22 juin - Orchestre de chambre de Paris

Transcription

22 juin - Orchestre de chambre de Paris
LES
PROCHAINS
CONCERTS
Théâtre des Champs-Élysées - 20 h
Autour de Mozart
Mozart
Symphonie n 25 en sol mineur
o
Boieldieu
Concerto pour harpe
en ut majeur
Lebrun
Concerto no 1 pour hautbois
en ré mineur
Mozart
Concerto pour flûte et harpe
en ut majeur (pour hautbois)
François Leleux
direction et hautbois
Isabelle Moretti
harpe
22 juin
mercredi
Salle des concerts / Cité de la musique
20 h 30

Légendes, de Gounod à Liszt
Gounod
Saint François d’Assise
Liszt
Du berceau jusqu’à la tombe
La Légende de sainte Cécile
Laurence Equilbey
direction
Karine Deshayes
mezzo-soprano
Stanislas de Barbeyrac
ténor
Florian Sempey
basse
accentus
Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176
9 juin
jeudi
24 et 25 mai 2016 \ Cathédrale Notre-Dame de Paris
Coproduction
Orchestre de chambre de Paris
Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris
orchestredechambredeparis.com
la musique nous rapproche
LE
CONCERT
LA
DIRECTION
Requiem à Notre-Dame
John Nelson Maîtrise Notre-Dame
direction de Paris
Matthew Brook Henri Chalet
basse-baryton chef de chœur
Claire Macé Émilie Fleury
soprano de la Maîtrise chef du chœur
Notre-Dame de Paris d’enfants
Fauré
Cantique de Jean Racine
MacMillan
Credo
Fauré
Requiem
© Marco Borggreve
John Nelson
chef d’orchestre
John Nelson est reconnu sur la scène internationale
comme l’un des grands chefs d’orchestre américains. Il
étudie à la Juilliard School à New York où il remporte le
prix de direction Irving Berlin.
Il est successivement directeur musical de l’Orchestre symphonique
d’Indianapolis, de l’Opera Theatre of Saint Louis et de l’Orchestre
de chambre de Paris. Il a également été conseiller artistique des
orchestres de Nashville et Louisville et chef principal invité de l’Orchestre national du Costa Rica.
Au cours de sa carrière, il dirige les orchestres les plus prestigieux
des États-Unis, d’Europe, le London Symphony Orchestra, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre de Paris, et d’Asie, le New Japan Philhamonic, le Singapore Symphony Orchestra… Son large répertoire
le conduit dans la fosse des plus grands opéras, comme l’Opéra
de Paris, l’Opéra national des Pays-Bas et le Teatro dell’Opera de
Rome.
La discographie prestigieuse de John Nelson comprend notamment Semele de Haendel (Grammy Award, 1993), Béatrice et Bénédict de Berlioz (Diapason d’or, 1992), un DVD unanimement salué de
la Messe en si mineur et de la Passion selon saint Matthieu. Il a aussi
enregistré l’ensemble des symphonies et concertos pour piano de
Beethoven avec l’Orchestre de chambre de Paris.
Cette saison, John Nelson dirige l’Orchestre symphonique de
Montréal dans l’Oratorio de Noël de Bach, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg dans la Passion selon saint Matthieu ainsi que
des concerts avec le Guangzhou Symphony Orchestra et le Philharmonique d’Oxford.
La saison 2016-2017 le verra diriger l’Orchestre symphonique
d’Indianapolis. Il fera ses débuts à l’Opéra de Francfort avec
Les Troyens de Berlioz dont un enregistrement suivra pour Warner
Classics avec Joyce DiDonato et l’Orchestre philharmonique de
Strasbourg.
LES
ŒUVRES
Gabriel Fauré
Cantique de Jean Racine
F
ormé à l’école de musique classique et religieuse de Paris,
l’école Niedermeyer, Gabriel Fauré a écrit cet admirable
cantique, a composé le très justement célèbre Requiem, a
été longtemps organiste, principalement à l’église de la Madeleine à
Paris… Or il n’était pas croyant – « pas croyant, mais pas sceptique »,
précise l’un de ses fils. Et pourtant… Il n’a que dix-neuf ans lorsqu’il compose ce Cantique de Jean Racine, qui est devenu l’une des
œuvres fétiches des chorales françaises.
Racine avait mis son génie littéraire à traduire dans une langue
simple, claire et d’une admirable beauté, un certain nombre de textes
religieux, depuis des psaumes de l’Ancien Testament jusqu’à certaines prières de la liturgie, en passant par les hymnes de saint Ambroise. Fauré a précisément choisi l’une de ces hymnes, remontant
au haut Moyen Âge – saint Ambroise était évêque de Milan à la fin
du IV e siècle. « Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance, Jour
éternel de la terre et des cieux… », la langue est somptueuse, mais
les théologiens estiment que la traduction du janséniste Racine est
tendancieuse. Ce n’est ni notre affaire, ni celle du jeune Fauré, tout
imprégné qu’il est de la religiosité un peu suave caractéristique de la
seconde moitié du XIXe siècle et que l’on retrouvera dans le Requiem.
Plus cantique sentimental qu’hymne liturgique, mais si personnel et
émouvant… Le compositeur tenait suffisamment à son œuvre pour
en avoir donné plusieurs versions dans des instrumentations différentes.
Gabriel Fauré (1845-1924)
Cantique de Jean Racine
Composition : 1863 ou 1864 à Paris
Création : 15 mai 1875 à Paris
Durée : 5 minutes
James MacMillan
Gabriel Fauré
Credo
Requiem
D
e religion catholique et non anglicane, à la fois catholique
romain et socialiste, musicien engagé, le compositeur écossais James MacMillan a composé pour la liturgie et placé
une grande partie de ses œuvres instrumentales sous des références spirituelles chrétiennes.
En effet, outre quatre symphonies, deux opéras, de la musique
de chambre et de nombreux concertos – pour piano, pour violon,
pour violoncelle, pour hautbois, pour percussion –, il est l’auteur d’une
importante œuvre religieuse : deux Passions, une Messe et plusieurs
motets, dont ce Credo. Ce n’est pas un hasard si ses premières
œuvres ont été influencées par les pionniers catholiques de la nouvelle musique en Pologne, Lutosławski et Penderecki.
Sans doute parce que sa musique se refuse à suivre le diktat de
telle ou telle école et ne craint pas l’éclectisme, il a connu de bonne
heure un succès qui ne s’est pas démenti, puisqu’il est joué aux
fameuses soirées des « Proms » de la BBC à Londres.
Son Credo affirme sa foi, mais ses dimensions le rendent impropre à être exécuté lors d’une liturgie. Le compositeur y décline les
articles du dogme en trois mouvements d’importance croissante,
correspondant aux trois personnes de la Trinité et au texte même
du Credo. Le Pater, le plus court des trois morceaux, est une vigoureuse intonation à la personne du Père, hiératique, ponctuée par des
sonneries de fanfares. Pour le Fils, la prière se fait plus fervente et
animée. Enfin, le grand Spiritus Sanctus débute dans le recueillement, non sans allusions à la musique médiévale. Il conclut par un
Amen véhément.
James MacMillan (1959)
Credo
Composition : 2011 à Londres
Création : 7 août 2012 à Londres
Mouvements : Pater, Filius, Spiritus Sanctus
Durée : 20 minutes
I
l est étrange que ce Requiem si inspiré n’ait été suscité par aucune peine particulière du compositeur, ni même par quelque
commande. C’est une génération spontanée de la part de celui
qui, alors maître de chapelle à l’église de la Madeleine, avait souvent
l’occasion de faire chanter lors de cérémonies funèbres. Comme il le
dit lui-même, il voulut faire « autre chose » que les cantiques ou les
motets habituels. Et la première audition de l’œuvre, encore incomplète, fut donnée au cours de funérailles d’un paroissien ordinaire, et
non lors d’une grande cérémonie, moins encore d’un concert. Mais le
décès de son père donna sans doute un élan particulier à la composition de l’œuvre, commencée peu après. Aucun Dies irae fracassant,
cependant : le climat de l’œuvre entière est fait d’intériorité, de méditation et d’une certaine sérénité.
Quoique dans le doute spirituel, Fauré n’en éprouvait pas moins
une religiosité qui s’exprimait dans un sentiment d’humilité et de mystère face à la mort. Il est d’ailleurs significatif qu’il n’ait choisi que certains passages de la liturgie de l’office des morts, les plus paisibles,
précisément.
Le premier morceau, Introït et Kyrie, installe d’emblée cette paix
espérée pour les morts : le chœur implore Dieu dans la sérénité,
pour obtenir au défunt l’accès à la lumière éternelle. Avec l’Offertoire, le chœur implore la délivrance des âmes, tandis que le baryton
solo présente les offrandes rituelles pour faire passer les défunts
de la mort à la vie dans l’au-delà. Quant au Sanctus, traditionnelle
acclamation à la gloire de Dieu, il est chanté dans une ferveur angélique avant que n’éclate le Hosanna. C’est alors que s’élève la voix du
soprano solo pour entonner la prière si émouvante du Pie Jesu, qui
implore à son tour la vie éternelle pour le défunt. Après l’Agnus Dei,
c’est au baryton solo d’élever une prière angoissée pour se voir délivré de la mort éternelle, qu’évoque fugitivement la clameur du Dies
irae qui retombe rapidement sur l’évocation de la lumière éternelle.
Enfin, pour achever cette méditation, s’élève le chant des sopranos et de la harpe, pour évoquer le paradis espéré, In Paradisum.
Fauré reprit son œuvre plusieurs fois, pour l’agrandir et l’orchestrer. Il
en existe plusieurs versions, dont l’élaboration s’échelonne sur près
de quatorze ans, préservant le climat si particulier de ce Requiem.
PROCHAINS CONCERTS À
NOTRE-DAME DE PARIS
Textes : Gilles Cantagrel
Requiem
Composition : 1888 à Paris
Création : 1re version, 16 janvier 1888 à Paris, église de
la Madeleine ; 2e version, 21 janvier 1893 à Paris, église de
la Madeleine ; 3e version, 12 juillet 1900 à Paris, palais du
Trocadéro
Mouvements : Introït et Kyrie, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu,
Agnus Dei, Libera me, In Paradisum
Durée : 40 minutes
Jeudi 2 juin • 20h30
Le Chœur de la Chapelle Royale de Copenhague
Ascension • Grands motets des fêtes
Hanne Kuhlmann, orgue
Ebbe Munk, direction
Mardi 7 juin • 20h30
Duruflé, Requiem • Gandrille, Création
Maîtrise Notre-Dame de Paris
Yves Castagnet, grand orgue
Henri Chalet, direction
Mardi 14 juin • 20h30
Récital d’orgue
Le Livre d’orgue de Reims
Olivier Latry, Pierre Farago, Benoît Mernier,
Vincent Dubois, Jean-Baptiste Robin, grand orgue
Mardi 28 juin • 20h30
Récital d’orgue
Œuvres de Maurice Duruflé
Vincent Dubois, Olivier Latry, Philippe Lefebvre,
grand orgue
25€ et 15€ (tarif réduit)
Places en vente à l’accueil de la Cathédrale et sur le site
www.musique-sacree-notredamedeparis.fr
LES
PAROLES
Cantique de Jean Racine
Gabriel Fauré
Verbe égal au Très-Haut, notre
unique espérance,
Jour éternel de la terre et des
cieux,
De la paisible nuit nous rompons
le silence :
Divin Sauveur, jette sur nous les
yeux.
Répands sur nous le feu de ta
grâce puissante ;
Que tout l’enfer fuie au son de ta
voix ;
Dissipe le sommeil d’une âme
languissante
Qui la conduit à l’oubli de tes lois !
Ô Christ ! sois favorable à
ce peuple fidèle,
Pour te bénir maintenant
rassemblé ;
Reçois les chants qu’il offre à
ta gloire immortelle,
Et de tes dons qu’il retourne
comblé.
Credo
James MacMillan
Credo in unum Deum, Patrem
omnipotentem, factorem caeli
et terrae, visibilium omnium et
invisibilium.
Et in unum Dominum Jesum
Christum Filium Dei unigenitum.
Et ex Patre natum ante omnia
saecula.
Deum de Deo, lumen de lumine,
Deum verum de Deo vero.
Genitum, non factum, consubstantialem Patri : per quem omnia
facta sunt.
Qui propter nos homines, et
propter nostram salutem decendit
de caelis.
Je crois en un seul Dieu, le Père
tout-puissant, créateur du ciel
et de la terre, de l’univers visible
et invisible.
Je crois en un seul Seigneur,
Jésus-Christ, le Fils unique de
Dieu, né du Père avant tous
les siècles ;
Il est Dieu, né de Dieu, lumière,
née de la lumière, vrai Dieu,
né du vrai Dieu,
Engendré, non pas créé, de même
nature que le Père, et par lui tout
a été fait.
Pour nous les hommes, et pour
notre salut, il descendit du ciel ;
Et incarnatus est de Spiritu sancto
ex Maria Virgine : Et homo factus
est.
Crucifixus etiam pro nobis : sub
Pontio Pilato passus, et sepultus
est.
Et resurrexit tertia die, secundum
Scripturas.
Et ascendit in caelum : sedet ad
dexteram Patris.
Et iterum venturus est cum gloria,
judicare vivos et mortuos : cujus
regni non erit finis.
Et in Spiritum sanctum,
Dominum, et vivificantem :
qui ex Patre Filioque procedit.
Qui cum Patre et Filio simul
adoratur, et conglorificatur :
qui locutus est per Prophetas.
Et unam, sanctam, catholicam,
et apostolicam Ecclesiam.
Confiteor unum baptisma
in remissionem peccatorum.
Et expecto resurrectionem mortuorum. Et vitam venturi saeculi.
Par l’Esprit saint, il a pris chair
de la Vierge Marie, et s’est fait
homme.
Crucifié pour nous sous Ponce
Pilate, il souffrit sa passion et fut
mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Écritures,
et il monta au ciel ; il est assis
à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour
juger les vivants et les morts ;
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit saint, qui est
Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du Fils.
Avec le Père et le Fils, il reçoit
même adoration et même gloire ;
il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte,
catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême
pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des
morts, et la vie du monde à venir.
Amen.
Amen.
Requiem
Gabriel Fauré
INTROÏT ET KYRIE
Requiem aeternam dona eis
Domine
Et lux perpetua luceat eis.
Te decet hymnus Deus in Sion,
Et tibi reddetur votum in
Jerusalem : exaudi orationem
meam, ad te omnis caro veniet.
Kyrie, Kyrie, Kyrie eleison.
INTROÏT ET KYRIE
Donne-leur le repos éternel,
Seigneur
Et que la lumière brille à jamais
sur eux
C’est de Sion que notre louange
doit s’élever vers toi.
C’est de Jérusalem qu’il faut offrir
nos sacrifices. Exauce ma prière
et tout être de chair parviendra
jusqu’à toi.
Seigneur, Seigneur, Seigneur,
Kyrie eleison, eleison, eleison.
Christe, Christe, Christe eleison.
Christe, Christe eleison.
OFFERTOIRE
O Domine, Jesu Christe, Rex
gloriae, libera animas defunctorum
de poenis inferni, et de profundo
lacu.
O Domine, Jesu Christe, Rex
gloriae, libera animas defunctorum
de ore leonis ; ne absorbeat
tartarus, ne cadant in obscurum.
Hostias et preces tibi, Domine,
laudis offerimus : tu suscipe
pro animabus illis, qaurum hodie
memoriam facimus : fac eas,
Domine, de morte transire ad
vitam. quam olim Abrahae
promisisti, et semini ejus.
SANCTUS
Sanctus, Sanctus, Sanctus
Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt coeli et terra gloria tua.
Hosanna in excelsis.
Benedistus qui venit in nomine
Domini
Hosanna in excelsis.
prends pitié.
Seigneur, ayez pitié, ayez pitié,
ayez pitié.
Christ, le Christ, le Christ, prends
pitié.
Christ, le Christ, ayez pitié.
OFFERTOIRE
Seigneur Jésus-Christ, Roi de
gloire, délivre les âmes de tous
les défunts des peines de l’enfer
et des marécages sans fond.
Seigneur Jésus-Christ, Roi de
gloire, délivre les âmes de tous
les défunts de la gueule du lion ;
qu’ils ne soient pas engloutis
par l’abîme ; qu’ils ne tombent
pas dans la nuit.
Nous t’offrons, Seigneur, ce
sacrifice et ces prières. Accepteles pour ceux dont nous faisons
mémoire : fais-les passer,
Seigneur, de la mort à la vie, que
jadis tu as promise à Abraham et
à sa descendance.
SANCTUS
Saint, Saint, Saint, le Seigneur
Dieu des forces célestes.
Le ciel et la terre sont remplis
de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux.
Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux.
PIE JESU
Pie Jesu Domine, dona eis
requiem, requiem sempiternam.
JÉSUS TOI QUI ES JUSTE
Jésus toi qui es juste, Seigneur,
donne-leur le repos, le repos
éternel.
AGNUS DEI
Agnus dei, qui tollis peccata
mundi, dona eis requiem.
AGNEAU DE DIEU
Agneau de Dieu qui enlèves
les péchés du monde, donne-leur
Agnus Dei, qui tollis peccata
mundi
Dona eis requiem, sempiternam
requiem.
le repos.
Agneau de Dieu qui enlèves les
péchés du monde
Donne-leur le repos, le repos
éternel.
LIBERA ME
Libera me, Domine, de morte
aeterna, in die illa tremenda :
quando coeli movendi sunt et
terra ; dum veneris judicare
saeculum per ignem.
Tremens factus sum ego, et
timeo, dum discussio venerit,
atque ventura ira.
Dies illa, dies irae, calamitatis
et miserirae, dies illa, dies magna
et amara valde.
Dum veneris judicare saeculum
per ignem.
Requiem aeternam dona eis,
Domine, et lux perpetua luceat eis.
DÉLIVRE-MOI
Délivre-moi, Seigneur, de la mort
éternelle, en ce jour redoutable où
le ciel et la terre seront ébranlés ;
quand tu viendras éprouver
le monde par le feu.
Voici que je tremble et que
j’ai peur devant le jugement qui
approche et la colère qui doit venir.
Ce jour-là sera jour de colère,
jour de calamité et de misère,
jour mémorable et très amer.
Quand tu viendras éprouver
le monde par le feu.
Donne-leur, Seigneur, le repos
éternel, et que la lumière brille
à jamais sur eux.
IN PARADISUM
In Paradisum deducant te angeli ;
in tuo adventu suscipiant te
martyres et perducant te in
civitatem sanctam Jerusalem.
Chorus angelorum te suscipiat,
et cum Lazaro quondam paupere,
aeternam habeas requiem.
AU PARADIS
Que les anges te conduisent au
Paradis ; que les saints martyrs
t’y accueillent et te guident jusqu’à
la sainte cité de Jérusalem.
Que le chœur des anges te
reçoive, et qu’avec Lazare, jadis
si pauvre, tu connaisses le repos
éternel.
LES
ARTISTES
Matthew Brook
basse-baryton
Sa discographie comprend des enregistrements avec le BBC
National Orchestra of Wales pour le label Chandos Records et un
Anacréon de Rameau avec l’Orchestre de l’âge des Lumières.
En 2014, Il remporte un Gramophone Award pour son interprétation du Requiem de Mozart aux côtés du Dunedin Consort, un ensemble baroque écossais.
Maîtrise Notre-Dame de Paris
chœur
© Richard Shymansky
Matthew Brook se produit dans le monde entier sous la
direction des chefs les plus talentueux, tels Sir John Eliot
Gardiner, Richard Hickox, Sir Charles Mackerras, Harry
Christophers, Christophe Rousset, Paul McCreesh ou
Sir Mark Elder.
Il chante aussi aux côtés d’orchestres prestigieux comme l’Orchestre
Philharmonia, le London Symphony Orchestra, le Philharmonique
de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre philharmonique royal, l’Orchestre
baroque de Fribourg, les English Baroque Soloists, les Gabriel Consort
& Players, le Royal Northern Sinfonia, l’Orchestre national de Lille,
le Collegium Vocale Gent ou encore le City of London Sinfonia.
Parmi ses prestations récentes on peut citer la Passion selon saint
Jean de Bach avec le Monteverdi Choir et Soli Deo Gloria à Chicago
sous la direction de John Nelson, la Messe en si mineur de Bach
avec l’Orchestre symphonique national de la RAI et le Magnificat avec
l’Arion Orchestre Baroque de Montréal. Il interprète le rôle de Valens
dans Theodora accompagné de Early Music Vancouver et celui de Zebul dans Jephtha de Haendel avec The Sixteen Choir and Orchestra.
À l’opéra on le retrouve dans le rôle de Valens dans Imeneo à l’occasion du Göttingen International Handel Festival.
© J. Dumoux
La Maîtrise Notre-Dame de Paris assure un enseignement
complet dans le domaine du chant, soliste et choral, de
l’initiation à la formation professionnelle.
La diversité des disciplines enseignées ainsi que celle des répertoires abordés, l’ouverture à de nombreux partenariats avec d’autres
grandes institutions en font une structure originale où pédagogie et
production s’enrichissent mutuellement.
Chaque année, les différents chœurs qui constituent la Maîtrise
donnent une quinzaine de programmes au cours de la saison de
concerts à Notre-Dame de Paris, du chant grégorien à la musique
contemporaine, en passant par les grandes œuvres du répertoire
choral. Un certain nombre de concerts sont aussi donnés à Paris,
en province et à l’étranger. À cette activité de production s’ajoute la
participation régulière à la vie liturgique de la cathédrale Notre-Dame
de Paris.
Des enregistrements discographiques, régulièrement récompensés par la critique, prolongent ces activités d’enseignement et de
production, et reflètent la diversité des répertoires abordés par la
Maîtrise. Le grand orgue, l’orgue de chœur et l’équipe d’organistes
qui leur sont attachés sont également des acteurs majeurs de la
musique à Notre-Dame de Paris et des partenaires privilégiés de la
Maîtrise.
La saison de concerts, les auditions d’orgue du samedi soir, l’accueil chaque année d’une cinquantaine de chœurs du monde entier,
ainsi que la présence quotidienne de la musique à Notre-Dame de
Paris, témoignent d’une exigence de qualité musicale en harmonie
avec la vocation exceptionnelle de ce haut lieu.
Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris bénéficie du soutien du ministère de la Culture
et de la Communication, de la Ville de Paris, de l’Association diocésaine de Paris,
de la Fondation Bettencourt Schueller, de la Fondation Notre Dame et de la Fondation
Gisèle Tissier-Grandpierre – Institut de France.
www.musique-sacree-notredamedeparis.fr
Henri Chalet
Equilbey et Geoffroy Jourdain dont il était l’assistant. Il fut, jusqu’en
2011, directeur artistique de la Maîtrise de Saint-Christophe-de-Javel
avec laquelle il a enregistré entre autres le Requiem de Duruflé et les
Psaumes d’Yves Castagnet (créations). De 2011 à 2014, il fut régulièrement appelé à préparer le chœur de l’Orchestre de Paris.
La notoriété de ces postes lui permet d’être chef invité au Muziekgebouw d’Amsterdam lors du festival Tenso, à l’Opéra Comique par
la Fondation Orange, au Tchaikovsky Concert Hall de Moscou avec
la Maîtrise Notre-Dame de Paris.
Avec le jeune chœur de paris, il participe à des enregistrements
prestigieux auprès de Natalie Dessay, Karine Deshayes, Philippe
Cassard ou encore avec Marie-Nicole Lemieux et l’Orchestre national
de France, et enfin avec Sabine Devieilhe et l’orchestre Les Ambassadeurs.
Organiste de formation, et diplômé des CRR de Paris et BoulogneBillancourt, Henri Chalet a été par ailleurs cotitulaire des grandes
orgues de Notre-Dame de Versailles jusqu’en septembre 2014.
chef de chœur
Émilie Fleury
chef du chœur d’enfants
© Jean-Baptiste Millot
Après avoir assuré les fonctions de chef de chœur assistant auprès de Lionel Sow à la Maîtrise Notre-Dame de
Paris, Henri Chalet est, depuis septembre , chef de
chœur principal de la Maîtrise Notre-Dame de Paris.
Diplômé du Conservatoire national de musique de Paris dans les
classes d’écriture et du CNSM de Lyon en direction de chœur, il dirige,
depuis 2010, le jeune chœur de paris au département supérieur pour
jeunes chanteurs / CRR de Paris. Il succède à ce poste à Laurence
© Jean-Baptiste Millot
Après avoir commencé une formation musicale au conservatoire de Besançon (violon, écriture, analyse), Émilie
Fleury s’oriente vers le chant et la direction de chœur.
Parallèlement à des études musicologiques, elle intègre la classe de
direction de chœur de Bernard Têtu, Nicole Corti et Valérie Fayet au
Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, dont elle sort
diplômée en 2005. Ces années d’études lui ont permis de se perfectionner dans différents domaines (opéra, oratorio, chœur d’enfants,
musique ancienne), notamment auprès de Alan Woodbridge, C. L.
Wu, Patrick Davin, Joël Suhubiette et Dominique Vellard.
Intéressée par la direction d’orchestre, elle suit l’enseignement
de Gilbert Amy, Dominique My, Claire Levacher et Pascal Verrot au
CNSM, ainsi que de Dominique Rouits à l’École normale de musique
de Paris et de Jean-Sébastien Béreau au Conservatoire national de
région de Lille. Son goût pour la musique ancienne la conduit à suivre
les formations du Centre de musique médiévale et de l’École du
chœur grégorien de Paris.
En 2007, elle intègre Discantus, ensemble vocal féminin dirigé
par Brigitte Lesne, spécialisé dans l’interprétation du répertoire médiéval. Titulaire du diplôme d’État de direction d’ensembles vocaux,
elle est amenée en 2004-2005 à diriger la maîtrise de l’Opéra de
Lyon. Depuis septembre 2008, elle est la chef adjointe du Chœur de
l’armée française au grade de capitaine.
Elle est actuellement chef du chœur d’enfants de la Maîtrise de
Notre-Dame de Paris.
LA
RENCONTRE
John Nelson
© Marco Borggreve
Ce concert réunit le Requiem de Fauré et le Credo de MacMillan.
Pourquoi avoir associé ces deux œuvres ?
Toutes deux écrites par des compositeurs proches de l’Église
catholique romaine – l’un formellement (Fauré était organiste à
l’église de la Madeleine) et l’autre par l’esprit (MacMillan, catholique
pratiquant, imprègne sa musique de sa foi) –, elles forment un
très beau programme et se complètent de manière intéressante.
Traditionnellement, le texte de la messe de requiem ne comprend
pas le Credo, symbole de Nicée-Constantinople, mais l’œuvre de
MacMillan vient combler cette absence. Ces deux compositeurs ont
vécu aux tournants de deux siècles. Ils ont opéré la transition entre le
passé et l’ avenir sans être ouvertement provocateurs, contrairement
à certains de leurs contemporains. Leurs musiques sont à la fois
extrêmement originales et éminemment accessibles.
Pouvez-vous décrire l’esthétique et le caractère de ces deux œuvres ?
Le Requiem de Fauré est doux et paisible, à l’inverse des emphatiques
et tempétueux Requiem de Berlioz et Verdi. Point de « colère des
Dieux » ici, le sentiment d’une acceptation résignée de la mort
domine. On se sent plutôt dans une grande berceuse. Par contraste,
l’œuvre de MacMillan est plus dramatique, comme l’exige le texte,
et va d’une explosion d’énergie avec le « Patrem omnipotentem »
jusqu’au très calme et délicat « Et incarnatus est ». La partie la plus
surprenante et originale de l’œuvre est sans doute la coda, une
sublime danse celtique.
Quelles sont les difficultés à jouer des œuvres d’époques différentes ?
Elles sont nombreuses, particulièrement avec l’approche actuelle
qui consiste à rechercher une « pratique authentique ». Les musiciens
d’aujourd’hui veulent reproduire le son original, la manière dont
les œuvres étaient jouées à l’époque de leur composition. Selon moi,
il ne faut pas que cela devienne l’objectif principal de l’interprétation,
surtout lorsque la musique sert un texte. La musique sacrée est
d’abord conçue comme un vecteur vers le Divin. Bien entendu, nous
devons être fidèles au style : l’œuvre de Fauré est très française et celle
de MacMillan très écossaise. Le défi pour nous sera de trouver le
calme sublime du Requiem puis d’exploser avec énergie et virtuosité
pendant le Credo.
Quelles sont vos précédentes expériences avec ces œuvres et
qu’évoquent-elles pour vous ?
Je n’ai dirigé qu’une seule fois chacune de ces trois œuvres et je
suis enchanté de les retrouver. C’est comme si elles étaient toutes
nouvelles, comme si je retombais amoureux. Pour moi, elles
reflètent parfaitement les environnements dans lesquels elles ont
été composées. L’absence de grandiloquence dans le Cantique et le
Requiem témoigne de la sérénité politique de la fin du e siècle en
France et la fin du Credo avec ses bouleversantes danses écossaises
montre l’amour du compositeur pour son pays.
Qu’attendez-vous d’un orchestre comme l’Orchestre de chambre de
Paris dans ce répertoire ?
Beaucoup ! J’ai eu le privilège d’en être le directeur musical et nous
avons une magnifique histoire ensemble, particulièrement dans cette
cathédrale. Jouer entre ces murs est une grande source d’inspiration,
d’autant plus que cette musique est faite pour être donnée ici.
Beaucoup de nouveaux musiciens sont arrivés à l’orchestre ces
dernières années et je suppose qu’ils apportent une énergie nouvelle.
Un de mes grands plaisirs est de jouer un programme en grande partie
français avec des musiciens et des chanteurs français.
Quel est votre état d’esprit avant le concert de ce soir ?
J’espère être calme et enthousiaste en même temps. Calme du fait de
notre minutieuse préparation, et enthousiaste car c’est un privilège
de partager ces chefs-d’œuvre avec un large public dans le magnifique
espace liturgique de Notre-Dame.
LES
MUSICIENS
Violons
Violoncelles
Deborah Nemtanu
Violon solo super soliste
Franck Della Valle
Violon solo
Olivia Hughes
Violon solo
Nicolas Alvarez
Jean-Claude
Bouveresse
Hubert Chachereau
Marc Duprez
Sylvie Dusseau
Nicole León
Hélène LequeuxDuchesne
Gérard Maître
Florian Maviel
Mirana Tutuianu
Caroline Florenville
Thibaut Maudry
Benoît Grenet
Violoncelle solo
Étienne Cardoze
Livia Stanese
Yovan Markovitch
Marion Martineau
Contrebasses
Eckhard Rudolph
Contrebasse solo
Ricardo Delgado
Marine Clermont
Flûtes
Marina Chamot-Leguay
Flûte solo
Bernard Chapron
Hautbois
Clarisse Moreau
Hautbois solo
Damien Fourchy
Clarinettes
Altos
Serge Soufflard
Alto solo
Sabine Bouthinon
Aurélie Deschamps
Philippe Dussol
Claire Parruitte
Marine Gandon
Florent Pujuila
Clarinette solo
Laurent Bienvenu
Cors
Nicolas Ramez
Cor solo
Gilles Bertocchi
Trompettes
Pierre Désolé
Trompette solo
Jean-Michel
Ricquebourg
Trompette solo
honoraire
Trombones
Jules Boittin
Benjamin Gallon
Patrick Sabaton
Timbales
Nathalie Gantiez
Timbales solo
Harpe
Valeria Kafelnikov
Clavier
Aurélien Delage
Bassons
Henri Roman
Basson solo
Jessica Rouault
Présidente du conseil
d’administration
Brigitte Lefèvre
Directeur général
Nicolas Droin
Propos recueillis par Yanis Dufoix
Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com
© Jean-Baptiste Millot
Orchestre de chambre de Paris
Créé en , l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses
quarante-trois musiciens permanents, s’affirme depuis
comme l’orchestre de chambre de référence en France.
Ses programmes ambitieux et son approche « chambriste », sa
volonté de décloisonner les répertoires et les lieux, et la composante citoyenne de son projet sont les marqueurs d’une identité
forte et originale.
Son directeur musical depuis 2015, Douglas Boyd, succède à des chefs
renommés tels que Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan ou encore John
Nelson. Au fil des concerts, l’orchestre s’associe avec des artistes
qui partagent sa démarche. En 2016-2017, il retrouve notamment Sir
Roger Norrington, François Leleux, Jonathan Cohen, Lorenzo Viotti et
entame de nouvelles collaborations avec le compositeur Pierre-Yves
Macé, le pianiste François-Frédéric Guy et le chœur Les Cris de Paris.
Des solistes renommés, Anne Gastinel, Kolja Blacher, Bernarda Fink,
Michael Schade, Henri Demarquette, Natalie Dessay ou Sarah Connolly,
rencontrent au cours des saisons les talents de demain.
Acteur engagé de la vie culturelle à Paris, l’orchestre y assure une
présence de proximité. Associé à la Philharmonie de Paris, il se produit
également au Théâtre des Champs-Élysées, à la cathédrale Notre-Dame,
au Théâtre du Châtelet, au Centquatre, au Théâtre 13, au Monfort Théâtre,
à la salle Cortot… Il cultive une forte identité en France et en Europe en
prenant part à des tournées et à de grands festivals.
Investi dans le renouvellement de la relation aux publics, il développe
des passerelles entre les différents genres musicaux, les expressions
artistiques et propose de nouvelles formes de concerts participatifs ou
d’expériences immersives. Sa démarche citoyenne constitue l’autre face
de ce même projet artistique et rayonne dans le nord-est de la métropole.
Elle s’articule autour de l’éducation, des territoires, de l’insertion professionnelle et de la solidarité.
L’orchestre se distingue par une cinquantaine d’enregistrements
mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre
et de musique d’aujourd’hui.
L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris,
de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo,
cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis.
La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris.
L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris.