le matin - Association Française du TITANIC
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le matin - Association Française du TITANIC
Titanic superstar LATITUDE 41 n° 49-50 Chez le libraire Par Olivier MENDEZ Par Olivier MENDEZ Le Titanic a été cité dans : - La série télévisée française Cœur Océan, épisode diffusé dans la semaine du 15 août 2011 sur France 2 - Sahara, le film de Breck Eisner de 2005. Adapté d’un roman de Clive Cussler, auteur de Renflouez le Titanic !, le film débute dans la cabine de Dirk Pitt, héros des romans de Cussler, scientifique de la NUMA ; la caméra passe devant de nombreux articles de presse collés au mur de la cabine et relatant les succès et expéditions de Pitt et de sa société. L’un des articles est illustré d’une photo du Titanic, qui a été renfloué dans un épisode précédent écrit par Cussler - Dans Alvin et les Chipmunks 3, le film de Mike Mitchell prévu sur les écrans pour Noël 2011, les trois écureuils se retrouvent sur un paquebot. Evidemment, ils se rendent à la proue du navire pour y rejouer la scène de Jack et Rose qui « volent » comme dans le film de James Cameron. La musique utilisée pour cette scène est celle de James Horner. Titanic, un puzzle mystérieux accompagné d’un récit J’ai récemment reçu en cadeau d’anniversaire un étrange coffret portant le nom Titanic en épaisses lettres rouges, et illustré d’une célèbre carte postale du paquebot, d’un revolver, d’un stylo plume, de bijoux et de plumes. Il s’agit en fait d’un jeu, composé d’un livre de type roman policier et d’un superbe puzzle de 1000 pièces. Le but du jeu est de lire le récit, de résoudre les énigmes, de réaliser le puzzle, d’y trouver les indices cachés et de dénouer le mystère des sœurs jumelles Gloria et Gwendoline, victimes du naufrage (l’une a survécu, l’autre pas). Ce jeu, adapté à tous âges, est passionnant : il apprendra aux enfants à lire un message secret avec un miroir, à réaliser un puzzle de qualité et superbement illustré, et aux plus grands il redonnera le goût du polar digne d’Agatha Christie et du jeu de société intelligent. Une jolie réussite, disponible dans quatre langues (français, hollandais, anglais et allemand). Le coffret est d’une telle qualité qu’il est édité par The Alfred Hitchcock Trust et Universal Studios. The band that played on, the extraordinary story of the 8 musicians who went down with the Titanic – Par Steve Turner, Thomas Nelson Ed., 2011 J’attendais avec beaucoup d’intérêt la publication du livre de Steve Turner, The band that played on. Nous avons été nombreux, à l’AFT, a être en contact avec Steve récemment : cet écrivain londonien, spécialiste de la musique pop et folk1, vierge de toute information sur le Titanic, une histoire qui ne l’a jamais vraiment intéressé, s’est vu confier par son éditeur un travail de fond sur l’orchestre du Titanic. C’est donc vers des spécialistes des huit musiciens que Steve s’est tourné, à la recherche de bases solides sur lesquelles construire son récit historique. Ayant glané ici et là des informations, Steve s’est aperçu qu’il tenait le début d’une histoire formidable et jamais encore racontée dans son intégralité. Une biographie de Wallace Hartley est bien disponible2, voire une seconde si l’on considère qu’il faut y trier le bon grain de l’ivraie3 ; un - Dans Bienvenue à bord, la nouvelle comédie d’Eric Lavaine, sortie le 5 octobre 2011, Franck Dubosc fait un rêve dans lequel il se retrouve agrippé à une planche à la suite d’un naufrage : il porte une chemise blanche, et il est coiffé comme DiCaprio dans Titanic ; sur la planche, habillée en vêtements d’époque, Luisa Ranieri tente de survivre ; autour d’eux, flottent des débris de bateau ; arrive au second plan un canot de sauvetage blanc où un marin habillé de noir et portant casquette cherche des survivants. Dubosc / DiCaprio meurt de froid et sombre… Cette scène est accompagnée d’une musique largement inspirée de celle de James Horner pour le film de Cameron… Dans les dernières secondes du film, Valérie Lemercier cite le nom du Titanic, en associant à nouveau Franck Dubosc et Luisa Ranieri - Bleu d’enfer, de John Stockwell (2005), avec Paul Walker et Jessica Alba. Steve Turner a publié des études consacrées aux Beatles, Johnny Cash, Marvin Gaye ou à l’hymne Amazing Grace. 2 A hymn for eternity, the story of Wallace Hartley, Titanic bandmaster, par Yvonne Carroll, Tempus, 2002. 3 Titanic wake, Wallace Hartley memoriam tribute, par Robert Mc Dougall, 1997, publication à compte d’auteur. Des in1 32 LATITUDE 41 n° 49-50 travail universitaire sur Georges Krins est aussi disponible sur l’Internet ; notre recherche sur Roger Bricoux est exemplaire et exhaustive. Mais qu’en est-il des cinq autres musiciens, quasiment oubliés de tous ? Steve Turner a entamé une recherche passionnante et son livre est un petit bijou de précision, d’information, d’émotion. Au fil des chapitres, chacun des musiciens prend vie : son enfance nous est présentée, et Steve Turner décortique les conditions de vie de ce 19ème siècle, qui nous paraît parfois un peu lointain, qui ont mené ces huit hommes si différents les uns des autres, à embarquer sur le Titanic. C’est un travail d’historiographe, abondamment illustré de documents rares, voire inédits pour la plupart. Turner a rencontré les familles, les descendants, a collecté des lettres, des photos, des données qui font des musiciens du Titanic des êtres de chair et de sang ; il les met en scène de manière admirable et intelligente : ce n’est pas un roman avec des personnages fictifs qui nous est offert, mais une recherche profonde, menée avec passion. Le rôle de l’orchestre, que nous avions déjà soulevé dans notre travail sur Roger Bricoux, est décortiqué : le naufrage aurait-il été différent si les musiciens n’avaient pas ankylosé l’esprit des passagers en jouant de la musique rassurante jusque tard dans la nuit, jusqu’au moment où il a été trop tard pour prendre place à bord de l’un des rares canots de sauvetage ? La question du dernier hymne est très précisément posée et une réponse intéressante y est apportée. Turner n’invente pas, il ne fantasme pas : il effectue un travail d’historien, se fonde sur des faits, des écrits. Aucune hésitation lorsqu’il affirme : il a fait un travail de « nonfiction fiction », comme l’appelait Truman Capote. La presse anglo-saxonne ne s’est pas trompée : le livre de Steve Turner, sorti au mois de mai 2011, est acclamé par des journaux du monde entier, australiens, américains, britanniques… Récemment, c’est Matthew Algeo, du Washington Post, qui encensait le travail de l’auteur4. Et l’AFT peut être fière de sa participation à cet ouvrage : nous y sommes régulièrement cités, et le chapitre consacré à Roger Bricoux est illustré d’un extrait de Latitude 41, dont le titre est mis en avant par Steve Turner. Encore une fois, il est dommage que l’ouvrage ne soit pas publié en français… Pierre Rousseau : une reconnaissance dans la presse locale Par Thierry DUFOURNAUD Après contact avec Géraldine Phulpin, journaliste au Journal du Centre, un long article a été publié sur Pierre Rousseau dans l’édition du 2 août 2011 : SOUVENIR ■ Un Nivernais originaire de Châtillonen-Bazois s’est sacrifié sur le Titanic Pierre Rousseau était chef cuisinier Un membre de l’association française du Titanic a retrouvé les traces d’un Nivernais qui périt le 15 avril 1912 sur le célèbre paquebot : Pierre Rousseau, né à Châtillon-en-Bazois, en 1863, était chef cuisinier du « restaurant à la carte ». Géraldine Phulpin Roger Bricoux, violoncelliste originaire de Cosne, n’était pas le seul Nivernais à bord du paquebot Titanic. Grâce aux recherches menées, notamment, par Thierry Dufournaud, membre de l’association française du Titanic et passionné par les paquebots transatlantiques et lui-même d’origine nivernaise(*), les traces d’un autre Nivernais à bord du célèbre paquebot viennent d’être retrouvées. Pierre Rousseau, né à Châtillon-en-Bazois en 1863, avait 49 ans quand il embarqua à bord du Titanic en tant que chef cuisinier. Avant cela, il avait été chef cuisinier sur l’Olympic. On ne connaît que très peu d’éléments sur l’homme qui n’a pas laissé de descendants. On suppose qu’il a passé sa jeunesse dans la Nièvre, avant de monter à la capitale pour faire carrière dans la restauration. « La nuit du naufrage, Pierre Rousseau et son assistant Paul Maugé, qui avaient terminé leur service et étaient habillés en civil, ont rejoint le pont des embarcations et purent, de ce fait, se confondre avec les autres passagers. Paul Maugé sauta à bord d’un canot de sauvetage et demanda à Pierre Rousseau de le rejoindre, mais celui-ci refusa en raison de sa forte corpulence. Il décéda en cette nuit du 14 au 15 avril 1912 », raconte Thierry Dufournaud. Ce dernier, passionné par le transport maritime, a collaboré à l’ouvrage collectif intitulé Les Français du Titanic, paru en février, dans lequel un article est consacré à Pierre Rousseau. « Notre association aimerait rendre hommage à cet homme. Nous envisageons, dans le courant de 2013, de dévoiler une plaque en son nom à Châtillon ». ■ (*) Les parents de Thierry Dufournaud résident, aujourd’hui, à La Colancelle, lui est Parisien. formations passionnantes sur Hartley sont noyées dans un délire mystique de la part de l’auteur, qui a collecté une iconographie rare et très intéressante. 4 27 mai 2011. 33