Programme

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Programme
Association pour l’Identification et l’Etude des Pathologies Sismiques dans le Bâti ancien
SIEGE SOCIAL ET SECRETARIAT
Groupe APS, Centre archéologique Rémy Marichal
Oppidum de Ruscino, Château Roussillon – 66000 Perpignan
Tél. : 0468674717 – Fax : 0468672390 – Email : [email protected]
Troisième circulaire : programme et documents VOYAGE D’ETUDE
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Dates : du 01 au 08 Mai 2010
Nombre final de participants: 18 personnes
Le Groupe APS - Archéologie, Pathologies, Sismicité propose à ses membres et amis un voyage d'étude sur
les exceptionnels sites archéologiques chypriotes. Ce voyage aura pour principal objet l'observation des
traces de tremblements de terre sur les vestiges des constructions exhumées par les archéologues depuis
plus de cent ans. Au programme également : de la néotectonique, du bâti traditionnel… Le voyage sera
animé par B. Helly et par B. Grellet, en relation avec la Mission archéologique française de Kition et
Salamine et le Service géologique de Chypre.
Vous trouverez ci-joint le programme et un certain nombre de documents pour préparer la visite des sites et
musées.
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Association Culturelle déclarée (loi du 1 Juillet 1901) sans but lucratif – SIRET: 422 729 863 00015 - APE: 913E 1
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Web site : http://www.groupeaps.org/
…..PROGRAMME
Le programme provisoire qui vous a été présenté dans la première circulaire n'a pas été modifié dans ses
contenus, mais la distribution des journées a été revue pour tenir compte des jours et heures d'ouverture des
musées : à Chypre les sites archéologiques et le Cyprus Museum sont ouverts le dimanche, mais la plupart
des sites et musées sont fermés le lundi.
samedi 1er mai 2010 : départ de Lyon, arrivée à Chypre, aéroport de Larnaca, transfert à l'hôtel.
dimanche 2 mai : journée à Nicosie, visite du Cyprus Museum (horaires d'ouverture le dimanche de 10.00 à
13.00) et de la ville.
lundi 3 mai : passage dans la partie Nord de l’île pour la visite du site de Salamine et de la ville de
Famagouste.
mardi 4 mai : excursion à Paphos, visite du Musée (horaires d'ouverture le mardi de 8.00 à 15.00), des sites
archéologiques, accueil sur le chantier de la mission archéologique française dirigée par Mme le Professeur
Claire Balandier.
mercredi 5 mai : visite du Service géologique de Chypre à Nicosie et excursion dans le massif ophiolitique
du Troodos.
jeudi 6 mai : excursion à Kourion et Amathonte, visite des Musées de Limassol, Kourion (horaires
d'ouverture le jeudi de 8.00 à 15.00).
vendredi 7 mai : excursion au Nord-Ouest de l'île, Lefke, visite au Palais de Vouni et sur les ruines de
l'antique cité de Soloi.
samedi 8 mai : départ de Larnaca aéroport, arrivée à Lyon.
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…..PARTICIPANTS
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……INFORMATIONS PRATIQUES
Monnaie : Chypre fait partie de l'Union européenne et de la zone euro.
Entrée / Séjour
Depuis le 1er mai 2004, l’ensemble du territoire de Chypre fait en droit partie de l’Union Européenne. Tout
citoyen de l’Union Européenne peut donc circuler librement dans l’ensemble de l’île et traverser la " ligne
verte " (ligne de démarcation séparant le territoire contrôlé par la République de Chypre de celui que celle-ci
ne contrôle pas) sur simple présentation aux points de passage d’un document d’identité en cours de validité
(dans les faits, il est en outre demandé lors du passage du sud au nord de remplir un court formulaire, dont
le deuxième volet doit être remis au retour, au point de contrôle). Il est vivement conseillé de prendre garde
de ne pas pénétrer, hors des points de passage autorisés dans la "zone tampon", parfois mal signalée, des
gardes armés en assurant de chaque côté la protection, et certaines zones étant minées.
De même, les touristes résidant dans le sud peuvent passer une ou plusieurs nuits dans le nord avant de
retourner sur le territoire contrôlé par la République de Chypre, et réciproquement pour les touristes résidant
au nord qui souhaitent se rendre au sud. Le passage de la ligne de démarcation en véhicule implique de
souscrire une assurance complémentaire (généralement au point de passage lui-même).
A compter du 26/02/2005 les touristes se rendant dans la zone Nord de l’île (République turque de ChypreNord / RTCN) peuvent rapporter sur le territoire contrôlé par la République de Chypre, 135€ d’achats, 1 litre
d’alcool et 40 cigarettes.
Assurance
Nous n'avons pas souscrit l'assurance voyage (annulation rapatriement) proposée par l'agence de voyage. Il
appartient donc à chacun de se renseigner auprès de son assureur habituel pour connaître les garanties
dont il dispose pour un tel voyage à Chypre. Il est néanmoins toujours possible de prendre individuellement
une assurance auprès de l'agence, dont les coordonnées sur votre demande vous ont été fournies.
L'ambassade de France à Chypre recommande de se munir de la carte européenne d’assurance maladie à
demander à votre caisse d’assurance maladie au moins 15 jours avant le départ. Pour plus d’information,
consultez le site de l’Assurance Maladie en ligne.
Contracter une assurance rapatriement sanitaire.
Consulter le site :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-auxvoyageurs_909/pays_12191/chypre_12227/index.html
Pour toute autre info pratique :
Guide du Routard : http://www.routard.com/guide/code_dest/chypre.htm
Lonely planet : http://www.lonelyplanet.fr/destinations/europe/cyprus/index.htm
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……UN PEU DE GEOLOGIE
L'Ile de Chypre résulte de la soudure au Crétacé supérieur de deux domaines paléogéographiques bien
différenciés au cours du Trias et du Jurassique. Ce sont : au Nord, le domaine stable et peu subsident du
Pentadaktylos, lieu de dépôt d’une série carbonatée de plate-forme, au Sud, le domaine plus instable du
Troodos, qui va être le site d'une océanisation. Le processus d’expansion s’amorce dès le Trias supérieur
avec un volcanisme alcalin de rift sub-océanique et une sédimentation pélagico-terrigène. Il se poursuit avec
la formation d'une dorsale, dont le Troodos est un témoin et s'achève avec les dernières coulées de pillowlavas au Campanien. Ainsi se crée un bassin marginal se prolongeant vers l'Est dans le Hatay et le
« croissant opliiolitique péri-arabe ...
A cette distension fait suite très rapidement une compression. La première phase tectonique qui, dans le
Pentadaktylos, se termine avant le Campano-Maestrichtien, raccourcit fortement la partie septentrionale du
bassin marginal, d'où sont issues les nappes de Mamonia au sud du Troodos et amène en affrontement les
deux domaines du Pentadaktylos et du Troodos. Plus au Sud, dans le domaine du Troodos, la compression
se marque un peu plus tardivement, au Maestrichtien supérieur, par la mise en place des nappes de
Mamonia au Sud du Troodos. Celui-ci est, de plus, fortement écaillé en raison de son obduction sur la plateforme africaine.
A la suite de cette tectogénèse fini-crétacée, la sédimentation à Chypre devient plus uniforme, mais alors
que le domaine du Pentadaktylos évolue en arc insulaire et reste sous l'influence de l'orogenèse taurique, le
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domaine du Troodos, dès lors rattaché à l’Afrique, se comporte comme un craton stable. On peut donc
penser que Chypre est un jalon sur la ligne d'affrontement des plaques européenne et africaine.
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……UN PEU DE SISMICITE
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BRÈVE HISTOIRE SISMIQUE DE L' ILE DE CHYPRE
D'après E. Guidoboni, Catalogue of ancient earthquakes in the Mediterranean area up to the 10th
century, Istituto Nazionale di Geophisica, Rome, 1994.
17 av. J.C. Paphos (p. 177-178 )
77 ap. Cyprus (p. 214)
tsunami 293-306 ap. Salamine (p. 246)
342 AD Salamine, Cyprus (p. 249-250)
"grand tsunami'" de 365 AD (p. 273)
ca. 370 AD Paphos (p. 276-277)
Le séisme du 26 juillet 365 après J.-C.
Effect of the 365 AD earthquake is provided by a survey of excavations which document the destruction
of many late antique towns and cities in the Eastern Mediterranean around 365 AD.
The Roman historian Ammianus Marcellinus described in detail the tsunami hitting Alexandria and other
places in the early hours of 21 July 365 AD. His account is particularly noteworthy for clearly distinguishing the
three main phases of a tsunami, namely an initial earthquake, the sudden retreat of the sea and an ensuing
gigantic wave rolling inland:
Slightly after daybreak, and heralded by a thick succession of fiercely shaken thunderbolts, the solidity of
the whole earth was made to shake and shudder, and the sea was driven away, its waves were rolled back, and it
disappeared, so that the abyss of the depths was uncovered and many-shaped varieties of sea-creatures were seen
stuck in the slime; the great wastes of those valleys and mountains, which the very creation had dismissed
beneath the vast whirlpools, at that moment, as it was given to be believed, looked up at the sun's rays. Many
ships, then, were stranded as if on dry land, and people wandered at will about the paltry remains of the waters to
collect fish and the like in their hands; then the roaring sea as if insulted by its repulse rises back in turn, and
through the teeming shoals dashed itself violently on islands and extensive tracts of the mainland, and flattened
innumerable buildings in towns or wherever they were found. Thus in the raging conflict of the elements, the
face of the earth was changed to reveal wondrous sights. For the mass of waters returning when least expected
killed many thousands by drowning, and with the tides whipped up to a height as they rushed back, some ships,
after the anger of the watery element had grown old, were seen to have sunk, and the bodies of people killed in
shipwrecks lay there, faces up or down. Other huge ships, thrust out by the mad blasts, perched on the roofs of
houses, as happened at Alexandria, and others were hurled nearly two miles from the shore, like the Laconian
vessel near the town of Methone which I saw when I passed by, yawning apart from long decay.
The tsunami in 365 was so devastating that the anniversary of the disaster was still commemorated
annually at the end of the 6th century in Alexandria as a "day of horror".
Voir aussi
Stathis C. Stiros, The AD 365 Crete earthquake and possible seismic clustering during the fourth to sixth
centuries AD in the Eastern Mediterranean: a review o f historical and archaeological data, Journal of Structural
Geology, 23 (2001) p. 545-562
Abstract. Historical and archaeological data are used to test geological claims that, in the fourth to sixth
centuries AD, the Eastern Mediterranean experienced an unusual clustering of destructive earthquakes (the
`Early Byzantine Tectonic Paroxsym'). A review of historical accounts of a notable earthquake at this time, that
of 21 July AD 365, indicates that this event destroyed nearly all the towns in Crete and was followed by a
tsunami which devastated the Nile Delta. The AD 365 event was also probably responsible for reported or
observed destruction in ancient towns of west Cyprus and Libya. This earthquake is most likely to be identi®ed
with a Hellenic Arc subduction-zone event of `great' (M . 8) magnitude, as testi®ed by up to 9 m of uplift in
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western Crete dated by previous geological studies to around this time. Historical and archaeological data also
support the hypothesis that the fourth to sixth centuries AD was a period of abnormally high seismicity in the
Eastern Mediterranean. The high seismicity rates of this period may reflect a reactivation of all plate boundaries
in the region (Dead Sea Transform, East Anatolian Fault, North Anatolian Fault, Hellenic Arc, Cyprus Arc Fault).
Les tsunamis à Chypre
Extrait de Anna Fokaefs and Gerassimos A. Papadopoulos, Tsunamis hazard in the Eastern Mediterranean :
strong earthquakes and tsunamis in Cyprus and the Levantine Sea, Natural Hazards, 40, 2007, p. 503-526.
Abstract : A modern tsunami catalogue has been compiled for the region of Cyprus-Levantine Sea in which 24
certain or possible local tsunamis are listed from antiquity up to the present time, while six regional tsunamis,
generated in the Hellenic arc, are documented which affected the region. Another set of 13 doubtful events not
included in the catalogue are discussed. Tsunami intensities k and K were re-evaluated using the classic 6-grade
and the new 12-grade intensity scales, respectively. The strongest tsunamis reported in the region of interest are
those of 551 AD, 749, 1068, 1201, 1222, 1546 and 1759, all occurring along the Levantine coast from Gaza
northward, with the exception of the 1222 wave which occurred in the Cyprean arc. The causative earthquakes,
however, occur on land and are associated with the left-lateral strike-slip Levantine rift and, as such, remain
unexplained. In this paper we speculate on the mechanism of these events. A second tsunami zone follows the
Cyprean arc, where the situation of subaqueous seismogenic sources favours the generation of tsunamis by coseismic fault displacements. Submarine or coastal earth slumping, however, may be an additional tsunamigenic
component. Based on historical data, the average tsunami recurrence in the Cyprus-Levantine Sea region is
roughly estimated to be around 30 years, 120 years and 375 years for moderate (k/K ≥ 2/3), strong (k/K ≥ 3/5)
and very strong (k/K ≥ 5/8) events, respectively. The rate of tsunami occurrence equals 0.033, 8.3 × 10-3 and 2.7
× 10-3 events/year for intensity k/K ≥ 2/3, 3/5 and 5/8, respectively. For a Poissonian (random) process the
probabilities of observing at least one moderate, strong or very strong tsunami are 0.28, 0.01 and 3 × 10-3 within
1 year, 0.81, 0.34 and 0.13 within 50 years and 0.96, 0.56 and 0.24 within 100 years, respectively. The tsunami
potential in the Cyprus-Levantine Sea area is low relative to other Mediterranean tsunamigenic regions.
However, the destructiveness of some historical events indicates the need to evaluate tsunami hazard by all
available means. In addition, remote tsunamigenic sources, such as those of 1303 and 1481 in the eastern
Hellenic arc, are able to threaten the coasts of the Cyprus-Levantine region and, therefore, such regional
tsunamis should be taken into account in the evaluation of the tsunami risk of the region.
Voir aussi PAPADOPOULOS Gerassimos and FOKAEFS Anna, Strong tsunamis in the Mediterranean Sea : A
re-evaluation, Journal of Earthquakes Technology, 42/4, 2005, p. 159-170.
Résumé / Abstract. Historical documentary sources of the Mediterranean Sea region contain much
information about earthquakes and associated phenomena like tsunamis. A catalogue of historical tsunamis
generated by earthquakes is compiled. One of the parameters included is the tsunami intensity calculated by
several authors in the past on the basis of traditional 6-point tsunami intensity scale. The historical information is
re-examined and the intensity of tsunami events is re-evaluated according to the new 12-point tsunami intensity
scale introduced by Papadopoulos and Imamura. An attempt has been made to establish quantitative relations
between the traditional and the new intensity scales as well as between the tsunami intensity and parameters of
the earthquake size like magnitude and intensity.
Voir à la fin de ce cahier, la Table chronologique.
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……UN PEU D’ARCHEOLOGIE
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LARNACA, KITION
Larnaca (100 000 habitants), dotée d'un aéroport
international, est une agréable station balnéaire.
Promenade bordée de palmiers le long de la plage où se
concentre l'afflux de touristes, marina moderne pour les
plaisanciers, ancien quartier turc au bord de l'eau animé
de tavernes sympathiques, c'est en somme une ville où
le piéton se plaira. Il ira par exemple à la découverte de
l'ancienne mosquée d'Al Kébir, vers l'église byzantine
Saint-Lazare, au vieux fort visiter son musée médiéval
et se perdre encore dans les ruelles ombragées où se
mêlent la foule et les marchands ambulants.
Kition : hangars à trières (néoria) du port de guerre
d’époque classique. (fouilles de la Mission
archéologique française de Kition,Maison de
l'Orient et de la Méditerranée, Lyon)
Comme la plupart des stations balnéaires de l'île, la zone hôtelière se trouve en dehors de la ville, de part
et d'autre d'une route qui, en direction de l'ouest, conduit à l'aéroport. Les immeubles massifs, les bars, les
restaurants et commerces s'alignent sans charme et forment un ensemble qui s'apparente à une sorte de banlieue
touristique. Certains établissements tirent leur épingle du jeux en parvenant à créer un espace tranquille, et
parfois intime, face à la Méditerranée. Les plages sont toutes publiques.
Le site archéologique de Choirokoitia. A une demi-heure de route à l'ouest de Larnaca, ce site néolithique
remonte au 7e millénaire avant J.-C. Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, ce site se compose de deux
ensembles : les ruines d'un village aux maisons circulaires et en contrebas la reconstitution d'une partie du
village. A Larnaca, voir aussi le quartier animé formé par la promenade des Palmiers et la rue Zénon.
KITION ET SALAMINE
Créée en 1964 par Jean Pouilloux, professeur à l’université de Lyon, la Mission archéologique française
est aujourd’hui dirigée par Marguerite Yon. Ses travaux s’attachent à l’histoire de la partie orientale de l’île de
Chypre dans l’Antiquité, sur une période d’environ 2 000 ans (du Xllle s. av. J.-C. au Vllle s. de notre ère).
L’étude historique s’appuie sur la fouille des deux sites majeurs : Salamine, sur la côte orientale près de
Famagouste, et Kition, dans la baie sud-est de l’île sous l’actuelle Larnaca, ainsi que sur l’étude des documents
écrits (textes littéraires et inscriptions en langues diverses) qui s’y rapportent. Si les événements militaires de
1974 ont interrompu les travaux de fouilles sur le site de Salamine, le programme a pu être poursuivi à Kition
jusqu’à ce jour.
Chypriotes, Grecs et Phéniciens : Salamine et Kition
Dans l’Antiquité, Chypre était déjà un lieu stratégique et les civilisations qui se sont succédées sur son sol
ont bénéficié des contacts qu’elles savaient entretenir avec leurs voisins. La partie orientale de l’île, avec les
deux sites de Salamine et de Kition, occupés dès la fin du IIe millénaire av. J.-C., a joué un rôle majeur dans
l’évolution historique de l’île elle-même, mais aussi du monde grec et oriental. Les fouilles de la mission ont
contribué à montrer comment ces petits royaumes, voisins et concurrents, ont mené leur politique entre Grecs et
Perses, quelle place ont prise les Phéniciens à Kition, comment les deux sites ont dû ensuite s’adapter aux
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dominations ptolémaïque puis romaine, et enfin comment Salamine est devenue aux temps byzantins la puissante
Métropole chrétienne de l’île.
Les débuts de « l’Histoire » (Xllle-Xe s. av. J.-C.)
Le site de Kition est occupé de façon continue depuis la fin de l’Âge du Bronze. La mission française a
découvert, provenant de tombes du Xllle s. pillées dès l’Antiquité, un matériel funéraire de qualité : vases de
style mycénien, petites jarres de faïence, manche de miroir en ivoire… Ces restes de mobilier funéraire
émanaient d’une société riche et raffinée ouverte sur les cultures des régions voisines.
Les débuts de Salamine à la fin du 11e millénaire sont liés aux fondations mythiques établies à Chypre après la
Guerre de Troie par des héros grecs. Salamine était célèbre pendant l’époque archaïque et classique comme un
des royaumes les plus notables de l’île. Cependant, rien d’antérieur au Vllle s. n’avait été attesté sur le terrain
jusqu’alors. Or les fouilles de la mission française ont mis au jour une riche
tombe du Xle siècle, ainsi qu’un sanctuaire consacré au Grand Dieu de la cité
(désigné comme Zeus dans les documents postérieurs), construit à la même
époque le long d’un rempart à proximité de la mer. Les restes d’habitat
dégagés sur le site de la ville historique attestent que, dès la fin du 11e
millénaire, est établie sur la côte une véritable cité, qui sera pendant plus de
dix-huit siècles la plus importante des cités de Chypre.
Les Phéniciens de Kition (IXe-IVe s. av. J.-C.)
Pendant que Salamine poursuit son développement de cité opulente, un
événement notable marque la ville de Kition. au IXe s., lorsque les Phéniciens
Salamine : tête de divinité féminine vont établir des colonies sur les côtes méditerranéennes jusqu’en Afrique
en terre cuite, Ive s. av. J.-C.
(Carthage) et en Espagne, leur première étape est Chypre : ils établissent alors
un comptoir à Kition qui, pour cinq siècles, constituera une entité phénicienne,
caractérisée par sa langue, ses dieux, ses pratiques.
Un nouveau lieu de culte, encore modeste, est alors fondé près du port (site de Bamboula) ; la fouille a
montré qu’il n’a cessé de s’étendre au cours des siècles suivants, jusqu’au Ve siècle. Entièrement reconstruit à
l’époque classique, il reste en activité jusqu’à la fin du IVe siècle qui voit la disparition de la royauté chyprophénicienne.
Au cours des siècles, la cité de Kition trouve ses ressources dans une intense activité de négoce. Pour la
période classique, les recherches menées dans les différentes nécropoles qui entourent la ville au nord et à l’est,
et l’étude de nombreuses stèles funéraires inscrites en phénicien, font connaître aux Ve et IVe siècles une société
aisée ouverte sur la culture artistique et intellectuelle grecque, et aussi une élite proche du pouvoir royal, qui
domine la politique et l’économie.
Kition : sanctuaire fondé par les Phéniciens au IXe s.
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SIEGE SOCIAL ET SECRETARIAT
Groupe APS, Centre archéologique Rémy Marichal
Oppidum de Ruscino, Château Roussillon – 66000 Perpignan
Tél. : 0468674717 – Fax : 0468672390 – Email : [email protected]
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La « période perse » (fin Vle-IVe s. av. J.-C.)
Au temps où l’île de Chypre fait partie de la 5ème satrapie de l’empire perse, Salamine et Kition jouent un
rôle de premier plan dans les affrontements qui opposent Perses et Grecs en Méditerranée orientale. Comme le
montre l’analyse comparative des textes littéraires et des inscriptions, les rois de Kition, alliés des Perses,
affrontent les rois de Salamine qui soutiennent la politique grecque, chacun s’efforçant d’agrandir son territoire
aux dépens de l’autre.
Vers 400 av. J.-C., les deux cités connaissent un développement urbanistique considérable. Pour Salamine,
on le sait par les textes des auteurs grecs (lsocrate et d’autres), même si les monuments et l’habitat
correspondants n’ont pas encore été reconnus sur le terrain. À Kition au contraire, nos fouilles ont mis au jour
d’importants remaniements du quartier portuaire de Bamboula, avec la construction d’un réseau d’égouts pour
drainer les eaux du sous-sol, et la réorganisation totale du sanctuaire d’Astarté et Milqart, liée à un ambitieux
programme de construction du port de guerre. Des néoria (hangars à navires) sont alors édifiés au bord d’un
bassin « fermé » pour abriter les trières de la flotte royale.
Nous n’avons mis au jour que peu de restes architecturaux des
sanctuaires de cette période (VIe-IVe s.) à Kition, et aucun à Salamine. Mais
on sait qu’ils existaient, car des quantités d’ex-voto sculptés qui en
proviennent ont été découverts dans des dépôts ou des remblais postérieurs.
Chypre province lagide, puis province romaine (llle s. av. J.-C. - llle s.
apr. J.-C.)
Après les péripéties causées par les combats qui opposent entre eux
les successeurs d’Alexandre le Grand, la conquête finale de Chypre par
Ptolémée I Sôter à la fin du IVe s. av. J.-C. se traduit par la mort violente des
rois Pumayyaton de Kition et Nicocréon de Salamine, et par la disparition
des petits royaumes de Chypre, désormais soumise au pouvoir d’Alexandrie
(Égypte). Les rois lagides installent leur gouverneur à Paphos, laissant pour
quelques siècles la partie orientale de l’île au second plan dans le domaine
Kition :jarre de faïence, XlIIe s.
politique. Ceci n’empêche pas les cités de l’est de l’île de poursuivre leur
(mobilier funéraire).
développement économique et urbain, comme en témoignent de très
nombreux documents céramiques et des inscriptions officielles ou privées.
À Salamine un vaste programme d’urbanisme entraîne à l’époque hellénistique la création de nouveaux
quartiers. Au sud-est de la ville est édifié à la fin du IIe s. av. J.-C. un temple dédié à Zeus, le dieu protecteur de
la cité. Le temple périptère (6 colonnes en façade, 8 sur les côtés) est construit sur un podium dominant une vaste
esplanade de 250 mètres de long sur 95 mètres de large. Les éléments architecturaux qui subsistent font
apparaître un ordre composite mêlant architrave et frise doriques aux chapiteaux de style apparenté au
corinthien. Ce temple reste à l’époque romaine l’un des trois sanctuaires de Chypre bénéficiant officiellement du
droit d’asile.
Constantia-Salamine métropole de Chypre (IVe-VIlle s. apr. J.-C.)
Le IVe siècle voit la renaissance de Salamine, re-fondée par l’empereur Constance II (337-361) sous le
nom de Constantia après de sévères destructions par les tremblements de terre de 332 et 342. Elle devient la
métropole chrétienne de Chypre. À la fin du Ve siècle, l’empereur de Constantinople Zénon lui concède les
privilèges impériaux et le statut d’église autocéphale. C’est une époque d’opulence, qui voit à Constantia un
spectaculaire développement architectural. La mission française a fouillé (et publié) plusieurs monuments de
qualité construits à la fin du Ve siècle : une luxueuse résidence (« l’Huilerie »), où vivait un haut personnage de
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l’État, et un vaste ensemble basilical de pèlerinage (« Campanopetra »), destiné probablement à abriter les
reliques de la Vraie Croix du Christ, apportées un siècle plus tôt dans l’île par Sainte-Hélène, mère de
Constantin. Malgré les pillages qui les ont défigurés, il reste assez de fragments des décors de marbre, de
mosaïque, de stucs, pour laisser imaginer des monuments d’une richesse et d’un luxe exceptionnels.
Le témoignage des céramiques et des monnaies aide à suivre l’histoire de la cité, brillante encore au temps
de Justinien (Vle s.) qui continue d’embellir les monuments chrétiens. Mais la menace que font peser les Perses
Sassanides de Chosroès sur le Levant, puis les raids arabes qui ravagent les cités côtières de l’île, conduisent à
partir du Vlle siècle la ville vers une décadence que l’on perçoit à travers l’étude des monnaies ; après les
derniers feux jetés au Vllle siècle, le site est peu à peu abandonné aux forestiers et les marbres livrés aux fours à
chaux.
Quant à la ville de Kition, alors siège d’un évêché, c’est sur le plan politique une cité secondaire ; mais le
mobilier céramique qu’on a relevé dans les fouilles atteste que l’activité portuaire et les échanges commerciaux
avec le reste de la Méditerranée se poursuivent activement. Le site qui n’a jamais été abandonné est devenu la
Larnaca actuelle.
BIBLIOGRAPHIE
Série Salamine de Chypre (De Boccard Édition-Diffusion, Paris),
II. Yon M., La Tombe T I du Xle s. av. J.-C., 1971
XV. Roux G., La Basilique de la Campanopétra, 1998.
Série Kition-Bamboula (Éditions Recherche sur les Civilisations, Paris),
IV. SALLES J.-F. et alii, Les niveaux hellénistiques, 1993.
V. Yon M., Kition dans les textes. Testimonia et Corpus épigraphique, 2004.
Texte de http://ambafrance-cy.org/france_chypre/spip.php?rubrique104
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KHIROKITIA
Historique
Le site de Khirokitia, que l’Unesco a inscrit en décembre 1998 au Patrimoine de l’humanité, a été inventé en 1934 par
l’archéologue chypriote P. Dikaios. Entre 1936 et 1946, ce dernier y mena au nom du département des Antiquités plusieurs
campagnes qui confirmèrent de façon éclatante l’existence sur l’île d’un épisode néolithique pré-céramique, pressentie dès
1929 par les travaux de la Mission suédoise à Chypre. L’exploration du site fut reprise dans les années 1970, d’abord par
une brève campagne conduite par le département des Antiquités de la République de Chypre, puis, à partir de 1976, en
accord avec les autorités chypriotes, par la Mission archéologique française de Khirokitia.
Aucun témoignage d’une présence humaine stable et permanente antérieure au IXe millénaire n’a pour
l’instant été relevé à Chypre. À la fin du millénaire y sont présentes, en revanche, des communautés
d’agriculteurs et d’éleveurs, héritiers des colons arrivés du continent un peu plus anciennement. À partir de cet
apport extérieur s’est élaborée, à l’abri, semble-t-il, d’influences étrangères, une civilisation originale, le
Néolithique pré-céramique chypriote, qui atteint son apogée au VIIe millénaire. L’établissement de Khirokitia,
fondé dans le courant de ce millénaire, en est la plus brillante illustration. La richesse et la variété de la
documentation livrée par ce site permettent une multiplicité d’approches. Cette documentation permet en outre
d’évaluer l’évolution en milieu insulaire d’une civilisation. Khirokitia est situé dans la vallée du Maroni, à
environ six kilomètres à vol d’oiseau du rivage méridional actuel de l’île, dans une région relativement
accidentée, marquée par les derniers soubresauts du massif montagneux du Troodos.
Le village néolithique fermé par le mur d’enceinte.
Pensé dès sa fondation comme un monde clos, coupé du monde extérieur, le village néolithique, dont les
ruines couvrent une superficie estimée à 1,50 ha, est accroché aux flancs d’une colline partiellement enserrée
dans un méandre encaissé de la rivière. Cette protection naturelle, absente à l’ouest, a été complétée par un mur,
long d’au moins 180 m, qui barre la colline et achève de fermer la zone habitée. Remaniée à plusieurs reprises,
cette limite demeure en activité jusqu’au moment où le village déborde de son cadre primitif et s’étend vers
l’ouest sur des terres auparavant inoccupées. Le même schéma se répète alors : la zone nouvellement bâtie est, à
son tour, fermée par un puissant mur de pierres. Son caractère défensif est indéniable, mais ne laisse pas de
surprendre car, par ailleurs, rien ne vient témoigner de violences ou d’un climat d’antagonisme vif entre les
communautés et, dans l’outillage, la panoplie guerrière est inexistante. Monde clos, le village communique avec
le monde extérieur par des points de passage aménagés de sorte à effacer la dénivellation qui sépare le niveau du
village de celui du sol extérieur mais aussi à contrôler strictement les allées et venues. La conception et la
réalisation de travaux d’intérêt général de l’ampleur des murs qui successivement ferment le village, leur
entretien, l’édification des dispositifs d’accès résultent de décisions collectives prises probablement au niveau
d’une autorité - conseil de village ou individu. Cette société structurée avait su également élaborer des
mécanismes régulateurs internes subtils.
Réplique en cours de construction d’une des entrées du village
ainsi que d’un tronçon du mur d’enceinte et de plusieurs habitations.
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L’élément architectural de base est une construction de plan circulaire et c’est là une caractéristique du
Néolithique chypriote, car, sur le continent, le plan rectangulaire est alors la règle générale. Le toit est plat, en
terrasse. Le diamètre interne varie entre 1,40 m et 4,80 m. La surface à bâtir est d’abord grossièrement nivelée,
parfois enduite. Les murs sont ensuite posés directement à cru, sans tranchée de fondation. Les matériaux mis en
œuvre sont la pierre et la terre à bâtir qui sert de mortier interstitiel ou qui est utilisée sous la forme de briques
crues. Les sols sont couverts d’un enduit de terre, périodiquement renouvelé et posé directement sur les
sédiments sous-jacents ou plus rarement sur un radier. L’enduit remonte contre la face intérieure du mur et peut
servir de support à des décorations murales peintes. L’accès à l’intérieur de la construction se fait par un passage
large en moyenne de 0,50 m, souvent marqué par un seuil dallé. L’aération et l’éclairage sont assurés par des
niches-fenêtres conçues de façon à laisser passer un maximum de lumière pour une ouverture minimum.
L’espace habitable peut être augmenté par des soupentes reposant sur des piliers massifs. Il est fractionné par le
jeu de murets de cloisonnement et de plates-formes auxquels s’ajoutent des équipements à caractère domestique
tels des foyers, des bassins, ou des cuvettes.
Chacune de ces constructions avec ses aménagements variés constitue autant de fragments d’un espace
domestique plus vaste, la maison. Sa formule idéale se définit comme le regroupement de plusieurs de ces
constructions autour d’un espace découvert où se trouve une installation à broyer les grains.
Les maisons ainsi définies sont juxtaposées les unes aux autres, séparées seulement par d’étroites bandes
de terre utilisées pour la circulation des personnes ou pour le rejet des détritus et forment un tissu villageois
dense. Le sommet de la colline toutefois ne répond pas à ce modèle général : là, en effet, le tissu villageois se
relâche pour faire place soit à des constructions isolées de caractère exceptionnel tant par leurs dimensions que
par leurs équipements, soit à des espaces non construits mais aux sols compacts soigneusement aménagés, qui se
succèdent tout au long de la vie du village.
À l’intérieur du village, les constructions se pressent les unes contre les autres.
Les morts sont inclus dans cette communauté. L’espace habité appartient en effet aux vivants comme aux
morts qui sont enterrés dans des fosses creusées à l’intérieur même des constructions. Le défunt, homme ou
femme, que peuvent accompagner des offrandes funéraires, est le plus fréquemment couché sur le côté droit, en
position contractée. Une fois la fosse comblée, le sol de l’habitation est remis en état, et la vie quotidienne se
poursuit.
À part les pratiques funéraires, Khirokitia a livré peu d’informations sur les préoccupations profondes de
ces hommes : aucun lieu de culte n’a été retrouvé et les contextes dans lesquels des figurines, essentiellement
anthropomorphes, ont été découvertes, ne sont guère éclairants.
L’agriculture, l’élevage et aussi la chasse fournissent l’essentiel des ressources alimentaires. Les espèces
exploitées, végétales et animales, sont presque exclusivement des espèces qui ont été introduites sur l’île par les
ancêtres des habitants de Khirokitia. L’agriculture pratiquée est une agriculture céréalière. L’engrain et le blé
amidonnier et, dans une moindre mesure, l’orge qui est peut-être d’origine locale, étaient cultivés ainsi que des
légumineuses telles les lentilles. À ces ressources produites s’adjoignaient celles fournies par les arbres
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sauvages : pistachiers, oliviers et pruniers, qui étaient cueillis. Les daims étaient chassés. Tenus à l’extérieur du
village où aucune trace d’enclos susceptible de les accueillir n’a été repérée, et dont les accès, tortueux et étroits,
ne se prêtaient guère à leur circulation, les moutons, les chèvres, et les porcs étaient élevés. L’augmentation
graduelle du pourcentage des ovins tant par rapport à celui des porcs qu’à celui des daims suggère une
amélioration et une maîtrise croissante des techniques d’élevage.
Pourtant connues et utilisées en architecture, les qualités plastiques de l’argile n’ont pas été mises à profit
pour la fabrication des récipients. Des matières périssables (bois, vannerie, peaux) ont très certainement été
employées, mais il n’en reste rien. Les récipients en pierre, en calcaire ou en diabase, sont en revanche
nombreux. L’outillage lithique taillé est réalisé sur des matières premières locales et est fruste et peu différencié.
L’absence de pointes de flèche est un des traits qui le distinguent des industries contemporaines du continent.
L’outillage osseux est relativement abondant mais peu varié. Il comprend de fines aiguilles à chas,
particulièrement nombreuses, ainsi que des outils plus grands, également munis d’une perforation, destinés à des
travaux de vannerie, à la fabrication de filets ou au tissage dont la technique était connue.
À la fin de son occupation, Khirokitia perd son caractère de village fermé. Ce changement profond de la
conception de l’espace bâti traduit sans doute une crise profonde des structures de la société néolithique
insulaire, car non seulement Khirokitia, mais tous les autres villages pré-céramiques de l’île sont alors
abandonnés et l’homme cesse, pour un temps, d’être présent à Chypre.
ARCHÉOLOGIE EXPÉRIMENTALE
Le plan d’aménagement et de mise en valeur du site de Khirokitia élaboré par le département des
Antiquités de la République de Chypre a permis d’entreprendre un programme d’archéologie expérimentale. Les
observations faites au cours de la fouille sur les pratiques architecturales, les techniques et les matériaux utilisés
ont fourni les informations nécessaires à la construction d’une réplique grandeur nature de l’un des dispositifs
d’accès au village ainsi que d’un tronçon du mur d’enceinte et de plusieurs éléments d’habitation. Faisant suite à
cette expérience qui a été l’occasion de tester plusieurs hypothèses nées de ces observations, un programme
d’étude portant sur les pratiques et les gestes techniques liés à la fabrication et à l’emploi de la terre à bâtir a été
développé.
STRATIGRAPHIE
Deux périodes d’occupation séparées par un long temps d’abandon et très inégalement préservées ont été
reconnues. La première, représentée par dix niveaux architecturaux principaux, datée du VIIe - milieu du VIe
millénaire avant notre ère, illustre le Néolithique pré-céramique chypriote ou culture de Khirokitia à son apogée.
La seconde dont seuls quelques rares dépôts subsistent, marque la réoccupation du site au cours du Ve millénaire
par des hommes porteurs de la culture néolithique céramique de Sotira.
BIBLIOGRAPHIE
L. ASTRUC, L’outillage lithique taillé de Khirokitia, analyse fonctionnelle et spatiale, CRA Monographies 25, CNRS, Paris,
2002.
A. LE BRUN (éd.), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1977-1981, Editions Recherches sur les Civilisations, Paris,
1984.
A. LE BRUN (éd.), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1983-1986, Editions Recherches sur les Civilisations, Paris,
1989.
A. LE BRUN (éd.), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991, Editions Recherches sur les Civilisations, Paris,
1994.
A. LE BRUN et J. GUILAINE, Le Néolithique de Chypre, Bulletin de Correspondance Hellénique, Supplément 43, École
française d’Athènes, Athènes, 2003.
Texte de http://ambafrance-cy.org/france_chypre/spip.php?rubrique104
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KOURION
Kourion and the City Kingdoms
It is thought that a total of twelve kingdoms (Amathous, Chytroi, Idalion, Kition, Lapithos Ledres,
Marion, Paphos, Salamis, Soloi, Tamassos, and Kourion) existed in ancient Cyprus, each having the role of an
administrative centre. Kourion was associated by legend with Argos of Peloponnese, and the Kouriois believed
that they were descendents of Argean immigrants who founded the city. The large temple within the city was
probably dedicated to the goddess Hera, who was worshipped in Argos.
Built on the hills that dominate the area, Kouiron overlooked and controlled the fertile valley of the river
with the same name, called Kouris today.
At the site, the continuing excavations have brought to light many important remains, mostly of the
Hellenistic, Roman and later years.
The extremely large and important, monumental built tomb which, most probably, belonged to king
Stasanor and his family was excavated in the large necropolis of Kourion in 1990-1991. It was probably built at
the end of the Cypro-Archaic Period, (between 500 and 475 BC) and continued with three burials during the
Cypro-Classical Period.
Kourion and its Antiquities
An amazing quality and quantity of movable ancient objects and treasure was gathered, during the
previous century (1873), by Luiggi Palma di Cesnola the notorious smuggler of antiquities. Some golden pieces
from jewellery have been identified as being similar to valuable jewellery known as the treasure of Kourion in
the Metropolitan Museum of New York gives an impression of the great prosperity of this city.
So far at the site, the remains excavated comprise of the monuments of the Theatre, the Early Christian
basilica, the Nymphaeum, the Fountain House, the Forum, the House of the Achilles, the House of the
Gladiators, the House of Eustolios, and the Public Baths of the Town.
According to Herodotos, who lived at the beginning of the 5th century BC., the two known kings of
Kourion were Damasos, who lived in the beginning of the 7th century BC, the other being Stasanor or Stisinor.
There have been no coins found or evidence of other kings of the city in literary sources or on inscriptions.
It is noted that some researchers believe that the last king of Kourion was Pasikratis, (others believe he
was only a prince) a contemporary of Alexander the Great, for whom he had helped in the siege and subsequent
conquering of Tyre.
Les vestiges de l'ancienne Kourion.
Restauration de l'angle Sud-Est du temple
d'Apôllon Hylatès
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The 'Earthquake House' at Kourion
Although it was of little interest to mainstream archaeologists, who were more interested in
treasures and temples at the time of its discovery in, the 'Earthquake House' has provided a unique
insight into life on the island in the late fourth century A.D.
Set on the hillside somewhat along from the Kourion amphitheatre, the villa is
believed to have been constructed during the early part of the second century A.D,
renovated and extended at some point during the fourth century and completely
destroyed by the cataclysmic earthquake of 365 A.D.
Findings at the house included a number of farm animals, including a donkey,
countless everyday tools and utensils and the bodies of the building's inhabitants.
These discoveries have allowed archaeologists to build a rather clear picture of life at
Kourion at the moment of its destruction.
The ruins of this house reflect life in the city of Kourion at the moment of the
demolition and all the finds are exposed at the local Museum situated in the village of
Episkopi. .
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AMATHONTE
La Mission Amathonte
Entamée en 1975, à la suite des événements de 1974 et de la perte, par la France, du chantier de Salamine,
la mission du ministère des Affaires étrangères et de l’École d’Athènes fouille depuis bientôt trente ans cette
ville de la côte sud de Chypre, capitale de l’un des royaumes de l’île.
Le site d’Amathonte, vu de l’est. Vers le centre, à gauche, la fouille de l’agora ; à droite, au pied de l’acropole, le
chantier de la muraille nord ; au sommet de l’acropole, à droite, celui du temple d’Aphrodite et de la basilique
chrétienne ; au milieu de l’acropole, le palais.
Ce site, vierge encore de toute recherche archéologique systématique, constituait une énigme aux yeux
des historiens. La ville, occupée à l’origine, d’après Théopompe, par une population « autochtone », fortement
mêlée de Phéniciens, puis de Grecs, et où l’on parlait une langue aujourd’hui encore non déchiffrée, fut ensuite
dirigée par des rois au nom grec, mais qui menaient une politique en général favorable à la Perse. De fait, les
trouvailles antérieures à nos fouilles, dont le grand vase monolithe du Louvre, le Bès gigantesque du musée
d’Istanbul, le sarcophage historié du Metropolitan Museum, ainsi qu’une inscription phénicienne du Cabinet des
Médailles et une coupe en argent à décor de batailles du British Museum, proposaient la vision d’une civilisation
complexe, où se sont croisées toutes les influences des pays de l’Est méditerranéen, depuis l’époque géométrique
jusqu’à la conquête romaine.
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Plan de la ville d’Amathonte.
1 : la muraille nord ; 2 : le palais ; 3 : le port ; 4 : l’agora ; 5 : l’aqueduc ; 6 : le temple d’Aphrodite ;
7 : la basilique de Saint-Tykhon (fouille chypriote) ; 8 : la basilique du port (fouille chypriote) ; 9 : la
basilique chrétienne construite aux dépens du temple d’Aphrodite ; 10 : la muraille du VIIe s. apr. J.-C. ;
en bas à gauche : la muraille et la porte ouest.
La ville occupe deux collines dissymétriques (acropole et ville basse) en bordure de la côte sud de
Chypre. Connue pour ses exploitations de minerai de cuivre et son temple d’Aphrodite, capitale de l’un des
royaumes chypriotes, puis siège d’un évêché, elle a longtemps été le lieu de fouilles plus ou moins clandestines,
avant que ses nécropoles ne fassent l’objet de fouilles scientifiques, anglaises, puis suédoises et enfin chypriotes.
C’est elle dont le service des Antiquités chypriotes a proposé la fouille à notre mission.
Parallèlement à la publication des testimonia antiques et des découvertes déjà connues, notre mission a
fouillé les lieux, vite repérés, dont on pouvait supposer qu’ils recelaient plus
d’informations sur cette civilisation originale : le palais, le temple d’Aphrodite, le port
et la muraille.
Le palais, construit sur une série de terrasses artificielles, occupe une situation
médiane sur l’acropole. Seuls ses entrepôts ont été partiellement dégagés, mais les
enseignements sont importants. L’architecture en est soignée : aux épais murs en adobe
ont succédé des constructions pseudo-isodomes en pierre de taille, liées au mortier de
chaux. De profondes citernes ou silos en forme de bouteille pouvaient contenir de vastes
réserves d’eau et de céréales. Les aires de stockage, au sol dallé ou plâtré, ont livré une
quarantaine de jarres d’une contenance d’environ 150 litres chacune. Elles sont
entourées de petits ateliers artisanaux (fonderie, tissage), dont la date reste à préciser. La
présence d’un autel et de statuettes en calcaire (korés et kouroi, sphinges brûle-parfums,
L’un des chapiteaux
joueur de flûte à masque de taureau) ; ou en terre cuite (modèles de bateaux et de
hathoriques d’époque
classique découverts au chariots, Astarté se tenant les seins, danseur phrygien, etc.) ; celle de plusieurs
palais.
chapiteaux hathoriques (comme au palais de Vouni), dont l’un polychrome, celle encore,
d’un dépôt de figurines hellénistiques et romaines, témoignent de l’existence, à proximité immédiate, d’un ou de
plusieurs lieux de culte, restés en activité jusqu’après la chute de la royauté. Cet indice, cet entrepôt lui-même,
ainsi que la découverte de nombreuses importations de céramique grecque, d’une tablette inscrite, de vases
marqués eux aussi de diverses inscriptions, de sceaux et de bijoux, montrent clairement que l’on est en présence
du siège du pouvoir amathousien.
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Oppidum de Ruscino, Château Roussillon – 66000 Perpignan
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La muraille nord de la ville basse. Au pied de l’acropole, au premier plan, la porte ; en arrière-plan à droite, la face
interne de la courtine.
Construit au VIIIe s. av. J.-C., remanié au cours du VIIe siècle, le bâtiment a vraisemblablement été
détruit, en 498, par Onésilos, allié des Grecs d’lonie en révolte contre une Perse à laquelle le roi d’Amathonte
était resté fidèle. Le palais a été reconstruit au début du Ve siècle. C’est à cet endroit que l’on a retrouvé les
premières inscriptions syllabiques grecques trouvées à Chypre, peintes sur des tessons. Elles sont datées de
550/530 av. J.-C. et témoignent que l’on écrivait le grec - et qu’il y avait donc un public pour le comprendre - au
sein même d’un pouvoir dont les détenteurs menaient une politique opposée aux Grecs. Les lieux furent
abandonnés vers 300 av. J.-C., lors du passage de Chypre aux mains des successeurs d’Alexandre.
Le temple d’Aphrodite, au sommet de l’acropole, est un autre témoin important de l’histoire du site.
Partagé avec Adonis d’après Pausanias, second en importance dans l’île, d’après Tacite, ce
sanctuaire, comme le palais, ne paraît pas occupé avant le Vllle s. av. J.-C. Le seul vestige
antérieur pourrait être une tombe où l’on a trouvé une pierre à cupule sans doute datée de
la fin de l’âge du Bronze. Ce serait la tombe la plus ancienne d’Amathonte. Il s’agirait,
avec quelques vases du XIe siècle découverts près du palais, du plus ancien témoignage
d’occupation du site. Au VIIIe siècle appartient uniquement de la céramique votive,
retrouvée dans une grotte et dans une fosse rupestre. La construction d’un portique
hellénistique, puis du temple d’époque impériale et enfin de la basilique chrétienne, ont
oblitéré tout vestige antérieur, à l’exception d’un enclos, d’un autel et des fameux vases
archaïques d’Amathonte. Le premier, malgré son poids d’une douzaine de tonnes, a été
transporté au Louvre en 1865 et le second a été retrouvé par nous en morceaux, sur la
plate-forme rocheuse où il était installé.
Le grand temple de la "déesse de Chypre", une Aphrodite souvent figurée sous les
traits de Hathor, a été construit dans les années 70-100 et flanqué
d’une petite chapelle à fronton, peut-être consacrée au parèdre
Adonis. De type grec, sans doute un hecatompedon (doté d’une
longueur de cent pieds), il présente un soubassement à trois degrés,
une cella avec arrière-salle et ses quatre colonnes de façade sont
Figurine
couronnées par d’originaux chapiteaux de type nabatéen, inconnus
hellénistique
en Grèce et d’une grande pureté d’exécution. C’est l’un des rares
découverte en
temples de l’île. Au Ve s. apr. J.-C., il a sans doute été transformé en
contrebas du palais.
lieu de culte chrétien. Vers 600, il a été presque entièrement
démonté et ses pierres furent remployées dans la construction d’une basilique à trois nefs
dans l’angle d’une cour ornée d’une phiale, dont le vaste réservoir voûté a été creusé dans
la roche. La multiplicité des salles annexes, dont certaines de petite taille, fait penser à une
basilique de monastère ou de pèlerinage. L’abandon est à situer en même temps que la fin
de la ville, au cours des diverses attaques arabes de la fin du VIIe siècle.
Figurine
hellénistique
découverte en
contrebas du palais.
Le port, organe important d’une ville qui commerçait avec la côte syropalestinienne, l’Anatolie, la Grèce et l’Égypte, possède encore des jetées visibles sous la
surface de la mer. La muraille de la ville se poursuivait sur les blocs composant les quais.
On peut fixer la construction à la toute fin du IVe s. av. J.-C.
L’enceinte de la ville n’était attestée que par un puissant mur encore debout sur la
plage, en limite ouest de la ville. La fouille a permis de le dater de l’époque hellénistique, de dégager, un peu
plus haut, la porte qui s’y ouvrait, de démontrer qu’il monte sur l’acropole et qu’il en redescend au nord-est pour
contourner la ville basse. La porte nord, au passage dallé, a été reconnue, au voisinage de l’arrivée d’un aqueduc,
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ainsi que des tours, échelonnées sur son tracé, au nord et à l’est. Cette fortification comporte plusieurs phases,
depuis l’époque archaïque, jusqu’au premier siècle de notre ère. Devant les menaces arabes de la fin du Vlle s.
elle a été complétée par un mur, en partie construit avec les dépouilles du palais et du temple d’Aphrodite et qui
barrait l’acropole à mi-pente. Ce fut peine perdue, comme le démontrent les couches d’incendie en travers des
portes. Au nord-est de la ville basse, en contrebas de la porte nord, un bastion-terrasse du ler s. apr. J.-C. portait
un second sanctuaire d’Aphrodite, qui dominait la voie d’accès à la ville.
Peu à peu, les fouilles de la mission Amathonte ont donc confirmé la composante étéochypriote de la
population et le lien, au Vle s. av. J.-C. entre ses dirigeants et la Grèce. Elles ont aussi confirmé la nature mixte,
orientale et hellénique, de sa religion et précisé certains événements historiques, le contexte culturel et les liens
commerciaux, tout en mettant au jour les principaux vestiges urbains et en localisant les éléments de la mise en
valeur du territoire. Elles éclairent donc la vie et l’histoire de ce royaume original jusqu’alors peu connu, ainsi
que, à travers lui, celles de l’île tout entière.
LES TRAVAUX DE LA MISSION
Parallèlement, une équipe a effectué la prospection pédestre de quelque 2 700 hectares du territoire au
nord de la ville. Elle y a identifié de nombreux sites néolithiques inattendus, dont celui de Shillourokambos,
désormais fouillé par la mission dirigée par Jean Guilaine. Elle a aussi découvert les éléments de la vie
économique du royaume : mines, carrières, fermes, installations viticoles (là encore il s’agit d’une nouveauté),
aqueduc, ainsi que des sanctuaires. L’ensemble est à mettre en rapport avec les grandes phases du développement de la capitale elle-même. Ces dernières années, enfin, notre mission, à la demande du service des
Antiquités chypriote, achève la fouille de l’agora, déjà largement dégagée en bordure du port interne par un
fouilleur chypriote. L’opération est en cours et a déjà fourni des résultats importants quant à l’histoire du cœur de
la ville.
BIBLIOGRAPHIE
P. AUPERT (dir.), Guide d’Amathonte, École française d’Athènes - Fondation Leventis, Athènes, 1996 (éd. en
anglais et en grec par la Banque de Chypre).
P. AUPERT et M.-C. HELLMANN, Amathonte 1. Testimonia 1, École française d’Athènes - Éditions Recherches
sur les Civilisations, Paris 1984.
A. HERMARY, Amathonte 11. Testimonia 2, la sculpture, École française d’Athènes - Éditions Recherches sur
les Civilisations, Paris, 1981.
R. LAFFINEUR et al., Amathonte lll. Testimonia 3, l’orfèvrerie, École française d’Athènes - Recherches sur les
Civilisations, Paris, 1986.
A. QUEYREL, Amathonte IV. Les figurines hellénistiques, École française d’Athènes, Athènes, 1988.
A. HERMARY, Amathonte V, Les figurines en terre cuite archaïques et classiques, les sculptures en pierre, École
française d’Athènes - Fondation Leventis, Athènes, 2000.
Texte de http://ambafrance-cy.org/france_chypre/spip.php?rubrique104
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PAPHOS, CAPITALE HELLÉNISTIQUE ET ROMAINE DE CHYPRE ET BERCEAU
DU CHRISTIANISME DANS L’ILE
Texte de Cl. Balandier
Rappels historiques
Les récits tardifs de fondation (Strabon XIV, 6, 3 et Pausanias VIII, 5, 2) font remonter la naissance de la
ville aux lendemains de la guerre de Troie : Agapénor, roi de Tégée et chef des Arcadiens, aurait fondé la ville
après le détournement de son bateau par une tempête vers Chypre alors qu’il faisait route de Troie vers le
Péloponnèse. Les premières recherches de terrain à Kato Paphos n’ont attesté aucune agglomération avant
l’époque classique. Cependant, certains chercheurs ont émis l’hypothèse qu’une agglomération antérieure
existait entre les deux nécropoles situées à proximité de la colline de Fabrika et au lieu-dit Ellinika, hypothèse
qui reste à vérifier. Selon la tradition historique, ce serait Nicoclès, dernier roi du royaume de Paphos, qui aurait
décidé de fonder une nouvelle ville, côtière, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de l’Ancienne Paphos,
celle-ci demeurant le siège du principal sanctuaire d’Aphrodite dans l’île. Rappelons que, selon Diodore, le
peuplement de la nouvelle ville aurait été facilité par l’apport de la population de la ville de Marion, rasée par
Ptolémée fils de Lagos, en 312, pour prix de la trahison de son souverain suspecté d’avoir pris le parti
d’Antigone. Devenu maître de l’île en 312, Ptolémée aurait souhaité récompenser Nicoclès pour sa loyauté en
déplaçant à Nea Paphos la population de la ville châtiée si l’on en croit Diodore (XIX, 62). La ville n’a
probablement guère été construite avant le retour de Chypre dans le giron ptolémaïque après 294. La ville,
promue capitale de Chypre par les Lagides devint le siège, au III e siècle, du stratégos, leur représentant dans
l’île, puis au IIe siècle celui du navarque, l’amiral de leur flotte, désormais basée à Paphos. Après 58 av. J.-C.,
Chypre étant rattachée à la province romaine de Cilicie, la ville fut le siège du questeur puis du gouverneur
romain dans l’île jusqu’à ce que celle-ci soit placée, en 22 av. J.-C., sous un proconsul prétorien qui siégeait
également à Paphos. C’est à Paphos que l’apôtre Paul aurait converti le proconsul Sergius avant d’être lapidé par
la population.
La ville a été très touchée par les tremblements de terre survenus dans la première moitié du IVe siècle
comme semble en témoigner, sur les listes épiscopales, le hiatus dans la succession des évêques de Paphos entre
Sapricius présent au concile d’Éphèse en 431 et Néophyte en 1159. C’est peut-être la désertion de Paphos qui a
conduit l’empereur Constantin à déplacer la capitale de l’île de Paphos à Salamine, pour l’occasion renommée
Constantia. Paphos n’apparaît pas dans la liste des douze villes de Chypre dressée sous le règne de Justinien,
mais les fouilles ont prouvé que la ville avait été l’objet de travaux de reconstruction. Ainsi, celle-ci devint le
siège d’une forteresse byzantine jusqu’à ce que le calife Muawiya y fasse installer une garnison arabe de 12 000
hommes, rappelée en 680. Le traité de paix signé entre l’empire byzantin et les Sarrasins en 688, reconduit en
698, semble avoir permis la reconstruction de la ville et rendu à Paphos sa prospérité. On sait par les textes qu’au
Moyen-Âge, la ville, évêché latin, était un port important vers la Terre Sainte, notamment à l’époque franque. La
ville a alors été l’objet de nombreuses constructions, avant d’être détrônée par Famagouste sous les Vénitiens.
Elle ville s’est à nouveau assoupi sous le régime ottoman et sa population s’est désormais concentrée sur les
hauteurs, à Ktima, abandonnant la plaine côtière aux bergers et à quelques pêcheurs jusqu’au réveil brutal du site
après 1974.
Historiographie de la recherche à Paphos
Les premières informations topographiques sur le site nous sont fournies par les descriptions d’érudits,
étrangers tel D. G. Hogarth ou E. Oberhummer à la fin du XIX e s. ou locaux tel I. K. Peristianis ou L. Philippou
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au début du XXe siècle. C’est seulement avec la création du Département des Antiquités de Chypre, en 1934,
qu’ont été conduites les premières fouilles dans la partie occidentale du site, dans le secteur de Maloutena. Mais
c’est après la deuxième guerre mondiale, en particulier dans les années 1950, que la recherche archéologique à
Paphos s’est particulièrement développée : alors que le Musée de Paphos commençait à travailler sur la
nécropole de Palaeokastro au Nord, dégageait la tombe d’Ayios Lambrianos à l’Ouest de la colline de Fabrika,
des missions archéologiques étrangères se sont de plus en plus intéressé à Kato Paphos où elles ont multiplié les
sondages exploratoires : T.B. Mitford et J.S. Last ont effectué quelques sondages en 1951, rejoint par J. Bérard
l’année suivante, avant que ce dernier n’obtienne de A.H.S. Megaw, alors directeur des Antiquités de Chypre
pour le compte du Royaume Uni, l’autorisation de conduire une mission dans la nécropole de Ktima de 1953 à
1955. C’est à la même période qu’A.I. Dikigoropoulos a entrepris de fouiller l’église de Panayia Limeniotissa,
que G. Eliades et K . Nicolaou ont dégagé l’hypogée de Toumpallos et qu’A.H.S. Megaw a commencé la fouille
du château franc de Saranda Kolones (fouille qu’il a poursuivie sous l’égide de la British School of Archaeology
in Athens en 1966-67 et sous celle du Dumbarton Oaks Centre for Byzantine Studies en 1970-71 et 1981-84).
La guerre d’indépendance de l’île a interrompu ces recherches jusqu’à ce que celles-ci reprennent avec
beaucoup d’énergie, conduites par K. Nicolaou pour le compte du Département des Antiquités de la toute
nouvelle République de Chypre. Ce dernier a ainsi découvert et fouillé ponctuellement la « Maison de
Dionysos » et dégagé les tombes rupestres au lieu-dit Ammoi. Notons que K. Nicolaou a été le premier à
procéder à une recension des recherches effectuées à Nea Paphos et à proposer une étude topographique du site
et un plan d’ensemble. En 1964 fut créée la mission archéologique du Centre Polonais d’Archéologie
Méditerranéenne de l’Université de Varsovie dirigée par K. Michalowski qui effectua des sondages exploratoires
dans le secteur de Maloutena avant que des fouilles d’envergure ne soient conduites par W.A. Dasweski sur le
bâtiment palatial dit « Villa de Thésée ». En 1968, le Département des Antiquités de Chypre a entrepris des
fouilles, dirigées par A. Papageorghiou, près de l’église Ayia Kyriaki-Chrysopolitissa et sur l’église gothique
voisine et a achevé le dégagement de la basilique de Panayia Limeniotissa. La même année, K. Nicolaou
procédait au dégagement de l’agora et des bâtiments romains situés au pied de la colline de Phanari. Les
évènements dramatiques de l’été 1974 et la partition de l’île qui a suivi ont interrompu les recherches
archéologiques pendant quelques années. Cependant, dès 1977, S. Hadjisavvas prospecta la nécropole nord au
lieu-dit Paleokastro où il entreprit la fouille des « Tombeaux des Rois ».
L’emplacement du site de la ville ancienne, qui avait jusque-là était préservé de constructions nouvelles, a
alors été l’objet des premières pressions immobilières nées, d’une part, de l’afflux de réfugiés qu’il fallait reloger
et, d’autre part, du développement de la station balnéaire. C’est dans ce contexte particulièrement difficile de
développement urbanistique, accéléré par l’ouverture de l’aéroport international de Paphos en 1983, que D.
Michaelides, alors responsable du district archéologique de Paphos pour le Département des Antiquités de
Chypre, procéda à d’importantes fouilles de sauvetage sur tout le territoire de Paphos. Parallèlement, il dégagea
la porte et le rempart Nord-Ouest et la « Maison d’Héraklès-Orphée » tandis que la Mission polonaise mettait au
jour la « Maison d’Aion ». En 1984 a été créée la mission archéologique italienne de l’Université de Catane,
dirigée par F. Giudicce qui travaille depuis lors dans le secteur dit de Toumpallos au nord-est de l’agora. C’est
également au cours de cette décennie que deux synthèses sur Paphos ont été publiées : si l’une concerne surtout
l’Ancienne Paphos, la seconde, qui présente les résultats des recherches de terrain conduites par J. Mlynarczyk,
membre de la mission polonaise, demeure à ce jour la plus exhaustive sur Paphos hellénistique. Dans les années
1990, une mission américaine, dirigée par R.L. Hohlfelder et J.R. Leonard, explorait le port antique de Paphos
avant que l’Université de Sydney, en la personne de R. Green, ne prenne en charge la fouille du théâtre de
Paphos implanté sur le versant sud de la colline de Fabrika. En 1997, dans le cadre de sa recherche doctorale sur
les fortifications de Chypre, Cl. Balandier a effectué un sondage sur le rempart occidental qui a permis de
préciser la date de la première phase de construction de celui-ci. Depuis dix ans, c’est E. Raptou qui a la charge
de la préservation du patrimoine archéologique du district de Paphos et qui conduit des fouilles de sauvetage sur
l’ensemble du territoire de la ville antique. C’est dans ce contexte de préservation urgente de Paphos qu’a vu le
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jour en 2008 la mission archéologique française à Paphos (dirigée par Cl. Balandier en collaboration avec Eric
Morvillez, Univ. d’Avignon) qui a entrepris des recherches archéologiques sur la colline de Fabrika, au nord-est
du site et procède au nettoyage et à la mise en valeur du sanctuaire d’Apollon Hylatès situé à 2 km au sud-est.
La cité entière de Paphos est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle recèle
plusieurs sites archéologiques et musées, dispersés aussi bien au cœur de la station balnéaire (Kato Paphos) que
dans la ville ancienne (Ktima) sur les hauteurs.
À Ktima, on peut visiter le musée archéologique du district de Paphos et le musée byzantin à proximité,
ainsi qu’un musée ethnographique et un hammam ottoman qui a été récemment restauré (centre culturel
municipal de Paphos aujourd’hui).
À Kato Paphos, on peut visiter le parc archéologique près du port et de son fort médiéval. Sur le site on
verra :
- les vestiges de maisons romaines comportant des ensembles de mosaïques splendides du IVe et Ve
siècle : mosaïques de Dionysos, Thésée, Achille, Apollon lié au palais du gouverneur romain.
-le château franc de Saranta Kolones.
-l’emplacement de l’agora bordée par les vestiges d’un odéon restauré, d’un sanctuaire à Asclépios et
d’un nymphée ;
-le tracé des remparts hellénistiques et la porte nord-ouest le long de la mer.
-les vestiges d’un sanctuaire souterrain transformé en église au lieu-dit Toumballos.
-deux tombeaux peints.
Hors du site archéologique proprement dit, on ira voir l’église d’Ayia Kiriaki ou Chryssopolitissa (église
byzantine aujourd’hui voué au culte anglican) implantée sur les vestiges d’une gigantesque église
paléochrétienne, bordée au nord par les vestiges d’une église franciscaine. Le « pilier de Saint-Paul » est à
proximité.
Quelques mètres plus au nord on verra les vestiges de bains francs, puis ottomans. Quelques mètres plus
au nord, à travers les petites rues de l’ancien village de pêcheurs, on atteindra l’emplacement du théâtre
hellénistique le plus vieux connu à ce jour sur le versant sud de la colline de Fabrika. On rejoindra la rue
principale (avenue Saint-Paul) pour voir les catacombes chrétiennes d’Aghia Solomoni et d’Aghios Lambrianos.
Au nord-ouest de la station balnéaire, on ne manquera pas de visiter le site archéologique dit « des
tombeaux des rois », nécropole hellénistique imposante par ces tombeaux collectifs taillés dans la roche.
Dans l’arrière-pays on peut visiter des monastères (notamment celui d’Ayios Neophytos avec ses
magnifiques peintures rupestres dans l’ancien refuge de l’ermite à 9 km au nord), des villages au riche
patrimoine (celui de Geroskipou à 5 km à l’est de Paphos pour l’église Ayia Paraskevi, le musée d’art et
traditions populaires ou celui de Koukila pour le sanctuaire d’Aphrodite et le musée associé).
Au nord de Paphos, à Polis, se trouvent les vestiges (peu visibles) de l’ancienne Marion avec un très beau
musée archéologique de site. Une dizaine de kilomètres à l’ouest de Polis, se trouvent une source considérée
comme le lieu du bain d’Aphrodite et départ de sentiers à travers le cap Akamas dans un magnifique paysage
surplombant la Méditerranée.
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FAMAGOUSTE, SALAMINE
Voir texte ci-dessus
Salamine : site du sanctuaire et du rempart anciens (Xe-VIe s. av. J.-C) et basilique de la Campanopetra (Ve s. apr. J.C.).
Salamis - Ancient Greek and Roman City
The ancient city of Salamis became the capital of Cyprus as far back as 1100 BC. The city shared the
destiny of the rest of the island during the successive occupations by the various dominant powers of the Near
East, viz. the Assyrians, Egyptians, Persians, and Romans. The ancient site covers an area of one square mile
extending along the sea shore. There is still a large area awaiting excavation and this is forested with mimosa,
pine and eucalyptus trees. The finding of some gold coins bearing the name of Evagoras, 411 to 374 BC, is the
first genuine evidence of the city's importance. A severe earthquake destroyed the city in 76 AD after which the
Gymnasium with its colonnaded Palaestra was built by Trajan and Hadrian. This is the most monumental part of
the site but columns differ in size because after the second great earthquake of 331 AD, the Christians set up new
columns which they dragged from the Roman theatre.
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The theatre with 50 rows of seats and a seating
capacity of 15,000 is the second most spectacular sight.
All around the buildings that have been excavated are
many niches which contained marble statues, and those
that can be seen are headless. When Christianity was
adopted as a state religion, all these nude statues were to
them an abhorence, and were thrown into drains or were
broken up. In fact, any indications of Roman pagan
religion such as mosaic pictures were effaced or
destroyed.
Ruins of the agora : The Romans had an
obsession about baths, and in the Great Hall buildings
one can make out the Sudatorium (hot baths), the
Caldarium (steam bath) and Frigidarium (cold baths).
Before the Christian period, ie. before 400 AD, it was
quite a colourful city; the marble columns were covered
with coloured stucco, coloured statues, and numerous
polychrome mosaics of which only a few are left. It was
during the Christian period that walls with rectangular
towers at regular intervals were built, but all that one can
see of these today are mounds of sand dunes.
The late Roman period after 400 AD up to about 1100 AD is known as the Byzantine epoch, when the
first great Christian churches, called basilicas, were built. The visitors should see the St Epiphanos and
Campanopetra, for they are the largest churches in Cyprus.
About 674 AD, Arab invasion brought about the destruction of the entire city and the inhabitants fled
south to build the medieval town of Famagusta (Magusa). There must have been a great change in the climate as
the city was overwhelmed with sand, and only the tops of the columns peeped above. Coins of the Middle Ages,
Lusignan period, were found around the basilicas, from which one can conclude that squatters lived in the ruins
perhaps up to about 1300 AD.
For the next six hundred years the ancient site was looted and regarded as a quarry for building. During
the Venetian occupation of Famagusta, many columns and pieces of sculpture were dragged from the site. The
constant looting was not halted until 1952 AD when organised excavations by the Department of Antiquities
began.
Kings' tombs at Salamis. The archeological site is the most spectacular in the island because the ruins
are very extensive and are in a wonderful state of preservation. For more than a thousand years, the Roman city
of Salamis lay buried in sands which saved the site from wanton destruction in the Middle Ages. It must be
remembered that all the ancient ruins in Europe were -free for all- quarries for the builders of the medieval
castles. It was not until the late 19th century that various governments formed departments of antiquities which
began keeping a watchful eye on ruins. In a similar way, Pompeii lay buried in volcanic ash, and was also saved
from vandalism. As Pompeii is to Italy, so is Salamis to Cyprus.
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Extrait de H. Wyldee Swin, An archaeoilogical guide to the ancient Kourion area and Akrotiri
Peninsula, 1982.
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Groupe APS, Centre archéologique Rémy Marichal
Oppidum de Ruscino, Château Roussillon – 66000 Perpignan
Tél. : 0468674717 – Fax : 0468672390 – Email : [email protected]
Web site : http://www.groupeaps.org/
……NOTES PERSONNELLES
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Association Culturelle déclarée (loi du 1 Juillet 1901) sans but lucratif – SIRET: 422 729 863 00015 - APE: 913E Association pour l’Identification et l’Etude des Pathologies Sismiques dans le Bâti ancien
SIEGE SOCIAL ET SECRETARIAT
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