Fiche COS_La compétitivité_JP. Tran

Transcription

Fiche COS_La compétitivité_JP. Tran
La compétitivité a été le parent pauvre des choix politiques
arrêtés, aussi bien à Paris qu’à Bruxelles
par Jean-Paul Tran Thiet
Fiche pédagogique pour le Comité Energie, Environnement, Transport
Comité d’Orientation Stratégique
du Mouvement Européen-France
Dans la crise économique que nous connaissons, qui n’est que la manifestation d’une
« guerre économique » mondiale, aucun décideur européen ne devrait transiger avec notre
compétitivité, c’est-à-dire nos emplois et, surtout, ceux de nos enfants.
a. De quoi a-t-on parlé à Bruxelles, au cours de la dernière décennie ?
essentiellement des énergies nouvelles et renouvelables (ENR).
i. Au demeurant, on a beaucoup plus parlé qu’agi.
ii. Les objectifs fixés au niveau communautaire, comme à celui des États
membres sont loin d’être atteints
iii. En revanche, les coûts s’envolent et on peut se poser la question de la
pérennité de ces objectifs.
b. À quels défis de compétitivité sommes-nous confrontés aujourd’hui, en matière
de politique de l’énergie ?
i. Au défi de la compétitivité des filières énergétiques, nationales et
européennes
−
Nous avons des champions qui constituent des atouts pour
l’Europe ;
a. Ils s’appellent RWE, E-ON, Siemens, Areva, Shell, GDFSuez, Total, EDF, etc.
−
Leur place doit être pensée dans ce que doit être la transition
énergétique, sous peine de perdre des avantages de compétitivité
qui ont été bâtis grâce à plusieurs décennies d’efforts.
ii. Au défi de la compétitivité des utilisateurs d’énergie
−
Consommateurs individuels qui voient leurs factures exploser
−
Consommateurs industriels qui voient leur compétitivité s’éroder
a. un industriel français paie aujourd’hui son électricité 2x
plus cher qu’un industriel américain et 4 à 5x plus cher
qu’un chinois. => veut-on accélérer le mouvement ?
c. Quelles mesures préconiser ?
i. Une analyse des coûts complets, directs et indirects, de toutes les
sources d’énergie
−
Investissements de production, mais également investissements
de réseaux
−
Coûts directs pour les utilisateurs
−
Mais également coûts indirects pour la collectivité
a. Pour l’environnement
b. Pour la compétitivité de l’Union européenne dans la lutte
économique internationale, entre pays et continents
ii. Une absence de tabous dans la réflexion
−
−
Refuser de connaître les ressources en hydrocarbures non
conventionnels, sous prétexte que les techniques aujourd’hui
utilisées présenteraient des dangers, c’est faire signe de cécité !
Refuser tout recours à l’énergie nucléaire, sous prétexte qu’un
tsunami a bouleversé une région à quelques 10.000 kilomètres,
sans réflexion sur la sûreté effective des installations existantes et
futures, n’est pas plus rationnel.
iii. S’agissant des ENR, une véritable stratégie européenne doit être
articulée
−
Une réflexion sur les filières technologiques et industrielles
−
Une concentration des moyens budgétaires sur la R&D et les
projets de démonstration
a. Les efforts doivent viser les énergies dont on pense
qu’elles vont connaître des baisses substantielles de
coûts à horizon de 5 ans maximum
b. Le déploiement massif des autres sources énergétiques
dites renouvelables doit être arrêté, car on ne sait plus le
financer.
22 septembre 2013
2

Documents pareils