette filière, ce détour permet de montrer que le pratiquant n’est pas qu’un « simple » consommateur des produits proposés par l’offre. Il représente une force d’action qui engage le marché dans une vision plus large de la filière à partir du moment où les biens de consommation deviennent des biens politiques18 . Le pratiquant en opinant exprime ses valeurs et sa vision de la pratique légitime redonnant de la présence à l’espace publique dans la manière de penser le développement de cet univers de pratique et des objets de consommation. Des jeux d’opposition apparaissent et des conflits émergent entre pratiquants qui interrogent sans cesse le marché, sa place et sa légitimité. A une époque où la question de la responsabilité sociétale des acteurs économiques est posée, il apparaît réducteur de considérer le marché comme étant autonome et indépendant de la sphère politique et d’un consommateur-citoyen de plus en plus actif et réactif aux désordres éthiques. 2.4. Conclusion Aujourd’hui, le marché se présente comme un important noyau activateur dans le développement des loisirs sportifs de nature. Si cette vision instrumentale du marché irradie l’ensemble des secteurs, il ne faudrait pas pour autant réduire cette lecture à une vision simplifiée de l’économie. Des éthiques, des valeurs, des cultures professionnelles et des intérêts divergents participent à complexifier la lecture du marché et ceci d’autant plus lorsque se combine l’action des grands opérateurs avec les petites entreprises et structures en loisir 18 Le positionnement des marques Quechua, Aigle, North Face, Odlo sur l’espace des styles de pratique permet de montrer les relations qui peuvent exister entre la consommation de biens sportifs et les valeurs exprimées. Le marché des biens de consommation s’inscrit dans un espace social plus large où se jouent d’autres jeux que les seuls jeux de la distinction et du marketing commercial. 47 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. sportif de nature qui ne s’inscrivent pas dans le même univers d’action. A cela, il faut ajouter la force d’action du public qui participe à la production de ce marché, se joue de lui à certains moments et n’en épouse que certaines facettes. D’un autre côté, le propos a consisté à montrer que l’approche par le marché est insuffisante à partir du moment où le territoire est un acteur et un régulateur sectoriel qui produit une autre logique de développement. Les effets territoriaux produits s’observent lorsque émerge un marquage territorial qui impulse un style local autour d’une identité affichée mais aussi en fonction de l’histoire des mentalités, alliances, tensions et résistances locales qui agissent sur la logique du marché (Mao, 2003). Dès lors, face à une concurrence de plus en plus forte et à une demande sociale en transformation, la gestion territoriale des différents acteurs, parties prenantes de ce développement local, devient un enjeu pour favoriser la production d’un capital local durable (Corneloup, 2004). Ces deux logiques (marché et territoire) sont donc sans cesse en mouvement dans la mise en forme de la filière des loisirs sportifs de nature dans une tension perpétuelle entre le global et le local, le particulier et le général dans une configuration rhizoïde. Dans cette conjoncture, nous avons montré que face à la montée de ces tensions et de l’idéologie managériale (Gasparini, 2004) et pour tendre vers des décisions de meilleure qualité, la prise en compte du public et de l’opinion sportive se présentait comme une démarche nécessaire dans les années à venir pour renforcer la gouvernance des territoires de pratique. Cette ouverture est d’autant plus judicieuse que les parties prenantes dans la gestion de ces pratiques et de la filière se recomposent et doivent aussi être impliquées dans la réflexion. Sur un autre plan, si la conjoncture de ces 20 dernières années a été marquée par la force d’action du marché, on peut penser que le mouvement associatif autour de l’émergence de ce que Rifkin (2002) nomme le «tiers secteur » (économie sociale associative, coopérative et mutualiste) est un secteur en recomposition. Il pourrait participer largement à la production d’une force d’action fortement active dans les années à venir, à côté des multiples acteurs du monde fédéral engagés sur la voie de la réforme. Cette dynamique est liée à l’émergence du mouvement écologique et alternatif, des pratiques de développement personnel et des valeurs communautaires et d’une autre approche de la responsabilité sociétale de certains acteurs de la société (Capron, 2004 et Attac, 2003). Sans doute à cela, il faut noter que la culture du plein air est de retour après le temps de la performance, de la compétition et du ludisme qui a marqué les deux décennies de la fin du XX° siècle. On en revient à une approche globale des pratiques de nature où l’épreuve retrouve des vertus, ainsi que la contemplation, l’esthétisme, 48 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. l’immersion dans la nature et toutes les pratiques d’éco-développement sans pour autant remettre en cause les principes culturels des pratiques sportives de demain (Corneloup, 2004). Après la vague du fun, des pratiques ludiques, des loisirs actifs de nature et des raids en tout genre, voici revenir le temps des centres et des pratiques de plein air, ces vieilles notions qui semblaient destinées à l’histoire et à l’oubli. 49 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3. Mesures d’impact économique des sports de nature : apports et limites par Christopher Hautbois, Maître de Conférences, Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, Université d’Orsay, Paris-Sud 11 3.1. Economie des sports de nature : un champ de recherche en gestation 3.1.1. Facteurs de développement et freins A. Les facteurs d’émergence L’emploi du terme de système pour décrire le sport en France se justifie par la diversité des activités observées. Ce système sportif mêle en effet plusieurs types d’acteurs et de publics (associatifs, publics, privés, professionnels, amateurs, jeunes, seniors, femmes, handisport…) aux modalités de pratiques et aux logiques de fonctionnement différentes. C’est cette diversité qui fait du sport un objet de recherche à la fois riche mais également complexe car en constante évolution. Elément à part entière de ce système, les sports de nature présentent des caractéristiques propres tant du point de vue des logiques internes des activités pratiquées (moindre importance des notions de victoire, d’adversaire et, à l’inverse, recherche accrue de plaisir ou de découverte de l’environnement) que de leur structuration (l’essentiel de la pratique se faisant de manière auto-organisée, hors du cadre fédéral). Néanmoins, les sports de nature accompagnent aussi les grandes tendances d’évolution du sport en général. L’accroissement de la dimension économique du fait sportif est l’une d’elles. Hérité de la culture coubertinienne, le déni de l’argent dans le sport a longtemps prévalu, de manière parfois contradictoire. Très tôt en effet, les sportifs ont gagné de l’argent par le sport ou ont donné lieu à des paris. A aucun moment de l’histoire, le sport n’a donc pu être vu que comme un « sanctuaire de vertu » exempt de toutes considérations économiques ou financières. Aujourd’hui, la réalité de cette dimension économique du sport, admise par la majorité, ne fait plus débat. Dire cela ne conduit cependant pas à confondre systématiquement sport et argent. Autrement dit, le fait que ces termes se superposent parfois implique que tout le système sportif peut être envisagé à travers le prisme de l’économie. Les milliers de bénévoles qui tous les week-ends oeuvrent en faveur d’un sport amateur en sont le plus bel exemple. Reste que l’essor de cette dimension économique constitue une évolution récente du sport et qui touche aujourd’hui les sports de nature. La structuration progressive des sports de nature s’est ainsi accompagnée de réflexions 50 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. nouvelles portées par des acteurs différents mais qui témoignent toutes de la pénétration de cette logique économique : - les acteurs du sport fédéral (club, ligues, comités régionaux, fédérations) souhaitent connaître l’importance économique des sports de nature sur le territoire dont ils ont la charge, - les collectivités territoriales (départements ou régions principalement) souhaitent mesurer l’impact économique d’une pratique ou d’une catégorie de pratiques - filière (activités nautiques, équestres…) sur leur territoire veulent faire des sports de nature un facteur de promotion du territoire et de développement (économique, social, culturel…) local, - les professionnels ou futurs professionnels du secteur s’interrogent sur les conditions d’employabilité (question de la saisonnalité, de la bi-qualification…), - les prestataires de tourisme et de loisirs sportifs souhaitent connaître les perspectives d’évolution des marchés sur lesquels ils sont implantés et celles de développement de leur activité à moyen terme. L’une des premières finalités des travaux en économie des sports de nature est donc de répondre à ces préoccupations. Mais aujourd’hui, la question porte sur la possibilité d’une convergence de ces réflexions permettant d’envisager une analyse économique globale de ces pratiques. Toutefois, plusieurs éléments freinent directement ou indirectement cette convergence. B. Les freins au développement d’une économie des sports de nature Le premier est lié à la relative nouveauté du champ. Bien qu’il soit difficile de le dater précisément, les sports de nature se développent à partir du début des années 1980. Ces pratiques sont donc en soit relativement récentes. C’est d’ailleurs en partie ce qui explique aujourd’hui le dynamisme des recherches dont les sports de nature font l’objet. Mais l’étude des sports de nature sous l’angle économique est encore plus récente. En effet, si on excepte le cas des stations de sport d’hiver qui, très tôt, ont été confrontées à des logiques de concurrence, de saisonnalité, de durabilité des emplois, de qualité d’accueil…, c’est seulement à partir de la deuxième moitié des années 1990 que la lecture économique de ces activités de nature émerge véritablement. Faisant le lien avec ce qui a été évoqué précédemment, on peut ainsi supposer que le schéma selon lequel l’analyse économique s’est introduite tardivement dans le sport se reproduit à l’échelle des sports de nature : finalement, si les travaux liés à l’économie des sports de nature sont récents, c’est parce que les sports de 51 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. nature eux-mêmes sont récents. Il est donc sans doute trop tôt pour dire avec précision quels sont les apports et les limites d’une analyse économique des sports de nature. Reprenant la phrase de Rotillon (2006) : l’économie des sports de nature sera jugée à l’aune des résultats produits. Mais si le faible nombre de travaux s’explique par cette relative jeunesse, il s’explique aussi parce que les références culturelles associées aux sports de nature sont jugées peu compatibles avec l’analyse économique. En effet, la persistance d’un « frein culturel » à envisager les sports de nature sous l’angle économique constitue un second élément d’explication. Cet élément renvoie à l’idée partagée par nombre d’acteurs qui repose sur l’importance de la dimension non-marchande des pratiques de plein air. Ceci est particulièrement vrai pour les pratiques ne nécessitant pas une technicité importante, ni de risques particuliers et donc d’encadrement… Les sports de nature sont ainsi synonymes de découverte, de plaisir, d’immersion dans un environnement naturel préservé, partie prenante de l’activité. Cette conception de la pratique est partagée par de nombreux acteurs. En outre, c’est ce désir de pratiquer un sport autrement qui explique que, chaque année, plusieurs millions de personnes s’adonnent à ces activités de nature contribuant ainsi à leur succès. Pour certains des acteurs qui évoluent dans le domaine des sports de nature, cette conception de la pratique rend impossible la volonté de soumettre les sports de nature à une quelconque analyse économique. Au risque de forcer un peu le trait, appliquer le filtre économique reviendrait pour ces acteurs à dénaturer ces activités. On admet bien volontiers que les sports de nature présentent des spécificités qu’il importe de préserver. Il semble toutefois qu’une meilleure compréhension des logiques économiques propres à ce secteur permette de répondre à certaines préoccupations d’acteurs de terrain et ne soit pas de nature à «pervertir » ces pratiques. S’engager dans une telle analyse ne revient pas non plus à militer pour un développement inconsidéré des sports de nature (se traduisant par exemple par une modification durable de l’environnement, à un « bétonnage de l’espace ») dont le but serait de séduire un nombre sans cesse croissant de clients (effets pervers du tourisme de masse)… Un troisième élément opposé à l’analyse économique des sports de nature concerne le potentiel explicatif de cette discipline. Corneloup (2006) souligne ainsi qu’adopter un point de vue strictement économique revient à avoir une vision réductrice des logiques qui soustendent les sports de nature. Cela va sans dire… Il est évident que les logiques spécifiques aux sports de nature ne peuvent être appréhendées par le seul prisme économique (surtout si l’analyse économique se limite à la seule notion de marché, comme le dit justement Rotillon (2006)). Mais cette remarque vaut également pour les autres. En effet, adopter un point de vue 52 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. strictement géographique, sociologique, historique, psychologique ou ethnographique…conduirait également à une vision réductrice de ces pratiques. Corneloup (2006) rappelle par ailleurs que l’entrée par le territoire est pertinente pour comprendre et expliquer la structuration des sports de nature. Oui. Il estime également que l’approche économique ignore des aspects sociologique et culturel qui président à la conduite de son activité par un professionnel. Encore oui. Mais à l’inverse, l’approche sociologique ou historique (ou une autre) ne permet pas de comprendre les paramètres (connaissance de la demande, localisation de la demande, localisation de la concurrence), la capacité à proposer une offre intégrée (pratique sportive, hébergement, restauration, activités extra-sportives, double-activité professionnelle) en fonction desquels les professionnels développent une activité pérenne. Que les professionnels des sports de nature aient prioritairement envie de vivre de leur passion avant de gagner de l’argent est une chose, qu’ils n’intègrent pas a minima les contingences économiques dans la manière dont ils gèrent leur activité au risque de la voir disparaître en est une autre. Autrement dit, c’est aussi concourir à la compréhension des sports de nature que de saisir les spécificités économiques de ce secteur. En outre, on peut aujourd’hui se réjouir que nombre d’espaces de pratiques aient un accès gratuit. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous ces espaces se positionnent en dehors de toute forme de marchandisation. De nombreux territoires qui se positionnent sur ce secteur des sports de nature souhaitent créer les conditions d’accueil susceptibles de séduire les pratiquants : homogénéité et complémentarité de l’offre d’hébergement, de restauration, capacité à proposer d’autres prestations que celles liées aux sports de nature, implication des acteurs économiques locaux (artisanat…). Ainsi, si l’accès même aux sites est souvent gratuit, la pratique est entourée d’un ensemble de prestations qui intègrent pour partie les sports de nature dans une logique marchande. En somme, on peut dire que « l’économique » n’est pas tout, loin s’en faut, mais renoncer à fournir une analyse économique d’un phénomène aussi vaste que les sports de nature conduit à prendre le risque de se priver d’une partie des clés de leur compréhension. En réalité, l’enjeu n’est pas tant de savoir qu’elle est la meilleure discipline susceptible d’éclairer le champ de sports de nature (cela n’a sans doute pas beaucoup d’intérêt) que de permettre à chacune d’entre elles d’alimenter une analyse globale de ces pratiques. Enfin, un dernier élément participe à la réflexion autour de l’économie des sports de nature. Cet élément pose la question des fondements même de cette discipline ou de ce champ (le terme devrait d’ailleurs être précisé). Deux manières d’envisager l’économie des sports de nature sont possibles. La première consiste à considérer l’économie des sports de nature 53 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. comme une simple « application » des outils théoriques de l’économie à un secteur spécifique (ici les sports de nature). La seconde privilégie une économie des sports de nature qui s’affranchirait progressivement de la tutelle d’une discipline-mère (l’économie) pour gagner en autonomie. Sans entrer dans des considérations épistémologiques, il semble que cette réflexion soit finalement similaire à celle encore développée aujourd’hui en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) : cette section universitaire est-elle un «simple » agrégat de disciplines prenant le sport pour objet de recherche ou présente-t-elle des spécificités favorisant son autonomie ? S’agissant des sports de nature, bien que les références aux théories économiques apparaissent indispensable, il semble que l’autonomisation progressive de l’économie des sports de nature soit une étape importante et constructive. En effet, la seule déclinaison des connaissances économiques aux sports de nature apparaît réductrice et postulerait surtout que seuls les économistes (c’est-à-dire les chercheurs appartenant à la 5ème section universitaire) peuvent produire des travaux d ans ce domaine. C’est ce que souligne Rotillon (2006). Mais si c’était le cas, pourquoi cette question ne se pose-t-elle pas pour les autres approches ? Les géographes (appartenant à la 23ème section) ne sont pas les seuls à produire des travaux liés à la géographie des sports de nature, les historiens (22ème section) ne sont pas les seuls à publier des articles sur l’histoire des sports de nature, etc. Réfléchir en ces termes ne permet sans doute pas de créer les conditions à un développement accru des travaux portant sur les sports de nature et ce d’autant qu’ils constituent un objet de recherche mineur pour ces sections universitaires. L’examen de la littérature fait dire à Rotillon (2006) qu’aucun article portant sur les sports de nature ne permettrait d’être qualifié et recruté en 5ème section. N’est-ce pas justement là le signe que les enseignants-chercheurs travaillant sur les sports de nature et sur l’économie des sports de nature en particulier n’ambitionnent pas d’être considérés comme des «économistes purs » mais visent plutôt à construire un corpus de connaissances spécifiques ? Car si on arrive à inverser le point de vue, on peut reconnaître qu’il existe des revues francophones et anglophones permettant de publier des recherches dans le domaine des sports de nature et d’être qualifié et recruté en géographie, en STAPS, en sociologie… La non-reconnaissance de ces revues en économie n’est peut-être pas le premier indicateur permettant de conclure que les travaux en économie des sports de nature sont peu nombreux (même si par ailleurs, on ne peut qu’espérer à l’avenir un accroissement du nombre de recherches dans ce domaine). On voit bien là que la constitution d’une économie des sports de nature n’est pas chose aisée. La constitution d’un tel corpus semble toutefois utile afin notamment de répondre aux 54 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. interrogations des acteurs. Mais cette dimension de recherche appliquée (ou recherche-action) ne constitue pas (ou ne peut pas constituer) la seule motivation. Conduire une recherche plus « théorique » constitue un objectif à part entière. Il s’agit dès lors d’élaborer un socle sur lequel fonder ces recherches. Or, aujourd’hui, si les références théoriques (sociologie de Bourdieu, du sensible, approche interactionniste…) semblent relativement bien identifiées pour l’analyse sociologique de la pratique sportive de nature (Corneloup, 2002) par exemple, il semble que ce support théorique ne soit pas aussi mûr en ce qui concerne l’approche économique. Il reste donc à poursuivre et à renforcer cette réflexion…Quatre orientations principales de recherche (non-exhaustives) peuvent être distinguées et peuvent servir de cadre préalable à cette réflexion. 3.1.2. Quatre orientations de recherche en économie des sports de nature Distinguer 4 orientations de recherche au sein de cette problématique présente plusieurs intérêts : - tout d’abord rappeler qu’en adoptant un point de vue économique dans l’analyse des sports de nature, on ne limite pas la réflexion aux seuls aspects marchands (chiffres d’affaires, bénéfices, parts de marché, offre/demande…). Nous avons vu que cette conception était trop restrictive - cette distinction offre également une grille d’étude plus fine de l’économie des sports de nature. Elle clarifie dès lors les orientations et facilite le positionnement des différents travaux réalisés - elle souligne enfin la diversité des thématiques pouvant être abordées et par conséquent la richesse de ce champ A. Sports de nature et développement local La première orientation de recherche pouvant être distinguée concerne les relations existant entre les sports de nature et le développement local. Cette première approche n’adopte pas un point de vue strictement quantitatif. Elle regroupe l’ensemble des travaux analysant les sports de nature comme un levier du développement social, économique d’un territoire et/ou de son image. Ces activités sont envisagées comme une ressource territoriale spécifique pouvant servir de base à la construction d’une stratégie de développement des territoires. On considère ici que les territoires sont inscrits dans une logique de concurrence et qu’il leur appartient d’identifier leurs propres facteurs de leur développement (resource-based 55 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. view). Cette logique de développement par le bas (Pecqueur, 2000) fondée sur des éléments propres au territoire (endogènes) s’oppose au modèle plus ancien de développement territorial basé sur des ressources extérieures au territoire (paradigme du développement par le haut caractérisé entre autres par une intervention importante de l’Etat). Selon ce modèle de développement par le bas, chaque territoire doit tenir compte de ces propres caractéristiques (forces/faiblesses) et d’un environnement qui lui est spécifique (menaces/opportunités) afin de construire sa propre stratégie. A l’heure actuelle, la constitution d’un véritable socle théorique sur lequel fonder une recherche appliquée aux sports de nature reste largement à développer. Pour cela, on pourra s’inspirer des travaux analysant de manière plus générale les conditions du développement local : Baptista, Peter Swann (1999), Belleflamme, Longhi, Spindler (2000), Benko, Lipietz (2000), Demazière (1996), Englmann, Walz (1995), Greffe (1992), Morvan, (2004), Picard, Thisse (2000), Vachon (2000), Zimmermann (2002) sont quelques pistes. Plusieurs travaux en matière de tourisme et de loisirs sportifs s’inscrivent dans cette réflexion : Augustin (1997), Augustini, Bessy (2004), Baconnier, Savy (2004), Bessy, Naria (2004), Bouhaoula, Corneloup, Vachée, Soulé (2003), Corneloup (2003), Richez, RichezBattesti (2004)… B. Economie politique des sports de nature La deuxième orientation proposée envisage l’économie politique des sports de nature. Elle pointe plus précisément le rôle de la sphère publique (Etat et collectivités territoriales) dans le développement des sports de nature. Cette deuxième réflexion s’inscrit dans un débat majeur qui mobilise la plupart des sociétés développées. Elle vise à situer l’action publique par rapport à deux doctrines opposées : d’une part, une doctrine interventionniste qui considère que la sphère publique doit jouer un rôle central dans l’encadrement des activités humaines ; d’autre part, une doctrine plus libérale estimant que les pouvoirs publics doivent favoriser l’auto-organisation des acteurs, notamment économiques, d’une société. Dans le domaine sportif, la question de la régulation de la sphère publique est pour le moment largement posée en ce qui concerne le sport professionnel (quelle intervention des instances fédérales et des commissions de régulation pour maintenir son intérêt sportif et/ou économique ?) : Bourg (2001), Dermit-Richard (2004), Frison-Roche (2004), Keating (1999), Neale (1964), Rouger (2000), Staudohar (1996) entre autres. En ce qui concerne les sports de nature, il s’agit d’étudier les caractéristiques de l’intervention publique (comment se manifeste l’action de l’Etat et des collectivités territoriales ? l’intervention publique se manifeste-t-elle comme un élément moteur du développement des sports de nature ?), sa 56 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. légitimité (cette intervention est-elle souhaitée par les différents acteurs ?, se fonde-t-elle sur des valeurs partagées ?), sa légalité (cette intervention est-elle réalisée dans un cadre juridique établi ?), son efficacité (l’intervention publique permet-elle d’atteindre les objectifs fixés ?) et son efficience (rapport entre l’efficacité de l’action publique et son coût). Voir notamment Bayeux, Chazaud (1997, 1998), Boudières, Gerbaux, George-MarcelPoil (2004), Gerbaux (1999), Gerbaux, Boudières, Marcelpoil (2004), Hautbois (2004)… C. Marketing des sports de nature La troisième orientation s’intéresse plus spécifiquement au marketing des sports de nature. Elle consiste à étudier les stratégies marketing mises en œuvre par les entreprises prestataires de produits touristiques et de loisirs sportifs. On postule ici que ces professionnels ne sont plus uniquement animés par une forte passion pour les sports de nature mais qu’ils tendent à intégrer progressivement les outils classiques de gestion et de développement d’une activité économique. Ces recherches doivent permettre d’analyser les moyens utilisés par ces acteurs, positionnés dans un environnement concurrentiel, pour fixer les prix, élaborer des produits innovants, communiquer à destination des segments de marchés identifiés et assurer la distribution de leurs produits. Plusieurs exemples illustrent ainsi la prise en compte, par les professionnels, de l’évolution de l’environnement et de la demande dans l’offre liée aux sports de nature : part croissante des seniors, demande d’hébergements non standardisés, complémentarité de l’offre d’un territoire (plusieurs pratiques sportives proposées mais aussi l’existence d’une offre culturelle, éducative sur le territoire), utilisation des sports de nature comme produits d’appel pour un territoire, labellisation des circuits, construction progressive d’une image du territoire qui soit favorable à la venue de pratiquants sportifs de nature… La volonté des professionnels d’adapter leur offre à la demande marque le franchissement d’un cap dans la construction de leur stratégie de développement. Mais les travaux relatifs au marketing des sports de nature conduisent aussi à s’intéresser aux conséquences plus négatives de cette évolution : on note ainsi que certaines structures associatives proposant la pratique de sports de nature s’adressent désormais plus directement à une clientèle possédant un fort pouvoir d’achat (seniors, les CSP+ et les pratiquants âgés de plus de 40 ans) en délaissant parfois la clientèle de départ : les jeunes. Ce constat a notamment été fait pour certaines structures présentes en Corse. Au-delà de ces éléments, les réflexions marketing liés aux sports de nature existent déjà : Baldié (2004), Beauchard (2004), Belliard (2004), Bouchet, Bouhaouala (2003), Bouchet, Lebrun (2004), Bouhaouala (2000a, 2000b), Chazaud 57 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. (1993a, 1993b, 1994a, 1994b, 1995, 1997, 1998, 2001, 2004, 2005), Corneloup (2005), Fontugne (2004), Hillairet (2003), Noiret (2004), Peaudeau, Richebé (2002), Perrin (2005)… D. Mesure de l’impact économique des sports de nature Enfin, le dernier volet de l’économie des sports de nature, celui qui apparaît comme la « partie émergée de l’iceberg » tant il semble au cœur de la plupart des travaux, est relatif à leur impact économique. Ce dernier volet est développé dans le point 3.2. 3.2. Mesures d’impact économique : « dettes et critiques » 3.2.1. Origine et apports de cet outil A – Une origine à chercher dans le sport professionnel nord-américain. Le sport professionnel nord-américain s’est structuré à partir de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Les ligues professionnelles de base-ball, de basket-ball, de hockey et de football américain se sont ainsi respectivement créées en 1876, 1898, 1912 et 1920. Ces «4 majors » se développent jusque dans les années 1950, période à laquelle ils doivent faire face à de graves crises de croissance : disparition de clubs pour raisons financières, désintérêt du public, baisse d’audience (le sport à la TV est remplacé par des jeux des séries ou des films) et des recettes liées aux droits TV (moins 50% entre la saison 19581959 et 1959-1960). Ces crises profondes conduisent les propriétaires des clubs et la ligue à remettre en cause leur système d’organisation. Ces turbulences donnent également lieu aux premiers travaux en économie du sport publiés par des universitaires américains qui cherchent à comprendre l’origine de ces maux. Parmi ces travaux vont apparaître les premières mesures d’impact économique du sport professionnel. Ce dernier étant dès l’origine considéré comme une activité économique à part entière, l’objectif de ces mesures est de tenter d’évaluer ses effets d’entraînement économique local. Il faut rappeler que les clubs sportifs nord-américains accèdent aux championnats non pas sur critères sportifs (principe d’accession/relégation comme en Europe) mais sur critères économiques : ils achètent le droit de participer aux compétitions, d’où l’emploi du terme de franchise pour désigner ces clubs. Partant du principe qu’un club ne peut se développer que s’il dispose d’un nombre important de clients, les clubs sont implantés au sein des plus grands bassins de population du pays considérés dès lors comme leur zone de chalandise (5 des plus grandes aires métropolitaines nord-américaines regroupent le 1/3 des franchises appartenant aux 4 majors). À partir de cette période, les mesures d’impact économique ont notamment pour objectif d’évaluer la pertinence de cette 58 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. localisation géographique à l’aune de l’activité économique produite. Finalement, l’émergence et le développement des mesures d’impact économique accompagnent le développement du sport professionnel nord-américain et s’expliquent par la volonté de disposer d’outils d’analyse de ce phénomène. Aujourd’hui, de nombreux travaux portant sur l’impact économique du sport sont régulièrement publiés : Baade (1996), Chema (1996), Coates Humpreyhs (1997), Crompton (1995), Kurscheidt (2000), Noll, Zimbalist (1997), Porter (1999), Rosentraub (1996), Siegfried, Zimbalist (2000)… B – la mesure d’impact économique ou la volonté des acteurs publics de quantifier un phénomène Mais l’une des principales raisons qui expliquent l’essor des mesures d’impact reste la volonté des pouvoirs publics d’évaluer l’importance et les répercussions économiques de cette activité. En effet, reprenant le cas des Etats-Unis, et contrairement à ce qu’on pourrait penser du fait de la prégnance de la doctrine libérale dans ce pays, la sphère publique a massivement financé le sport professionnel tout au long de son développement. Selon R-J. Keating, les clubs des quatre ligues majeures auraient reçu plus de 1 470 milliards de dollars de subventions gouvernementales durant le 20ème siècle, dont au moins 520 milliards depuis 1989. Cet investissement public se fait principalement en faveur des enceintes sportives dont près des ¾ sont publiques : Tableau 8 : La proportion d’infrastructures sportives publiques et privées dans les grandes ligues sportives états-uniennes Nombre d'enceintes publiques privées Total % public Ligue de Base-ball (MLB) 24 4 28 82 % Ligue de Football (NFL) 26 3 29 90 % Ligue de Basket (NBA) 20 9 29 69 % Ligue de Hockey (NHL) 19 7 26 73 % Totaux 89 23 112 79 % (Source : R-J. Keating, 1999) Ce soutien apporté au sport professionnel s’inscrit dans le cadre d’une négociation de type « donnant-donnant » entre les autorités publiques locales et les représentants du club : la sphère publique accepte de financer un équipement sportif, de le mettre à disposition dans le 59 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. cadre d’une convention et le club s’engage à maintenir localement son activité et à la développer. Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont très tôt voulu connaître les retombées économiques du sport professionnel et souhaité mettre en rapport cet impact avec l’importance de financement qu’ils supportaient. Plus simplement, les pouvoirs publics souhaitaient savoir si l’effort consenti se justifiait au regard des retombées. Ce souci de justification allait électeurs/contribuables même au-delà l’utilisation puisqu’il des finances s’agissait de publiques. légitimer Les auprès mesures économiques sont apparues comme un instrument de cette légitimation. des d’impact De nombreuses études ont donc été réalisées par des universitaires ou des cabinets privés, souvent à la demande des pouvoirs publics. Aujourd’hui, ce recours par la sphère publique aux mesures d’impact économique pour justifier leur action s’observe partout dans le monde (mais en Europe principalement) et principalement pour les grands évènements sportifs : étude du Ministère de l’économie allemand pour la Coupe du Monde de football 2006, Ministère de l’économie italien et chambre de commerce pour les JO de Turin 2006 pour ne parler que de l’actualité… 3.2.2. Les limites de l’outil Les mesures d’impact économique constituent un outil important dans les stratégies de développement du sport. Ils présentent toutefois plusieurs limites. A – qui mesure ? La première de ces limites peut provenir du statut de celui qui réalise les études d’impact économique. La très grande majorité des études sont réalisées soit par les acteurs publics eux-mêmes, soit par des structures privées (cabinets) à qui la sphère publique a commandité l’étude, soit par des équipes universitaires (sur commande ou non des pouvoirs publics). Or, toutes ces structures n’ont pas les mêmes modalités de fonctionnement, ni les mêmes objectifs. Sans présenter les choses de manière trop manichéenne, dans le cas où ce seraient des cabinets qui réalisent la mesure d’impact, ces derniers se situent dans une relation client-prestataire de services. C’est donc la capacité de ce cabinet à répondre à la demande qui permet le développement de son activité et qui nourrit l’espoir d’obtenir de futurs contrats. Les expériences menées en matière de mesures d’impact économique montrent que cette relation de dépendance financière n’est pas sans conséquence sur la nature des résultats obtenus. Ce fut par exemple le cas pour l’étude sur l’impact économique des Greenbaypakers (football américain) réalisée par le cabinet PricewaterhouseCooper ou celle de l’Olympique 60 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. de Marseille. Ce peut-être également le cas lorsque des pouvoirs publics se portent candidats à l’accueil de grands évènements sportifs et qu’ils souhaitent utiliser les chiffres de l’impact économique de ce futur évènement afin de fédérer les partenaires et de convaincre les décideurs comme ce fut le cas récemment en France. Le positionnement de la sphère publique peut également avoir une importance dans la mesure où c’est elle qui fournit parfois certaines données utilisées ensuite par celui qui réalise l’étude. Ainsi, pour les JO de Los Angeles en 1984, ce sont les structures publiques (par ailleurs commanditaire) qui avait fourni les chiffres quant aux effets sur l’emploi des JO. Cela pose ainsi la question de la nature des données utilisées qui peuvent être soit de première ou de seconde main. B – quelle méthodologie ? La nature même de la méthodologie influence le résultat. Mener une étude d’impact revient à faire une succession de choix qui sont tous discutables : la mesure d’impact économique évalue-t-elle l’impact économique brut ou net (c’est-à-dire l’impact économique brut auquel on a retranché les fuites) ? Tient-elle compte des effets d’éviction (cas de touristes qui ont renoncé à venir sur un territoire en raison d’un évènement sportif) ? Doit-on prendre en compte les dépenses de tous les spectateurs à un évènement ou uniquement celles des spectateurs qui viennent de l’extérieur du territoire (seul ce second cas correspond à une augmentation de richesses du circuit économique local…) ? Quelle est la période la plus pertinente pour réaliser la mesure d’impact ? Doit-on intégrer les effets multiplicateurs ? Si oui lequel : multiplicateur d’offre de type Leontiev ou de demande de type keyneysien ? Et avec quelles données ? Pour une pratique ou un évènement donné, il n’existe donc pas une seule manière de procéder mais au contraire une diversité d’approches différentes. C’est ainsi cette diversité qui explique que deux études différentes concernant un même évènement sportif n’aboutissent pas toujours au même résultat. Ainsi, le ministère allemand de l’économie évalue les retombées économiques de la Coupe du monde de football 2006 en Allemagne à 3 milliards d’euros alors que la chambre de commerce les chiffre à 2,2 milliards d’euros. C – le mythe du chiffre et la complémentarité des analyses On perçoit donc bien là qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant les résultats chiffrés obtenus grâce à une étude d’impact économique : le chiffre ne dit pas tout…et à l’inverse, on peut lui faire dire beaucoup de choses. Cette remarque vaut donc pour les études 61 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. d’impact économique mais plus généralement pour toutes celles qui visent à cerner un phénomène en le quantifiant. Bien qu’utiles, les études d’impact économique ne doivent être que l’un des instruments de décision ou de gestion. Ils ne doivent pas se substituer à d’autres approches plus fines Conscients de ces limites, certains experts couplent leur mesure d’impact économique avec une approche de nature un peu différente : les analyses coûts-avantages. Il ne s’agit plus ici de quantifier les choses mais de mettre en rapport l’intérêt et les contraintes liées à l’accueil d’un évènement ou au développement d’une pratique sportive au sein d’un territoire. Cette approche complémentaire présente le mérite de pondérer les données chiffrées des études d’impact économique en apportant une lecture plus qualitative et en permettant par exemple de donner la parole aux différents acteurs concernés par un projet. En conclusion, nous avons proposé l’une des lectures possibles du champ de l’économie des sports de nature. L’origine ainsi que les spécificités des mesures d’impact économique ont également été soulignées. Sans nier l’intérêt d’une telle démarche, le propos consister aussi à démystifier cette approche souvent présentée comme garante de la rationalité des actions menées. S’agissant des sports de nature, très peu de mesures d’impact économique liées ont été menées : on notera toutefois Bourdeau, Rotillon, (1999), Bessy (1999), Gerbaux, Echevin (1999), Hautbois (2003), Tuppen (1993)… Cela s’explique sans doute par la dimension économique encore relativement modeste des sports de nature. Cela s’explique peut-être aussi par les limites, notamment méthodologiques, qui semblent intrinsèques à ce type d’approches et qui ont été évoquées Néanmoins, on peut souhaiter qu’un plus grand nombre d’acteurs (professionnels du secteur, acteurs publics, universitaires…) s’impliquent dans cette démarche. Tout l’enjeu sera sans doute réfléchir aux conditions permettant de décliner à ce secteur l’analyse d’impact économique. Ces mesures sont à n’en pas douter un outil pertinent dans la conduite de politiques publiques mais en aucun cas le sésame contenant toute la « vérité ». 62 Partie II : Revue de littérature, typologie, analyse et mise en perspective des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1. Les études de fréquentation touristique et / ou sportive de nature Ce chapitre présente un panel de méthodes d’évaluation de la fréquentation. Il s’agit d’analyses quantitatives (nombre et répartition des pratiquants, usagers, consommateurs ou clients pouvant être associés à leurs origines géographiques) et / ou qualitatives (types et styles de pratiques, attentes et représentations, utilisations et besoins en termes de services, prestations, équipements ou aménagements et degrés de satisfaction) des flux de fréquentation au sein de territoires touristiques et / ou sportifs. Des rapports de synthèse traitent et mettent en perspective différentes méthodes d’évaluation de la fréquentation (analyses de résultats d’enquête, analyses critiques des protocoles d’évaluation, récits d’expériences, biais à éviter, propositions d’outils transférables, etc.). L’initiative de ces travaux est principalement le fait d’espaces protégés : - Réserves Naturelles de France – Evaluation de la fréquentation dans les Réserves Naturelles : Phase 1 – analyse d’expériences antérieures ou en cours dans 6 RN ; Phase 2 – appui conseil auprès des gestionnaires de Réserves tests ; Phase 3 - synthèse nationale (EOLE – ECOTONE, 2002) ; - Fédérations des Parcs Naturels Régionaux de France : Méthodologie d’évaluation des déplacements touristiques, vers un outil de suivi (F. Decoupigny, 1996), Analyse et validation du système d’évaluation de la fréquentation touristique des espaces naturels (C. Blin, 1997) et Le guide méthodologique de l’observation touristique (PROTOURISME, 2000) ; - Atelier Technique des Espaces Naturels : Etudier la fréquentation dans les espaces naturels (G. Delcourt, N. Guichard, 1999). Le schéma ci-après présente les trois grands types de méthodes - a priori – in situ – a posteriori - qui peuvent être mis en œuvre pour évaluer la fréquentation d’un espace : Figure 1 : Les trois types d’étude de fréquentation applicable aux pratiques et territoires touristiques et /ou sportifs de nature « a priori » Cadrages méthodologiques « in situ » Relevés quantitatifs, comptages sur site estimation des flux touristiques « a posteriori » Etudes qualitatives, traitement d’enquêtes par questionnaire et par entretien, analyses approfondies du profil des usagers (Source : Marc LANGENBACH, CERMOSEM, 2006) 2 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Le premier type d’étude de fréquentation, appelé « a priori », présente les travaux situés en amont de la phase d’observation et d’étude des différentes pratiques touristiques et/ou sportives. Ces travaux fournissent des cadres méthodologiques aux enquêtes de fréquentation. Ils mettent en avant certaines modalités d’observation ainsi que les écueils à éviter. L’objectif attendu est un meilleur ajustement de ces études. Le second type concerne les travaux qui proposent des études de la fréquentation suite à des enquêtes dites « in situ » ou « sur site ». Il s’agit de travaux effectués lors de manifestations ponctuelles ou sur des territoires touristiques et/ou sportifs. Ces études sont généralement de type quantitatif. Le dernier type concerne les travaux effectués « a posteriori ». Ces études présentent les résultats plus qualitatifs, grâce à des traitements statistiques, spatiaux ou sociologiques des enquêtes par questionnaires ou par entretiens semi-directifs réalisées préalablement. Elles viennent compléter les études de fréquentation dites « in situ ». 1.1. Etudes de fréquentation « a priori » Tableau 1 : Exemples représentatifs de méthodes d’évaluation « a priori » de la fréquentation Méthode Photointerprétation et étude de cartes, relevés topographiques Système d’Information Géographique Avantages Inconvénients Rapidité/facilité de mise en place, échantillonnage limitant le nombre d’enquêtes ultérieures Précision, possible actualisation et suivi des données, test de scénarii Imprécision (résolution limitée), mesure de surface parfois difficile (carroyage), se limite à des espaces ouverts (végétation) Lourdeur et coût de mise en œuvre (logiciel, personnel compétent, achat et saisie des données) Exemples de références AFIT, 2000, « Fréquentation touristique des plages, étude de clientèle » T.J. Tyrell, 2005, « How many tourists were there ? » C. Pellorce, 1999, « Fréquentation touristique et impact sur le milieu naturel : estimation grâce au SIG de l’espace perturbé » Certains travaux proposent, en amont des études de fréquentation en tant que telles, différents protocoles visant à identifier et échantillonner des espaces où seront ensuite menées des enquêtes sur site. Ces études ont un caractère expérimental et restent peu développées. Sont retenus ci-après quelques exemples significatifs de ce type de travaux. L’étude de l’AFIT (2000), intitulée « Fréquentation touristique des plages », propose une méthode d’évaluation de la fréquentation à partir de l’étude de photographies aériennes afin d’évaluer la surface potentiellement fréquentable par les touristes. L’étude de fréquentation est ensuite réalisée par des comptages sur un échantillon de sites afin 3 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. d’extrapoler la fréquentation globale des espaces littoraux. Plus récemment, T.J. Tyrell (« How many tourists were there ? », 2005), en s’appuyant sur des Systèmes d’Information Géographique (SIG) et des outils de photo-interprétation, montre dans un contexte urbain, l’applicabilité de ces méthodes. Cette approche peut, bien entendu, être transposée à d’autres types d’espaces (montagnard, rural, etc.). L’ouvrage de A. Guillot (1997), intitulé « Test d’une méthode d’évaluation de la fréquentation touristique », propose des pistes afin d’étendre et de généraliser ce type de protocoles. Il est aussi possible d’associer la question de l’impact environnemental à celle de la fréquentation. C. Pellorce (1999, « Fréquentation touristique et impact sur le milieu naturel : estimation grâce au SIG de l’espace perturbé ») propose une méthode associant cette double approche. Il définit, grâce au SIG, des corridors biologiques de part et d’autre des linéaires de sentiers, auxquels sont associées des données relatives aux volumes de fréquentation. Il développe ainsi un indicateur de vulnérabilité du milieu naturel et réalise des scénarii d’impact environnemental en faisant varier ou en diffusant les volumes de fréquentation. 1.2. Etudes de fréquentation « in situ » Le tableau ci-après distingue ces travaux selon les méthodes utilisées pour quantifier les flux de fréquentation à différentes échelles territoriales. Tableau 2 : Synthèse des différents protocoles ou outils d’évaluation quantitatifs de la fréquentation touristique ou sportive Méthode Avantages Inconvénients Echelle d’appréciation du phénomène et type d’information ou d’indicateur Comptages visuels sur site (par enquêteurs) Rapidité et facilité de mise en œuvre Coût et importance de la main d’œuvre, ponctualité des observations Echelle micro-locale (un site, un espace ou un itinéraire) Nombre de visiteurs sur une période donnée Enquêtes « parkings » Rapidité, facilité de mise en œuvre Coût et importance de la main d’œuvre, ponctualité des observations Echelle micro-locale (un accès routier à un espace, site ou itinéraire) Nombre (uniquement si on connaît le nombre moyen d’individus par véhicule) et origine géographique des visiteurs sur une période donnée Eco compteur ou comptages automatiques Pérennité du système de Coût d’investissement, Echelle d’un itinéraire comptage, peu de frais de vandalisme ou fonctionnement détérioration possible, Nombre d’individus utilisant cet itinéraire marge d’erreur entre deux relevés difficilement estimable 4 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Méthode Avantages Inconvénients Echelle d’appréciation du phénomène et type d’information ou d’indicateur Comptages routiers automatiques (type cordon DDE) Pérennité, pas de frais de fonctionnement Ne différencie pas les Echelle d’une route – d’un accès types de trafic (local et Nombre de véhicules par heure et / ou par touristique) journée selon les types de relevés ou d’enregistrements Sites ou espaces à entrée payante Données facilement mobilisables, exhaustivité des informations Ne concerne qu’un nombre limité d’espaces ou sites Espace ou lieu culturel, naturel ou sportif payant, remontées mécaniques Nombre de visiteurs parfois associé à l’origine géographique (si la question est posée au visiteur) Indicateur ou indices de la fréquentation d’un espace touristique (ex : volume d’ordures ménagères collecté, consommation de farine, retraits aux distributeurs, etc.) Facilité de collecte et de suivi des informations, prise en compte des hébergements marchands et non-marchands Extrapolation nécessaire, marge d’erreur inconnue, non prise en compte des évolutions des types de consommation Espace touristique – échelle communale ou intercommunale Indicateur du volume global des nuitées (marchandes et non marchandes) Capacité d’accueil Facilité de diffusion de (enquêtes locales auprès l’enquête, possibilités d’opérateurs) d’intégration de questionnements spécifiques Taux de retour aléatoires des enquêtes, contrôle difficile des déclarations, dépassement fréquemment non déclaré des capacités d’accueil autorisées, service uniquement marchand Massif ou bassin touristique Enquêtes INSEE Suivi et comparaison possible des informations (conventions pluriannuelles entre l’INSEE et des partenaires publics ou touristiques), extractions départementales ou régionales possibles Données générales permettant rarement des études spécifiques relatives à des souspopulations Bassin touristique, Département ou Région Méthodes adoptées par de nombreuses collectivités ayant fait ses preuves ; suivi journalier des flux de fréquentation Coût de mise en œuvre et de pérennisation du système Bassin touristique ou vallée, Département ou Région Diverses enquêtes hébergements SDT Consommation et entreprises de services Méthodes des flux BET François Marchand Indicateur du volume global des nuitées marchandes par type de structure d’hébergement Données de cadrage et de suivi des grands flux de fréquentation et des grands types de consommation Nombre de nuitées réalisées quotidiennement par l’ensemble de la clientèle (fréquentation marchande et non marchande, française et étrangère) 5 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1.2.1. Analyse directe de la fréquentation d’un Espace, Site ou Itinéraire touristique et / ou sportif de nature De nombreuses méthodes ont été créées afin de comptabiliser le nombre de visiteurs d’un espace, site ou itinéraire particulier. Peuvent être cités les comptages visuels sur site par enquêteurs, les enquêtes « parkings », l’utilisation d’éco-compteurs ou autres dispositifs de comptage automatique, les comptages routiers automatiques (type cordon DDE) ou enfin le dénombrement des entrées dans le cas de sites ayant une entrée payante. De nombreux travaux présentés dans la base de données bibliographiques utilisent plusieurs de ces protocoles afin de réaliser une étude globale de la fréquentation d’un espace (qui est souvent complétée par des enquêtes par questionnaire ou entretien semi-directif menées auprès des visiteurs). Tableau 3 : Quatre exemples de protocoles d’évaluation directe de la fréquentation sur différents sites touristiques ou sportifs Eco Comptages compteur ou routiers comptages automatiques automatiques Comptages visuels sur site Enquêtes « parkings » Espaces naturels 2 enquêteurs, 4 sensibles – sites et 3 demiForêt de Saou journées par – Conseil site Général 26 2001 4 comptages Ø 12 jours d’enquête 7 écocompteurs (données relevées sur 60 jours) Espace MontBlanc, Détente consultants, 2001 12 jours d’enquête 10 comptages 22 accès enquêtés sur chacun des chaque jour durant 22 sites définis l’heure de pointe entre 8h et 18 h (14 à 15 heures) 10 journées de 18 journées relevé des plaques Mont Gerbier d’enquête d’immatriculation de Jonc – (comptage + (1 enquêteur pour CERMOSEM diffusion de chacun des 3 – CG 07, 1998 questionnaires) accès) Parc National de la Vanoise, COFREMCA, 1996 Ø Sites ou espaces à entrée payante Ø 7 postes de 7 remontées comptage mécaniques et automatiques 17 refuges sur (données la saison relevées sur 60 estivale jours) Ø 14 postes de comptage automatiques 10 refuges enquêtés Ø 3 postes de comptage automatiques (1 par accès au site) Ø 6 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Ce tableau présente la diversité des protocoles utilisés selon les espaces naturels et touristiques concernés et, par conséquent, l’écart entre les moyens à mobiliser (humains, financiers ou en terme d’équipement) pour la réalisation de telles évaluations. Une enquête de type Parc National (Vanoise, Ecrins ou Pyrénées in G. Delcourt, N. Guichard, 1999) est estimée, pour une étude complète sur la période estivale (cf. tableau ci-dessus), à plus de 100 000 euros. Certains Parcs Nationaux réitèrent ce type de travaux tous les deux à quatre ans. Si ces méthodes s’appliquent à des espaces touristiques ou naturels dans leur ensemble (tous types de fréquentation confondus), de nombreuses études ne concernent qu’une activité ou pratique. Pour ne prendre que quelques exemples représentatifs, les randonneurs dans les Aiguilles Rouges de Chamonix sont étudiés par T. Collomb-Clerc en 2002 ; les pratiques de l’escalade et de la promenade sont analysées au sein de la forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons (in Institut d’Observation et de Décision, 1996) ; la fréquentation des refuges de montagne dans le massif du Mont-Blanc (B. Haie, 1995) ou des Ecrins (Y. Reboul, 1992), la fréquentation et l’aménagement des cavités spéléologiques (C. Gauchon, 1990), etc. 1.2.2. Evaluation indirecte de la fréquentation d’un bassin touristique Dans de nombreux bassins touristiques, les taux d’occupation sont appréhendés par des enquêtes régulières auprès des opérateurs d’hébergements touristiques. Ces sondages, réalisés par les CRT, CDT (parfois en s’appuyant sur les enquêtes INSEE présentées ciaprès), OTSI ou observatoires locaux, visent à distinguer la capacité d’accueil (nombre de lits marchands disponibles localement) avec les populations touristiques présentes localement sur une période donnée et ayant recours à ce type de prestations. Pour compléter cette donnée, de nombreux indicateurs (volume de farine livré chez les boulangers, retraits bancaires, suivi de divers types de consommation, etc.) ont été testés pour suivre, via une information facilement connue du gestionnaire, les évolutions des flux au sein d’un espace touristique. Parmi ceux-ci, le plus communément employé est le volume d’ordures ménagères collecté. Par exemple, l’Observatoire Touristique de Chamonix (B. Prud’homme, Actes des sommets du Tourisme, 1999, 2000, 2001) utilise cette information pour suivre le nombre de nuitées réalisées dans la vallée. Ce protocole permet d’estimer les parts relatives des hébergements marchands (appréhendés grâce à une enquête auprès des 7 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. prestataires, cf. paragraphe précédent) et non-marchands (résidences secondaires et accueil chez des amis - forme de villégiature majoritaire dans de nombreux espaces touristiques). 1.2.3. Données de cadrage sur la fréquentation globale d’un bassin touristique Tableau 4 : Rappel des principales enquêtes touristiques de l’INSEE Source : site de l’INSEE, d’ODIT France, www.tourisme.gouv.fr et www.statistique publique.fr Enquête suivie de la demande touristique des Français (SDT) : enquête mensuelle menée auprès d’un panel de 20 000 Français de 15 ans et plus. Le SDT renseigne sur les déplacements touristiques (donc comportant au moins une nuitée) des Français et sur leurs séjours dans les régions françaises ou les pays étrangers. Cette enquête est réalisée par TNS-SOFRES depuis 1990. Des volets complémentaires d’enquêtes sont menés périodiquement : sur les dépenses des touristes français en France, sur les dépenses des touristes français à l’étranger. Réalisé mensuellement par la TNS-SOFRES, auprès de 8000 personnes, un volet complémentaire a été mis en place en avril 2002 sur les allersretours effectués dans la journée (ne comprenant pas de nuitée) à plus de 100 kilomètres du domicile. Le SDT fournit la base essentielle à l’établissement des comptes du tourisme. Enquêtes sur la fréquentation hôtelière : ce groupe comprend deux enquêtes menées par l’INSEE en partenariat avec la Direction du tourisme et les partenaires régionaux : - Enquête « hôtellerie » : enquête mensuelle menée toute l’année auprès d’un échantillon d’hôtels classés représentatif au niveau régional, voire enquête exhaustive dans les régions où les partenaires financent des compléments d’échantillon. Cette enquête renseigne sur les séjours, les nuitées et les taux d’occupation journalière. Un sous-échantillon de cette enquête donne également des résultats par grandes nationalités. Depuis 2003, les hôtels de chaîne non classés sont également enquêtés. - Enquête « hôtellerie de plein air » : enquête mensuelle menée de mai à septembre auprès de la totalité des terrains de camping. Cette enquête renseigne sur les séjours et les nuitées. Des résultats sont fournis par grandes nationalités. Enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE) : cette enquête a pour but de connaître les touristes étrangers ayant voyagé en France. Menée avec le partenariat de la Banque de France pour fournir une estimation du poste recettes de la ligne « voyages » de la balance des paiements cette enquête succède aux enquêtes aux frontières dont les dernières ont été réalisées en 1992, 1994 et 1996. Les voyageurs sont interrogés, au moment de quitter le territoire français, sur leurs voyages, leurs séjours et leurs dépenses en France. Cette enquête est menée par échantillonnage spatio-temporel sur tous les modes de transports (route, air, fer, mer). Elle innove en particulier sur la route, la collecte devant s’effectuer non plus aux points frontières, où il n’est plus possible d’arrêter les véhicules, mais sur les aires de service des autoroutes. L’enquête, démarrée en mars 2004, doit s’effectuer en continu, pour obtenir des résultats mensuels. 8 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Enquête « vacances » : enquête réalisée tous les 5 ans par l’INSEE dans le cadre des enquêtes permanentes « conditions de vie des ménages », auprès d’un échantillon de 8 800 ménages, soit 20 000 individus. Par rapport à 1999, le questionnaire a été modifié. L’enquête portait essentiellement sur les séjours de longue durée (au moins 4 nuitées) et distinguait séjours d’été et d’hiver. L’enquête de 2004 porte sur les déplacements d’au moins deux nuits pour raison d’agrément. Elle renseigne également sur les causes de nondépart en vacances. Avant 1999, cette enquête était réalisée tous les ans en mai et en octobre. Elle a été remplacée par le SDT dans cette fonction de suivi conjoncturel. Balance des paiements : établi par la Banque de France mensuellement et annuellement, le poste « voyages » de la balance des paiements renseigne sur l’importance de l’apport des touristes étrangers dans l’économie française, ainsi que sur les dépenses effectuées par les Français voyageant à l’étranger. Depuis la mise en circulation des billets en euros en 2002, ce poste est établi par la Banque de France sur la base de données comptables portant sur des échanges monétaires induits par les voyageurs. Enquête annuelle d’entreprises dans les services : menée annuellement par l’INSEE dans le cadre général des enquêtes auprès des entreprises, cette enquête renseigne sur la structure des entreprises et leur activité économique (chiffre d’affaires…). Les résultats de ces enquêtes sont régulièrement communiqués dans différentes publications. Chaque année paraissent le « ?Memento du tourisme : l’essentiel des chiffres du tourisme », les « ?Chiffres clefs du tourisme » et les « ?Comptes satellites du tourisme ». Les résultats d’études thématiques sont valorisés dans deux collections : « Les essentiels du tourisme » et les « ?Analyses et perspectives du tourisme ». Mensuellement sont publiés la « Note de conjoncture de la Direction du tourisme » et le « ?Bilan de la fréquentation hôtelière ». Certaines de ces enquêtes bénéficient d’extraction infra-départementale, départementale ou régionale comme, par exemple, celles relatives à la fréquentation hôtelière traditionnelle ou de plein air. Elles sont ainsi intégrées aux protocoles d’observation à l’échelle d’un bassin touristique ou de massif (exemple des travaux menés par les Agences Touristiques Départementales Savoie-Haute Savoie qui les utilisent en complément de la méthode des flux présentée ci-après). 1.2.4. Méthodes des flux, BET François Marchand Source de la présentation de la méthode des flux : http://www.flux-touristiques.com La méthode des flux correspond à une étude de la fréquentation globale d’un territoire donné. L’objectif est de quantifier quotidiennement les nuitées réalisées par l’ensemble de la 9 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. clientèle (fréquentation marchande et non marchande, française et étrangère). La méthode des flux s'appuie sur le recensement au jour le jour des mouvements de voyageurs et de véhicules entrant et sortant d'un espace touristique, et permet d'estimer un volume global de nuitées. Les données recueillies concernent le trafic routier, ferroviaire et aérien, et l'estimation tient compte du taux de départ en vacances de la population résidente. Cette courbe de variation, elle-même calée sur celle des résidents présents, illustre l’évolution de la présence totale de population (résidents et touristes) sur le territoire défini. L’évaluation des nuitées touristiques est déduite des précédentes courbes par simple différence. Les résultats journaliers ainsi obtenus permettent d’analyser la fréquentation touristique selon toute période jugée pertinente (périodes de vacances scolaires, d’avantsaison, dates de grands évènements ou mois par mois). Figure 2 : Exemples de graphiques réalisés à partir de la méthode des flux «BET François Marchand » - Département du Var (Source : http://www.flux-touristiques.com) Cette méthode est utilisée par de nombreux Observatoires du Tourisme à l’échelle départementale ou régionale (Aquitaine, Bretagne, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, etc.). A titre d’exemple, les Agences Touristiques Départementales Savoie / Haute-Savoie réalisent une extraction par vallée ou massif. Ainsi, l’hiver, les « périmètres à neiges » bénéficient d’une attention particulière (Tarentaise, Maurienne et Beaufortain Val d'Arly en Savoie, Pays du Mont Blanc, Haut-Chablais/Portes du Soleil, Grand Massif et Aravis en Haute-Savoie). Toute l'année, les territoires départementaux sont appréhendés dans leur globalité, ainsi que certains secteurs touristiques participant à la démarche : Pays du Mont-Blanc, Pays du Léman 10 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. et Grand Massif en Haute-Savoie ; Tarentaise, Maurienne et Beaufortain-Val d'Arly en Savoie. Cette méthode quantitative peut être complétée par des enquêtes qualitatives (cf. Chapitre suivant) s’attachant à évaluer les caractéristiques, modes de consommation et comportements des touristes. Une méthode innovante est en cours d’expérimentation par le bureau d’études BET François Marchand. Elle s’appuie sur l’analyse d’informations fournies par les opérateurs de téléphonie mobile permettant d’évaluer les flux de fréquentation et de suivre spatialement les déplacements touristiques (pour plus d’information cf. http://www.flux-touristiques.com ; une publication présentant cette méthodologie sera prochainement diffusée dans la revue Espace). 1.3. Etudes de fréquentation « a posteriori » 1.3.1. Les enquêtes démographiques, d’image et de consommation relatives aux populations touristiques Il s’agit d’un complément fréquent des études quantitatives de fréquentation touristique. L’objectif n’est plus de connaître le nombre et l’origine géographique des flux de fréquentation, mais de définir les types ou les caractéristiques de la clientèle observée. Menée à partir d’enquête par questionnaire ou grâce à des entretiens semi-directifs, ces protocoles abordent majoritairement les questions suivantes : o qui est ce visiteur ? le profil démographique de l’individu (âge, CSP, lieu d’habitation, etc.) ; o que fait-il comme activités ? les types de pratiques touristiques et/ou sportives ; o que consomme-t-il ? les modes et habitudes de consommation (hébergements, commerces, services, etc.) ; o pourquoi vient-il ou revient-il ? les images, représentations et taux de fidélisation à la destination ; o qu’attend-t-il de sa visite du lieu ? Est-il satisfait ? enquête qualité / service o dans le cas d’espaces protégés ou de formes de gestion particulières (opérations « grands sites » par exemple), questions permettant d’évaluer la pertinence, la connaissance et le rapport des visiteurs avec les modes ou stratégies de gestion, préservation ou protection des milieux ; o puis d’éventuelles questions complémentaires liées à la problématique spécifique à chacune des enquêtes de ce type, etc. 11 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. L’ouvrage de G. Delcourt et N. Guichard (1999) propose un certain nombre d’exemples d’enquêtes réalisées par des Parcs nationaux, le SEATM et la COFREMCA. Les mêmes trames d’enquêtes sont utilisées après adaptation et ajustement dans de nombreux travaux : enquête fréquentation PN Guadeloupe (1995), Réserves Naturelles de Haute-Savoie et Espace Mont-Blanc (2001), Mont-Gerbier-de-Jonc (1999), mais aussi au préalable de la mise en place de plans de gestion associés à des Espaces Naturels Sensibles, des projets Natura 2000 ou diverses Opérations « Grands Sites ». 1.3.2. Appréhender les styles de vie et de pratiques touristiques ou sportives dans leur diversité L’analyse des styles de vie a trouvé diverses applications dans le domaine marketing et économique (ces modèles ont été principalement réalisés par le Centre de Communication Avancée - Groupe Havas et la COFREMCA). G. Mermet propose une « Francoscopie, 1985 » basée sur une typologie distinguant les individus par rapport à leurs logiques et formes de consommation. Il définit une segmentation de la population française en cinq grands styles de vie, eux-mêmes subdivisés en 14 socio-styles : - les cinq grands styles de vie des Français sont « les Matérialistes », « les Egocentrés », « les Rigoristes », « les Décalés », « les Activistes » ; - subdivisés en 14 socio-styles que sont « les profiteurs », « les dilettants », « les libertaires », « les frimeurs », « les vigiles », « les entreprenants », « les militants », « les exemplaires », « les utilitaristes », « les attentistes », « les conservateurs », « les moralisateurs », « les responsables » et « les défensifs ». Il oppose les individus par rapport à deux axes (références implicites aux valeurs et normes culturelles et aux processus distinctifs) : - le Conservatisme (Tradition) s’opposant à l’Aventurisme (évasion, [post- ?] modernisme) ; - la Rigueur (matérielle et morale) s’opposant à la Jouissance (consommation, matérialisme) Même si ces analyses ont donné lieu à différentes critiques (Valette-Florence, 1994), elles permettent d’associer aux seules variables socio-démographiques, de multiples autres « indicateurs » afin de catégoriser les individus. Plus proche du champ sportif de nature, la même méthode a été appliquée en 1996 aux pratiques touristiques des Français. Six styles de vie structurent les consommations des individus durant leurs congés : - les « nouveaux itinérants » curieux d’aventure, d’espace et de nature ; 12 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. - les « sans surprise », tournés vers l’organisation de leurs vacances ; - les « débrouillards » et surtout les « épicuriens » (les bons moments) attestant d’une avancée continue de l’individualisme ; - les « authentiques » et les « sélects » renforçant leur position (commentaires proposés par C. Pigeassou, 1997). Ces deux analyses montrent la segmentation importante des formes de consommation des Français. L’analyse des styles de vie va également trouver un terrain d’application fécond dans le champ sportif et tout particulièrement dans celui des sports de nature . Dans la continuité des travaux d’A. Lapierre (1981), diverses approches sectorielles par activités ont été réalisées. D’un point de vue méthodologique, les deux outils indissociables de cette perspective de recherche sont le questionnaire et l’entretien. Ils tendent à définir des groupes stylistiques homogènes révélateurs des différentes cultures représentées au sein des activités sportives. Divers traitements statistiques, principalement qualitatifs (Analyse Factorielle des Correspondances), permettent de distinguer plusieurs groupes. Figure 3 : Exemple de définition de socio-types grâce à l’utilisation d’une A.F.C. suite à une enquête par questionnaire (les pratiquants français de vol-libre en 1994) (Source : D. Jorand, 1995) 13 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. A la suite des travaux de C. Pociello (1981) sur les approches socioculturelles des pratiques sportives, cette grille d’analyse a été utilisée pour appréhender de nombreuses activités : pour les pratiques d’eau vive (A. Lapierre, 1981), pour l’escalade (J. Corneloup, 1991 et 1995 puis P. Bourdeau, 1995), pour la multi-activité montagne (P. Mao, 2002) ; pour l’alpinisme (B. Lefèvre, 2002) ; pour le vol-libre (D. Jorand, 1995 et 2000), dans la pratique du V.T.T. et plus largement le vélo (J. Gamond, 1995 et D. Boichut, 1997) ; dans le tourisme équestre (L. Mory-Lassus, 1995) et pour le canyoning (M-F. Rigolet, 1995). Tableau 5 : Les variables socioculturelles et sociosportives utilisées dans la définitions des styles de pratiques sportives Dans toutes ces approches, deux groupes d’informations distinctes sont recherchés afin de caractériser le profil type des sportifs enquêtés : variables socioculturelles et socio-sportives. L’objectif de l’enquête est de mettre en perspective ces deux types de modalités, en recherchant les variables structurantes dans l’analyse des styles de vie. Les variables socioculturelles tentent de déterminer l’environnement social de l’individu. Il s’agit principalement des Catégories Socioprofessionnelles (C.S.P.) des pratiquants, mais aussi leurs lieux de résidence (urbain / rural), leurs âges, leurs situations de famille, leurs niveaux d’étude, les professions de leurs parents, leurs autres loisirs etc. Cela permet de dresser une fiche d’identité du pratiquant. Les variables socio-sportives s’intéressent ensuite aux modalités de pratiques sportives de nature. Différentes entrées sont fréquemment privilégiées : - temporalité et « circularité » de pratique ; part du « temps non contraint » réservé aux pratiques sportives de nature, pratique d’une ou de plusieurs activités et temps consacré à chacune d’elles, ancienneté de pratique, évolution temporelle des modalités de pratiques ; - pratique communautaire : pratique individuelle ou tribale, pratique en club ou association, encadrement, responsabilité fédéral ; - implication dans l’activité : capacité à s’inscrire dans la règle de la (ou des) pratique(s), implication personnelle dans les structures fédérales, pratiquant imprégné de la « culture », de l’éthique, de l’histoire de(s) l’activité(s), compréhension du jargon de chaque pratique ; - connaissance du milieu : maîtrise des éléments naturels entourant les pratiques (météo, qualité du support physique, gestion des risques objectifs…) ; - connaissance technique : maîtrise du maniement du matériel adapté à la pratique (cela est surtout vrai pour les activités les plus instrumentées) et compréhension des vecteurs d’information (topo-guides, signalétique, etc.) ; - capacité physique et niveau technique : entraînement spécifique ou non en vue de la (ou des) pratique(s), amateurisme ou pratique professionnelle, participation 14 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. ou non à des compétitions, niveau technique relatif à chaque pratique ; - image et représentation envers les pratiques sportives : attentes du pratiquant envers ses pratiques (différenciation sociale, recherche ordalique, hédonisme, « régénérescence »…) ; - rapport au système compétitif, modalité souvent structurante dans un certain nombre d’approches ; - utilisation des infrastructures commerciales et de services des sites de pratiques : recours ou non à des infrastructures d’hébergement, de restauration, commerciales ou de services du site, fréquence d’utilisation et retombées économiques pour le local ; - relation du pratiquant avec les autochtones : développement de liens sociaux avec les locaux, implication personnelle dans la dynamique du (ou des) site(s), conflits d’usages potentiels ; - achat de prestation de service : pratique autonome ou encadrement par un professionnel de (ou des) activité(s), participation à des sorties associatives ; - représentation de la nature : du simple support de pratique à une dimension spirituelle ; - définition du site idéal pour le pratiquant : caractéristiques socio-spatiales du site « idéal », attentes du pratiquant en terme d’aménagements consacrés à sa (ou à ses ) activité(s) ; - territorialité de pratique : panel plus ou moins étendu de sites ou d’espaces de pratique, espaces de prédilection pour les différentes pratiques. 1.3.3. Approche spatio-temporelle de la fréquentation des espaces naturels Enfin, il faut noter l’émergence d’une méthode innovante, conçue par S. Chardonnel et A. Mignotte (2004). Cette méthode tente d’apporter une réponse adéquate aux trois enjeux propres à l’observation des sports de nature dans le cas d’espaces protégés (G. Delcourt, N. Guichard, 1999) : § mieux connaître les visiteurs en terme de nombre de pratiquants, de temporalités de pratiques, d’attentes, de motivations, de niveaux de pratique, etc. ; § comprendre cette fréquentation dans ses modalités concrètes de réalisation et d’organisation dans l’espace afin d’anticiper sur ses évolutions possibles, sur les tendances à venir ; § inscrire l’espace protégé dans son environnement socio-économique, dans le sens où l’espace naturel protégé, par sa connaissance des pratiques sportives, va chercher à s’affirmer comme un acteur du territoire à part entière. 15 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. L’étude comporte une partie quantitative, avec le comptage des pratiquants via l’utilisation de tapis compteurs, estimation corrigée suite à des comptages visuels. La seconde partie est d’ordre qualitative avec - d’une part, la réalisation d’une enquête par questionnaires sur les motivations, les représentations et modes de consommation des usagers liées à leur pratique de la randonnée dans les espaces protégés ; - d’autre part, l’établissement d’un carnet de bord, agrémenté d’une carte du réseau , rendant compte de la trajectoire (datée et spatialisée) de la randonnée (c’est-à-dire de l’emploi du temps et de l’espace de la personne interrogée). Ceci est ensuite traité grâce à un logiciel informatique appelé CDV-TimeSpace (Cartographic Data Visualization for Time Space Data) afin d’obtenir une visualisation cartographique dynamique des itinéraires utilisés. Carte 1 : Exemple de cartographies spatio-temporelles illustrant l’évolution de la fréquentation durant une journée d’un réseau de sentiers dans un espace protégé (Source : S.CHARDONNEL, A.MIGNOTTE, 2004) 16 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2. Impact socio-économique des sports nature et développement territorial1 Pour appréhender l’impact économique des pratiques sportives de nature sur un territoire particulier, trois approches complémentaires d’ordre comptable, économétrique et territoriale sont à la disposition de l’observateur. Elles offrent une double gradation dans l’échelle géographique et économique des phénomènes pris en compte (de l’équipement sportif au bassin de pratique et au territoire valléen ou cantonal d’une part ; d’une dynamique strictement économique à une dynamique territoriale globale d’autre part) et reposent sur des méthodologies à la complexité variable, du simple cumul d’indicateurs quantitatifs aux protocoles économétriques beaucoup plus sophistiqués et aux indicateurs qualitatifs. Ces travaux ou recherches revêtent aujourd’hui encore un caractère exploratoire. Il n’existe pas, en tant que telle, de méthodologie générique et transférable in extenso à tous les contextes territoriaux. C’est pourquoi cette synthèse ou mise en perspective s’attachera à l’analyse de cas d’étude ou de recherche concrets dont certains éléments peuvent être combinés afin d’élaborer un outillage méthodologique adapté à une problématique ou un espace particulier. 2.1. A l’échelle de l’équipement sportif local : l’approche « comptable » Cette approche est développée à l’échelle d’opérateurs privés ou publics exploitant un espace récréatif, un équipement ou aménagement particulier dont la fréquentation peut être mesurée (cf. chapitre fréquentation touristique et sportive) : centre, parc ou espace de loisir, via ferrata, parcours acrobatique en forêt, etc. Trois niveaux de complexification peuvent être distingués : de la mise en perspective d’indicateurs socio-économiques à un bilan comptable et territorial d’une infrastructure ou d’un projet de développement. 2.1.1. Fiche signalétique socio-économique d’un équipement ou aménagement sportif Cette approche est basée sur des indicateurs socio-économiques simples et descriptifs. Les informations présentées dans le tableau ci-après ont été rassemblées via l’analyse de bilans d’activités complétée par différents entretiens semi-directifs menés auprès des porteurs de projets ou des gestionnaires de sites. 1 Chapitre co-rédigé par Pascal Mao, Philippe Bourdeau et Christopher Hautbois 17 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 6 : Eléments de caractérisation socio-économique de 5 espaces sportifs de nature Espace d’eau vive Exemples pris en compte Parcours Via ferrata acrobatiques en forêt 9 sites labellisés 57 parcours F.F.C.K. en janvier en 1999 2000 46 parcours en 2000 Espace de randonnées la Retrouvance (résultats 1998) Randonnées pédestres et V.T.T. Récréative et sportive Unité Touristique de Pleine Nature U.T.P.N. Chassezac Canoë-kayak, Acrobranche, Canyonisme, Via ferrata nage en eau parcours escalade, vive, raft aventure randonnées De l’initiation à Ludique et Récréative et récréative la compétition récréative sportive Aménagement Investisseme rivière naturelle De 7,5 à De 15 à 375 de 105 à 225 nt 600 K.Euros 450 K.Euros K.Euros K.Euros, rivière 145 K.Euros (global et pluriannuel) artificielle - 750 à 1500 K.Euros Autour de 7,5 Frais de De 0,75 à De 1,5 à 23 Pas de budget Pas de budget fonctionneme K.Euros pour une rivière 5,5 K.Euros K.Euros prévu prévu nt annuel de naturelle la structure En 1997, 3000 la Féclaz 3000 pers. pour De 3 000 à 36 groupes Fréquentatio 4300 aux 15 000 le canyon, 35 000 journées Vigneaux – soit plus de n Talloire fréquentation / année 2150 au 20 000 400 personnes globale annuelle Caire Autrans inconnue Gratuit, Souvent commercialisa 4,5 euros / pers, Prix d’entrée gratuit tion réductions pour 3 Euros restauration, gratuit (moyen ou de 2,5 à les membres 3 euros / per hébergement adulte) F.F.C.K. s et encadrement 8 K.Euros De 245 à 381 Chiffre De 150 à 300 pour les K.Euros d’affaires 150 K.Euros Pas d’estimation K.Euros Vigneaux en (estimation annuel estimé 1996 2000) Guichetier Brevets d’Etat De 1 à 3 Commerces et (pour VF ou guides Commerces et permanents, services payantes), pour Emplois services saisonniers, touristiques et professionn l’encadrement touristiques et induits + emplois sportifs els (guides , accueil et sportifs locaux induits locaux et BE) entretien Collectivités Initiateur des territoriales Collectivités projets appui FFCK , d’équipement Sociétés Syndicat Participation professionn O.N.F. privées intercommunal ou fréquente de els (guides, d’aménagem l’E.D.F. ou de la moniteurs) ent C.N.R. Activités sportives proposées Modalité de pratique (Sources : Ph. Bourdeau – P. Mao : références bibliographiques et entretiens, 2001 – Bourdeau, Mao, 2002) 18 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Les études de cas rassemblées dans ce tableau présentent aussi bien des lieux ayant une emprise spatiale réduite, délimitée et dédiée à une activité ludo-sportive spécifique comme : - les stades d’eau vive, rivières naturelles aménagées ou rivières artificielles proposant un panel d’activités d’eau vive (voir exemple du parc Hunningue Aubagne, Tilly, 1994) ; - via ferrata, itinéraires tracés dans une paroi rocheuse, équipés d’éléments spécifiques -échelons, rampes, câbles, etc.- et destinés à faciliter la progression et à optimiser la sécurité des pratiquants (voir données économiques in Bourdeau, 1998) ; - parcours acrobatiques en forêt, espaces de loisirs en milieu boisé comportant différents agrès permettant de cheminer d’arbre en arbre (voir analyse de la filière in Rosay, 2000) ; que des espaces ayant une large emprise spatiale, ouverts et permettant une multi-activité sportive : - espace de randonnées de type « Retrouvance », concept initié depuis 1996 par le service départemental des Hautes-Alpes de l’Office National des Forêts, dans les vallées des Préalpes du Buëch et du Dévoluy, qui consiste en la création d’un produit touristique reposant sur la réhabilitation et la mise en réseau de cinq gîtes d’étapes reliés par des sentiers de randonnées (sources : plaquettes de promotion du projet réalisées par l’ONF, bilans d’activité annuels et site Internet http://www.retrouvance.com) ; - ou encore d’Unité Touristique de Pleine Nature du Chassezac. Le concept d’UTPN définit un cadre d’action qui a pour ambition de devenir un modèle de gestion pour des espaces ruraux basant leur développement sur les pratiques sportives de nature. L’aménagement en Lozère, dans le canton de Villefort, de « l’Espace Aventure des Gorges du Haut-Chassezac » a servi d’opération pilote à ce projet.. (voir pour une analyse complète du projet et ses retombées économiques et territoriales - Fontugne, 2000 et Ribot, 2000). Cette approche est potentiellement reproductible à de nombreux équipements sportifs. Ce faisant, les acteurs touristiques et sportifs peuvent ainsi cerner l’ordre de grandeur des impacts directs liés à l’aménagement d’équipements sportifs de nature sur leur territoire. 19 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2.1.2. Un bilan comptable simplifié d’un équipement ou aménagement sportif Cette deuxième approche de type comptable repose sur un nombre restreint d’indicateurs quantitatifs (retour sur investissement, amortissement, frais de fonctionnement, emplois induits, recettes directes et indirectes…), dont la compilation et la comparaison ont pour but de calculer un bilan chiffré de type « recettes-dépenses ». A titre d’illustration, le tableau ci-après présente l’exemple de la via ferrata de «La Balme-Le Colombier » située sur la commune des Vigneaux. Tableau 7 : Étude de cas communale chiffrée : la via ferrata des Vigneaux en 1996 Recettes annuelles à l’échelle de la commune Dépenses annuelles à l’échelle de la commune Recettes directes - droit d’accès / 4104 passages) : 8 010 euros Amortissement de l’équipement : 1 524 euros (12 112 euros d’investissement total pour la commune amorti sur 8 ans) - activité du bureau des guides Azimut : Frais annuel de vérification technique de 3 048 euros l’itinéraire 809 euros Frais pour la perception du droit d’accès : 6 194 euros (2 emplois saisonniers à temps partiel) Recettes indirectes (séjours dans la commune) 12 958 euros 24 016 euros (recettes totales à l’échelle du secteur touristique : 112 050 euros) 8 527 euros Bilan annuel : Recettes – dépenses = + 15 489 euros (Source : extrait de l’étude AFIT via ferrata - Bourdeau et al. 1998) En s’appuyant sur des approches marketing des produits sportifs, il est possible d’appliquer ce même type d’approche à de nombreux espaces sportifs commerciaux. L’analyse de G. Lacroix (2002) sur les Structures Artificielles d’Escalade (SAE) commerciales en est un bon exemple. 20 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2.1.3. Un bilan comptable consolidé d’un espace sportif et de son impact territorial La troisième et dernière approche de type comptable permet d’approcher non seulement le bilan comptable d’une infrastructure sportive, mais aussi sont impact sur le territoire. Elle s’appuie sur les travaux de C. Hautbois (2003 et 2004) sur le tourisme sportif et le développement économique local. L’étude de cas détaillée ci-après concernant le Centre Régional de Nautisme de Granville (CRNG) a été présentée au Colloque « Observation des sports de nature et montagne », Sportsnature.org – CERMOSEM, CG 26, les 29 et 30 novembre 2001 (Hautbois, REMS, n°9, 2003). L’objectif de la méthodologie portant sur le cas du CRNG est de déterminer les masses financières injectées dans le circuit économique du territoire considéré, pour une période donnée et dont l’existence est directement ou indirectement imputable au centre de nautisme. Le protocole mis en place pour l'étude peut se schématiser de la manière suivante : Figure 4 : Schéma de mesure de l’impact économique du CRNG sur le territoire granvillais : connaître A et B pour déterminer C C (différence entre A et B) : Injection nette réelle dans l’économie granvillaise A : Flux monétaires entrant (injection brute) CRNG Territoire considéré B : Flux monétaires sortant (fuites) (Hautbois, 2003) Cadrage méthodologique proposé par C. Hautbois : les montants ont été obtenus à l'aide du compte de résultat du CRNG pour l'exercice 2000 mais aussi essentiellement par l'examen des 9 000 factures du Centre pour cette même année (environ 4 500 factures clients et 4 500 factures fournisseurs). Au cours de l'analyse, les factures ont été partagées en deux groupes : Charges – Produits. Puis à l’intérieur de chacune de ces catégories, elles ont été répertoriées selon les différents postes préalablement définis. Ce traitement des factures par nature s'est accompagné d'un traitement par origine géographique. L'indicateur de cette variable « origine 21 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. géographique » a été fourni par l'adresse postale du participant mentionnée en tête de chaque facture. Cette analyse conjointe a permis de connaître l'origine géographique des différents flux monétaires imputables au CRNG, c'est-à-dire de déterminer parmi ces flux quels sont ceux constituant soit une injection, soit une fuite pour le territoire. Présentation simplifiée des différentes étapes de la méthode 1. Détermination d’une année comptable sur laquelle va porter l’analyse 2. Définition de la délimitation du territoire d’étude (afin de pouvoir distinguer les flux financiers entrant –injection- et sortant –fuite- du territoire). 3. Schématisation « systémique » du fonctionnement du système économique étudié (agents et marchés, liens et relations, flux). Figure 5 : Schématisation « systémique » du fonctionnement du système économique du CRNG sur le territoire granvillais N.B Pour chacun des marchés, la flèche en trait plein symbolise la relation de l'Offre vers la Demande retombées sur l'emploi induites par l'augmentation de l'activité des fournisseurs du CRNG répercussions sur l'emploi Marché de la Ž MENAGES pour les pratique sportive - extérieurs à la frais d'inscription fournisseurs CCPG extérieurs au - appartenant à la territoire (non impact éco. induit : dépenses locales des CCPG pris en compte ménages Marché de l'emploi transfert de ressources retombées indirectes salariés du CRNG cotisations / licences Œ Œ C.R.N.G. C.R.N.G. Marché des C.I.* • SOCIETES ET ENTREPRISES INDIVIDUELLES (fournisseurs de biens et de services du CRNG) - appartenant à la CCPG - extérieures à la CCPG SPHERE PUBLIQUE - ville de Granville fuites subventions - Conseil Général C.C.P.G « Marché » des participations financières publiques - Fédérations de tutelle - Etat fiscalité R.D.M. * consommations intermédiaires (Hautbois, 2003) 4. Calcul des différentes injections (entrées de flux financiers dans le territoire liées à l’activité de l’infrastructure *) ; 5. Calcul des différentes fuites (sorties de flux financiers dans le territoire liées à l’activité de l’infrastructure ; les différents éléments pris en compte sont présentés dans le tableau ci-après ) ; 22 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 6. Réalisation du tableau de valeur ajouté (bilan mettant en perspective les injections et fuites durant un exercice comptable de la structure pour le territoire étudié) permettant de dégager le poids financier injecté par CRNG dans le circuit économique local. Tableau 8 : Valeur ajoutée du CRNG sur le territoire granvillais INJECTIONS POSTE Frais d'inscription des différents participants aux stages extérieurs à la CCPG FUITES MONTANT (en Francs) Fuites liées aux achats 3 895 100 pour les stages nautiques Injection liée aux résidents 57 500 Injection liée aux vente du bar du CRNG 57 250 Injection liée à la vente de matériel 71 300 Injection liée aux espaces promotion du catalogue Injection liée aux aides publiques TOTAL POSTE 17 000 Fuites liées aux charges patronales et salariales Fuites liées aux autres prélèvements et charges MONTANT (en Francs) 1 005 000 457 000 1 166 360 366 437 4 464 587 TOTAL 2 628 360 (Hautbois, 2003) Ainsi, les activités nautiques du CRNG, au cours de l'année 2000, ont engendré une injection financière d’environ 1 836 227 F (279 900 €) au sein de la Communauté de Communes du Pays Granvillais. En conclusion, En référence au Schéma de mesure de l’impact économique du CRNG sur le territoire granvillais : A = 4 464 587 francs B= 2 628 360 francs Donc C = A – B = 1 836 227 francs Cette méthode permet d’intégrer dans le bilan de l’infrastructure différentes formes de flux financiers au-delà de ceux directement liés à l’activité économique de la structure (recettes et dépenses commerciales). Ainsi, les partenariats publics - privés via les aides 23 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. publiques, les diverses entrées – sorties indirectes ou induites par l’activité sont prises en compte. En outre, cette approche est facilement adaptable à d’autres contextes ou structures sportives (territoire, filière sportive dans son ensemble, etc.) ; le seul frein étant la capacité de l’observateur à rassembler l’ensemble des informations comptables nécessaires à l’analyse. Ainsi, des variantes de ce protocole d’évaluation existent comme celle appliquée à la collectivité territoriale de Saint-Gervais-les-Bains par J. Tuppen et T. J. James en 1993 (« modèle de calcul de l’impact du tourisme dans l’économie locale »). 2.1.4. Effets secondaires et facteur multiplicateur des dépenses locales Un dernier indicateur peut être pris en compte dans une approche comptable afin d’appréhender les effets induits ou secondaires des dépenses touristiques ou sportives sur un territoire : le concept de multiplicateur des dépenses touristiques et son impact sur l’emploi local. Ces notions sont détaillées dans l’article de J. Tuppen et T. J. James en 1993. De manière simplifiée, les dépenses touristiques comptabilisées dans le bilan comptable génèrent, pour partie (certains prestataires réinvestissent leurs recettes en dehors du territoire étudié), de nouvelles injections dans le système économique local (réinvestissement local des recettes touristiques créant ce que C. Hautbois appel « des vagues successives de dépenses par le biais des entreprises et commerces locaux »). Le facteur multiplicateur correspond à la valeur qui multiplié par l’injection initiale (nette) fournit l’impact total sur le territoire du phénomène étudié. Ainsi, l’effet multiplicateur implique que l’injection dans l’économie locale d’une dépense initiale abouti à un accroissement du revenu supérieur à la somme initiale (le même type de calcul permet de saisir l’impact de la variation des injections touristiques sur l’emploi local). 2.1.5. Travaux d’expertise et d’observation développant des comptes territoriaux liés à des pratiques touristiques et sportives De nombreux travaux d’observation ou d’expertise mobilisent des outils ou méthodes issues d’approches comptables. Une sélection d’approche est présentée dans le tableau ciaprès. Elles ont été choisies au vu de leur représentativité et de la diversité des objets et protocoles d’études mobilisés. 24 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 9 : Synthèse de sept études à dominante comptable de l’impact économique et territorial des sports de nature Référence bibliographique P.Y. Bochaton, (1996), rapport d’étude, l’entreprise Verticale, Etoile. Type d’activité et de lieu sportif et touristique analysé « Station » sportive de nature multisport analyse fine de l’activité escalade Objectif de l’étude ou de l’expertise Définir l’impact économique et la place des sports nature dans le développement communal Type de protocole mis en oeuvre Type de résultat obtenu Approche comptable Bilan comptable par poste de territorial dépenses et de (entrée – sortie) recettes Evaluation des politiques publiques G. Pailheiret, icefall.com Canton de Définir l’impact montagne, Pays des d’une activité Ecrins touristico-sportive, justifier des Activité hivernale investissements liée à la cascade de publics glace Enquêtes retombées économiques prestataires professionnels et de service, hébergement et restauration, commerçants Approche comptable par secteurs d’activité et par entité géographique De Bermond C. (2004), L’escalade en Ariège : impacts économiques et méthodologie Département de l’Ariège Evaluation de l’impact économique global d’une activité sportive à l’échelle départementale, Enquêtes pratiquants et professionnels (consommations et motivations) Bilan des impacts économiques directs et indirects, profils sociodémographiques, représentation et motivations des pratiquants, approche et synthèse territoriale globale M. Archambault, 2003, chaire de tourisme de l’école des sciences de gestion de l’UQAM – Montréal, Québec Cyclotourisme et voie verte au Québec Analyse d’une filière sportive et de ses retombées économiques à l’échelle régionale Etude de marché European Rivers Cycle Route, progtrans – projet INTERREG IIIB, 2005 Voie verte Créer une méthodologie d’évaluation de l’impact économique des voies vertes Enquête fréquentation (comptage manuel et automatique) Enquête voie verte de Givry à Cluny, Altermodal, CG Saône et Loire, application de la méthode, op. cit. Activité escalade Marché du cycle Application de la méthode – approche monographique évaluation croisée des approches comptables, économétriques et territoriales Etude clientèle (consommation et profil) Enquête consommation (différents entretiens semi-directifs) Bilan territorial global Cadrage et retombée économiques brutes de l’industrie et des voies vertes pour le territoire québécois Protocole d’évaluation transférable de l’impact économique sur des linéaires de randonnées Analyse et évaluation du trafic et l’impact 25 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Référence bibliographique Godard P., Torrente P. (1999), Etude sur l’impact économique de la randonnée sur le massif pyrénéen Type d’activité et de lieu sportif et touristique analysé Pratiques de la randonnée Massif pyrénéen Objectif de l’étude ou de l’expertise Définition d’une méthodologie et son application afin de définir l’impact économique des activités de randonnée et d’itinérance dans un massif ou une région Type de protocole mis en oeuvre (Cf. schéma cidessous) Enquête pratiquants et consommation Enquête structures d’hébergement Etude des flux d’investissement et de fonctionnement de la part des collectivités locales et autres partenaires public - privé Type de résultat obtenu Calcul du taux de retour sur investissement de la part des collectivités locales Calcul de l’impact économique global et approche marketing Analyse du potentiel image Figure 6 : Schéma de présentation de la méthodologique proposée par P. Godard pour l’évaluation de l’impact de la randonnée dans les Pyrénées (Godard P., 1999 ; http://www.univ-tlse2.fr/erit/cifth/impeco) 26 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2.2. A l’échelle du bassin sportif micro-régional : l’approche « économétrique » Cette deuxième approche peut être développée à l’échelle d’une ou plusieurs filières sportives dans des « bassins » de pratique qui rassemblent de fait plusieurs dizaines de sites fédérés par des logiques de proximité et mobilité basées sur des déplacements « réduits » au sein d’une même destination sportive et touristique. L’exemple présenté ci-après est issu d’une recherche sur l’impact économique de l’escalade dans le Briançonnais, réalisée en 1994-1996 par Ph. Bourdeau et G. Rotillon dans le cadre du programme « aménagement et environnement » de la DATAR (Bourdeau, Rotillon, 1999). Il repose sur un bilan coûtsbénéfices intégrant des indicateurs quantitatifs organisés selon une méthodologie dérivée de l’économie de l’environnement et des transports (méthode des coûts de déplacement). Tableau 10 : Le bilan coûts-bénéfices de l’escalade dans le Briançonnais en 1996 Analyse des bénéfices Analyse des coûts Bénéfices directs liés à la pratique (comptages sur Coûts d’équipement et d’entretien sites et entretiens + protocole économétrique) (montant total des sommes investies 3 350 000 Frs (poste d’investissement et de fonctionnement) par les collectivités Pratique libre locales) a) estimation d ’un « surplus du consommateur » 3 000 000 Frs 760 000 Frs Pratique encadrée b) estimation du bénéfice lié au secteur marchand de l’encadrement professionnel 350 000 Frs Bénéfices indirects liés aux dépenses Coûts « environnementaux » (mesure des d ’hébergement et de restauration des pratiquants dépenses de prévention nécessaires pour (recette et bénéfice net pour 8700 journées de éviter les dommages liés à la pratique de pratique par an) l’escalade (abris poubelles, signalétique, 230 000 Frs parkings…) 600 000 Frs 3 580 000 Frs 1 360 000 Frs Bilan coûts-bénéfices : + 2 220 000 Frs (Source : Bourdeau, Rotillon, 1999) La mise en œuvre d’une telle démarche est évidemment beaucoup plus complexe que la réalisation d’un simple bilan chiffré (approche « comptable ») à l’échelle d’un équipement particulier, dans la mesure où elle s’appuie sur de très nombreux indicateurs et procédures économétriques. En revanche, son apport est indéniable en termes d’évaluation de l’impact économique global des politiques de développement des sports de nature par les collectivités territoriales. Contrairement à l’approche de C. Hautbois présentée préalablement, cette 27 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. expérimentation vise à évaluer l’impact économique non pas d’une infrastructure sur son territoire, mais l’impact global d’une activité associée à une destination. Analyse des indicateurs utilisés a) les bénéfices Bénéfices directs liés à la pratique sportive sur le territoire d’étude. Cette méthode a l’avantage d’associer l’ensemble des pratiques sportives sur un territoire, qu’elles soient libres ou encadrées. L’évaluation des pratiques encadrées est la plus classique. Il repose principalement sur les déclarations (volontaire via enquête ou fiscale via bilan comptable annuel) des prestataires de services sportifs liés ici à l’encadrement professionnel (recette et bénéfice net calculés à partir du volume d’activité annuel). Pour les pratiques libres, G. Rotillon propose une estimation d’un « surplus du consommateur » ; c’est-à-dire la disponibilité du consommateur à payer pour pratiquer l’escalade. Cette estimation est réalisée à partir de la construction d’une « courbe de demande » obtenue par la méthode des coûts de déplacement (taux de visite par zones géographiques de provenance). Bénéfices indirects liés aux consommations touristiques traditionnelles. L’analyse des bénéfices est complétée par une enquête pratiquant pour évaluer leurs modes de consommations touristiques (hébergement, restauration et service annexe). Une enquête parking fournie des éléments d’estimation de la fréquentation sportive. Le volume global de fréquentation est ensuite multiplié par la dépense journalière moyenne par pratiquant. b) les coûts En terme d’évaluation des politiques publiques et de l’analyse de l’impact des investissements ou frais de fonctionnement consentis par les collectivités locales, la méthode intègre les coûts d’équipement et d’entretien liés aux sites sportifs. Il s’agit des amortissements annualisés des investissements réalisés qui sont associés aux frais d’entretiens des ESI concernés et des aménagements – équipements associés (accès, sécurisation, etc.). La méthode intègre de plus, les coûts « environnementaux » via l’estimation des dépenses de prévention nécessaires pour éviter les dommages au milieu naturel liés à la pratique sportive. Sont comptabilisés à titre d’exemple les abris poubelles et les coûts induits par la gestion des déchets, les aménagements de protection de l’impact, certains éléments de signalétique, etc. 28 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. En guise de synthèse, les deux approches (comptable consolidée par C. Hautbois et économétrique par P. Bourdeau, G. Rotillon) mettent l’accent sur le fonctionnement des marchés touristiques locaux via la prise en compte de trois grands types de flux financiers. Figure 7 : Le tourisme diffus en montagne ; système d’acteurs et gestion touristique d’après P. Moreau, 1997 (Source : P. Moreau et Al., 1997) (1) les dépenses directes de chaque consommateur que la pratique soit libre ou encadrée (habitant, excursionniste, touriste - sportif) : hébergement, services, activités… (2) les flux redistributifs intra-territoriaux : recettes de la fiscalité locale qui alimentent le budget de la collectivité ou sont redistribués sous forme de subventions (3) les flux redistributifs d'origine extra-territoriale : dotations et aides de l'État, de l'Europe et des autres collectivités territoriales 29 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2.3. A l’échelle du canton ou du « pays » : l’approche « territoriale » Cette troisième approche utilise les méthodes et outils du diagnostic territorial utilisés à une échelle communale et intercommunale. Les indicateurs mobilisés sont multiples et prennent en considération l’ensemble des phénomènes liés au développement économique, mais aussi social, culturel et environnemental d’un espace donné : logiques et indicateurs de fréquentation, emploi direct et induit, pluriactivité, activités de commerces et de services, démographie locale, évolution de la saisonnalité touristique, urbanisme, identité locale, image de marque, communication, pratiques résidentielles principales ou secondaires, etc. Ce faisant, c’est bien le système touristico-sportif territorial qui est approché via un faisceau d’indicateurs aussi bien qualitatifs (logiques, projets, images et représentations du système touristique local ; approche territoriale, sociale et culturelle) que quantitatifs (données de cadrage, d’évolution – analyse des dynamiques ; approche territoriale, spatiale et structurelle). 2.3.1. Vers une approche territoriale, sociale et culturelle L’apport de ce type d’approche peut être illustré par les premiers résultats d’une recherche de P. Bourdeau sur l’impact des « nouvelles » pratiques sportives estivales dans le repositionnement du système géo-touristique territorial du canton de l’Argentière-la-Bessée (05). Au sein de cette zone, le développement des sports de nature au cours de la dernière décennie relève d’un double processus : - d’une part la diversification estivale de l’offre touristique de la Vallouise, haut lieu de l’histoire de l’alpinisme dauphinois et principale vallée touristique du massif Oisans-Ecrins : aménagement et fréquentation croissante de sites d’escalade, de parapente, de trois via ferrata, d’un parcours acrobatique en forêt, d’un itinéraire de canyoning, de plusieurs parcours d’eau vive ; - d’autre part le recours aux « nouvelles pratiques sportives de nature » comme vecteur de reconversion économique et de requalification territoriale suite à la désindustrialisation brutale du chef lieu de canton, l’Argentière-la-Bessée, à la fin des années 80 : aménagement et fréquentation croissante de sites d’escalade, d’un stade d’eau vive, de deux via ferrata, d’un itinéraire de canyoning… Incitation à l’installation de professionnels de la montagne, organisation d’événements sportifs (compétitions nationales et internationales d’eau vive et d’escalade). 30 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. En ajoutant à ce double processus le fait que la réglementation de la zone centrale du Parc National des Ecrins induit un certain nombre de restrictions qui tendent à rejeter en zone périphérique –et donc vers l’aval du secteur– des activités comme le parapente, le vtt, voire l’escalade (convention portant sur l’équipement de voies nouvelles), il est possible de mettre en évidence une très forte dynamique de repolarisation vers l’aval du système géotouristique local (voir figure ci-dessous). Cette tendance est confirmée par un ensemble d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs : implantation des résidences secondaires, structuration locale des métiers sportifs de la montagne, production de nouveaux espaces de pratiques sportives. Elle illustre, au-delà d’une étude de cas locale, le fait que le développement des pratiques sportives de nature en périphérie des massifs (par double effet d’accessibilité et de « rejet » de la part des espaces protégés), leur recentrage par rapport aux stations de sports d’hiver et aux villages de vallée (recherche d’animation et de diversification de l’offre), tout comme le repositionnement stratégique de bourgs-centres longtemps restés en dehors du jeu touristique apparaissent comme de nouvelles figures de la touristification qui se fait jour depuis le début des années 1990. Figure 8 : L’impact des sports de nature dans la repolarisation vers l’aval d’un système géotouristique estival ; Esquisse de modèle graphique du cas de la Vallouise Une repolarisation vers le bas des vallées touristiques Esquisse de modèle graphique inspir é du cas de la Vallouise Haute montagne Av. 1985 vall Parc National s du déve 1990 lopp Site de parapente eme Bou rg cent re 1990 - Sen ée 1995 nt p Site d’escalade Via ferrata Eau vive Itinéraire de canyoning ratiq ues - es pace s - str uctu + res [Ph. Bourdeau 2001] Station de ski (date de création) « Bureau des guides » (Source : Ph. Bourdeau 2001) 31 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Cet exemple, succinctement présenté, montre la complémentarité des approches comptables ou économétriques avec une analyse territoriale de l’impact du phénomène sportif ou touristique. L’objectif est ici d’analyser et de comprendre la place et le rôle de ces activités dans les processus de développement territorial ou les perpétuelles reconfigurations – restructurations des systèmes touristiques localisés. 2.3.2. Vers une approche territoriale, spatiale et structurelle Il est possible de porter un regard plus quantitatif sur les processus de développement territoriaux via la saisie, le traitement et la valorisation d’informations géographiques. Les données statistiques spatialisées (informations associées à une entité géographique – découpages administratifs, espaces protégés ou de projets, etc.) sont multiples et diversifiées ; elles permettent de saisir un large éventail de thématiques (entres autres - historique, environnement, paysage, entreprise – activité, construction, patrimoine, service – accessibilité, social et démographique, sport et tourisme, etc.). Ces informations émanent d’organisations publiques (INSEE, Services déconcentrées, etc.), parapubliques (chambres consulaires, organismes paritaires, etc.) ou privés (institut de sondages, etc.). L’utilisation de ces informations dans le cadre d’un diagnostic territorial nécessite l’utilisation d’outils statistiques plus ou moins complexes parfois associées à des outils d’analyse spatiale tels que les Systèmes d’Informations Géographiques. Pour démontrer l’apport de ces méthodes, sera proposé ci-après des extraits d’un diagnostic territorial mené sur le bassin sportif des Gorges du Verdon (P. Mao, 2003 - 2004). Ce travail permet d’interroger la place de ces activités comme vecteur de développement territorial dans un espace rural-montagnard en « voie de marginalisation ». Pour cela, l’exemple de la Palud-sur-Verdon peut être utilisé. Cette commune est classée comme une collectivité très touristique et sportive. A l’ouest de la Palud-sur-Verdon (Cf. carte ci-après), les communes de MoustiersSainte-Marie (chef-lieu de Canton) et d’Aiguines bénéficient d’un point de vue touristique de la présence du lac de Sainte Croix. Moustiers, bourg – chef-lieu de Canton, possède un patrimoine architectural, naturel (site sous un escarpement rocheux au débouché des gorges du Riou), et artisanal (faïences) reconnu. D’un point de vue des commerces et services, la commune de Riez polarise l’ensemble des populations du plateau de Valensole entre le lac de Sainte Croix et la vallée de la Durance. Au nord-est des Gorges du Verdon, Castellane (autre 32 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. chef-lieu de Canton) constitue le pôle attractif et la « commune porte » de la haute vallée du Verdon. Elle représente, de plus, un pôle touristique important caractérisé par des hébergements diversifiés et une concentration importante de prestataires de services sportifs. Carte 2 : La Palud-sur-Verdon et son environnement socio-territorial en 2003 * Durance MAJASTRES BLIEUX CASTELLANE MOUSTIERS SAINTE-MARIE RIEZ ROUGON LA PALUD SUR VERDON Gorges du Verdon AIGUINES 0 10 20 kilomètres DRAGUIGNAN FREJUS St RAPHAEL Typologie des communes de la zone M.E.D.E.F. Communes non sportives et touristiques Principaux centres émetteurs de pratiquants Communes très sportives et touristiques Communes touristiques mais peu sportives Communes pas sportives, hébergements en gîte Communes touristiques et émettrices de pratiquants Communes touristiques et sportives (Source : B.D. Sport – Nature – M.E.D.E.F. ; I.N.S.E.E. et inventaires personnels 1998-1999, réalisation et traitement P. Mao, 2003) En dehors de ces communes, les espaces limitrophes sont marqués par une très faible densité de population. Ces « communes de poche » pour reprendre l’expression de S. Passeguè (1996) dominent dans cet espace d’arrière-pays. Elles se caractérisent par un faible nombre d’habitants et une quasi-absence de commerces et services. A titre d’exemple, près d’un tiers des communes des Alpes de Haute Provence a une population inférieure à 33 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 100 habitants en 1999 (64 communes sur les 200 collectivités du département). Depuis l’optimum démographique du milieu du XIXème siècle, le Haut-pays a perdu, comme le présente M. Marié (1982), de 65% à 83% de sa population entre 1836 et 1962 (cette hémorragie est maximale sur le canton de Moustiers-Sainte-Marie, sa population passant de 4480 à 739 habitants). Figure 9 : Évolution de la population de 1936 à 1999 de la Palud-sur-Verdon et de quelques communes environnantes Nbre d’habitants par commune 700 600 LA-PALUD-SURVERDON MOUSTIERSSAINTE-MARIE ROUGON 500 400 MAJASTRES 300 BLIEUX 200 AIGUINES 100 0 POP36 POP54 POP62 POP68 POP75 POP82 POP90 POP99 Recensements (Source : Recensements Généraux de la Population Française, 1936, 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, I.N.S.E.E., traitement et réalisation P. Mao, 2002 - 2003) Dans ce « Haut-pays » devenu « arrière-pays », trois types d’évolutions démographiques sont à distinguer. Moustiers-Sainte-Marie, comme certains autres « bourgs centres », va connaître un renversement de la tendance d’évolution de sa courbe démographique dès l’après seconde guerre mondiale. Cette inversion s’explique par deux facteurs agissant de manière concomitante : une immigration italienne (« l’immigrant piémontais manque d’enthousiasme pour reprendre ces terres abandonnées, les immigrés cherchent à se regrouper dans les bourgs les plus vivants » MARIE, 1982) associée à une touristification précoce de cet espace. Pour d’autres communes, le point d’inflexion date du recensement de 1975. Le rôle des pratiques sportives de nature et du tourisme dans cette évolution est indéniable. Pour La Palud-sur-Verdon, elle fait suite à l’appropriation des Gorges par les grimpeurs et à l’arrivée de néo-ruraux transformant leur espace récréatif ou de travail (guides et ensuite éducateurs sportifs) en lieu de vie. La population de cette commune 34 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. va ainsi être multipliée par deux en 24 ans (de 155 habitants en 1975 à 300 en 1999). A Aiguines, il s’agit principalement du développement conjoint d’un tourisme balnéaire et récréatif sur les bords du lac de Sainte Croix (mis en eau en 1973-1974). Parallèlement, les communes restant presque totalement en marge des phénomènes sportifs et touristiques comme Majastres et Blieux (respectivement 8 et 58 habitants) continuent lentement leur déclin démographique. Outre la variable population, la commune de la Palud-sur-Verdon illustre, à travers un niveau élevé de commerces et services, la capacité d’un espace à résister à la marginalisation via les pratiques sportives de nature. Tableau 11 : Niveau d’équipement en commerces et services à la Palud-sur-Verdon en 1998 Communes de même tranche de population équipées en % en 1998 Commerces et services Dans le Département Dans la Région implantés à la Palud- des Alpes de Haute- Provence-Alpes-CôteEn France sur-Verdon Provence d’Azur Distribution de carburant 21,5 % 19,9 % 12,6 % Supérette 13 % 11,1 % 3% Boulangerie, pâtisserie 36 % 46,2 % 21,1 % Bureau de poste 40 % 48,5 % 16,1 % Librairie, papeterie 19 % 13,5 % 1,2 % Bureau de tabac 46 % 52,6 % 38,6 % Office du tourisme ou Syndicat d’Initiative 22 % 24,6 % 4,9 % Bibliothèque fixe 38 % 46,2 % 22,5 % Groupe ou association culturelle 21,5 % 13,5 % 17 % (Source : Communoscope – 1998 ; I.N.S.E.E. – S.C.E.S.S., traitement et réalisation P. Mao, 2002 - 2003) Comme le montre E. Grasset (1999), la présence des commerces et services aux populations est l’une des conditions sine qua non du maintien des populations dans ces arrière-pays méditerranéens. La commune de la Palud-sur-Verdon a un niveau d’équipement très élevé et diversifié. Elle surclasse même, que se soit au niveau départemental, régional ou national, l’ensemble des communes de sa classe de population. Avec une population de 300 35 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. habitants, celle-ci possède un bureau de poste, une boulangerie, une supérette (seules 3% des collectivités de même taille possèdent ce type d’équipement à l’échelle nationale), un Syndicat d’Initiative, une station-service, etc. Cette singularité s’explique par une démarche volontariste d’acteurs locaux mobilisant autour d’un projet de développement local divers autres partenaires (Département, Région, Etat, Europe). La Palud-sur-Verdon est donc perçue comme un (le) pôle structurant et fonctionnel au sein d’un espace plus large. C’est dans cette logique que peut être constituée et appréhendée la notion de bassin sportif. Il doit reposer sur les potentialités aussi bien touristiques que sportives des territoires en mettant en réseau des lieux affectés de fonctions distinctes (centres émetteurs, espaces sportifs, espaces touristiques d’accueil, lieux professionnels, espaces protégés pour leurs patrimoines environnementaux, espaces de production basée sur des activités rurales plus traditionnelles, etc.). 36 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3. Méthodes d’évaluation de l’impact économique et territorial de l’événementiel sportif de nature Les manifestations sportives de nature de tous types (compétitions, rassemblements, animations, festivals ou spectacles culturels, etc.) sont de plus en plus nombreuses. En effet, la multiplication des pratiques sportives de nature conjuguée au renouvellement des types de pratique et au besoin de promotion de certains territoires sportifs de nature a favorisé leur développement. Ces événementiels bénéficient fréquemment de financements diversifiés (collectivités territoriales, mouvement sportif, partenariats privés, etc.). Ainsi, dans un soucis d’évaluation ou de justification des investissements consentis, quelques travaux portant sur l’analyse des retombées territoriales de ces manifestations ont vu le jour. Si de nombreux travaux d’évaluation portent sur l’événementiel sportif, ils s’intéressent très majoritairement à l’impact économique et territorial des évènements liés aux sports traditionnels et d’une renommée nationale et surtout internationale (Jeux Olympiques, Coupe du Monde de Football, Championnats continentaux des sports collectifs, etc.). A contrario, peu d’ouvrages traitent spécifiquement des manifestations sportives de nature. Face à ce constat, d’un point de vue des méthodes d’évaluation de l’impact économique, il semble possible d’établir des passerelles en terme de savoir – faire entre ces deux champs d’application ; même si à bien des égards, les évènementiels sportifs de nature se distinguent des autres grandes manifestations (aménagements plus restreints, fréquentations et modes de consommation diffus, effets induits plus difficilement identifiable, etc.). Cela implique immanquablement de nombreux ajustements dans les protocoles d’évaluations utilisés. Sont retenues ci-après quelques études s’attachant à présenter et détailler les méthodes ou protocoles d’évaluation de l’impact de l’évènementiel sportif en général : - Weinmann G., Monnin P., 1999, L’impact économique des manifestations sportives, Bilan des connaissances, Office fédéral du sport, IRER Université de Neuchatel – Bâle ; Cet ouvrage propose un état des lieux très complet des connaissances liées à l’évaluation de l’impact économique des manifestations sportives. Il présente et analyse plus d’une centaine d’études internationales (Suisse, France, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Angleterre principalement) et propose une description précise, documentée et surtout critique de l’ensemble des méthodes utilisées. Une place importante est 37 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. donnée aux grands évènementiels sportifs – Jeux Olympiques, Coupe du Monde, championnats continentaux et manifestations internationales – mais certaines méthodes détaillées sont directement applicables aux sports de nature. La rédaction de cette partie s’appuie très largement sur cet ouvrage incontournable (accessible gratuitement sur internet à l’adresse suivante : http://www.unine.ch/irer/macolin.pdf) - Sebastiani J., 2003, « Approche méthodologique multicritère pour l’analyse d’un évènement ponctuel dans une logique temporelle longue, Application à l’évolution des infrastructure et équipements des jeux olympiques d’hiver dans l’arc alpin », 6ème rencontres de Théo Quant, Besançon. Cet article porte un regard géographique sur l’événementiel sportif ; dimension souvent négligée voire totalement absente des analyses purement économiques ou comptables. Il pose les bases d’indicateurs ou variables à prendre en compte dans une approche de l’impact des manifestations sportives sur l’aménagement d’un territoire à différentes échelles (locales, bassin de vie, régionale ou nationale). - E. Barget, J-J. Gouguet, «Impact économique du spectacle sportif : analyse critique de la littérature. Reflets et perspectives : sports et mondialisation, quel enjeu pour le XXème siècle ? », DeBoeck Université, 2000 et E. Barget, « Méthodologie du calcul d’impact économique des spectacles sportifs », Cahiers Espaces n°52, p164-176, Paris, 1997. Ces contributions portent un regard critique sur les méthodologies d’impact économique des manifestations sportives. Elles mettent en perspective un certain nombre d’éléments récurrents dans les études d’impact, détaillent diverses méthodes et identifient des biais à éviter dans leur mise en œuvre. - J-J Gouguet, J-F. Nys, « Sport et développement économique régional : analyse théorique et cas pratiques », Dalloz, Paris, 1993. Ouvrage à vocation théorique et bibliographique qui propose une approche générale de la place du sport dans l’économie. L’évènementiel sous différentes formes (manifestations, clubs sportifs, ligues, etc.) a une place importante dans l’analyse, permettant ainsi de resituer la thématique au sein d’un système économique sportif plus englobant. 38 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.1. Quelques questions préalables aux études d’impacts économiques des événementiels sportifs De nombreux auteurs réalisent diverses distinctions dans les modalités d’appréciation des impacts économiques des évènementiels sportifs. Il semble indispensable de s’accorder sur ces quelques éléments au préalable de toute évaluation, ceux-ci dictant ou influençant directement les choix de méthode ultérieurs. 3.1.1. Les différentes temporalités de l’évaluation de l’impact économique de l’événementiel sportif E. Barget (Cahiers Espaces n°52, 1997) propose de distinguer deux types d’approches : les impacts à court terme et ceux à long terme . Les premiers (à court terme) mesurent lors d’un évènement sportif particulier, les modifications qui vont intervenir dans les grands « agrégats économiques » principalement entre la date du succès de la candidature et la date de clôture de la manifestation. Les seconds (dits à long terme) s’intéressent aux modifications de l’économie locale ou régionale qui générées, une fois la cérémonie de clôture passée (effets indirects sur le tourisme, sur les créations d’emplois, localisation de nouvelles entreprises, etc.). J-L. Chappelet (2004) définit un cadre général d’identification des impacts d’un évènement sportif à court terme. Il considère que la mesure de l’impact consiste à la comparaison de la situation territoriale après l’événement avec la situation préalable. Il distingue dans son approche à court terme, 4 phases principales : conception, préparation, opération et enfin clôture de la manifestation. Figure 10 : Les différentes étapes de l’organisation et de l’analyse de l’impact d’un événementiel sportif (Source : J-L. CHAPPELET, « Evénements sportifs et développement territorial », 2004) 39 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Un des apports de cette approche est de distinguer dans le travail d’évaluation, les impacts imputables directement à la manifestation et ceux qui relèvent des autres activités ou dynamiques territoriales (présentes sur le territoire sans lien direct ou indirect avec l’organisation de l’événementiel). 3.1.2. Les différentes échelles géographiques de l’évaluation de l’impact économique de l’événementiel sportif J. Sebastiani (2003) apporte un questionnement géographique dans l’évaluation de l’impact économique des grands évènementiels sportifs, en l’occurrence ici les Jeux Olympiques. Par une approche qualitative, il montre comment, le choix de l’échelle géographique choisie (micro-locale, locale, régionale ou internationale) pour l’analyse, influence directement les indicateurs utilisés. Figure 11 : Quatre niveaux d'analyse des effets des Jeux olympiques sur l'organisation spatiale des villes hôtes (Source : J. Sebastiani, 2003) Ainsi, dans une problématique d’aménagement d’un territoire en relation avec l’organisation d’une manifestation sportive, différents indicateurs vont gagner ou perdre en pertinence ou validité. Cette même réflexion doit être appliquée à des approches quantitatives (comptables ou économétriques). C. Hautbois aborde cette question dans l’analyse comptable de l’impact territorial du Centre Régional de Nautisme de Granville (Hautbois, 2003). Ainsi, par un calcul des flux entrants (injections) et sortant (fuites) du territoire, la délimitation spatiale de ce dernier va directement influencer les volumes des injections nettes permettant d’évaluer la valeur ajoutée de l’activité de l’équipement pour le territoire. Ces même principes sont directement transférables à une problématique de l’impact économique d’une manifestation. 40 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 12 : Niveaux d’analyse spatiaux et temporels des indicateurs utilisés (Source : J. Sebastiani, 2003) Cette réflexion croise en outre l’échelle spatiale (micro – macro) et temporelle (court et long terme) et montre les multiples combinaisons possibles dans les protocoles d’évaluation. 3.1.3. Les différents types d’événementiel sportif de nature La dénomination générique d’évènementiel sportif recoupe en réalité une grande diversité de manifestation. Le tableau ci-après tente de synthétiser les diverses distinctions opérées par les auteurs. 41 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 13 : Approche typologique des combinaisons possibles pour caractériser un évènementiel sportif de nature Eléments de cadrage Sous élément de cadrage Type de manifestation Type de manifestation, d’activité sportive et de milieu Type d’activité et d’espace support Cadre institutionnel lié à l’organisation de la manifestation Cadre d’organisation Type d’organisateur (certains distinguent la maîtrise d’ouvrage et d’œuvre de la manifestation) Type de public et de participant Attractivité et accessibilité des publics à la manifestation « zone de chalandise » Cadre spatial ou échelle territoriale Rayonnement, diffusion – médiatisation, partenariat Type d’implantation Périodicité Cadre temporel Durée de la manifestation Distinctions possibles manifestation – événementiel méga – manifestation hallmark events activité terrestre, activité aquatique, activité aérienne, multi-activités et / ou multi-supports - compétition organisée par une fédération, - compétition autorisée par une fédération, - autre compétition ou manifestation (hors champ fédéral) fédération, collectivité territoriale, association, opérateur privé partenariat public-privé participants, accompagnateurs spectateurs organisateur média internationale, nationale, régionale, départementale, locale international, national, régional, départemental, local mono-site, espace ou itinéraire sites, espaces ou itinéraires en réseau permanente, annuelle, bi-annuelle, mensuelle, ponctuelle (qui n’a pas pour fonction d’être réitéré), court (journée), moyenne (deux à quatre jours – WE ou long WE), longue (1 ou plusieurs semaines), permanente (Source : Bd bibliographique, tout particulièrement : Liaudat C. 2001,Weinmann G., Monnin P., 1999 ; E. Barget, 1997 ; Ritchie, 1984 – 1987) 42 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Ritchie (1984 – 1987) distingue trois grands types d’événementiel sportif : - les manifestations à caractère local ou infra-régional, peu étudiées (bien que fortement représentées dans les sports de nature) mais qui peuvent avoir un impact économique à une échelle micro-locale, si on questionne l’impact à court terme de son organisation. - les Méga – manifestations (les plus connues et étudiées – JO, Coupe du Monde, Championnats continentaux, etc) pouvant avoir un impact durable (à court et long terme) sur l’activité économique d’une agglomération et de sa région. L’étude peut aussi bien s’attacher à évaluer les flux financiers (injection) que l’impact en terme d’emploi, d’attractivité touristique ou de notoriété, d’aménagement du territoire régional, etc. - et les Hallmark events (Ritchie, 1984) : il s’agit d’événements touristiques ou sportifs destinés en premier lieu à améliorer la connaissance et l’attrait d’une destination touristique. La manifestation est mise sur pied dans le but d’accroître la demande touristique dans la région organisatrice. Pour les plus importants, peuvent être cités comme exemple divers festivals ou carnavals de renommée internationale (Nice, Rio, Venise, etc.). Les études d’impact à long terme et à une échelle régionale s’imposent, en questionnant une diversité d’indicateurs (dynamique de fréquentation, injections et emplois, image, attractivité ou notoriété, etc.). C. Liaudat (2001), dans son approche des grandes manifestations, fait le lien entre une approche en terme de flux ou de mobilité (cf. partie consacrée aux études de fréquentation) et l’organisation ou emprise géographique d’une manifestation. Il propose d’appréhender les flux ou trafics selon trois types distincts (les spectateurs, les flux logistiques ou accrédités et le trafic de base non associé à la manifestation). Sa typologie repose sur trois indicateurs distincts que sont le volume moyen journalier de participants ; le site de la manifestation : mono-site ou multi-site et le type d’événement ou de manifestation : à capacité prédéterminée ou ouvert. Il note que du point de vue du volume de participants, il importe de différencier l’attractivité totale de l’affluence journalière moyenne et celle de pointe. Les estimations des valeurs moyennes et de pointe définissent les valeurs de dimensionnement normales et exceptionnelles. Ces informations sont ensuite primordiales dans l’évaluation économique des consommations dites touristiques (commerces et services) liées à la manifestation bien que cette question ne soit pas souvent débattue par les auteurs (cf. analyse de l’impact indirect développé ultérieurement). 43 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 12 : Typologie des manifestations sportives et culturelles : approche en terme de flux et de sites (Source : Liaudat C. 2001) 3.2. Les différents types d’impact économique de l’événementiel sportif E. Barget (1997) segmente l’analyse selon trois grands types d’impact pouvant être appréhendée dans une approche à court terme. Les travaux d’évaluation pouvant prendre en considération un ou plusieurs de ces éléments. Notons que les études relatives aux sports de nature se concentrent majoritairement sur l’impact touristique au détriment (faute de données ou d’informations pertinentes) des deux autres. Tableau 14 : Les trois principaux types d’impact économique de l’évènementiel sportif Type d’impact Impact touristique Impact industriel ou lié aux infrastructures sportives Impact sur les services lié à l’organisation de la manifestation Type de flux financiers Dépenses effectuées par les visiteurs non-résidents (participants à la manifestation, accompagnateurs et spectateurs – visiteurs) Dépenses de construction (nouveaux équipements, infrastructures ou aménagements structurants ou sportifs) associées à l’organisation (analyse particulièrement pertinente dans le cas de grandes manifestations internationales de type Jeux olympiques ou coupe du monde de football par exemp le) Résultant principalement des dépenses du comité d’organisation de l’évènementiel (sans lien avec les dépenses touristiques appréhendées ci-dessus) (D’après E. Barget, 1997) 44 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.2.1. Les différents types d’effet sur l’économie du territoire d’accueil de l’événementiel sportif D’une manière plus générale, Weinmann G. et Monnin P.(1999) distinguent les différents effets ou impacts sur l’économie du territoire accueillant la manifestation. En plus de la distinction - étude à court et long terme - déjà détaillée, ils opposent les effets réels (matériels versus immatériels) aux pécuniaires et ceux privés aux externes. Tableau 15 : Effets réels ou pécuniaires sur l’économie d’un territoire accueillant une manifestation sportive réels : relative au gain de bien être de la collectivité. Cet effet peut être : matériel ou tangible (lié à un nouvel aménagement améliorant la qualité de vie des populations locales) - ou immatériel ou intangible via un gain d’attractivité du territoire dynamisant le Effets – système touristique et donc les activités économiques (gain estimé dans ce cas via les impacts sur dépenses qui auraient du être engagée par la collectivité, sans la présence de la l’économie du manifestation, pour attendre le même résultat) territoire ou pécuniaires : injections monétaires (injections d’argent neuf dans le territoire) d’accueil directement imputables à l’organisation de la manifestation ; effet redistributif distinguant le gain de certain individus du territoire imputable à la perte (associée à la consommation de visiteurs lors de la manifestation) de personnes extérieures à ce même territoire (Source : d’après Weinmann G. et Monnin P., 1999) Tableau 16 : Effets privés ou externes sur l’économie d’un territoire accueillant une manifestation sportive privés : tous les coûts ou bénéfices pouvant être intégré à la comptabilité d’un agent économique sont considérés comme privé (par exemple : salaires, achats de matière première, de services, etc.). Notons que même le plaisir que prend le spectateur quand il assiste au spectacle, peut être comptabilisé car il s’agit dans le cas d’une manifestation payante de la contrepartie de l’achat de son billet d’entrée. Effets – impacts sur l’économie du territoire externe : tout ce qui ne donne pas lieu à une compensation financière. Les d’accueil coûts environnementaux par exemple sont des effets externes car la dégradation du milieu naturel n’est pas compensée par l’agent économique responsable du projet. Mais il peut aussi s’agir d’avantage : exemple d’un individu qui profiterait d’un équipement à l’issu d’une manifestation sans voir contribué à son financement. (Source : d’après Weinmann G. et Monnin P., 1999) 45 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.2.2. Les différents types de questionnements - problématiques liés à l’impact économique de l’événementiel sportif Le choix de la méthode utilisée sera comme le propose G. Weinmann, P. Monnin, 1999, directement dicté par le type de questionnement ou de problématique de l’étude d’impact économique d’un événementiel sportif. Ainsi, selon la question posée (ou la commande dans le cas d’une prestation), le choix de la méthode semble s’imposer de lui-même. Comme pour l’approche territoriale de l’impact économique, il semble possible de distinguer des approches purement quantitatives (à dominante comptable et économétrique) de celles plus qualitatives. Avant de détailler les méthodes dans la partie suivante, il faut reconnaître la complémentarité de ces deux regards, tout particulièrement dans le cas d’une entrée territoriale. Tableau 17 : Relation entre « problématique » et « méthode » dans les études d’impact économique de l’événementiel sportif de nature Type de questionnement ou de problématique d’étude Approches quantitatives et économétriques Approche qualitative Type de méthode à mobiliser pour répondre au questionnement initial Etude d’opportunité pour un entrepreneur privé Calcul de la rentabilité financière, approche comptable et prévisionnelle, préfaisabilité de projet Etude d’opportunité pour une collectivité territoriale Analyse Coûts - Bénéfices Evaluation d’une aide financière publique Analyse Coûts - Bénéfices Impact macro – économique à court terme, justification d’une aide financière publique Injections et fuites régionales, estimation de multiplicateurs Impact macro – économique à long terme Modélisation économétrique, observatoire Impact en terme d’attractivité du territoire Enquête de notoriété, communicationnelle ou d’image Impact sur l’aménagement du territoire régional ou national Approche qualitative : diagnostic territorial, des infrastructures et équipements structurants (Source : d’après Weinmann G., Monnin P., 1999 pour les approches quantitatives et P. Mao, 2006) 46 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.3. Les différentes méthodes d’évaluation des impacts économiques des évènementiels sportifs 3.3.1. Etude d’opportunité et de pré -faisabilité d’un événementiel sportif Il s’agit de méthodes classiques en management de projet. Elles visent à définir la préfaisabilité du projet d’événementiel afin de juger de l’opportunité de son organisation par un opérateur privé (ou dans certains cas, public). Sont présentées ci-après les étapes habituelles constitutives d’une étude d’opportunité d’un projet territorial appliqué à un événementiel sportif. Tableau 18 : Les quatre étapes d’une étude de pré-faisabilité d’un projet d’événementiel sportif Etape 1 : définition du concept d’événementiel sportif Cette première étape doit répondre sommairement à quatre questions distinctes : 1. Quel est le projet d’événementiel ? (type et caractéristiques de la manifestation et de l’organisation, positionnement concurrentiel face aux manifestations existantes, etc.) 2. Existe-t-il un marché pour un tel évènement ? (attentes ou besoins exprimés, taille et caractéristique de la clientèle et du marché, dynamique et spécialisation du secteur d’activité, type et nombre d’événementiels concurrents, part de marché envisagée, etc.) 3. Le projet est-il pertinent d’un point de vue territorial ? (existe t’il un (des) territoire (s) pouvant accueillir ce type d’événement, adéquation du concept avec les cadres législatifs et réglementaires, etc.) 4. Le projet peut-il être viable économiquement ? (capacité de financement du projet, retombées directes ou indirectes, estimation du coût global de l’organisation de la manifestation, type de co-financement mobilisable ou des partenariats possibles, etc.) Etape 2 : réalisation d’un pré-projet sommaire (dans l’hypothèse d’une réponse positive aux quatre questions de l’étape 1) La réalisation du pré-projet a pour fonction de dimensionner le concept de l’événementiel (dossier de pré-financement, échéanciers prévisionnel, proposition de portage juridique - maîtrise d’ouvrage et d’œuvre de l’opération – possibilité de localisation, interlocuteurs et partenariats pressentis, types d’agréments ou habilitations nécessaires et de cibler les interlocuteurs potentiels, etc.). Il s’agit d’un document de présentation afin de démarcher l’ensemble des acteurs qui sont pressentis pour l’organisation de la manifestation. 47 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Etape 3 : étude d’opportunité ou de pré -faisabilité de projet (dans l’hypothèse d’une déclaration d’intérêt portée au pré-projet par un certain nombre d’acteurs territoriaux). Cette étape pré-opérationnelle vise à définir un concept d’événementiel, son positionnement territorial et d’image avec des réponses à l’ensemble des choix stratégiques, organisationnels et financiers contenus dans le pré-projet (étape 2). Sur un volet économique, elle s’apparente à une étude de marché et débouche sur le montage d’un dossier de financement. Elle doit faire la preuve de la viabilité et de l’opportunité de la réalisation de l’opération. L’objectif est de permettre à l’ensemble des partenaires du projet de valider leur participation au montage de la manifestation. Etape 4 : étude de faisabilité du projet (ou dossier de mise en œuvre de l’opération). Cette dernière phase vise à présenter le dossier technique de mise en œuvre de l’opération en présentant l’ensemble des modalités d’organisation (partenariales, organisationnelles, la planification des tâches, la localisation géographique, les montages financiers, etc.) devant conclure la phase de conception de l’opération. (Source : P. Mao, 2006) Ce type d’étude d’opportunité et de pré-faisabilité d’un événementiel sportif est courant, mais ne donne que très rarement lieu à publication (hormis pour de grandes manifestations de type JO - Jeanrenaud C., Stritt M.-A., Voillat F. (1998), l’impact économique des Jeux olympiques de Sion 2006 ou la coupe du monde de football Kurscheidt, M. et Rahmann, B. (1999) exemple de la World Cup 2006 en Allemagne). Il est pourtant possible d’intégrer ces éléments aux évaluations économiques ultérieures afin d’apprécier les différences entre la pré-faisabilité du projet (prévisionnel financier) et les résultats réalisés ou obtenus (évaluation économique et bilan comptable ex-ante de la manifestation). 3.3.2. Méthode coûts - bénéfices – Calcul d’impact localisé via des indicateurs microéconomiques Comme pour une approche territoriale (cf. chapitre Impact socio-économique des sports nature et développement territorial), cette méthode permet de dresser un inventaire des coûts et des bénéfices résultant de la mise en œuvre d'un projet pour un territoire particulier. Cette analyse est principalement conçue comme une méthode d'aide à la décision à l’attention 48 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. des collectivités territoriales. Elle permet d’évaluer l’opportunité de réaliser (ou de réitérer) un projet déterminé (préfaisabilité de projets et évaluation des politiques publiques, justification a priori ou a posteriori du bien fondé de la démarche). Divers auteurs ont montré la possible application de ce protocole aux évènementiels de tous types (pour les grands évènementiels sportifs cf. Weinmann G., Monnin P., 1999 ou Carrier R., 2005 ; pour ceux liés aux sports de nature, F. Naudin, 2005 ; M. Langenbach, 2005 ; G. Pailheiret, 2005, etc.). Afin d’évaluer l’ensemble des coûts et bénéfices liés à l’organisation d’un événementiel, il s’agit comme le préconisent Weinmann G., Monnin P. (1999) de distinguer trois sous bilans comptables distincts : organisateurs, visiteurs et territoire d’étude. Seuls quelques éléments clés sont ici présentés (se référer à leur étude pour de plus amples développements). Figure 13 : Modèle d’analyse coûts et bénéfices appliqué aux manifestations sportives (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) - Coûts et bénéfices des organisateurs : recettes et frais directement liés au déroulement de la manifestation : fonctionnement et frais d’infrastructure. - Coûts et bénéfices des visiteurs : somme des surplus à consommer individuel des visiteurs. « La différence entre le montant maximal qu'un individu est prêt à payer pour acquérir un bien et le montant effectivement payé (ticket d’entrée) est appelée surplus du consommateur et correspond à un gain net pour celui-ci ». - Coûts et bénéfices pour le territoire d’étude ou la société : ici il faut distinguer ce qui est de l’ordre des coûts et bénéfices marchands (frais d’infrastructure supporté par la collectivité, augmentation de la productivité des facteurs) et non marchands (effet d’image et de notoriété, impact environnemental, congestion, etc.). 49 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 14 : Synthèse et mise en perspective des coûts et bénéfices d’une manifestation sportive (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) Quelques études ont tenté partiellement d’appliquer cette méthode à des évènementiels sportifs de nature. C’est le cas par exemple, des travaux de M. Langenbach pour le CDFFME Ardèche (2005) sur l’impact économique de Joueurs de Blocs en Ardèche (territoire de Berias et Casteljau). 50 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 15 : Impacts économiques et territoriaux de Joueurs de Blocs 2005 (Source : M. Langenbach, CERMOSEM - UJF, 2005) Le même type d’approche est développé par F. Naudin (2005) sur le raid du Pic Saint Loup. Ces deux études montrent la difficulté de développer cette méthode dans son ensemble. Si l’approche coûts - bénéfices est facile à mettre en œuvre pour les postes comptables liés à l’organisation, ils deviennent beaucoup plus aléatoires dans l’analyse des postes « visiteur » et « territoire d’accueil » (cf. tableau page précédente). Même si divers outillages économétriques existent (cf. Weinmann G., Monnin P., 1999), l’évaluation de certains coûts – bénéfices et tout particulièrement ceux non-marchands restent sujets à de grandes approximations. Ainsi, certains auteurs préfèrent lister les différents postes comptables sans pour autant les quantifier. Cette approche perd dès lors une grande partie de son intérêt en n’offrant qu’un bilan partiel (et parfois partial) de l’impact économique de la manifestation. 51 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.3.3. Etude d’impact macro-économique à court terme d’un événementiel sportif Cette méthode a pour hypothèse initiale que l’organisation d’une manifestation sportive influence directement l’économie de la région qui l’accueille. Ainsi, le déroulement de l’événement s’accompagne d’une hausse de l’activité économique locale dynamisée par l’arrivée de nouvelles sources de revenus (appelées injections ou « argent neuf » dans les études canadiennes). Calcul de l’injection initiale Ces injections monétaires sont de deux types. Les premières relèvent de l’organisation elle-même de la manifestation qui va avoir un impact direct sur le circuit économique régional (subventions, prestations de services, salaires, recettes fiscales, etc.). Comme le développent J-J. Gouguet et J-F. Nys (1993), l’étude d’impact économique de court terme suit le chemin suivant : les flux financiers nés hors du territoire analysé et bénéficiant à des agents résidants constituent une injection monétaire qualifiée de brute (E. Barget, 1997). En effet, si les sommes versées en traitement et salaires bénéficient directement à la région, pour ce qui concerne l’achat des biens et des services, il est nécessaire de déduire les fuites de consommation intermédiaire (si le produit est acheté à l’extérieur, seule la marge du revendeur constitue une injection nette). Dans l’optique d’identifier les flux à l’œuvre, il paraît indispensable de schématiser les échanges entre le territoire et l’extérieur, par la construction d’un circuit économique régional du spectacle sportif (constitué schématiquement d’entreprises et de ménages). Figure 16 : Représentation schématique du circuit régional des injections et l’organisation d’un économique liées à évènementiel sportif. (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) 52 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Cette approche peut bien évidemment être complexifiée avec une délimitation territoriale multiple. Dans l’exemple de l’impact économique du club de basket-ball du Limoges C. S. P. développé par X. Bonnafy, V. Riffaud, (1988), il est possible de distinguer le circuit économique « ville de Limoges » et celui plus englobant du « Limousin » et de multiplier les relations – liens (flux monétaires à l’intérieur du système, entrants – sortants ; injections et fuites) entre les divers agents économiques régionaux. L’évaluation de l’impact économique va de fait connaître des variations importantes selon le périmètre du territoire définit par l’observateur. Figure 17 : Schématisation du circuit économique de la Région de Limoges (Source : Bonnafy X., Riffaud V., 1988) Le second type d’injection est lié aux visiteurs (participants, accompagnateurs et spectateurs) qui participent ou assistent aux épreuves et vont effectuer des dépenses de consommation dans la région auprès des commerces et services locaux. Figure 18 : Part des dépenses des spectateurs incluses dans l’injection initiale (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) 53 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Parfois qualifiées d’impact indirect de la manifestation, les dépenses des participants ont une place centrale dans nombreuses méthodes d’évaluation. C. Maurence (2005) concentre même son attention sur cet indicateur pour évaluer l’impact d’un évènementiel (se référer à sa contribution pour une analyse fine et critique des modalités d’évaluation de l’impact indirect d’un événementiel sportif de nature). Il justifie cette entrée privilégiée par deux raisons principales : - les impacts directs liés à l’organisation de l’événementiel sont facilement identifiables (faible nombre d’interlocuteurs, méthodologies comptables connues, circuit économique peu complexe). Dans le cas des manifestions liées aux sports de nature, ces retombées primaires semblent secondaires pour un territoire, du fait que l’organisation repose fréquemment sur un fort recours au bénévolat (pas ou peu de salariat), un faible niveau et une réversibilité des équipements ou d’aménagements mis en place associé à un faible nombre d’injections issu de l’externalisation des dépenses commerciales ou de prestations de service de l’organisation (conséquence directe de la faible structuration des systèmes économiques locaux où se déroulent les manifestations) ; - la nature de la commande ou les attendus de l’évaluation économique d’un événementiel portent essentiellement sur les retombées du déroulement de la manifestation pour son territoire d’accueil. Ainsi, les élus, techniciens ou organisateurs (cf. propos développés précédemment) cherchent à justifier ou légitimer leur participation ou l’ancrage territorial de l’événement ; et donc visent à estimer l’impact de ce dernier sur l’économie (commerces, services, emplois, etc.) locale. Il existe trois façons principales d’estimer l’impact indirect associé aux dépenses des participants : 1) l’utilisation de données de cadrage caractérisant la consommation touristique globale (données macro-sociologiques définissant les consommations touristiques) ou spécifique (enquête par filière ou par territoire) servant de multiplicateur au nombre de spectateurs pour définir par approximation les impacts indirects. Cette méthode a le mérite de simplifier l’estimation, elle est d’ailleurs fréquemment utilisée dans le secteur touristique (CDT, CRT, Observatoires locaux) pour estimer globalement le chiffre d’affaires d’un espace particulier. Dans le cas présent, vu les spécificités locales et des publics, cette méthode semble ne pouvoir offrir que des ordres de grandeur difficilement justifiables, méthodologiquement parlant. 54 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2) la réalisation d’enquêtes auprès des socioprofessionnels du secteur touristique afin d’identifier le surplus de consommation locale pouvant être directement imputable à l’organisation de la manifestation. Cette approche est fréquemment réalisée lors de l’analyse de grands événementiels sportifs de type Jeux Olympiques (Brönnimann, M., 1982 ; Government of Canada, 1986 ; Government of Canada, 1986 ; Brunet, F. 1993 et 1996 ;). Différents protocoles d’enquête sont envisageables : enquêtes directes par questionnaires auprès des prestataires de services, comparaison des recettes des commerces et services durant l’événementiel avec celles d’une période similaire antérieure, évaluation des capacités d’accueil et taux d’occupation avant – pendant – après permettant une analyse de l’impact à court et long terme, évolution des dépenses ou retraits bancaires, etc. Figure 19 : Etude des retombées indirectes du festival « Visa pour l’Image », 2002 par enquête auprès des structures d’hébergement touristique (Source : E. Maurence 2002 - 2005) E. Maurence (2005) présente l’exemple de l’étude d’impact du festival « Visa pour l’image » menée en 2000 et 2003. Un échantillon représentatif de 360 structures (hôtels, restaurants et commerces) a été enquêté lors du déroulement de la manifestation. Il note que si pour les hébergeurs, ces données sont directement exploitables, celles des consommations courantes restent partielles et imparfaites (il est, de plus, difficile de dissocier celles qui peuvent être directement associées aux publics de la manifestation pouvant encore être 55 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. segmentées en sous-catégories –organisateurs, participants, accompagnateurs, publics, etc. et celles liées à d’autres phénomènes de consommation sans lien avec l’événementiel se déroulant sur le territoire – excursionnisme, tourisme, résidents, etc. ; cf. J-L. Chappelet, Evénements sportifs et développement territorial, 2004). 3) la réalisation d’enquêtes de consommation directement auprès des participants (cf. distinction réalisée ci-après). Il s’agit de la méthode la plus fréquemment mise en œuvre. Selon les auteurs, une diversité de publics est prise en compte. Weinmann G., Monnin P. (1999) analyse l’incidence de ces choix méthodologiques sur le calcul de l’injection nette. Une approche transversale permet d’identifier certains choix méthodologiques, qui immanquablement possèdent tous, certains avantages, inconvénients ou limites. Tableau 19 : Quelques exemples d’estimations des dépenses de consommation et des choix des publics pris en compte Références des travaux et type d’événementiel Choix méthodologiques liés à l’évaluation des consommations de type touristique des publics Type de biais pouvant être identifiés dans le calcul de l’injection nette (pour le territoire) des E . Maurence (2005), 100 Dépenses accompagnateurs Km de Millau R. Carrier (2005), course de masse coureurs, N’intègre pas les dépenses des organisateurs (salariés et (dépenses bénévoles) ; ne distingue pas les visiteurs venus effectuées avec ou sans les spécifiquement pour la manifestation et ceux en villégiature coureurs) et visiteurs temporaire dans le territoire Coureurs et accompagnateurs N’intègre pas les dépenses des organisateurs (salariés et bénévoles), ni les spectateurs. Ne distingue pas les publics locaux et non locaux Spectateurs Distingue les spectateurs étrangers et belges dans l’enquête de consommation, mais intègre les deux dans le calcul de l’injection initiale URBSFA (1994). Effets du championnat d’Europe de football sur l’économie belge KPMG Peat Marwick Analyse des consommations Associe indifféremment les publics venus spécialement Impact économique des touristiques dans la Région de pour les JO en Australie et les vacanciers profitant de leurs Sydney séjours pour participer comme spectateur à une ou plusieurs JO de Sydney Olympics Scherly F., Breiter M. Segmentation très importante publics : médias, (2002), Athletissima des spectateurs, athlètes, bénévoles, Lausanne, 2001 « hôtes », excursionnistes, indigènes, etc. épreuves La consommation de chaque sous population est étudiée et décrite Mais toutes les consommations (locaux – extérieurs ; organisation – participants - visiteurs) sont ensuite cumulées pour évaluer les effets économiques directs de la manifestation Ces quelques exemples montrent la complexité du calcul des injections initiales liées aux consommations « touristiques » et la difficulté malgré toute les précautions méthodologiques posées par les auteurs (qui explicitent en outre très clairement dans les cas cités leur protocole) de différencier les flux entrants (associés spécifiquement à la manifestation étudiée) et les ré-investissements internes au système économique étudié. 56 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. L’ensemble de ces choix vise fréquemment à sur-évaluer le volume de l’injection nette (voire distinction brute et nette proposée préalablement in J-J. Gouguet et J-F. Nys, 1993 et E. Barget, 1997) d’un point de vue territorial. Quel que soit le protocole choisi, il s’agit d’opérer une segmentation des publics qui seront ensuite enquêtés via des enquêtes de consommation spécifiques détaillant leurs différents postes de dépenses (hébergement, alimentation, services, etc.). Le tableau précédent présente les différents types de publics enquêtés selon les études : il est possible de distinguer les organisateurs (salariés et bénévoles), les médias (journalistes, équipes techniques, etc.), les spectateurs (parfois classés selon leur origine géographique – locaux, régionaux, nationaux, étrangers par exemple ou encore « hôtes », excursionnistes, indigènes dans les études suisses), les athlètes et les accompagnateurs, etc. E. Maurence (2005) propose une analyse fine de l’échantillonnage et des techniques d’enquête. Figure 20 : Analyse des retombées globales des « 100 Km de Millau » et segmentation des populations étudiées (E. Maurence, 2005) Calcul de l’impact total et de l’impact induit Une fois l’injection initiale définie (organisation + consommations des publics au sens large), il est possible de calculer l’impact total à court terme de la manifestation sur le 57 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. territoire étudié par l’utilisation d’un multiplicateur (même démarche que celle présentée dans les effets secondaires et facteur multiplicateur des dépenses locales dans l’impact territorial des sports de nature - J. Tuppen et T. J. James,1993 ; Hautbois, 2003) L’impact induit est ensuite défini par déduction de l’impact primaire (injection initiale nette) à l’impact total. Il correspond aux diverses rondes de dépenses et de revenus au sein du territoire via des vagues successives de redistributions internes par le biais des entreprises et commerces locaux (salaires et dépenses de consommation confondus). Ainsi, le processus de multiplication va se mettre en œuvre à partir de l’injection initiale nette. En effet, cette injection va donner naissance à des revenus pour des agents économiques locaux, qui vont à leur tour réaliser des dépenses ; ainsi s’amorce un mécanisme de création de revenus et de dépenses. Ce processus va s’amortir via des fuites (dépenses hors du territoire étudié) intervenant lors de chaque ronde. L’amortissement (nombre de rondes ou de période de ré-investissement local) sera d’autant plus rapide que l’économie est ouverte sur l’extérieur, ce qui sera d’autant plus le cas que le territoire est de petite taille, et sa structure économique peu diversifiée (E. Barget, 1997). Figure 21 : Schéma de présentation du mécanisme du multiplicateur régional (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) Weinmann G., Monnin P. (1999) montrent qu’il existe 3 formes principales de multiplicateur. Ils soulignent en référence à Crompton (1995) que seul le multiplicateur total 58 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. est à même d’évaluer l’impact territorial global d’une manifestation car il traduit « qu’un investissement de X francs entraîne une hausse de revenu de kX francs pour la collectivité ». Tableau 20 : Les trois formules de calcul du multiplicateur territorial (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) E. Barget, 1997 décrit en outre les trois modèles principaux de calcul du multiplicateur. Chaque modèle a ses propres spécificités (dépendant principalement des éléments pris en compte dans le calcul – type d’injection, de fuite et de redistribution) . Tableau 21 : Les trois modèles de calcul du multiplicateur régional Modèles de multiplicateur Multiplicateur de Leontief Ou input-output Multiplicateur de la base économique Multiplicateur keynésien Principe Multiplicateur d’offre, spécifique à chaque circuit économique reposant sur l’identification des échanges interindustriels. Lourd à mettre en œuvre d’un point de vue statistique et des données nécessaires. Multiplicateur de demande. Met l’accent sur l’arrivée d’argent neuf dans la région qui constitue pour elle la source de croissance. Deux secteurs identifiés : basique (provoquant un afflux exogène de capitaux) et non basique (entreprises et services répondant principalement aux besoins de la population résidente). Le plus facile à mettre en œuvre avec des données facilement mobilisables. Multiplicateur de demande. Met l’accent sur les fuites hors du circuit régional Solution intermédiaire d’un point de vue de la mise en œuvre entre les deux multiplicateur pré-cités (si certaines données sont disponibles à l’échelle du territoire étudié) Références KPMG Peat Marwick (1993) Burns J P et Mules T J (1989) Schaffer W A, Jaffe B L et Davidson L S (1994) Miller H. J, Jackson R W (1988) W A Shaffer, L S Davidson (1975) Gouguet J-J et Nys J-F (1994) Benezis O., 1995 Sanroma J-C, Heughebaert S et Ledgard F (1996) Stritt M-A, Voillat F (1998) (D’après E. Barget, 1997) 59 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. En guise de synthèse, il est possible de schématiser l’ensemble des démarches suivies pour une étude d’impact macro-économique à court terme d’un événementiel sportif grâce à la figure ci-après et les principaux types d’informations à collecter (tableau ci-dessous). Figure 22 : Les différentes étapes d’une étude macro-économique à court terme d’une manifestation sportive (Source : Stritt, M.-A. et Voillat, F. (1998). L’Impact économique des Jeux Olympiques Sion 2006, CIES, Neuchâtel) Tableau 22 : Les différentes informations nécessaires pour mener une étude macroéconomique à court terme d’une manifestation sportive Dépenses de construction Dépenses de fonctionnement Fréquentation de la manifestation Enquête auprès des visiteurs Enquête auprès des commerces et services bénéficiaires Etudes « ex-ante » Investissements publics et privés liés à l’organisation de la manifestation Recettes et dépenses de fonctionnement du comité d’organisation de la manifestation Dénombrement des spectateurs et détermination de la proportion de visiteurs extérieurs ; Distinction des grandes catégories de visiteurs (participants, accompagnateurs et visiteurs) Etudes « ex-post » Enquête de consommation touristique ; calcul de la consommation locale pour les catégories de visiteurs choisies selon les postes de dépenses. Analyse comptable des retombées indirectes de la manifestation, et de injections ou fuites liées aux différentes rondes de ré-investissement local, évaluation de la durée d’amortissement (D’après E. Barget, 1997) 60 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 23 : Essai de mise en perspective de la méthode coûts – bénéfices avec l’évaluation de l’impact macro-économique à court terme d’un événementiel sportif Tableau Méthode Avantages Inconvénients Etude d’impact à dominante micro-économique Coûts - Réalisation d’un bilan comptable permettant d’évaluer directement bénéfices l’impact économique global et consolidé d’une manifestation. Approches comparatives Calcul de possibles l’impact Intégration des impacts économique de marchands et non marchands la manifestation Complexité méthodologique et difficultés de la mise en œuvre de l’évaluation de certains postes comptables. Nombreuses approximations possibles ; marges d’erreurs difficilement estimables (surtout pour les impacts non-marchands) Mode d’évaluation pas directement applicable à un territoire particulier Etude d’impact à dominante macro-économique Relative simplicité de mise en œuvre méthodologique (enquêtes Calcul de de fréquentation et de l’injection nette consommation associées à un Ou Impact bilan comptable lié à primaire l’organisation de la manifestation) Calcul de l’impact économique de la manifestation sur le territoire d’accueil Calcul de l’impact total via la détermination d’un multiplicateur local ou régional Impact total = injection nette * facteur multiplicateur Détermination de l’impact induit Facilité de recueil des informations liées aux financements extérieurs de la manifestation Seule méthode directement applicable à un contexte territorial donné Donne une estimation globale et totale de l’impact généré par la manifestation à court et moyen terme pour le territoire d’étude De fait, l’impact induit cumule les avantages et inconvénients des Impact induit = impacts primaire et total Impact total – Injection nette Biais classiques liés à des techniques d’enquête quantitatives (échantillon, segmentation éventuelle des publics, extrapolation nécessaire, méthode de passation de l’enquête, etc.) nombreux autres biais identifiés in Barget, 1997 et Weinmann G., Monnin P., 1999 Selon les études de cas : n’intègre pas obligatoirement de dimension locale ou micro-locale dans l’analyse de l’impact (question relative aux dépenses totales du consommateurs – spectateurs ; déplacement et séjour confondus) et autres injections dans le système économique régional ou national (évite les problèmes liés à une délimitation trop fine du territoire) Impose un certain nombre d’approximation dans le calcul du multiplicateur et dans l’échelle de temps prise en compte Complexité méthodologique selon les formes et types de multiplicateurs utilisés idem (Source : P. Mao, 2006) 61 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.3.4. Impact macro – économique à long terme et impact sur l’aménagement du territoire régional ou national Ces deux types d’impact (macro – économique à long terme et impact sur l’aménagement du territoire régional ou national) sont ici cités à titre indicatif afin de compléter le panel de méthodes applicables aux manifestations sportives. Ces approches s’appliquent presque exclusivement aux grands évènementiels de renommée internationale qui impliquent par l’intermédiaire d’une importante planification et plan d’aménagement ou d’équipement, une modification durable de la structuration du système économique et géographique régional ou national. Dans le champ thématique des sports de nature traité ici, cette perspective semble, à bien des égards, inopérante dans son ensemble (certaines idées peuvent pourtant être retenues dans le cas de la construction d’une infrastructure structurante et pérenne associée à l’organisation d’une manifestation). Les effets à long terme des manifestations sont appréhendés par les économistes sous l’angle de l’impact des infrastructures et nouvelles installations sportives ou à vocation collective (transports, commerces et services nouveaux, etc.) sur le territoire, une fois que les effets à court terme sur le système économique localisé (injection directe – indirecte, processus de redistribution lié au multiplicateur) se sont estompés. Figure 23 : Cadre d’analyse des impacts économiques à long terme d’une manifestation ou infrastructure sportive (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) 62 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Les impacts à long terme sont donc de deux types : - les effets additifs ou génératifs qui tendent à évaluer le gain de productivité du territoire d’accueil suite au déroulement de la manifestation. Les indicateurs utilisés sont associés à l’emploi (création, compétence - qualification et savoir-faire), à l’organisation, l’accroissement (qualitatif et quantitatif ) et la diversification de la production ou encore à la capacité du territoire à attirer de nouvelles entreprises. - les effets peuvent aussi être redistributifs, c’est-à-dire provoquer un transfert et une mise en concurrence liés à l’organisation d’un évènementiel, des flux de fréquentation, des agents productifs ou encore des fonds d’investissement ou dotations de fonctionnement issus des échelons territoriaux supérieurs. Ainsi, le développement du territoire d’accueil de la manifestation se fait au détriment d’autres espaces, impliquant un impact négatif sur d’autres systèmes économiques localisés. L’ensemble des protocoles économétriques et d’observation sont largement développés par G. Weinmann, P. Monnin (1999) ; s’y référer pour de plus amples informations. Les conclusions de leur synthèse bibliographique montrent que si ces méthodes sont opératoires dans l’analyse de l’impact des grandes infrastructures territoriales (autoroutes, aéroports, universités, pôles technologiques, etc.), leur application au domaine du sport donne des résultats peu ou non significatifs (faible place du sport dans l’économie en générale, simple substitution des dépenses des individus affectés aux loisirs, etc. - Rosentraub M. S. (1997) ; Euchner C. C. (1993) ; Baade R. A. et Dye R. F. (1988) ; Baade R. A. et Dye R. F. (1990) ; Baade R. A. et Sanderson, A. R. (1997)). Ces limites rendent très hypothétiques le transfert de ces protocoles aux sports de nature dont le développement reposent sur des équipements bien moins structurants (à l’échelle régionale ou nationale) que ceux des sports collectifs et traditionnels. L’impact sur l’aménagement du territoire régional ou national peut aussi être appréhendé d’une manière plus qualitative (sans protocole d’évaluation économétrique). J. Sebastiani (2003) montre l’intérêt de cette approche dans l’analyse de l’évolution des infrastructures et équipements des jeux olympiques d’hiver dans l’arc alpin et leurs effets en terme d’aménagement régional. En rassemblant de multiples indicateurs, il est possible d’approcher le rôle et la place de la manifestation dans les recompositions et dynamiques territoriales, d’évaluer les politiques sportives et publiques mises en oeuvre ; tout en développant des approches comparatives. Cette perspective d’évaluation est pour sa part 63 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. directement applicable et ouvre des pistes de recherche fécondes dans le champ des sports de nature. Figure 24 : Approche comparative de la part du budget des Jeux Olympiques d’hiver consacrée aux équipements sportifs – des JO de Chamonix, 1924 à ceux de Turin, 2006 (Source : J. Sebastiani, 2003) 3.3.5. Impact en terme d’attractivité du territoire d’accueil de la manifestation Le dernier type d’effet pouvant être intégré dans les protocoles d’évaluation de l’impact d’une manifestation sportive concerne le gain d’attractivité du territoire d’accueil de la manifestation. Car comme l’illustre l’atelier des Rencontres de l’AFIT 2004, l’événementiel devient un des éléments centraux dans les stratégies de positionnement ou de repositionnement des territoires. Cette notion d’attractivité recoupe différentes dimensions qu’il s’agit de distinguer. Elle concerne simultanément la capacité de la manifestation : - à attirer et faire revenir différents publics ; - à influencer et valoriser l’image et les représentations du territoire d’accueil ; - à dynamiser localement le tissu social ou associatif et à devenir un vecteur identitaire, d’animation et de cohésion communautaire locale. De nombreux travaux approchent cette question d’un point de vue qualitatif, tout particulièrement dans le domaine des événementiels culturels (voir à ce sujet les différents 64 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. numéros des Cahiers Espaces, le n°31 – festival, création, tourisme et image (1993) ; le n°37 – tourisme et culture (1994) ; n°74 – événements, tourisme et loisirs (2002). Dans les études d’impacts économiques des événementiels sportifs au sens large, ces effets sont très fréquemment cités et identifiés comme paramètres à prendre en considération dans l’évaluation globale (J. Sebastiani 2003 ; M.-A. Stritt, et F. Voillat, 1998 ; J-J. Gouguet et J-F. Nys, 1993 ; pour ne prendre que quelques exemples), mais considérés comme des externalités (c’est-à-dire effets bénéfiques mais qui échappent au marché des fonctions d’utilité ou de production ; et donc de fait, ne peuvent être quantifiés). D’un point de vue quantitatif, seuls quelques travaux sur les effets à long terme sur le secteur touristique semblent exister. G. Weinmann et P. Monnin (1999) en proposent une synthèse. Ces travaux s’intéressent au gain d’attractivité d’une destination (station, bassin touristique ou région) en terme de fréquentation suite à l’organisation d’un grand événementiel sportif. Les résultats s’appuient sur une étude des capacités d’accueil menée sur un période de 5 à 25 ans (avant – pendant et surtout suite à la manifestation en analysant les courbes de tendances et leurs différentes inflexions) . Le tableau ci-dessous présente les principales conclusions de ces démarches. Tableau 24 : Impact à long terme des manifestations sportives sur le secteur touristique (Source : Weinmann G., Monnin P., 1999) 65 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.4. Deux exemples de méthodologies innovantes d’évaluation des impacts économiques des évènementiels sportifs Quelques méthodes innovantes ont vu le jour ces dernières années. Elles sont basées principalement sur des outils informatiques ou sur des modèles économiques de plus en plus précis (mais aussi complexes) et développés. Il est ainsi difficile d’apprécier la pertinence de telles méthodes du fait d’un effet « boite noire » des protocoles d’évaluations mis en œuvre. 3.4.1. Méthode MEETS – Processus analytique hiérarchisé Le Modèle d'évaluation économique du tourisme sportif (MEETS) : Source de la présentation de la méthode MEETS : http://www.veilletourisme.ca/fr (extraits ci-après de la présentation de la méthodologie issus du site internet) L'Alliance canadienne du tourisme sportif (ACTS) a mis au point un outil informatique (traitement des données) et internet (interface utilisateur) pour évaluer l'impact économique des événements sportifs canadiens sur les territoires d’accueil. Il a été créé en partenariat avec Sport Canada, la Commission canadienne du tourisme (CCT), l'Institut canadien de recherche sur le tourisme (ICRT) du Conference Board du Canada et l'Association canadienne des bureaux de tourisme et de congrès. Cet outil permet d'évaluer l'impact économique des événements sportifs, depuis les compétitions internationales jusqu'aux tournois « intercommunautés ». MEETS fonctionne sur la base d'une méthodologie d'intrants / extrants (injections / fuites) et de techniques économétriques de modélisation (analyse a priori assez proche des études micro-économiques à court terme détaillées précédemment, mais automatisant la démarche en intégrant des indicateurs ou variables macro-économiques). Il utilise les dernières données disponibles de Statistique Canada, en plus d'incorporer la structure de taxation locale et provinciale de la communauté. Entre 2002 et 2005, cette méthode a été appliquée à de nombreux événementiels sportifs : Viessmann FIS World Cup 2005 ; 2006 IIHF World Junior Championship ; XIes Championnats du monde de la FINA ; 2005 Bell Capital Cup ; 2004 Nokia Brier ; 3es Championnats du monde d’athlétisme jeunesse de l’IAAF – Sherbrooke 2003 ; Championnats du monde de cyclisme sur route de l’UCI 2003 ; North American Indigenous Games ; Jeux du Canada d’hiver 2003 et enfin Skate Canada International MasterCard 2002. Les rapports d’évaluation de l’impact économique sont accessibles sur le site internet http://www.canadiansporttourism.com 66 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 3.4.2. Processus d’Analyse Hiérarchique ou « Analytic Hierarchy Process » : Communication écrite de M. Scaglione au Colloque de Nice Sofia-Antipolis (8 et 9 Décembre 2005) Extraits choisis de la communication de M. Scaglione : lorsque l’on doit comparer des alternatives, dans notre cas les événements sportifs, en vue d’une prise de décision, soit les variables à disposition sont très nombreuses, soit le problème est très complexe. Il est donc approprié de les analyser en les décomposant en classe et en sous classe d’éléments liés dans une hiérarchie. Le Processus d’analyse hiérarchique (PAH) proposé par Saaty permet ce type d’approche. Le but de notre recherche est de trouver un ordonnancement et une pondération des événements sportifs selon leur type d’impact. Cependant, cette notion ainsi exposée reste encore vague. Pour qu’elle ait toute sa valeur, il faut admettre que tout processus de décision tient compte des objectifs préétablis ainsi que de leur poids ou de l’importance relative des uns sur les autres. Le terme « processus », dans le nom de la méthode, indique que le résultat de l’analyse n’est pas figé : le poids des objectifs peut être changé et ceci en permettant aux décideurs de suivre les changements, soit dans l’ordonnancement, soit dans la pondération des événements, selon les différents scénarios. La figure ci-après montre une simplification de la hiérarchie de l’impact économique dans le but d’établir un exemple. En fonction de cet exemple, nous allons montrer les étapes du PAH. On voit qu’il y a trois types de niveaux différents. Le plus haut (Racine) représente notre objectif : pondérer l’impact économique. Le deuxième niveau (Objectifs ou branches de l’arbre) montre la structure hiérarchique selon laquelle nous avons décomposé le problème. Dans le troisième niveau (Alternatives ou feuilles) se trouvent tous les événements sportifs, objet de notre étude. Figure 25 : Simplification de la hiérarchie de l’impact économique d’un événementiel sportif d’après M. Scaglione, 2005 (Source : M. Scaglione, 2005) 67 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Chacun des objectifs (branches) est considéré comme ayant un poids total de 1, à répartir entre les feuilles appartenant au niveau immédiatement inférieur de la hiérarchie. Le PAH consiste donc en la décomposition de cette valeur totale de 1 en fonction des poids des feuilles liées par des calculs de moyennes pondérées. Forman & Selly (2001, p. 50) décrivent très bien le modèle du PAH. On part d’un « camembert » qui représente l’objectif de la racine (l’impact économique de la figure). Chaque part du « camembert » représente un des objectifs qui contribuent à la racine ; le PAH sert à déterminer l’importance de chaque part. Chaque part peut, à son tour, se décomposer en d’autres plus petites parts, qui représentent les sous objectifs. Finalement, chaque part peut se décomposer en « alternatives », représentant combien chaque alternative contribue au sous objectif. En additionnant les priorités des alternatives dans les parts, on peut déterminer combien chacune des alternatives contribue à la composition des objectifs. Le PAH accepte deux types de stratégies différentes : descendante (top-down) ou ascendante (bottom-up), selon si l’analyse commence par la racine ou par les feuilles de l’arbre (alternatives). Le cas qui nous concerne est très propice pour la seconde stratégie étant donné la richesse d’information contenue dans les données sources des scorecard. La stratégie descendante est plus pertinente quand la connaissance des alternatives est moins claire. Il faut souligner que le PAH accepte l’évaluation des alternatives non seulement en fonction des données quantitatives, comme c’est le cas de cette recherche, mais aussi basées sur des données qualitatives ou basées sur des jugements d’experts. Ce dernier cas peut se présenter lorsque les alternatives sont des possibilités concurrentes dans une planification. Imaginons une multinationale qui doit délocaliser sa production en ayant comme option quatre pays. Souvent, dans ce type de cas, des aspects importants dans la décision doivent être estimés puisque les données empiriques n’existent pas encore. 68 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 4. L’impact et la structuration de la filière économique des sports de nature appréhendés via l’emploi et les entreprises Ce quatrième chapitre traite des contributions portant sur l’impact des activités sportives de nature sur l’emploi et l’entrepreneuriat dans les divers territoires. La structuration d’un secteur marchand au sein des pratiques sportives de nature s’affirme durant les décennies 1970 puis 1980. Le Ministère de la jeunesse et des sports par l’intermédiaire des Centres Régionaux de l’Education Populaire et Sportive (C.R.E.P.S.) assure la formation des Brevets d’Etat d’Educateur Sportif (B.E.E.S.). Ces professionnels du loisir peuvent encadrer de façon autonome et contre rémunération, une ou plusieurs activités sportives selon leurs spécialisations. Hormis les diplômes de guide de haute montagne et de moniteur de ski bénéficiant d’un cadre réglementaire depuis 1948, il faut attendre la fin des années 1970 pour voir apparaître des diplômes spécifiques aux activités sportives de nature. Le B.E.E.S. d’équitation est créé en 1976, l’accompagnateur moyenne montagne (A.M.M.) en 1978, celui d’escalade en 1984. Des spécialisations telles que le Vélo Tout Terrain et la spéléologie verront le jour au cours des années quatre-vingt-dix. Cette offre diversifiée de prestation de service (encadrement et location de matériel) va dynamiser le secteur marchand et commercial des pratiques sportives de nature. Elle va rendre accessible ces pratiques à un plus large public. Pourtant, selon les activités sportives, la part de la pratique encadrée est très variable. Si elle est faible en escalade, elle devient importante en canyonisme et représente la quasi-totalité de la pratique en rafting par exemple. Le développement et la rapide diffusion de ces activités commerciales vont permettre l’affirmation et la reconnaissance de ces pratiques dans la sphère du tourisme. Le sport touristique ou le tourisme sportif trouve son essence dans la progressive marchandisation de ces activités. Depuis, l’offre commerciale s’est progressivement affirmée et diffusée dans les territoires sportifs de nature. De nombreuses prestations marchandes sont aujourd’hui proposées, phénomène justifiant le passage de l’individu du statut de pratiquant à celui de consommateur. Le système associatif n’est pas resté en marge de cette dynamique. « L’exemple de l’U.C.P.A. est remarquable pour illustrer cette mutation de l’offre puisque d’association sous tutelle ministérielle et à vocation éducative, le prestataire est devenu une véritable entreprise de type commercial offrant une gamme de services comparable à celle de 69 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. ses concurrents marchands (Desbordes M., Ohl F., Tribou G., 1999) ». Cette multiplication des offres sportives révèle une diversité de logiques managériales et marketing comme l’ont montré M. Bouahouala (1999) pour les petites entreprises du Vercors et A. Loret (1993) pour le monde sportif en général. La création d’un secteur économique à part entière (avec ses propres règles de fonctionnement, ses agents ou acteurs, ses dynamiques et singularités) lié aux pratiques sportive de nature a suscité la réalisation de nombreuses études à l’initiative de diverses structures publiques - déconcentrés de l’Etat, ou parapubliques (Conseils Généraux et Régionaux, services Chambres Consulaires, etc.). Parallèlement, de nombreuses contributions proposent des pistes de recherches et de réflexions sur l’emploi dans le tourisme rural ou sportif, comme vecteur possible de re-dynamisation ou requalification de ces espaces en voie de marginalisation d’un point de vue économique. Peuvent être citées quelques références d’ouvrage proposant une approche transversale de cette thématique : - C. Revéret, « Analyse comparative des études « emploi » en sports de nature ». Note pour le comité de pilotage BPJEPS, 2006 ; rapport final de synthèse en cours de finalisation ; - Cabinets CO & Sens et EMC, « Analyse et conditions de développement des entreprises et des emplois de la filière pleine nature sur le Massif Central », 2005 - Montagnes Méditerranéennes, « Les métiers du sport et du tourisme dans les espaces ruraux et montagnards. Emploi – Formation - Professionnalisation », n°13, 2001, CERMOSEM, Université Joseph Fourier, Grenoble, Mirabel - Montagnes Méditerranéennes, « Tourisme sportif et territoires. Développement et gestion des espaces de pratiques sportives de pleine nature », n°11, 2000, CERMOSEM, Université Joseph Fourier, Grenoble, Mirabel - « Ressources humaines et tourisme », Cahiers Espaces, n°65, Juin 2000 - « Tourisme rural, la voie du tourisme durable », Cahiers Espaces, n°42, Juin 1995 - B. Biche, F. Gerbaux, J. LeMonnier, J. Perret, «Créer son emploi en milieu rural. Les chemins de traverse de la pluriactivité », L’Harmattan, 1996 70 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 4.1. Diagnostics territoriaux et statistiques des filières professionnelles et sportives de nature Dans le cadre des diagnostics territoriaux et statistiques de la filière professionnelle et sportive de nature, les statistiques officielles représentent un des matériaux le plus utilisé. Une lecture transversale des contributions présentées lors des rencontres de Vallon-Pont-d’Arc en Octobre 2005 sur « l’emploi formation dans les sports de nature » permet d’illustrer ce constat. Tableau 25 : Diagnostics par filière de emploi formation dans les sports de nature (CRNSN – Vallon-Pont-d’Arc, Oct. 2005) Pratique Ski alpin VTT Données « pratiquants » Données « professionnels » utilisées utilisées Licenciés (taux régionaux, nombres, répartition) Licenciés (types, répartition) Diplômés (évolution, types) A. Pinguet Répartition des brevetés d’état T. Bedos Brevet d’état (chiffres annuels) M. Darras Brevet d’état (répartition, taux de syndicalisation) Qualifications (type, nombre, répartition spatiale) F. Beauchard J.-P. Cosneau Fédérations de référence (nombre de licenciés) Brevet d’état (spéléo) M. Catusse Licenciés (nombre et types) Qualifications (nombre et situations) M. Letienne Vol libre / Glisses Licenciés (évolution, types) aéro-tractées Licenciés (catégories, Voile évolution, répartitions) Intérêt du public pour les Activités différents sports équestres Spéléo-escalade canyoning Aviron Auteur (Sources : documents téléchargeables sur le site internet http://www.sportsdenature.gouv.fr) 4.1.1. Les populations licenciées comme indicateur de la demande potentielle ou de la sportivité des territoires Les populations licenciées dans les fédérations sportives de nature bénéficient d’un protocole annuel de recensement par le service statistique du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Ces données fréquemment agrégées et représentées cartographiquement à l’échelle départementale (ou régionale, ou des ligues, etc.) permettent d’estimer la demande potentielle ou la sportivité des territoires. D. Mathieu et J. Praicheux avaient montré, dans l’atlas du Sport 71 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. en France publié en 1987, l’apport de ces informations pour comprendre l’organisation géographique du sport fédéré à l’échelle nationale. Associées avec des méthodes d’analyse spatiale (Système de gestion de bases de données spatialisées, Système d’Information Géographique), la valorisation de ces informations permet aisément de créer des outils d’aide à la décision, de communication et de sensibilisation (Mathieu, Praicheux, 1992 pour les pratiques sportives en général ; Mao, 2001, 2002, 2003, Mao et Dupuy, 2004 pour les sports de nature). Carte 3 : Répartition départementale des licenciés de la Fédération Française d’Aviron en 2003 * (Source : M. Letienne, 2005, données MJSVA – 2003, Réalisation P. Mao – CERMOSEM, 2005) Il est possible d’affiner cette approche via un certain nombre de sélections selon le type de licence (compétition ou loisirs, par exemple), des critères démographiques (l’âge ou le sexe des adhérents, etc.), par famille ou type de pratiques (« famille », « free ride », « pratique cyclo-sportive » pour le Vélo tout-terrain par exemple), etc. Une approche diachronique de ces informations permet en outre d’évaluer les dynamiques internes de chaque pratique sportive et de saisir sur le moyen et long terme les tendances d’évaluations de chaque « discipline ». 72 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 26 : Evolution du nombre de pratiquants des glisses aéro-tractées adhérents à la FF de Vol-Libre entre 1998 et 2004 (Source : M. Darras, 2005) Malgré la facilité d’accès à ces informations et de valorisation graphique ou cartographique, il faut bien reconnaître les limites de tels traitements statistiques, tout particulièrement concernant les sports de nature. La figure ci-après montre que les pratiques fédérées (toutes pratiques confondues) ne représentent en 2000 que 22,7% des sportifs (au sein desquels les hommes sont très largement sur-représentés, contrairement aux pratiques sportives non-licenciées ou occasionnelles qui connaissent une certaine parité). Figure 27 : La distribution des français de 15 à 75 ans selon le niveau d’intégration Licenciés compétiteurs 12,35 % Licenciés 10,33 % Pratiquants Licenciés institutionnelle de leurs pratiques sportives en 2000 Sportifs Non-licenciés 37,34 % Pratiques d’agrément, occasionnelles 23,02 % Non-pratiquants 16,96 % Hommes Femmes Les statistiques proposées concernent la pratique sportive hommes et femmes (Source : Enquête « pratiques sportives 2000, Ministère de la jeunesse et des sports in STAT-Info, Bulletin de statistiques et d’étude, n°01-01, Mars 2001, Mission statistique MJS, Paris, réalisation P. Mao, 2003) 73 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Dans de nombreuses disciplines sportives traditionnelles, un pratiquant sur deux est licencié (tous les sports collectifs, golf ou arts martiaux par exemple) ; l’accès aux équipements, infrastructures et compétitions imposant souvent la prise d’une licence. Dans de nombreuses pratiques sportives de nature, ce taux est souvent inférieur à 5 % : autour de 3,50% pour la pratique de l’escalade, les activités de montagne et les sports de neige ; 1,70 % pour le vélo et le V.T.T. par exemple. Figure 28 : Variation des taux de pratiques fédérées selon les activités sportives en 2000 Pourcentage du nombre total de pratiquants Pratiques fédérées Arts Martiaux E Vélo dequroute et ita tio V.T.T. n Equitation Go l Fo f au Golf otb tre al ss po rt c art Football sm o art Basket, Hand-Ball iau et Volley-Ball x Pratiques "libres" Sports de neige Es ca lad eM on tag M ne arc he s Montagne – po rtiv Sp Escalade e ort de ne Marche sportive ige 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Type de pratiques sportives (Source : Enquête « pratiques sportives 2000 », Ministère de la jeunesse et des sports in STAT-Info, Bulletin de statistiques et d’étude, n°02-02, Mars 2002, Mission statistique M.J.S., Paris, réalisation P. Mao, 2003) Outre cette faible représentativité des pratiquants fédérés au sein de chaque discipline, d’autres problèmes d’ordre méthodologique peuvent être identifiés : • même si différentes enquêtes sont réalisées depuis 1949, leurs modes de collecte divergent, rendant certaines comparaisons délicates ; • il existe une sur-évaluation de ces données pour deux raisons principales : - bien que diverses précautions aient été prises dans la collecte des données depuis 1998 et 1999, certaines fédérations ne font toujours pas de distinction entre les licences sportives et les licences temporaires ainsi qu’entre celles des cadres, entraîneurs, dirigeants ou autres, etc. 74 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. - un pratiquant peut adhérer à différentes associations sportives. Si ce phénomène de multi-licences est connu, il est difficile à évaluer. Le Ministère propose un taux de redondance de 1.3 en 2000, J. Praicheux et D. Mathieu de 1.6 en 1987. Pour une analyse complète des biais liés à l’utilisation de ces informations, il est possible de se référer à l’article de C. Louveau : « Enquêter sur les pratiques sportives des Français : tendances lourdes et problèmes méthodologiques » (in INSEP, Ministère des Sports, 2002) ou à la synthèse de P. Irlinger (1989) suite à l’enquête INSEP – MJS de 1987. 4.1.2. Les établissements sportifs de nature, analyse statistique et répartition géographique En complément des études démographiques (sportives et fédérales), les études « filières » tendent à valoriser les diverses statistiques officielles liées aux structures économiques. Ces informations émanent d’organisme divers et bénéficient de modes de collectes ou de recensements spécifiques. Tableau 26 : Principales sources d’informations relatives aux établissements sportifs nature utilisées dans les diagnostics territoriaux et de filière Organisation centralisant ou collectant l’information Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports INSEE UNEDIC - ASSEDIC Chambres de Commerces et D’Industrie – Chambres des métiers Type de déclaration ou de recensement Type d’information Déclaration d’activité des éducateurs sportifs et des personnes en formation désirant enseigner, animer ou encadrer une ou des activités physiques ou sportives ou entraîner des pratiquants contre rémunérations (en vue de l’obtention d’une carte professionnelle) Déclaration légale d’ouverture d’un établissement d’activités physiques et sportives Etat civil et qualifications de l’Educateur sportif Recensement des entreprises et des établissements centralisant les informations émanant des Préfectures, Rectorats, Chambres de Commerces et d’Industrie, Greffes de tribunaux de Commerces, Chambres des Métiers, URSSAF, Centres des Impôts, Chambres d’Agriculture, Mutuelle Sociale Agricole Statistiques annuelles des établissements affiliés (concernant les établissements du secteur privé industriel et commercial employant au moins un salarié en vertu d’un contrat de travail et ce quelle que soit la branche d’activité) Annuaire des Entreprises de France (inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés) Fiche « d’identité » de l’établissement – personne morale et physique Entreprises et établissements classés par code APE attribué par l’INSEE en référence à la nomenclature NAF Type de localisation géographique, activité économique principale et taille de l’établissement Fiches d’identité complètes des entreprises 75 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Une analyse de ces données sur le moyen et long terme permet de saisir les évolutions de différents secteurs d’activités que ce soit en terme de nombre d’établissements que d’emplois salariés. Figure 29 : Evolution du nombre d’établissements sportifs et d’emplois dans le secteur sportif en France entre 1977 et 2003 (Source : UNEDIC, statistiques annuelles des établissements affiliés (UNISTATIS), Chiffres clés du sport, Service Statistique, MJSVA 2005) La mobilisation et le traitement de ces informations ne vont pas sans poser différents problèmes méthodologiques. Différentes limites sont fréquemment citées : - la distinction parfois (ou souvent selon les activités analysées) floue entre les structures associatives et commerciales, n’ayant pas les même obligations déclaratives (cf. l’enquête de M. Chauveau, 2005, sur l’étude socio-économique relative à la plongée subaquatique de loisir en 2004 – 2005) ; - la multiplicité des statuts (SA, SARL, EURL - Travailleur Indépendant, Sociétés Coopératives, divers statuts associatifs à but lucratif ou non, etc.) dont certains échappent à certains recensements ou obligations déclaratives ; - le mode de déclaration et des protocoles de mise à jour des bases de données qui cumulent de nombreux biais, pour ne citer que quelques exemples : obligation de déclaration d’ouverture d’un établissement et non de fermeture de ce dernier ; double compte de certains professionnels et établissements ayant plusieurs statuts ou activités et pouvant être inscrits dans différents départements ; code APE affecté lors de la création de l’entreprise et restant identique lors d’une diversification ou requalification des activités ; ou encore, non déclaration dans le 76 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. cas d’une activité sportive de nature considérée comme complémentaire, par exemple, dans le cas de gîtes proposant un accompagnement randonnée dont la prestation d’encadrement serait comprise dans celle de l’hébergement touristique, etc. Pour palier à ces différentes limites et proposer une photographie la plus juste possible de l’entrepreneuriat sportif, de nombreuses études territoriales proposent le développement d’enquêtes spécifiques. L’échantillonnage des établissements, entreprises ou prestataires est réalisé via un recoupement du plus grand nombre de sources d’information disponibles associant données « officielles » - fichiers DDJS, INSEE, structures consulaires, paritaires et fiscales – avec des informations issus d’inventaires terrains types documentations touristiques (OT/SI) ou « pages jaunes » par exemple. Les études relatives aux filières pleine nature Massif-Central et Midi-Pyrénées pour la CRTPN Millau (Cabinet CO-Sens, EMC, 2005 et CADRE, 2000) offrent des méthodes d’enquête particulièrement claires et développées à ce sujet (échantillonnage, techniques d’enquête, type de traitement, redressement et précisions statistiques, etc.). Figure 30 : Présentation de la méthodologie d’observation de la filière sportive de nature dans le Massif-Central (Source : CRTPN Millau - Cabinet CO-Sens, EMC, 2005) 77 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 31 : Courbe d’évolution annuelle des créations d’entreprise sportives de nature dans le Massif Central entre 1960 et 2004 (en %) (Source : CRTPN Millau - Cabinet CO-Sens, EMC, 2005) Il apparaît, en examinant l’historique des structures d’encadrement en sports de nature (d’après C. Revéret, 2006) : - une progression générale du nombre de structures liées aux sports de nature, notamment depuis le début des années 1990 (majoritairement créées depuis 1980 pour la Picardie, avec 40% des créations entre 1990 et 2000) pour toutes les régions ; - des disparités dans cette progression selon les secteurs géographiques et leur « historique » en matière de sports de nature, mais également selon les activités (l’étude Midi-Pyrénées de 1999 pointe ainsi des créations majoritairement récentes, 2/3 des entreprises créées depuis 1990, mais avec une antériorité du phénomène très marquée en Aveyron, 1/4 des entreprises créées avant 1982, ou pour les prestataires « montagne »,1/3 créées depuis 1996) ; - une tendance assez logique à la stabilisation, avec un ralentissement de l’augmentation du nombre de structures (l’étude Languedoc-Roussillon évoquait déjà une « maturité positive » avec le passage d’un rythme annuel de création de 11% entre 1970 et 1980 à un rythme annuel de 8% entre 1991 et 1997). 78 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Dans les diagnostics « filières », une des informations clés repose sur l’évaluation des volumes d’affaire des entreprises. C. Revéret (2006) indique la possibilité d’étudier les Chiffres d’Affaires des différentes structures liées aux sports de nature. En Corse (ICSOS consultants, 2004), le CA global de la filière s’élèverait à 16 millions d’euros. « Ces informations doivent être utilisées avec prudence sans point de comparaison et de vision dans le temps, à l’échelle de plusieurs années » (Revéret, 2006). De plus, ce type d’estimation réalisé via des déclarations légales ou fiscales masque fréquemment une économie « souterraine ». Comme le montre M. Chauveau (2005) au sujet de la filière plongée subaquatique de loisir, « Sur la base de l’étude de l’ANMP sur ce sujet (Enquête interne ANMP - Emploi/Profession – 2001) datant de 2001, en appliquant les éléments communiqués aux 323 structures commerciales déclarées aux services des DDJS, on obtient un chiffre d’affaire global actualisé en 2004 de 6,3 millions d’euros. Cette estimation, à prendre néanmoins avec réserves, constitue certainement un minimum qui masque une réalité supérieure de 30 ou même 50%, selon les avis de certains professionnels ». Sur la base d’enquêtes spécifiques, il est pourtant possible d’obtenir des ordres de grandeurs ou des moyennes par types de structure. L’étude relative aux activités de pleine nature en Midi-Pyrénées, propose ainsi quelques données de cadrage (CADRE – CRTPN Millau, 2000). 4.1.3. Les diagnostics de l’emploi sportif, analyses quantitatives et problèmes d’évaluation L’emploi et les différentes problématiques qui peuvent y être associés (formation qualification, professionnalisation, insertion, requalification, etc.) sont au cœur des enjeux de la structuration et du développement de la filière économique des sports de nature. Pourtant, comme pour le recensement des pratiquants et des entreprises, les informations disponibles relatives à l’emploi sont sujettes à critiques. L’analyse de M. Mouton (2005) sur l’emploi des moniteurs de plongée permet d’illustrer les difficultés à évaluer quantitativement le phénomène. 79 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 27 : Analyse des données relatives à l’emploi dans la filière plongée sub-aquatique de loisir selon les sources ou types d’information Type de Source Nombre d’emplois recensés par type de statuts ou pratiques Nombre total d’emploi pour la filière 869 moniteurs actifs l’ANMP 141 pour le SNMP pour 1010 professionnels syndiqués (chiffre minimum des Syndicat de moniteurs professionnels en exercice dans professionnels le secteur de la prestation de service) 1628 BEES premier degré 1763 professionnels déclarés Données DDJS, professionnels 135 BEES deuxième degré (certains ont potentiellement déclarés arrêté leurs activités) dont 654 exercent à plein temps Nombre de personnes diplômées 4500 personnes travaillant dans ou non, rémunérées la filière officiellement, officieusement, défrayées ou non-rémunérées Les données officielles Enquête filière spécifique via 1 000 équivalents temps pleins et concernent dans ce cas précis un « expert » 3 500 saisonniers moins de 22 à 40 % du M. Mouton, 2005 fonctionnement de la filière Idem pour le Chiffre d’Affaire Global dont 30 à 50 % appartient à une économie parallèle (Source : P. Mao d’après M. Chauveau, 2005 et M. Mouton, 2005) La donnée la plus communément employée est issue des fichiers « Educateurs sportifs » gérés par les DDJS. Une représentation cartographique de ces informations permet d’appréhender la répartition spatiale de la filière, d’évaluer les spécificités territoriales et régionales et les hétérogénéités en terme de diffusion. Les contributions présentées lors des rencontres de Vallon-Pont-d’Arc en octobre 2005 sur «l’emploi formation dans les sports de nature » s’appuient très largement sur ces données. Les principales critiques qui peuvent être formulées au sujet de ces bases de données reposent sur le fait que certains éducateurs : • sont inscrits dans plusieurs départements du fait à leurs déplacements pour exercer leurs activités ou à l’inverse, sont déclarés dans des départements où ils résident habituellement pour l’obtention de leur carte professionnelle sans pour autant y travailler ; • disposant de plusieurs diplômes, certains sont inscrits dans différentes disciplines (ils génèrent donc de multiples doublons dans la base de données) ; 80 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. • ont arrêtés leurs activités professionnelles sans pour autant l’avoir déclaré aux services compétents. Carte 4 : Répartition départementale des BEES – Canoë-Kayak et disciplines associés en 2004 (Source : PRNSN – MJSVA, 2005) Une analyse sur plusieurs années des dynamiques de chaque filière d’activité permet de saisir les évolutions du marché de l’emploi sportif et les éventuels secteurs porteurs en terme de création d’activité. L’étude relative à l’opportunité de la création d’un Brevet Professionnel spécialité nautisme (MJS, CNOSF, Amnyos, 2001) constatait un volume global de 11000 emplois, avec une progression de + 26% entre 1995 et 2000 (les trois premiers secteurs ayant contribué à la création d’emploi étant la voile, 1400 emplois en 5 ans, le motonautisme avec 380 emplois, et le canoë-kayak avec 300 emplois). Ce volume est passé de 7700 emplois à 10700 en 5 ans, avec 3000 emplois créés (soit une augmentation de 39%) auxquels on peut retrancher 1000 emplois-jeunes afin d’éviter un 81 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. éventuel effet d’opportunité ; on aboutit ainsi à une création nette de 2000 emplois hors dispositif emploi-jeune. Les emplois-jeunes n’existant plus actuellement, il semble difficile de continuer à utiliser une telle méthodologie dans le futur. De plus, certaines personnes, qualifiées avec un brevet d’état sont comptabilisées aussi comme un emploi-jeune puisqu’ils sont embauchés dans une association, comme c’était possible il y a quelques années (Revéret, 2006). Mais l’analyse de l’emploi sportif reste confronté à l’ambiguïté résidant dans la fréquente association, volontaire ou non, entre un emploi, un statut, une qualification, un poste et un temps de travail. A titre d’exemple, l’étude sur «Le tourisme actif dans l’espace rural » par le MJS de 1998 évoque par extrapolation une fourchette allant de 89803 à 94387 emplois en quantifiant des temps complets et partiels. Pour tenter d’affiner les estimations, certaines études comptabilisent le volume global d’emplois exprimé en ETP (Equivalent Temps-Plein). Des études régionales montrent une différence de 1 à 2 entre le nombre d’emplois et le nombre d’ETP (cf. analyse de la pluriactivité et multiactivité ci-après) permettant certaines comparaisons et affinant les approches en terme d’employabilité. Tableau 28 : Approche comparée des estimations en terme d’emploi et d’ETP dans les études régionale Massif-Central, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Espace régional étudié Maître d’œuvre de l’étude Nombre d’emploi Nombre d’ETP Massif-Central CRTPN Millau, 2005 6200 emplois à 3000 ETP Midi-Pyrénées CRTPN Millau, 2000 3000 emplois à 1575 ETP Languedoc-Roussillon OREQF L-R 3600 emplois à 1700 ETP (d’après C. Revéret, 2006) 4.2. Etudes de synthèse et diagnostics territoriaux de la filière professionnelle sportive de nature Une synthèse et mise en perspective des divers indicateurs quantitatifs présentés précédemment (base de données et enquêtes populations fédérées, entreprises - prestataire et emplois) permet la réalisation d’analyses territoriales et socio-économiques de la filière professionnelle des sports de nature. Outre les questions d’organisation de la filière en temps 82 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. que telle, ces diagnostics permettent d’approcher les problématiques de la multiactivité, de la saisonnalité, de la structuration et des dynamiques internes de la filière. La synthèse de C. Revéret (2006) permet une approche critique des sources et méthodes utilisées. 4.2.1. La pluri- et multi-activité des professionnels du loisirs sportifs de nature Dans les espaces ruraux fragiles et les territoires montagnards, la pluriactivité (le fait d’avoir plusieurs activités ou emplois simultanément ou successivement ou au cours de l’année, F. Gerbaux, 1996) ou multiactivité sportive ou récréative (le fait, d’avoir plusieurs qualifications sportives permettant au moniteur d’intervenir dans plusieurs disciplines) reste une réalité des secteurs économiques marqués par une très forte saisonnalité. Celles-ci peuvent associer de multiples secteurs d’activités dans le champ du tourisme, de l’agriculture, du bâtiment, etc. Bien organisées et soutenues, elles peuvent même être génératrices d’emplois (Voir les travaux des économistes du CEMAGREF de Grenoble dont B. Biche, F. Gerbaux, J. LeMonnier, J. Perret, 1996, Créer son emploi en milieu rural. Les chemins de traverse de la pluriactivité). L’étude sur « les activités de pleine nature en Languedoc-Roussillon » (OREQF Languedoc-Roussillon, 1998) montre que les prestataires proposent en moyenne deux à trois activités à leurs clients, 65% des prestataires en proposent deux ou plus en Midi-Pyrénées. Dans l’étude Massif-Central, les offres liées à la randonnée ou à l’itinérance (randonnée avec ânes, randonnée pédestre, VTT, raquettes, course d’orientation, etc.) se retrouvent majoritairement parmi d’autres activités. A l’inverse, les structures spécialisées dans la randonnée équestre, le parachutisme et l’ULM privilégient une mono-activité sportive (idem pour des secteurs d’activité tels que la plongée M. Mouton, 2005). Tableau 29 : Nombre d’activités proposées dans les structures d’encadrement et de prestation de service sportifs du Massif Central en 2005 (Source : CRTPN Millau, 2005) 83 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Mais outre une multiactivité dans l’offre des structures, il est possible d’observer la pluriactivité – multiactivité des entrepreneurs eux-mêmes. Là encore, il est essentiel de faire la distinction entre ce que nous pouvons appeler une multiactivité « interne » (ou multifonctionnalité) et une multiactivité « externe » (ou poly-activité ou pluri-activité selon les auteurs). Figure 32 : Approche comparée de la multi-activité et pluri-activité dans les structures d’encadrement et de prestation de service sportifs du Massif Central en 2005 Source : CO& Sens, EMC « Analyse et conditions de développement des entreprises et des emplois de la filière pleine nature sur le Massif Central », 2005 La multiactivité « interne » est ici le fait de cumuler plusieurs postes au sein de la même structure proposant des activités sportives de nature. Un peu plus de la moitié des personnes travaillant dans ce secteur dans le Massif-Central n’occupe qu’une seule et unique fonction dans leur structure, mais près de 20% occupent de 4 à 6 fonctions distinctes dans l’entreprise. Cette multi-activité permet en complément de l’activité d’encadrement qui reste la compétence centrale des structures observées, d’associer des activités d’entretiens, d’organisations, d’administration et de commercialisation – promotion permettant de pérenniser et parfois d’annualiser l’activité. La pluriactivité concerne près de 70% des structures. Les autres activitées sont majoritairement dans le domaine touristique (hébergement, restauration) ; même si 84 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. l’agritourisme sportif a une place non négligeable avec 22% des structures. Cette approche démontre d’une part l’interconnexion entre diffèrents secteurs d’activité, et d’autre part la fait que les enjeux économiques se situent plus à l’échelon territorial qu’à celui de la filière sportive stricto sensu. 4.2.2. La saisonnalité du marché de la prestation de service des loisirs sportifs de nature La saisonalité reste une des spécificité du secteur touristique. Cette particularité est encore plus marquée dans le marché professionnel des sports de nature et de montagne (sauf exception telle que l’équitation par exemple). Les acteurs des sports de nature sont soumis aux fluctuations de la demande en matière d’activités sportives et donc de charge de travail. Les employés (salariés) sont les plus touchés par ce phénomène de saisonnalité (76% des actifs salariés). De manière globale, dans le cadre de l’étude « Massif Central », 62% des individus (tous statuts confondus) travaillant dans les structures interrogées possèdent des emplois saisonniers. Cette proportion varie très peu en fonction des territoires d’études (LanguedocRoussillon, Midi Pyrénées, etc.). Figure 33 : La saisonnalité dans la filière professionnelle des sports de nature dans le Massif Central en 2005 Source : CO& Sens, EMC « Analyse et conditions de développement des entreprises et des emplois de la filière pleine nature sur le Massif Central », 2005 85 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 4.2.3. Les profils de poste représentés dans le marché de la prestation de service des loisirs sportifs de nature Afin de développer une approche plus qualitative des emplois sportifs de nature, l’étude Massif Central (2005), propose une approche typologique des divers profils de postes représentées dans la filière sportive de nature. Tableau 30 : Les profils de poste identifiés dans la filière sportive de nature du MassifCentral en 2005 Profils de Age / poste Type Le saisonnier Très jeune, 83% ont moins de 30ans et 31% moins de 30ans Une seule fonction au sein de la structure, 70% font de l’encadrement Majoritairement employé en CDD Les deux tiers ont entre 20 et 30 ans Très spécialisé, il participe principalement à des tâches d’entretien Il occupe des fonctions de gestion, de promotion ou d’organisation Majoritairement employé en CDD ou fait des vacations d’encadrement Le saisonnier technicien Le polyvalent non qualifié Le polyvalent technicien L’Alter ego L’assistant 40% ont entre 30 et 40 ans Fonction Type de Périodicité contrat Type de structure Il travaille à temps plein pendant une saison complète, généralement 2 mois Il travaille durant la haute saison Structures importante, 10 personnes et plus Il est employé en emploi jeune ou en CDI Il est employé à l’année Assume des fonctions d’encadrement Il est en CDD majoritairement et parfois en CDI Il est saisonnier quasiment intégralement Il est le « second » dans la structure, et gère généralement la structure, mais encadre rarement Il est l’adjoint du responsable Il est principalement employé en CDI ou en emploi jeune Il est employé à l’année Il travaille dans des structures de plus de 10 employés généralement en croissance Il à tendance à travailler dans des structures de taille importante (plus de 10 personnes) Il travaille dans des structures de plus de 10 employés depuis plus de 4 ans en moyenne Il travaille dans des structures moyennes, de 5 à 10 emplois Il est le Les types de Il travaille Sa structure est de plus âgé de contrats sont variés principalement taille relativement gestionnaire tous les et parfois non à l’année importante, plus profils rémunérés de 10 employés. Source : CO& Sens, EMC « Analyse et conditions de développement des entreprises et des emplois de la filière pleine nature sur le Massif Central », 2005 86 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. L’Analyse Factorielle des Correspondances permet de visualiser les divers critères explicités dans le tableau précédent. Il peut être distingué les deux principaux axes autour desquels les profils de poste s’articulent. L’un varie en fonction de l’importance de la structure alors que l’autre varie en fonction de la durée du contrat, des fonctions administratives exercées, de la polyvalence des emplois et de l’âge des salariés. Figure 34 : L’AFC permettant d’identifier les profils de poste de la filière sportive de nature du Massif-Central en 2005 (Source : CO&Sens, EMC Consultant, 2005) Ce type de traitement présente l’intérêt d’intégrer une réflexion sur les compétences et savoir-faire attendus dans les différents métiers de la filière. Il permet alors d’élargir la question de l’emploi à celles de l’ingénierie de formation et de la professionnalisation (formations initiales et continues, requalification). Ces questions sont, elles aussi, abordée dans les études de préfaisabilité de nouvelles qualifications ou brevets d’état (cf. l’étude de P. Bourdeau, 1991, la pratique de l’escalade et les débouchés professionnels, étude d’opportunité de création du BEES d’escalade et ses 87 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. complémentarité avec les diplômes existant – guides de haute montagne principalement, mais aussi accompagnateurs moyennes montagnes). Cette thématique emploi – filière doit aussi être positionnée au cœur des diagnostics et des stratégies de développement des territoires sportifs, et tout particulièrement dans les études préalables à la mise en place des CDESI et PDESI (voir à ce sujet les études réalisées par le CERMOSEM (ss. la dir. de P. Mao à une échelle régionale : Rhône-Alpes, 2001 et Champagne-Ardenne, 2004 ou départementale : Ardèche, 2002 – 2005, Isère, 2003 ou Essonne, 2005). Il s’agit d’un des éléments clés de mobilisation des élus et partenaires sociaux dans les démarches participatives de gestion, d’aménagement et de développement des espaces sportifs de nature. 4.3. Analyse micro-économique des entreprises représentées dans le marché des sports de nature Une autre entrée pour appréhender la filière sportive de nature consiste à développer une approche organisationnelle via les acteurs ou agents économiques. Ce secteur d’activité est très majoritairement structuré autour de Petite Entreprises (PE) ou la Très Petite Entreprise (TPE). L’objectif de ce type d’approche est de saisir l’entrepreneur en terme de trajectoires individuelles et collectives, des fonctions et des profils de postes. M. Bouhaouala (1999) montre que dans une perspective de « sociologie économique wéberienne, que la PE ou la TPE est avant tout l’affaire de son dirigeant et souvent créateur ». Il ajoute que « contrairement à la grande entreprise, son fonctionnement peut être mis en relation avec la vision du monde, les objectifs sociaux et le rapport du dirigeant au territoire. A partir de ce point de vue, il s’agit de mettre en évidence le rôle du territoire, en termes d’espace géographique de pratiques sportives, économiques et sociales dans la détermination du fonctionnement des petites entreprises et la régulation de l’offre locale des services sportifs de nature.». Il propose un modèle d’analyse fondé sur les micro-mentalités des dirigeants. Celuici vise à analyser et décrypter les règles de fonctionnement des marchés sportifs de nature localisés et de comprendre les logiques internes spécifiques liés aux processus - dynamiques de création d’activités, d’emploi, de produits – prestations, de commercialisation, de promotion, etc. 88 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 35 : Cadre d’analyse des micro-mentalités des entrepreneurs sportifs de nature (Source : M. Bouhaouala, 2000) Ce modèle a été appliqué aux dirigeants d’entreprises réparties sur trois vallées du massif du Vercors. D’un point de vue de la méthode, il s’appuie principalement sur des entretiens semi-directifs menés auprès d’acteurs économiques. Ces enquêtes ont permis de reconstruire des ensembles de « significations partagées au sein de groupes d’entrepreneurs» (M. Bouhaouala). Ce schéma montre comment sa conception et ses objectifs (issus de sa trajectoire de vie individuelle) vont conduire l’entrepreneur à s’identifier (à travers son territoire ou sa profession par exemple) et à se positionner dans un type de gestion et d’action (professionnelle). En effet, il va agir de manière à faire correspondre son emploi ou sa fonction avec l’identité qu’il va dégager. La pratique (les pratiques sportives de nature dans cette étude) va donc être au centre des orientations qu’il va donner à son activité et donc à l’architecture de la structure qu’il va créer ou au sein de laquelle il va évoluer. Cette approche territoriale (à l’échelle d’un massif) peut aussi s’appliquer à une filière sportive particulière comme le montre M. Bouhaouala (2005) dans son analyse du tourisme équestre à l’échelle nationale. En s’appuyant sur une campagne d’entretien et de questionnaire auprès des établissements, il décrit la structure et les caractéristiques des entreprises, une analyse multi-critère lui permettant ensuite de dresser une typologie des centres équestres. Par un traitement statistique secondaire, il produit un bilan global en terme aussi bien de chiffre d’affaire que d’emploi de la filière à l’échelle du territoire national. 89 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 36 : Typologie des formes entrepreneuriales sportives de nature dans le Massif du Vercors (M. Bouhaouala, 2000) La micro firme de l’indépendant passionné L’agence de l’outdoor de l’entrepreneur indépendant : L’organisation du manager gestionnaire : L’entreprise familiale du conservateur patrimonial : 90 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 5. Economie et marketing des pratiques sportives de nature Les pratiques sportives de nature, comme de nombreuses autres activités touristiques ou industrielles, sont amenées à développer des structurations économiques spécifiques. La structuration peut être définie comme l’organisation et la segmentation du marché, des modèles de consommation et des attentes des clientèles (en complément des types spécifiques d’établissements sportifs et de produits présentés dans le chapitre précédent). Quelques ouvrages s’attachent à traiter de l’économie et du marché sportif dans son ensemble, avec une place plus ou moins importante consacrée aux sports de nature. Il faut bien reconnaître le poids économique relatif des activités de nature dans le marché global du sport, dominé par les sports d’équipe et compétitifs – médiatiques et professionnels. Cela confère aux sports de nature un statut de sous-marché au sein de l’économie du sport, même si ce «sous-champ » n’échappe pas pour autant à certaines de ses règles générales de fonctionnement. L’économie du sport est riche en approches et publications. Les quatre ouvrages (cf. ci-après) visent chacun, en privilégiant des entrées particulières, à comprendre les principes généraux du fonctionnement du marché du sport dans son ensemble. Ils constituent chacun à leur manière (entre ouvrage de synthèse, état des lieux de la connaissance et manuel pédagogique à l’attention des étudiants avancés) une revue de littérature des travaux et recherches scientifiques menés dans ce domaine. - W. Andreff, 1986, L’économie du sport, Que sais- je ?, PUF, Paris. - B. Halba, 1997, Economie du sport, Economica, Paris. - M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001, Marketing du sport, Economica, Paris. - F. Ohl, G. Tribou, 2004, Les marchés du sport. Consommateurs et distributeurs, A. Colin, Paris. Le tableau ci-après propose une lecture transversale des principales thématiques abordées. 91 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 31 : Mise en perspective thématique de quatre ouvrages portant sur l’économie, le marketing et le marché du sport (M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001 ; F. Ohl, G. Tribou, 2004 ; W. Andreff, J-F. Nys, 2001 ; B. Halba, 1997) Ouvrages Critères d’analyse Approche Données utilisées Consommation sportive (approche globale ou par filière) Mise en œuvre Croisement des données sociodémographiques et économiques Etablissement des dépenses liées aux sports par ménage, par CSP, par âge, etc. Résultats Transfert aux sports de nature Consommateurs sportifs (approche par l’individu) M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, Marketing du sport, 2001 Données sociodémographiques et économiques, issues des fédérations, de l’INSEE ou l’INSEP Données utilisées Mise en œuvre Comme toutes autres activités sportives, les sports de nature possèdent leurs propres spécificités sociodémographiques et donc génèrent des modes ou types de consommations particuliers Démographique s et sociodémographiques Etudes critiques des structures et sources de données, regroupements en catégories de consommateurs F. Ohl, G. Tribou, Les marchés du sport, Consommateurs et distributeurs, 2004 Variables sociodémographiques et culturelles influençant les formes de consommations possibles (groupes de pratiquants, classes sociales) Etude des types de consommation, des goûts sportifs et des phénomènes de massification des consommations Mise en évidence de dimensions propres aux objets sportifs : dimensions immatérielles, symboliques et émotionnelles W. Andreff, J-F. Nys, Economie du sport, 2001 B. Halba, Economie du sport, 1997 Sujet non développé ou traité Revenu – niveau de vie, intensité de la pratique et temps disponible (non contraint), population sportive Sujet non développé ou traité Le cheminement suivi par l’auteur pour l’étude des consommations sportives inhérentes aux sports « traditionnels » peut être appliqué aux sports de nature Sujet non développé ou traité Exposé des données et établissement de corrélations entre ces différentes variables Corrélation entre les temps de travail des ménages et leurs temps de loisirs, d’où l’obtention d’une sorte de « surplus » horaire permettant une pratique sportive (variable en intensité) et donc une consommation associée Approche économétrique lourde visant à quantifier les consommations sportives. Prise en compte secondaire de variables qualitatives d’ordres sociales, culturelles, etc. Types consommateurs de Dépenses sportives des ménages Heures de travail et heures de loisir Etablissement de modèles et d’une typologie. Facteurs influençant les décisions motivant les choix de consommation (l’achat d’un produit) Etude de tous les postes de dépenses sportives inhérentes aux ménages et donc aux groupes sociaux Arbitrage entre travail et revenu selon une approche néoclassique traditionnelle Sujet non développé ou traité 92 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Résultats Transfert aux sports de nature Marketing des prestataires de services sportifs Données utilisées Mise en œuvre Résultats Transfert aux sports de nature Etablissement de modèles de référence : « cocooning », « zending », etc. Exposé des typologies des consommateurs mises en place par le CREDOC et la FPS (Fédération des Professionnels du Sport) Socio-styles et typologies déjà développées dans les sports de nature, cf. approches socioculturelles, Etude de la structuration des dépenses publicitaires des entreprises et des stratégies de communication Sujet non développé ou traité Données de synthèse en fonctions de différents postes de consommation (services, vêtements, équipements ou articles de sport) Etablissement de variable pour définir les heurs de loisirs et les heures consacrées au travail Aisé suite à des enquêtes de consommation croisées aux données démographiques sociales et socioprofessionnelles Approche économétrique et statistique. Modèles conceptuels et de calculs transférables à toutes pratiques Sujet non développé ou traité Types d’organisation des « prestataires » sportifs (clubs, associations, etc.) Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Etudes des dépenses et des types de dépenses de ces segments Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Des enquêtes de consommations couplées à des recueils de données sociodémographiques et socioprofessionn elles appliquées aux pratiques sportives de nature permettent d’utiliser ce type d’approche Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Etude des logiques économiques de ces structures grâce à des modèles économiques Etablissement de modèles/points de vue : « within club », « total economy », « non game-theory », « game theory » Modèle économique lourd. Démarche scientifique mobilisant une instrumentation mathématique importante Aisé, possibilités d’établir des modèles avec les pratiquants des sports de nature Données sur l’offre (marchand non-marchand, privé – public) et sur la demande de services sportifs (compétitions, loisirs, spectacles, éducatif) Segmentation de l’offre et études des stratégies marketing des entreprises 93 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Marketing et distribution des biens sportifs Données utilisées Mise en œuvre Résultats Marché du spectacle sportif (télévisé et publicité) Transfert aux sports de nature Données utilisées Mise en œuvre technologies des produits (matériaux, techniques, prix), tendances de l’industrie, Cycles de vie des produits sportifs Comparaison entre les pratiques et les familles de pratiques Evolution des matériaux ou des techniques en fonction de la situation dans le cycle de vie d’un produit sportif Les sports de nature et les produits, technologies, etc. associés sont déjà fortement représenté dans ces approches Impact du spectacle sportif dans les choix de consommation (facteurs déclenchant l’achat) Etude d’impact du type de spectacle et comparaison des motifs de choix Influence des « prescripteurs » sur les facteurs déclenchant la consommation Marché des articles de sport, méthodes de vente, circuit de distribution et stratégie marketing Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Etude approfondie de ces marchés, des filières et des chiffres d’affaires Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Type de localisation des entreprises, stratégies de positionnement des enseignes (par le prix, le service, l’assortiment ou encore par l’image) Difficulté à identifier le sous-marché des sports de nature au sein du marché sportif global ; hors entreprises ou filières spécifiques Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Sujet non développé ou traité Audience, parts de marché du sport à la télévision (audience et temps d’antenne), montant des droits, part du sport dans le marché des supports publicitaires Analyse chronologique et comparaison avec d’autres secteurs économiques Données sur les sommes investies dans la retransmission des sports à la télévision Sujet non développé ou traité Le temps d’antenne consacré au sport à la télévision est en constante augmentation depuis deux décennies 70% des supports publicitaires sont en lien direct avec le champ du sport Difficile à cause de la médiatisation très limitée des sports de nature Sujet non développé ou traité La faible médiatisation télévisée des sports de nature rend cette approche difficile, voire peu pertinente Sujet non développé ou traité Résultats Transfert aux sports de nature Stratégie des chaînes de télévision et étude du marché que cela représente Les droits de retransmission télévisée représentent plus de 75% du financement de certains grands événements sportifs (Jeux Olympiques d’Hiver, Mondiaux de Boxe, par exemple) idem cf. faible médiatisation 94 Impact économique des sports de nature Marché du spectacle sportif (événementiel et sponsors) revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Données utilisées Méthodes Résultats Transfert aux sports de nature Commentaire général Evaluation de la place du spectacle sportif dans ce processus de prise de décision (achat) Sujet non développé ou traité Etude d’impact du type de spectacle et comparaison des motifs des choix Influence des « prescripteurs » sur le choix du consommateur Sujet non développé ou traité La médiatisation très limitée des évènementiels des sports de nature rend difficile ce type d’approche Sujet non développé ou traité Ouvrage proposant un panorama de l’économie du sport, tourné vers les formes et types de consommations sportives Ouvrage axé sur le marketing du sport (services ou biens sportifs, formes de consommations) Sujet non développé ou traité Liens entre le secteur industriel et productif (grandes entreprises, marques, etc.) avec le marché du sport et plus particulièrement avec celui du spectacle sportif Comparaison des investissements par an et par secteurs Evolution et positionnement des secteurs économiques en période pré et post événementiel Approches axées sur les très grands évènementiels, les sports de nature restent peu (pas) concernés par ce type d’approche Ouvrage principalement tourné vers la gestion et le financement (public ou privé) du sport Contribution financière des sponsors aux grands événements sportifs Etude de la structuration des dépenses publicitaires des entreprises Place de l’événementiel dans les stratégies de promotion des entreprises Idem approches axées sur les très grands évènementiels, les sports de nature restent peu (pas) concernés par ce type d’approche Ouvrage axé sur l’application des théories économiques néoclassiques et économétriques au champ du sport 5.1. Les consommations sportives en matière de pratiques sportives de nature Sans revenir sur l’ensemble des entrées développées dans les autres chapitres de cette seconde partie, ne seront détaillés ici que quelques éléments clés qui, au sein de l’économie du sport, peuvent être pris en considération dans une évaluation de l’impact économique des pratiques récréatives de nature. 5.1.1. Les approches socio-démographiques de la consommation sportive L’ensemble des enquêtes statistiques « lourdes » (INSEE, SOFRES, INSEP-MJSVA, etc.) ayant pour objet l’analyse des pratiques sportives des français démontrent les profils socio-démographiques particuliers des pratiquants dans leur ensemble ou par type ou forme de pratiques (type d’activités pratiquées, pratique libre, licenciée ou compétitive, etc. ). 95 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Diverses variables sont mobilisées (âge, CSP, niveau d’étude, revenu, etc.) afin de définir un profil type du pratiquant et donc du consommateur sportif. Tableau 32 : Analyse du profil socio-démographique des sportifs, des licenciés et des compétiteurs français en 2000 (Enquête pratiques sportives de français – MJS – INSEP, 2000) Chaque pratique sportive de nature possède un marquage social particulier s’illustrant par une sur-représentation de certaines classes sociales au sein de sa population de pratiquants. En mettant en perspective différentes enquêtes de démographie sportive, il est alors possible de suivre l’élargissement et le resserrement de « l’aire » de recrutement d’un point de vue social d’une pratique dans la société. 96 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 33 : Evolution de la part des différentes CSP dans la population des «escaladeurs » français entre 1967 et 1985 (Enquête INSEP – 1967 et 1985, in Aubel, 2005) Ces éléments sont bien entendus à mettre en perspective avec les coûts variables selon les disciplines correspondant à la part du budget que consent un pratiquant pour accéder à une activité sportive donnée. Figure 37 : Coût global moyen de chaque pratique sportive (en francs et par an) (Source : Michon B., Ohl F. (1989), Aspects socio-économiques du prix de la pratiques sportive in Andreff W., Economie Politique du sport, Dalloz, Paris) 97 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 5.1.2. Les approches socio-culturelles et typologiques de la consommation sportive Les styles de vie et les socio-types ont été abordés précédemment dans le chapitre consacré à la fréquentation. Ces approches trouvent dans le champ marketing un terrain d’application fécond pour saisir dans leur diversité les modes de consommation de produits sportifs (achat de matériels et de services correspondant le mieux à chaque style - type de pratique). Sont présentés ci-après deux exemples de segmentation des acheteurs d’articles de sport reposant sur un traitement statistique quantitatif-qualitatif d’enquêtes clientèles. Figure 38 : Typologie des acheteurs de matériels sportifs d’après le Centre de Recherches pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC) Forte technicité Les exigeants (33%) : -Achats en magasins de sport traditionnels (50%) et GSS (Grandes Surfaces Spécialisées) Les désintéressés (23%) : -Achètent en GSS (Grandes Surfaces -Importance accordée aux qualités techniques, à la Spécialisées) (80%) marque, à la sécurité et au confort. -Importance accordée au prix, à la marque et aux -Deux segments dans ce groupe : -les jeunes (25-34 caractéristiques techniques des produits. ans), pratiquent en club, font de la compétition, sont -Achats « au hasard » dans 50% des cas. sensibles aux marques, aux qualités techniques et aux -Hommes, jeunes de 14 à 25 ans, revenus du conseils foyer et diplômes élevés, habitats urbains. d’entretien physique, sensible au confort et à la sécurité d’éducateurs. -les plus âgés, pratique des produits. Consommateur sportif Les loisirs (14%) : Les contraints (30%) : -Achat en club, par une association, en VPC (vente -Forte proportion d’achats en hypermarché (61%) par correspondance) et magasins divers. -Importance accordée au prix, à la publicité et au -Importance accordée au prix, au confort et au plaisir. look -Prise en compte des conseils d’un éducateur. -Plus de la moitié choisit sur place « au hasard » -Femmes de 35 à 49 ans, revenus assez élevés, cadres -Hommes, peu diplômés, revenus faibles, ouvriers professions intermédiaires et indépendante, milieu ou employés résidant dans des petites villes ou des urbain. communes rurales. -Peu sportifs, non licenciés, lorsqu’ils pratiquent font de la marche ou de la bicyclette Achats « guidés » ou « au hasard » (Enquête CREDOC, d’après Salles, 2001 et Ohl F., 2004) 98 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 39 : Typologie des français et de leur consommation de matériels sportifs d’après la Fédération Professionnelle des Entreprises du Sport et des Loisirs Pratique sportive intense – Importance donnée à la marque, la qualité et la technique du produit Les sélectifs (17%) : -Hommes, de plus Les sports-addicts (14%) : 40 ans, catégories socio- -Hommes de moins de 30ans, toutes classes socio- professionnelles supérieures à la moyenne professionnelles. -Motivation : détente, convivialité, entretien, nature -Motivation : se défouler, jouer, se dépasser, -Pratiques : golf, ski alpin, voile, ... partager. -Recherche de qualité, de confort et de technicité -Pratiques : toutes sauf randonnée pédestre. -La marque comme gage de qualité -Hyper consommateurs d’articles de sport. -Soucieux des services : sensibles à l’accueil dans les -Recherche de marque, qualité, esthétique, mode et magasins, à la compétence et la disponibilité des confort. vendeurs, au SAV. -Sensibles à la notoriété des marques et des -Magasins spécialisés ou multisports. enseignes et à la modernité des magasins. -Magasins multisports et de marque. Consommateur sportif Les autocentrées (19%) : Les pères tranquilles (20%) : -Femmes, 30-39 ans -Hommes, 30-39 ans. -Professions intermédiaires -Catégories -Villes de plus de 200 000habitants inférieures à la moyenne. -Motivation : se détendre, entretien du corps, se -Habitat : communes de moins de 20 000habitants. défouler. -Motivation : jouer, partager, se détendre, profiter de la -Pratiques : fitness, danse, jogging, gym. nature. -Hyper consommateurs d’articles de sport. -Pratiques : pétanque, chasse, pêche. -Sensibles au rapport qualité-prix, à l’esthétique et à la -Sensibles au prix des produits, au rapport qualité-prix mode. des enseignes, aux promotions et à l’accès à la -Sensibles à l’ambiance des magasins et à la distribution. compétence des vendeurs. Magasins mutlisports, -GSA (grandes surfaces à dominante alimentaire) et catalogues. Décathlon, Grande Surface à dominante Alimentaire. socio-professionnelles moyennes et Pratique sportive dans un état d’esprit « loisir » - Importance donnée au rapport qualité/prix d’un produit (à partir de FPS, 2002, Ohl F., 2004) 99 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 5.2. Le marché des produits sportifs traditionnels et de nature Il semble possible de distinguer deux façons d’appréhender la question du marché sportif, une par les produits et leurs réseaux de distribution (articles, secteurs d’activités, etc.), la seconde par les entreprises (productives, de service, d’encadrement, etc.). 5.2.1. Les réseaux de distributions et de commercialisation des produits sportifs Le marché des articles et équipements reste une entrée privilégiée pour saisir (quantifier et qualifier) celui du sport dans son ensemble. Le poids économique des grands groupes de distributeurs (Décathlon dominant le secteur, devant Intersports, Sport 2000, GO sport, etc.) est connu grâce aux rapports annuels des entreprises et aux différentes publications de synthèse réalisées annuellement (Lettre de l’économie du sport par exemple). Un certain nombre d’indicateurs (CA, nombre de salariés et de points de vente, etc.) permettent de suivre les dynamiques et positionnement de chaque entreprise, dans ce secteur hyper-concurrentiel. Il est pourtant difficile de saisir la place de ces grands groupes de distributeurs spécialisés par rapport aux autres commerces (grande distribution classique et magasins indépendants). Un autre biais provient de la difficulté à évaluer la part de ces articles (et de fait, du CA global) destinés à un usage sportif. Les analyses menées par activité ou pratique s’attachent donc à rassembler de multiples indicateurs afin d’estimer le marché d’un type d’équipement sportif. L’exemple développé ci-dessous, relatif à l’étude de la filière plongée sub-aquatique de loisir (M. Chauveau, 2005), montre les différentes précautions d’usage dans ce type d’analyse. Pour ce qui est du marché français des ventes d’équipement de plongée, les chiffres sont difficiles à obtenir, mais après plusieurs consultations et recoupements, il est possible d’estimer ce marché aux environs de 80 millions d’euros annuels. La part du marché français serait d’environ 5 à 6 % du marché international, et nos voisins annoncent des chiffres en euros bien plus importants (130 millions en Allemagne, 150 millions en Italie, 500 millions aux USA et 200 millions au Japon). La distribution de ce marché s’opèrerait à 35 % par les grandes enseignes spécialisées (Décathlon, Go-sport, Vieux-Campeur …), 10 % par des hypermarchés (Leclerc, Auchan, Carrefour …), 5 % en direct dans les centres de plongée, et 50 % chez les revendeurs spécialisés (1/3 dans une trentaine de magasins en réseau, 2/3 dans une centaine de magasins indépendants). 100 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Les meilleures ventes de matériels en volume se concentreraient sur les ensembles PMT (1 million par an), les vêtements (100.000 par an, dont 15.000 spécifiquement « chasse »), les détendeurs (25.000 par an), mais aussi les ordinateurs de plongée 32 (10 % du marché), la bagagerie et les accessoires (15 %). (extraits de l’étude « filière plongée sub-aquatique de loisir », M. Chauveau, 2005) Cette première approche peut être recoupée avec les enquêtes nationales de consommation des ménages (INSEE, Fédération Professionnelle des Entreprises du Sport, etc.). Celles-ci permettent de segmenter le marché selon les grandes familles d’articles de sport. Tableau 34 : Evaluation du marché des principales familles d’articles de sport (Source : M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001) 101 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Cette approche comparative menée par M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou (2001) montre les grandes variations dans les différentes estimations selon les enquêtes (rapport supérieur de 1 à 2 entre les chiffres d’affaire annoncés). Certains marchés très spécifiques offrent pourtant l’opportunité d’études statistiques précises pouvant être renouvelées annuellement pour suivre les évolutions d’un ou plusieurs produits. Figure 40 : Le Marché du Cycle en France en 2003 En % du nombre de cycles vendus 3 258 200 vélos Vélo de ville 5% Vélo de course 5% BMX et bicross 4% En % des ventes de cycles réalisées 793 millions d’euros T.T.C. Vélo de course 23% VTT Adulte 32% Vélo enfant et jouet hors VTT 21% VTT Adulte 36% Vélo de ville 4% BMX et bicross 3% VTC 14% VTT 20 et 24'' 19% Vélo enfant et jouet hors VTT 7% VTC 16% VTT 20 et 24'' 11% (chiffres FPS 2004, P. Mao, 2004) Cette approche peut, bien entendu, être mise en perspective avec des études clientèles ou de styles de pratique afin de différencier les différents types et formes d’activités. Figure 41 : La segmentation de la clientèle Vélo en France en 1996-1997 (études AFIT) (Observation du tourisme – Jura, lettre d’intervention n°8, 2002 d’après dossier AFIT) 102 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 5.2.1. Les entreprises du marché sportif, formes entrepreneuriales et structuration Contrairement à d’autres secteurs économiques secondaires ou tertiaires, le marché du sport se caractérise par une grande diversité d’agents économiques. M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou (2001) proposent de différencier différents types et statuts d’entreprises ; chacun d’eux ayant leurs propres logiques d’intervention, d’action et de développement. Un travail d’évaluation doit prendre en compte ces particularismes du marché sportif. Cette approche de l’offre de services sportifs est à mettre en perspective avec les travaux de M. Bouahouala présentés précédemment (chapitre consacré à l’emploi sportif). M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou (2001) font la distinction entre le secteur marchand et le secteur non marchand ; la théorie économique classique voulant que le « non-marchand n’ait pas de prix » (et donc devrait échapper aux règles du marché). Dans le cas des entreprises marchandes, trois options d’action sont identifiées : - action de gestion pour réduire les prix de revient et, par conséquent, réduire les prix de vente et être plus compétitif, - actions marketing pour relancer la demande (actions de communication notamment), - et pour réduire la concurrence (actions promotionnelles et de merchandising sur les lieux de vente). Ces actions tendent à réduire tout déséquilibre à court terme entre offre et demande grâce à une variation des prix. A plus long terme, l’équilibrage devient structurel, les offreurs modifiant la nature de leur offre de produits et les demandeurs modifiant leurs comportements de consommation. Les secteurs non-marchands publics et privés correspondent à des associations à statut privé qui se créent afin de répondre à une demande non satisfaite, ni par l’offre marchande, ni par l’offre des administrations publiques. Le mode de gestion de ces structures est à mi-chemin entre la gestion commerciale et la gestion publique. Le non-marchand monopolistique et concurrencé fait référence à une structure ou à un équipement sportif (publique, associatif, etc.) jouissant d’un monopole local, c'est-à-dire dont le positionnement économique n’est pas à assurer puisqu’il est le seul sur son secteur. Les actions marketings lui sont alors restreintes puisqu’elles se bornent à informer sur l’offre. Le consommateur déçut n’a alors comme autre choix que de changer de pratique ou d’activité. Par secteur non marchand concurrencé, il est fait référence à des organisations dont le positionnement au sein du tissu économique local est à définir. Elles sont en concurrence avec d’autres structures proposant le même service mais à des conditions différentes (associations 103 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. ou club de pratiques sportives similaires). M. Desbordes ajoute que la concurrence peut porter sur un produit identique (faire de la voile dans un Club ou au Club Med) ou plus largement substituable (le produit VTT peut être concurrencé par la voile dans la mesure ou ils répondent au même besoin d’occuper le temps libre en plein air). Tableau 35 : Fonctionnement des secteurs non-marchands privés et non-marchands publics dans le marché sportif (Source : M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001) 5.3. Innovation et dynamique du marché sportif L’analyse des stratégies de l’offre sportive de nature doit intégrer la question de l’innovation qui a une influence directe et permanente sur les dynamiques du marché. Il peut s’agir de nouveaux espaces, sites ou itinéraires (Bourdeau, Mao, 2002), de nouvelles pratiques (Cf. l’impact des sports de nature apparus durant les années 1970-1980 puis 1990 – VTT, vol- 104 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. libre, nouvelles glisses puis via ferrata, PAF, etc. sur le marché du plein air) associées ou non à des innovations technologiques multiples (Dévalkart, Trottinerbe, Hydrospeed, etc.). Dans l’analyse des évolutions du marché, de nombreux auteurs (entres autres, Vernon, 1966 ; W. Andreff, 1989 ; Le Bas, 1991 ; Hillairet D., 1999-2002) font références au concept de cycle de vie du produit. Certaines variantes existent dans l’utilisation du modèle. Le Bas (1991) arrive à la conclusion qu’il peut exister au moins quatre configurations atypiques de la courbe du cycle de vie du produit ; cela tendrait à démontrer la relative autonomie des firmes vis-à-vis du déroulement inéluctable des phases : l’introduction d’une nouvelle génération de produits substituables, la prolifération, d’innovations mineures qui étendent le cycle, la relance de la demande par les technologies nouvelles qui accroissent la productivité et la stabilisation de la maturité par internationalisation. L’analyse de D. Hillareit (1999) permet de faire le lien entre le concept d’innovation et celui de cycle de vie du produit. Figure 42 : Relation entre le processus d’innovation et le cycle de vie du produit sportif (Source : Hillairet D. (1999), L’innovation sportive, Entreprendre pour gagner, Economie et Innovation, L’harmattan, Paris) 105 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. W. Andreff (figure suivante) considère que les ventes d’un produit sportif suivent une évolution classique, malgré certaines spécificités dues à la pratique sportive qui vont par exemple modifier les changements de phases. Figure 43 : Le cycle de vie du produit sportif d’après W. Andreff (1989) Source : M. Desbordes, d’après W. Andreff (1989) 2001 Les produits sportifs sont loin d’être « simples » (M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001) et leurs durées de vies ont tendance à raccourcir de façon importante, engendrant ainsi une difficulté dans l’appréhension de ces marchés avec une grille d’analyse transférée d’autres « industries ». Ces approches s’appliquent aussi bien à des produits qu’à des ESI. La figure ci-après illustre la rapide entrée du VTT dans le marché du cycle en France. Figure 44 : Evolution du nombre de VTT vendus annuellement en France entre 1983 et 2003 Nbre de VTT vendus 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 0 Années (P. Mao, 2004) 106 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Entre 1983 et 2003, plus de 26 millions de VTT ont été commercialisés en France. Ce graphique illustre parfaitement les diverses phases du cycle de vie du produit VTT. Celles-ci peuvent schématiquement être qualifiées comme suit : - une phase de lancement entre 1983 et 1989 ;- une phase de croissance 1990 à 1993, pour atteindre près de 2,3 millions d’unités vendues annuellement ;- une phase de maturité entre 1993 et 1995 ; - une phase de décroissance 1996 et 1997 ;- une 2ème innovation : le VTC qui va redynamiser le marché entre 1998 et 2000 et 2ème phase de croissance puis de maturité ; - en terme de perspective, peut être posée la question de la maturité du marché et de sa future décroissance, voire de l’obsolescence du produit ou de l’arrivée de nouvelles innovations ? Ce même type d’analyse peut être mené sur des équipements ou espaces innovants. L’évolution quantitative de l’offre nationale de via ferrata de 1989 à 2004 en offre un bon exemple. De 1988 à 1995, quelques équipements audacieux et innovants apparaissent. Cette période de lancement est relativement courte. A partir de 1998, une phase de croissance très rapide est amorcée et s’accompagne de l’édition d’un « guide de savoir-faire » par l’Agence Française de l’Ingénierie Touristique (BOURDEAU, 1998). L’optimum de la distribution est atteint entre 1997 et 1999 avec 13 à 14 nouveaux équipements annuels. Depuis 2000, la courbe de tendance connaît une certaine régression avec la création de 10 à 12 équipements supplémentaires par an. Le produit via ferrata semble avoir atteint une phase de maturité. Figure 45 : Le cycle de vie du produit « via ferrata » en France de 1989 à 2004 Nbre de Via ferrata 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 ____ Années Courbe de tendance (moyenne mobile calculée sur une période de 3 années) (Inventaire et traitement : P. Mao, 2005) 107 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. De plus, la diffusion spatiale des nouveaux équipements masque la saturation du marché dans les stations des Alpes françaises. La courbe de croissance de l’offre nationale connaît un point d’inflexion à partir des années 1999 et 2000. Figure 46 : Evolution du nombre de via ferrata en France de 1989 à 2004 Nbre de Via ferrata 120 100 80 60 40 20 0 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 Années (Source : Inventaire et traitement : P. Mao, 2005) C’est donc l’ouverture de nouveaux marchés (logiques urbaines, d’arrière-pays et pyrénéennes) qui permet le maintien d’une dynamique de l’offre ; jusqu’à saturation de ces nouveaux segments. 108 Partie III : Présentation de la bibliographie « impact économique des sports de nature » Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 1. Présentation de la base de données bibliographique La base de données bibliographique présentée dans cette partie constitue la revue de littérature réalisée dans ce travail et sert de fondement aux synthèses méthodologiques d’évaluation de l’impact économique des pratiques sportives de nature proposées dans la deuxième partie du rapport. 1.1. Méthode de collecte et de sélection des ouvrages référencés La méthode de collecte des contributions peut être qualifiée de «remontée des filières bibliographiques ». Celle-ci consiste, à partir d’un corpus d’ouvrages récents et centrés sur la problématique générale de l’étude (thématiques générales ou sous-thèmes abordés successivement dans la Partie II), à identifier les références utilisées (en privilégiant celles qui sont mobilisées dans la démonstration, l’état des connaissances ou la justification de la méthodologie), puis de réitérer la démarche via ces nouvelles contributions et ceci jusqu’au « tarissement » de nouvelles sources. La base de données rassemble volontairement un large panel de publications dans les champs scientifiques, du conseil, de l’expertise ou de l’ingénierie : - ouvrages et articles scientifiques ; - actes de colloques et de séminaires universitaires et professionnels ; - rapports d’études et de recherches émanent d’un large panel d’organisations (consultants ou bureaux d’études, organismes publics ou para-publics, laboratoires de recherches, etc.) ; - revues et articles de la presse spécialisée ; - mémoires d’étudiant de tous niveaux (Licence, Master, Doctorat) et de toutes disciplines ou filières (économie, sciences de gestions, management, marketing, géographie et sciences du territoire, STAPS, etc.) ; - etc.). La base de données n’a pas la prétention d’être exhaustive. De nombreux choix ont été effectués tout au long du processus de recherche et d’inventaire des contributions. Ces choix ont été dictés par trois éléments principaux : - la disponibilité ou l’accessibilité des contributions (accès public, quel que soit le support, papier ou informatique, publié ou reprographie, présence sur les réseaux de 2 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. documentations ou internet, référencement multiple dans les bibliographies, etc. ; elle exclut donc les documents confidentiels non publiés et diffusés ou diffusables) ; - que les contributions possèdent une dimension ou portée méthodologique (méthode clairement explicitée ou identifiable, source des données définies, protocole d’étude, etc.) ; - qu’elles soient représentatives d’un panel le plus large possible de méthodes d’évaluation de l’impact économique. Ainsi, certaines contributions utilisant des méthodes similaires ont été sélectionnées ; à l’inverse, d’autres contributions par leur caractère singulier ou semblant innovantes, ont été retenues, même si l’objet ou le champ d’analyse est parfois assez éloigné de celui des sports de nature au sens strict (en espérant ouvrir certaines pistes de recherches ou de transfert de connaissances). 1.2. Principales sources et réseaux documentaires utilisés. Dans le cadre de ce travail d’inventaire, de nombreuses bases de données documentaires ont été interrogées, avec autant que possible une large ouverture à l’international (près d’un tiers des contributions est anglophone). Sont présentés ci-après les principaux réseaux ou systèmes interrogés : • SUDOC (Système Universitaire de Documentation) : http://www.sudoc.abes.fr/ • BNF (Bibliothèque Nationale de France) : http://catalogue.bnf.fr/ • RUGBIS (Réseau Universitaire Grenoblois des Bibliothèques d'Informations Scientifiques) : http://bus-cyberpac.ujf-grenoble.fr/cyberpac/default.asp • ATEN (Atelier Technique des Espaces Naturels) : http://www.espaces-naturels.fr/site/ et http://www.documentation.espaces-naturels.fr/ • CIRET (International Center for research and study of tourism – Encyclopedia of Worldwide Tourism Research), http://www.ciret-tourism.com/ • Revues.org (Edition électronique scientifique, Fédération de revues en sciences humaines et sociales), http://www.revues.org • Presses de l’Université du Québec, http://www.puq.uquebec.ca • Centre de documentation de l’université de Genève, portail sur le réseau interuniversitaire de documentation suisse, http://www.unige.ch/cyberdocuments/ • Pôle de Ressources National « Sports de Nature » – MJSVA, http://www.sportsdenature.gouv.fr 3 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. • Sportsnature.org (Réseau de chercheurs et experts en sports de nature et montagne), http://www.sportsnature.org Il faut noter l’appui à ce travail du centre de documentation du secrétariat d’Etat au Tourisme et d’ODIT France (qu’ils en soient ici remerciés), ainsi que de l’ensemble des CDT – CRT français enquêtés par voie postale au cours du printemps 2006. 1.3. Présentation statistique de la base de données bibliographique La base de données bibliographique rassemble 803 contributions. Celles-ci peuvent être classées dans dix thématiques principales (Cf. figure ci-dessous) permettant des éclairages particuliers sur la question de l’impact économique des sports de nature. Figure 1 : Répartition par thématique des contributions de la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature ». Nombre de contributions 140 120 100 80 60 40 20 Economie Economie du sport Enquête de fréquentation Développement local et territorial Organisation et impacts des événementiels Tourisme Sociologie des pratiques, modes de consommations Géographie et aménagement du territoire Emploi et filière entrepreneuriale Politique, sport et collectivités territoriales 0 (CERMOSEM, 2006) 4 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 1 : Classement thématique de la base de données bibliographique et descriptif succinct des sous-thèmes Classement thématique de la base de données Contenus et mots clés dans le champ de l’impact économique Politique, sport et collectivités territoriales Politiques publiques et économiques, sport, pratiques sportives de nature et collectivités territoriales, gestion et interventions de la sphère publique, stratégies d’intervention Emploi et filière entrepreneuriale Emploi, formation, professionnalisation, employabilité, établissements et structures économiques, prestations et prestataires de services, filière économique Géographie et aménagement du territoire Géographie du tourisme, du sport et des pratiques sportives de nature, aménagement, gestion et planification territoriale, processus de construction territoriale Sociologie des pratiques, modes de consommations Sociologie des pratiques sportives et touristiques, mode et styles de pratiques et de consommation, segmentation des clientèles, mode de diffusion des pratiques Développement touristique Tourisme sous toutes ses formes, tourisme sportif, écotourisme, observatoire du tourisme et des pratiques récréatives, secteurs d’activités et filières spécifiques – hébergements et prestations de service, dynamique de ce secteur d’activité Organisation et impacts des événementiels Evénementiel sportif, culturel, organisation et évaluation des manifestations, typologie formes et types de consommations connexes Développement local et territorial Processus de développement territoriaux, jeux d’acteurs, logiques d’interventions, structuration des systèmes économiques locaux, dynamiques économiques localisées Enquête de fréquentation Présentiel, Analyse des déplacements, mobilités, flux touristiques et récréatifs, approches quantitatives et qualitatives, analyse - observation des clientèles, type d’usage, enquête qualité, image et notoriété des destinations Economie du sport Economie, marketing et management de projets sportifs, type et formes de consommations sportives, approche produit Economie Economie générale, méthode et concepts théoriques et opérationnels outils d’évaluation, (CERMOSEM, 2006) 5 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. La revue de littérature a privilégié une approche multi-scalaire et territoriale de la question de l’impact économique des sports de nature. Ainsi, toutes les échelles d’observation sont représentées, des plus micro-locales (un site, un équipement ou aménagement, une destination) aux plus macro visant à appréhender une pratique, une filière, un secteur d’activité à une échelle nationale voire internationale. Tableau 2 : Echelles territoriales d’observation et d’évaluation représentées dans la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature » Analyse non territorialisée 17% Nationale 38% Locale (destination, lieu, commune, canton) 20% Intermédiaire (bassin, département, région) 25% (CERMOSEM, 2006) Seulement 17 % des contributions sont non territorialisées. Il s’agit principalement d’ouvrages théoriques ou méthodologiques ne faisant pas référence à des études de cas ou applications locales. La grande majorité des contributions analysées et recensées ont été éditées entre 1995 et 2005. Cela marque la relative nouveauté de ce champ d’analyse principalement dans la thématique des sports de nature. Les publications publiées avant 1990 s’intéressent principalement aux questions touristiques, des espaces protégés, culturelles et sportives dans leur ensemble. Les études ultérieures concernant plus spécifiquement les espaces et pratiques sportives de nature s’appuient pour certaines d’entre-elles sur les acquis et méthodes développés dans ces travaux. 6 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 2 : Année d’édition des contributions de la base de données bibliographique «impact économique des sports de nature ». 19 86 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 Nombre de contributions 80 70 60 50 40 30 20 10 0 N.B. : pour compléter le graphique ci-dessus, 63 contributions référencées ont été éditées entre 1932 à 1986. (CERMOSEM, 2006) La revue de littérature s’est attachée à rechercher les contributions les plus significatives et diversifiées aussi bien dans la littérature francophone, qu’anglophone. Elles se répartissent comme suit : - 72 % de contributions francophones (France, Québec, Suisse Romande et Wallonie par ordre d’importance décroissant) ; - 28 % de contributions anglophones (Etats-Unis, Angleterre, Australie, NouvelleZélande, Canada principalement) ; - et de manière anecdotique une contribution en allemand, une en italien, une en espagnol, etc. Outre une large ouverture à l’international des contributions recensées, l’analyse bibliographique s’est intéressée à questionner diverses méthodes appliquées dans des champs thématiques connexes à celui des sports de nature (tourisme et sport principalement, approche justifiée par le caractère d’interface de ces activités) mais aussi parfois éloignés afin de tenter ou tester la faisabilité de divers transferts méthodologiques (question de l’impact économique appliquée à des lieux ou espaces culturels ou industriels - patrimoine, musées, festivals, salles de spectacle et d’autres secteurs productifs, fonctionnels ou territoriaux, etc.). 7 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 3 : Champ d’application des méthodologies d’évaluation de l’impact économique recensées dans la base de données bibliographique Nombre de contributions 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Industrie Culture Sport de nature Sport Tourisme (CERMOSEM, 2006) Tableau 3 : Présentation des champs renseignés dans la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature » Description Nom du champ Numéro Prénom Nom Autres noms et prénoms Titre Sous titre Année Thématique Numéro d’indexation de la référence dans la base de données Initiale(s) du prénom de l’auteur principal (positionné en première position) Nom complet de l’auteur principal (positionné en première position) Prénom et nom des autres auteurs Titre de la contribution Sous-titre de la contribution Année d’édition de la contribution Thématique principale abordée dans la contribution Domaine d’application des contributions classées par thématique (sociologie du Domaine d’application sport, économie du tourisme, etc.) Type d’approche Pratique étudiée Echelle Revue Volume/Date Pages Editeur Lieu d’édition Langue Territoire étudié Type d’approche utilisée dans l’ouvrage référencé (méthodologique, théorique, pratique, etc.) Objet ou « pratique » observés dans l’ouvrage (escalade, culture, industrie, etc.) Echelle d’observation de la méthode utilisée(locale, régionale, nationale ou analyse non territorialisée) Nom de la revue Numéro de volume, de l’exemplaire de la revue, du tome ou autres numéros servant à référencer l’ouvrage dans une collection. Nombres de pages de la contribution Editeur de l’ouvrage ou de la revue Lieu – ville d’édition de l’ouvrage ou de l’éditeur Langue d’édition principale utilisée dans la référence Terrain d’application de la méthode utilisée (CERMOSEM, 2006) 8 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Dans la base de données bibliographique, 19 renseignements distincts permettent de caractériser les contributions recensées. Suivant le contenu, format et type de publication de ces dernières, certains champs ont un caractère obligatoire ou optionnel. Pour faciliter l’utilisation de la base de données, celle-ci sera présentée à la fin de ce rapport de deux façons distinctes : - dans un premier temps via un classement thématique des contributions (thèmes précités) ; - puis dans un second temps grâce à une présentation classique par ordre alphabétique. Un exemplaire de la base de données est en outre joint au rapport sous forme informatique sur support Cd-Rom. Figure 4 : Illustration d’un extrait de la base de données bibliographique « Impact économique des sports de nature » exportée en format tableur (CERMOSEM, 2006) 9 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. 2. Bibliographie thématique relative à l’impact économique des sports de nature 2.1. Bibliographie relative au développement local et territorial Amin A., Robins K. (1992), Le retour des économies régionales? La géographie mythique de l'accumulation flexible. Les régions qui gagnent de G. Benko et A. Lipietz, Presses Universitaires de France, Paris. Arocena J. (1986), Le développement par l'initiative locale : le cas français, L'Harmattan, Paris. Association International d'Experts Scientifiques du Tourisme développement touristique. Congrès de l'AISET, Palma de Mallorca. 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Zimmermann J-B. (2002), Des clusters aux small-worlds, une approche en termes de proximités, Géographie, Économie et Société, n°4, Elsevier, Paris. 98 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tables des cartes, figures et tableaux Table des cartes Carte 1 : Exemple de cartographies spatio-temporelles illustrant l’évolution de la fréquentation durant une journée d’un réseau de sentiers dans un espace protégé .Erreur ! Signet non défini. Carte 2 : La Palud-sur-Verdon et son environnement socio-territorial en 2003 . Erreur ! Signet non défini. Carte 3 : Répartition départementale des licenciés de la Fédération Française d’Aviron en 2003 ........................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Carte 4 : Répartition départementale des BEES – Canoë-Kayak et disciplines associés en 2004 ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Table des figures Figure 1 : Structure du financement des sites d'escalade .................. Erreur ! Signet non défini. Figure 2 : Les structures de l’opinion sportive en montagne ............ Erreur ! Signet non défini. Figure 3 : Les trois types d’étude de fréquentation applicable aux pratiques et territoires touristiques et /ou sportifs de nature.......................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 4 : Exemples de graphiques réalisés à partir de la méthode des flux « BET François Marchand » - Département du Var ............................................ Erreur ! Signet non défini. Figure 5 : Exemple de définition de socio-types grâce à l’utilisation d’une A.F.C. suite à une enquête par questionnaire (les pratiquants français de vol- libre en 1994) .. Erreur ! Signet non défini. Figure 6 : Schéma de mesure de l’impact économique du CRNG sur le territoire granvillais : connaître A et B pour déterminer C .......................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 7 : Schématisation « systémique » du fonctionnement du système économique du CRNG sur le territoire granvillais ............................................. Erreur ! Signet non défini. Figure 8 : Schéma de présentation de la méthodologique proposée par P. Godard pour l’évaluation de l’impact de la randonnée dans les Pyrénées ..... Erreur ! Signet non défini. Figure 9 : Le tourisme diffus en montagne ; système d’acteurs et gestion touristique d’après P. Moreau, 1997............................................................................. Erreur ! Signet non défini. Figure 10 : L’impact des sports de nature dans la repolarisation vers l’aval d’un système géotouristique estival ; Esquisse de modèle graphique du cas de la Vallouise.......Erreur ! Signet non défini. Figure 11 : Évolution de la population de 1936 à 1999 de la Palud-sur-Verdon et de quelques communes environnantes .......................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 12 : Les différentes étapes de l’organisation et de l’analyse de l’impact d’un événementiel sportif .................................................................. Erreur ! Signet non défini. Figure 13 : Quatre niveaux d'analyse des effets des Jeux olympiques sur l'organisation spatiale des villes hôtes........................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 14 : Typologie des manifestations sportives et culturelles : approche en terme de flux et de sites ................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 15 : Modèle d’analyse coûts et bénéfices appliqué aux manifestations sportives ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 99 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 16 : Synthèse et mise en perspective des coûts et bénéfices d’une manifestation sportive ...................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 17 : Impacts économiques et territoriaux de Joueurs de Blocs 2005 ....... Erreur ! Signet non défini. Figure 18 : Représentation schématique du circuit économique régional et des injections liées à l’organisation d’un évènementiel sportif. ............................... Erreur ! Signet non défini. Figure 19 : Schématisation du circuit économique de la Région de Limoges .... Erreur ! Signet non défini. Figure 20 : Part des dépenses des spectateurs incluses dans l’injection initiale . Erreur ! Signet non défini. Figure 21 : Etude des retombées indirectes du festival « Visa pour l’Image », 2002 par enquête auprès des structures d’hébergement touristique ......... Erreur ! Signet non défini. Figure 22 : Analyse des retombées globales des « 100 Km de Millau » et segmentation des populations étudiées .................................................................. Erreur ! Signet non défini. Figure 23 : Schéma de présentation du mécanisme du multiplicateur régional.. Erreur ! Signet non défini. Figure 24 : Les différentes étapes d’une étude macro-économique à court terme d’une manifestation sportive ............................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 25 : Cadre d’analyse des impacts économiques à long terme d’une manifestation ou infrastructure sportive................................................................ Erreur ! Signet non défini. Figure 26 : Approche comparative de la part du budget des Jeux Olympiques d’hiver consacrée aux équipements sportifs – des JO de Chamonix, 1924 à ceux de Turin, 2006 ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 27 : Simplification de la hiérarchie de l’impact économique d’un événementiel sportif d’après M. Scaglione, 2005 ....................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 28 : Evolution du nombre de pratiquants des glisses aéro-tractées adhérents à la FF de Vol-Libre entre 1998 et 2004 .................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 29 : La distribution des français de 15 à 75 ans selon le niveau d’intégration institutionnelle de leurs pratiques sportives en 2000................. Erreur ! Signet non défini. Figure 30 : Variation des taux de pratiques fédérées selon les activités sportives en 2000 ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 31 : Evolution du nombre d’établissements sportifs et d’emplois dans le secteur sportif en France entre 1977 et 2003..................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 32 : Présentation de la méthodologie d’observation de la filière sportive de nature dans le Massif-Central ....................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 33 : Courbe d’évolution annuelle des créations d’entreprise sportives de nature dans le Massif Central entre 1960 et 2004 (en %) ................................. Erreur ! Signet non défini. Figure 34 : Approche comparée de la multi-activité et pluri-activité dans les structures d’encadrement et de prestation de service sportifs du Massif Central en 2005 ......Erreur ! Signet non défini. Figure 35 : La saisonnalité dans la filière professionnelle des sports de nature dans le Massif Central en 2005.......................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 36 : L’AFC permettant d’identifier les profils de poste de la filière sportive de nature du Massif-Central en 2005 ........................................................ Erreur ! Signet non défini. Figure 37 : Cadre d’analyse des micro- mentalités des entrepreneurs sportifs de nature Erreur ! Signet non défini. Figure 38 : Typologie des formes entrepreneuriales sportives de nature dans le Massif du Vercors (M. Bouhaouala, 2000) ................................................ Erreur ! Signet non défini. Figure 39 : Coût global moyen de chaque pratique sportive (en francs et par an) ..........Erreur ! Signet non défini. 100 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Figure 40 : Typologie des acheteurs de matériels sportifs d’après le Centre de Recherches pour l’Etude et l’Observa tion des Conditions de vie (CREDOC)........ Erreur ! Signet non défini. Figure 41 : Typologie des français et de leur consommation de matériels sportifs d’après la Fédération Professionnelle des Entreprises du Sport et des Loisirs..... Erreur ! Signet non défini. Figure 42 : Le Marché du Cycle en France en 2003 ......................... Erreur ! Signet non défini. Figure 43 : La segmentation de la clientèle Vélo en France en 1996-1997 (études AFIT) ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 44 : Relation entre le processus d’innovation et le cycle de vie du produit sportif ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 45 : Le cycle de vie du produit sportif d’après W. Andreff (1989) .. Erreur ! Signet non défini. Figure 46 : Evolution du nombre de VTT vendus annuellement en France entre 1983 et 2003 ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Figure 47 : Le cycle de vie du produit « via ferrata » en France de 1989 à 2004 ...........Erreur ! Signet non défini. Figure 48 : Evolution du nombre de via ferrata en France de 1989 à 2004 . Erreur ! Signet non défini. Figure 49 : Répartition par thématique des contributions de la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature »............................................ 4 Figure 50 : Année d’édition des contributions de la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature ». .................................................................................... 7 Figure 51 : Champ d’application des méthodologies d’évaluation de l’impact économique recensées dans la base de données bibliographique ........................................................... 8 Figure 52 : Illustration d’un extrait de la base de données bibliographique « Impact économique des sports de nature » exportée en format tableur .......................................... 9 Table des tableaux Tableau 1 : Relation entre « problématique », « domaine d’application », « échelle territoriale » et « méthode » dans les études d’impact économique des sports de nature ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 2 : Compatibilité des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature avec les échelles géographiques d’observation.............. Erreur ! Signet non défini. Tableau 3 : Adaptation des méthodes d’évaluation de l’impact économique avec les formes d’implantation géographique des sports de nature .................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 4 : Synthèse des avantages et limites des méthodes d’évaluation de l’impact économique des sports de nature ............................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 5 : Les formes de rapport à la nature des sites touristiques sportifs ...... Erreur ! Signet non défini. Tableau 6 : Quelques secteurs de la filière du loisir et du tourisme sportif de nature.....Erreur ! Signet non défini. Tableau 7 : Participation d’acteurs de la filière dans la gestion de secteurs du loisir sportif ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 8 : La proportion d’infrastructures sportives publiques et privées dans les grandes ligues sportives états- uniennes .................................................. Erreur ! Signet non défini. Tableau 9 : Exemples représentatifs de méthodes d’évaluation « a priori » de la fréquentation ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. 101 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 10 : Synthèse des différents protocoles ou outils d’évaluation quantitatifs de la fréquentation touristique ou sportive ......................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 11 : Quatre exemples de protocoles d’évaluation directe de la fréquentation sur différents sites touristiques ou sportifs ...................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 12 : Rappel des principales enquêtes touristiques de l’INSEE....... Erreur ! Signet non défini. Tableau 13 : Les variables socioculturelles et sociosportives utilisées dans la définitions des styles de pratiques sportives ...................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 14 : Eléments de caractérisation socio-économique de 5 espaces sportifs de nature ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 15 : Étude de cas communale chiffrée : la via ferrata des Vigneaux en 1996 ...Erreur ! Signet non défini. Tableau 16 : Valeur ajoutée du CRNG sur le territoire granvillais ... Erreur ! Signet non défini. Tableau 17 : Synthèse de sept études à dominante comptable de l’impact économique et territorial des sports de nature ................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 18 : Le bilan coûts-bénéfices de l’escalade dans le Briançonnais en 1996 .......Erreur ! Signet non défini. Tableau 19 : Niveau d’équipement en commerces et services à la Palud-sur-Verdon en 1998 ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 20 : Niveaux d’analyse spatiaux et temporels des indicateurs utilisés.. Erreur ! Signet non défini. Tableau 21 : Approche typologique des combinaisons possibles pour caractériser un évènementiel sportif de nature................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 22 : Les trois principaux types d’impact économique de l’évènementiel sportif ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 23 : Effets réels ou pécuniaires sur l’économie d’un territoire accueillant une manifestation sportive ............................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 24 : Effets privés ou externes sur l’économie d’un territoire accueillant une manifestation sportive ............................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 25 : Relation entre « problématique » et « méthode » dans les études d’impact économique de l’événementiel sportif de nature ....................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 26 : Les quatre étapes d’une étude de pré-faisabilité d’un projet d’événementiel sportif......................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 27 : Quelques exemples d’estimations des dépenses de consommation et des choix des publics pris en compte......................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 28 : Les trois formules de calcul du multiplicateur territorial........ Erreur ! Signet non défini. Tableau 29 : Les trois modèles de calcul du multiplicateur régional........... Erreur ! Signet non défini. Tableau 30 : Les différentes informations nécessaires pour mener une étude macroéconomique à court terme d’une manifestation sportive........... Erreur ! Signet non défini. Tableau 31 : Essai de mise en perspective de la méthode coûts – bénéfices avec l’évaluation de l’impact macro-économique à court terme d’un événementiel sportif ... Erreur ! Signet non défini. Tableau 32 : Impact à long terme des manifestations sportives sur le secteur touristique ................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 33 : Diagnostics par filière de emploi formation dans les sports de nature (CRNSN – Vallon-Pont-d’Arc, Oct. 2005) .................................................. Erreur ! Signet non défini. Tableau 34 : Principales sources d’informations relatives aux établissements sportifs nature utilisées dans les diagnostics territoriaux et de filière............... Erreur ! Signet non défini. 102 Impact économique des sports de nature revue de littérature et mise en perspective des méthodes d’évaluation. Tableau 35 : Analyse des données relatives à l’emploi dans la filière plongée sub-aquatique de loisir selon les sources ou types d’information ......................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 36 : Approche comparée des estimations en terme d’emploi et d’ETP dans les études régionale Massif-Central, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. ... Erreur ! Signet non défini. Tableau 37 : Nombre d’activités proposées dans les structures d’encadrement et de prestation de service sportifs du Massif Central en 2005........................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 38 : Les profils de poste identifiés dans la filière sportive de nature du Massif-Central en 2005 ...................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 39 : Mise en perspective thématique de quatre ouvrages portant sur l’économie, le marketing et le marché du sport (M. Desbordes, F. Ohl, G. Tribou, 2001 ; F. Ohl, G. Tribou, 2004 ; W. Andreff, J-F. Nys, 2001 ; B. Halba, 1997) .. Erreur ! Signet non défini. Tableau 40 : Analyse du profil socio-démographique des sportifs, des licenciés et des compétiteurs français en 2000 ................................................... Erreur ! Signet non défini. Tableau 41 : Evolution de la part des différentes CSP dans la population des « escaladeurs » français entre 1967 et 1985........................................................ Erreur ! Signet non défini. Tableau 42 : Evaluation du marché des principales familles d’articles de sport. Erreur ! Signet non défini. Tableau 43 : Fonctionnement des secteurs non-marchands privés et non-marchands publics dans le marché sportif................................................................ Erreur ! Signet non défini. Tableau 44 : Classement thématique de la base de données bibliographique et descriptif succinct des sous-thèmes .................................................................................................... 5 Tableau 45 : Echelles territoriales d’observation et d’évaluation représentées dans la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature ».............................. 6 Tableau 46 : Présentation des champs renseignés dans la base de données bibliographique « impact économique des sports de nature »...................................................................... 8 103