Programme 2013 - Festival Temps d`Images
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Programme 2013 - Festival Temps d`Images
du 18 au 29 septembre 2013 tempsdimages.eu festival temps d’images ARTE Présidente : Véronique Cayla Responsable du festival : Angélique Oussedik Coordination générale : Frédérique Champs LE CENTQUATRE Directeur : José-Manuel Gonçalvès Toute l’équipe du CENTQUATRE participe à la réalisation de TEMPS D’IMAGES. Directeur artistique du festival : José-Manuel Gonçalvès Éditing : Valérie Millet Direction artistique et réalisation : David Cosson www.dazibaocom.com Presse : Clémence Fléchard (ARTE) ; Dorothée Duplan (Plan Bey). Ce festival a été créé sur une idée originale de José-Manuel Gonçalvès et Angélique Oussedik. Utilisation du flashcode : mode d’emploi Ce programme ne peut contenir toute la richesse de TEMPS D’IMAGES et derrière le flashcode se trouve une mine d’informations sur le festival ! Pour y accéder, téléchargez gratuitement un lecteur de flashcode sur votre mobile, positionnez la caméra de votre téléphone sur l’image en dernière page et plongez au cœur de TEMPS D’IMAGES 2013 ! du 18-29 septembre 2013 au centquatre Tandis que sur la place Taksim, à Istanbul, les maniv festants contre l’autoritarisme de Recep Erdogan affrontent la violence policière et les gaz lacrymogènes, les chaînes de télévision turques diffusent des programmes culinaires ou des documentaires sur les pingouins. Pas question pour elles de montrer les seules images qui comptent à ce moment-là. Cette autocensure révèle à quel point, dans un monde saturé d’informations et de réseaux, tout n’est pas montrable aujourd’hui encore. Que se passe-t-il vraiment en Syrie, par exemple ? Comment la population de ce pays estelle informée des événements qui s’y déroulent ? Alors que les notions de temps et d’espace sont chamboulées par l’efficacité d’outils de communication de plus en plus performants, on s’aperçoit que l’image essentielle, c’est toujours celle qui manque, celle qu’on ne voit pas. Ainsi montrer peut-il aussi être un moyen pour ne pas faire voir. Il y a des images qui dissimulent, des images qui n’appellent pas de dialogue, éludant toute réponse possible. Et puis il y a des images qui, au contraire, soulèvent une foule de questions ; peut-être parce qu’elles font défaut, comme cette photo introuvable dans L’Image manquante, le film de Rithy Panh. La question que posent ces images manquantes est au cœur de cette nouvelle édition de TEMPS D’IMAGES. Outre Rithy Panh, les plasticiens Zhenchen Liu, Hayoun Kwon et Minnette Vári l’abordent eux aussi dans des œuvres qui sont autant de regards critiques sur la réalité de leurs pays. Ainsi du groupe Berlin qui, dans une nouvelle version de Jérusalem, enregistre le mouvement de l’histoire dans cette ville hautement symbolique. De même, avec Kamp, Hotel Modern mise sur la distanciation pour ausculter la barbarie nazie. Depuis ses débuts, TEMPS D’IMAGES associe arts plastiques et arts de la scène avec un intérêt particulier pour la création émergente. Beaucoup d’artistes présents dans cette nouvelle édition ont fait leurs premiers pas dans le cadre du festival. D’autres l’ont marqué par des créations emblématiques. À chaque fois, le festival a souhaité les accompagner, soit en reprenant l’une de leurs œuvres, soit en soutenant de nouveaux projets. Ouverte sur le monde dans son éclatement et sa diversité, cette douzième édition de TEMPS D’IMAGES témoigne ainsi des interrogations qui traversent notre époque dont les artistes invités se font l’écho. SPECTACLES Hotel Modern Kamp p. 2 Cyril Teste / collectif mxm Bedroom Eyes p. 4 Christiane Jatahy Julia p. 6 ildi ! eldi et Olivia Rosenthal Le Nouveau Ciné Club p. 8 Brokentalkers The Blue Boy p. 10 Berlin Jérusalem [Holocène #1 revisité] p. 12 Enrique Diaz Monster p. 14 Orchestre de chambre de Paris p. 16 Stéphanie Aubin Feed Back #2 / Ambiente p. 18 projection Rithy Panh L’Image manquante p. 20 ARTS VISUELS Exposition États limites Hayoun Kwon 38 Line / Kijong-dong p. 22 Jérémy Gobé L’Adresse p. 22 Minnette Vári Oracle p. 23 Mohamed Bourouissa et JC Temps mort p. 23 Vincent Delerm Ce(s) jour(s)-là p. 23 Zhenchen Liu Under Construction / Kaléidoscope / Mirage / Petting Zoo p. 24 Soirée prix jeune talent scam-centquatre p. 24 Calendrier p. 25 kamp Dates : mercredi 18 à 20 h 30, jeudi 19, vendredi 20, samedi 21 à 21 h 30, dimanche 22 à 18 h 30 Lieu : Salle 200 Genre : théâtre, vidéo - Durée : 1 h - tarifs : TP 20 € / TR 15 € / TA 12 € 2 Dans un camp de concentration reproduit sous forme de maquette, les Néerlandais d’Hotel Modern reconstituent ce que pouvait être une journée dans l’enfer d’Auschwitz. Ce travail minutieux réalisé à partir d’archives montre l’organisation implacable à laquelle étaient soumis les déportés. L’effet est d’autant plus fort que les figurines représentant les personnages du drame sont miniaturisées – leurs visages s’inspirant du célèbre tableau de Munch, Le Cri. Ainsi les marionnettes – et la vidéo – permettent-elles de créer dans l’espace du théâtre ce qui aurait été impossible avec des acteurs en chair et en os. Par ce processus, Kamp plonge le spectateur au cœur d’une tragédie en marche. L’alternance entre vision d’ensemble et détails précis souligne la dimension inhumaine de cette usine de mort que fut Auschwitz, définie par Pauline Kalker, Arlène Hoornweg et Herman Helle du groupe Hotel Modern comme une « ville-machine ». L’aspect mécanique de la banalité du mal apparaît avec une sourde violence dans cette reconstruction à la fois proche et distanciée. Imaginer ce qu’a pu être Auschwitz étant d’autant plus important qu’une telle barbarie demeure aujourd’hui encore une énigme. Concept original : Herman Helle, Pauline Kalker, Arlène Hoornweg - Concept son et performer live : Ruud van der Pluijm - Scénario, mise en scène et interprétation : Herman Helle, Pauline Kalker, Arlène Hoornweg - Technique : Joris van Oosterhout, Aram Visser, Edwin van Steenberger - Assistant scénographie et assistant marionnettes : Cathrin Boer, Heleen Wiemer, Kirsten Hutchemakers, Stefan Gross, Dirk Vroemen, Annette Scheer, Marije de Wit, Florus Groenewegen, Wilco Kwerreveld, Brigid Noone… - Production : Adrian Sneeuw - Directeur administratif : Corinne van Lelieveld - Production : Hotel Modern financé par la Ville de Rotterdam et le Fonds pour les Arts du Spectacle - Avec le soutien de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas - Contact pour la France : EPOC productions | Emmanuelle Ossena - photo ci-contre : © Leo van Velzen Hotel Modern Bedroom Eyes Dates : jeudi 19 à 19 h, samedi 21 et dimanche 22 à 16 h Lieu : Atelier 9 Genre : théâtre, vidéo - Durée : 40 min - tarifs : TP 15 € / TR 12 € / TA 10 € 4 Comment associer narration et nouvelles technologies ? Cyril Teste relève le défi dans une création utilisant les codes du jeu vidéo pour immerger le spectateur dans la vision subjective du protagoniste. Bedroom eyes est d’abord un texte de Frédéric Vossier autour de l’amnésie et de l’enfance, évoquant la figure inaccessible d’une mère. En se connectant à un dispositif vidéo, le héros plonge dans le virtuel à la recherche d’un passé enfoui – une scène liée à la petite enfance et à la mère. Le personnage interprété par l’acteur Thierry Raynaud se déplace dans une géographie virtuelle représentant la maison où il a vécu des années plus tôt. Ses mouvements révèlent l’espace dans lequel il évolue comme s’il l’inventait. L’homme est tourmenté par un fantôme, celui de l’enfant qu’il fut et dont le spectre habite toujours son corps d’adulte. Associant vidéo et dispositifs sonores conçus en collaboration avec l’Ircam, Bedroom eyes se déploie sur plusieurs plans, jouant sur les oppositions entre mémoire et amnésie, réel et virtuel. Voyage au cœur du souvenir, c’est aussi un spectacle total où le spectateur est entièrement immergé dans le matériau, comme s’il était lui-même le héros de cette ténébreuse affaire. Texte : Frédéric Vossier - Mise en espace : Cyril Teste - Régie générale : Julien Boizard - Musique : Nihil Bordures - Réalisateur informatique musicale : Thomas Goepfer - Avec : Thierry Raynaud Administration : Anaïs Cartier - Diffusion : Florence Bourgeon - Production : Collectif MxM Coproduction : Ircam-Centre Pompidou, Comédie de Reims, festival TEMPS D’IMAGES / Le CENTQUATREParis, Théâtre des Bouffes du Nord - Avec le soutien de la SACD-La Culture avec la copie privée Le Collectif MxM est artiste associé au TGP-CDN de Saint-Denis et soutenu par la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication et le Conseil régional d’Île-de-France - La compagnie est en résidence de recherche à l’Ircam-Centre Pompidou - Cyril Teste / Collectif MxM est artiste associé au CENTQUATRE-Paris, à la Scène nationale de Cavaillon et au TGP-CDN de Saint-Denis Le texte est édité aux Éditions Espace 34 - www.collectifmxm.com - photo ci-contre : © MxM Cyril Teste Collectif MxM Julia Dates : jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 à 20 h, dimanche 22 à 17 h Lieu : Salle 400 Genre : théâtre, vidéo - Durée : 1 h 10 - Tarifs : TP 20 € / TR 15 € / TA 12 € 6 À la fois réalisatrice et metteur en scène, la Brésilienne Christiane Jatahy conjugue les moyens du théâtre et du cinéma pour donner une lecture très personnelle de la pièce de Strindberg, Mademoiselle Julie. D’emblée, le processus de tournage est intégré au dispositif théâtral associant scènes déjà filmées et tableaux tournés en direct. L’idée étant de montrer comment se fabrique l’image pour, du même coup, en désamorcer l’impact. Christiane Jatahy situe la pièce sur fond de rapports de pouvoir et de domination dans le Brésil contemporain. Julia oppose ainsi dans une villa des beaux quartiers de Rio la fille d’un patron à son chauffeur noir. En arrière-plan de cette confrontation amoureuse déjà compliquée, le rapport maître-esclave vient corser la donne. Comme si l’attraction érotique entre Julia et le majordome était doublée par les effets de mise en abyme liés à l’intégration des images au cœur même du dispositif scénique. Car l’image permet de montrer ce que l’on ne voit pas sur scène, tandis que le plateau actualise la relation entre ce qui est filmé et ce qui se joue à vue, soulignant de fait la tension en jeu dans cette version brûlante du drame de Strindberg. première en france Mise en scène et réalisation du film : Christiane Jatahy - Adaptation : Christiane Jatahy d’après Mademoiselle Julie d’August Strindberg (1888) - Avec : Julia Bernat, Rodrigo dos Santos et Tatiana Tiburcio (en vidéo) - Création décors : Marcelo Lipiani et Christiane Jatahy - Réalisation décors : Marcelo Lipiani - Cinématographie et caméra en direct : David Pacheco - Création lumière : Renato Machado et David Pacheco - Lumière : Paulo Correia - Musique : Rodrigo Marçal - Costumes : Angele Fróes - Collaboration recherche : Dani Lima - Son : Paulo Ricardo Nunes et Denilson Lopes - Assistant mise en scène : Fernanda Bond - Technicien vidéo : Felipe Norkus - Machiniste : Thiago Katona - Direction de production : João Braune-Fomenta Produções - Production du film : Claudia Marques - Direction de production du film : Manuela Duque - Production : Axis Produções Artisticas et Cia Vertice de Teatro-RJ - Avec le soutien de : Fundação Nacional de Artes FUNARTE (Brésil) – La compagnie Vértice est soutenue par Seleção Publica da Petrobrás Cultural - photo ci-contre : © DR Christiane Jatahy Le nouveau Ciné Club Ils ne sont pour rien dans mes larmes (Ciné Club n° 1) Toutes les femmes sont des aliens (Ciné Club n° 2) Dates : Ciné Club n° 1 jeudi 19 à 20 h 30, samedi 21 à 15 h et dimanche 22 à 19 h / Ciné Club n° 2 vendredi 20 à 19 h 30, samedi 21 à 20 h 30 et dimanche 22 à 15 h Lieu : Atelier 7 Genre : théâtre, cinéma - Durée : 50 min, 60 min - Tarifs : TP 15 € / TR 12 € / TA 10 € 8 « Les choses s’impriment deux fois : une fois sur la pellicule, une fois dans le spectateur », écrit Serge Daney. On pourrait ajouter que, une fois imprimées dans le spectateur, elles s’insinuent en lui pour bientôt participer à sa mémoire intime. Que reste-t-il d’un film quand on l’a oublié ? Ou quand on ne l’a pas oublié ? Voilà le genre de questions auxquelles s’intéresse Le Nouveau Ciné Club, une série de performances imaginée par le collectif ildi ! eldi. Dans son ouvrage Ils ne sont pour rien dans mes larmes, la romancière Olivia Rosenthal pose la question : « Quel film a changé notre vie ? » C’est en lisant ce livre que Sophie Cattani et Antoine Oppenheim ont eu l’idée de créer une rencontre – différente à chaque performance – entre le théâtre et le cinéma. Avec ces deux premières créations et en complicité avec Olivia Rosenthal, ils interrogent notre mémoire du cinéma. Que ce soit en racontant Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy ou Alien (une tétralogie réalisée à partir d’une idée originale de Ridley Scott), ils se livrent à un exercice qui est aux confins de l’analyse filmique, de la confession intime et du résumé halluciné. CRÉATION 2013 Création : collectif ildi ! eldi - Textes : Olivia Rosenthal (Ils ne sont pour rien dans mes larmes, Verticales, 2012) Mise en scène et interprétation : Sophie Cattani et Antoine Oppenheim Vidéo : Antoine Oppenheim, Colas et Mathias Rifkiss Lumières : Ludovic Bouaud Production : Ildi ! eldi, Actoral, Festival TEMPS D’IMAGES / le CENTQUATRE-paris photo ci-contre : J. Oppenheim ildi ! eldi et Olivia Rosenthal The Blue Boy Dates : mardi 24 et mercredi 25 à 20 h 30 Lieu : Salle 400 Genre : danse, théâtre, vidéo - Durée : 1 h 10 - Tarifs : TP 20 € / TR 15 € / TA 12 € 10 En 2009, le rapport Ryan révèle comment plusieurs générations d’enfants enfermés dans des établissements disciplinaires gérés par l’église catholique ont été victimes de sévices corporels et d’abus sexuels. Pour aborder ce scandale longtemps couvert par une étrange loi du silence, la compagnie dublinoise Brokentalkers s’appuie dans The Blue Boy sur des témoignages. Le visage comme froissé par des masques exprimant la peur, les interprètes muets évoquent cet univers de terreur à travers des mouvements chorégraphiés, amplifiés par une bande-son obsédante, et de puissants effets de lumière et de projections vidéo. Beaucoup de ces enfants battus, affamés, victimes de viols à répétition n’ont pas survécu aux traitements qui leur étaient infligés. Diffusés en voix-off, les témoignages des victimes sont profondément dérangeants. Cependant The Blue Boy va au-delà du simple documentaire pour recréer une atmosphère volontairement trouble par le biais d’une performance traduisant avec pudeur la violence insoutenable du propos. Créée en 2001, la compagnie Brokentalkers, dirigée par Feidlim Cannon et Gary Keegan, se distingue par la qualité et la singularité de ses créations, associant textes originaux, archives, films, vidéos et danse. PREMIÈRE EN FRANCE Mise en scène : Feidlim Cannon et Gary Keegan - Interprétation : Dylan Coburn Gray, Eddie Kay, Gary Keegan, Jessica Kennedy, Megan Kennedy, Stephen Lehane, Mary-Louise McCarthy Musicienne : Lucy Andrews - Chorégraphie : Eddie Kay - Direction musicale et composition : Séan Millar - Vidéo : Kilian Waters - Lumières : Sarah Jane Shiels - Son : Jack Cawley - Scénographie et costumes : Lucy Andrews et David Fagan - Production : Marcus Costello - Régie générale : Francis Fay - Création costumes : Emma Downey - Recherches : Sinéad O’Loughlin et Daniel Keane Coproduction : Ulster Bank Dublin Theatre Festival, LÓKAL Theatre Festival Reykjavík, Noorderzon Performing Arts Festival Groningen, Korjaamo Theatre / Stage Festival Helsinki et the Cork Midsummer Festival avec la participation de the Norfolk and Norwich Festival et Culture Ireland - Brokentalkers sont soutenus par The Arts Council, Dublin City Council et Culture Ireland - Brokentalkers font partie de Project Catalyst, une initiative de Project Arts Centre - www.projectartscentre.ie - Brokentalkers sont représentés par Sarah Ford / Quaternaire - www.quaternaire.org - photo ci-contre : © Daniel Keane Brokentalkers Jérusalem [Holocène #1 revisité] Dates : jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 à 21 h Lieu : Atelier 6 Genre : théâtre, vidéo - Durée : 1 h 15 env. - Tarifs : TP 15 € / TR 12 € / TA 10 € 12 Que s’est-il passé pendant dix ans à Jérusalem ? En revisitant ce qui fut le premier spectacle de son cycle Holocène regroupant une série de portraits de villes, les Belges du groupe Berlin apportent des éléments de réponse. Créé il y a dix ans, ce premier spectacle, intitulé Jérusalem – présenté à l’époque à TEMPS D’IMAGES –, s’intéressait à ce lieu hautement symbolique. Berceau des trois principales religions monothéistes, la ville est un point névralgique où se concentrent diverses tensions au cœur des conflits internationaux contemporains. Le peuple israélien vivant dans la peur des attentats, les Palestiniens traités comme des citoyens de second rang. Le tout dans le contexte quotidien d’une véritable métropole avec ses discothèques, ses marchés, ses projets immobiliers, ses artistes, ses fêtes… La barrière de sécurité – encore en construction en 2003 – est aujourd’hui achevée. Cette recréation confronte les deux époques en faisant notamment parler les personnes interviewées dans la version initiale. Utilisant une multiplicité d’écrans, le dispositif scénographique juxtapose images récentes et extraits de la création d’origine. Présent et passé dialoguent, esquissant au passage de nouvelles perspectives. Ou comment une œuvre d’art peut se développer face à l’histoire en intégrant la durée dans son processus. CRÉATION 2013 Concept : Berlin [Bart Baele et Yves Degryse] - Composition musicale : Peter Van Laerhoven Musiciens : Eric Thielemans, Katelijn Van Kerckhoven, Tristan Driessens, Peter Van Laerhoven - Production : Berlin - Coproduction : Festival TEMPS D’IMAGES / Le CENTQUATRE-paris ; PACT ZOLLVEREIN- Essen ; La Comédie de Valence-Centre dramatique national Drôme Ardèche et Le Lux, Scène nationale de Valence, SPIELART Festival-Münchner Kammerspiele, München - Avec le soutien du gouvernement flamand - BERLIN est artiste associé au CENTQUATRE-Paris - photo ci-contre : © BERLIN [berlinberlin.be] Berlin Monster Dates : jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 à 19 h 30 Lieu : Atelier 9 Genre : théâtre, vidéo - Durée : 1 h 15 - Tarifs : TP 15 € / TR 12 € / TA 10 € 14 Seul sur scène, Enrique Diaz se transforme en une série de personnages dont les vies s’avèrent plus ou moins mêlées les unes aux autres. Tous ont en commun d’avoir des dérèglements affectifs. Que ce soit ce gamin racontant les histoires les plus folles sur son voisin d’en face. Ou encore Teo et Janine, un couple querelleur, qui en visionnant un film détaillant un crime atroce décident de se marier. Et que dire de cet alcoolique repenti qui prétend avoir rêvé le scénario du film en question. Autre personnage improbable : un réalisateur et scénariste un peu désemparé. Tournant autour d’un événement récurrent, la pièce évolue sur un mode obsessionnel. Monster, du dramaturge et cinéaste canadien Daniel McIvor, évoque une ritournelle lancinante hantée par un cauchemar. Jouant sur l’articulation entre les images projetées et sa présence au milieu du plateau, Enrique Diaz installe une atmosphère oppressante. Ce metteur en scène et acteur brésilien, dont le travail a été plusieurs fois montré dans le cadre de TEMPS D’IMAGES, poursuit avec ce spectacle un cycle consacré au théâtre de Daniel McIvor, dont il a déjà monté In on It et A Beautiful View. CRÉATION 2013 Mise en scène, création lumière et interprétation : Enrique Diaz - Collaboration à la mise en scène : Marcio Abreu - Collaboration lumière : Maneco Quindere - Musique : Lucas Marcier - Décors : Simone Mina - Vidéo : Batman Zavareze et Nathalie Melot - Assistant à la mise en scène : Keli Freitas - Technicien lumière : Leandro Barreto - Tour Manager : Henrique Mariano - Production : Henrique Mariano et Enrique Diaz - MONSTER a été créé par da da kamera au Du Maurier World Stage de Toronto en 1998 - MONSTER est mis en scène avec l’accord de Pam Winter, Gary Goddard Agency, www.garygoddardagency.com. - photo ci-contre : © Nathalie Melot Enrique Diaz Symphonie n° 3 de Philip Glass Up-Close de Michel van der Aa Dates : vendredi 27 et samedi 28 à 20 h 30 Lieu : Salle 400 Genre : musique, vidéo - Durée : 1 h - Tarifs : TP 22 € / TR 15 € / TA 11 € 16 Avec Up-Close du compositeur néerlandais Michel van der Aa, l’Orchestre de chambre de Paris ne présente pas simplement un concerto pour violoncelle et ensemble de cordes. Cette œuvre a, en effet, la particularité d’intégrer un écran vidéo qui interagit avec les musiciens comme en reflet de ce qui se déroule sur scène. L’orchestre, dirigé par Bernard Calmel, avec au violoncelle Emmanuelle Bertrand, reproduit ce dispositif original où la musique se voit comme dédoublée dans un miroir d’autant plus mystérieux qu’à l’écran une femme âgée s’emploie à transmettre des codes secrets. Avec ce compositeur né en 1970, familier des mariages entre musique et vidéo, l’Orchestre de chambre de Paris fait le choix d’un répertoire résolument contemporain. Ce que confirme l’autre partie de ce concert consacrée à la Symphonie n° 3 de Philip Glass. Considérée comme l’une des plus classiques de ce compositeur, cette œuvre est composée de quatre mouvements écrits pour un orchestre à cordes. Elle fait une belle place aux solistes, en particulier pendant le troisième mouvement, où chaque instrumentiste joue une partition différente. C’est en se conjuguant que ces multiples lignes forment un ensemble harmonieux. Direction : Bernard Calmel Violoncelle : Emmanuelle Bertrand Avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas L’Orchestre de chambre de Paris est en résidence au CENTQUATRE Co-réalisation : Orchestre de chambre de Paris et Le CENTQUATRE-PARIS photos ci-contre : © Jean-Baptiste Millot Orchestre de chambre de Paris Dates : samedi 28 à 21 h et dimanche 29 à 16 h Déplacer tout ensemble les limites de l’espace et notre perception des corps : c’est le projet du diptyque très contrasté formé par Feed Back #2 et Ambiente, des traversées parallèles aussi douces qu’hypnotiques, où l’image vidéo nous révèle un monde de formes en devenir… Lieu : Salle 200 Genre : danse - Durée : 1 h 15 - Tarifs : TP 15 € / TR 12 € / TA 10 € Feed Back #2 18 Le mot feedback se traduit en français par « rétroaction ». On pourrait parler de réaction en boucle qui interagit à l’infini. Comme s’il n’y avait plus ni commencement ni fin. C’est un effet de cet ordre qui se produit dans Feed Back #2, duo d’hommes conçu par Stéphanie Aubin, où les mouvements des danseurs sont tellement intriqués les uns aux autres qu’il devient impossible de discerner qui danse et qui est dansé. On ne sait où commence l’un et où finit l’autre ; les deux forment un ensemble indiscernable en mouvement tandis que des images vidéo sont projetées sur leurs corps. Effet troublant qui se précise avec le son amplifié des souffles, des frôlements, des appuis des danseurs, projetant en quelque sorte une perception sonore de la danse. CRÉATION 2013 Conception et chorégraphie : Stéphanie Aubin - Danse : Yan Giraldou et Kévin Jean - Création images vidéo : Do Brunet - Création son et régie : Sébastien Morin - Production : Le Manège de Reims, Scène nationale - photo ci-contre : © Alain Julien Ambiente Prendre ses marques pour évoluer dans un espace défini par la perception – non seulement visuelle, mais éprouvée par le corps tout entier – est une chose que les danseurs connaissent bien. Mais que se passe-t-il quand l’espace devient incertain, mouvant, envahi de brumes qui le déforment au point de déjouer tous points de repère ? C’est précisément le cas dans Ambiente, où la chorégraphe Stéphanie Aubin immerge le danseur (et le public au passage) dans un environnement en perpétuelle mutation. Face à un volume qui ne cesse de se métamorphoser, l’interprète, lui-même fragmenté par les murs de fumée, danse sa propre recomposition. Conception : Stéphanie Aubin - Danse : Yan Giraldou - Partition vidéo : Do Brunet et Stéphanie Aubin - Bande son et régie : Sébastien Morin - Production : Le Manège de Reims, Scène nationale - photo ci-contre : © Alain Julien Stéphanie Aubin L’Image manquante Date : mercredi 18 à 19 h Lieu : Atelier 4 Genre : cinéma documentaire - Durée : 1 h 35 - Tarifs : TP 5 € / TR 3 € / TA 2 € 20 Dans L’Image manquante – prix de la section Un certain regard au dernier Festival de Cannes –, le cinéaste Rithy Panh revient, après S21, la machine de mort khmère rouge (2002), sur la destruction organisée du Cambodge par les Khmers rouges de 1975 à 1979, en s’appuyant sur des images d’archives. Aux films de propagande offrant une vision faussée de la réussite d’une révolution soldée par un génocide, en donnant à voir un pays qui n’existe pas, Rithy Panh oppose d’autres images mettant en scène des figurines en terre cuite révélant la face cachée de ce qui s’appelait alors le Kampuchéa démocratique. Lui-même rescapé des camps de travail des Khmers rouges dans lesquels il a perdu une partie de sa famille, il déroule dans ce documentaire très personnel le fil d’un récit profondément émouvant à la recherche du passé. Sculptées face à la caméra, les figurines très expressives ont le pouvoir de réveiller la mémoire comme dans un rituel. Commenté par une voix off parlant à la première personne, le film se présente comme une quête où l’histoire personnelle du cinéaste se double de la recherche de la photo introuvable d’une exécution. N’arrivant pas à mettre la main sur cette image, Rithy Panh comprend qu’il faut accepter le fait que certaines images doivent manquer toujours, l’enjeu du cinéma étant alors de les inventer. AVANT-PREMIÈRE Film écrit et réalisé par Rithy Panh - Produit par Catherine Dussart - Commentaire écrit par Christophe Bataille - Avec la voix de Randal Douc - Musique originale : Marc Marder - Sculpteur : Sarith Mang - Image : Prum Mésa - Montage : Rithy Panh, Marie-Christine Rougerie - Effets spéciaux : Narin Saobora - Mixage : Éric Tisserand - Coproduction : CDP, ARTE France, Bophana Production Avec le soutien de la Région Île-de-France - En partenariat avec le Centre national du Cinéma et de l’Image animée et la participation du programme MEDIA de l’Union européenne - Avec le soutien de La Procirep-Société des Producteurs, L’Angoa L’Image manquante a reçu le prix Un certain regard / Festival de Cannes 2013. Rithy Panh a dédié son prix au cinéaste iranien dissident Jafar Panahi, assigné à résidence dans son pays et interdit d’exercer son métier. L’Image manquante sera diffusé sur ARTE à l’automne 2013. Rithy Panh Exposition États limites Poser sur l’époque un regard critique. Sonder les failles et les contradictions du monde contemporain. Issus d’horizons divers, les artistes plasticiens présentés dans le cadre de l’exposition ÉTATS LIMITES témoignent des tensions à l’œuvre un peu partout dans une planète désormais à l’heure de la mondialisation. Lieu : Écuries et place - Dates : du mercredi 18 au dimanche 29 ; vernissage mercredi 18 à 19 h 30 ; tous les jours de 14 h à 21 h, sauf le dimanche de 14 h à 19 h (fermé le lundi) - Genre : arts visuels - Tarifs : TP 5 € / TR 3 € / TA 2 € / gratuit sur présentation d’un billet TEMPS D’IMAGES Hayoun Kwon 22 38 Line (vidéo) CRÉATION 2013 Kijong-dong (vidéo) CRÉATION 2013 Le travail de cette artiste coréenne, en résidence cette année au Centquatre, mêle vidéo et performance. Dans l’une des zones les plus militarisées du monde, à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, elle fait apparaître les fantômes de deux soldats se tenant de chaque côté de l’espace qui sépare artificiellement les deux nations. En soulignant cette opposition, Hayoun Kwon interroge la mémoire, les frontières et l’interprétation de l’histoire selon le côté où l’on se trouve. Hayoun Kwon est artiste associée au CENTQUATRE-PARIS. Jérémy Gobé L’Adresse (installation) CRÉATION 2013 À la fois installation et vidéo, L’Adresse, nouvelle création de Jérémy Gobé, recompose à partir de chutes de tissus la production d’une usine désaffectée. Un travail d’une grande délicatesse sur la matière, qui pose aussi la question de la trace ainsi que du geste humain. Jérémy Gobé est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS. Minnette Vári Oracle (installation vidéo, 1999) PREMIÈRE EN FRANCE Dans Oracle, cette performeuse et vidéaste sud-africaine s’inspire du tableau de Goya Saturne dévorant ses enfants pour se représenter elle-même en Golem ingurgitant tous les conflits qui déchirent l’Afrique contemporaine, espérant par ce geste cannibale – en référence au Manifeste anthropophage d’Oswaldo de Andrade – déjouer un destin irrémédiable. Minnette Vári est représentée par la Goodman Gallery, À Johannesbourg. Mohamed Bourouissa et JC Temps mort (vidéo, prod. Le Fresnoy, 2009) Avec Temps mort, Mohamed Bourouissa et JC mêlent images fixes et vidéo pour interroger l’opposition entre vie carcérale et monde du dehors via un échange de sms entre lui-même et des détenus dans un établissement pénitentiaire. Mohamed Bourouissa est représenté par la galerie Kamel Mennour. Vincent Delerm Ce(s) jour(s)-là (installation) CRÉATION 2013 Avec Ce(s) jour(s)-là, Vincent Delerm interroge notre geste démocratique le plus symbolique : le droit de vote ou plutôt le moment du vote. Œil furtif, il filme et photographie le moment précédant l’intimité du vote, révélant la banalité apparente d’un geste pourtant décisif et fondateur pour nos démocraties. 23 Zhenchen Liu Under Construction (vidéo, prod. Le Fresnoy, 2007) Kaléidoscope (installation, 2009) Mirage (installation, 2010) Petting Zoo (vidéo) CRÉATION 2013 24 Accueilli en résidence au Centquatre, ce plasticien chinois est présent avec quatre œuvres. Under Construction – déjà exposée dans le cadre de TEMPS D’ÉCOLE D’IMAGES – évoque la violence de décisions arbitraires qui, sous prétexte de régénérer la vieille ville de Shanghai, déplace des centaines de familles en détruisant leurs logements. Ce thème de l’expulsion est aussi au cœur de Kaléidoscope. Cette mosaïque harmonieuse exposant les images idylliques d’une Chine idéalisée est en réalité composée de motifs tirés des papiers peints trouvés dans les maisons détruites du vieux Shanghai. Avec Mirage, l’urbanisme est encore questionné. Mais cette fois sur un mode ironique vertigineux jouant avec le reflet dans l’eau des deux immeubles les plus élevés de Chine, comme si la hauteur devenait soudain la profondeur. Symbole économique du pouvoir politique, ces deux tours renvoient une image légère et fragile, tremblant au moindre courant d’air. Enfin, Petting Zoo montre une centaine d’animaux, jouets électroniques courant dans tous les sens. Fabriqués en Chine, ils n’ont pas encore été recouverts de peluche. Ce ne sont que des carcasses mécaniques de plastique noir, sans douceur ni beauté. Zhenchen Liu est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS. Soirée Prix jeune talent SCAM-cENTQUATRE Date : mercredi 24 à 19 h Lieu : salle 200 - Durée : 1 h 30 - Tarifs : gratuit sur réservation Décerné par la SCAM et le CENTQUATRE, le Prix Jeune Talent Art Numérique récompense des œuvres de fin d’études (films documentaires originaux, œuvres numériques sonores, installations interactives, sites web ou œuvres virtuelles en réseaux…). La soirée de remise du prix proposée cette année dans le cadre du festival TEMPS D’IMAGES offrira l’occasion de découvrir l’œuvre primée et le meilleure de la sélection 2013. calendrier mercredi 18 septembre 2013 19 h L’Image manquanteAtelier 4 19 h 30 ouverture Exposition États Limites Écuries et place 20 h 30 KampSalle 200 Jeudi 19 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 hBedroom eyesAtelier 9 20 h JuliaSalle 400 20 h 30 Ciné Club n° 1Atelier 7 21 h 30 KampSalle 200 vendredi 20 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 h 30 Ciné Club n° 2Atelier 7 20 h JuliaSalle 400 21 h 30 KampSalle 200 Samedi 21 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 15 h Ciné Club n° 1Atelier 7 16 hBedroom eyesAtelier 9 20 h JuliaSalle 400 20 h 30 Ciné Club n° 2Atelier 7 21 h 30 KampSalle 200 Dimanche 22 septembre 2013 14 h-19 hExposition États Limites Écuries et place 15 h Ciné Club n° 2Atelier 7 16 hBedroom eyesAtelier 9 17 h JuliaSalle 400 18 h 30kamp salle 200 19 h Ciné Club n° 1Atelier 7 Mardi 24 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 hSOIRÉE PRIX JEUNE TALENTSalle 200 20 h 30The Blue BoySalle 400 Mercredi 25 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 20 h 30The Blue BoySalle 400 Jeudi 26 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 h 30MonsterAtelier 9 21 h Jérusalem [Holocène #1 revisité] Atelier 6 vendredi 27 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 h 30MonsterAtelier 9 20 hOrchestre de chambre de ParisSalle 400 21 h 30 Jérusalem [Holocène #1 revisité] Atelier 6 Samedi 28 septembre 2013 14 h-21 hExposition États Limites Écuries et place 19 h 30MonsterAtelier 9 20 h 30Orchestre de chambre de ParisSalle 400 21 h Feed Back / AmbienteSalle 200 21 h Jérusalem [Holocène #1 revisité] Atelier 6 Dimanche 29 septembre 2013 14 h-19 hExposition États Limites Écuries et place 16 h Feed Back / AmbienteSalle 200 Tarifs 1 h 35 1 h 40 min 1 h 10 50 min 1 h 60 min 1 h 10 1 h 50 min 40 min 1 h 10 60 min 1 h 60 min 40 min 1 h 10 1 h 50 min 1 h 30 1 h 10 1 h 10 1 h 15 1 h 15 1 h 15 1 h 1 h 15 1 h 15 1 h 1 h 15 1 h 15 1 h 15 Accès par spectacle : de 10 à 25 euros. PASS Festival : pour bénéficier des tarifs les plus bas et accéder en priorité aux propositions artistiques du festival TEMPS D’IMAGES, il vous suffit de choisir 3 spectacles, dès votre premier achat de places. En prenant le PASS FESTIVAL, le PASS 104 vous est offert et vous permet de bénéficier des meilleurs tarifs pour accéder aux propositions artistiques tout au long de la saison 2013-2014. 25 tempsdimages.eu Le lapin de la couverture est extrait de l’installation vidéo Petting Zoo de Zhenchen Liu.