paranoïd factory project - Taps

Les Taps,
théâtre actuel et public
de Strasbourg
saison 2011-12
DOSSIER DE PRESSE
Paranoïd Factory Project
Adapté de La faculté des rêves de Sara Stridsberg
Éditions Stock – Traduction Jean-Baptiste Coursaud
Conception, mise en scène, costumes Sonya Oster
Calamity Jane Cie, Strasbourg – création 2010
Avec
Sophie Thomann, Sonya Oster, Gilbert Lang, Fred Muller
Dramaturgie Fred Muller, Sonya Oster Assistant à la mise en scène Alexandre Steidl
Performeurs, composition sonore live King’s Queer Scénographie, création vidéo, vjing
Alexandre Steidl Lumière, régie générale Laurent Olivier Régie son David Schweitzer Régie
plateau Fred Cornet
Taps Gare (Laiterie)
du mardi 10 au samedi 14 avril à 20h30
dimanche 15 avril à 17h
Photo F. Cornet
Avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de la Région Alsace.
contact presse Taps
Valérie Busseuil tél. 03 88 34 10 36
[email protected]
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RESUME
Dans cette création où plusieurs formes numériques, visuelles, sonores et textuelles se
répondent, Sonya Oster poursuit son exploration des questions de genre, de la
marchandisation du corps et de l’art, du statut des femmes dans la société et des liens
unissant l’art et le féminisme. À partir du livre de Sara Stridsberg La faculté des rêves,
biographie-fiction autour de l’œuvre de Valerie Solanas (1936-1988) – féministe radicale qui
marqua la pensée révolutionnaire de son époque et se fit aussi connaître pour avoir tenté
d’assassiner Andy Warhol – elle a réalisé un long travail d’expérimentation dramaturgique
pour finaliser sa conception d’un espace scénique interactif, largement ouvert sur les
technologies de l’image et du son. Fragments biographiques, bribes narratives, scènes
dialoguées, rapports d’audience, morceaux de vies où se succèdent les personnages clés de
la vie de Valerie Solanas s’articulent dans une expression théâtrale résolument
contemporaine.
Photo F. Cornet
SARA STRIDSBERG, AUTEURE
Sara Stridsberg, jeune écrivaine suédoise, auteure de théâtre reconnue en Scandinavie, est
née en 1972 dans la région de Stockholm. Elle publie un premier roman, Happy Sally, en
2004, à 22 ans, dans lequel elle retrace l’histoire de la première suédoise à traverser la
Manche à la nage.
La Faculté des Rêves, son second roman, premier à être traduit en français, paraît en France
en août 2009. Il s’agit d’une biographie-fiction, une « fantaisie littéraire » autour de la vie et
l'œuvre de l'Américaine Valerie Solanas.
Il a reçu le grand prix de littérature du Conseil Nordique.
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REOUVERTURE DU DOSSIER VALERIE SOLANAS, PASIONARIA DES SIXTIES
Sara Stridsberg revient sur la vie de Valerie Solanas, connue pour avoir tenté d’assassiner
Andy Warhol.
« La Faculté des Rêves, une fantaisie sur un destin qui ressemble à celui de la blonde
Marilyn. Le destin de Marilyn est celui du suicide. Le destin de Valerie, celui de la pute
esseulée et défoncée. Valerie Solanas est l’outsider ténébreuse du mouvement de libération
des femmes, le Changelin* sombre à l’intelligence supérieure, la mammifère transfuge qui
rêve de sortir en courant de l’histoire et du récit étroit dont la femme est le sujet. Dans une
société patriarcale où les pères sont incestueux, les hommes violents, pervers ou fous de
pouvoir, les femmes sont les victimes idéales. Valerie Jean Solanas inverse la vapeur, posant
que la virilité est une déficience organique. Cynique et utopiste, elle était une espèce de
génie fou furieux, incapable de retenir tous ses chevaux ».
« J'ai lu le SCUM Manifesto**, cette satyre du patriarcat qui ne ressemblait à rien de ce que
j’avais lu à ce jour provenant du mouvement de libération des femmes, voire de tout autre
mouvement féministe. La langue était insensée, les revendications belles et démentielles,
semblaient ne respecter aucune des conventions en vigueur dès qu’il est question de
rhétorique, de politique, d’art, de philosophie et d’avenir. Elle me fait penser à Sylvia Plath,
Courtney Love, Gertrude Stein, Yoko Ono, Billie Holiday... »
Sara Stridsberg
(…)Fragments autobiographiques, bribes narratives, paroles et pensées rêvées de Solanas,
comptes-rendus de séances de psychanalyse ou d'interrogatoires de prétoire... : juxtaposant
au fil des pages ce matériau hétérogène, tout se passe comme si Sara Stridsberg posait une à
une sur la table les pièces du « dossier Solanas » – mais d'un dossier purement fictif, dont
chaque élément n'est qu'invention de la romancière, extrapolation réaliste ou fantasque,
tantôt triviale, tantôt poétique. De cette apparente absence de mise en forme, en réalité
pensée et maîtrisée au millimètre par Sara Stridsberg, se dégage un portrait féminin
poignant. Une silhouette fragile, radieuse, affolée, anxieuse, se détachant sur fond
d'Amérique, années 60-70. Une Amérique qu'elle incarne à sa façon – à rebours, comme en
négatif, définitivement marginale.
Nathalie Crom - Telerama n° 3115 - 26 septembre 2009 à propos de La Faculté des rêves de S. Stridsberg
* Un Changeling (ou Changelin) est, dans le folklore européen, un leurre abandonné par les fées en échange de
nouveau-nés enlevés à leurs parents. (source Wikipedia)
** SCUM Manifesto : tract féministe écrit par Valerie Solanas en 1968 qui préconise une violente révolution
pour créer une société sans hommes. Valerie Solanas a été inculpée pour une tentative de meurtre sur Andy
Warhol le 3 juin 1968 (accusée de tentative de meurtre, attentat et de possession illégale d'une arme à feu). En
août, elle a été déclarée irresponsable de ses actes et a été internée au Ward Island Hospital. Lors de son
interpellation, elle a déclaré à la foule des journalistes et de la police : lisez mon manifeste et il vous dira qui je
suis. Plus tard dans sa vie, et suite à une psychothérapie, et après avoir purgé une peine de prison pour coups
et blessures volontaires, Solanas a renié le manifeste. Dans un entretien paru le 25 juillet 1977 dans
l'hebdomadaire The Village Voice elle a déclaré que c'était juste une figure de style… les femmes qui pensent
d'une certaine manière sont dans le SCUM. Les hommes qui pensent une certaine manière sont dans l'auxiliaire
des hommes du SCUM.
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PARANOID FACTORY PROJECT,
SCENE HYBRIDE, VISUELLE, SONORE, PERFORMATIVE ET LITTERAIRE
Paranoïd Factory Project est une création de dramaturgie plurielle où plusieurs formes
techniques, numériques, visuelles, sonores et textuelles se complètent et se répondent.
Elle choisit d’interroger le genre, la marchandisation du corps et de l’art, le statut du corps
féminin dans la société et les liens entre art et féminismes.
Pièce mémoire en huit tableaux
En toile de fond, l’Amérique des années 40 à 80. Une société marquée du sceau de la
violence. Parcours stroboscopique de l’underground new-yorkais. Une biographie-fiction
autour de la vie et de l’œuvre de Valerie Solanas (1936-1988), féministe radicale américaine.
Partant de la découverte de son corps, dans un hôtel du centre de San Francisco, suite à une
infection pulmonaire en avril 1988, l’histoire se déploie en instantanés successifs alternant
lieux, époques et interlocuteurs dans un style visuel et musical.
Fragments biographiques, bribes narratives, scènes dialoguées, rapports d’audience,
comptes-rendus de séances de psychothérapie, morceaux de vie où surgissent les figures de
personnages clefs : Dorothy, mère fantasque, femme enfant, s'entichant d'hommes qui
l'exploitent et la plaquent. Cosmogirl et sa théorie du corps comme acte politique, Andy
Warhol, ombre albinos fuyante, des « freaks » invités à la Factory, l’éditeur, les juges, la
psychanalyste : tous réinventent une Valerie Solanas sensible et puissante - de l’enfance
violée par le père dans le désert de Ventor depuis l'été 1945, de l'amour pour sa mère
Dorothy à la période d’études et de recherches sur le campus universitaire du Maryland, de
l’étape pleine de promesses de la Silver Factory à l’enfermement par l’institution
psychiatrique jusqu’à la force performative du Scum Manifesto.
Plateforme vidéo en temps réel
Une installation vidéo-scénographique où images, compilations, superpositions, effets
spéciaux et images pré-filmées se télescopent par manipulation en temps réel sur divers
supports : deux écrans, mur en fond de scène (ou trois écrans) et un long canapé de skaï
blanc en milieu de plateau. L’image, en interaction avec les lumières, matières sonores et
textuelles, fait partie intégrante de la dramaturgie
Concert audio-vidéo-chorégraphique
Expérimentations sonores, alchimie de sons analogiques, numériques, créations originales,
les musiques cohabitent en permanence dans un cumul de sources, de dispositifs musicaux,
verbaux et gestuels. Elles articulent, fragmentent, mixent les différentes données : voix en
direct amplifiées, ambiances sonores et musicales. Mises en exergue de quelques moments
clés de la culture musicale de Warhol sur une musique électro mixée et chantée en direct
par le duo King’s Queer.
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CALAMITY JANE COMPAGNIE, STRASBOURG
Créée en 1995 et dirigée par Sonya Oster, Calamity Jane Cie, fidèle à sa logique, est une
compagnie de théâtre qui a pour vocation de favoriser les rencontres inter artistiques,
d'explorer de nouveaux domaines de création en associant à ses projets, des artistes
professionnels et des personnes issues de milieux différents, à l'image de la pionnière qui
donna son nom à la compagnie.
Elle se fait connaître par la marge, travaille le théâtre par le côté, et regarde tout d'abord la
ville par son entour... Les quartiers périphériques (réalisations de spectacles en maisons de
retraite, écoles, associations, théâtres, hôpitaux psychiatriques...). Et depuis 2001 entre au
cœur de la ville en proposant un théâtre qui conjugue différentes formes d'expressions :
vidéo, graphisme, dessin, chorégraphie, musique...
Créations de Calamity Jane Cie :
2002 - Chroniques des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer (Taps Gare,
Strasbourg)
2004 - Chimères – Festival des 2 Rives, Strasbourg
2005 – Flash de Fred Muller (spectacle bilingue) (Taps Gare, Strasbourg, Le Cheval Blanc –
Schiltigheim, MAC Bischwiller, Quimper)
2007 – Autopsie du rire (La Friche Laiterie, Strasbourg)
2008 – Brünhild (La Friche Laiterie, Strasbourg)
2009 – Cyborg ou déesse (Taps Gare, Strasbourg)
2009 – Silicone Carne (La Friche Laiterie, Strasbourg ; Inculto)
2010 – La Faculté des rêves de Sara Stridsberg ((La Friche Laiterie, Strasbourg)
2010 – Paranoïd Factory Project (Palais des Fêtes, Strasbourg ; Taps Gare, Strasbourg)
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INFORMATIONS PRATIQUES
Paranoïd Factory Project
Adapté de La faculté des rêves de Sara Stridsberg
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Conception, mise en scène, costumes Sonya Oster
Calamity Jane Cie, Strasbourg – création 2010
Taps Gare (Laiterie)
du mardi 10 au samedi 14 avril à 20h30
dimanche 15 avril à 17h
"après-coup" le vendredi 13 avril à l’issue de la représentation
Les "après-coups" sont un moment d’échanges privilégiés entre les équipes artistiques et le public en salle. Ils
se déroulent à l’issue de l’une des représentations et prolongent ainsi le temps du spectacle par celui de la
rencontre.
tous publics à partir 16 ans
durée 1h05
tarifs : de 5.50 € à 15 €
Information – réservation : tél. 03 88 34 10 36
www.taps.strasbourg.eu
Billets également en vente à la Boutique culture, Place de la Cathédrale (Strasbourg)
Taps Gare (Laiterie) / 10 rue du Hohwald – Strasbourg
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Valérie Busseuil tél. 03 88 34 10 36
[email protected]
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