Rétrospective

Transcription

Rétrospective
Revue N°4
Amen invest
Rétrospective
 Conjoncture
internationale
 Conjoncture
nationale
 La bourse en 2011
 Perspectives 2012
 Le secteur cimentier
en Tunisie
 Fiches d’analyse :
• Carthage Cement
• Amen Bank
2011
Perspectives
2012
Amen Invest
Revue N°4
Retrospective 2011
Perspectives 2012
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
SOMMAIRE
1. Conjoncture internationale
Une année placée sous le signe de la crise
3
2. Conjoncture nationale
Profondes mutations politiques, sociales et
économiques
6
3. La bourse en 2011
La bourse victime des turbulences
politiques
9
4. Perspectives 2012
Restaurer la confiance conditionne la
reprise de la croissance
13
5. Le secteur cimentier en Tunisie
Un secteur en phase d’investissement
21
6. Fiche d’analyse Carthage Cement
En attente de concrétisation
37
7. Fiche d’analyse Amen Bank
Un potentiel de croissance non encore
consommé
2
51
Conjoncture internationale
2011, une année placée sous le signe de la crise
L’activité économique au niveau mondial s’est considérablement
affaiblie du fait de la crise de la dette souveraine dans la zone euro,
de la politique budgétaire aux États-Unis et des mesures prises
pour atténuer les tensions inflationnistes dans les économies
émergentes. Ces événements, qui ont entraîné le ralentissement
Dette publique (%du PIB)
Zone Euro
Grèce
Italie
Portugal
Irlande
France
Royaume-Uni
Allemagne
Espagne
Source: eurostat
T3 2011
87,4%
159,1%
119,6%
110,1%
104,9%
85,2%
85,2%
81,8%
66,0%
des activités économiques des pays développés et des pays
émergents, devraient encore avoir une influence prédominante sur Plusieurs interventions ont été menées par les instances financières
l’évolution de la situation économique au cours des années à venir. européennes et internationales afin d’éviter le scénario de défaut et
La zone euro a subi une profonde récession, suivie d’une crise
de la dette souveraine
La crise de la zone euro reste la principale menace pour l’économie
mondiale. L’origine de cette crise de dette souveraine remonte à la
crise financière de 2008. En effet, les actions et les mesures adoptées
éviter par la suite le redoutable risque de contagion.
Après plusieurs mois de négociation entre la Grèce, ses créanciers
privés et la Troïka (UE, BCE, FMI), un plan de sauvetage de 237
milliards d’euros a été approuvé, le 21 Février 2012, par les pays de
la zone euro.
par les gouvernements et les banques centrales (recapitalisations, Le plan comprend une aide publique à hauteur de 130 milliards
garanties, traitement des actifs toxiques…) afin d’empêcher d’euros et un effacement d’une partie de la dette de la Grèce détenue
l’effondrement du système financier ont entraîné la dégradation par les créanciers privés, banques et fonds d’investissement. Cet
des finances publiques et ont laissé des états quasiment en faillite.
La diminution des recettes fiscales et l’augmentation des dépenses
publiques au titre des indemnités de chômage, en période de
récession, ont accentué les pressions considérables que subissent
les budgets publics. Fin 2010, la dette publique de la zone euro
effacement doit permettre de réduire la dette du pays de 107
milliards d’euros. En contre partie le gouvernement a adopté un
plan d’austérité prévoyant notamment une réduction du salaire
minimum et une limitation des retraites. Ces mesures ont entraîné
de violentes manifestations et revendications sociales.
a augmenté de 18 points par rapport à son niveau de 2007. Aux Grâce à ce plan de soutien, le pays devrait être en mesure d’honorer
États-Unis et au Japon, elle s’est accrue de plus de 30 points (OCDE). ses engagements et éviter ainsi le défaut de paiement. Cependant,
En 2011, la dégradation de la situation économique dans la zone
euro s’est confirmée et s’est accompagnée de tensions de plus
en plus croissantes sur le financement des dettes publiques,
notamment en Grèce, au Portugal, en Italie et en Espagne. La
possibilité d’un défaut souverain présente de sérieux risques
de détérioration de la situation suite aux répercussions sur les
de nombreux économistes doutent que ce nouveau plan de
sauvetage devrait résoudre définitivement la crise grecque. Ils
redoutent un besoin d’argent supplémentaire de la Grèce ou une
faillite qui mènerait à sa sortie de la zone Euro, si elle ne parvient
pas à réaliser les réformes promises et sortir de la récession malgré
l’austérité.
créanciers. La Grèce, fragilisée par la récession économique et
quatre années consécutives de recul de son Produit Intérieur Brut,
présentait un risque de défaut souverain menaçant toute la zone.
3
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
2011
Monde
Etats-Unis
Zone Euro
Japon
3,8%
1,8%
1,6%
-0,9%
Etats-Unis
Zone Euro
Japon
2,5%
2,6%
-0,3%
Etats-Unis
Zone Euro
Japon
9,0%
9,9%
4,6%
Source: FMI, OCDE
2012
Croissance du PIB
3,3%
1,8%
-0,5%
1,7%
Inflation
1,9%
1,6%
-0,6%
Taux de chômage
8,9%
10,3%
4,5%
2013
3,9%
2,2%
0,8%
1,6%
produits de base ont suivi globalement une tendance baissière qui
s’est confirmée à partir du mois de mai. En octobre cette baisse a
atteint 22,3% pour le blé, 15,8% pour le sucre, 32,7% pour le coton
et 23,7% pour le cuivre.
1,4%
1,2%
-3,0%
Sur les marchés pétroliers, les prix de l’énergie ont diminué, revenant
8,6%
10,3%
4,4%
et à environ 80 dollars pour le léger américain avant de connaître
Ce climat d’incertitude, quant à la capacité des états à assainir
au début du mois d’octobre à moins de 100 dollars le baril de Brent
une hausse vers la fin du même mois, en rapport avec l’annonce de
mesures pour résoudre la crise de la dette publique dans la Zone Euro.
leurs finances publiques, devrait se prolonger en 2012. Il devrait Comportement des Bourses internationales
également favoriser l’attentisme et l’aversion des agents et les
L’année 2011, a été rude pour les investisseurs. Une incertitude,
inciter à différer leurs décisions d’investissement mais également
motivée par les craintes engendrées par la crise des dettes
certaines dépenses de consommation.
La croissance dans la zone euro devrait s’affaiblir davantage
compte tenu des faibles perspectives de la demande intérieure
souveraines, le relèvement du plafond d’endettement des Etats-Unis
et la dégradation de leur note, le séisme survenu au Japon ainsi que
et du resserrement des marges de manœuvre budgétaires. Les les tensions politiques dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique
perspectives économiques établies en novembre 2011 par l’OCDE du Nord, a alimenté la forte volatilité des marchés financiers.
restent prudentes eu égard de la crise budgétaire en Europe,
du ralentissement de la croissance en Chine et de l’incertitude
entourant les mesures fiscales aux États-Unis.
Le Nikkei de Tokyo a signé sa deuxième baisse annuelle consécutive
(-17,46%) et a touché son plus bas niveau de fin d’année depuis
1982. L’année 2011, au Japon, a été marquée par le séisme, le
Cours des principales devises
tsunami du 11 mars et la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Les marchés des changes internationaux ont connu une forte
volatilité des taux de change des principales devises. Les inquiétudes La performance annuelle des deux places chinoises a été
sur la santé de l’économie européenne et les doutes sur les efforts moins bonne que celle de Tokyo: Hong Kong a perdu 21,81% et
des pays de l’Europe pour résoudre la crise de la dette ont pesé sur Shanghai 22,10%. Malgré le rebond de l’activité manufacturière en
la monnaie unique qui s’est dépréciée face à tous ses concurrentes, décembre, l’économie chinoise a poursuivi son ralentissement en
l’euro a ainsi connu une baisse de 3,17% face au dollar américain (EUR/
USD= 1.2952). Face à la monnaie japonaise, la devise européenne
conséquence de la crise européenne et américaine.
valait 109,22 yens après avoir touché un plus bas de dix ans à 100,03 Wall Street a été redynamisé au dernier trimestre de l’année, par la
publication d’indicateurs macroéconomiques rassurants alors que
yens.
les économistes s’attendaient à un ralentissement (les promesses de
0.013
1.45
1.4
0.0125
vente de logements ont bondi à leur niveau le plus élevé depuis avril
2010, l’indice des activités manufacturières ISM est resté stable en
1.35
0.012
1.3
©advfn.com
©advfn.com
May 11
Jul 11
Sep 11
Nov 11
Jan 12
Evolution Euro / dollar
May 11
Jul 11
Sep 11
Nov 11
Jan 12
Evolution Yen / dollar
Matières premières
En raison de l’affaiblissement de la demande internationale,
notamment dans les pays développés, les prix mondiaux des
4
décembre). Le Dow Jones aura gagné 5,5% et le Nasdaq perdu 1,8%.
Quant au CAC 40, il a abandonné 17,94%. Le risque de défaut de
la Grèce et ses répercussions sur les créanciers dont la France, ont
incité les intervenants à fuir les actifs à risque.
Comportement des principales places boursières des pays développés
Performance
Pays
Indice
déc 11
Allemagne
DAX
5 898.35
GB
FTSE100
5 572.28
+8.65%
-5.55%
USA
Dow Jones
12 217.56
+11.95%
+5.53%
USA
NASDAQ100
2 605.15
+7.86%
-1.80%
France
CAC40
3 159.81
+5.96%
-17.94%
Japon
NIKKEI
8 455.35
-2.82%
-17.34%
4ème trim.
1er janvier
+7.20%
-15.68%
5
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Conjoncture nationale
Profondes mutations politiques, sociales et économiques • Une augmentation de la dette publique de 40,5% du PNB en
L’année 2011 a été essentiellement marquée par le bouleversement
politique qui a suscité d’importantes perturbations au niveau économique.
2010 à 43,6% en 2011.
• Une détérioration de la situation de l’emploi avec un taux de
chômage atteignant 18,3% en mai 2011 contre 13% en 2010.
Les effets de ces changements sur l’économie tunisienne ont • Une augmentation des pressions inflationnistes (3,6% pour
l’ensemble de l’année) sous l’effet de l’accélération de la hausse
été amplifiés par les répercussions de la guerre en Libye et le
des prix de certains produits, notamment alimentaires.
ralentissement de la demande extérieure émanant de la zone euro.
Croissance PIB
Le changement politique s’est accompagné, par ailleurs, par des
revendications sociales qui ont freiné tout le système productif
5.7%
6.3%
4.5%
et ont engendré une contraction considérable de l’activité aussi
3.1%
bien dans les branches industrielles (secteur minier) que dans les
3.5%
3.0%
services (secteur du tourisme). La croissance économique nationale
a enregistré alors une chute de 3,2% au premier trimestre.
Toutefois, la situation s’est relativement détendue au cours du
-2.2%
2006
2007
2008
2009
2010
2011e
2012p
deuxième trimestre avec un redémarrage de quelques unités
Ces indicateurs n’ont fait qu’accentuer l’ampleur du ralentissement
économique qui s’est installé. Selon les dernières statistiques
limitant ainsi la contraction du PIB à 0,3%.
de l’Institut National des Statistiques (INS), le PIB de la Tunisie
Sur le troisième trimestre la croissance était plutôt positive à 1,2% a enregistré une baisse de 2,2% sur l’année 2011, alors que les
prévisions projetaient une quasi-stagnation (+0,2%).
mais elle demeure négative depuis le début de l’année affichant un
industrielles et une reprise progressive de la demande intérieure
repli de 0,8% au mois de septembre.
Evolution de la croissance économique
Sur toute l’année 2011, l’impact de cet environnement défavorable
PIB, dont :
Agriculture
Industries manufacturières
Industries non manufacturières
Services, dont:
Tourisme
s’est traduit par :
2011e
0,2%
9,5%
3,2%
-5,7%
-1,6%
-31,0%
2010
3,0%
-8,7%
1,1%
4,4%
5,2%
4,3%
• Un repli de l’activité industrielle et des services marchands en
raison des arrêts de production dans le secteur des phosphates
(-54%), le secteur du ciment (-6,4%), le secteur pétrolier (-14,4%) Source: INS
ainsi que la forte baisse du secteur de tourisme (baisse du
Concernant le budget économique de 2012 estimé initialement à
nombre de nuitées touristiques de 47%).
22 935 MDT (soit +9,8% par rapport au budget attendu 2011), l’Etat
• Un ralentissement du rythme des exportations (+2,6% à 1 776,3
MDT) contre une importante augmentation des importations envisage de réaliser un taux de croissance de 4,5%.
(+21,6% à 2 785,6 MDT).
Cependant, la mauvaise conjoncture internationale parti• Un repli de l’investissement intérieur et étranger affecté par
l’instabilité sociale. Les IDE pour 2011 ont atteint 1 608,9 MDT
contre 2 165 MDT en 2010 ce qui correspond à une chute de
25,7%. La répartition sectorielle montre que les baisses ont
concerné les secteurs du tourisme (-83,3%), des industries
manufacturières (-42,4%) et de l’énergie (-19,3%).
culièrement en Europe ainsi que l’instabilité sur toute la région,
laissent présager que le taux de croissance de 4,5% est difficilement
réalisable. Un taux ne dépassant pas les 2,5% a été prévu par la
Banque Mondiale alors que le FMI projette une évolution de 3,9%.
• Un élargissement du déficit courant des paiements extérieurs Signalons à cet effet, que les marges de manœuvre de la politique
(estimé à 5,6% pour 2011) et une contraction du niveau des monétaire sont désormais limitées. En effet, la Banque Centrale de
avoirs en devises à 10,5 milliards DT soit l’équivalent de 113 jours
Tunisie (BCT) a ramené le taux d’intérêt directeur de 4,5% à 3,5% et
d’importation contre 147 jours fin 2010.
le taux des réserves obligatoires de 12,5% à 2%.
6
La relance de l’économie et le renouement avec la croissance à travers Au vu de cette réalité économique et sociale (récession,
la reprise de la production et de l’investissement, demeurent tributaires ralentissement économique chez les principaux partenaires de
la Tunisie et protestations sociales), des réajustements ont été
de la stabilité sociale et sécuritaire.
Pour les experts économiques, si les secteurs du tourisme et des
phosphates ne reprennent pas, à la fin de 2012, le déficit budgétaire
atteindrait 6% contre environ 4,2% à la fin de 2011. La dette tunisienne
aura augmenté de 10 points en deux ans (2010-2012), le chômage
opérés sur les ressources et les dépenses budgétisées de l’Etat,
dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire. Les
perspectives de croissance ont alors été révisées à la baisse, soit un
taux de 3,5% au lieu de 4,5%.
aura atteint 20% et le revenu moyen du tunisien aura baissé de 25% Le budget révisé est estimé à 25 401 MDT, il prévoit une augmentation de 2 465 MDT de dinars par rapport au budget initial, soit
étant donné l’augmentation réelle des prix.
une hausse de 10,8%.
Déficit budgétaire (en % du PIB)
2006
2007
2008
2009
2010
2011e
2012p
Pour ce faire, les recettes fiscales devraient s’élever à 15 066 MDT
contre 13 814 MDT initialement prévus.
-0.4%
-1.3%
Les recettes non fiscales devraient pour leur part atteindre
-1.3%
-1.8%
4 578 MDT, soit une augmentation de 2 248 MDT provenant
-3.0%
principalement d’une révision à la hausse des recettes de cession
-4.2%
des entreprises confisquées (1 200 MDT contre 400 MDT), des
-6.0%
Dette publique (en % du PIB)
54%
50%
2007
2008
extérieurs (600 MDT contre 172 MDT).
Tout en retenant des hypothèses différentes, les deux budgets
initial et révisé prévoient un déficit budgétaire et un taux
48%
43%
2006
recettes de privatisations (1 000 MDT contre 100 MDT) et des dons
2009
41%
2010
43%
2011e
46%
2012p
La reprise de la croissance dépend également de l’amélioration
d’endettement aux alentours de 6% et 46% respectivement.
Ressources propres
Recettes fiscales
Recettes non fiscales
Dépenses Totales
Dépenses de fonctionnement
Dépenses d’investissement
Service de la dette
Déficit budgétaire (% PIB)
Taux d’endettement public (% PIB)
2011
16 620
13 668
2 952
20 848
12.487
4 860
3 607
-4,2%
43,6%
2012 initial
16 144
13 814
2 330
22 935
13 540
5 200
4 070
-6,0%
46,2%
2012 révisé
19 644
14 566
4 578
25401
14 787
6 400
4 089
-6,6%
45,9%
Source: Buget de l’Etat 2012, LF complémentaire 2012
de la situation des principaux partenaires étrangers de la Tunisie, Restaurer la confiance, c’est l’enjeu de 2012
notamment la zone euro entrée en récession et la Libye victime
de l’instabilité. Selon l’Observatoire du Commerce Extérieur (OCE),
les échanges commerciaux de la Tunisie dépendent à 80% de la
demande européenne alors que les entreprises off-shore installées
En 2011, année de la révolution, le pays a sombré dans l’incertitude
rendant l’environnement global peu propice aux investissements,
facteur essentiel pour relancer la croissance économique.
dans le pays assurent 20% de l’emploi (environ 320 000 personnes). La stabilité politique et sociale demeure alors la préoccupation
Par ailleurs, la Libye absorbe près de 7% du total des exportations
tunisiennes, ce qui la place au rang du deuxième partenaire
commercial de la Tunisie.
majeure de toutes les parties prenantes afin de rassurer les
partenaires traditionnels et réussir à attirer de nouveaux
investisseurs.
7
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Conscient de l’importance du défi économique auquel il fait face,
le nouveau gouvernement (ministre de l’investissement et de la
coopération internationale) a confirmé son intention d’améliorer
l’environnement des affaires et son attractivité, de préserver les
marchés traditionnels et de diversifier les débouchés à travers
l’exploration de nouveaux sites émetteurs de capitaux à l’instar
des pays du Golfe, et de développer les échanges avec les pays
maghrébins, africains, sud-est asiatique et scandinaves.
En attente de l’élaboration d’une constitution qui permettra de
déterminer les orientations de la Tunisie de l’après révolution,
l’adoption de la loi de finances complémentaire et du code
d’incitation aux investissements traduisent les efforts déployés
pour moderniser le pays et améliorer son attractivité économique.
Ceci, pourrait constituer un signal positif aux investisseurs
nationaux et internationaux ce qui devrait permettre d’amorcer
une reprise en 2013.
8
La bourse en 2011
La bourse victime de turbulences politiques
2011
4 722,25
5 217,41
4 058,53
14 578,28
2010
5 112,52
5 112,94
5 081,54
15 392,95
Variation (%)
-7,6%
2,0%
-20,1%
-5,3%
1 678,02
16,49
57
55
2
2 701,95
47,96
56
54
2
-37,9%
-65,6%
10.00%
5.00%
0.00%
-5.00%
-10.00%
déc
nov
oct
sep
août
juill
jui
mai
avr
mars
© Amen Invest
Tunindex
fev
-15.00%
jan
Tunindex
Plus haut
Plus bas
Capitalisation boursière (MnTND)
Volume (Mn TND)
Cote
Hors cote
Nombre de sociétés cotées
Marché principal
Marché alternatif
Rendement du Tunindex
2010
2011
5300
Porté par le déséquilibre conjoncturel en début d’année, le
4900
Tunindex a parcouru une tendance nettement baissière, au cours
4500
des deux premiers mois de 2011, accusant ainsi une perte de
4100
20,6%. Cette baisse s’est atténuée progressivement sur le reste de
3700
l’année pour s’établir à 7,63% à fin décembre et ce grâce au retour
déc-11
nov-11
oct-11
sep-11
août-11
juill-11
jui-11
mai-11
avr-11
mars-11
fev-11
jan-11
3300
graduel à l’accalmie ce qui a favorisé un certain regain de confiance
chez les investisseurs.
Après avoir réalisé neuf années de hausses successives, la Bourse
de Tunis a été sensiblement influencée en 2011 par l’instabilité
générale du pays, accusant ainsi sa première baisse depuis 2002.
L’année 2011 a débuté par le renversement du régime, qui a
engendré un déséquilibre sur tous les plans : politique, social et
STB
BH
ATB
BT
ATTIJARI BANK
BNA
STAR
Poids dans l’Indice
Performance
5,83%
3,93%
4,73%
14,70%
5,45%
4,74%
3,22%
-46,81%
-38,90%
-23,06%
-5,68%
-14,19%
-17,00%
-20,84%
Poids dans la
performance de l’Indice
35,37%
19,31%
13,63%
11,22%
10,30%
10,25%
8,84%
économique. Le pays a été par la suite dirigé par un gouvernement
transitoire jusqu’en octobre 2011, date d’organisation des élections La majorité des valeurs cotées ont clôturé l’année sur une note
de la constituante. Ces dernières ont été remportées par le parti négative allant jusqu’à un repli de près de 50%.
islamiste Ennahdha qui a obtenu la majorité des voix. Au mois de
décembre, un nouveau gouvernement a enfin été formé.
Indice
Sociétés financières
Banques
Services financiers
Services aux consommateurs
Biens de consommation
Automobiles et équipements
Industries
Bâtiments et matériaux de contruction
31/12/10
3 728,32
3 361,01
5 755,15
3 604,36
2 374,84
2 602,23
1 693,58
1 149,85
31/12/11
3 274,95
2 916,39
5 363,39
3 309,21
2 523,49
2 425,80
1 993,86
1 422,34
Variation (%)
-12,2%
-13,2%
-6,8%
-8,2%
6,3%
-6,8%
17,7%
23,7%
Le déclin du Tunindex en 2011 a été essentiellement amorcé
par la mauvaise orientation de la majorité des valeurs bancaires
à l’instar de STB (-46,81%), BH (-38,90%) et ATB (-23,06%). Notons
ainsi que la baisse des valeurs bancaires au cours de cette année
était essentiellement en corrélation avec la publication des
engagements des banques cotées auprès de la famille du président
déchu.
9
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
investisseurs. Le volume annuel est passé à 1 678,02MDT, à fin
Evolution de la capitalisation boursière
12.9 12.7
14.3
14.4
1.2
1.3
1.1
nov-11
oct-11
sep-11
août-11
avr-11
juill-11
mars-11
Capitalisation
Le flux transactionnel réalisé sur toute l’année a été principalement
mai-11
0.4
10,7MDT en 2010.
0.9
0.8
0.5
décembre contre 2 701,95MDT en 2010, accusant ainsi un repli de
38%. La moyenne quotidienne s’est alors établie à 6,5MDT contre
1.5
1.2
fev-11
jan-11
14.3
1.0
0.9
0.6
13.3
13.9
déc-11
13.3
12.4
jui-11
13.5
13.7
14.6
monopolisé par la ligne Carthage Cement qui a cumulé un volume
global de 319,4MDT, représentant 20,4% du total transigé.
Taux de Rotation
Répartition de la capitalisation boursière
par secteur
Notons par ailleurs, que les deux derniers mois de l’année ont
été marqués par un fort mouvement de transactions de blocs
industrie
24%
cumulant un montant de 31MDT.
Malgré le repli, le marché a observé un essor des valeurs de
Financier
66%
Services et santé
2%
l’industrie, des matériaux de base ainsi que du bâtiment et des
Distribution
9%
matériaux de construction.
Il est à noter que les deux premiers mois de 2011, marqués par le L’année 2011 a été alors celle des petites capitalisations qui se sont
désengagement des investisseurs du marché boursier, ont connu hissées au palmarès des meilleures performances, alors que le
les plus gros chocs baissiers sur toute l’année. Ceci a entraîné secteur financier est celui qui a le plus souffert de la conjoncture
un fléchissement de la capitalisation boursière qui s’est établie difficile (baisse du taux de marché monétaire, augmentation du
à 12,4 milliards de dinars à la fin du mois de février. Elle a repris coût du risque, ralentissement économique,…).
légèrement sur le reste de l’année pour atteindre à 14,6 milliards
de dinars à fin décembre contre 15,4 milliards de dinars en 2010.
Ce repli de 5,2% par rapport à l’année précédente est imputable
d’une part à la baisse des cours, et d’autre part à la quasi absence
d’introductions en bourse. En effet, contrairement à 2010 qui
Plus fortes hausses
Somocer
+94,9%
Air Liquide
+53,4%
TELNET
+51,6%
Tuninvest
+43,4%
SERVICOM
+39,1%
Plus fortes baisses
STIP
-48,50%
STB
-46,81%
ELECTROSTAR
-43,29%
BH
-38,90%
SOTETEL
-32,83%
a connu un enrichissement du marché boursier à travers de
nombreuses introductions en bourse dont le montant global s’est La meilleure performance de l’année a été enregistrée par le titre
élevé à 295,7MDT, l’année 2011 a vu l’introduction en bourse d’une SOMOCER, ayant affiché un gain de 94,9%. Le titre s’est accaparé
seule société TELNET injectant seulement 12MDT sur le marché.
engouement a été stimulé par le changement de la structure
Hésitation et réticence face à l’incertitude
du capital de la société faisant apparaître un nouvel actionnaire
Volume mensuel (Mn TND)
169
164
85
112
70
«Société Zouari Financière de Développement SARL» avec une part
de 25,51%.
211
123
également le deuxième plus gros volume, soit 106,8MDT. Cet
188
165
132
101
L’activité de la société a été affectée en 2011 par les perturbations
en Libye ayant entraîné l’absence totale des ventes sur ce marché.
56
déc-11
nov-11
oct-11
sep-11
août-11
juill-11
jui-11
mai-11
avr-11
mars-11
fev-11
jan-11
Cependant, grâce à une évolution des ventes locales le chiffre
d’affaires de SOMOCER a réussi à afficher une légère croissance
de 3,5% à 65MDT. Selon le management, le résultat net 2011 de
Le niveau des échanges sur la cote de la bourse s’est fortement la société devrait être bénéficiaire et ce, après avoir atteint sur le
rétracté en 2011 marquant la réticence et l’hésitation des premier semestre de l’année 1,6MDT (+12%).
10
Pour l’année 2012 et en annonçant le début de la reprise de ses spéculation permettant au titre de clôturer l’année avec un gain de
exportations vers la Libye ainsi que le retour à la normale du marché 35%. D’autre part par la publication des engagements du système
local, le management compte réaliser un résultat net de 5MDT.
Parmi les plus fortes hausses de l’année, apparaît TELNET, ayant
bancaire auprès des membres de la famille de l’ancien régime qui
s’élèvent à 2 367MDT, dont 20% soit 499MDT sont imputés la STB.
fait l’objet de l’unique introduction en bourse en 2011 à travers De plus, l’activité de la banque au cours de 2011 a été non
l’ouverture de son capital au moyen d’une offre publique portant sur seulement impactée par la baisse du taux du marché monétaire
2 070 000 actions souscrites à 5,8DT l’action. Vu l’incertitude ayant ayant affecté les marges de toutes les banques, mais aussi par les
emporté le comportement des investisseurs sur le marché boursier, difficultés du secteur du tourisme.
cette opération a été souscrite seulement 3,3x contre une moyenne
de 23,4x pour les introductions effectuées en 2010.
Ceci s’est confirmé par la suite à travers les indicateurs d’activité de la
banque affichant au 31/12/2011 une régression de son PNB de 8,5%,
Le groupe TELNET, opérant dans le secteur des TIC et étant contre une croissance moyenne pour tout le secteur coté de 4,4%.
actuellement en phase de développement et d’extension, a
enregistré en 2011 une croissance de ses produits d’exploitation
de 16,8%, tirée principalement de la hausse des revenus du
La BH a pour sa part enregistré la deuxième plus forte baisse en
terme de PNB soit de -2,1%.
pôle « Recherche et développement en ingénierie produit » Une instabilité socio-politique dissuadant les
(représentant 84% des produits d’exploitation).
nouvelles entrées
SERVICOM, pour sa part, a gagné 39,11% avec un volume annuel
22,4%
Participation étrangère
22,5%
22.3%
22.1%
plus ou moins faible de 14,6MDT.
21.2%
21.1%
L’année 2011 était une période bien mouvementée pour le groupe
21.2%
20.8% 20.8% 20.8%
SERVICOM. Il a en effet subi depuis le mois de février l’arrêt de l’activité
20.2%
20.2%
20.1%
20.1%
20.1%
20.0% 20.0%
19.8%
20.2%
20.0%
20.2%
19.9% 19.9% 19.9%
de sa filiale libyenne ALCHOUROUK, venant en conséquence aux
2010
réalisant au 31/12/2011, une évolution de son chiffre d’affaires
rapide à partir de 2012 avec 2,5MDT.
Tunindex
déc-11
nov-11
oct-11
août-11
sep-11
sep-11
août-11
juill-11
-9117
déc-11
-7744
-29470
jui-11
1405
nov-11
-9409
avr-11
mars-11
-4564
fev-11
-18831
-524
2957
oct-11
9028
-121
mai-11
4800
jan-11
un léger ralentissement à 1,1MDT et une reprise de la croissance
juill-11
Mouvements étrangers
2,1MDT prévu initialement par le management. Rappelons qu’en
terme de résultat net pour toute l’année 2011, le groupe prévoit
jui-11
2011
global de 13,4% à 26,1MDT. Le résultat d’exploitation du groupe
s’est inscrit au 31/12/2011 en baisse de 9,5% à 2,2MDT contre
mai-11
mars-11
fev-11
Maroc. Par ailleurs, le groupe a pu consolider son rythme d’activité
jan-11
premier trimestre, une nouvelle filiale SERVIRAMA a été créée au
avr-11
évènements survenus sur ce marché. En parallèle et au cours du
solde net
De l’autre côté de la balance, on retrouve les deux banques L’épargne des investisseurs étrangers sur la Bourse de Tunis
publiques STB et BH qui ont accusé les plus forts replis du secteur, est demeurée quasiment inchangée affichant un taux de
contribuant ainsi à hauteur de 54,7% au dévissement du Tunindex. 20,2%, représentant principalement des prises de participation
stratégiques. Un mouvement de sortie a été tout de même observé,
La chute du titre STB de 46,81% est expliquée d’une part, par une
affichant jusqu’à fin décembre un solde net vendeur de 61,6MDT.
forte correction à la suite de l’annulation du projet de fusion de
la banque avec la BH, ayant entraîné en 2010 une forte vague de
11
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
En effet, deux lignes ont enregistré d’importantes sorties : La
première est Carthage Cement qui a enregistré à fin 2011 un solde
vendeur de 50,1MDT, ramenant la participation étrangère à 7,61%
contre 16,09% à la clôture de l’année 2010.
SOMOC
+94,9%
AL
+53,4%
TLNET
+51,6%
TINV
+43,4%
SERVI
+39,1%
SOKNA
Tunisie Leasing a, quant à elle, enregistré la deuxième plus forte
sortie, affichant au 31/12/2011 un solde vendeur pour 10,4MDT.
La participation étrangère a été ainsi ramenée de 10,58% au
31/12/2010 à 5,46% à fin décembre 2011.
+37,2%
SIMPA
+26,4%
SOTUV
+24,7%
SALIM
+24,0%
STPIL
+23,0%
CC
+22,7%
TPR
+22,4%
SOPAT
Comportement des principales places boursières
arabes et des pays émergents
Pays
Indice
Qatar
ARABIE SAOUDITE
Tunisie
ABU DHABI
Maroc
KUWAIT
DUBAI
Brésil
Chine
BAHREIN
Inde
Egypte
DSM
TASI
TUNINDEX
ADXGI
MASI
KWSE
DFMGI
BOVESPA
SSE COMPOSITE
BAX
BSE SENSEX 30
EGX30
Valeur
8 779,03
6 417,73
4 722,25
2 402,28
11 027,65
5 814,20
1 353,39
56 754,08
1 617,61
1 143,69
15 454,92
3 622,35
Performance
4ème trim.
Année 2011
4,59%
1,12%
5,00%
-3,07%
1,20%
-7,63%
-5,18%
-11,68%
-3,84%
-12,86%
-0,32%
-16,41%
-5,47%
-17,00%
8,47%
-18,11%
-3,97%
-18,19%
-1,89%
-20,15%
-6,07%
-24,64%
-12,45%
-49,28%
+19,5%
SFBT
+17,8%
ADWYA
+15,2%
SITS
+15,6%
ICF
+14,7%
UBCI
+9,9%
BTE
+8,9%
SCB
+8,3%
PLTU
+5,6%
BIAT
+5,5%
ASSAD
+1,8%
MNP
-0,2%
SPDIT
-0,3%
TLAIT
-3,1%
PGH
-3,1%
MAG
-3,3%
ATL
Le Tunindex a encore réussi cette année à se positionner en
troisième place dans le palmarès des bourses arabes et des pays
émergents. Ceci est dû à la légère reprise du marché au cours
du second semestre de l’année, qui a épongé une partie du fort
glissement enregistré au cours du premier semestre et a ramené
la perte cumulée de l’indice de -15,96% à fin juin 2011 à- 7,63% en
décembre 2011.
-3,9%
BT
-5,7%
SIPHA
-6,2%
AST
-6,5%
ALKIM
-6,7%
Tunindex
-7,6%
UIB
-9,2%
TJL
-10,0%
MGR
-10,4%
GIF
-12,2%
AB
-13,8%
TJARI
-14,2%
TLS
-14,4%
SIAME
-14,9%
TAIR
-15,3%
NAKL
-15,7%
ARTES
-16,7%
BNA
-17,0%
TRE
-19,7%
CIL
-19,7%
WIFAK
-19,8%
ML
-19,8%
STAR
-20,8%
STEQ
-21,6%
ATB
-23,1%
SOTET
BH
LSTR
STB
STIP
12
-32,8%
-38,9%
-43,3%
-46,8%
-48,5%
perspectives 2012
Restaurer la confiance conditionne la reprise de la croissance
une reprise marquée par le retour à la normale de l’exploitation.
L’année 2012 devrait être une année difficile particulièrement sur Les valeurs de l’immobilier, secteur refuge particulièrement en période
le plan économique et financier. L’amélioration de la situation sera de crise, pourraient constituer une bonne opportunité d’investissement.
tributaire de la capacité du nouveau gouvernement à instaurer de
nouveau un climat de confiance pour les investisseurs.
Néanmoins, d’autres opportunités de marché présentant un
potentiel de croissance pourraient s’offrir aux investisseurs, elles
Durant cette période de l’année, marquée par l’attente de signaux concernent principalement les petites capitalisations.
positifs quant à l’amélioration de la situation, les investisseurs
seraient sensibles aux indicateurs macroéconomiques.
Il serait cependant intéressant d’investir dans des titres de
rendement, appartenant à des secteurs défensifs qui devraient
L’évolution de l’indice de la Bourse de Tunis devrait, par conséquent, résister mieux que le reste des valeurs, permettant ainsi d’amortir
refléter le regain de confiance au vu de l’atténuation du choc l’impact de la conjoncture.
économique.
Le comportement des investisseurs sur le marché serait
principalement influencé par :
• La publication des premiers indicateurs d’activité trimestriels,
qui devraient permettre de détecter la tendance de l’activité
pour cette nouvelle année 2012.
• La publication des résultats de l’année 2011 des sociétés cotées
qui devraient confirmer la baisse de l’activité pour certaines
d’entre elles.
Les difficultés au niveau du secteur bancaire devraient persister.
En effet, la contraction de la liquidité dont souffre le marché
interbancaire, l’augmentation du coût du risque et la difficulté au
niveau du recouvrement devraient persister pour cette année.
Le secteur du leasing devrait, quant à lui, continuer à souffrir du
contexte économique difficile de 2011. Les répercussions de
cette mauvaise conjoncture seront ressenties en 2012 du fait du
décalage entre le ralentissement de l’activité et ses retombées.
Les sociétés exportatrices dont l’activité est étroitement liée à la
conjoncture économique des pays de l’Europe, devraient voir
leurs chiffres d’affaires impactés de manière prononcée par le
ralentissement de la demande extérieure.
Par ailleurs, les valeurs de la grande distribution évoluant dans un
secteur défensif de par la nature de leur activité, devraient connaître
13
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Tunisie Profilé Aluminium (TPR) : Le Leader des Profilés
7
5 000
4 500
6
4 000
5
3 500
4
3 000
2 500
3
2 000
2
1 500
1 000
1
500
TPR
Tunindex
janvier-12
octobre-11
août-11
avril-11
juin-11
0
janvier-11
0
Volume
La société TPR est demeurée le producteur leader incontestable de
profilés aluminium en Tunisie avec une part de marché de 69%. De plus
la société profite d’une assez bonne position à l’étranger puisque la
part de l’export dans son chiffre d’affaires s’est maintenue en moyenne
à 30% sur les dernières années. Ces ventes sont réparties entre les
marchés Maghrébin et Africain et le marché Européen. Alors que
ascension le portant aux alentours des 6DT, prix autour duquel
s’est stabilisée l’action. Sur la base du résultat net prévu par le
management, le titre se valoriserait à 17x ses bénéfices de 2011,
pour un P/E autour de 20x pour le secteur de l’industrie et 18,5x
pour le marché. Cette valorisation est associée à un rendement
en dividende estimé supérieur à 4%. De plus, les perspectives
qui s’offrent à TPR en termes de produits supplémentaires et de
réduction de coûts à travers sa nouvelle filiale « ALUFOND » ainsi
qu’à travers l’entrée en exploitation imminente de la filiale en
Algérie, nous motivent à recommander d’ACHETER le titre.
Société Tunisienne de Verreries (SOTUVER) : Un
investissement porteur en phase de concrétisation
4500
11
4000
10
3500
9
3000
l’implantation en Libye a été définitivement annulée, l’implantation
8
2500
en Algérie, marché très porteur, devrait bientôt entrer en exploitation.
7
2000
qui a impacté la marge brute, passée de 40,3% en 2009 à 35,9% en
2010. Le résultat net a quand même pu afficher une évolution de
5,4%. Quant à l’année 2011, et malgré la conjoncture difficile qui l’a
caractérisée, la société a pu limiter la baisse de son chiffre d’affaires
à 2,8% grâce principalement au maintien de son niveau de chiffre
d’affaires à l’export. L’année a également été marquée par l’entrée
en exploitation de la filiale de recyclage des déchets d’aluminium
« ALUFOND », et qui a permis de renflouer les revenus de la société
avec un montant de 8,23MDT. Cette filiale permettra à TPR de
réduire partiellement ses coûts de matières premières, de limiter sa
dépendance vis-à-vis des fluctuations des cours de l’aluminium et
de renforcer ainsi sa marge. TPR devrait être en mesure de réaliser un
résultat net de 15MDT.
A l’instar du marché, le cours de l’action a connu une tendance
baissière à partir du mois de janvier 2011, atteignant son plus bas
niveau à 4,18DT fin février. Le cours a continué à fluctuer entre
SOTUVER
Tunindex
Volume
janvier-12
octobre-11
0
août-11
La société a subi une forte hausse des coûts de matières premières
500
4
juin-11
une forte reprise de l’export vers l’Europe, après une baisse en 2009.
1000
5
avril-11
25,6%, issue tant des ventes locales que des ventes à l’export avec
1500
6
janvier-11
L’exercice 2010 a connu une belle évolution du chiffre d’affaires de
14
4,37DT et 5,59DT, jusqu’à fin juillet, pour amorcer par la suite une
Créée depuis 1963, SOTUVER est l’unique producteur tunisien de
verre creux. Elle produit principalement du verre d’emballage pour
le conditionnement des produits agroalimentaires, les produits
pharmaceutiques et la parfumerie. Depuis la fin 2008, SOTUVER a
été rachetée par le groupe BAYAHI qui a engagé une stratégie de
développement qui devrait permettre à l’entreprise d’augmenter
sa capacité de production et d’élargir sa gamme de produits
afin de répondre aux besoins du marché local et s’ouvrir plus à
l’international. Depuis cette date, on note une amélioration continue
de la performance opérationnelle réalisée par la société, avec un taux
d’EBITDA passant de 30,8% en 2008 à 45,5 % en 2010. Le résultat net
est passé quand à lui de 2,4MDT en 2008 à 5,88MDT en 2010.
Après avoir affiché un recul au cours du premier semestre 2011 Le groupe SFBT est spécialisé dans la production et
(-7%), le chiffre d’affaires a commencé à évoluer positivement à commercialisation de tous types de boissons, et en tire la majeure
partir du troisième trimestre (+1,6%) pour enfin clôturer l’exercice part de ses revenus en évolution continue. Il occupe une place de
avec une croissance de 8,5% à 26,6MDT, en ligne avec les prévisions leader, jouissant même d’une situation quasi-monopolistique. Son
annoncées lors de la dernière AGO. Cette performance est tirée cheval de bataille consiste en son réseau de distribution fortement
de la forte progression des ventes à l’export qui ont largement contrôlé, qui permet de compresser ses coûts et de maintenir ses
compensé le retard observé sur le marché local.
marges à un même niveau au fil des exercices. La société SFBT est
En matière d’investissement, la société a poursuivi courant 2011 son
programme de développement axé sur le doublement de la capacité
de production et le renforcement des moyens de contrôle qualité.
Rappelons à ce titre que l’augmentation de capital de 33MDT, portant sur
l’installation du second four sera opérée au cours du mois de mai 2012.
forte de sa structure financière solide, avec un capital constitué en
grande majorité de fonds propres, ainsi que de son activité générant
des cash flows élevés et ne nécessitant pas de réinvestissements
en continu. Malgré la conjoncture difficile caractérisant l’exercice
2011, avec d’une part la fermeture de certains points de vente en
Tunisie et d’autre part, les évènements qui ont secoué la Libye et
Le démarrage du 2ème four est prévu pour le 4ème trimestre 2012. qui ont mené à un recul de l’export durant le premier semestre,
Ce programme d’exploitation devra faire évoluer les revenus de le chiffre d’affaires de la société a poursuivi son évolution avec
2012 de 5MDT. L’élargissement de la capacité de production devrait +15,6% à 240MDT. Il est issu principalement de la vente de boissons
permettre à la SOTUVER de se doter d’une infrastructure favorable gazeuses conséquence de l’augmentation des quantités vendues
lui permettant de consolider sa position de monopole.
et du réajustement des prix. La société a également procédé à des
Le titre a, quant à lui, connu au début de l’exercice 2011 une légère investissements concernent les nouvelles constructions du site de
correction, maintenant son cours autour des 7DT. Ce n’est qu’à partir du BAB Saadoun, de l’achat de matériel de bière, de boissons gazeuses
mois de juillet que le cours a amorcé une reprise passant au palier des et d’emballages à consigner. Le management après avoir revu à la
8DT, atteignant même 10DT pour se stabiliser en fin d’année autour baisse ses prévisions de 2011, anticipe un résultat avant impôts de
des 9DT. En terme de valorisation, le titre cote à 22x ses bénéfices 60,2MDT.
estimés pour l’exercice 2011, contre un P/E du secteur de 20x.
Le cours du titre SFBT a tourné en moyenne depuis le début de
Ainsi, et tenant compte des nouvelles perspectives d’évolution de la l’exercice de 2011, entre 10,35DT et 13,72DT, brisant à peine le
société, nous recommandons de RENFORCER la position sur ce titre. support des 10DT, durant quelques jours en période d’émeute. Ceci
dénote d’une certaine résistance du cours renforçant le caractère
Société Frigorifique et Brasserie de Tunisie (SFBT) : Le défensif de la valeur. La solidité des fondamentaux de la société et
meilleur compromis Stabilité/Rendement
du groupe auquel elle appartient, le secteur défensif dans lequel
elle évolue, son rendement de dividende stable et intéressant
2500
16
(4,53%), nous mènent à recommander d’ACHETER la valeur.
2000
14
1500
12
1000
10
500
0
Tunindex
janvier-12
août-11
Volume
octobre-11
SFBT
juin-11
janvier-11
avril-11
8
15
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Amen Bank (AB) : Un potentiel de croissance non
encore consommé
90
mouvement du marché au début de 2011, une correction le
ramenant bien en dessous de son plus haut niveau de 80DT. La
5 000
4 500
80
70
4 000
projetant le titre en dessous du niveau des 60DT, et ce n’est qu’en
3 500
fin d’année que le titre a amorcé sa reprise. Avec la progression
3 000
2 500
2 000
60
1 500
50
baisse s’est fortement accentuée à partir du second trimestre,
1 000
du cours, le titre affiche quand même de bons indicateurs de
valorisation (P/E2011 de 12. 94X contre 17.56x pour le secteur), ce
qui lui procure un fort potentiel d’évolution.
500
Volume
janvier-12
Tunindex
octobre-11
août-11
Amen Bank
juin-11
avril-11
0
janvier-11
40
Nous recommandons donc, de profiter de ce potentiel de hausse
et d’ACHETER le titre.
Monoprix (MNP) : Un secteur stratégique et une
Classée aujourd’hui comme la deuxième banque privée excellente intégration au sein du groupe
tunisienne, Amen Bank bénéficie d’une notoriété établie et jouit
d’un positionnement notable dans le secteur bancaire et qui reste
35
1800
30
1600
en évolution continue. La banque a connu une croissance annuelle
25
moyenne de 28% de ses bénéfices sur les cinq dernières années,
20
1000
ainsi qu’une amélioration de la qualité de ses actifs, avec un taux
15
800
de CDL en régression et un renforcement de leur couverture. La
10
banque profite du soutien de son acteur de référence, l’un des
5
groupes les plus actifs et les mieux intégrés en Tunisie, ce qui laisse
0
1200
600
400
200
de la conjoncture économique difficile ainsi que du rabaissement
du taux d’intérêt directeur, Amen Bank a affiché des indicateurs en
évolution avec une hausse annuelle du PNB de 5,6%. La banque a
aussi poursuivi activement l’extension de son réseau afin de pallier
aux conséquences de la baisse des taux. Malgré une certaine hausse
des charges salariales ayant caractérisé l’ensemble des secteurs à
l’instar du secteur bancaire, la banque devrait quand même réussir
à maintenir le second plus faible coefficient d’exploitation des
Tunindex
janvier-12
août-11
Volume
octobre-11
MONOPRIX
Pour l’année 2011 et en dépit des évènements survenus en son début,
juin-11
avril-11
0
janvier-11
présager de bonnes perspectives pour l’avenir.
1400
Le groupe Monoprix opère dans la distribution, un secteur
défensif et qui continue d’afficher un certain potentiel. Monoprix
est composé de six sociétés en interaction continue spécialisées
chacune dans la distribution, le commerce de détail, le semi gros, le
négoce, l’approvisionnement en produits agricoles et la rénovation
et l’immobilier (développement du réseau de distribution). Cette
intégration permet à l’ensemble et à la société Monoprix en
particulier de bénéficier de synergies.
banques cotées. Par ailleurs, la maîtrise des engagements futurs, la L’activité de Monoprix a connu une évolution soutenue, avec un
restructuration des ressources ainsi que le maintien de la productivité taux de croissance annuel moyen de 18,56% du chiffre d’affaires
de son effectif, demeurent toujours au coeur de ses principaux axes sur la période 2006 - 2010. La société a pu maintenir des taux de
de développement. Ceci devrait garantir l’amélioration continue de marge assez confortables avec une marge commerciale moyenne
la rentabilité de ses fonds propres. Sur les cinq prochaines années, de 15,18% sur la même période.
Amen Bank devrait voir ses bénéfices croître de 14% en moyenne, En 2011, la société a été fortement touchée par les évènements
pour un Produit Net Bancaire en évolution annuelle de près de 11%. du mois de janvier, puisqu’elle a connu pillages et destruction de
Du point de vue boursier, le titre a connu parallèlement au
plusieurs de ses points de vente, causant des pertes sur stocks et
immobilisations pour près de 10MDT.
16
Ceci a également mené à une forte baisse du chiffre d’affaires sur Le groupe Telnet est l’un des principaux opérateurs du secteur des
le premier trimestre (-27%). Cependant, l’activité a largement repris Technologies de l’Information et de Communication en Tunisie
depuis, grâce à la réouverture de certains points de vente, ce qui (TIC). Un secteur qui offre un important potentiel de croissance
a limité sur toute l’année la baisse du chiffre d’affaires à seulement ainsi que des perspectives d’évolution prometteuses, tant sur le
8,6%. Le management vient par ailleurs de confirmer un résultat marché local que sur le marché international.
net consolidé largement bénéficiaire de 5,44MDT, et a proposé à ce
titre, une distribution de dividende de 0,400DT par action.
Grâce à une expérience de plus de 15 ans, Telnet est parvenu à
développer des partenariats avec des acteurs de renommée
Actuellement le nombre de points de vente s’élève à 71, dont 11 encore internationale (SAGEM Communication, VALEO, TEKELEC, ZODIAC
fermés comprenant 3 magasins qui ne rouvriront pas. En 2012, l’activité Aeropspace…). Le groupe couvre désormais une multitude
devrait reprendre son cours normal grâce à la poursuite du développement de secteurs et de métiers à travers ses trois pôles d’activité : le
du réseau de distribution, ce qui devrait ramener Monoprix à des niveaux pôle « Recherche et Développement et Ingénierie Produit » qui
de rentabilités semblables aux exercices précédents.
constitue le noyau dur du groupe, le pôle « Télécommunications et
De plus, l’année 2012 devrait marquer le démarrage d’un projet
en Libye, en joint venture avec un partenaire libyen ce qui devrait
permettre de booster la croissance de la société.
Intégration Réseaux » et le pôle «Services PLM» (Product Life-cycle
Management).
Le groupe Telnet, étant actuellement en phase de développement
Du point de vue boursier, le cours du titre a connu à l’instar du marché
boursier, une forte correction depuis le moins de janvier 2011, passant
de son plus haut niveau (31,53DT) à son plus bas niveau (20,66DT à
début février). Ce n’est qu’à partir du second trimestre, marqué par le
retour de la stabilité dans le pays, que le titre a commencé doucement
et d’extension, a enregistré en 2011 une croissance de ses
produits d’exploitation de 16,8%, tirée principalement de la
hausse des revenus du pôle Recherche et développement et ce,
grâce à l’obtention de nouveaux projets au niveau des activités
«monétique» et «automobile».
sa reprise pour clôturer l’année proche du seuil des 30DT autour duquel Poursuivant sa politique de diversification géographique et
il a pu se maintenir. Actuellement, le niveau de valorisation du titre de développement de ses métiers, Telnet Holding a créée une
reflète la phase de reconstruction dans laquelle se trouve Monoprix. nouvelle filiale à Munich. La société vient également de signer
Cependant, en tenant compte du caractère défensif du secteur de la un Mémorandum d’entente avec l’éditeur américain Radixx
distribution, du potentiel de reprise et de croissance, l’historique de spécialisé dans les solutions logicielles intégrées pour les systèmes
la société et la solidité du groupe Monoprix, nous recommandons de de réservation de billets d’avion. Le groupe a également pris
RENFORCER la position sur la valeur.
une participation au capital de la compagnie aérienne SYPHAX
TELNET Holding : Un secteur porteur à fort contenu
technologique
12.00
1800
1600
10.00
1400
8.00
1200
1000
6.00
800
4.00
600
400
2.00
AIRLINES. Ces nouveaux projets permettront au groupe de pénétrer
de nouveaux marchés et de consolider ses marges.
A la clôture de l’exercice 2011, les réalisations du groupe s’avèrent
conformes au business plan et devraient permettre la distribution
d’un dividende dépassant celui prévu lors de l’introduction. Le
management a annoncé lors de la dernière AGO une éventuelle
distribution de 0,500DT par action contre 0,210DT prévus lors de
l’introduction.
200
Tunindex
févr-11
déc-11
juil-11
TELNET
oct-11
0
mai-11
0.00
Volume
17
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Introduite en mai 2011 sur le marché boursier, Telnet Holding Pour ce qui est de l’année 2012, la société détient encore un stock
figure au palmarès des meilleurs rendements suite à un gain de de produits finis de 10,8MDT. Par ailleurs, elle a obtenu au cours
51,6%. Le titre a fait l’objet de l’unique introduction en bourse en du 4ème trimestre 2011, le récolement d’un projet immobilier
2011 au moyen d’une offre publique portant sur 2 070 000 actions à Ain Zaghouan dont le chiffre d’affaires estimé est de 5,8MDT
souscrites à 5,800DT l’action. Etant donnée l’incertitude marquant à concrétiser en 2012. Elle a également démarré les travaux de
l’environnement des investissements en cette période, l’opération construction d’un projet immobilier aux Jardins de Carthage et a
réalisé les études architecturales de trois autres projets.
a été souscrite seulement 3,3x.
Compte tenu de sa politique de diversification et d’expansion lui En 2011, le titre a entamé l’année avec une pente baissière
offrant des perspectives prometteuses de croissance, ainsi que expliquée par la tendance générale du marché, atteignant son
de sa situation financière confortable, nous recommandons de plus bas niveau soit 36,700DT. Par la suite, le cours a connu un
renversement de tendance atteignant ainsi la barre des 60DT au
RENFORCER la position sur le titre TELNET.
début du mois de novembre. Le titre a clôturé l’année avec un
Société Immobilière et de Participation (SIMPAR):
Une rentabilité soutenue grâce à la bonne gestion
des projets
rendement positif de 26,4%. Il se traite actuellement à des niveaux
de valorisation attrayants de 17,7x contre 18,5x pour le marché, lui
procurant encore une possible marge d’évolution.
80.00
2800
Compte tenu de ses bons fondamentaux, de sa bonne gestion de projets,
70.00
2400
de ses indicateurs de valorisation attrayants et du retour en force de
2000
l’immobilier, un secteur refuge en particulier en période de conjoncture
60.00
50.00
1600
40.00
difficile, nous recommandons de RENFORCER la position sur le titre.
1200
30.00
800
20.00
400
10.00
Tunindex
janvier-12
août-11
Volume
octobre-11
SIMPAR
juin-11
avril-11
0
janvier-11
0.00
ESSOUKNA (SOKNA) : Une croissance régulière
associée à la plus faible valorisation du marché 10
350
9
300
8
La Société Immobilière et de Participation (SIMPAR) est une filiale
7
de la BNA. En dépit du caractère cyclique du secteur immobilier,
6
elle a affiché sur les quatre dernières années, une croissance
200
150
5
100
4
en début d’année. Après avoir cumulé une baisse de 9% sur le
premier semestre 2011, les revenus de la société ont repris à partir
du troisième trimestre pour arriver à fin décembre à afficher une
croissance de 5,4% à 16,9MDT. L’Excédent brut d’exploitation a
connu un bond de 40,5% à 4,7MDT. Compte tenu de cette reprise
enregistrée sur le deuxième semestre de l’année, nous prévoyons
une évolution du résultat net de 2011 de 9% à 3MDT.
ESSOUKNA
Tunindex
Volume
janvier-12
0
octobre-11
2
août-11
d’EBITDA supérieure à 25%.
juin-11
50
avril-11
3
janvier-11
moyenne de plus de 5% de son chiffre d’affaires et une marge
A fin décembre 2011, la société a pu rattraper le retard enregistré
18
250
La société ESSOUKNA a été créée par la SIMPAR (filiale de la BNA),
qui en détenait la quasi-totalité du capital jusqu’à son introduction
en bourse en 2006 et est spécialisée dans la promotion immobilière.
Faisant partie du groupe immobilier de la BNA, la société profite de
diverses synergies avec les autres sociétés du groupe.
Depuis son introduction, la société a connu une évolution
soutenue de son activité et de ses bénéfices, avec une croissance
annuelle moyenne de son chiffre d’affaires de 8,11%, et de son
résultat net de 28% sur la période 2006-2010. La société a réussi sur
cette période à consolider ses marges, affichant un taux d’EBITDA
moyen de 24% et un taux de marge nette moyen de 15%.
L’année 2011, qui avait débuté au ralenti pour la société à l’instar de
l’ensemble des opérateurs économiques, a connu une forte reprise
à partir du second trimestre, qui lui a permis de dépasser pour
toute l’année les prévisions du mangement, avec une croissance
du chiffre d’affaires de 39% à 20MDT. L’exercice a ainsi abouti à un
EBE en évolution de 47% à 5,2MDT ainsi qu’à un bénéfice provisoire
de 3,9MDT (+28%). La société a également obtenu en fin d’année le
PV de récolement d’un projet aux Jardins de Carthage et a engagé
la procédure pour obtenir deux autres récolements de projets à El
MouroujV.
Depuis le début de 2011, le titre a connu un repli de son cours
conjointement à la correction subie par l’ensemble du marché
en cette période, et est passé en dessous des 6DT. Il a atteint son
plus bas niveau en avril 2011 à 4,80DT, mais a connu par la suite
un revirement de tendance, amorçant ainsi une reprise qu’il a pu
maintenir jusqu’en fin d’année puisqu’il a clôturé au-delà des 8DT.
Compte tenu de ces informations, des perspectives d’avenir de
la société ainsi que du niveau de valorisation faible du titre (7,5x
les bénéfices escomptés de 2011) et de son bon rendement en
dividendes, nous recommandons d’ACHETER la valeur.
19
www.ameninvest.com
Le secteur cimentier
en Tunisie
Un secteur en phase
d’investissement
21
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
lE SECtEuR CIMEntIER En tunISIE
L’industrie du ciment à l’échelle internationale
L’industrie du ciment a toujours été dépendante de la santé du secteur de la construction mais
aussi des changements démographiques et de l’urbanisation.
Au cours de la dernière décennie, l’économie mondiale a connu une ascension qui peut être
traduite par une croissance annuelle moyenne du PIB mondial sur la période 2002-2007, de l’ordre
de 4,6%.
Au cours de la dernière
décennie, l’industrie
du ciment a connu une
croissance rapide
à l’échelle mondiale
Cette progression exceptionnelle est expliquée principalement par l’expansion des économies
émergentes, qui ont affiché sur la période allant de 2002 à 2007, une évolution annuelle moyenne
de 7,4% contre 2,7% pour les pays développés.
Dopés par la relance de l’économie mondiale, les investissements dans l’immobilier et le
développement des infrastructures ont connu, au cours de cette période, une forte progression,
ayant favorisé la croissance rapide de l’industrie du ciment.
La consommation mondiale de ciment a enregistré sur cette période un notable élan qui s’est
traduit par un taux de croissance annuel moyen de 8,7% arrivant à 2,76 milliards de tonnes en
2007. Les producteurs à l’échelle mondiale ont parallèlement réussi à satisfaire cette demande
croissante. La production mondiale de ciment a alors augmenté à un rythme annuel moyen de
8,5%, atteignant 2,81 milliards de tonnes en 2007.
En 2008, l’économie mondiale et principalement l’économie américaine, ont dramatiquement
dévissé après l’émergence de la crise financière aux Etats-Unis. Le ralentissement économique
dans le monde entier a directement affecté la demande, entraînant par conséquent le repli de
l’ensemble des secteurs de l’économie mondiale, notamment le secteur de la construction. Ce
dernier a non seulement subi l’effet de la récession économique mais aussi des difficultés d’octroi
de crédits bancaires, ce qui a retardé voire même mené à l’annulation des projets de la majorité
des promoteurs immobiliers. La demande des matériaux de construction, entre autres le ciment, a
donc fortement régressé.
22
Production et consommation mondiale de ciment
(en milliards de tonnes)
Production
Consommation
2.62
2.37
2.20
2.81
2.87
2.76
2.86
2.57
2.34
2.19
2008, début de la
décélération du rythme
de croissance de la
production et de la
consommation mondiale
de ciment
2004
2005
2006
2007
2008
Source : Cembureau, ICR, USGS & Global research
La performance de l’industrie du ciment a connu une décélération de son rythme à partir de
2008, année lors de laquelle la consommation mondiale de ciment a évolué de seulement 3,6%
contre 7,4% en 2007. Parallèlement, la production mondiale a cru à hauteur de 2,1% en 2008
comparativement à 7,3% en 2007.
Après le ralentissement économique ayant perturbé le monde entier depuis 2008, l’année 2010 a
été celle du début de la reprise pour la majorité des économies en développement.
En 2010, la production mondiale de ciment a évolué de 9,2% par rapport à 2009. Elle a ainsi atteint
3,3 milliards de tonnes. Cette croissance a été principalement boostée par la Chine qui a enregistré
une hausse de sa production de 13,2% à 1,9 milliards de tonnes. La Chine demeure ainsi le premier
producteur et consommateur mondial de ciment, contribuant à hauteur de 56,1% au total mondial.
Après la Chine, on retrouve l’Inde qui a obtenu en 2010, le rang du deuxième producteur mondial
de ciment et ce, pour un niveau de production de 210 millions de tonnes, soit une augmentation
de 12,4% par rapport à 2009.
En terme de classement de sociétés, les leaders mondiaux dans la production du ciment sont
Lafarge (France), Holcim (Suisse) et Cemex (Mexique).
Cimenterie
Lafarge
Holcim
Cemex
Chiffre d’affaires 2009
15.9 Mds EUR
21.9 Mds CHF
14.5 Mds USD
Chiffre d’affaires des trois principaux producteurs de ciment dans le monde
Malgré l’importance de l’industrie cimentière dans les économies mondiales, cette dernière
présente deux risques majeurs à savoir : la consommation excessive d’énergie et la pollution de
l’environnement.
23
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
En effet, les coûts d’énergie nécessaires à l’exploitation, représentent 30 à 40% des coûts de
production (non compris les coûts d’investissement). Les cimenteries sont de plus, de grands
producteurs de dioxyde de carbone CO2, qui est produit par la réaction de calcination du carbonate
de calcium CA CO3 et la combustion.
Compte tenu des risques que présente cette industrie, les pays développés incitent leurs cimentiers
à se développer en dehors de leurs propres territoires.
L’industrie du ciment dans la région MENA
L’industrie du ciment est très réglementée dans la région MENA (Middle East and North Africa).
L’intérêt particulier qu’accordent la plupart des gouvernements de la région à cette industrie,
s’explique par le fait que le ciment est considéré dans cette zone comme un secteur stratégique,
nécessaire à tout projet de construction et au développement des infrastructures.
En effet, les différents gouvernements de la région MENA veillent à la réglementation du commerce
du ciment et ce, dans l’objectif de prioriser la demande locale et de contrôler le prix de vente local.
Production
Production et consommation de ciment dans la
région MENA (en millions de tonnes)
Consommation
202
177
188
164
2003
201
222
225
240
242
256
259
177
2004
2005
2006
2007
2008
Sources : Arab union for Cement and Building Material (AUCBM), ICR & Global Research
Sur la période 2003-2008, l’industrie du ciment dans la région MENA a connu une forte expansion,
stimulée par l’évolution du secteur de la construction visant le développement de l’immobilier et
des projets d’infrastructure (entre autres le tourisme, l’industrie et les projets publics).
Initiée par l’explosion du secteur de la construction, la consommation du ciment dans la zone
MENA a évolué à un rythme annuel moyen nettement plus rapide que celui de la production, soit
de 9,6% contre 7,6% seulement.
24
Production et consommation de ciment par pays de la région MENA
en 2008 (en millions de tonnes)
51.4
Production
Consommation
44.0
44.4 39.7
40.6
38.4
32.9
29.9
La Turquie , plus grand
producteur de ciment
dans la région MENA en
2008
Sudan
Palestine
Bahrain
Iraq
Kuwait
Qatar
Yemen
Jordanie
Liban
Oman
Syrie
Libye
Tunisie
UAE
Maroc
Egypte
Algérie
Iran
Arabie Saoudite
Turquie
20.0
16.5 16.0 12.5
14.0
11.2 6.9
6.7 8.0
8.0 5.0
6.3 5.4 5.2 4.7 4.2 4.14.5 5.3 3.0
1.6
2.6 2.0
3.5 3.5
3.1
2.5 2.8 2.2
1.5 0.2 0.0
Sources : Arab union for Cement and Building Material (AUCBM), ICR & Global Research
En 2008, la Turquie est apparue comme le plus grand producteur de ciment de la région MENA,
accaparant 20,1% de la production totale. Elle est suivie par l'Iran avec une part de 17,4%. Arrive au
troisième rang l'Egypte qui ressort avec une part de 15,5% de la production de ciment de la région.
Sur cette période également, les quatrième et cinquième plus gros producteurs de ciment sont
l’Arabie Saoudite avec 32,9 millions de tonnes et l’Algérie avec 16,5 millions de tonnes, représentant
respectivement 12,9% et 6,4% du total de la production régionale.
L'Iran, plus grand
consommateur de ciment
dans la région MENA en
2008
Du côté de la consommation, l’Iran est considéré comme le plus gros consommateur, représentant
environ 17% de la consommation régionale de ciment en 2008. Il est suivi par la Turquie et l’Egypte
occupant la deuxième et la troisième place avec des niveaux de consommation respectifs de
15,7% et 14,8% de la consommation totale de ciment dans toute la zone.
La performance économique observée dans la zone MENA, au cours de ces dernières années, a
encouragé l’investissement dans l’immobilier et les projets de développement des infrastructures,
se traduisant ainsi par la forte demande pour les matériaux de construction.
Afin de satisfaire cette demande continuellement croissante, les producteurs de ciment ont
procédé à une augmentation de leurs capacités de production.
•
Egypte :
Le secteur de la construction représente l’un des plus importants secteurs dans l’économie
égyptienne, puisqu'il emploie 10% de la population active. Il a enregistré une évolution annuelle
moyenne de l’ordre de 15% sur la période 2006-2008.
La fabrication du ciment en Egypte a débuté au cours des premières années du 20ème siècle, et
plus précisément en 1927, ce qui permet ainsi de classer ce pays parmi les plus anciens dans la
production de ciment dans la zone MENA.
25
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Le marché du ciment en Egypte est actuellement couvert par 13 producteurs de ciment dont
la capacité totale de production en 2008 était de 43,3 millions de tonnes. Sur ces 13 acteurs du
marché, il y a neuf cimenteries contrôlées par six grands groupes multinationaux. Une seule
cimenterie, la « National Cement Compagny », est détenue par le gouvernement égyptien. Les
trois compagnies restantes sont contrôlées par le secteur privé à savoir : « Misr Beni Suef Cement »,
« Misr Cement Qena » et « South Valley Cement ».
Il faut bien noter que les compagnies multinationales sont entrées sur le marché égyptien à travers
la privatisation des entreprises de ciment appartenant à l’Etat. Cette politique a, en effet, été
adoptée à partir de 1996.
L’arrivée de ces grands groupes a catalysé l’activité des cimenteries égyptiennes, ce qui a mené à
l’amélioration de la productivité et de l’efficacité des usines.
81,5% de l’industrie
du ciment égyptienne
est contrôlée par
des compagnies
multinationales
En 2008, la part des compagnies multinationales dans la capacité de production totale du secteur
cimentier égyptien représentait 81,5%, où les plus grosses proportions étaient concentrées dans
« Suez Cement », « Helwan Cement » et « Torah Cement » appartenant au groupe italien Italcementi,
ainsi que « Egyptian Cement Company » appartenant au groupe Lafarge, soient respectivement de
27,3% et 23,1%.
Part de chaque cimenterie dans les ventes totales
du secteur en 2008
4.3%
0.2%
Italcementi (Suez + Helwan + Torah)
27.7%
Egyptian Cement Compagny (Lafarge)
5.0%
Assuit Cement (Cemex)
6.0%
Alexdandria & Beni Suef Cemen (Titan)
Ameryah Cement (Cimpor)
National Cement
7.4%
20.5%
Sinai Cement (Vicat)
Misr Cement Qena
7.8%
Misr Beni Suef Cement
8.4%
12.7%
South Valley Cement
Source: Companies financials & Global Research
Les plus importantes parts de marché sont détenues par les compagnies multinationales.
Les groupes « Italcementi » et « Lafarge » couvrent respectivement, environ 27,7% et 20,5% des
ventes totales égyptiennes en 2008.
26
Production et consommation de ciment en Egypte
(en millions de tonnes)
Capacité
Production
Consommation locale
Envolée de la
consommation et de la
production du ciment sur
la période 2003-2008
32.5
28.3
43.3
41.8
39.8
38.3
36.5
38.4
36.2
39.8
34.5
38.4
30.2
28.1
23.6
2004
2005
2006
2007
2008
Source : IDSC & Global research
Grâce à une forte croissance du secteur de la construction et de l’immobilier, l’industrie du ciment
a enregistré une notable évolution sur la période 2003-2008.
La croissance annuelle moyenne de la consommation égyptienne sur cette période s’est élevée
à 9% pour atteindre 38,4 millions de tonnes en 2008. Ce rythme d’évolution demeure supérieur à
celui enregistré par la production, soit de 6,6% seulement.
•
Maroc :
Le secteur cimentier est l’une des activités industrielles les mieux structurées et les mieux réparties
sur le territoire marocain. La première cimenterie a été créée à Casablanca en 1913 et a monopolisé
le marché jusqu’en 1950. Et depuis, plusieurs cimenteries ont été construites pour répondre à une
demande de plus en plus croissante.
L’industrie cimentière au
Maroc est monopolisée
par trois grands groupes
multinationaux
L’industrie cimentière représente une composante importante de l’économie marocaine. En effet,
elle réalise en moyenne 46% de la production et 50% de la valeur ajoutée du secteur des matériaux
de construction.
Le marché du ciment au Maroc est couvert principalement par trois cimenteries, appartenant à
des compagnies multinationales, à savoir Lafarge Maroc (Groupe Lafarge), Holcim Maroc (Groupe
Holcim) et Ciments du Maroc (Italcementi Group).
Cimenterie
Chiffre d’affaires en 2009 (milliards de dirhams)
Lafarge Maroc
4.5
Holcim Maroc
2.3
Ciments du Maroc
2.8
Chiffre d’affaires des leaders de la production de ciment au Maroc
27
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Evolution de la consommation de ciment au Maroc
(en millions de tonnes)
+7,21%
0.36%
14.57
3.36%
14.52
9.85%
14.05
12.59%
2008
2009
2010
10.29
11.36
12.79
10.38%
2005
2006
Consommation
2007
Evolution %
Source : Association Professionnelle des Cimentiers du Maroc
La consommation de ciment au Maroc a presque stagné en 2010, affichant une croissance de
0,36% pour atteindre 14,57 millions de tonnes contre 14,52 millions de tonnes en 2009.
Malgré la stabilité enregistrée en 2010, l’accroissement de la consommation marocaine en ciment
au cours de la dernière décennie demeure le plus important (+7,21%) par rapport à ceux des
années 80 (+2,4%) et 90 (+4,7%).
La consommation de
ciment sur le marché
marocain a enregistré,
au cours la dernière
décennie, sa plus forte
évolution de l’histoire
Mais comparativement à la hausse enregistrée en 2006, 2007 et 2008, soit respectivement de
10,4%, 12,6% et 9,9%, l’évolution de la consommation en 2009 et 2010 marque un réel retrait.
Ceci s’explique par le manque de grands chantiers d’infrastructures comme les investissements
touristiques et les programmes de logements sociaux, ayant contribué à l’augmentation de la
consommation de ciment au cours des années précédentes. Ce ralentissement est dû en partie
aux effets de la crise économique internationale ayant conduit à un brusque renversement de la
majorité des industries à l’échelle mondiale.
Les ventes de ciment sur le marché marocain ont toujours été concentrées essentiellement dans
deux régions à savoir Grand Casablanca et Tanger-Tétouan, cumulant 26,7% des ventes totales de
2010, soit 3,9 millions de tonnes.
Depuis l’année 2007, le prix du ciment sur le marché marocain est relevé deux fois par an, avec des
hausses de 3 à 4% à chaque fois. Cette hausse des prix n’est pas définie par la loi de l’offre et de
la demande sur le marché. Les cimenteries optent, en effet, pour une politique de relèvement de
prix pour compenser l’aggravation des coûts de leurs intrants et de leurs facteurs de production.
La hausse annuelle des prix permet en réalité aux cimenteries de couvrir toutes leurs charges
liées à l’exploitation et de dégager des niveaux de marge assez importants, comparés aux grands
opérateurs étrangers de ciment.
28
L’industrie du ciment à l’échelle nationale
A l’échelle nationale, l’industrie du ciment bénéficie d’une répartition géographique et surtout
régionale des cimenteries très avantageuses, leurs permettant une proximité des sites de gisements
de matières premières mais aussi de la demande qu’elle soit locale ou extérieure.
En Tunisie, l’industrie du ciment date de plusieurs décennies et compte six usines de ciment gris
En Tunisie, l’industrie du
ciment est partagée entre
six producteurs de ciment
gris et un producteur de
ciment blanc
et une usine de ciment blanc. La première usine « Les Ciments Artificiels Tunisiens » a été créée en
1936 dans la Banlieue Sud de la capitale.
Le marché devrait connaître l’entrée en activité d’une nouvelle cimenterie « Carthage Cement » qui
est prévue pour début 2013.
A partir de 1998, le secteur cimentier est entré dans une phase de restructuration à travers la
privatisation de ses entreprises et ce, dans le cadre de la libéralisation du marché et conformément
à la politique de désengagement de l’Etat des activités concurrentielles.
A cet effet, cinq des sept usines de ciment ont été cédées durant la période 1998-2005, à des
groupes privés internationaux de nationalités italienne, espagnole et portugaise.
Ces dernières années, les producteurs de ciment se sont orientés vers l’amélioration de la
performance de l’outil industriel nécessaire à la fabrication du ciment. C’est ce qui a mené la
majorité des cimenteries à investir dans de nouveaux équipements de haute technologie.
Les principales contraintes du secteur cimentier tunisien sont la maîtrise de l’énergie et la protection
de l’environnement.
L’industrie cimentière en Tunisie souffre de la lourdeur des coûts de consommation d’énergie.
Rappelons ainsi qu’en janvier 2008 et dans le cadre d’un plan triennal pour la réduction à hauteur
de 20% de la consommation d’énergie en Tunisie, il a été décidé de soumettre la réalisation des
projets dont la consommation d’énergie dépasse 7 mille TEP par an à une autorisation préalable.
Cette décision concerne notamment les industries du secteur des IMCCV (Industrie des matériaux
de construction, de céramiques et de verreries).
C’est dans ce cadre que les autorités compétentes ont incité les cimenteries tunisiennes à
l’utilisation de combustibles. Ceci a encouragé certaines usines à installer des ateliers de broyage
de coke de pétrole.
Actuellement en Tunisie, quatre usines fonctionnent au coke de pétrole à l’instar de S.C.G, C.J.O,
S.C.E et S.C.B récemment et les trois restantes (C.A.T, C.I.O.K et S.O.T.A.C.I.B) fonctionnent au gaz
naturel.
29
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Le secteur souffre de la
forte consommation
d’énergie et de
la pollution de
l’environnement
Compte tenu des nuisances de l’industrie du ciment sur l’environnement, les cimenteries du
secteur ont tenu à la réalisation, en partenariat avec les institutions et organismes spécialisés,
d’études nécessaires et à la mise en œuvre des moyens permettant la maîtrise de la pollution et
ce, à travers l’intégration des projets de mise à niveau des installations de dépoussiérage et de
l’acquisition de nouveaux équipements adaptés à la réduction de la pollution.
•
Analyse de la production de ciment en Tunisie :
Le développement de l’activité de l’ensemble du secteur, composé d’usines aussi bien publiques
que privées et l’accroissement continu de la demande intérieure et extérieure ont permis à la
production nationale de ciment d’atteindre 7,16 millions de tonnes en 2009 contre 5,77 millions
de tonnes en 2003, soit une progression de l’ordre de 24%.
Capacité de production Part dans la capacité Production de ciment
de ciment (en MT par an)
du secteur
en 2009 (en MT)
Cimenterie
Coefficient
d’exploitation
Les Ciments d’Enfidha : S.C.E
2.00
25.71%
1.801
90.05%
Les Ciments de Jbel Oust : C.J.O
1.60
20.57%
1.454
90.88%
Les Ciments de Gabes : S.C.G
1.23
15.81%
1.279
103.98%
Les Ciments d’Oum El Kélil : C.I.O.K
1.20
15.42%
0.824
68.67%
Les Ciments de Bizerte : S.C.B
Les Ciments Attificiels Tunisiens : C.A.T
Total
1.00
12.85%
0.914
91.40%
0.75
9.64%
0.892
118.93%
7.78
100.00%
7.16
92.08%
Production par cimenterie en 2009
«La cimenterie d’Enfidha» et
«la cimenterie de Jbel Oust»,
plus gros producteurs privés
de ciment, en 2009
Part de chaque cimenterie dans la production
totale du secteur en 2003
8.53%
23.41%
Part de chaque cimenterie dans la production
totale du secteur en 2009
S.C.E
11.50%
25.14%
S.C.E
C.J.O
12.20%
C.I.O.K
C.J.O
S.C.G
12.45%
S.C.G
21.87%
C.A.T
16.66%
20.30%
S.C.B
12.76%
17.33%
S.C.B
C.A.T
C.I.O.K
17.85%
Bénéficiant des plus fortes capacités de production dans le secteur, « la cimenterie d’Enfidha »
et « la cimenterie de Jbel Oust » ont toujours accaparé les plus grosses parts dans la production
nationale de ciment. Elles ont ainsi atteint en 2009, des parts de marché respectives de 25,14% et
20,30%. Notons à ce sujet que toute augmentation de la capacité de production d’une cimenterie,
doit être soumise à une autorisation préalable du gouvernement.
30
Production nationale de ciment (en millions de tonnes)
+3,67%
5.77
2003
6.32
6.38
2004
2005
6.67
6.72
2006
2007
7.32
7.16
2008
2009
Production nationale
Malgré une croissance annuelle moyenne sur la période 2003-2009 de 3,67%, il faut bien signaler
qu’en 2009 la production nationale a exceptionnellement baissé. Cette régression de près de 2,2%
est imputée essentiellement à la diminution de la production des deux cimenteries publiques :
« les Ciments d’Oum El Kelil » (-15,7%) et « les Ciments de Bizerte » (-12,2%).
Il est à noter que la majorité de la production de chaque cimenterie est vendue dans la région sur
laquelle elle est installée.
•
Analyse de la consommation de ciment en Tunisie :
Consommation nationale de ciment
(en millions de tonnes)
La part la plus importante
de la consommation
nationale est concentrée
dans la région du Grand
Tunis
+3,35%
5.13
2003
5.48
5.43
5.65
5.64
2004
2005
2006
2007
5.92
2008
6.25
2009
Consommation nationale
Grâce à une évolution du secteur de l’immobilier sur ces dix dernières années, la consommation
nationale de ciment n’a pas cessé de croître. Elle a ainsi atteint en 2009, 6,25 millions de tonnes
contre 5,13 millions de tonnes en 2003, soit un taux de croissance annuel moyen de 3,35%.
Cette demande croissante demeure tout de même totalement couverte par la production, qui a
progressé sur la même période à un rythme plus rapide, soit de 3,67%.
La plus grosse part de la consommation nationale est essentiellement concentrée dans la région
du Grand Tunis, représentant 27% du total de la consommation nationale en 2008, et en deuxième
position à Sfax à hauteur de 11%.
31
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Part de marché par cimenterie en 2009
27.43%
8.76%
S.C.E
11.18%
C.J.O
S.C.G
S.C.B
11.72%
22.22%
C.A.T
C.I.O.K
18.70%
En 2009, les plus importantes parts de marché ont été détenues par deux cimenteries privées à
savoir « Les Ciments d’Enfidha » et « Les ciments de Jbel Oust » ayant vendu sur le marché local 1,71
et 1,39 millions de tonnes, respectivement.
Les parts de marché respectives de ces deux cimenteries se sont inscrites à 27,43% et 22,22%.
•
Analyse de l’exportation du ciment tunisien:
Exportation nationale de ciment et de clinker
(en millions de tonnes)
7.32
Le ciment tunisien
bénéficie d’une forte
attractivité de ses prix sur
les marchés voisins
5.77
5.48
5.13
2003
2004
Production de Ciment
2005
Vente locale de Ciment
2006
5.92
5.64
1.03
0.95
0.89
0.69
5.65
5.43
7.16
6.72
6.67
6.38
6.32
1.39
1.02
2007
6.25
0.92
2008
2009
Vente à l'export de Clinker et Ciment
Sur la période 2003-2009, la production nationale a progressé à un taux annuel moyen de 3,67%
atteignant 7,16 millions de tonnes, contre une croissance annuelle moyenne de la demande locale
de 3,35%, pour s’établir à 6,25 millions de tonnes en 2009. L’excédent de la production de ciment
sur la demande locale est par la suite, destiné à l’export. Ceci prouve la capacité des producteurs
de ciment à s’adapter aux demandes aussi bien locales qu’à l’export.
Sur cette même période, l’exportation de ciment a enregistré une évolution moyenne de 4,9% par
an. Cette belle tendance a été essentiellement catalysée par l’emplacement géographique de la
Tunisie, mais aussi par l’attractivité des prix de vente du ciment tunisien, qui sont jugés assez bas
par rapport aux prix du ciment local des clients étrangers.
Il est à préciser que dans l’objectif d’assurer en priorité la satisfaction de la demande locale, l’Etat
soumet des quotas pour les ventes à l’export.
En effet, afin de couvrir les besoins d’approvisionnements en ciment sur le marché local, l’Etat
tunisien a subordonné les exportations du ciment à la condition d’écoulement d’au moins 70% de
la production en Tunisie. Donc, en cas de satisfaction totale de la demande nationale, l’excédent de
la production de ciment est exporté à des prix attrayants.
32
Les principaux clients de l’industrie tunisienne de ciment sont la Libye, l’Algérie, l’Europe et
quelques pays de l’Afrique de l’Ouest.
Face à une baisse de la production de ciment de 2,2% en 2009 et une croissance de la demande
locale de 5,6%, les exportations ont subi une régression de 33,8% contre une évolution de 36,3%
en 2008. Il en découle ainsi une baisse de la part des exportations en ciment et clinker dans la
production nationale à 12,9% contre 19% en 2008.
Part de marché par cimenterie en 2009
29.83%
8.03%
C.I.O.K
9.33%
C.A.T
S.C.B
S.C.G
13.45%
20.39%
S.C.E
C.J.O
18.98%
La cimenterie ayant la plus grosse part de marché à l’export est bien « Les ciments d’Oum El Kelil »,
située à El Kef et donc proche des frontières algériennes.
L’inconvénient de l’emplacement de cette usine est qu’elle n’a pas un accès facile aux ports
tunisiens.
Le secteur cimentier est soumis à un système de fixation de prix de vente très réglementé.
Les prix de vente de ciment sur le marché local sont homologués et sont augmentés annuellement
par l’administration à hauteur de 5 à 7%.
Evolution du prix de vente TTC du ciment en DT/Tonne
5,56%
2003
2004
Prix TTC du ciment
2005
87.99
82.46
78.29
74.37
2006
2007
100.13
3.3%
2002
6.2%
5.3%
94.25
5.3%
7.1%
2008
5.0%
105.13
6.7%
71.98
La vente de ciment
en Tunisie est très
réglementée et bénéficie
d’augmentations annuelles
de prix de 5 à 7%
2009
Evolution %
Le prix de vente du ciment en Tunisie est jugé assez bas par rapport aux prix locaux des pays
voisins.
Ceci permet alors au ciment tunisien de se vendre à des prix attractifs dans les pays importateurs.
33
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Prix du ciment $/Tonne
Prix domestique
Tunisie
Libye
Algérie
Italie
Espagne
France
53
84
91
117
121
151
-
66
59
82
82
106
Prix net à l’export
Source : Ministère de l’industrie et de la technologie
La Tunisie exporte alors le ciment à des prix qui dépassent même les 20$ par tonne par rapport au
prix pratiqué sur le marché local. À ce prix, le ciment fabriqué en Tunisie demeure intéressant pour
les clients étrangers.
•
Prévisions de la production et de la consommation de ciment en Tunisie:
En juin 2009, une étude a été réalisée par le cabinet HOLTEC cherchant à prévoir l’évolution du
marché du ciment, en termes de demande et de production. Les prévisions de l’étude tiennent
compte de l’annulation du projet de l’augmentation de la capacité de production des « Ciments
de Bizerte » prévue pour 2012 suite à l’entrée en production du 2ème four, de l’entrée en production
de « la cimenterie de Kairouan » par la SOTACIB en 2011 et du démarrage de l’exploitation de « la
cimenterie de Carthage » en 2012.
La production nationale
devrait croître sur la
période 2009-2015 à un
rythme annuel moyen de
9,41%
Pour l’estimation de la demande, les recherches du cabinet se sont basées sur l’évolution du PIB et
sur les projets d’urbanisation programmés par l’Etat.
Production
2009e
2010p
2011p
2012p
2013p
2014p
2015p
TCAM
6.91
6.91
9.51
11.51
11.86
11.85
11.85
9.41%
Export
0.97
1.04
1.43
1.73
1.9
1.97
2.05
13.28%
Vente locale
5.94
5.87
8.08
9.78
9.96
9.88
9.80
8.70%
Prévisions de la production et de la consommation en Tunisie 1
Sur la base de la même étude, la progression annuelle moyenne de la production entre 2009 et
2015 serait de 9,41%, enregistrant des hausses exceptionnelles à mi période, expliquées par l’entrée
en exploitation des nouvelles cimenteries. Ce rythme de progression de la production permettra
de satisfaire la demande locale qui devrait augmenter au taux annuel moyen de 8,7%. L’excédent
de la production qui sera alors exporté, connaîtra une évolution annuelle moyenne de 13,28%. La
part des ventes à l’export se verra par conséquent, passer de 14,04% en 2009 à 17,30% en 2015.
1- Etude réalisée par le Cabinet HOLTEC en juin 2009
34
www.ameninvest.com
www.ameninvest.com
Carthage Cement
En attente de
concrétisation
Alleger
Décembre 2011
Cours actuel : 4,06 TND
37
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Alleger
Décembre 2011
Cours actuel : 4,06 TND
CARTHAGE CEMENT
Secteur : Matières Premières
Code ISIN : TN0007400013
En ‘000 TND
(1.000TND)
Capital social
Nombre d’actions (en’000)
Nominal
Capitalisation boursière (2011)
Flottant
Capitaux propres (2010)
145 424
145 424
1TND
590 421
40%
208 200
2010
2011p*
2012p*
2013p*
2014p*
2015p*
23 259
32 097
48 466
165 755
301 675
322 792
6 918
7 080
10 864
5 727
42 494
51 760
Cours Boursier
3.31DT
4.06DT
-
-
-
-
BPA
0.05 DT
0.05 DT
0.07 DT
0.04 DT
0.29 DT
0.36 DT
P/E
69.6x
83.4x
54.3x
103.1x
13.9x
11.4x
P/B
2.3x
2.7x
2.6x
2.5x
2.5x
2.4x
Revenus
Résultat Net
Div Yield
0.00%
0.00%
0.00%
0.00%
5.67%
7.02%
ROE
3.3%
3.3%
4.8%
2.5%
17.6%
20.6%
ROA
1.62%
1.19%
1.55%
0.83%
6.08%
8.08%
*Prévisions d’Amen Invest
Structure de l’Actionnariat
Gulf Investment
Lazhar STA
Etat Tunisien
Public
Dont étrangers
20.9%
14.4%
15%
49.7%
7.6%
Présentation de la société
Carthage Cement a été créée en Octobre 2008 par Belhassen Trabelsi (beau frère de l’ancien
Président Tunisien) et Lazhar STA. Sa création a été la résultante de la scission de la société les
«Les Grandes Carrières du Nord», dont le propriétaire était Lazhar STA. Cette dernière a transféré
son patrimoine foncier ainsi que son usine d’extraction d’Agrégats à Carthage Cement. Le capital
social de Carthage Cement était détenu par la compagnie BINA CORP, propriété des sociétés Gulf
Investment Overseas (40,5%) et BINA Holding (Balhassen Trabelsi et Lazhar STA) (59,5%).
Alors que la société «Les Grandes Carrières du Nord» avait pour activité principale l’exploitation
de la carrière de Jebel Ressas, à travers l’extraction, la transformation et la commercialisation des
agrégats, Carthage Cement a été créée afin d’exploiter de manière optimale les ressources à la
disposition de la société. Ceci était envisageable grâce à l’intégration de deux nouvelles activités
à forte valeur ajoutée, à savoir; La production de béton prêt à l’emploi «Ready Mix» et surtout la
construction d’une cimenterie moderne.
Le schéma de financement de ces deux projets a prévu une levée de fonds de près de 135MDT
sur le marché boursier, et le financement du reliquat par emprunts bancaires et leasing.
L’activité Agrégats
•
Au niveau du marché
Depuis le début des années 2000, la consommation moyenne annuelle d’agrégats en Tunisie était
estimée à 50 Millions de Tonnes et avait connu jusqu’en 2008 une croissance annuelle moyenne
d’environ 1,2%. Cette consommation varie en Tunisie d’une région à l’autre, mais la région qui
en consomme le plus demeure le Grand Tunis, qui a affiché durant cette période, une croissance
annuelle moyenne de la consommation d’agrégats entre 8% et 9%.
38
Consommation Nationale d'Agrégats (en Millions deTonnes)
CAGR +7,32%
76.06
70.01
57.84
60.4
2009
2010
2011e
2012p
79.38
2013p
82.36
2014p
Source : Etude réalisée par le cabinet HOLTEC, Juin 2009
Quant à la croissance annuelle moyenne prévisionnelle jusqu’en 2014, elle devrait se situer
autour de 7,32%, étant donné les projets de construction et de travaux publics ainsi que les
Une intégration verticale visant
la réduction des coûts et la
diversification des produits
reconstructions auxquelles il faudra procéder.
•
Au niveau de Carthage Cement
La carrière de Jebel Ressas possède une position géographique intéressante puisqu’elle est facile
d’accès via l’autoroute reliant Tunis à Sousse via Hammamet. De plus les terrains de plus de 218
hectares sont la pleine propriété de la société et bénéficient d’une autorisation d’exploitation de
six mois renouvelable.
Forage
Cette carrière a également fait l’objet d’une étude géologique approfondie du cabinet Suisse PEG
SA, qui a conclu que les réserves estimées étaient d’excellente qualité et devraient suffire pour 50
années d’exploitation même avec le doublement de la capacité à terme (3,4 Millions de tonnes
Extraction des gros blocs de roche
de clinker).
Production de Carthage Cement (en Millions de Tonnes)
5.7
5.2
5.7
CAGR +28,52%
Éclatement en blocs de petite taille
2.33
2.6
2.9
3.1
2010
2011p
Transport
2008
2009
2012p
2013p
2014p
Concassage
Depuis la création de Carthage Cement, l’activité agrégats a connu une évolution annuelle
moyenne en terme de quantités produites de près de 8,91%, alors que le chiffre d’affaires tiré de
cette activité se situait autour de 13MDT. Il a par la suite connu un bond pour dépasser les 20MDT
l'année de l’introduction en bourse. Sa croissance annuelle moyenne devrait se situer autour de
16% sur la période 2008-2014. Les revenus globaux de la société étaient constitués en grande
majorité du chiffre d’affaires « Agrégats ». Cependant, l’activité « Ready Mix » qui a à peine débuté
fin 2010, devrait graduellement y contribuer dans une proportion plus importante.
39
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
L’activité Ready Mix
•
Le Ready-Mix, activité auxiliaire
à faible investissement et à forte
valeur ajoutée
Au niveau du marché
En Tunisie, il existe une trentaine d’usines qui produisent du béton prêt l’emploi. Cependant,
leur grande majorité est constituée d’usines de petite et de moyenne taille avec une capacité de
30m³ à 60m³ par heure. Près de la moitié de ces usines sont situées sur le Grand Tunis et ont une
capacité totale de 840 m³ par heure (2,4 Millions de m³/an).
La demande de béton, quant à elle, devrait afficher un taux de croissance annuel moyen de 28%
sur la période allant de 2009 à 2014 et ce, en prévision de la demande future en fonction des
projets d’urbanisme et de développement d’infrastructure.
Demande de Ready-Mix (en Millions de Tonnes)
CAGR +28,52%
4.78
5.24
5.68
4.11
2.31
1.62
2009
2010
2011p
2012p
2013p
2014p
Source : Etude réalisée par le cabinet HOLTEC, Juin 2009
Il est à noter également que l’activité «Ready Mix» demande des investissements relativement
faibles par rapport à la construction d’une cimenterie. De plus, elle ne requiert jusque là aucune
licence et son temps de réalisation est relativement court (entre 6 et 9 mois).
•
Au niveau de Carthage Cement
Carthage Cement a débuté la production de « Ready Mix » seulement à la fin de l’exercice 2010.
Les investissements concernant la construction d’une première centrale à Jebel Ressas, ont
totalisé 9,88MDT. La construction d’une seconde centrale à Bir el Kassaa, a débuté en novembre
2010 et devrait être opérationnelle fin 2011 avec une capacité de 1600 m³/jour.
La capacité de production annuelle prévue était de 400 000 m³ par an, avec un coefficient d’exploitation
de 80% (0,32Millions de m³/an) qui pourrait être relevé à 90% en 2013 (0,36 Millions de m³/an).
La Cimenterie
•
Au niveau du marché
La Tunisie compte actuellement six usines de ciment gris, et une usine de ciment blanc. : La
Société des Ciments Artificiels (CAT), Les Ciments de Bizerte, La Société Ciments de Gabès, Les
Ciments d’Oum El Kelil, La Société Ciments d’Ennfidha, Les Ciments de Jbel Ouest, et la SOTACIB.
Ces usines sont très anciennes puisque la plus récente d’entre elles a été construite en 1985. En
général et étant donné le coût de transport élevé par voie routière, chaque cimenterie dessert la
zone dans laquelle elle se situe.
40
L’industrie du ciment est par défaut énergétivore, où plus de la moitié du chiffre d’affaires est
absorbée par les coûts d’énergie. Dans cette optique, figurent parmi les défis majeurs des
cimenteries, la réduction de la consommation d’énergie et la migration vers des procédés de
production moins coûteux.
Concernant la production sur la période allant de 2003 à 2009, elle a connu une évolution
annuelle moyenne de 3,67%, pour dépasser les 7 Millions de Tonnes à partir de 2008.
Production et Consommation du Ciment (en Millions de Tonnes)
5.77
5.13
0.69
2003
6.67
6.38
6.32
5.48
5.43
0.95
0.89
2004
Production
2005
Vente locale
7.32
6.72
5.65
1.03
2006
5.92
5.64
1.39
1.02
2007
7.16
2008
6.25
0.92
2009
Ciments et Clinker exportés
La part de l’export dans l’industrie du ciment reste néanmoins faible relativement à la part du
marché local, ceci résulte de la politique adoptée par la Tunisie, puisque les sociétés doivent
garantir les besoins en approvisionnement du marché local avant de s’adresser aux marchés
étrangers. Ainsi, elles doivent écouler au moins 70% de leur production localement pour pouvoir
exporter. Jusque là, les principales destinations à l’export ont été la Libye, l’Algérie, l’Europe et
quelques pays de l’Afrique de l’Ouest.
Cependant l’intérêt de l’export du ciment à partir de la Tunisie est considérable non seulement
étant donné son emplacement stratégique, mais encore étant donné le niveau des coûts de
production qui demeure plus avantageux que celui de ses pairs (Egypte, Syrie, etc…).
Sur une période située entre 2010 et 2015, l’évolution annuelle moyenne de la demande sur le
marché local devrait avoisiner les 7,64%, alors que la capacité totale des cimenteries devrait se
stabiliser autour de 12,38 Millions de tonnes par an entre 2012 et 2015. Ce chiffre tient cependant
compte de l’entrée en exploitation de la cimenterie de Carthage Cement à partir du second
semestre de 2012.
•
La Cimenterie, un projet de grande
envergure
Au niveau de Carthage Cement
La construction d’une cimenterie moderne a été l’objet phare de l’introduction en bourse de
Carthage Cement avec une levée de fonds de près de 135MDT sur le marché boursier, et un
investissement global atteignant 560MDT.
La construction s’est faite sur le site même de la carrière de Jebel Ressas, où l’intégration verticale
devrait permettre de limiter en partie les coûts des matières premières.
41
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Cette construction a débuté depuis l’introduction en bourse. Les prévisions initiales tablaient sur
Processus de Production
un achèvement des travaux au second semestre de 2012, mais ce délai a été rallongé jusqu’à
début 2013, au vu des difficultés rencontrées par le pays en 2011. La cimenterie en cours de
Matières premières
construction est de type voie sèche de 5 étages et un calcinateur. Une installation « en ligne » a
été choisie afin de permettre un éventuel doublement de la capacité de production sans toucher
Broyage
< 200um
à l’infrastructure. Trois types de ciments y seront fabriqués ; le CI, le CII et le CI HRS, et qui diffèrent
par les proportions de Clinker, de Gypse et de Calcaire HT qui entrent dans leur composition.
La cimenterie aura une capacité de production annuelle de 2,3 Millions de Tonnes de ciment par
CRU
an.
Afin de garantir la bonne fin du projet, sa viabilité ainsi que les délais de réalisation, Carthage
Cuisson
1450°
CLINKER
Broyage
< 100um
avec gypse
Cement a fait intervenir des partenaires techniques de renommée mondiale, à savoir :
•
PEG SA : Cabinet Suisse leader mondial en conseil et ingénierie du ciment.
•
FLSmidth : Leader mondial danois dans l’industrie du ciment, fournisseur de services et
d’équipements.
Activité et performances de la société
•
Exercice 2010
En 2010, année au cours de laquelle elle a été introduite en bourse, Carthage Cement a enregistré
CIMENT
une progression de ses revenus de 69% à 23,25MDT. Elle a été issue principalement du chiffre
d’affaires des agrégats qui a connu une forte évolution.
L’année 2010, marquait aussi l’entrée en exploitation de l’activité «Ready Mix». Cette dernière devait
générer pour les deux seuls mois d’exploitation de 2010 un chiffre d‘affaires de plus de 7MDT.
Elle n’a cependant pas pu s’aligner aux prévisions du business plan à cause du décalage dans le
temps des grands coulages de bétons. Elle n’a ainsi donc généré que 0,8MDT correspondant à
seulement 11% des prévisions du business plan de l’introduction.
Etant donné la pleine propriété de la carrière par Carthage Cement, l’extraction des agrégats
affichait une forte valeur ajoutée puisqu’elle permettait à la société de maintenir des marges
très confortables. Ainsi le taux de marge brute dépassait jusque là les 100%. Le taux d'EBITDA
s’est maintenu quant à lui autour des 65%, alors que la société entrait en phase d’investissement,
totalisant en fin d’année un montant investi de 133MDT. A la clôture de l’exercice, le résultat net
affichait 6,9MDT, issu en bonne partie d’un apurement de dettes de la part des créanciers de la
société « Les Grandes Carrières du Nord ». Le taux de marge nette affichait ainsi près de 30%. Ces
taux ne sont cependant pas significatifs puisque l’activité « Agrégats » à elle seule, ne peut être
représentative de la société et du projet de Carthage Cement relais de croissance et condition
unique d’une expansion de grande envergure.
42
•
Perspectives de la société 2011-2015
L’année 2011, marque la première année de pleine exploitation de l’activité «Ready Mix». Grâce à
son entrée en activité, les revenus prévisionnels de la société devraient atteindre 53MDT selon le
business plan de l’introduction en bourse. Cependant, et étant donné les problèmes qu’a traversé
le pays depuis le mois de janvier, le chiffre d’affaires global de la société n’a atteint, à la clôture
du 3ième trimestre, que 40% des objectifs du business plan de l’introduction et demeure issu en
majorité (70%) de l’activité « Agrégats ». L’activité «Ready Mix» qui devait générer des revenus
de plus de 30MDT, n’a enregistré jusqu’au 3ième trimestre que 18,5% des prévisions du business
plan. Ce retard est lié au décalage des grands coulages de bétons que la société devait effectuer
pour la construction de la cimenterie et qui elle-même a pris du retard. Ainsi et étant donné les
dernières réalisations, le chiffre d’affaires global de la société devrait atteindre 32MDT.
Il est à noter également que l’entrée en exploitation de la nouvelle centrale de Bir el Kassaa,
devrait rapidement dynamiser la production du béton prêt à l’emploi. Parallèlement, le taux
de marge brute devrait se maintenir à un niveau proche des 100% étant donné que l’activité
agrégats continue de monopoliser une bonne partie des revenus alors que ses coûts demeurent
relativement faibles.
Evolution de la structure du chiffre d'affaires
3.8%
Des perspectives prometteuses
une fois la cimenterie entrée en
exploitation
31.2%
42.2%
35.2%
83.8%
81.9%
10.9%
13.2%
3.1%
13.0%
5.1%
2013p
2014p
2015p
96.2%
68.8%
2010
2011e
Agrégats
57.8%
2012p
24.3%
Ready Mix
Ciment
La structure des revenus devrait se maintenir en 2012, puisque la société a déjà reporté l’entrée
en exploitation de l’activité cimenterie pour l’exercice 2013. Le chiffre d’affaires de la société
devrait connaître une hausse de plus de 50% pour atteindre plus de 48MDT. Ceci devrait résulter
de la hausse de l’extraction des agrégats et de l’amélioration de la production du «Ready Mix»,
conduits probablement par la demande des matériaux de construction, ainsi que par les travaux
de reconstruction nécessaires en Tunisie et même chez le voisin libyen. La part de l’activité
«Ready Mix» devrait devenir plus prépondérante dans le chiffre d’affaires de la société.
Etant donné le fait que l’activité «Ready Mix» devrait se rapprocher de sa vitesse de croisière, et
qu’elle sera génératrice de coûts plus importants que ceux de l’activité «Agrégats», le taux de
marge brute devrait se situer autour des 84%. Cette marge demeurera quand même élevée grâce
à l’intégration qu’a permise l’opération de scission de la société «Les Grandes Carrières du Nord».
43
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
A partir de l’exercice 2013, au cours duquel l’activité « Cimenterie » devrait entrer en exploitation,
les revenus devraient dépasser les 160MDT, marquant enfin l’essor de la société. Ce niveau devrait
atteindre les 300MDT de chiffre d’affaires à partir de l’exercice 2014, première année de pleine
d’exploitation de la cimenterie et qui devrait produire avec une capacité de 90%. Le taux de
marge brute devrait se situer autour des 60%. Ceci résulte des coûts élevés de matières premières,
notamment en terme d’énergie.
Le taux d’EBITDA devrait se stabiliser par la suite autour des 50%, dés lors que la cimenterie
aura atteint sa vitesse de croisière et sera en mesure de contrôler ses charges d’exploitation
probablement à partir de 2014.
Structure du com pte de résultat (En m DT)
350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
2010
2011e
CA
2012p
EBITDA
2013p
2014p
2015p
Résultat Net
Le résultat net, devrait atteindre pour l’exercice 2011 7MDT et ce, suite au retard constaté dans
l’activité « Ready Mix ». Ce résultat devrait s’améliorer pour dépasser les 10MDT en 2012.
L’exercice 2013 devrait afficher pour sa part, un résultat net plus faible que celui de 2012 dès l’entrée
en exploitation de la cimenterie. Ceci est justifié d’une part par le début de l’amortissement du
matériel industriel et des constructions employés pour la cimenterie, mais également par les
charges financières nettes relatives aux emprunts ayant contribué au financement du projet.
Evolution des taux de m arges
102.8%
96.1%
84.6%
Des marges plus significatives une
fois la vitesse de croisière atteinte
65.6%
65.9%
59.2%
66.5%
56.2%
29.7%
22.1%
22.4%
56.7%
56.5%
49.9%
50.4%
14.1%
16.0%
2014p
2015p
3.5%
2010
2011e
Marge Brute
44
2012p
2013p
Marge dEBITDA
Marge Nette
A partir de l’exercice 2014, qui devrait correspondre à la première année de pleine exploitation
de la cimenterie, la société devrait arriver à un nouveau palier en terme de résultat net et devrait
afficher des niveaux de rentabilité plus significatifs. Le résultat net sera ainsi en mesure de se
rapprocher du chiffre de la première année pleine du business plan de l’introduction. Le taux
de marge nette devrait se situer à ce stade autour des 14% et devrait dépasser les 16% lors de la
deuxième année de pleine exploitation de la cimenterie soit en 2015.
Evolution de la rentabilité (en m DT)
3 50 0 0 0
300 000
17.6%
2 50 0 0 0
20.6%
200 000
150 0 0 0
10 0 0 0 0
50 0 0 0
3.3%
4.8%
3.3%
2.5%
0
2010
2011e
2012p
R és ultat N et
•
2013p
C apitaux P ro pres
2014p
2015p
R OE
Analyse du Bilan
Le coût du projet Carthage Cement est estimé à 562MDT. Ce montant intègre les investissements
nécessaires pour les trois activités à savoir, « Agrégats », « Ready Mix » et « Cimenterie ». Cette
dernière accapare à elle seule 96% du coût total, soit près de 543MDT. Le business plan de
l’introduction a prévu l’échelonnement de l’investissement sur trois années, de 2010 à 2012.
Le schéma de financement du projet a prévu une levée de fonds de 135MDT sur le marché et qui
a déjà été opérée lors de l’introduction en bourse de 2010. Il a également prévu un endettement
supplémentaire pour près de 412MDT jusqu’en 2012.
Structure du Bilan estimé de 2011
Capitaux
Employés
410
Autres Actifs
153
Fonds Propres
215
Dette Fin.
Nette
348
Jusqu’au 30/09/2011, les investissements réalisés ont totalisé près de 400MDT et correspondent
à 88% du budget prévu pour les deux années 2010 et 2011. Le reliquat sera réalisé au cours de
l’exercice 2012, et sera suivi par l’entrée en exploitation de la cimenterie en 2013.
Jusqu’à cette date, le capital social de la société s’élève à 145,42MDT et a été augmenté à deux
reprises en 2010 : la première fois lors de l’introduction en bourse de la société, où le capital
est passé de 71,68MDT à 142,68MDT. La seconde fois par incorporation de réserves au mois de
décembre pour un montant de 2,74MDT.
45
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
•
Analyse SWOT
Forces
Faiblesses
- Projet clé en main piloté par les meilleurs
spécialistes du domaine.
- Qualité des matières premières.
- Emplacement stratégique.
- Couverture des risques de construction,
exploitation, maintenance et équipement.
- Absence d’expérience dans le domaine de la
cimenterie.
- Dépendance de la commercialisation des agrégats
envers GCN Trade.
Opportunités
Menaces
- Possibilité de remplacement des énergies fossiles
par les énergies renouvelables.
- Possibilité de partenariat avec des cimenteries
européennes pour l’export.
- Exportations vers les pays voisins.
•
- Risque de variation des prix des matières premières.
- Risque de change.
- Risque d’implantation de nouvelles cimenteries.
- Réglementation environnementale plus exigeante.
Du point de vue boursier
5
25 000
20 000
4
15 000
3
10 000
2
5 000
1
Un titre fortement sollicité sur le
marché mais qui reste surévalué
ju in - 10
0
a o û t - 10
n o v . - 10
f é v r . - 11
a v r . - 11
CC
ju in - 11
T UN IN D E X
s e pt . - 11
n o v . - 11
V o lume
La valeur Carthage Cement a été vivement accueillie sur le marché boursier tunisien en Juin 2010,
puisqu’elle a été souscrite 12 fois mobilisant ainsi plus de 450 Millions de dinars. Sur sa première
semaine de cotation, le titre avait d’ores et déjà enregistré une performance de près de 39%. Son
ascension s’est poursuivie pour atteindre un niveau de 4DT vers fin septembre alors qu’il avait
été introduit à 1,9DT. Au 31 décembre 2010, le titre a clôturé avec une performance globale de
74,21% à 3,31DT.
Parallèlement, le titre a suscité dès son introduction un fort engouement puisque après seulement
six mois de cotation, il est parvenu à drainer le plus gros volume de l’année soit 245MDT. Lors
de la première cotation, Carthage Cement a connu un grand afflux de souscripteurs étrangers,
affichant dès la première semaine un taux de participation étrangère de 22,85%. Cependant, leur
sortie fut graduelle tout au long du semestre pour parvenir à 16,09% au 31 Décembre 2010.
Les évènements ayant parcouru la Tunisie au début du mois de Janvier 2011, ont eu un impact
direct sur la bourse et sur le titre Carthage Cement en particulier, puisque ce dernier a connu en
quelques jours un effondrement de près de 30% à 2,75DT. Il a ensuite connu à l’instar du marché
boursier, une suspension de cotation, à la suite de laquelle la reprise a résulté en une poursuite
du glissement, arrivant même jusqu’à 2,35DT.
46
Le titre Carthage Cement a passé plusieurs mois à voguer autour des 2,5DT, pour amorcer
une reprise à partir du mois de mai, parallèlement à la stabilisation de la situation sécuritaire
et politique du pays et qui correspondent aux meilleurs signaux de reprise. Le titre a dépassé
graduellement le palier des 3DT et des 3,5DT, puis celui des 4DT à l’approche de l’assemblée
générale des actionnaires, prix autour duquel, l’action s’est stabilisé. A la clôture de l’année 2011,
le titre a encore une fois accaparé le plus gros volume sur toute l’année avec près de 319MDT et
une performance annuelle de 22,66%.
La participation étrangère dans le capital de la société, quant à elle, a connu une baisse amorcée
à la suite des évènements survenus au mois de janvier. Elle a été accentuée au mois de mars,
passant à 14,28%, puis a stagné pour connaître une forte baisse au cours du mois d’août avec
la sortie graduelle de son principal partenaire financier étranger « Investec ». Ainsi la présence
d’étrangers dans le capital est passée en trois semaines de 14,26% à 8,21%. A la clôture de l’année
2011, le taux de la participation étrangère dans le capital de la société était de 7,61%.
En terme de valorisation, et malgré la phase d’investissement dans laquelle se trouve la société, le
cours du titre demeure élevé étant donné les réalisations décalées par rapport aux prévisions de
la société, ainsi que les perspectives de retard supplémentaire.
47
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Synthèse et recommandations
La société « Carthage Cement » introduite en 2010, a tiré jusque là son chiffre d’affaires de
l’activité « Agrégats ». L’activité « Ready Mix », entrée en exploitation en octobre 2010, avait
dès lors pris du retard par rapport aux chiffres avancés lors de l’introduction. L’exercice 2011
s’est soldé par un chiffre bien loin des projections du business plan, où l’activité « Ready Mix »
n’a généré pour sa première année pleine, que 24% des revenus prévisionnels.
Quant à la cimenterie, projet phare de la société et qui était supposée entrer en exploitation à
partir du second semestre de 2012, elle est sensée contribuer à hauteur de 80% aux revenus
de « Carthage Cement », une fois sa capacité optimale atteinte.
Cependant et étant donné le contexte politico-économique de la Tunisie en début d’année
2011, le management a annoncé un retard au niveau de l’investissement de la cimenterie,
qui a retardé son entrée en exploitation à début 2013. Mais au vu des retards inattendus
révélés récemment sur les activités en exploitation, à savoir les « Agrégats » et le «Ready Mix»,
ainsi que du manque de visibilité quant à l’évolution de la structure de l’actionnariat et du
management, nous jugeons que ce retard pourrait se voir prolongé.
En terme de valorisation, et malgré la phase d’investissement dans laquelle se trouve la
société, nous considérons que la valeur du titre est relativement élevée. Le cours actuel
correspond à près de 13x les bénéfices prévus, une fois la cimenterie ayant atteint sa vitesse
de croisière, éventuellement entre 2015 et 2016.
Nous jugeons par conséquent que le titre est surévalué et nous recommandons donc
d’ALLEGER la position sur le titre.
48
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Amen Invest vous offre la possibilité d’accéder à son service
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FCP Amen CEA
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Amen Bank
Des ambitions qui se
confirment et un potentiel
non encore consommé
acheter
Décembre 2011
Cours actuel : 67,00 TND
51
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Acheter
Décembre 2011
Cours actuel: 67,00 TND
AMEN BANK
Secteur Bancaire
Code ISIN : TN0003400058
Chiffres clés 2010 (1000 TND)
Cours
Fonds propres
Capitalisation
Résultat net
Effectif
Nbr agences
Nbr de GAB
67,00 DT
391 800
774 500
52 843
979
123
107
Résultat net (mDT)
2008
2009
2010
2011e*
2012p*
77 422
40 090
45 102
52 843
67 239
BPA (DT)
4.72
4.51
5.28
6.72
6.45
DPA (DT)
1.100
1.400
1.400
1.400
1.400
Cours Boursier (DT)
33.40
53.00
77.45
-
-
283 900
530 000
774 500
-
-
P/E (x)
7.08 x
11.75 x
14.66 x
9.97 x
10.38 x
P/B (x)
0.93 x
1.51 x
1.98 x
1.51 x
1.48 x
Div. Yield
3.29%
2.64%
1.81%
2.09%
2.09%
Capitalisation (mDT)
* Prévisions établies par Amen Bank
Présentation de la banque
Amen bank a été créée en 1880 sous la dénomination de Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie
(CFAT) succursale d’un établissement français installé en Algérie. En 1967, cette succursale s’est
transformée en une véritable banque par la naissance du Crédit Foncier et Commercial de Tunisie
(CFCT).
Structure du capital au 31-05-2011
STE Assurances COMAR
STE PGI Holding
STE MENIX
STE PARENIN
Autres
28.75%
21.73%
9.02%
8.10%
32.40%
En 1971, la Banque Générale d’Investissement (BGI SA) créée par MM. Brahim, Béchir et Rachid
Ben Yedder, et devenue ultérieurement la PGI holding, prend le contrôle du CFCT.
Un nouveau Conseil d’Administration est élu. Il nomme le Président de la PGI, Monsieur Rachid
Ben Yedder, Président Directeur Général du CFCT.
Au cours de l’année 1994, l’action CFCT est introduite en bourse. En Janvier 1995, le CFCT change
de dénomination et devient AMEN BANK.
La banque fait partie du groupe AMEN constitué actuellement de 42 sociétés opérant dans
plusieurs secteurs de l’économie: finance (22), agriculture (2), immobilier (3), informatique (2),
santé (6), équipements mécaniques (2), tourisme (2) et services (3).
A la tête de ce groupe se trouve la société PGI holding (société de Participation de Gestion et
d’Investissement) dont les principaux actionnaires sont les membres de la famille BEN YEDDER.
Créée depuis plus d’un siècle et tirant profit de son appartenance à un des groupes les plus actifs
et les mieux intégrés en Tunisie, la banque s’est rapidement positionnée comme un élément
central du développement économique du pays.
Elle dispose actuellement d’un réseau de 123 agences situées sur tout le territoire tunisien et
emploie près de 1000 salariés.
52
Activité de la banque
Un positionnement notable par
rapport à la concurrence
En 2010
Total Actifs
Fonds Propres
Dépôts
Crédits
PNB
Résultat Net
Amen Bank
4 807,0
391,8
3 497,7
3 714,1
170,3
52,8
Part de Marché
10,4%
9,7%
10,0%
10,9%
9,0%
12,9%
Rang
5ème
7ème
4ème
5ème
5ème
4ème
Classée aujourd’hui comme le deuxième acteur privé du secteur bancaire tunisien, Amen Bank
connaît un développement important. La banque occupe la 5ème place dans le secteur en terme
de total actifs et accapare 10% de part de marché en termes de dépôts et de crédits.
Adoptant une politique de proximité, Amen Bank a procédé au cours des quatre derniers
exercices, à l’ouverture de 36 nouvelles agences portant ainsi le nombre de ses points de vente
à 123.
A l’issue de cette stratégie de densification du réseau, l’activité a évolué selon un rythme de
croissance soutenu. En effet, les dépôts ont progressé en moyenne, de 17,1% et les créances
sur la clientèle ont enregistré une augmentation annuelle de 20,3%. Ces taux sont largement
supérieurs à la moyenne du secteur.
•
Les Ressources
Structure des ressources en 2010
Evolution des crédits/ dépôts
4 648
8.5%
10.6%
2 948
2 969
3 714
3 498
4 155
3 778
4 193
2 345 2 441
80.9%
Dépôts
Une évolution continue des fonds
propres et des ressources longues qui
consolide le potentiel de croissance
de la banque
Emprunts et ressources spéciales
Fonds propres
2008
2009
2010
Crédits
2011e
2012p
dépôts
Depuis 2006, le total bilan a presque doublé (4807MDT contre 2410MDT) profitant essentiellement
de l’évolution des créances sur la clientèle. Cette augmentation de l’actif a été financée par des
ressources propres (augmentation de capital et des réserves), des ressources spéciales (lignes
extérieures de crédits et emprunts obligataires) mais principalement par des ressources provenant
de la clientèle (dépôts). Avec une part dépassant les 80% du total des ressources, les dépôts de la
clientèle représentent la principale source de financement de la banque.
Notons que sur la période 2006 - 2010, la banque a contracté quatre emprunts obligataires d’un
montant total de 220MDT. Sur la même période les fonds propres ont connu une croissance de
167,3 MDT.
53
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Ainsi, et étant donné le renforcement des fonds propres, via les deux augmentations de capital
réalisées en 2007 puis en 2009 et la consolidation des résultats nets, le ratio de solvabilité s’est
amélioré davantage passant de 11,6% en 2007 à 13,1% à fin 2010 (pour un minimum exigé de 8%).
Part de marché en termes de dépôts
16.8%
16.1%
14.4% 13.9%
13.7%
13.6%
2009
9.4%
10.0% 10.3%
9.6%
8.9%
9.3%
2010
9.6%
8.3%
Hausse de la part de marché d’Amen
Bank aux dépens de ses concurrents
6.0%
6.9%
6.4%
6.5%
4.4%
4.8%
0.7%
BIAT
STB
BNA
Amen Bank
BH
Attijari
ATB
BT
UIB
UBCI
0.5%
BTE
En 2010, les dépôts collectés auprès de la clientèle ont connu une progression de 17,8% et se sont
établis à 3 497,7MDT. Cette croissance à un rythme nettement plus élevé que celui du secteur
(10,5%), a permis à la banque d’atteindre une part de marché de 10%, gagnant ainsi deux rangs
aux dépens de l’ATB et de la BH.
Cette performance a été réalisée notamment grâce au développement du réseau et de son
activité de détail émanant de la volonté de la banque de diminuer ses coûts de ressources en
misant sur le créneau des particuliers.
A ce stade, il est important de signaler que la banque traîne une faiblesse majeure. En effet, le
coût de ses ressources a historiquement été supérieur à celui du secteur. Ce coût s’est élevé à
4,4% en 2007 contre 3,7% pour la moyenne du secteur.
Ce niveau particulièrement élevé s’explique par le fait que la banque était dans l’obligation de
consolider ses ressources longues afin d’accompagner sa croissance rapide.
Un coût des ressources en baisse
mais demeure supérieur à la
moyenne du secteur
À cet effet, elle a essentiellement fait appel à des ressources d’institutionnels et des lignes
spéciales de crédits nettement plus coûteuses.
Evolution de s dé pôts
+17,1%
3 498
3 778
Evolution du coût des ressources
4 193
3.7%
2 441
2008
3.8%
3.9%
4.1%
4.0%
2009
2010
2011e
2012p
Dépôts
54
Coût des ressources
4.4%
4.5%
3.8%
2 969
4.5%
4.3%
2006
3.7%
2007
3.9%
3.8%
2008
Amen Bank
3.1%
3.1%
2009
2010
Secteur
La part des dépôts à vue, qui constituent une ressource gratuite, totalise près de 922MDT, soit
seulement 26,3% des dépôts. Les dépôts à terme constituent toujours la principale ressource de
la banque avec une proportion de 56,8%.
Structure des dépôts au 31/12/2010
Autres
1.75%
Dépôts à vue
26.35%
Dépôts à
terme
56.80%
Dépôts
d'épargne
15.08%
Dans un contexte concurrentiel, ceci pourrait altérer d’une manière significative la marge d’intérêt
de la banque et affecter par la suite sa rentabilité.
•
Amen Bank maintient son rang de 5ème
banque en terme d’octroi de crédits
avec une part de marché de 10,9%
Les Emplois
Les crédits à la clientèle ont enregistré, pour leur part, une croissance de 26% à 3714,1 MDT au
titre de l’exercice 2010. La banque maintient toujours son rang de cinquième banque en terme
d’octroi de crédits.
Part de marché en termes de crédits
16.8%
15.7%
15.2%
15.4%
12.6%
12.3%
11.8%
11.7%
10.3%
2009
10.9%
2010
7.8% 7.7%
7.7%
7.4%
6.6%
6.7%
5.8%
6.6%
4.1%
4.7%
1.2% 1.3%
STB
BNA
BH
BIAT
Amen Bank
Attijari
BT
UIB
ATB
UBCI
BTE
Sur les quatre derniers exercices, l’encours global des engagements de la banque a enregistré
une augmentation annuelle remarquable de 20,4%, passant de 2290,2MDT en 2006 à 4819,5MDT
en 2010, soit 11,2% du total consenti par le système financier à l’économie du pays.
Evolution de s cré dits
4 648
+20,3%
3 714
4 155
2 948
2 345
8.2%
2008
6.8%
6.6%
6.8%
6.8%
2009
2010
2011e
2012p
Crédits
Rendement des crédits
55
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Cette évolution résulte notamment de la progression des engagements de la banque au profit
du secteur immobilier et au profit des particuliers. Ces deux rubriques ont enregistré, sur la même
Une structure des crédits assez
diversifiée favorisant les secteurs à
fort potentiel
période, les taux de croissance les plus importants à savoir 39,3% et 23,6%, respectivement. Cette
croissance est jugée inhérente au développement du réseau.
Structure des engagem ents au 31/12/2006
Autres
31.7%
Structure des engagements au 31/12/2010
Industrie
39.3%
Autres
25.7%
Industrie
28.3%
Agriculture
2.3%
Agriculture
2.2%
Promotion
immobilière
12.3%
Tourisme
9.1%
Promotion
immobilière
6.9%
Particuliers
16.4%
Tourisme
11.0%
Particuliers
14.8%
En effet, les efforts qui ont visé essentiellement le client particulier ont contribué à relancer
remarquablement la part des crédits accordés à cette catégorie de clientèle, qui a atteint 16,4%
en 2010 contre 14,8% en 2006.
Par ailleurs, dans un soucis d’amélioration de la qualité de ses engagements, Amen Bank a
procédé à partir de 2007, à une réorganisation de son portefeuille de crédits à travers la réduction
progressive de son exposition aux secteurs en difficulté comme le textile et le tourisme en faveur
du secteur des services à fort potentiel de croissance à l’instar de la santé et de l’immobilier.
•
Qualité d’actifs
Pour ce qui est de la qualité de ses actifs, la proportion des créances classées dans le total des
engagements n’a cessé de diminuer pour se situer à 10,3% en 2010. Trois années en arrière, le
niveau d’actifs classés était de 17,6%.
Actifs classés
La qualité d’actifs qui représentait
l’un des maillons faibles est
aujourd’hui mieux maîtrisée
4 820
3 806
3 024
2 559
17.6%
450
2007
14.7%
445
2008
Total des engagements
11.9%
452
2009
CDL
10.3%
499
2010
Taux CDL
Faire baisser le taux des crédits non performants s’avère être une préoccupation majeure de la
banque et figure parmi ses objectifs stratégiques.
Pour arriver à cette fin et assainir son portefeuille, la banque a d’une part, déployé une démarche
proactive dans la gestion des risques et des impayés à travers le renforcement et l’optimisation
du processus de recouvrement.
56
D’autre part, elle a adopté une politique prudente d’octroi de crédits grâce à une sélection
plus rigoureuse de ses clients. Ceci devrait assurer l’amélioration continue de la qualité de ses
nouveaux engagements.
Le coût du risque reste à surveiller
Cependant, depuis la baisse du taux directeur de la BCT et du TMM en conséquence (en 2009),
Amen Bank a engagé une stratégie de croissance rapide pour compenser les effets de cette baisse
sur les revenus en intérêts. Il convient donc, de suivre ce développement rapide de l’activité, qui
pourrait réaffecter la qualité de ses actifs dans les années à venir, si elle privilégie la croissance
rapide au détriment d’une sélection rigoureuse des créances saines.
Risque résiduel
Couverture des CDL
272%
266%
70.9%
392
273
258
224
167%
351
49.7%
304
182
120%
144
132
320
263
224
499
450
445
450
227
71.1%
59.2%
354
87%
2006
2007
Risque résiduel
2008
Fonds propres
2009
2010
2007
2008
CDL
% couverture
2009
Provisions
2010
Taux de couverture
Parallèlement, l’évolution continue de l’activité, l’amélioration de l’ensemble des indicateurs
ainsi que la détermination du management à mieux gérer les créances, ont permis à la banque
d’augmenter sensiblement son effort de provisionnement.
Cet effort s’est matérialisé par l’allocation de près de 50% du RBE de la banque aux dotations aux
provisions.
A la fin de l’exercice 2009, la banque affichait un taux de créances classées de 11,9% provisionnées
à hauteur de 70,9%, se conformant ainsi aux exigences de la Banque Centrale. En 2010, le taux
des CDL s’est amélioré davantage à 10,3%. Par ailleurs, le taux de couverture s’est établi à 71,1%.
Performances financières
Structure du PNB
Evolution du PNB
+14,7%
170
131
2008
189
210
141
2009
2010
2011e
2012p
25.5%
24.8%
23.8%
22.1%
24.2%
23.6%
52.5%
51.0%
52.6%
2008
2009
2010
Marge d'intérêt
Commissions nettes
21.4%
20.1%
21.9%
20.3%
56.7%
59.6%
2011e
2012p
Revenus de portefeuille
Soutenu par la croissance de l’activité et la poursuite du programme de densification du réseau,
le PNB a enregistré depuis 2007, une progression annuelle moyenne de 12,8% pour atteindre
140,5MDT en 2009.
57
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
En 2010, la banque continue d’afficher des niveaux de performance élevés avec un PNB en
hausse de 20% à 170,3MDT, portant ainsi le taux de croissance annuelle sur la période 2007 2010 à 14,7%.
L’évolution des composantes du PNB fait ressortir une marge d’intérêt de 89,5MDT en évolution
de 25%, une marge sur commission de 40,1MDT en progression de 18,1% ainsi que des revenus
de portefeuille en hausse de 12% à 40,6MDT.
2011, des indicateurs d’activité
en bonne orientation et qui se
comparent favorablement à la
concurrence
Amen Bank affiche toujours une structure équilibrée de son PNB avec une marge d’intérêts qui
représente au terme de l’exercice 2010, 52% des revenus de la banque, 23,6% proviennent des
commissions nettes et 23,8% des revenus du portefeuille titres.
Malgré un contexte 2011 peu favorable, la banque a réussi à afficher à la fin du mois de septembre,
un PNB en hausse de près de 9% à 132,2MDT contre une progression de 7,1% pour le secteur.
Ces indicateurs viennent confirmer le rythme de croissance soutenu que connaît la banque. En
effet, ses engagements ont enregistré sur les neuf premiers mois, une hausse remarquable de
9%. Quant aux dépôts, ils se sont accrus à un rythme inférieur, soit 6%, mais plus rapide que
celui du secteur dont l’évolution était de 3,3% seulement. La banque a vu sa marge d’intérêts
sensiblement augmenter à 73,3MDT contre 63MDT au 30 septembre 2010.
Depuis le début de l’année, l’activité économique de la Tunisie s’est caractérisée par une
contraction de la liquidité bancaire suite aux évènements sociopolitiques survenus dans le pays.
Au cours du mois de mai 2011, les dépôts auprès des banques ont enregistré une baisse de 1,1%
qui a concerné surtout les dépôts à terme.
Afin de faire face à ce contexte particulier et favoriser la relance de l’économie tunisienne à travers
l’allègement de la charge financière des entreprises, la Banque Centrale de Tunisie a procédé à
l’abaissement de son principal taux directeur à deux reprises le faisant passer de 4,5% à 3,5%.
Cependant, cet environnement des taux bas pourrait conduire à une baisse des revenus pour
tout le secteur et en particulier pour Amen Bank étant donné le niveau relativement élevé de ses
coûts de ressources.
Coefficient d'exploitation - Secteur en 2010
Coefficient d'exploitation
35.5%
37.9%
33.7%
34.1%
67%
60%
57%
55%
51%
50%
49%
49%
130.6
45%
34%
29%
46.4
2008
UBCI
UIB
BIAT Attijari
BTE
BNA
ATB
STB
BH
AB
BT
PNB
141.9
53.9
2009
170.3
57.4
2010
Charges opératoires
189.0
64.4
2011e
33.3%
210.2
70.0
2012p
Coefficient d'exploitation
La banque a confirmé également son savoir faire au niveau de la maîtrise des charges de
fonctionnement.
58
Une productivité confirmée grâce
à la capacité du management à
maîtriser les charges
Son coefficient d’exploitation, qui s’avère être l’un des plus faibles du secteur, s’est amélioré
davantage revenant de 37,9% en 2009 à 33,7% en 2010 grâce notamment à la hausse du PNB de
20%. Avec ce faible niveau, Amen Bank se classe deuxième en terme de productivité.
Les gains en terme de productivité demeurent le point fort de la banque, lui permettant
d’atténuer l’effet de l’effritement des marges d’intermédiation qui résulte de la concurrence et de
la baisse des taux et de consolider par la suite son effort de provisionnement.
Evolution de l'activité
Coût du risque
120
2008
44
37 45
40 40
2009
RBE
24.8%
23.7%
94
91
32.5%
148
132
53
2010
Provisions
77
67
2011e
2012p
Résultat Net
42
34
2008
2009
RBE
42
2010
Provisions
23.5%
148
132
120
94
91
52
48
24.2%
46
49
2011e
2012p
Coût du risque (Prov / PNB)
La croissance des revenus conjuguée au contrôle des charges opératoires ont permis à Amen
Bank d’enregistrer une croissance annuelle à deux chiffres de son RBE, rendant ainsi la politique de
provisionnement de la banque peu contraignante. Elle est parvenue à réduire considérablement
son coût du risque passant de 36% en 2006 (24,6% pour le secteur) à 24,8% en 2010 (21% pour le
secteur) sans altérer sa rentabilité.
Les dotations aux provisions ont consommé en moyenne 45% du résultat brut d’exploitation.
A fin décembre 2010, le résultat net avant modifications comptables a affiché une croissance de
36,1% à 61,4MDT.
Par ailleurs, la banque a constaté en 2010, des modifications comptables de 8,5MDT et ce suite à la
constatation des provisions pour congés à payer, la correction des charges d’amortissements sur
immobilisations incorporelles et la constatation des plus values courues sur titres en rétrocession,
au titre des exercices 2008 et 2009.
Après ces modifications comptables, la hausse du résultat net est réduite à 17,2% à 52,8MDT.
Evolution de la rentabilité
9.7%
12.1%
15.2%
14.7%
18.6%
17.8%
16.6%
0.9%
1.2%
1.4%
1.3%
1.5%
0.9%
0.9%
2006
2007
2008
2009
2010
2011e
2012p
ROE
ROA
59
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
La banque est parvenue à dégager une rentabilité des fonds propres de 18,6% contre un taux de
11,7% pour le secteur.
Signalons que la rentabilité du secteur a été impactée par le provisionnement additionnel relatif
aux engagements avec les membres de l’ancien régime que les banques étaient contraintes de
constater après la chute de ce dernier.
Pour Amen Bank, le montant de ces engagements s’est élevé à 108MDT, dont seulement 2MDT
se sont ajoutés aux créances classées et ont été totalement provisionnés au titre de l’exercice
2010. Ceci a eu un impact négligeable sur le résultat.
•
L’année 2011
A la clôture du premier semestre 2011, le résultat net de la banque a enregistré une progression
de 4% en comparaison avec la même période de l’exercice précédent. L’évolution du résultat net
semestriel de l’Amen Bank a été impactée principalement par la hausse des frais de personnel de
22%, suite à l’instauration d’une prime d’intéressement aux bénéfices.
Au sujet du contrôle fiscal portant sur 28,4MDT, la banque a démontré sa détention de réserves
couvrant cette somme, mais elle n’a jusqu’à cette date reçu aucune réponse de l’administration
fiscale.
En dépit du contexte particulier que connaît le secteur en cette année 2011 et qui devrait
affaiblir la croissance rapide jusque là enregistrée par la banque, nous restons confiants quant à
l’issue de l’exercice 2011. Nous estimons que ce contexte ne devrait pas altérer significativement
l’exploitation de la banque.
En effet, jusqu’au 30/09/2011, l’évolution des crédits à la clientèle est restée conforme aux
prévisions établies par la banque puisque la progression a dépassé 9% pour un objectif annuel
de 12%. Les dépôts se sont inscrits en évolution de 6% pour des projections de 8%.
Le PNB a enregistré, sur cette même période, une progression de 8,8% pour une croissance
prévue de près de 11% à 188,9MDT.
S’agissant de la rentabilité de la banque, le résultat net devrait afficher une hausse de 27,2%
à 67,2MDT. Cependant, cette progression est à relativiser étant donnée les modifications
comptables constatées en 2010. Sans l’effet de ces modifications le résultat net devrait connaître
une évolution de 9,5%.
•
Perspectives d’avenir
Sur le moyen et le long terme, la banque projette de maintenir sa croissance rapide pour
compenser les effets de la baisse des revenus en intérêts, conséquence du rabaissement des
taux. Elle prévoit ainsi une extension régulière de son réseau. Au cours des neufs premiers mois
de 2011, neuf nouvelles agences ont été ouvertes. Le nombre total a été donc ramené à 132
points de vente.
60
La maîtrise des engagements futurs et la restructuration des ressources en faveur des dépôts
d’épargne et à vue demeurent toujours au cœur des principaux défis de la banque. Le secteur
des services et le créneau des crédits aux particuliers sont considérés alors, comme les axes de
développement les plus prometteurs pour le business plan d’Amen Bank qui prévoit :
•
Une part de marché des dépôts stabilisée à 10% grâce à une croissance annuelle moyenne
de 11% sur la période 2011 – 2015 ;
•
Une augmentation des capitaux propres et des ressources longues sous l’effet d’une
augmentation du capital social de 20MDT en 2012. La moitié sera opérée par incorporation
des réserves et l’autre moitié en numéraire avec une prime d’émission totale de 25MDT ;
•
Une part de marché des crédits de 10%, avec un maintien du taux de croissance autour de 12% ;
•
Une réduction du taux de créances classées à 8% en 2015 ;
•
Une augmentation des provisions en vue d’atteindre l’objectif de couverture de 81% en 2013.
Comportement boursier
© Amen Invest
85
18 000
16 000
75
14 000
65
Le titre Amen Bank se traite à des
niveaux de valorisation faibles par
rapport au secteur bancaire
12 000
55
10 000
45
8 000
6 000
35
4 000
25
15
janv.-07
2 000
0
juin-07
déc.-07
juin-08
déc.-08
AMEN BANK
juin-09
nov.-09
TUNINDEX
mai-10
nov.-10
mai-11
Volume
L’action Amen Bank a longtemps été plombée par le marché pour sa faible liquidité attribuée en
grande partie à la faiblesse du flottant.
Les différentes augmentations de capital réalisées par la banque (en 2007 et puis en 2009) ont
comblé en partie cette lacune, puisqu’elles ont permis d’élargir le flottant du titre et d’augmenter
sa liquidité tout en participant au renforcement des fonds propres de la banque.
En 2009, le titre a été transféré du groupe de cotation fixing au continu, année à partir de laquelle
le cours du titre a décollé.
61
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Par ailleurs, le comportement boursier du titre reflète les réalisations de la banque et la forte
amélioration de ses indicateurs d’activité. Sur les quatre derniers exercices le cours a augmenté
en moyenne de 39,4% pour des bénéfices en croissance annuelle de 27,7%.
Résultat Net
Cours
P/E Amen Bank
2007
+48.1%
+9.60%
7.8x
2008
+36.3%
+29.1%
7.08x
2009
+12.5%
+79.6%
14.5x
2010
+44.6%
+48.8%
14.7x
CAGR
+27.7%
+39.4%
-
Cette croissance du cours à un rythme plus rapide que celui des bénéfices s’explique
essentiellement par le niveau faible de valorisation du titre qui présentait une décote par rapport
au secteur.
Le titre se négocie actuellement (14/12/2011) à 67,00DT en baisse de 11,68% depuis le début de
l’année. Il a entamé l’année avec une pente baissière aigue expliquée par la tendance générale du
marché, atteignant son plus bas niveau soit 58,50DT le 05/08/2011. Par la suite, le cours a connu
un renversement de tendance à la hausse atteignant ainsi la barre des 69DT, à fin du mois de
novembre, sans pour autant parvenir à effacer ses pertes cumulées depuis le début de l’année.
Le titre se traite à des niveaux de valorisation faibles (9.97x ses bénéfices 2011) par rapport au
secteur bancaire (16.6x) et au marché boursier en général (19.7x), lui procurant un fort potentiel
d’évolution. La volatilité du cours sur le marché demeure une des plus faibles.
Analyse SWOT
62
FORCES
Une appartenance à un groupe diversifié à fortes
synergies et fortement présent dans les services
financiers en Tunisie ;
Une efficacité opérationnelle confirmée ;
Des indicateurs bien orientés.
FAIBLESSES
Un coût des ressources supérieur à la moyenne du
secteur même s’il est en baisse ;
Un coût de risque relativement élevé.
OPPORTUNITÉS
Un potentiel et une synergie à développer avec les
entreprises financières du groupe ;
Une capacité de croissance sur le segment des
particuliers.
MENACES
Une situation économique assez difficile;
Une incertitude quant à l’environnement politique ;
Un resserrement des marges en raison de la concurrence.
Synthèse et recommandation
Classée aujourd’hui comme le deuxième acteur privé du secteur bancaire tunisien, Amen
Bank bénéficie d’une notoriété établie, elle jouit d’un positionnement notable dans le
secteur bancaire et qui reste en amélioration continue.
La banque profite du soutien de son acteur de référence, l’un des groupes les plus actifs et
les mieux intégrés en Tunisie, ce qui laisse présager de bonnes perspectives pour l’avenir.
Sur les cinq dernières années, la banque a affiché une croissance annuelle des bénéfices
de l’ordre de 28%, renforçant encore plus sa notoriété. Le cours du titre a également gagné
plus de 39% sur la même période.
Pour cette année 2011, en dépit des évènements survenus en début d’année et de la
conjoncture économique difficile, Amen Bank affiche des indicateurs en bonne orientation
laissant présager une rentabilité satisfaisante.
Pour les années à venir, la banque projette de maintenir sa croissance rapide pour
compenser les effets de la baisse des revenus en intérêts, conséquence du rabaissement
des taux. Elle prévoit ainsi une extension régulière de son réseau.
Par ailleurs, la maîtrise des engagements futurs, la restructuration des ressources ainsi que
le maintien de la productivité de son effectif, demeurent toujours au cœur des principaux
axes de développement de la banque, ce qui devrait garantir l’amélioration continue de
la rentabilité de ses fonds propres.
Sur les cinq prochaines années, Amen Bank devrait voir ses bénéfices croître de 16,5% en
moyenne, pour un Produit Net Bancaire en évolution annuelle de 10,9%.
Du point de vue boursier, le titre continue à afficher de bons indicateurs de valorisation
(P/E2011 de 9.97x contre 16.6x pour le secteur), ce qui lui procure un fort potentiel
d’évolution.
Nous recommandons donc, de profiter de ce potentiel de hausse et d’ACHETER le titre
Amen Bank.
63
www.ameninvest.com
STOCK GUIDE 31 déc. 2011
Price
Hi/Year
Low/
Year
STB
10,10
19,00
BT
10,72
12,09
Stock
Capi
(MTND)
Change
2011
Volume
Volatility*
2011
8,04
251,1
-46,81%
27 662
9,40
1 206,0
-5,68%
57 817
EPS*
P/E*
P/B*
Div. Yield
2011
2012
Div 2011.(TND)
2011
2012
2011
2012
2011
2012
41,8%
0,24
0,19
23,3
18,7
0,5
0,5
-
-
-
21,9%
0,20
0,17
18,2
16,2
2,4
2,2
2.23%
2,71%
0,240
Banking
BIAT
74,99
80,00
53,02
1 274,8
+5,47%
64 616
28,5%
1,83
1,63
24,4
21,8
2,4
2,3
2,67%
2,67%
2,000
UBCI
44,00
44,00
33,50
666,7
+9,87%
5 557
22,9%
1,00
0,82
22,6
18,5
3,0
2,8
1.88%
2,84%
0,825
ATTIJARI BANK
18,69
22,06
16,34
630,8
-14,19%
23 376
23,9%
0,20
0,20
10,8
10,5
1,7
1,5
1,34%
2,68%
0,250
BNA
12,05
15,44
9,66
385,6
-17,00%
40 297
42,7%
0,10
0,09
8,6
7,8
0,6
0,6
3,32%
3,32%
0,400
BH
18,00
30,00
17,80
324,0
-38,90%
33 281
22,9%
0,22
0,17
12,3
9,7
0,7
0,6
-
3,61%
-
AMEN BANK
65,40
80,48
58,50
654,0
-13,75%
31 887
29,0%
0,64
0,55
9,7
8,4
1,5
1,2
2,14%
2,14%
1,400
0,220
ATB
5,92
8,00
5,70
592,0
-23,06%
11 148
22,2%
0,07
0,07
11,3
11,1
1,4
1,3
3,72%
3,72%
UIB
18,89
20,40
16,78
370,2
-9,18%
30 912
17,6%
0,27
0,20
14,2
10,6
2,0
1,9
-
-
-
BTE-ADP
30,00
31,59
26,50
135,0
+8,90%
3 462
10,2%
0,46
0,42
15,3
13,8
0,9
0,9
6,00%
6,00%
1,800
Industry
ELECTROSTAR
3,97
7,00
3,10
6,9
-43,29%
1 200
34,9%
-1,00
-0,16
-
-
-
-
-
-
-
SIPHAT
14,08
15,25
10,30
25,3
-6,18%
840
19,3%
0,85
0,50
60,3
35,5
0,8
0,8
0,70%
1,42%
0,100
SOTUVER
9,60
10,05
6,85
121,3
+24,68%
36 815
30,1%
0,24
0,21
24,8
22,0
4,6
4,1
2,08%
2,08%
0.250
SIAME
4,51
5,35
4,27
63,3
-14,87%
10 215
59,2%
0,14
0,12
30,3
26,4
2,9
2,6
1,11%
1,11%
0,050
STIP
2,41
4,68
1,97
10,1
-48,50%
141
75,1%
-2,32
-2,03
-
-
-
-
-
-
-
SOMOCER
3,65
4,12
1,49
97,4
+94,91%
106 820
39,9%
0,14
0,11
38,1
29,7
2,0
2,0
-
1,37%
-
GIF FILTER
5,75
7,70
3,83
38,3
-12,23%
41 518
86,0%
0,15
0,13
26,3
22,8
2,3
2,2
2,61%
2,61%
0,150
ASSAD
10,60
11,36
9,24
121,9
+1,80%
17 919
16,6%
0,17
0,16
16,1
15,3
3,1
2,8
3.58%
3.58%
0.380
ADWYA
7,08
7,44
4,93
77,9
+15,56%
19 822
23,1%
0,15
0,15
21,2
20,7
4,7
4,1
2.54%
2,82%
0,180
TPR
5,98
6,35
4,18
251,2
+22,40%
50 103
20,2%
0,10
0,10
17,5
16,1
3,1
2,9
3.68%
4,18%
0,220
CIMENTS DE BIZERTE
8,00
9,12
6,28
352,4
+8,33%
13 902
31,1%
0,50
0,39
63,1
48,5
2,2
2,0
0,75%
0,75%
0,060
CARTHAGE CEMENT
4,06
4,09
2,35
590,4
+22,66%
319 402
45,4%
0,27
0,19
67,3
47,4
2,7
2,6
-
-
-
SFBT
13,00
13,15
9,61
858,0
+17,82%
34 128
18,6%
0,21
0,20
16,4
15,1
4,4
4,1
4,62%
4,62%
0,600
TUNISIE LAIT
4,65
5,07
3,55
46,5
-3,12%
632
34,9%
-0,04
0,10
-
21,5
2,5
2,3
-
-
-
SOPAT
4,17
4,50
2,82
49,3
+19,49%
30 659
57,1%
0,05
0,03
12,4
7,8
2,3
1,9
1,43%
2,88%
0,060
0,200
food-processing
Services
SOTETEL
6,01
9,35
5,86
27,9
-32,83%
12 100
29,9%
0,11
0,39
54,6
69,3
1,0
1,0
3.32%
3,32%
SERVICOM
10,99
11,81
6,29
25,9
+39,11%
14 600
39,9%
0,25
0,13
23,1
11,7
3,7
3,2
-
0,55%
-
TELNET
8,79
10,18
6,37
89,7
+51,55%
28 458
34,0%
0,23
0,14
25,9
16,4
3,5
3,1
2,39%
2,39%
0,210
TUNISAIR
1,71
2,27
1,50
181,6
-15,35%
26 416
20,3%
-0,11
-0,09
-
-
0,3
0,3
-
-
-
SOTRAPIL
13,74
14,79
9,85
45,0
+22,96%
4 986
24,7%
0,22
0,20
16,1
14,4
1,6
1,5
2,91%
2,91%
0,400
SIMPAR
57,79
60,50
36,70
46,2
+26,44%
16 851
53,9%
1,09
1,04
18,8
18,1
1,7
1,6
2,60%
2,60%
1,500
SITS
3,63
3,72
2,71
47,2
+15,24%
21 838
22,9%
0,16
0,09
44,6
24,1
1,8
1,8
3,03%
3,30%
0,110
ESSOUKNA
8,24
8,40
4,79
24,8
+37,20%
5 241
28,6%
0,05
0,05
6,6
5,7
1,1
0,9
3,40%
3,40%
0,280
TUNISIE LEASING
29,00
35,80
24,40
203,0
-14,45%
32 609
26,4%
0,65
0,58
22,3
20,0
2,2
2,1
2,93%
2,93%
0,850
ATL
5,49
6,10
4,43
93,3
-3,89%
20 978
28,0%
0,10
0,08
17,5
15,1
1,8
1,7
3,64%
3,64%
0,200
ATTIJARI LEASING
41,00
47,60
37,61
87,1
-10,05%
2 742
36,5%
0,47
0,43
11,5
10,5
3,0
2,3
2.44%
2.44%
1.000
CIL
18,20
23,98
17,01
91,0
-19,74%
15 348
28,5%
0,21
0,19
11,7
10,2
2,0
1,8
4,12%
4,12%
0,750
EL WIFACK LEASING
20,28
25,75
19,55
60,8
-19,77%
9 333
30,3%
0,44
0,39
21,5
19,1
2,5
2,3
-
0,00%
-
MODERN LEASING
9,25
14,10
8,75
37,0
-19,80%
14 188
20,7%
0,34
0,23
36,4
24,9
1,3
1,3
3,78%
3,78%
0,350
Leasing
Chemical
ICF
55,29
58,76
40,11
49,8
+14,66%
442
22,6%
-0,24
1,86
-
33,6
1,1
1,1
4.52%
4,52%
2,500
AIR LIQUIDE TUNISIE
414,00
420,00
252,09
431,0
+53,38%
1 815
20,3%
17,84
15,76
43,1
38,1
12,9
12,7
2,34%
2,54%
9,700
ALKIMIA
31,38
34,00
22,50
61,1
-6,75%
156
46,8%
1,71
1,17
54,4
37,2
1,4
1,3
-
-
0,420
Investment
SPDIT SICAF
6,62
7,27
5,77
177,9
-0,28%
5 036
22,1%
0,10
0,08
14,4
12,2
3,5
3,2
6,34%
6,34%
PLACEMENT TUNISIE
SICAF
40,70
40,70
35,20
40,7
+5,62%
437
13,9%
0,74
0,73
18,2
17,9
3,2
3,1
4,91%
4,91%
2,000
TUNINVEST SICAR
9,90
12,30
6,77
9,6
+43,37%
4 166
46,5%
0,24
0,04
24,3
4,4
1,2
0,9
5,05%
7,07%
0,500
POULINA GH
8,18
8,99
6,34
1 472,4
-3,15%
96 522
23,7%
0,24
0,20
29,4
24,0
3,8
3,1
1.95%
1.95%
0,160
0,400
Distribution
MONOPRIX
28,60
31,53
20,67
396,6
-0,24%
24 967
30,2%
1,80
1,15
62,8
40,2
8,7
7,2
1,40%
2,45%
MAGASIN GENERAL
136,00
143,00
94,50
312,3
-3,33%
12 967
26,9%
-2,19
-1,05
-
-
6,5
6,8
-
-
-
SOTUMAG
1,10
1,30
1,00
13,2
-10,40%
2 251
15,0%
0,02
0,02
20,6
15,2
0,9
0,8
1.82%
3,18%
0,020
STEQ
8,71
11,75
8,59
12,2
-21,62%
322
14,7%
-0,23
0,12
-
13,2
0,9
0,9
3.44%
5,74%
0,300
ARTES
9,50
12,43
9,10
242,3
-16,65%
21 838
23,4%
0,14
0,10
14,7
10,5
3,4
3,2
6,11%
7,68%
0,580
ENNAKL AUTOMOBILES
9,60
11,68
7,20
288,0
-15,67%
44 180
36,4%
0,21
0,22
21,9
22,4
4,5
4,1
2,60%
2,60%
0,250
ASTREE
72,00
78,74
63,94
288,0
-6,53%
314
19,9%
1,08
1,00
14,9
13,9
3,2
2,8
2,22%
2,78%
1,600
TUNIS RE
11,48
15,10
9,29
103,3
-19,68%
42 056
49,5%
0,26
0,23
22,3
19,8
1,5
1,4
2,83%
2,83%
0,325
SALIM
30,00
33,44
21,91
79,8
+23,99%
27 840
34,4%
0,75
0,67
25,0
22,2
4,0
3,6
2,33%
2,33%
0,700
STAR
147,00
198,14
122,61
339,2
-20,84%
39 731
20,2%
3,07
2,64
20,9
17,9
1,5
1,4
1,22%
1,22%
1,800
-7,63%
1 564 857
17,4%
20,0
20,1
3,1
2,8
2,50%
2,59%
Insurance
MARKET
4 722,25 5 217,41 4 058,53 14 578,3
* Amen Invest
65
Rétrospective 2011 & perspectives 2012
Note aux Investisseurs
Les informations contenues dans le présent document vous sont communiquées à titre purement indicatif et ne pourront être
considérées comme liant Amen Invest. La responsabilité d’Amen Invest ne pourra en aucun cas être recherchée à raison de toute
erreur typographique ou matérielle pouvant figurer dans le présent document. Amen Invest ne peut être tenue responsable des
conséquences financières ou de quelques autre nature que ce soit résultant de la souscription, de l’acquisition, de la détention
ou de la cession des ces produits. Les investisseurs devront procéder à leur propre analyse des risques et devront, si nécessaire,
consulter leurs propres conseils juridiques, financiers, fiscaux, comptables ou tout autre professionnel.
66
Département Recherches
& Analyses
Karim BLANCO
Responsable du département
Haifa BELGHITH
Analyste Financier
Zahra Ben BRAHAM
Analyste Financier
Ines KHOUAJA
Analyste Financier
Neira KAOUACH
Analyste Financier
En place
pour l’avenir
Siège social :
9, Rue du Lac NEUCHATEL
Les Berges du Lac
1053 Tunis - Tunisie
Tél. : (+216) 71 965 400
Fax : (+216) 71 965 426
Sousse :
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Imm. El Molk - Khezema Est
4051 Sousse - Tunisie
Tél. : (+216) 73 275 991
Fax : (+216) 73 275 993
Sfax :
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3ème étage N°312
3027 Sfax - Tunisie
Tél. : (+216) 74 405 608
Fax : (+216) 74 405 636