1805 la bataille de trafalgar (21 octobre)

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1805 la bataille de trafalgar (21 octobre)
1805
LA BATAILLE DE TRAFALGAR (21 OCTOBRE)
Lorsque Villeneuve reçoit la lettre par laquelle le ministre Decrès lui
communique les directives de Napoléon lui enjoignant de quitter son abri,
Villeneuve hésite. Soudain, il est averti par le bruit public, que Napoléon
envoie l’amiral Rosily pour le relever.
Ulcéré Villeneuve écrit à Decrès :« Si le vent me permet de sortir, je
partirai demain », c’est à dire le 18 octobre. Ce jour là on lui annonce que
Nelson n’a que vingt vaisseaux dans les parages, aussi donne-t-il l’ordre
d’appareiller.
A son tour, le 21, Nelson se met en route et expose sa technique à ses
capitaines. « Lorsque j’en vins à leur expliquer la Nelson touch, ce fut comme
une secousse. Certains laissaient couler leurs larmes. Tous approuvaient : «
C’était tellement nouveau, personnel et si simple ! » Ce coup de Nelson,
autrement dit ce « coup de Trafalgar », consisterait, au lieu de canonner la
ligne ennemie, à foncer en une double flèche à la fois sur les vaisseaux de
l’avant garde et de l’arrière garde de l’adversaire. Les deux ailes éloignées,
dispersées en plusieurs tronçons, on se rabattrait sur le centre, un centre
amputé de ses deux corps de bataille.
Ce plan fut rigoureusement suivi. Les vingt-huit Anglais, après avoir
emprunté en ordre dispersé la même route que Villeneuve, se forment en
deux colonnes dont l’une est commandée par Nelson et l’autre par
Collingwood.
L’irrégularité de la flotte combinée (23 Français et 16 Espagnols)
manquent de cohésion, et le flottement provoqué par l’attaque inattendue,
permettent à Nelson, de traverser rapidement et en deux endroits, la ligne
franco-espagnole.
Coupée en 3 tronçons, l’escadre de Villeneuve ne pouvait en
réchapper. Une heure après le début de la bataille, le Victory, bâtiment de
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1805
LA BATAILLE DE TRAFALGAR (21 OCTOBRE)
Nelson se trouve accroché par son ancre au Redoutable, commandé par le
capitaine Lucas.
Les deux navires, bord à bord, sont « tête-bêche ». Tandis que les
soldats se livrent à un duel de mousquèterie tiré presque à bout portant, on
voit soudain Nelson s’affaisser sur les genoux, touché par une balle qui vient
le frapper aux reins. Trois heures plus tard, il expirait.
Son corps, placé debout dans une futaille remplie d’eau-de-vie, sera
ramené en Angleterre et inhumé dans un morceau évidé du grand mât de
L’Orient, vaisseau amiral français vaincu à Aboukir.
La flotte française n’en est pas moins anéantie.
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