Quel avenir pour les remontées mécaniques en

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Quel avenir pour les remontées mécaniques en
Communiqué de presse
14.04.2016
«Quel avenir pour les remontées mécaniques en 2025?» –
Rapport de tendance sur les groupes-cibles et les marchés
de demain
Les remontées mécaniques suisses ont besoin de nouveaux hôtes
La situation était déjà claire avant cette saison d’hiver: la thématique de l’euro et
les changements dans les relations de marché internationales placent la branche
du tourisme alpin devant de grands défis. Un groupement composé de Remontées
Mécaniques Suisses (RMS) et de cinq entreprises suisses de la branche ont
établi, avec grischconsulta, un rapport de tendance sur les nouveaux segments
d’hôtes et les besoins en constante évolution de la clientèle des remontées
mécaniques.
Dans un premier module désormais disponible (en allemand uniquement), le
rapport esquisse la situation du marché actuellement difficile pour les destinations
de sports d’hiver, en particulier pour les remontées mécaniques, et met en lumière
de façon détaillée les potentiels et besoins/motifs de nouveaux groupes-cibles de
clients pour la branche.
Des macrotendances décisives donnent la cadence
Les macrotendances décisives pour le tourisme alpin:

Mondialisation et mobilité globale: les Alpes sont une destination de plus
en plus appréciée des touristes provenant des régions éloignées (en
particulier l’Asie). A l’inverse, elles perdent de leur attrait en tant que
destination de vacances favorite des Européens face aux vacances à la
plage et aux longs voyages désormais possibles grâce à des prix en
constante baisse dans l’aviation.

Démographie: d’ici 2013, près de la moitié de la population en Allemagne,
en Italie et en Suisse sera âgée de plus de 50 ans. La génération
nombreuse des baby-boomers des années 1960 et 1970, qui par le passé
peuplaient les pistes, entre dans l’âge sénior et pratique moins, voire plus
du tout le ski.

Migration: sur les 1,2 million d’enfants âgés de moins de 15 ans en
Suisse, un sur deux vit dans un ménage issu de l’immigration; dans la
population totale, ce chiffre est supérieur à 35 %, soit d’environ 3,2 millions
d’habitants. L’affinité de ces enfants pour les montagnes et les sports de
neige est généralement plutôt faible, contrairement à celle pour le football.
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Organiser des camps de ski avec des classes issues de la ville s’avère de
plus en plus difficile.

Connectivité: les jeunes passent en moyenne 144 minutes par jour sur
Internet. Pour les atteindre, il faut rédiger des contenus qui puissent être
partagés, le marketing classique ne fait plus écho.

Multioptionalité: le nombre d’offres dans le secteur des loisirs a
extrêmement augmenté: médias sociaux, jeux en ligne, offres de loisirs
proches de la ville. En Suisse, le nombre de centres de fitness est passé
de 150 en 1990 à 750 en 2013. Le sport est pratiqué partout (même en
hiver).

Changement climatique et développement durable: la hausse des
températures et la baisse des chutes de neige influencent très directement
les offres touristiques, surtout en hiver. De par leurs activités à des
altitudes sensibles, les remontées mécaniques sont aussi fortement
sollicitées en matière de communication.
Clustering pour les destinations alpines et les remontées mécaniques
Le rapport met en évident les motifs, les avantages & inconvénients (profitables,
respectivement particulièrement difficiles pour le groupe cible), les habitudes de
voyage, la structure des âges et le comportement en matière de dépenses des
hôtes issus des marchés domestiques de la Suisse et de l’Allemagne, des pays
d’Europe de l’Est, des pays du Golfe, d’Amérique du Nord et d’Asie.
Sur cette base, les auteurs procèdent à un clustering avec les groupes cibles
particulièrement pertinents pour le tourisme dans les destinations alpines.
Cluster 1 – marchés domestiques: le nombre d’hôtes issus des marchés
domestiques peut être maintenu à un niveau stable si l’offre dans les destinations
alpines est orientée individuellement sur les besoins changeants de la clientèle
(par ex. skieurs en moyenne plus âgés moins orientés sur la performance mais
davantage sur le plaisir et la détente).
Cluster 2 – marchés lointains: il n’est plus possible de croître sans les marchés
lointains. La destination doit avoir une certaine taille et des ressources en
marketing. Il n’y a pas de «marché asiatique»: les hôtes de Chine, du Japon,
d’Inde ou de Corée du Sud sont très différents dans leurs motifs, habitudes,
périodes et organisation de voyages ainsi que dans leur comportement en matière
de dépenses. Les hôtes issus des pays du Golfe quant à eux sont encore
différents.
Cluster 3 – séniors: il n’y a plus de «personnes âgées». Les séniors 55+ ont un
champ d’intérêt et d’activité plus large que d’autres générations, ils sont très actifs
et très hétérogènes dans leur comportement en matière de loisirs. Ils sont
soucieux de leur santé et intéressés pas la nouveauté. Ce groupe de population
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croît aujourd’hui déjà très fortement et constitue un facteur d’entraînement pour le
tourisme alpin.
Cluster 4 – familles: les habitudes de voyages se transmettent en tant que
tradition familiale, les familles constituent donc un groupe-cible important pour
toutes les destinations. Le groupe Famille d’aujourd’hui est marqué par la
«négociation», dans laquelle les enfants sont des codécideurs importants.
L’art de concevoir une offre est de permettre aux familles de passer beaucoup de
temps ensemble en vacances, malgré des offres variées. Les offres destinées aux
familles coûtant plus de 1700 francs pour une semaine de sports d’hiver n’attirent
plus qu’un petit nombre de familles dans la zone euro.
Cluster 5 – génération Z: la «génération Z», composée de jeunes nés entre 1995
et 2010, ne peut plus être atteinte par les canaux classiques. Le marketing ne doit
plus être réalisé pour, mais avec les jeunes. Le ski reste très attrayant pour les
jeunes et, avec une part de 41 %, se situe en tête des types de sports pratiqués
(Sport Suisse 2014). Ce groupe accorde une très grande valeur à l’individualité, à
l’indépendance et à la reconnaissance.
Cluster 6 – personnes issues de l’immigration: cette part de la population
représente en Suisse déjà 35 à 40 %, avec une composition extrêmement
hétérogène. Le comportement sportif dépend fortement de l’origine culturelle: une
personne sur quatre issues d’Europe du Nord ou de l’Ouest fait du ski, contre
seulement une sur quarante issues des Balkans, de Turquie ou d’Europe de l’Est.
Faire découvrir les Alpes aux migrants et aux secondos en tant que futur groupecible revêt une importance non négligeable pour le tourisme alpin.
Cluster 7 – groupe-cible avec une sensibilité marquée aux prix: il s’agit le plus
souvent d’hôtes urbains modernes et soucieux des prix, qui préfèrent une offre
fonctionnelle et bien conçue (par ex. les auberges de jeunesse suisses) à un luxe
et un service inutiles. Ce groupe se compose de jeunes gens/étudiants, qui ont
l’économie de partage dans le sang, et de familles avec des enfants. Il apprécie
les offres forfaitaires, qui permettent de garder un grand contrôle sur le budget.
Un chapitre consacré au modèle de formation des prix et à la proposition de
solution des auteurs face aux défis actuels vient compléter le rapport.
Un guide avec des propositions concrètes à venir
Les initiateurs de ce dernier souhaitent éditer d’ici début 2017 dans un second
module un guide destiné aux remontées mécaniques suisses. Celui-ci contiendra
des propositions concrètes pour concevoir l’offre pour les différents clusters.
Le rapport a été cofinancé par trois cantons de montagne suisses (Berne, les
Grisons et le Valais) et le SECO.
Interlocuteur:
Roland Zegg, grischconsulta, chef de projet
+41 (0)79 705 93 32
Sylvie Schneuwly, Remontées Mécaniques Suisses +41 (0)31 359 23 32
Rapport de tendance, voir
http://www.grischconsulta.ch/wp-content/uploads/2016/04/Auszug-Bericht-BBwohin.pdf
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