CANARD GARDOIS TRIMESTRIEL LA GRIPPE A BON DOS, LES

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CANARD GARDOIS TRIMESTRIEL LA GRIPPE A BON DOS, LES
CANARD GARDOIS TRIMESTRIEL
Supplément au Canard Gardois Trimestriel
Syndicat Départemental de l’Education Nationale CGT du Gard/Lozère
1300, av Georges Dayan - 30 900 NIMES
GARD
Portable : 06/83/23/23/21 Courriel : [email protected] site web: www.cgteducationgardlozere.org
LOZERE
LA GRIPPE A BON DOS,
LES TRAVAILLEURS AUSSI
( Proverbe mexicain)
SOMMAIRE
Page - 1
La grippe A bon dos,
les travailleurs, aussi
Page - 2
Amiante– Brèves
Page - 3
Où en est la réforme
des lycées? + 10.5 de
réussite au bac pro
Page - 4
Masterisation et
formation
Bulletin d’adhésion
L
e décompte macabre des victimes de la grippe A rythme l’ouverture des
journaux radiophoniques et télévisés. Heureusement, l’Etat est prêt, prompt
à bondir aux premiers signes de généralisation de la pandémie (plus la peine de
définir ce terme).
L’Etat a versé 1 milliard aux laboratoires pharmaceutiques pour fabriquer
des doses de vaccin sans aucune contrepartie sociale. Ces derniers profitent
outrageusement de la situation. Ils continuent à engranger les bénéfices et à
délocaliser en masse les sites de production. Les nouveaux « eldorados » de
ces entreprises sont désormais l’Europe de l’Est, la Chine, Bangalore en Inde
ou encore l’Amérique Latine. A qui doivent-ils rendre des comptes?
Notre ministère, toujours prompt à réagir aux grandes catastrophes nationales, a tout
prévu, Internet et la tv pallieront les profs absents… avant de compenser les postes sacrifiés au nom
du dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux?
A France Telecom, les suicides se multiplient, 23 en 18 mois. Les conditions de travail
sont abominables. Cet ancien service public utilise des techniques de management basées sur la
peur, l’individualisation, la fragilisation, la culpabilisation des personnels. On peut perdre à tout
moment son poste et être réaffecté dans une fonction en dehors de son champ de compétence…
cela rappelle farouchement la loi de mobilité des fonctionnaires votée en juillet qui prévoit notamment
qu'un fonctionnaire dont le poste est supprimé peut être placé en disponibilité d'office ou, le cas
échéant, admis à la retraite, s'il a refusé successivement trois offres d'emploi public fermes et
précises correspondant à son grade et à son projet personnalisé d'évolution professionnelle, et
tenant compte de sa situation de famille et de son lieu de résidence habituel. Les salariés de la Poste
se mobilisent, avec la privatisation, ils vont être mis au même régime très rapidement.
Le Ministre du travail a fait remarquer avec bon sens que la proportion des suicidés de France
Telecom est inférieure à la moyenne nationale. Le PDG de cette entreprise si dynamique a évoqué
pour analyser ces drames un phénomène de mode… C’est ce que l’on appelle le dialogue social!
L’amiante tuera 100 000 personnes au cours des 20 ans à venir, c'est-à-dire 13 par jour. Les
victimes et leurs familles luttent toujours pour ne pas être oubliées et jamais on ne leur a proposé 1
milliard d’Euros. Ce ne sont souvent que des ouvriers, ceux-là, ils ne font l’ouverture des JT que
quand ils séquestrent leur patron.
La rédaction de ce journal est assurée par des enseignants : du premier degré, de collèges, de SEGPA, de lycées, de lycées
professionnels et de personnels non enseignants ; tous adhérents et militants à la CGT éduc-action du Gard/Lozère.
SANTE - AMIANTE
- Brèves - Brèves - Brèves -
APRES 13 ANS D'ATTENTE,
Le 3 octobre, votons avec la Poste:
Une votation citoyenne est organisée
sur l’avenir de la Poste. Rester un
service public ou devenir une machine
à profits. Pour voter, visitez le site appelpourlaposte.fr
LES RETRAITES, LES ANCIENS ELEVES,
TOUJOURS OUBLIES !
D
epuis 1996, la CGT a contacté les services du rectorat afin que les personnels et les élèves ayant travaillé sous atmosphère d'amiante puissent bénéficier d'un suivi médical efficace.
Les personnels retraités qui ont travaillé dans ces locaux contaminés,
certains entre quinze et vingt ans n'ont eu droit, de la part de l'Administration rectorale à aucune information personnelle les avisant des risques
qu'ils encourent. Si cette information avait été faite, elle leur aurait permis
de mettre leur médecin traitant en contact avec le médecin de prévention
du Rectorat et de les renseigner sur les procédures administratives à mettre
en œuvre lors de l'apparition d'une pathologie respiratoire, cardiaque ou
tumorale liée à l'amiante, inscrire au tableau n° 3 0 des maladies professionnelles et ouvrant droit, à ce titre, à une reconnaissance de maladie imputable au service.
Malgré les dires de l'Administration lors de notre dernière entrevue,
nous affirmons que depuis 1996, rien n'a changé et que les retraités, tout
comme les anciens élèves, sont les oubliés du Recteur.
Les derniers documents ministériels du "plan amiante" reprennent
exactement les revendications que nous ne cessons de porter, c'est à dire :
1- Que le secrétariat des établissements dresse la liste des personnels qui ont travaillé pendant les vingt dernières années dans des
locaux où l'amiante en suspension dans l'air atteint 5 fibres par litre.
2- Que l'administration prévienne les personnels retraités du risque
pulmonaire qu'ils encourent afin que leur médecin traitant se mette
en rapport avec le médecin de prévention du Rectorat.
3- Qu'elle adresse à ces mêmes personnels une attestation certifiant leur période de travail sous atmosphère contaminée par
l'amiante.
4- Qu'elle reprenne les examens médicaux systématiques qu'elle a
"oublié" de faire depuis 10 ans.
Lors de la dernière réunion du CHSA (Comité Hygiène et Sécurité
Académique) qui s'est tenue le 18 décembre 2008 au Rectorat, On n'a pas
daigné convoquer le délégué syndical du Syndicat Départemental de l'Education Nationale – CGT, ce qui est bien dans la ligne de conduite de l'Administration et son mépris du personnel actifs, retraités et des élèves.
D’anciens élèves ont passé six ans dans les ateliers amiantés, une
information à leur encontre et le bénéfice de la prévention médicale rentrent
aussi dans le plan "amiante".
7 octobre 2009, journée mondiale
pour le travail décent; tous les travailleurs du monde se penchent sur leurs
conditions de travail. A Nimes, on se
retrouve devant la Maison Carrée à
16h30 avec une grande partie des
syndicats.
834 contribuables dont la fortune est
supérieure à 15,6 millions d’euros ont
profité en 2008 chacun d’une baisse
d’impôt sur le revenu de 368 261 euros grâce au nouveau "bouclier fiscal".
Patron, l’addition ! 2,4 milliards, c’est
la somme que perdra l’Etat avec la
baisse de la TVA dans la restauration.
Premier bilan, baisse infime du prix
des menus, embauches infimes de
salariés… Même des députés de la
majorité trouvent la note salée.
La création des bac pro 3 ans entraine la fermeture massive des CAP
et BEP. Selon la FCPE, des centaines
de lycéens se retrouvent sans affectation à la rentrée. La CGT avait alerté
les personnels sur les dangers de cette réforme. Hélas, certains syndicats
(comme le snetaa) l’avaient soutenue.
Après les effets désastreux pour les
élèves, bientôt les conséquences dramatiques pour les postes des PLP!
Gagner les élections, c’est bien, défendre les personnels et les usagers,
c’est mieux!
Les revendications que, depuis plus de dix ans, nous portons à la
connaissance du Recteur et de ses services ainsi qu'à celle du public par
voie de presse doivent trouver aujourd'hui la solution conforme à nos demandes et surtout garantes de la santé publique.
La réforme du fret ferroviaire prévoit
l’abandon des wagons isolés… Il seront remplacés par des camions (de
800 000 à 1 000 000). Encore une
démonstration remarquable de la mue
écologique du gouvernement.
Henri Krasuki au cinéma. Une partie de sa vie est dévoilée dans le
dernier Guedigiuan, l’armée du crime qui retrace le parcours héroïque et tragique du groupe FTP-MOI de Manouchian.
La taxe carbone ne doit pas être le
cache-sexe d’une politique fiscale injuste. La CGT défend l’idée d’une taxe
carbone associée à une véritable politique fiscale sociale.
Où en est la réforme des lycées ?
R
écapitulons les étapes : le gouvernement, sans consultation,
tente de faire passer en force une réforme du lycée et trouve
la résistance frontale des syndicats, des enseignants, des élèves
et des parents, bref, de toute la communauté lycéenne. Recul, la
méthode n’étant pas la bonne, et report de la réforme. Consultations sur site, via internet et commandes de rapports multiples. Et
alors ? La réforme était la bonne, elle sera mise en place à la
rentrée 2010.
A la cgt, nous avons travaillé sur les différents rapports,
nous en avons analysé les failles : des phrases toutes faites «le
CDI doit être le poumon du lycée », démagogiques, sans contenu
ni cohérence dans le rapport Descoings par exemple, et nous
avons fait des contre propositions, nous élaborons une contreréforme. Pourquoi le gouvernement n’en tient-il pas compte ?
Le manque de moyens n’est pas un mythe ou un leitmotiv syndical, il est vécu quotidiennement par les membres de
l’Education Nationale et subi par les élèves. Il est lié à un défaut
évident d’éthique dans la politique gouvernementale qui non seulement n’investit pas dans l’éducation des générations à venir
mais supprime des moyens, notamment sous forme de postes ;
16 000, mais aussi par la baisse des budgets alloués à l’E.N., et
de ceux de la culture.
Des moyens en moins, ce sont des dysfonctionnements
à tous les niveaux : pour les élèves, les enseignants, et la structure globale des lycées. Ce sont des salaires qui s’individualisent :
paiement à la prime, aux heures supplémentaires, et non pas
identification statutaire des salaires, parce que les missions des
professeurs deviennent confuses : secrétariat, gestion de problèmes sociaux graves, ou même rédaction de budgets et recherche
de financements pour les activités pédagogiques.
L’Etat a des devoirs envers la jeunesse :
L’éducation et la culture doivent pouvoir se vivre au
lycée : cela demande des investissements financiers
importants.
La garantie d’un vrai choix d’orientation ne peut
exister que si l’offre pédagogique est variée, de quali
té, et que les cursus sont assouplis par la création de
passerelles.
Enfin, pour faire face aux difficultés scolaires, il faut un vrai
projet social extra-scolaire, et une anticipation par les moyens
donnés à la communauté scolaire de s’adapter à tous les élèves
avec un enseignement prenant en compte leur hétérogénéité
dans le cadre d’un petit groupe classe et une formation des enseignants adaptée à cela.
Si le gouvernement continue à informer les syndicats de
ses décisions, et refuse une fois de plus d’entendre les exigences
de la communauté scolaire, la réforme du lycée sera vide de sens
et ne fera que favoriser les violences sociales. Si, au contraire, le
ministère de Luc Chatel favorisait les impératifs pédagogiques
avant d’obéir aux diktats budgétaires, alors, nous pourrions enfin
espérer que nos enfants grandissent dans un monde plus humain.
+ 10.5% DE RÉUSSITE EN BAC PRO !!!
Lors de l’inauguration des nouveaux ateliers du lycée Paul Langevin à
Beaucaire, M. le recteur Christian Philip,
s’est lui aussi félicité de l’augmentation
du nombre d’élèves ayant obtenu le bac
pro sans comprendre pourquoi certains
remettent en cause la valeur de ces bons
résultats.
C’est vrai, pourquoi se poser des
questions sur une hausse de 10,5%
(quand l’an passé c’était -1,5%) qui coïncide avec l’épreuve de contrôle mise en
place dans la précipitation.
L’idée d’une session de rattrapage est bonne mais elle a été dévoyée et
s’est transformée en une épreuve bidon,
dévalorisante pour l’enseignement professionnel. Les élèves ayant obtenu entre
8 et 10 de moyenne aux épreuves, passent un entretien de 20 minutes devant
un jury de 2 personnes. Le contenu de
cet entretien est des plus flous, ne portant théoriquement que sur la pratique
professionnelle en entreprise (par définition inégalitaire) et les critères de notations sont très évasifs. La note obtenue
s’ajoute à la moyenne obtenue aux
épreuves, et le résultat est divisé par
deux pour obtenir la nouvelle moyenne
générale. Cela signifie que cette causerie
de 20 minutes vaut autant que toutes les
épreuves écrites ou passées en CCF.
Elle conduit à rendre négligeable les enseignements généraux et professionnels
et dévalorise les enseignements sous
statuts scolaires.
Pour les bacs généraux et technologiques, les pourcentages ont eux
aussi bondi alors que l’encadrement pédagogique des élèves diminue. Au rythme actuel des suppressions de postes
d’enseignants, les résultats au bac devraient dépasser rapidement les 100%!
Le saviez-vous ?
Les salariés du privé bénéficient
d’une visite médicale professionnelle tous les 24 mois.
Et vous, à quand remonte votre
Masterisation et formation
U
ne note rectoral prévoit que sur la base du volontariat, un enseignant titulaire peut accueillir un étudiant qui prépare un concours de recrutement des enseignants pour une durée totale de 6 semaines (à raison de 18h hebdo). Ce stage se déroulant en deux temps : l’un d’observation et l’autre de mise en situation pendant lequel le stagiaire prend les classes en responsabilité.
De fait l’enseignant est déchargé de cours, il sera tenu alors d’effectuer des tâches définies par le chef d’établissement.
Ce nouveau dispositif appelle un certain nombre de questions et de remarques :
l’administration supprime les IUFM et demande aux enseignants de suppléer pour partie à une de leur mission sans préciser les modalités pratiques (réduction horaire) et/ou financières (paiement en heures supplémentaires…) comme reconnaissance du surcroît de travail.
L’administration juge qu’au terme de 2 à 4 semaines de stage d’observation, les étudiants seront en capacité
de prendre nos classes en responsabilité. Elle manifeste ainsi clairement la reconnaissance professionnelle
qu’elle accorde à ses fonctionnaires.
Des stagiaires qui devront à la fois préparer le concours, voire pour certains leur diplôme, et dans le même
temps s’investir dans le pédagogique à temps plein pendant les temps de stage ? (Sans compter que leur statut
de « remplaçant » les met dans une position délicate par rapport aux élèves). Comment les élèves et leurs familles réagiront face à ces périodes de stages où des futur-enseignants devront affronter avec empirisme toutes les
facettes de notre métier?
En somme, l’administration nous demande de former des candidats aux concours, c'est-à-dire des personnes
qui peut-être ne seront jamais fonctionnaires mais appelées à occuper des postes non pourvus par des titulaires . Elle disposera ainsi d’une main d’œuvre pseudo-formée relevant uniquement du code du travail et corvéable à merci (pour mémoire : les IUFM dans certains départements ont affecté les personnes des listes complémentaires sur des postes alors que les lauréats étaient en formation…).
Point d’orgue du cynisme : nous, enseignants, aurons participé à cette formation et ainsi permis à ces personnes de prétendre à des postes qui remettent en cause par leur essence même notre propre statut.
C’est décidemment une gestion du personnel bien méprisante et auto- destructrice.
D’autre part, proposer des activités périphériques (annexes) aux enseignants, c’est reconnaître qu’il existe
des besoins dans nos établissements, que certaines fonctions ne sont pas couvertes ; par conséquent qu’il faut
créer des postes avec des missions en adéquation avec ces besoins…
Nous devons prendre la mesure de l’enjeu qui est en train de se jouer actuellement dans la fonction publique et mettre en perspective cette nouvelle donne avec la loi votée cet été sur la mobilité des fonctionnaires, la très
proche privatisation de la Poste, la privatisation d’ EDF-GDF, de France Telecom et ses conséquences sur les salariés et les abonnés. Cette nouvelle disposition est à mettre en rapport au niveau européen avec l’application du traité de Lisbonne et de l’AGCS.
A LA LUMIÈRE DE CE CONTEXTE, NOUS VOUS APPELONS À REFUSER DE PARTICIPER À CE DISPOSITIF.
Je désire :
adhérer
Nom : ………………………………...……………
prendre contact avec la CGT éducaction
Prénom : …………………………..………………
Etablissement : ……………………………………………………………………………………………..
Adresse personnelle : ………………………………………………………………...…………………….
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N° de téléphone : ………………………………………………………….………………………… …….
À renvoyer à : SDEN CGT - 1300, av Georges Dayan - 30 900 NIMES