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L'apport de l'arabe au français
L'apport important de l'arabe au lexique français peut s'articuler en trois temps: au Moyen Âge, à la
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Renaissance et au XIX siècle. Ces sources sont tirées du dictionnaire Le Petit Robert.
1 Le Moyen Âge
Les savants arabes ont fourni au français, directement ou par l'intermédiaire d'autres langues
(notamment latin médiéval et espagnol), des termes d'origine arabo-persane, comme échec (jeu),
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jasmin, laque, lilas, safran ou timbale. C'est essentiellement aux XII et XIII siècles, plus rarement au
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XIV siècle, que les emprunts à l'arabe pénètrent en français :
1) soit par l'intermédiaire du latin médiéval, de l'espagnol (plus rarement du catalan)
ou de l'italien. C'est ainsi que le français emprunta à l'arabe des mots des sciences et
des techniques, ainsi que du commerce: abricot, alambic, alchimie, algèbre,
almanach, ambre, azur, chiffre, coton, douane, girafe, hasard, épinard, jupe, magasin,
matelas, nénuphar, orange, satin, sirop, sucre, tare.
2) soit directement comme dans cuscute, élixir, gazelle, nadir, tasse, truchement,
zénith, etc.
2 La Renaissance
Le domaine des sciences (mathématiques, chimie, botanique) et des techniques s'enrichit de
nouveaux termes. L'arabe fournit au français, par l'intermédiaire de l'italien, des mots comme arsenal,
artichaut, calibre, massepain, massicot, nacre, tarif, zéro. Le français emprunta directement à l'arabe
des mots comme alcool, algorithme, alcali, amalgame, marcassite, sinus (terme de mathématiques),
sofa, soude, talc, talisman, usnée.
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3 Les XIX et XX siècles
Les emprunts seront étroitement liés aux circonstances historiques. Avec la campagne d'Égypte de
Napoléon et les conquêtes coloniales de la France en Afrique du Nord, le français emprunta aux
variétés régionales d'arabe, essentiellement à l'arabe maghrébin (algérien, marocain, tunisien), des
mots qui seront véhiculés par les militaires et trouveront leur place dans l'argot ou le langage familier.
Par exemple, baraka, barda, bésef, caoua, chouia, clebs, droper « courir vite », fissa, kif-kif, maboul,
macache, moukère, niquer, zob. D'autres mots désignent des réalités locales comme bled, casbah,
djebel, djellaba, erg, gandoura, harissa, méchoui, merguez, oued, reg, sarouel, souk, taboulé, tajine,
zellige.
4- L’époque actuelle :
Les conflits nationaux et internationaux qui secouent le monde musulman (guerre du Golfe, conflit
israélo-palestinien, révolution islamique en Iran) favorisent l'introduction en français (et dans d'autres
langues) de mots comme ayatollah, charia, janjawid, cheikh, jihad ou intifada.
Dans les banlieues la forte présence maghrébine influence l’argot urbain parlé par les jeunes,
défavorisés ou non. Kiffer, lascar, oualou, chouffer, darwa (bordel), hala (fête), heps (prison), hétiste
(chômeur), khrel (noir), miskin (faible), kh’nouch (perfide), ramar (âne), rouilla (frêre), zarma (ma
parole), zetla (hachich), gauri (européen blanc), zgeg, zitoune (olivier), chennef (s’énerver).

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