L`école Albert Camus reconstruite

Transcription

L`école Albert Camus reconstruite
Bonne pratique
Les réussites :
• une équipe de conception équilibrée associant en
énergétique un bureau d’études fluides et un
bureau d’études spécialisé en bâtiment passif,
• un process de maîtrise de la perméabilité à l’air
conduit,
• la résolution des ponts thermiques dès la phase
conception,
• une sélection d’entreprises compétentes.
Bilan financier
Coût total : 5 795 000 € HT
(compris déconstruction du bâtiment existant et
frais annexes)
dont coût de reconstruction hors VRD :
3 941 000 € HT
Subvention Etat-ADEME-Région travaux : 100 000 €
Subvention Etat-ADEME-Région étude : 30 000 €
Subvention Conseil Général : 326 790 €
Subvention FEDER : 140 497 €
Subvention CAF : 112 000 €
Environnement
Estimations :
• Consommation d’énergie :
37,3 kWhep/m2/an
(dont 15 kWhep/m2/an maxi pour le chauffage)
• Cep réf : 84,23 kWhep/m2
soit un gain de 55,7%
sans faire appel aux énergies renouvelables
• Ubat : 0,356
• Ubat réf : 0,535
soit un gain de 33,4%
• Emission des gaz à effet de serre :
2 kgéqCO2 /m2/an
Economie
Des charges énergétiques à venir très
maîtrisées.
Durant les travaux, les classes élémentaires
ont été transférées dans un établissement
public, évitant ainsi la location d’une structure
modulaire sur au moins 18 mois (estimée à
environ 150 000 €)
Social, sociétal
Tous les utilisateurs devraient bénéficier d’un
très bon confort thermique et visuel.
La totalité du bâtiment sera accessible aux
personnes handicapées.
Les écoliers bénéficieront d’un jardin
pédagogique.
Dates de réalisation
Juin 2009 : démarrage de la première phase
de déconstruction
Février 2010 à Juin 2011 : reconstruction
SHON : 2363 m²
Edition ADEME - Janvier 2011 – Crédit photographique : ADEME droits réservés - Production : R. Le Poul - Imprimé avec des encres à base végétale sur papier recyclé
Les enseignements
efficacité énergétique
Façade nord avec caisson de couverture
Pour en savoir plus :
• Architectes :
Sarl X. Ménard Architecture et Urbanisme - 8 rue des Tanneurs - 44110 Châteaubriant
Linea - Pascal Meignen - 119 rue des Douves - BP 50061 - 44152 Ancenis Cedex
• Bureaux d’études énergétiques :
BE Fluides : Gaudin Ingénierie - Route du Bois Cholet - 44860 Saint-Aignan-de-Grand-Lieu
BE Passif : Energelio - 6 rue Marcel Dassault - 59113 Seclin
ADEME Direction Régionale des Pays de la Loire :
5 bd Vincent Gâche - BP 90302
44203 Nantes Cedex 2
Tél. 02 40 35 68 00 - Fax 02 40 35 27 21
[email protected]
www.ademe.fr/paysdelaloire
Commune d’Ancenis - Maître d’ouvrage
Mairie d’Ancenis
Place Foch - BP 30217
44150 Ancenis
Tél. 02 40 83 87 00
[email protected]
Dominique Birrien
Chargée de mission énergie bâtiment
Tél. 02 40 35 80 20
[email protected]
SELA - Maître d’ouvrage délégué
Société d’Équipement de la Loire Atlantique
18 rue Scribe - BP 80312
44003 Nantes Cedex 1
Tél. 02 51 84 96 00
Hugues Delplanque
Responsable du suivi
[email protected]
L’école Albert Camus reconstruite
selon la norme PassivHaus
L’école Albert Camus étant devenue ancienne, trop grande et
inadaptée, la commune d’Ancenis a choisi de la démolir pour ensuite
la reconstruire selon la norme allemande PassivHaus.
Cela fait de cet équipement le premier bâtiment public de ce type
dans le département de la Loire-Atlantique.
Qualifié de bâtiment passif, l’école devra atteindre des besoins en
chauffage de 15 kWhep/m²/an, ce qui représente une division par dix
des besoins de chauffage de l’ancienne construction. Pour atteindre
de tels résultats, une attention particulière a notamment été portée
à la qualité thermique de l’enveloppe, à la perméabilité à l’air et à la
détection de ponts thermiques.
Une évolution importante de la compacité du projet
La démolition du premier bâtiment a commencé en
juin 2009, période durant laquelle une consultation
pour une reconstruction était lancée. Les marchés ont
été attribués en octobre et le chantier a démarré en
février 2010.
Le projet attendu a été revu en fonction des besoins
réels : réduction du nombre de classes passées
de 8 (+2, en cas d’évolution des effectifs) à 7 (+3) et
Avec 2 000 m² de surface utile, dont 330 m² inoccupés,
l’école Albert Camus comportait initialement trois
classes maternelles, trois classes élémentaires, un
accueil périscolaire de vingt enfants et un restaurant
scolaire. Construit en 1967-1968, l’établissement
scolaire était devenu ancien et ses locaux, trop grands,
peu adaptés aux besoins actuels.
simplification de la forme du bâtiment, devenu plus
compact, avec un étage. Notons que la surface du
bâtiment neuf est supérieure à celle de l’ancien
puisque les surfaces des classes et des locaux de
restauration ont été augmentées pour plus de confort.
De même, un hall d’accueil vient ajouter environ 60 m²
au projet.
La commune choisit alors de reconstruire un nouveau
bâtiment THPE (très haute performance énergétique).
Le projet avançant, la SELA, maître d’ouvrage délégué,
demande finalement à la collectivité l’autorisation de
pousser les études avec un bureau d’études spécialisé
pour atteindre le niveau passif.
La préfabrication par Xavier Ménard
Pour cette opération, la maîtrise d’œuvre
a choisi la préfabrication lourde avec une
isolation intégrée par l’extérieur pour les
parois verticales et des caissons de toitures
isolés autoportants fabriqués en usine.
Ce parti pris technique a été guidé par l’objectif
d’atteindre le niveau passiv’haus en toute
sécurité. Cela a nécessité une conception
rigoureuse et a permis la résolution de
pratiquement tous les problèmes avant mise
en œuvre.
Sur le plan thermique, la préfabrication lourde
permet d’offrir une grande inertie thermique,
elle résout également tous les problèmes de
ponts thermiques avec une isolation extérieure
intégrée entre deux parois béton, et assure
également une excellente étanchéité à l’air.
Les éléments préfabriqués ont intégré en
usine toute la câblerie électrique, les boîtiers
et les réservations pour passages de gaines de
Insufflation ouate de cellulose dans les caissons
ventilation et de chauffage.
On peut ainsi dire que toute l’enveloppe du
bâtiment a été préfabriquée en usine.
Les corps d’état fluides n’ont plus eu sur le
chantier qu’à assurer la mise en œuvre et
traiter l’étanchéité pour les seuls passages
entre les parties chauffées et non chauffées
déjà prévus en conception et réduits au strict
minimum.
De plus, l’utilisation de panneaux préfabriqués
pour les parois et pour les toitures a
considérablement réduit les nuisances de
chantier et supprimé la quasi totalité des
déchets liés au clos couvert.
Il avait été envisagé la pose des menuiseries en
atelier. Cette option n’a pas pu être retenue car
posant encore trop de problèmes techniques.
Finalement, la coordination principale s’est
faite entre l’entreprise de gros œuvre et le
charpentier, les autres corps d’état disposant
alors de parois préparées dans lesquelles ils
n’avaient plus qu’à insérer leur matériel. Les
points de jonctions entre la charpente et le
gros œuvre ont fait l’objet de détails techniques
avant préfabrication et ont donné satisfaction
en matière d’étanchéité après pose. Il en est
de même pour les jonctions entre menuiseries
extérieures et parois de gros oeuvre. Ainsi, les
premiers essais à la porte soufflante effectués
sur une zone test se sont avérés satisfaisants,
alors que le gros œuvre n’était pas encore
achevé, et assurent d’arriver au résultat
escompté en fin de chantier.
PHASE CONCOURS
PHASE APS
PHASE DCE
Évolution de la compacité du projet
Une attention portée à la qualité des matériaux
Pour cette opération réalisée en béton banché, la
maîtrise d’œuvre a opté pour des parois en préfabriqué,
sous la forme de panneaux comprenant l’isolation,
les gaines de passage des fluides et la vêture (et
deux voiles pour couler le béton). Le plancher bas est
constitué d’une dalle béton avec 10 cm de polystyrène
avec retour en fondations. Les murs ont été isolés
par l’extérieur avec 20 cm de polystyrène extrudé, le
plafond avec 40 cm de ouate de cellulose. Quant aux
menuiseries, choisies en bois triple vitrage pour leurs
qualités thermique et esthétique, elles possèdent un
Uw d’environ 0,7 W/m².K.
d’étanchéité à l’air en phase chantier ont également
contribué à l’obtention de très bons résultats.
Grâce à une importante isolation de l’enveloppe, le
bâtiment atteint des performances énergétiques
intéressantes, du fait également d’une orientation
Nord-Sud (avec la majorité des classes au Sud) et
une ventilation traversante complétée par un système
double flux à très haut rendement.
L’absence de pont thermique et la pratique de trois tests
Prémur isolé périphérique
L’éclairage naturel privilégié
Enfin, l’éclairage naturel a été privilégié dans ce
projet, notamment dans les classes, le hall d’entrée
et le réfectoire largement vitré. Des puits de lumière
seront complétés par des luminaires basse luminance
à détection de présence qui fonctionneront selon
l’intensité de l’éclairage extérieur.
En septembre 2011, les élèves découvriront sept
classes, une salle de repos, une salle d’activité
sportive, une salle informatique, etc. et de nouveaux
espaces extérieurs comprenant un abri vélo et un
jardin pédagogique.