Discours M Decoster voeux 2015

Transcription

Discours M Decoster voeux 2015
Discours de François DECOSTER,
Président de la Communauté d’agglomération de Saint-Omer
SCENEO, 30 janvier 2015
Monsieur le Sous-Préfet,
Monsieur le Délégué général du Gouvernement flamand en France,
Monsieur le Député, Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Président du Conseil général,
Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux et généraux,
Messieurs les Présidents de Communautés de communes,
Mesdames et Messieurs les Maires, Adjoints, Elus communautaires du Pays de Saint-Omer
et conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités,
Mesdames et Messieurs,
Parler le dernier, c’est toujours le risque de répéter moins bien ce que les orateurs
précédents ont dit mieux que vous et l’assurance qu’au bout d’un moment ceux qui vous
écoutent encore soient moins nombreux que ceux qui attendent surtout le verre de l’amitié.
Parler le dernier, c’est surtout ce soir une bizarrerie : mais nous avons bousculé le protocole,
et sans aucun doute l’habitude, pour faire de cette cérémonie à la fois une inauguration et
une cérémonie de vœux.
Deux discours pour le temps d’un, c’est bien que nous sommes en pleine de période de
soldes !
Avant de débuter mon propos, je voudrais remercier tous ceux qui ont préparé cette belle
cérémonie, les équipes de la CASO et de SCENEO, avec une pensée particulière pour les
élèves du Lycée Jacques Durand qui vous ont accueilli tout à l’heure.
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Mesdames et Messieurs,
Un ancien Président de la République le rappelait en annonçant, au début des années 1980,
l’immense chantier de la décentralisation : « La France a eu besoin d’un pouvoir fort et
centralisé pour se faire. Elle a aujourd’hui besoin d’un pouvoir décentralisé pour ne pas se
défaire ».
Eh bien, à mes yeux, et je sais que nous sommes nombreux ici à partager cette analyse, la
décentralisation, voulue par tous les Présidents de la Vème République, c’est le chemin de
la modernité pour notre vieille nation.
C’est l’assurance de prendre les décisions au plus près des réalités territoriales auxquelles
elles vont s’appliquer.
C’est le moyen de rendre la conduite des affaires publiques plus rapide, plus efficace, plus
pertinente.
Mais la décentralisation n’est pas un concept figé. Elle ne se traduit pas par un schéma
immobile ou une cartographie à jamais fixée.
La réforme territoriale actuelle, engagée par le gouvernement, a au moins le mérite de
rappeler cette réalité : dans un monde en mouvement, le statu quo n’est pas une option.
Mes Chers amis,
Le mouvement en ce début d’année 2015, c’est bien sûr celui de la République qui s’est
soulevée pour dire son refus du fanatisme.
C’est celui des Français qui ont manifesté, partout dans notre pays, leur attachement
viscéral aux valeurs fondamentales de notre démocratie.
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Le mouvement, c’est celui de nos communes qui ont toutes rejoint cet élan national et qui,
tout en rendant hommage aux victimes de l’obscurantisme, ont refusé de tomber dans la
psychose.
Alors nous sommes réunis ici, ce soir, à Longuenesse, pour rappeler notre attachement à
notre vie collective et pour en célébrer l’une de ses réalisations, majeure, réalisée dans un
cadre intercommunal.
Beaucoup a été fait depuis la création du district urbain de l’agglomération audomaroise en
1962.
Mais avec le double complexe que nous inaugurons ce soir, c’est un projet d’une dimension
nouvelle qui a été réalisé.
Une prouesse technique d’abord, celle de toute une équipe.
Et je voudrais remercier toutes les entreprises, plus de 175 au total, qui, depuis 2010, ont
participé à l’élaboration puis à la construction de SCENEO.
Leur professionnalisme a facilité le passage de relais entre les équipes successives de la
CASO qui ont eu à suivre le déroulement du chantier.
Je crois pouvoir le dire, le chantier n’a pas eu à souffrir d’un calendrier enjambant deux
mandats municipaux et intercommunaux successifs.
Lancée par le Président DUQUENOY et notre ami disparu, Jean-Claude NOEL, Viceprésident de l’agglomération chargé des travaux, auxquels je veux également associer Marie
LEFEBVRE alors en charge de la culture et Gilles LOUF, en charge des sports,
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la construction de SCENEO s’achève alors que Bruno HUMETZ prépare avec l’ensemble
des acteurs culturels de notre territoire une feuille de route qui incarnera une ambition
culturelle renouvelée.
Une ambition qui associera toutes les associations culturelles de notre agglomération.
Une feuille de route qui s’appuiera sur tous les lieux de diffusion culturelle, dont nos trois
lieux-phares : le Centre culturel Daniel BALAVOINE, présidé par Claudie VIDOR, dirigée par
Fabienne BRIOUDES, le théâtre à l’italienne de Saint-Omer dès sa réouverture et bien sûr
SCENEO, dirigée par Sandrine ELGADIR et dont les équipes participeront au comité de
programmation culturelle d’agglomération que nous avons mis en place.
SCENEO ouvre également au moment où Gilles LOUF œuvre, à la tête d'un groupe de
travail, à redessiner une nouvelle politique sportive d’agglomération.
Ce double complexe, unique en France, comme cela a été rappelé, c’est un chantier qui a
intensément mobilisé les élus et les services de la CASO.
Merci à Michel PREVOST, Vice-président de la CASO chargé des travaux, pour le suivi
permanent du chantier qu’il a assuré depuis le printemps dernier.
Merci à notre Directrice générale des services, Nathalie WISSOCQ, à Jean-Pierre CIRLUIK,
à Alice HASAERT pour la mise en place et le suivi du projet et du chantier, à Claire
MIERSMAN pour la définition du projet culturel et à Sabine BOULEN pour la maîtrise
financière du projet.
Merci enfin à l’ensemble des agents de la CASO qui ont tous, sans exception, apporté une
pierre à l’édifice.
Chacun d’entre vous, par son travail, a contribué à la réussite de ce projet et je vous en
remercie chaleureusement.
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Et tout ceci n’aurait pas été possible sans une audace originelle, celle de Joël DUQUENOY
et de son bureau.
Une audace pour le rayonnement du territoire, pour le doter de nouveaux moyens pour les
sports aquatiques, pour accueillir des événements jusqu’alors réservés à d’autres territoires.
Une audace pour repositionner notre agglomération dans l’espace régional.
Une audace pour dire « oui, nous existons », « oui, nous contribuons à la force du Nord-Pasde-Calais et, demain, nous participerons activement à la nouvelle dynamique de notre
grande Région ».
Les grands projets ne se limitent pas à la métropole lilloise ou au littoral.
Notre Région, c’est aussi cet espace central, cet espace essentiel, sans lequel notre Région
ne serait pas la même.
Un espace que les territoires qui composent l’Audomarois structurent et organisent depuis
de nombreuses années.
Et je tiens à saluer chaleureusement mes collègues Présidents des intercommunalités du
Pays de Saint-Omer.
C’est un espace qui va aussi au-delà de l’Audomarois, un espace constitué de villes
moyennes et de territoires ruraux, traversé par des fleuves aussi chargés d’histoire que la
Lys ou l’Aa, bordé par les monts de l’Artois et la frontière belge.
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Et je remercie sincèrement pour leur présence Filip D’Havé, Délégué général du
gouvernement flamand en France, les Elus de la Communauté de Communes de Flandre
Intérieure, la CCFI, et de la Communauté de Communes de Flandre-Lys.
En quelque sorte, tous nos voisins et amis flamands sont là ce soir !
Cette audace qui nous réunit ici, ce soir, à SCENEO, qui nous y rassemblera peut-être de
nouveau pour des compétitions sportives ou des concerts, c’est aussi, il faut le dire, une
audace qui peut inquiéter.
L’investissement est lourd, l’engagement financier durable, le défi de fonctionnement
quotidien.
Il nous revient désormais à nous, le Conseil communautaire installé au printemps dernier, de
veiller à ce que le fruit de l’audace de nos prédécesseurs s’inscrive totalement dans la
sérénité des politiques publiques que je souhaite.
Je sais pouvoir compter sur chacun des membres du Conseil communautaire, et tout
particulièrement sur notre Vice-président chargé des finances, Daniel HERBERT, véritable
trait d’union entre le moment de l’audace et le temps de la sérénité.
Je sais pouvoir compter aussi sur notre délégataire, ELLIPSE-VEGA, et ses représentants
ici, à SCENEO, pour entendre notre ambition et surtout la porter.
Mais la décision de construire SCENEO, c’est celle d’une équipe, c’est aussi celle d’un
territoire.
Un territoire qui a été accompagné dans cette audace, et je veux dire toute ma
reconnaissance à l’Etat, qui s’est exprimé par la voix du Sous-Préfet de Saint-Omer, au
Conseil régional, représenté par Bruno MAGNIER, au Conseil général, dont je remercie le
Président, Michel DAGBERT, et son prédécesseur, Dominique DUPILET.
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SCENEO, c’est aussi l’Europe, avec une contribution essentielle des fonds régionaux
européens.
Si notre territoire ose, c’est aussi que, depuis plus de cinquante ans, il a compris
l’importance vitale du rassemblement des énergies.
Depuis 1962, nous osons le « fait intercommunal », nous vivons « le fait intercommunal ».
Et j’en suis convaincu, sans le développement de l’intercommunalité, plus fort ici qu’ailleurs,
nous ne serions pas réunis ici ce soir.
Le « fait intercommunal », c’est avant tout une volonté politique, une volonté politique qui,
dans la durée, s’applique à une réalité territoriale.
Et toute l’histoire que nous avons vécu depuis 1962, c’est un relai permanent entre les
équipes municipales et intercommunales qui se sont succédées sur notre territoire.
Ensemble, ces équipes ont développé des politiques au service de nos concitoyens et des
outils pour les mettre en œuvre.
Agence d’urbanisme en 1974, constitution du Pays de Saint-Omer en 1997, agence de
développement économique en 1998, office de tourisme de pole en 2000 : ces étapes de
notre histoire commune ont façonné la déclinaison du fait intercommunal sur notre territoire.
Elles s’inscrivent dans une lignée historique, dont nous sommes désormais les dépositaires.
C’est notre grande responsabilité pour ce mandat : poursuivre les efforts de nos
prédécesseurs, réaliser ce qu’ils ont mis tant d’énergie à préparer.
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Les défis sont connus, je les ai déjà cités à plusieurs reprises.
Rapprochement des communes du pôle urbain, création d’une grande intercommunalité,
nouvelle complémentarité entre zones urbaines et territoires ruraux, renforcement de la
coopération avec nos voisins flamands, affirmation de notre identité centrale entre métropole
et littoral : toutes ces questions sont liées.
L’histoire doit nous rassurer : l’évolution de l’organisation institutionnelle de notre territoire ne
s’est pas faite au détriment des identités de chacune de nos communes.
« La commune, cette petite République » disait récemment le Président de la République.
Et bien, le « fait intercommunal » ne nie pas la cellule de base de ce qui constitue la richesse
de notre nation.
Demain, en rapprochant les communes de notre pôle urbain, nous bénéficierons des
dispositions proposées par le gouvernement pour créer une commune nouvelle.
Dans le même temps, nous pourrons construire avec tous ceux qui le souhaitent une
nouvelle intercommunalité. Et l’histoire de notre communauté d’agglomération montre bien
que c’est la devise de notre République qui organise son fonctionnement.
Plutôt qu’une contrainte qui s’imposerait aux communes qui en sont membres,
l’intercommunalité, c’est le rassemblement consenti en toute liberté.
Un rassemblement pour favoriser non seulement la réalisation d’objectifs communs mais
aussi les projets de chacune des communes qui la composent.
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C'est ainsi que notre intercommunalité a débuté son histoire avec 2 communes, puis s’est
élargie pour compter 6, puis 18, 19 et depuis le 1er janvier 2014, 25 communes.
Et nous avons accueilli avec bonheur le souhait de la commune de Racquinghem, exprimé
avec force par l’unanimité de son Conseil municipal, de rejoindre notre communauté
d’agglomération.
Un souhait qu’une réunion exceptionnelle de notre Conseil communautaire vient aujourd’hui
même d’approuver, ouvrant ainsi la voie à l’adhésion de Racquinghem pour qu’elle puisse
devenir dans quelques mois la 26ème commune de la CASO.
Loin d’être une hiérarchie entre les communes, l’intercommunalité, c’est aussi la
reconnaissance de l’égalité entre elles.
C’est tout le sens de la décision que j’ai annoncée au moment même où le Conseil
communautaire m’a élu à la Présidence de la CASO : depuis le printemps dernier, toutes les
communes de notre agglomération siègent au bureau de la CASO, ce bureau qui se tient
devant vous, ici à mes côtés.
Et tous les maires le savent, que leurs communes bénéficient ou non d’une vice-présidence,
elles développent des projets municipaux qui ont tous la même importance pour notre
agglomération toute entière.
L’intercommunalité, c’est enfin le rassemblement de communes qui affirment leur
communauté de destin, qui déclarent « être chacune responsable de toutes » pour reprendre
le beau mot de Saint-Exupéry, c’est la fraternité d’un territoire qui vit sa cohérence.
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Nul doute que le travail de nos prédécesseurs serait inabouti si nous ne franchissions pas
aujourd'hui une nouvelle étape dans l’organisation de cette cohérence territoriale et dans
l'approfondissement de notre solidarité.
« Liberté, égalité, fraternité » : c'est cette belle devise que je souhaite afficher au fronton de
notre siège communautaire, cette devise qui inspire depuis plus de cinquante ans l’action de
la coopération intercommunale sur notre territoire.
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Cette devise, c’est aussi une force pour nous accompagner dans les ambitions de notre
collectivité intercommunale au service de notre territoire, de nos communes et de nos
concitoyens.
La première de nos ambitions pour notre territoire, c’est d’accompagner sa mutation
économique et favoriser l’emploi.
C’est parce que c’est aussi la première de nos priorités, et que pour mener ce combat de
chaque instant, il faut partager la même vision de l’avenir du territoire, que j’ai souhaité
confier cette responsabilité à notre Premier Vice-président, Bertrand PETIT.
Ensemble, avec l’ensemble de l’équipe CASO, nous voulons accompagner les entreprises
du territoire, à la fois pour les aider à surmonter leurs difficultés et aussi pour soutenir leurs
projets de développement.
C’est tout l’objet de l’action que nous menons au sein de la cellule que nous avons créée dès
le mois d’avril dernier pour favoriser la reprise du site d’Arjowiggins à Wizernes.
Une montée en première ligne de l’agglomération pour favoriser la reprise du site et y
maintenir les emplois.
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Nous sommes mobilisés pour favoriser le développement sur le site d’un projet novateur,
porté par un industriel qui connaît bien le site pour l’avoir dirigé.
Et les prochaines semaines seront décisives pour compléter le financement nécessaire pour
réaliser un projet exemplaire, illustrant parfaitement cette conviction que produire en France
reste non seulement une possibilité mais aussi et surtout une belle opportunité.
Maintenir et développer sur notre territoire l’industrie verrière, l’autre secteur industriel qui a
fait et continue de faire notre identité économique, c’est un effort constant depuis le début de
notre mandat.
Nous sommes aux côtés d’Arc International pour lui permettre de franchir cette étape
délicate de son histoire.
Et j’ai annoncé que notre Communauté d’agglomération accompagnerait les salariés d’Arc
International touchés par les restructurations à venir.
Des restructurations douloureuses pour tous, mises en œuvre dans l’espoir de permettre à
ce fleuron de l’industrie française de connaître une nouvelle croissance.
Une restructuration qui suppose non seulement l’investissement majoritaire de PHP, celui de
la famille mais aussi celui des collectivités locales.
Des collectivités locales au rôle déterminant, malgré leur discrétion (et je pense en particulier
à la municipalité d’Arques).
Et je voudrais aussi rendre un hommage appuyé au travail essentiel mené par les élus de la
Communauté de Communes de Flandre Intérieure, et tout particulièrement à son Président,
mon ami et collègue du Conseil Régional Jean-Pierre BATAILLE.
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Car sans l’engagement de notre intercommunalité voisine, le plan de restructuration
n’existerait même pas.
Sans l’engagement de la CCFI à racheter le site de Blaringhem, avec le soutien de
l’Etablissement public foncier, le compte n’y serait pas.
L’engagement de la CCFI, c’est une solidarité intercommunautaire comme on en rencontre
rarement.
C’est la raison pour laquelle, il y a quelques semaines, avec l’accord du Bureau de la CASO,
j’ai proposé à la CCFI de gérer le site de Blaringhem en partenaires, c’est-à-dire de prendre
en charge à parité les dépenses nécessaires pour aménager le site, d’en faire ensemble la
promotion et enfin d’en partager les revenus.
Cette proposition, je l’ai présentée vendredi dernier à l’ensemble du Conseil des Maires de la
CCFI.
Elle a été, je le crois, entendue et acceptée.
Ce matin, nous avons rencontré, ensemble Pierre de Saintignon, Premier Vice-président du
Conseil régional : et la Région s’est engagée à nous accompagner jusqu’au bout du portage
du site de Blaringhem par l’Etablissement Public Foncier.
Enfin, la réunion exceptionnelle de notre Conseil communautaire cet après-midi a validé
cette démarche unique dans l’histoire de notre agglomération.
Parallèlement, notre communauté d’agglomération poursuit sa politique d’accueil de
nouvelles activités économiques sur son territoire.
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C’est le renforcement de la filière brassicole, avec l’implantation des Brasseurs de Gayant
sur la Porte multimodale de l’Aa.
Et je tiens à saluer l’énergie et le volontarisme de ce grand capitaine d’industrie audomarois
qu’est André PECQUEUR.
Cette nouvelle implantation souligne une fois de plus le positionnement stratégique de notre
territoire pour les entreprises exportatrices.
Notre développement économique, c’est aussi assurer les meilleures conditions d’accueil de
ces nouvelles activités. Et je sais pouvoir compter sur l’expérience irremplaçable de JeanMarie BARBIER pour piloter l’aménagement de nouvelles zones, comme aujourd’hui la Zone
du Long-Jardin à Saint-Martin-au-Laert et très vite la Zone d’activités de Zouafques.
Pour accompagner ce nouveau développement de la politique économique de la CASO,
pour accélérer la mutation économique de notre agglomération, Jean BETREMIEUX viendra
renforcer nos équipes de son expérience unique dès le 1er mars prochain.
Je lui confierai en particulier la mission d’élaborer rapidement les contours d’une Maison du
Développement économique qui pourrait rassembler l’ensemble des structures d’accueil et
d’accompagnement des porteurs de projets économiques sur notre territoire.
Sa création, pilotée par l’agglomération, aurait pour objectif de pallier quasi-immédiatement
la réduction des services assurés par la Chambre d’Industrie et de Commerce, réduction
annoncée mercredi soir suite aux arbitrages budgétaires de l’Etat.
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Cette nouvelle année sera aussi l’occasion pour la Communauté d’Agglomération de SaintOmer d’autres grands défis.
Dans de nombreux domaines, son travail est reconnu, pertinent, efficace.
La technicité de ses agents est recherchée. Leur avis, respecté.
C’est notamment le cas dans le domaine de la gestion de notre ressource en eau.
La CASO est aux avant-postes de cette gestion.
Une gestion complexe, multiple, qui nécessite innovation et attention de tous les instants.
Parce que l’eau est rare, son abondance sur notre territoire résonne comme un devoir.
Le devoir d’en permettre l’accès à nos voisins.
Le devoir aussi, et la chance surtout, d’en faire un levier au service de nos développements
respectifs dans le respect de chacun.
Le devoir enfin de proposer une gestion durable de cette ressource.
Sur chacun de ces défis, je remercie Patrick BEDAGUE pour son engagement, accompagné
de nos collègues des services et bientôt de Christian CHAREYRE, qui viendra renforcer mon
équipe comme chargé de mission bénévole.
La gestion équilibrée de notre ressource en eau, c’est l’un des piliers de la politique de
développement durable que conduit notre agglomération.
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Dans ce domaine, nous devons être exemplaires sur tous les fronts pour aller encore plus
loin, pour aller encore plus vite.
En décembre dernier, la CASO a adopté son Plan Climat Energie Territorial, dont la
préparation a été supervisée par notre Vice-président chargé de l’Environnement, JeanPierre LECLERCQ.
Ambitieux, il a pour objectif de faire de la CASO, une collectivité novatrice en termes de
dématérialisation, de consommation énergétique, de méthanisation, de soutien à l’industrie
des énergies renouvelables, d’électro-mobilité…
Autant de sujets qui nous permettent de nous inscrire résolument dans la préparation de la
Conférence de Paris de décembre prochain.
Avec, par exemple, la mise en place d’un Conseiller en Energie Partagé, c’est tout le
territoire qui va s’engager dans une politique concrète de réhabilitation énergétique des
bâtiments publics.
Cet engagement en faveur du développement durable n’est pas nouveau pour les
Audomarois.
Il est né de notre volonté à travers les siècles de protéger et de préserver notre Marais.
Cette volonté, séculaire, c’est aujourd’hui la collectivité qui la porte.
La Maison du Marais, c’est désormais l’étendard de cette volonté de notre collectivité.
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Depuis son ouverture, la Maison du Marais est aussi devenu le guichet unique des services
opérationnels de la CASO pour la préservation des Marais
Elle est aussi devenue un lieu incontournable des visiteurs du Pays de Saint-Omer.
Son succès dès les premiers jours de l’ouverture a conforté le besoin essentiel de cet
équipement et je salue une nouvelle fois ceux qui avant nous et ceux parmi nous, cher
Bertrand, ont porté ce projet depuis si longtemps.
L’affluence qu’elle a connue vous donne raison.
La maison du Marais, comme cet édifice que nous venons d’inaugurer, représentent l’avenir
de nos équipements touristiques.
Novateurs dans leur façon d’appréhender la problématique territoriale, audacieux dans leur
conception, volontaires dans leur façon de s’intégrer dans notre paysage touristique.
En suivant cet exemple, en poursuivant notre volonté de valoriser notre patrimoine, nos
richesses, nos traditions et nos ressources, nous pouvons faire du tourisme un nouveau
moteur pour notre développement.
C’est tout le sens du travail la Vice-présidente en charge du tourisme, Caroline
SAUDEMONT, qui fourmille d’idées pour attirer les visiteurs dans nos communes et dans
nos équipements.
Ensemble, et avec nos partenaires, dont l’Office de tourisme de pôle, présidé par Julien
DUQUENNE et animé par Jérémy ALLEBEE, nous mettrons en œuvre ces projets et ces
idées.
Nous disposons d’un trésor inestimable, et parfois peut-être insoupçonné, qui doit nous
permettre de revendiquer sans crainte le caractère exceptionnel de ce territoire sur lequel
nous vivons.
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C’est encore avec nos partenaires que sont les autres intercommunalités du pays de SaintOmer que nous relèverons le défi du numérique pour permettre, partout sur le territoire,
l’accès aux systèmes d’information les plus innovants.
Avec Laurent DENIS, nous voulons offrir des formations à la pointe de la technologie
numérique car c’est là aussi un gisement d’emplois que nous devons prospecter pour offrir à
nos jeunes de vraies perspectives.
Notre stratégie numérique est prête.
Elle est le fruit d’un travail concerté avec les habitants grâce à la mise en place du débat
public.
Elle est l’expression de la volonté des intercommunalités et des communes d’accéder au
maximum de ce que chacun est en droit d’attendre.
C’est une stratégie d’investissement sur le long terme qui doit permettre une couverture
totale de notre territoire.
Une couverture totale qui ouvre de nouvelles perspectives de communication, qui efface les
distances et nous rapprochent les uns des autres.
Nous rapprocher, effacer les distances, c’est aussi pour ces raisons qu’a été mis en place le
service de transports en commun de la CASO.
Porté depuis 10 ans par la Collectivité, CASOBUS doit aujourd’hui évoluer pour aller
conquérir un nouveau public.
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Marc THOMAS, Vice-président en charge des transports a pris en main cette évolution
depuis le mois d’avril et c’est une stratégie aussi audacieuse qu’offensive qu‘il a proposé au
Conseil communautaire.
Offensive parce qu’elle répond aux attentes du premier public concerné par les transports en
commun : la jeunesse.
Dans 2 jours, à partir du 1er février, chaque habitant du territoire de moins de 26 ans pourra
circuler librement sur l’intégralité du réseau CASOBUS pour 20€ par AN.
Moins de 2€ par mois : voilà le budget transport annuel d’un jeune Audomarois à compter du
1er février 2015.
Comme on disait à une certaine époque, il faudrait être fou pour dépenser plus !
Ce nouveau tarif est emblématique du nouveau service transport tel qu’il a été voté par le
Conseil communautaire.
Un nouveau service qui dès le 1er février changera aussi d’identité.
Puisque tout ou presque sera revu en 2015, y compris les modalités d’abonnements avec
l’entrée en vigueur de la billettique électronique à l’automne, l’identité aussi a été revue et
CASOBUS sera progressivement remplacée par MOUVEO.
Voilà comment la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer entend faire de 2015 une
année de mouvement et de mobilité.
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C’est aussi en s’engageant pleinement dans le projet du Pôle gares initié par Monsieur le
Sous-Préfet et dont l’inscription a été récemment proposée au Contrat de Plan Etat-Région.
Un dossier que nous allons porter avec enthousiasme parce qu’il est, lui aussi, un véritable
levier de notre développement.
Ce développement que nous voulons concerté mais aussi maîtrisé.
Maîtriser
notre
développement ,
c’est
par
exemple
affirmer
notre
volonté
d’un
développement commercial équilibré.
Equilibré entre les commerces de proximité et les grandes surfaces.
Cette volonté, les élus du territoire l’ont affirmé en 2014 au sein de la Commission
départementale d’Aménagement Commercial qui, pour la première fois depuis plusieurs
décennies, a refusé à l’unanimité l’implantation de nouvelles grandes surfaces.
Cette volonté, elle a été confirmée il y a quelques jours seulement par la Commission
Nationale d’Aménagement commercial, qui a entendu notre position et arbitré en faveur de
nos arguments.
Une décision historique. Un tournant.
Une décision qui conforte dès à présent dans notre volonté d’actualiser et de remettre en
vigueur la charte d’urbanisme commercial.
Cette charte, c’est pouvoir travailler ensemble et regarder le développement commercial de
manière globale, concertée et raisonnée.
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Travailler ensemble, c’est aussi la préparation de notre futur Plan Local d’Urbanisme
intercommunal, qui incarnera notre projet de territoire.
Travailler ensemble, pour agir plus efficacement.
*
Agir pour notre territoire comme je viens de le décrire mais agir aussi pour nos communes.
Agir pour nos communes, c'est apporter une attention toute particulière à leurs projets et à
leurs ambitions.
Notre agglomération est riche de leurs identités et de leur patrimoine.
Plus que jamais, notre destin est lié.
La mutation économique, ses effets sur l'emploi des habitants de nos communes l’illustrent
chaque jour.
La baisse des dotations de l'Etat nous le rappelle également sur l'angle budgétaire : elle
touche autant nos communes que notre communauté d'agglomération.
Pour ma part, je refuse que nous alourdissions davantage les contributions des entreprises
ou des familles et je sais que vous êtes nombreux à partager ma détermination.
C'est donc collectivement, communauté et communes, que nous devons faire face à cette
baisse de recettes.
Cela signifie que nous sommes appelés à être plus vigilants que jamais sur le juste emploi
de nos deniers publics.
Cela signifie que nous sommes collectivement obligés à davantage de solidarité et à
davantage de mutualisation.
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C'est pourquoi je proposerai avec Daniel HERBERT, un pacte financier et fiscal de solidarité
pour la durée du mandat.
Ce document reprendra, sur la base de nos prévisions d'investissement, l'ensemble des
relations financières entre nos communes et notre intercommunalité.
Il sera notamment l'occasion de réaffirmer et de garantir notre politique d'aide aux
communes rurales, que je souhaite mieux adaptée aux réalités de notre intercommunalité.
Davantage de solidarité, c'est également le sens du schéma de mutualisation que nous
avons établi à l'automne dernier et qui est soumis à l'approbation de chacun de nos conseils
municipaux.
Sur plusieurs domaines qui touchent à l'achat public, à l'action sociale, à la mise en œuvre
des rythmes scolaires et des nouvelles activités périscolaires, à la politique sportive et
culturelle, ce schéma indique de nouvelles voies pour agir mieux ensemble.
La mutualisation nous obligera quelquefois à dépasser certaines vieilles habitudes. Nous ne
devons pas la craindre.
J'ai pour ma part remarqué combien nos communes, en particulier nos communes rurales,
avaient déjà une expérience de la mutualisation entre elles sur des équipements, du
personnel ou des compétences.
De la même façon, la Communauté d'agglomération a déjà conduit des expériences de
mutualisation, à la satisfaction de tous : je pense à la brigade du marais, au service
d'instruction des documents d’urbanisme et demain au Conseiller en énergie partagé.
Ce sont ces expériences que nous allons poursuivre et développer.
Agir pour nos communes, c'est bien sûr agir avec nos communes, avec les élus et les
services de chacune de nos 25 communes, et bientôt 26…
Et je me félicite des relations de travail que nous entretenons ensemble, depuis le début du
mandat.
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Elles nécessitent à la fois le respect de l'identité de chaque commune et la recherche
permanente de l'intérêt général.
Nous y parvenons parce que nous dépassons nos étiquettes habituelles.
Dans nos prises de parole, dans nos contributions, il n'y a pas d'élu rural ou d'élu urbain, il
n'y a pas d'élu de commune riche et d'élu de commune moins riche, il n'y a pas d'élu de
gauche et d'élu de droite, il n'y a que des élus au service de l'intérêt du territoire.
*
Au service du territoire, au service des communes, au service de la population.
Si notre agglomération agit depuis longtemps dans les domaines de l'aménagement, du
développement économique, de l'eau, de l'environnement ou des grands équipements – le
complexe que nous inaugurons ce soir en est une parfaite illustration – notre agglomération
agit également directement auprès de la population.
Cette action, nous avons décidé de la renforcer.
C'est ainsi qu'à la rentrée prochaine, la communauté d'agglomération assurera l'ensemble de
l'enseignement de la musique et de la danse qui était jusque là assuré par les
établissements communaux.
Chacune des écoles sera maintenue, tout comme les enseignements.
Mais les élèves de nos 26 communes auront désormais accès au même enseignement pour
le même tarif.
C'est un dossier considérable qu'à conduit Bruno HUMETZ depuis l'été, en lien avec Daniel
HERBERT et avec le renfort technique de Christine SOUILLARD et Jean-Philippe
VANBESELAERE.
Dans le prolongement de ce transfert, à travers le CLEA, la communauté d'agglomération va
renforcer l'offre culturelle dans les différentes communes et en particulier les communes
rurales.
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L'action culturelle de notre intercommunalité, c'est également la lecture publique, avec la
Bibliothèque d'agglomération, dirigée par Françoise DUCROQUET.
Cet équipement, dont chacun reconnait la qualité du travail de conservation et de médiation,
va développer son savoir-faire à l'extérieur de ses murs, dans les différentes communes, au
plus près du public.
C'est le sens de la création prochaine du biblionuméribus.
C'est également le sens d'un nouveau partenariat que j'appelle de mes voeux avec les
bibliothèques de proximité souvent gérées par des bénévoles passionnés.
Enfin, comment mentionner la Bibliothèque sans évoquer l'authentification du First Folio de
Shakespeare en novembre dernier qui a donné à cet équipement et à tout notre territoire un
coup de projecteur international ?
Je veux au passage saluer le professionnalisme de Rémy CORDONNIER, le plus célèbre
agent de la CASO, connu désormais dans le monde entier.
Agir pour l'ensemble de la population tout en travaillant au rayonnement de notre territoire :
l'action de la bibliothèque en apporte une illustration.
L'action que conduit Gilles LOUF, vice-président aux sports, en apporte une autre.
Notre agglomération est riche de nombreux clubs qui permettent la pratique de nombreuses
disciplines jusqu'à des niveaux remarquables.
Notre communauté d'agglomération doit les accompagner, en lien avec les communes, pour
faciliter la pratique de tous et donner aux talents les plus prometteurs de s'exprimer
pleinement.
Nous discuterons prochainement d'une nouvelle politique sportive ouvrant la voie à la
constitution de clubs d'agglomération.
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Agir pour la population, c'est l'engagement de Marie LEFEBVRE, dans le domaine de la
santé et de l'action sociale.
C’est tout le sens du contrat local de santé que l’agglomération a signé le 19 décembre
dernier, notamment avec l'Agence régionale de la santé.
C’est aussi mettre en place une mission pour mieux préparer les sorties d'hospitalisation des
seniors et des personnes handicapées.
Cela annonce aussi une action plus vaste dans la lutte contre l'isolement des personnes
âgées.
Agir pour la population, c'est également, avec Jean-Michel BOUHIN, vice-président chargé
notamment de la sécurité, le développement de la vidéosurveillance, avec l'ouverture à
l'automne prochain d'un centre de supervision communautaire en lien avec les services de
police et de gendarmerie.
Agir pour la population, c'est enfin lutter pour l'amélioration du parc de logement, à travers
une action résolue contre le logement indigne et insalubre, à travers la mobilisation des
aides pour la rénovation, l'accessibilité, la performance énergétique.
Notre Communauté d'agglomération aura dans ce domaine un rendez vous important en
2016, avec l'attribution des aides à la pierre, le lancement d'une Opération Programmée
d'Amélioration de l'Habitat et un Programme d'Intérêt Général.
Ce rendez-vous se prépare dès à présent et c'est pourquoi nous tiendrons en avril prochain
les 1ères Assises du Logement.
Agir pour la population c’est aussi entretenir avec elle un lien direct.
Faire connaître l’action de l’intercommunalité et le rôle qu’elle tient dans la vie quotidienne de
chacun.
A cet effet, j’ai demandé à Rachid BEN AMOR, notre énergique Vice-président en charge,
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notamment, de la communication, de travailler à un nouvel outil, un nouveau journal pour la
Communauté d’Agglomération qui sera plus moderne et plus régulier et qui permettra à
chacun de suivre le travail quotidien de notre collectivité.
Dès le mois de février, « de A à Z » (D’Arques à Zouafques), le magazine des habitants de la
Communauté d’Agglomération de Saint-Omer, sera distribué chaque mois dans toutes les
boîtes aux lettres du territoire.
*
Mesdames et Messieurs,
Vous l’aurez compris, si 2014 fut une année riche en événements, l’année 2015 nous
promets de grands moments.
Une nouvelle page de notre histoire commune et de nouveaux chantiers s’ouvrent à nous
alors même que celui-ci vient de se terminer.
C’est confiant, entouré de mes collègues de la CASO, membres du bureau, membres du
Conseil communautaire et agents que je vous souhaite à toutes et tous une belle et
excellente année 2015.
Je forme le vœu que tous ensemble nous puissions continuer à rassembler nos énergies et
dépasser les frontières.
Après avoir souhaité, dans mes vœux de Maire de Saint-Omer, début janvier, que nous
puissions « rompre avec les habitudes », je nous souhaite de suivre Victor Hugo qui
rappelait en 1869 dans son ouvrage L’homme qui rit : « L’expression a des frontières, la
pensée n’en a pas ».
Eh bien, osons penser notre avenir sans frontières ! Et l’avenir nous sourira !
Excellente année 2015 à toutes et tous !
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