BSH mai 2007 - SIGES Seine-Normandie
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BSH mai 2007 - SIGES Seine-Normandie
Bulletin intermédiaire de situation hydrologique du bassin Seine-Normandie mai 2007 L’objectif du bulletin intermédiaire de situation hydrologique du bassin SeineNormandie est de donner les grands traits de l’état quantitatif des ressources en eau du bassin en situation de hautes-eaux auprès des principaux interlocuteurs de l’Agence de l’eau de façon à ce que ceux-ci puissent appréhender la période estivale à venir. L’élaboration de ce bulletin à maîtrise d’ouvrage Agence et coordonné par le BRGM est aussi le résultat d’une collaboration efficace de l'ensemble des producteurs et gestionnaires des données utilisées, à savoir : • La Direction de l'Eau du Ministère de l’Ecologie et du Développement durable avec les Directions Régionales de l'Environnement du bassin SeineNormandie (DIREN) ; • La Direction Interrégionale Ile-de-France/Centre de Météo-France (DIRIC); • L'Institution Interdépartementale des Barrages Réservoirs du Bassin de la Seine (Les Grands Lacs de Seine); • Le Service Géologique Régional Ile-de-France du BRGM. • L’Office International de l’Eau Les bulletins de situation hydrologique du bassin Seine-Normandie sont directement accessibles sur les sites suivants : http://seine-normandie.brgm.fr www.eau-seine-normandie.fr http://www.eaufrance.fr/ AVERTISSEMENT L'attention du lecteur est attirée sur le fait que les délais de réalisation du bulletin hydrologique nécessitent dans certains cas l'utilisation de données brutes non validées. 2 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 SITUATION HYDROLOGIQUE EN MAI 2007 CHAPITRES Précipitations INDICATEURS RESUME Déficit pluviométrique Après la chaleur exceptionnelle du mois d’avril, le déficit pluviométrique observé tend à augmenter. Néanmoins, le mois de mai plus humide semble apporter un sursis de quelques semaines. La situation reste toutefois critique puisque l’ensemble du réseau hydrologique garde la mémoire des précédentes sécheresses. Recharge non satisfaisante Suite aux beaux jours d’avril, les nappes présentent un niveau inférieur à la normale sur l’ensemble du bassin, voire très inférieur pour l’aquifère du calcaire de Champigny, en Seine et Marne. L’évapotranspiration, en hausse pendant le mois d’avril, n’a pas favorisé la recharge des nappes et les prévisions sur les six prochains mois montrent que pour presque toutes les nappes libres, la vidange va se poursuivre quelque soit l’importance des précipitations. Cette situation instable, fortement dépendante de la météorologie à venir, demande une vigilance constante pour prévenir la sécheresse des mois d’été. Débits en baisse Les pluies de janvier et février avaient permis de combler le déficit de pluviométrie du bassin Seine Normandie depuis l’été 2006. Le mois d’avril très sec, avec des températures largement supérieures à la normale et peu de précipitations (à part localement, les pluies d’orage) a laissé une situation relativement critique pour aborder la période estivale, d’autant plus que les niveaux des nappes est faibles. Situation à la normale Avec des volumes légèrement en dessous des objectifs pour ce mois de mai, la situation semble stable, bien que les sécheresses d’avril aient été importantes. Pour autant, il existe un déficit de remplissage marqué pour les lacs Marne et Pannecière. (METEO FRANCE) - Page 4 - Etat des nappes d’eaux souterraines (BRGM) - Pages 5 à 8 - Débit rivières (DIREN) des - Pages 9 et 10 - Situation des grands lacs de Seine (IIBRBS) - Page 11 - Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 3 PRECIPITATIONS SUR LA PERIODE SEPTEMBRE 2006 - AVRIL 2007 (METEO-FRANCE - DIRIC) Seuls les bassins de la Vire, de l’Orne, de la Dives, les collines de Normandie et la Terre Plaine affichent un excédent de 10 à 25%, voire 40% très localement. BILAN DE LA PERIODE : Le tableau ci-dessous résume le bilan à l’échelle des grands bassins : Malgré la faiblesse de l’activité pluvieuse durant l’automne, le début d’hiver et le mois d’avril, la hauteur de précipitations recueillie depuis le début de la période se rapproche des normales grâce aux pluies soutenues des mois de février et mars. A l’échelle des grands bassins, l’écart à la normale est insignifiant sur ceux de l’Oise, de l’Yonne et de l’Aube en amont du barrage Aube, et le déficit se limite à moins de 10 % sur ceux de la Marne et de la Seine en amont de Paris. Un déficit de l’ordre de 20 à 40% de la normale affecte les régions s’étendant du département de l’Eure à celui de l’Eure-et-Loir, à l’Ile-de-France et à la Champagne. L’écart se montre encore conséquent (10 à 25% de la normale) sur le Pays de Bray, le bassin de la Touques, l’Auxerrois et le Vallage. Bassin versant Hauteur moyenne (mm) Rapport à la normale Oise Marne (amont du barrage Marne) Aube Aube (amont du barrage Aube) Seine (amont du confluent de la Marne) Seine (amont du barrage Seine) Seine (amont de Paris) Yonne Vire Orne 490 664 93 97 497 610 89 97 497 92 588 96 507 92 559 772 664 97 113 112 Les précipitations soutenues des mois de février et mars limitent sensiblement les effets de la sécheresse des cinq premiers mois. Le déficit par rapport à la normale demeure néanmoins sur la moitié sud de la région Haute-Normandie, l’Ile-de-France et la Champagne. L’amélioration de la situation la plus marquée concerne le bassin de la Vire et celui de l’Orne, où la lame d’eau moyenne avoisine désormais 110% de la normale. Les seuls secteurs relativement épargnés se limitent au Cotentin, au Bessin, à la Plaine de Caen, à la Puisaye, au Morvan, ainsi qu’à la bordure est du bassin de la Seine. Bassin Seine-Normandie Indice d'humidité des sols (SWI) Ecart à la moyenne 1995-2006 pour le 30/04/2007 carte éditée le 09/05/2007 AMIENS CHARLEVILLE-MEZIERES LAON ROUEN BEAUVAIS CAEN SAINT-LO PONTOISE EVREUX CHALONS-EN-CHAMPAGNE PARIS VERSAILLES BAR-LE-DUC EVRY MELUN ALENCON CHARTRES TROYES RENNES CHAUMONT LAVAL LE MANS ORLEANS AUXERRE BLOIS ANGERS TOURS DIJON NANTES BOURGES NEVERS 90 70 80 50 60 30 40 en % 10 20 w : contenu en eau du sol wfc : contenu en eau à la capacité au champ wilt : contenu en eau au point de flétrissement (m3 d'eau par m3 de sol) -1 0 0 SWI = (w - wilt) / (wfc - wilt) CHATEAUROUX -5 0 -4 0 -3 0 -2 0 100 km -7 0 -6 0 50 km -9 0 -8 0 0 km Voir également les cartes du cumul des précipitations de septembre 2006 à mai 2007 sur le site Internet : http://www.eaufrance.fr/ 4 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 PRECIPITATIONS EFFICACES ET RESERVE UTILE DU SOL (OIE-BRGM) Le bilan pluviométrie-ETP présente des valeurs négatives au mois d’avril sur l’ensemble du bassin. La hauteur des pluies efficaces reste cependant remarquable dans quelques régions comme la Basse Normandie, mais diminue quand on se rapproche de l’Ile de France. ETAT DES NAPPES D’EAU SOUTERRAINE (BRGM) Région Centre La nappe de la craie présente à fin avril un taux de remplissage inférieur, voire très inférieur à la moyenne. Le niveau des calcaires de Beauce est sous la normale. La baisse engagée depuis plusieurs mois se poursuit et semble plus marquée par le couplage de la quasi-absence de pluviométrie d’avril et le démarrage de la période d’irrigation. Son indicateur (cf. figure ci-après) se rapproche sensiblement du second seuil d’alerte. A Allainville, les prévisions indiquent que le niveau baissera pendant les six prochains mois. Nappe de Beauce – Indicateur de la situation générale au 29/05/2007 – Moyenne des 9 piézomètres de référence suivis depuis 1974, pondérée par les surfaces de leur bassin souterrain respectif exprimé en mètres NGF. Source : DIREN Centre Ile-de-France L’ensemble des aquifères de la région indique quasiment partout des niveaux inférieurs à la normale et une recharge insuffisante. La situation des calcaires de Champigny reste très critique car son niveau est encore très bas. Une stabilisation est toutefois observée à certains endroits, comme à St-Martin de Chennetron où les prévisions réalisées suggèrent une tendance à la hausse. Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 Haute-Normandie Les niveaux de l’aquifère de la craie et des alluvions sur craie sont majoritairement inférieurs à ceux de l’année dernière à pareille époque. Même si sur certains secteurs, une stabilisation ou une légère recharge a été notée, l’état de basses eaux marqué reste inquiétant. Basse-Normandie A l’exception de la nappe de la craie où les niveaux restent inférieurs aux moyennes interannuelles, la recharge hivernale a dans l’ensemble permis d’atteindre des niveaux proches de la normale (calcaires du Jurassique). Les prévisions sur Saint-Contest restent toutefois préoccupantes car le niveau semble continuer à baisser quelque soit les précipitations. Picardie De façon générale, même si la recharge de l’hiver a permis d’atteindre les normales saisonnières sur certains secteurs, les niveaux de la nappe de la craie restent bas et la vidange semble amorcée. Selon les prévisions sur le piézomètre de Noiremont, la baisse du niveau va se poursuivre durant les six prochains mois. Champagne-Ardenne Le niveau de la nappe de la Craie à la hausse au cours des précédents mois s’est stabilisé avec le déficit hydrique d’avril. L’état général de la région reste plutôt satisfaisant même si les niveaux des calcaires du Jurassique sont à la baisse. Selon les prévisions faites à Fresnes-lesReims, la recharge hivernale devrait laisser la place à la vidange à partir du mois de mai et durerait pendant les six prochains mois, sauf en cas de fortes précipitations où une inversion de tendance pourrait lieu à partir du mois d’octobre. Bourgogne Dans cette région, le niveau de la nappe de la craie est stable mais en dessous de la normale. Dans l’ensemble, le niveau piézométrique des nappes du bassin est bas mais plus particulièrement pour les calcaires de Beauce qui continuent à baisser et ceux du Champigny où les minimums sont atteints. Le niveau de la nappe de la craie est assez variable suivant la région : au nord, à l’ouest et à l’est, la situation est plutôt « moyenne » alors qu’au sud (région Centre), elle semble plus critique. Les prévisions sur les six prochains mois montrent que pour presque toutes les nappes libres, la vidange va se poursuivre quelque soit l’importance des précipitations. L’état des nappes reste alarmant puisque la recharge de l’hiver n’a pas suffit à maintenir le niveau piézométrique à un niveau souhaitable pour anticiper la période estivale. 5 6 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique - mai 2007 7 Sur la carte centrale, l’état des nappes est symbolisé par une barre dont le remplissage en bleu indique le niveau observé en avril 2007. Ce niveau est exprimé en pourcentage de l’amplitude maximale observée pour le même mois sur une période de référence de 34 ans (1973 - 2006). L'échelle 0-100 % représente une fluctuation normée par rapport à une amplitude connue, qui est très variable selon les aquifères. C’est une grandeur qui indique des tendances mais qui ne donne pas les valeurs exactes de la recharge Les graphiques autour de la carte présentent l’historique de quelques piézomètres représentatifs des nappes du bassin. Le fond de la carte représente les masses d'eau souterraines rassemblées par grande unité géologique Situation du niveau des nappes au 1er mai 2007 Alluvions Calcaire de Beauce Calcaire de Champigny Calcaire du Lutétien et Sables de l'Yprésien Craie Sables de l'Albien Calcaire du Jurassique Unités hydrogéologiques niveau maximum niveau actuel niveau minimum Situation des nappes 8 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique - mai 2007 janv-03 janv-04 janv-05 janv-06 Saint-Contest (Calc. du Jurassique) janv-07 114 janv-02 116 118 120 122 124 126 128 130 m NGF Après calage, une prévision pendant 6 mois à partir de fin avril 2007 (soit de mai 2007 à octobre 2007) pour différentes hypothèses de pluies (simulations réalisées avec la nouvelle version 6.6 du logiciel GARDENIA du BRGM) : Les états du modèle d'avril 2007 ont été ré-optimisés pour produire au plus près les niveaux piézométriques observés en avril 2007. A partir de ces états des simulations ont été réalisées de mai 2007 à octobre 2007 avec les pluies de septembre à février de la période de n années pour laquelle on dispose de pluies. Dans notre exemple, il s’agit de la période de 31 ans allant de 1976 à 2007. Pour chacun des 6 mois simulés, le logiciel analyse les n simulations et en a déduit les niveaux dépassés pour différentes occurrences : le niveau a 1 chance sur 10 d’être atteint le niveau a 2 chances sur 10 d’être atteint; le niveau a 5 chances sur 10 d’être atteint; le niveau a 8 chances sur 10 d’être atteint; le niveau a 9 chances sur 10 d’être atteint; niveau minimum garanti Prévisions d'évolution du niveau des nappes de septembre 2006 à février 2007 30 janv-02 32 34 36 38 40 42 m NGF janv-03 janv-04 janv-05 Noiremont (craie) janv-06 janv-07 130 janv-02 132 134 136 m NGF 62 janv-02 66 70 74 78 82 86 janv-03 112 janv-02 116 120 124 128 132 136 140 janv-04 janv-05 janv-06 Fresnes-les-Reims (craie) janv-07 janv-04 janv-05 janv-04 janv-05 janv-06 Allainville (Calc. de Beauce) janv-03 janv-07 janv-07 janv-06 Saint-Martin Chennetron (Calc. de Champigny) janv-03 m NGF 144 m NGF LE DEBIT DES RIVIERES (DIREN1) Région Centre Après un mois de mars sans difficultés majeures, l’état hydrologique des bassins de l’Eure et de l’Essonne est devenu critique en avril (déficit moyen des écoulements de 50 à 80 %, débits de base conformes à ceux d’une année d’occurrence décennale). Les rivières du bassin du Loing sont moins atteintes, mais la situation se dégrade fortement à fin avril (déficit moyen des écoulements de l’ordre de 50 %, débits de base conformes à ceux d’une année sèche voire très sèche). Région Ile-de-France Après une hausse des débits au mois de mars, on assiste en avril à une baisse marquée des débits mensuels sur l’ensemble du bassin. Pour les grands cours d’eau, les débits minimums du mois (moyenne sur 3 jours : VCN3) sont compris entre 2 et 10 ans sec. Les cours d'eau secondaires des bassins du Loing, de l'Yonne ou encore de la Marne ont vu leur débit se dégrader très nettement. La tendance générale est comprise entre 3 ans sec et 20 ans sec et certains cours d’eau connaissent leur valeur minimum. Région Haute-Normandie Dans le département de l’Eure, l’absence de précipitations en avril a engendré de fortes baisses de débits sur toutes les rivières du département. Les débits de base sont atteints à la fin du mois d’avril. Les fréquences de retour, comprises entre la cinquantennale sèche sur l’Iton à Normanville et la triennale sèche sur l’Avre à Muzy, sont toutes en forte diminution par rapport au mois dernier. Dans le département de la Seine-Maritime, les débits moyens mensuels sont également tous en diminution par rapport au mois de mars. Les débits de base sont atteints lors de la dernière décade sur la majeure partie des cours d’eau. Les fréquences de retour (comprises entre la triennale sèche et la triennale humide) sont toutes en diminution par rapport au mois précédent sauf sur le Commerce où celle-ci est stationnaire. Région Basse-Normandie Le mois de mars humide avait permis une augmentation significative des débits des cours d’eau, mais à l’issue d’un mois d’avril particulièrement sec, la situation hydrologique s’est progressivement dégradée et s’avère désormais presque partout inférieure à la normale, même là où elle était très humide en sortie d’hiver à savoir dans les bocages du Sud de l’Orne. Région Picardie Après un mois de mars où les débits des cours d’eau étaient à la hausse, les débits moyens ont baissé en avril dans presque tous les secteurs, conséquence de l’absence de précipitations. Les départements de l’Oise et de l’Aisne sont les plus touchés. Dans l’Aisne, seule la Serre a un débit conforme aux normales saisonnières, les rivières les plus touchées par la sécheresse sont l’Oise, l’Ancienne, la Sambre, l’Ailette, la Crise et le ru de Retz qui ont des temps de retour de 50 ans à 10 ans sec. Dans l’Oise toutes les rivières affichent des débits en baisse avec des temps de retour de 50 ans à 5 ans sec, les cours d’eau les plus touchés sont l’Automne, l’Aronde et le Thérain. Région Champagne-Ardenne Après des mois de février et mars pluvieux, le mois d’avril se caractérise, que se soit sur les cours d’eau crayeux ou non crayeux du territoire, par des débits inférieurs à la médiane, parfois même inférieur à la décennale sèche. Les cours d’eau crayeux, qui disposaient en mars de rapports à la moyenne plus faibles que les cours d’eau non crayeux, ont été légèrement moins impactés par cette baisse rapide et importante des débits. Région Bourgogne Alors que les rivières présentaient des débits plus que normaux en mars, ils n’ont cessé de décroître durant avril: l’ensemble des cours d’eau est repassé en dessous de la valeur médiane. La majeure partie des périodes de retour se situe entre 3 et 5 ans secs. Les pluies du début d’année maintenaient les débits des rivières supérieurs à la moyenne. Après un mois d’avril très sec, les débits sont en baisse dans la plupart des régions. La situation « pré estivale » est donc inquiétante car les débits actuels ne pourront probablement pas subvenir aux besoins de l’été, surtout si les pluies d’orage se font rares. 1 http://www.ile-defrance.ecologie.gouv.fr/docenconsult/bulletins%20 hydro/hydrobassin/hydromarsavril07.pdf Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 9 Volumes d'eau écoulés dans les rivières au mois d’avril 2007 Ce volume est exprimé par l'hydraulicité (rapport du débit du mois au débit inter annuel du même mois). ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( (( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( 0 50 100 ( ( Kilomètres Légende ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( 10 2.5 - 10 1.5 - 2.5 1 - 1.5 (0) (3) (20) 0.8 - 1 (21) 0.65 - 0.8 (29) 0 - 0.65 (28) Le fond de la carte représente les masses d’eau souterraines rassemblées par grande unité géologique. Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 prélèvements notamment sur la Marne, la Seine et l'Yonne. SITUATION DES GRANDS LACS DE SEINE AU DEBUT MAI 2007 La fin de mois de février et le début du mois de mars se traduisent par une nouvelle montée des débits amont conduisant à des pointes de 290 m3/s en Marne, 110 m3/s en Seine, 100 m3/s en Aube et 40 m3/s sur l’Yonne qui ont nécessité une augmentation des prélèvements pour écrêter les pointes de crue. Cette situation a conduit à un excédent de stockage de 38 M de m3 au 7 mars, dont 24 M de m3 sur le lac Marne. L’affaiblissement des débits naturels a permis un délestage progressif au cours de la première quinzaine du mois pour retrouver les objectifs de gestion à la fin mars. Le mois d'avril est marqué par une absence de pluviométrie sur les bassins amont des lacs. Les débits en amont des réservoirs ont subit un tarissement progressif puis une stabilisation au cours de la dernière décade du mois. Les prélèvements ont été adaptés à la situation hydrologique, plus particulièrement sensible sur la Marne amont et l'Yonne, conduisant à des déficits de stockage respectifs de 16 M de m3 sur le lac MARNE et 3 M de m3 sur Pannecière. Malgré l'absence de pluviométrie, des prélèvements conséquents ont pu être réalisés au cours de la première quinzaine du mois qui ont permis de rattraper le creux préventif sur les lacs SEINE et AUBE, soit plus de 50% du sous-remplissage total. REMPLISSAGE 2006-2007 Au vu de la situation hydrologique de novembre, le Comité Technique de Coordination de l'Institution (CO.TE.CO.) a approuvé lors de sa séance du 16 novembre l'arrêt des restitutions à cette date et un programme de remplissage 2006/2007 intégrant un creux préventif pour l’hiver et le printemps afin de permettre une souplesse supplémentaire dans l’écrêtement des crues, notamment au niveau local (15 M de m3 (millions de m3) sur chaque lac de Champagne - 5 M de m3 sur le lac de Pannecière). Les prises ont commencé le 1er décembre sur les lacs MARNE, SEINE et AUBE, et dés la fin novembre sur le lac de Pannecière. Après un mois de décembre relativement sec, les mois de janvier et février sont marqués par des passages pluvieux sur les bassins amont des lacs qui entraînent une progression des débits amont. Il est ainsi noté 128 m3/s le 12 janvier et 150 m3/s le 22 janvier en amont des prises d'eau du lac MARNE et 13,5 m3/s en amont du lac de Pannecière le 22 janvier. Puis, au cours de la seconde décade du mois de février, 185 m3/s en Marne, 100 m3/s en Seine, 85 m3/s en Aube et près de 20 m3/s sur l’Yonne qui conduisent à des augmentations ponctuelles des Etat de remplissage au 1er mai 2007 La situation au 1er mai traduit un déficit de remplissage particulièrement marqué sur le lac MARNE et sur Pannecière. Le remplissage des lacs s’établit à cette date à 88% de la capacité totale des ouvrages, soit un stock de 713.1 M de m3. (en Millions de mètres-cube) Marne 350 Mm3 Seine 207.5 Mm3 Aube 170 Mm3 Pannecière 80 Mm3 Total 4 Lacs 805 Mm3 100% 80% 60% 40% 20% 0% Capacité totale Objectif 2007 Volumes en Millions de m3 Date Volume réel au 01/05/07 Objectif au 01/05/07 Objectif au 01/06/07 Objectif au 01/07/07 Volume effectif Programme de remplissage 2007 MARNE 298.3 315.0 335.0 350.0 SEINE 188.8 190.0 200.0 207.5 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 AUBE 153.5 155.0 165.0 170.0 Pannecière 72.1 75.1 77.6 78.6 11 GLOSSAIRE Les précipitations (pluie ou neige) sont mesurées à la surface de la terre en millimètres. Le terme lame d’eau tombée est également employé pour quantifier les précipitations. Précipitations moyennes sur une période déterminée de 30 ans Précipitations (1961-1990 actuellement, et bientôt 1971 - 2000). normales Les précipitations efficaces sont égales à la différence entre les Précipitations précipitations totales et l’évapotranspiration. Elles correspondent efficaces donc à l’eau disponible pour l’écoulement superficiel ou souterrain (infiltration). Les données présentées dans le bulletin résultent d’un bilan hydrique à pas de temps mensuel avec une valeur de réserve utile du sol (RU) pour chaque canton, et en prenant comme végétation une référence « gazon ». Les pluies efficaces sont à l’origine des écoulements superficiels et Ecoulement souterrains : - l’écoulement superficiel est collecté directement par le réseau hydrographique et se produit assez rapidement après les précipitations ; - l’écoulement souterrain des nappes peut être lent, différé et de longue durée. Total des émissions de vapeur d’eau résultant de l’évaporation et Evapotranspiration de la transpiration des plantes, exprimé en millimètre. La réserve utile du sol correspond à l’eau présente dans le sol et Réserve utile du sol disponible pour les plantes. Les données présentées dans le bulletin résultent d’un bilan hydrique identique à celui des précipitations efficaces. Nappe d’eau Masse d’eau contenue dans les interstices ou fissures du sous-sol. Le niveau des nappes varie en fonction des infiltrations et des souterraine prélèvements d’eau. Niveau de la nappe d’eau souterraine exprimé en mètre (m NGF). Niveau piézométriques Volume d’eau écoulé par unité de temps généralement exprimé en Débit mètre cube par seconde (m3/s). Débit de base (VCN3) Débit minimal sur 3 jours consécutifs. Débit de pointe de Débit maximum observé. crues Nombre d’années où statistiquement l’évènement peut se Durée de retour reproduire. Rapport entre le débit d’un mois et le débit interannuel de ce même Coefficient mois. d’hydraulicité Limites de l’amplitude des variations observées, ajustées de façon Courbes enveloppes statistique. Précipitations 12 Bulletin intermédiaire de situation hydrologique – mai 2007 DIRECTIONS REGIONALES DE L’ENVIRONNEMENT http://www.ecologie.gouv.fr Ile-de-France 79, rue Benoît Malon - 94257 Gentilly cedex Téléphone : 01 55 01 27 00 - Télécopieur : 01 55 01 27 10 Champagne-Ardenne rte Suippes - 51000 Chalons-en-Champagne Téléphone : 03 26 66 20 50 - Télécopieur : 03 26 21 58 40 Bourgogne 10 bd Carnot 21000 - 21000 Dijon cedex Téléphone : 03 80 68 02 30 - Télécopieur : 03 80 68 02 40 Centre 4 rue Buffon - 45100 Orléans cedex Téléphone : 02 38 49 91 91 - Télécopieur : 02 38 49 91 00 Haute-Normandie 1 r Dufay - 76100 Rouen cedex Téléphone : 02 32 81 35 80 - Télécopieur : 02 32 81 35 99 Picardie 29 r St Fuscien - 80000 Amiens cedex Téléphone : 03 22 82 90 60 - Télécopieur : 03 22 97 97 89 Basse-Normandie Citis "Le Pentacle" Avenue de Tsukuba - 14209 Hérouville Saint-Clair Téléphone : 02 31 46 70 00 – Télécopieur : 02 31 44 72 81 AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 51, rue Salvador Allende - 92027 Nanterre cedex, France Téléphone : 01 41 20 16 00 - Télécopieur : 01 41 20 16 09 http://www.aesn.fr METEO FRANCE Direction interrégionale Ile-de-France, Centre Section Seine-Normandie 26, boulevard Jourdan - 75014 Paris Téléphone : 01 45 56 57 71 - Télécopieur : 01 45 56 57 69 http://www.meteo.fr BRGM Service géologique régional Ile-de-France 7 rue du Théatre - 91884 Massy Téléphone : 01.69.75.10.25 - Télécopieur : 01.60.11.73.57 http://www.brgm.fr INSTITUTION INTERDEPARTEMENTALE DES BARRAGES-RESERVOIRS DU BASSIN DE LA SEINE 8 rue Villiot - 75012 Paris Téléphone : 01 44 75 29 29 - Télécopieur : 01 44 75 29 30 http://www.iibrbs.fr OFFICE INTERNATIONAL DE L’EAU 22 rue Edouard Chamberland - 87065 LIMOGES CEDEX Téléphone : 05 55.11.47.70 - Télécopieur : 01 55.77.71.15 http://www.oieau.fr