Objectif - La Coop fédérée

Transcription

16ee édition
Résultats
des essais
2006
DuPont
Battalion
mc
mc
herbicide pour mélange
en réservoir
PRÉLEVÉE ou POSTLEVÉE
Battalion vous offre la pleine maîtrise.
mc
mc
• Appliquez Battalion en prélevée, avant que les mauvaises herbes, graminées ou feuilles
larges, s’établissent définitivement
• La plus grande fenêtre d’application de tous les herbicides pour maïs, environ 27 jours pour traiter†
• Appliquez en postlevée lors d’une stratégie «semez en premier et arrosez plus tard»
Questions ? Demandez à votre détaillant, appelez au 1-800-667-3925 ou visitez www.dupont.ca/ag
†Selon
les données moyennes, sur 30 ans, de GrowthStage.
Comme pour tout produit de protection des cultures, lire et suivre soigneusement les directives de l’étiquette.
© 2007 DuPont. Tous droits réservés. L’Ovale de DuPont, DuPont , Les miracles de la Science , et Battalion , sont des marques de
commerce/déposées de la société E. I. du Pont de Nemours. DuPont Canada est un usager licencié. Membre de CropLife Canada.
mc
mc
mc
Sommaire
Mot du directeur
Alexandre Mailloux, agr.
Directeur des services techniques
Service des productions végétales
La Coop fédérée
La recherche d’ici
Fourrages Fertilisation du mil
4
Maïs Taux de semis 2200-2400 UTM
5
Voici déjà la 16e édition de l’encart Le Techno Champs. Cette publication annuelle se veut un outil de vulgarisation des nouveaux produits
et concepts en productions végétales. L’équipe recherche et
développement technique du Service des productions végétales de
La Coop fédérée est fière de vous faire part de ses nouveautés.
Maïs Taux de semis 2500-2900 UTM
6
En 2005, nous avons acquis un bloc de 71 hectares (175 acres) dans
les environs de Saint-Hyacinthe. Au cours de l’année 2006, nous
avons procédé au lancement de la phase I de l’aménagement des
lieux. Aussi, nous avons établi des collaborations dans plusieurs
nouveaux pays : Brésil, Thaïlande, Autriche et Afrique du Sud. Le but
de ces alliances est de nous permettre d’échanger des technologies
et du matériel génétique dont nous pourrons vous faire profiter.
Maïs Potasse dans le démarreur
Bonne lecture!
Maïs Utilisation d’un démarreur liquide 20
Céréales Combattre la fusariose
10
Orge Nouveau traitement de semences 11
12
Agriculture de précision
Zones de rentabilité 14
Maïs Dose optimale d’azote
16
Fertilisation
Ajout de phosphore en sol argileux 18
Agroenvironnement
Utilisation de l’agriculture de précision 22
[email protected]
Sommaire
Pommes de terre Fertilisation azotée 8
Collaborateurs
Adrien Cousineau inc.
Ferme Dominal inc.
Ferme Pelletier et fils
Les Cèdres
Kingsey Falls
Saint-Roch-des-Aulnaies
Alain Brault
Ferme Drumdale
Ferme Pierre Létourneau inc.
Saint-Jean-sur-Richelieu
Saint-Urbain-Premier
Saint-Germain-de-Grantham
Norbertville
Les fermes Prolix
Alain Gervais
Ferme E.M.R. Laflamme inc.
Ferme Réjean Chabot inc.
Saint-Denis-sur-Richelieu
Saint-Hyacinthe
Saint-Damase
Michel Daigle
Ferme 7 Terres inc.
Ferme F. & S. Savoie
Ferme Réjeantel inc.
Sainte-Hélène-de-Bagot
Saint-Sévère
Sainte-Hélène-de-Bagot
Marieville
Rémy Boutin
Ferme A. Darche et fils
Ferme G.A.B. Fournier
Ferme Richard Miclette
Saint-Isidore-de-Beauce
Richelieu
Saint-Stanislas
Saint-Théodore-d'Acton
Semences Magny
Ferme Alain Fluet inc.
Ferme Gilles Lévesque et fils
Ferme Romili inc.
Montmagny
Saint-Théodore-d'Acton
Ange-Gardien
Saint-Damase
Serge Benoit et Sylvie Vincent
Ferme André et Vickie
Lavallée
Ferme Habermacher 2003 inc.
Ferme Sylvain Laquerre inc.
Rougemont
Sainte-Sophie-de-Lévrard
Saint-Casimir
Simon Bertrand
Saint-Louis
Ferme Tschanz s.e.n.c.
Saint-Isidore-de-Prescott (Ontario)
Ferme Aston inc.
Ferme J.-N. Beauchemin et
fils inc.
Batiscan
Vanagri
Saint-Léonard-d’Aston
Saint-Ours
Ferme U. Grégoire & fils
Sainte-Brigide-d’Iberville
Ferme Belle du Jour
Ferme Jocelyn Michon inc.
Saint-Blaise-sur-Richelieu
Wickham
La Présentation
Ferme Valrémi inc.
Ferme Bernard Choquette
Ferme Jovain inc.
Saint-Cuthbert
Marieville
Warwick
Ferme Van Tassel
Ferme Béryol
Ferme Julubin
Hébertville
Saint-Alexandre-de-Kamouraska
Saint-Germain-de-Kamouraska
AAC Normandin
Fermes Gasser ltée
Ferme Bossiroy inc.
Ferme Lait-Parent s.e.n.c.
Pike River
Denis Pageau, M.Sc.
Raynald Drapeau, agr., M.Sc.
Saint-Césaire
Sainte-Martine
Florent et Dominic Grégoire inc.
CÉROM
Ferme Brabant et fils inc.
Ferme Letellier
Napierville
Sylvie Rioux, agr., Ph.D.
Saint-Polycarpe
Napierville
Germain Lefebvre
CDBQ inc.
Ferme Bussières et fils inc.
Ferme M.G. Lévesque et fils inc. Saint-Denis-sur-Richelieu
Saint-Justin
Ange-Gardien
Guy & Steve Grégoire
Ferme Caron et fils
Ferme Magi enr.
Napierville
Saint-Roch-des-Aulnaies
Hébertville
J.F. Riendeau et S. Thériault
Ferme Claudette enr.
Ferme Mario Kay et fils
Sainte-Martine
Saint-Léonard-d’Aston
L’Assomption
Jean-Guy et Laurent Roy
Ferme Cloutier Foisy inc.
Ferme Morivan inc.
La Présentation
Saint-Bruno
Jean-Pierre St-Amant
Ferme Coulée Douce inc.
Ferme Normand Jodoin inc.
Saint-Polycarpe
Sainte-Martine
Varennes
La Terre Du P'tit Rang inc.
Ferme de la Paix Holstein inc. Ferme P. & M. Bousquet inc. Beauharnois
Saint-Michel-de-Bellechasse
Granby
Léonard Lafortune et Réal
Ferme Degau s.e.n.c.
Ferme Parison s.e.n.c.
Turgeon
Neuville
Sainte-Sophie-de-Lévrard
L’Assomption
Les fermes J. et M.
Lamoureux inc.
Nos partenaires de
recherche
Romain Rioux, agr., M.Sc.
CRECO
Elroy Cober, Ph.D.
Lana Reid, Ph.D.
Patates Dolbec inc.
Philippe Parent, agr., M.Sc.
Université Laval
François Belzile, agr., Ph.D.,
et son équipe.
Guy Allard, agr., Ph.D.
Gilles D. Leroux, agr., Ph.D.
Merci à tous nos
producteurs collaborateurs!
Le Techno Champs
16E ÉDITION
3
ChloroMil
pour les vaches taries en transition
Fourrage
Objectif
Gilbert Brault, agr. MBA
Expert en développement
La Coop fédérée
Fourrages
[email protected]
4
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Abaisser la balance cation-anion (BCA) du foin de mil, pour
alimenter les vaches taries en transition, en fertilisant avec
le ChloroMil.
Introduction
Effet du ChloroMil
L’hypocalcémie est un des désordres métaboliques les plus fréquents chez la vache laitière. Les
multipares et hautes productrices sont particulièrement plus à risque de fièvre du lait peu après le
vêlage. Des recherches ont démontré qu’une diète
anionique en période de transition avant le vêlage
contribuerait à réduire l’incidence de fièvre du lait.
Les fourrages à BCA faible sont donc à privilégier
pendant cette période. Lorsque nécessaires, des sels
anioniques peuvent être ajoutés à la ration pour
atteindre la BCA désirée. Conscients que ceci
implique un aliment de plus à servir, nous avons
envisagé de réduire la BCA de la fléole (faible en
potassium, un cation) en augmentant sa teneur en
chlore (anion). Depuis quelques années, La Coop
fédérée expérimente un engrais à base de chlore
appelé ChloroMil pour abaisser la BCA dans le foin
de mil servi aux vaches taries en transition.
Matériel et méthode
Nous avons recruté des fermes laitières possédant des champs de foin, avec une proportion
élevée de mil, ayant une analyse de sol, en potasse,
inférieure à 150 kg/ha et ne recevant pas de fumier
ou lisier (souvent riche en potasse) durant la saison.
Les champs traités ont reçu une application de
125 kg/ha de ChloroMil au printemps.
Tableau 1 Analyse de fourrage en 1ère coupe
Ferme
1
2
3
Moyenne
Témoin
ChloroMil
% chlore
0,73
1,11
0,70
1,28
0,33
1,16
0,59
1,18
Témoin
293
85
354
244
En 1ère coupe – L’application de 125 kg/ha
double le pourcentage de chlore dans le foin. Ce
changement a réduit la BCA de 244 à 79 meq/kg en
moyenne (tableau 1).
En 2e coupe – Une faible quantité de ChloroMil
épandue au printemps est encore disponible durant
le mois de juillet pour la 2e coupe de foin. Par contre,
comme le rendement de foin de 2e coupe est
habituellement faible, combiné à la petite quantité
de ChloroMil restante au sol en juillet, il en résulte
une réduction de la BCA de 125 meq/kg (tableau 2).
Conclusion
En respectant les préalables d’un sol faible en
potasse et contenant majoritairement du mil, on
peut s’attendre d’abaisser la BCA d’au moins
125 meq/kg avec une application de 125kg/ha de
ChloroMil. Le rendement supérieur en foin peut
diluer cet effet, tandis qu’un faible rendement
aura l’avantage d’abaisser en plus la BCA. On a
aussi observé l’effet d’une application printanière
de ChloroMil en 2e coupe. Son effet atténué combiné à des rendements moindres en 2e coupe
abaissent de façon appréciable la BCA dans le foin.
Par contre, une application de ChloroMil plus
élevée aurait été bénéfique dans la plupart des cas.
Enfin, le ChloroMil est une façon simple et
économique de réduire la BCA des rations pour
vaches taries en transition, contribuant ainsi à
réduire l’incidence d’hypocalcémie sous-clinique
et de fièvre du lait chez les vaches laitières.
ChloroMil
BCA
134
5
98
79
Diminution
ChloroMil
BCA
-67
157
43
44
Diminution
-159
-80
-255
-164
Tableau 2 Analyse de fourrage en 2e coupe
Ferme
1
4
3
Moyenne
Témoin
ChloroMil
% chlore
0,28
0,81
0,39
1,10
0,96
0,96
0,54
0,96
Témoin
123
180
206
170
-191
-23
-162
-125
Taux de semis
Maïs Elite 2200-2400 UTM
Objectif
Maïs Elite
Vérifier le comportement d’hybrides Elite hâtifs à différents taux
de semis sous les conditions climatiques de l’année 2006 au site
de Saint-Augustin, dans la région de Québec.
Claude Borduas, agr.
Maïs Elite
[email protected]
Trois hybrides Elite ont été évalués à SaintAugustin à 5 taux de semis : 23 000, 28 000, 33 000,
38 000 et 43 000 grains par acre.
Commentaires
Le 20T06, un hybride Bt de 2250 UTM a
obtenu un indice de rendement de 106, 122 et 114
pour les années 2006, 2005 et 2004 respectivement
au Réseaux grandes cultures du Québec (RGCQ).
Tel qu’illustré dans le graphique, 20T06 répond
bien à une augmentation du taux de semis. Son
épi de type semi-flexible s’adapte à une population plus élevée.
Le 46T06, un hybride Bt de 2300 UTM a
obtenu des indices de rendement de 110, 118 et
112 en 2006, 2005 et 2004 dans les essais maïsgrain du RGCQ. 46T06 répond également à l’augmentation du taux de semis (voir graphique). Son
épi de type semi-flexible s’allonge légèrement à
population basse et diminue un peu sa grosseur à
population élevée.
Le 20T16 est un hybride Bt de 2400 UTM
offert également en version Bt RR sous le nom de
20T18 RR. Semé pour la première fois en 2006 dans
les essais maïs-grain du RGCQ, 20T16 a obtenu un
indice de rendement de 116. Cet hybride répond
en rendement à l’augmentation du taux de semis
tel qu’illustré dans le graphique. Son épi de type
flexible s’allonge à population basse. À un plus
haut taux de semis (voir photo), la grosseur de son
épi diminue, le nombre d’épis par acre augmente
et le 20T16 obtient un meilleur rendement.
20T16 semé à 33 000 grains/acre.
Rendement en fonction du taux de semis
Saint-Augustin 2006
12 000
Rendement (kg/ha)
Responsable des parcelles
La Coop fédérée
11 000
46T06
10 000
20T06
20T16
9000
8000
23 000
28 000
33 000
38 000
43 000
Taux de semis (grains/acre)
Le Techno Champs
16E ÉDITION
5
Taux de semis
Maïs Elite 2500-2900 UTM
Objectif
Maïs Elite
Démontrer l’effet de la date de semis sur la réponse des hybrides de
maïs Elite au taux de semis à la ferme de recherche Techno Champs
à Saint-Hyacinthe en 2005 et en 2006.
Claude Borduas, agr.
Maïs Elite
[email protected]
6
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Commentaires
Le maïs obtient habituellement son meilleur
rendement lorsque semé à la fin avril ou dans les
deux premières semaines de mai. Dans ce cas, la
culture peut utiliser toute la saison de croissance.
L’idéal est de faire le semis avant la mi-mai en
Montérégie. Tout retard dans le semis peut
entraîner une diminution du rendement d’environ
40 kg/ha par jour de retard. En Montérégie, le
printemps 2006 a été beaucoup plus pluvieux
qu’en 2005 ce qui a résulté en un retard dans les
semis, des pertes de population et une diminution
des rendements.
L’essai sur le taux de semis a été ensemencé le
29 mai en 2006, comparativement au 9 mai en
2005. Dans les 2 années, six hybrides ont été évalués
à 5 taux de semis : 23 000, 28 000, 33 000, 38 000 et
43 000 grains par acre.
En comparant les mêmes hybrides pour les
2 années, le rendement a été réduit d’environ 25 %
en 2006 par rapport à 2005. À une date aussi tardive
que le 29 mai, on suggère de ne pas semer plus de
30 000 grains par acre, car le maïs répond peu à une
augmentation du taux de semis. Il faut toujours
se rappeler que l’augmentation du taux de semis
amène une augmentation du taux de verse (voir
photos).
Le 44S22 RR et le 34V05 RR, tous deux des
2900 UTM Roundup Ready répondent bien à
l’augmentation du taux de semis lorsque semé
avant la mi-mai comme en 2005. Les hybrides
Roundup Ready 25T37 RR, 25T17 RR et 25T07 RR,
ayant respectivement 2750 UTM, 2650 UTM et
2550 UTM ont également mieux répondu au taux de
semis en 2005 qu’en 2006. L’hybride Bt 58M22 LL,
un 2550 UTM, a suivi la même tendance.
Augmentation de la verse
avec l’augmentation du
taux de semis.
Photo A : 28 000 grains/acre et
faible incidence de verse.
A
B
Photo B : 43 000 grains/acre, les
épis sont plus petits, le diamètre
des tiges est réduit et il y a une
plus grande incidence de verse.
Effet de la date de semis sur la réponse des hybrides de maïs au taux de semis
Saint-Hyacinthe 2005-2006
14 000
Semis 9 mai 2005
Rendement (kg/ha)
Responsable des parcelles
La Coop fédérée
13 000
Semis 29 mai 2006
12 000
Hybrides évalués
44S22 RR
34V05 RR
25T37 RR
25T17 RR
25T07 RR
58M22 LL
11 000
10 000
9000
23 000
28 000
33 000
38 000
Taux de semis (grains/acre)
43 000
Pour moins de $20/acre, les producteurs de maïs
LibertyLinkMD peuvent maintenant détruire les mauvaises
herbes qui envahissent leur culture. Les mauvaises
herbes à feuilles larges et les graminées annuelles
sont rapidement contrôlées alors que la culture est à
l’abri des dommages. Et à ce nouveau
prix ahurissant, le mélange en réservoir
de Liberty avec atrazine, pour un
contrôle résiduaire,
est une réelle puissance.
1 888-283-6847 www.bayercropscience.ca ou communiquez avec votre représentant de Bayer CropScience.
Toujours lire et se conformer aux directives. LibertyMD et LibertyLinkMD sont des marques de commerce déposées de Bayer. *Selon une dose de 0.9 L/acre et le prix de détail suggéré. 4342-0107
Hugues Thériault, agr.
Conseiller provincial
Secteur pomme de terre
La Coop fédérée
Pommes de terre
[email protected]
8
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Objectif
Évaluer l’efficacité d’un engrais azoté à libération lente, utilisé en
présemis incorporé, en comparaison avec un engrais conventionnel
appliqué en fractionnement dans la variété GoldRush.
Lors de l’essai, quatre traitements différents ont
été répétés 3 fois chacun : nitrate au renchaussage
(témoin), 100 % urée en PSI, 100 % azote à libération
lente en PSI et 50 % urée + 50 % azote à libération
lente en PSI. À la plantation, les démarreurs ont
été appliqués en bandes de chaque côté du rang
dans les quatre traitements. Dans le traitement
témoin, l’azote a été appliqué en fractionnement
lors du renchaussage tandis que dans les trois
autres traitements à l’essai, l’azote a été appliqué à
la volée puis incorporé au sol avec la potasse avant
la plantation.
Effets des traitements sur
le rendement par calibre
12
11
Rejets (< 1,5”)
10
Petits (1,5”- 2”)
Moyens (2”- 8 on)
9
Gros (> 8 on)
8
Rendement (t/ha)
Pommes de
Nouvelle approche en fertilisation azotée
dans la pomme de terre
7
6
5
4
3
2
Résultats
Les résultats de cette étude démontrent que
l’azote à libération lente (ALL) augmente significativement le rendement en tubercules de calibre
moyen - 2 pouces, 8 onces (2,5 cm, 227 grammes) comparativement aux autres traitements (voir le
graphique et le tableau). Par contre, même si la
différence est grande, le rendement total n’est pas
statistiquement différent entre les traitements. On
peut toutefois remarquer une tendance positive
pour l’azote à libération lente.
1
0
Témoin
Urée
Urée+ALL
Commentaires
À noter que les pommes de terre de l’essai
ont gravement souffert de la sécheresse. La variété
GoldRush, reconnue pour sa susceptibilité à la
sécheresse, a été semée dans un sol de série
St-Thomas (sable fin), un sol à risque pour ce type
de variété. Des symptômes prématurés de sénescence sont apparus dès le mois de juillet, affectant
ainsi le rendement total de l’ensemble des traitements de façon importante.
En terminant, nous pouvons affirmer que
l’utilisation de l’azote à libération lente dans la
pomme de terre ouvre une nouvelle avenue en
matière de gestion de la fertilisation azotée, tout
comme l’a été l’utilisation de la solution azotée
32 % il y a quelques années. D’autres essais devront
cependant être effectués afin d’ajuster la régie du
producteur.
Effets des traitements de fertilisation sur le rendement par catégorie et
sur le poids spécifique
Traitements
Témoin
Uree
Uree+ALL
ALL
Rejets
(< 1 1/2)
0,89 a
1,13 a
0,97 a
0,93 a
Petits
(1 1/2 - 2'' )
6,45 a
7,05 a
6,73 a
5,17 a
Moyens
(2'' – 8 on)
5,20 b
4,55 b
5,87 b
10,91 a
ALL
Traitement
Gros
(> 8 on)
2,31 a
1,98 a
3,61 a
1,54 a
Total
Spécifique
13,96 a
13,58 a
16,21 a
17,62 a
1,061 a
1,062 a
1,063 a
1,061 a
Les chiffres suivis d’une même lettre ne sont pas statistiquement différents (Duncan ; p=0,05)
DuPont
Manzate Pro-Stick
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Fongicide
5.
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5.
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Comme avec tous les produits de protection des cultures, suivre attentivement les instructions sur l’étiquette.
© 2006 DuPont. Tous droits réservés. Le logotype de l’Ovale DuPont, DuPontmc, Les miracles de la sciencemc et Manzatemd Pro-Stickmc
sont des marques déposées/de commerce de E. I. du Pont de Nemours and Company. DuPont Canada est un usager licencié.
Membre de CropLife Canada.
mc
mc
Combattre la fusariose
dans les céréales
Objectif
Évaluer l’efficacité du nouveau fongicide foliaire Proline dans les
céréales afin d’abaisser le niveau de vomitoxine.
Gilbert Brault, agr. MBA
Expert en développement
La Coop fédérée
Céréales
Céréales
[email protected]
10
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Le nouveau fongicide foliaire Proline a été
pulvérisé aux champs sur une superficie d’environ
un hectare lors de l’épiaison du blé Torka. Le
Proline a été comparé au Folicur qui, auparavant,
était le seul fongicide foliaire homologué pour
réduire la fusariose. Une parcelle témoin, sur
laquelle aucun fongicide n’a été pulvérisé, a aussi
été analysée.
Rendement et poids spécifiques
On a souvent démontré que le rendement
augmente d’environ 10 % lorsqu’on pulvérise un
fongicide foliaire pour protéger le feuillage des
céréales à pailles dans le climat de l’est canadien.
Dans notre parcelle de blé Torka, on constate une
augmentation de rendement de 7 % avec le Folicur
et de 8 % avec le Proline. L’augmentation vient
principalement du fait que les grains sont mieux
remplis, ce qui se traduit par un poids spécifique
plus élevé d’environ 2 kg/hl.
Proline dans l’orge
Deux autres essais ont été faits dans des
champs d’orge dans la région du Lac-Saint-Jean et
de La Pocatière, mais qui ne contenaient pas de
vomitoxine. Par contre, de fortes augmentations
de rendement de presque 20 % ont été constatées.
On suppose que l’incidence de maladies foliaires
était plus forte dans ces régions à l’été 2006.
Commentaires
Réduction des vomitoxines
Le champ de blé Torka, sans traitement de
fongicide, contenait un niveau de vomitoxine
légèrement supérieur à 2 ppm. L’application du
fongicide foliaire Proline a réduit la vomitoxine
sous la barre de 1 ppm dans les 3 champs adjacents
sur une ferme de la région de Saint-Hyacinthe.
Par contre, l’efficacité du Folicur, qui n’est pas
constante, n’a montré aucune réduction des vomitoxines sur ce site en 2006.
Effet du traitement fongicide sur les caractéristiques
agronomiques du blé
Champs
Blé
14
14
14
13
13
11
11
Traitement
Témoin
Folicur
Proline
Folicur
Proline
Folicur
Proline
Vomitoxine Poids spécifiques Humidité
ppm
kg / hl
%
2,2
78,5
14,3
2,15
79,2
15,0
0,8
80,1
14,9
3,0
79,6
14,7
0,9
80,3
15,3
2,2
80,2
14,6
0,8
80,2
15,4
Rendement
kg / ha
4233
4504
4570
4825
5027
4262
4369
Site
Traitement Rendement
Lac-Saint-Jean Témoin
3965 kg/ha
Proline
4744 kg/ha
La Pocatière
Témoin
4252 kg /ha
Proline
5067 kg /ha
Gemini : nouveau traitement
de semences dans l’orge
Objectifs
1. Évaluer la performance d’un nouveau traitement des semences d’orge pour
permettre d’améliorer la levée et ainsi augmenter les rendements;
2. Évaluer l’efficacité de ce traitement pour contrôler les charbons dans l’orge.
Valérie Chabot, agr. M.Sc.
Professionnelle de recherche
La Coop fédérée
Orge
Orge
[email protected]
Des semences infectées par le charbon nu ont
été utilisées. Le lot de semences a été divisé en
trois, dont une partie a été traitée avec Vitaflo 280,
un produit utilisé présentement de façon commerciale. Une deuxième partie a été traitée avec
Gemini, le traitement de semences à l’essai.
Finalement, une troisième partie a été utilisée
comme témoin non traité afin de mesurer la pression de maladie et évaluer la pertinence d’utiliser
un traitement de semences d’orge. L’essai a été
réalisé sur trois ans, soit de 2004 à 2006 (tableau 1).
Résultats
En moyenne, les rendements sont significativement plus élevés d’environ 200 kg/ha avec
l’utilisation d’un traitement de semences, peu
importe lequel. De plus, les deux traitements de
semences ont permis de diminuer de façon
importante la quantité d’épis attaqués par le charbon nu, passant de 7 à presque 0 épis charbonnés.
Même si l’effet n’est pas statistiquement significatif, nous avons observé que Gemini procure une
légère augmentation de rendement par rapport à
Vitaflo. Nous avons aussi observé une légère
amélioration du contrôle du charbon nu avec
Gemini (tableau 2).
Conclusion
Gemini est un nouveau traitement des
semences d’orge. Il contient deux matières actives,
le triticonazole et le thiram, qui permettent de
contrôler toute une gamme de maladies fongiques
qui s’attaquent aux plantules de céréales. Ces
essais ont démontré que Gemini possède une efficacité similaire et même légèrement supérieure à
Vitaflo à la fois pour augmenter le rendement et
combattre le charbon nu.
Tableau 1
Caractéristiques des essais
Date de semis :
Taux de semis :
2004
6 mai
450 grains/m2
2005
17 mai
400 grains/m2
2006
22 avril
450 grains/m2
Tableau 2
Résultats 2004 à 2006
Gemini 360 ml/100 kg
Vitaflo 330 ml/100 kg
Témoin non traité
Rendement
(kg/ha)
4883 a
4809 a
4632 b
Charbon
(épis/m2)
0,3 b
1,1 b
7,2 a
Population
(plants/m2)
329 a
326 a
314 a
Le Techno Champs
16E ÉDITION
11
La potasse,
est-ce bon dans les démarreurs?
Objectifs
1. Évaluer la pertinence de mettre de la potasse dans le démarreur à maïs;
2. Déterminer la dose rentable de potasse à ajouter dans le démarreur selon
les types de sol.
Expert en grandes cultures
La Coop fédérée
Maïs
Maïs
[email protected]
12
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Cet essai a débuté en l’an 2000 et a été effectué
dans deux types de sol : un loam et une argile. La
dose d’azote dans le démarreur était fixée à
40 unités. Quant au phosphore, il variait en fonction
de l’analyse de sol de la parcelle. Pour ce qui est de
la potasse, différentes doses ont été évaluées : 0,
20, 40, 80 et 120 unités sous forme de muriate de
potasse (0-0-60). Voici un exemple d’analyse pour
chacun des types de sol :
- Loam sableux : pH : 6,2, P : 224 kg/ha,
P/Al : 9,9 %, K : 250 kg/ha, Sat K : 2,3 %
- Argile : pH : 6,5, P : 110 kg/ha, P/Al : 4,5 %,
K : 565 kg/ha, Sat K : 2,4 %
Graphique 1
Démareur avec différentes doses de potasse sol
argileux moyenne 6 ans
9400
a
9200
ab
Rendement (t/ha)
Brigitte Lapierre, agr.
9000
b
b
8800
8600
Résultats
En premier lieu, il faut regarder les résultats
selon les types de sol. En effet, la potasse au
démarreur ne semble pas interagir de la même
façon dans un loam que dans une argile.
En sol argileux, le rendement augmente avec
la présence de potassium dans le démarreur. La
moyenne des sites de 2000 à 2005 indique un
meilleur rendement avec 80 kg/ha de potassium
dans le démarreur pour un sol argileux. Dans le
graphique 1, le traitement 40-P-20 n’apparaît pas,
car il n’a été introduit qu’en 2004. On présente ici
une moyenne de 6 ans (2000 à 2005). On ne peut
donc pas faire une moyenne avec le traitement
40-P-20 sur 6 ans puisqu’il n’existait pas auparavant dans ces essais.
En sol loameux (voir graphique 2), le rendement semble plus faible quand on ne met pas de
potasse. Par contre, lorsqu’on dépasse 40 unités de
8400
40-P-0
40-P-40
40-P-80
40-P-120
Tableau 1
Argile (moyenne 3 années-station)
Démarreur
40-P-0
40-P-20
Rendement (kg/ha)
9 977
10 338
Gain de rendement : 361 kg/ha
Profit additionnel (maïs à 165 $/tm) : 58 $/ha
Coût 20 unités de potasse : 15 $/ha
Profit net : 43 $/ha
Graphique 2
Démareur avec différentes doses de potasse loam
sableux 2006
12 000
a
a
a
a
11 000
Rendement (t/ha)
b
potasse, les rendements baissent légèrement, et
ce, même si l’analyse de sol indique qu’il y a un
risque de carence (saturation en K à 2,3 % en 2006,
le pourcentage de saturation en potasse idéal
devant se situer entre 2,5 et 5 %).
La meilleure vigueur visuelle a été obtenue avec
20 unités de potasse et la moins bonne à 0 unité de
potasse.
La recommandation la plus fréquente et généralement acceptée de tous, que ce soit dans les sols
argileux ou loameux, est un minimum de 20 unités
de potasse dans le démarreur. Des calculs économiques appuient cet énoncé à partir des rendements obtenus dans les essais, soit 3 années-station
(2004-2005) de données pour l’argile et 1 année
(2006) pour le loam sableux (voir tableaux 1 et 2).
10 000
9000
8000
40-P-0
40-P-20
40-P-40
40-P-80 40-P-120
Tableau 2
Loam sableux (2006)
Démarreur
40-P-0
40-P-20
Rendement (kg/ha)
10 450
11 356
Gain de rendement : 906 kg/ha
Profit additionnel (maïs à 165 $/tm) : 150 $/ha
Coût 20 unités de potasse : 15 $/ha
Profit net : 145 $/ha
Photo de gauche (p. 12)
Carence de potasse sur une
feuille de maïs.
Photo du haut
Levée uniforme du maïs.
Photo du bas
Un rang sans démarreur au
milieu de la parcelle.
Conclusion
Il existe une règle dans la formulation des
démarreurs indiquant qu’il ne faut pas dépasser
80 unités totales avec l’azote et la potasse, car il
pourrait y avoir formation de salinité. En général,
on recommande 40 unités d’azote dans le démarreur. Il ne faudrait donc pas mettre plus de 40 unités
de potasse. D’après les résultats présentés ci-dessus,
cette règle est très justifiée dans les sols légers. Par
contre, dans les sols plus lourds, la quantité de
potasse dans le démarreur pourrait être augmentée
en fonction de l’analyse de sol, et ce, jusqu’à
80 unités. Bref, un minimum de 20 unités de
potasse dans le démarreur, quel que soit le type de
sol, est toujours justifié, rentable et bénéfique
pour la culture du maïs.
Le Techno Champs
16E ÉDITION
13
Cartographier sa rentabilité,
c’est maintenant possible!
Alain Brassard, B.sc.,T.P.
Responsable agriculture de
précision
Productions végétales
La Coop fédérée
Agriculture
de precision
[email protected]
14
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Déterminer une méthode pour délimiter les différentes zones de
rentabilité à l’intérieur d’un champ en tenant compte des revenus
et des dépenses.
Les producteurs agricoles du Québec ont de
plus en plus accès à leurs données de rendement
par l’entremise d’un capteur de rendement jumelé
à un GPS. Soit qu’ils possèdent leur propre
équipement, soit que la prise de données est effectuée à forfait. Les données traitées de façon minutieuse ont une grande valeur pour le producteur
soucieux d’en tirer un maximum d’informations.
La plupart du temps, nous avons une vision
globale de la rentabilité d’un champ basée sur le
rendement moyen. Par contre, dans un même
champ, il est maintenant possible de visualiser des
zones qui offrent des potentiels différents.
Dépenses ($/ha)
Fertilisants
329 $
Herbicides
109 $
Semences
165 $
Séchage
165 $
Opérations
367 $
Cotisation ASRA
169 $
Assurances récoltes 39 $
1
Revenus
Prix de vente
154 $/tm
Compensation ASRA 355 $/ha 1
Prévision de la compensation de l’ASRA en date du 21 novembre 2006
Pour construire la carte, nous avons, dans un
premier temps, traité le fichier de rendement
avec un utilitaire cartographique afin de filtrer les
données erronées provenant du capteur de rendement. Dans un deuxième temps, nous avons établi
notre modèle économique en tenant compte des
revenus et des dépenses (voir tableau).
Ensuite, nous avons segmenté le champ en
trois classes pour obtenir la meilleure représentation cartographique possible. Dans la classe non
rentable, nous avons inclus tous les résultats dont
les valeurs étaient égales ou inférieures à zéro.
Pour le champ étudié, les zones non rentables
représentent 13 % de la superficie (voir carte).
Carte de rentabilité
Profits/rendement
Profits ($)
Agricultu
Objectif
5000
4000
3000
2000
1000
0
-1000
-2000
4044
1745
2
4
-811
6
8
10
Rendement (t/ha)
Pour les classes de rentabilité moyenne et de
rentabilité supérieure, nous avons divisé les données ayant une valeur plus grande que zéro en
deux parties. Les zones de rentabilité moyenne
couvrent une superficie de 52 % tandis que celles
de rentabilité supérieure couvrent 35 % du champ.
Il est toujours intéressant de voir les endroits
du champ qui sont non rentables afin d’apporter
les correctifs nécessaires. Par contre, l’écart des
profits par hectare entre les zones de rentabilité
moyenne et supérieure est énorme. Plus de 541 $
par hectare séparent les deux classes. En additionnant les profits et les pertes des trois classes de
rentabilité (voir graphique), nous arrivons à un
profit de 4978 $ (4044 + 1745 – 811). Avec un pourcentage de superficie moindre, les zones de la
classe de rentabilité supérieure procurent 81 % du
profit total pour l’ensemble du champ.
La carte de rentabilité est un outil très intéressant pour le producteur et son conseiller. Elle
permet de comprendre la dynamique du champ et
de trouver les solutions qui augmenteront les
revenus. C’est une information d’une grande utilité
qu’il ne faut surtout pas négliger.
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Dose optimale d’azote
dans les hybrides Elite
Objectif
16
Le Techno Champs
16E ÉDITION
On constate depuis plusieurs années que les
hybrides de maïs ne répondent pas tous de la
même façon à la fertilisation azotée. Certains peuvent atteindre un plateau tandis que d’autres vont
réagir tant qu’il y a un apport d’azote. Les conditions climatiques, les types de sol et le précédent
cultural sont d’autres facteurs qui peuvent faire
varier la dose optimale d’azote.
Voici l’exemple de quelques-uns des hybrides
testés pouvant atteindre un plateau (85P57 LL et
46T06, voir graphique 1 et 3) ainsi que d’autres
augmentant leur rendement tant et aussi
longtemps qu’on leur apporte de l’azote (25T17 RR
et 30A27 RR) (voir graphiques 2 et 4).
Graphique 1
85P57 LL - Saint-Hyacinthe
moyenne 6 années-station (2002 à 2006)
Graphique 3
46T06 - Saint-Augustin
moyenne 2003, 2005-2006
13 500
12 000
12 500
11 000
Rendement (kg/ha)
Rendement (kg/ha)
Maïs Elite
[email protected]
Depuis plusieurs années, cet essai est conduit
et publié par la Ferme de recherche Techno
Champs. Il est toujours intéressant de voir l’évolution des hybrides.
Afin de tester les hybrides dans leur milieu
respectif et en fonction de leur UTM, deux sites
ont été retenus, Saint-Hyacinthe et Saint-Augustin.
Seul le taux d’application d’azote change pour les
hybrides, car le phosphore et la potasse répondaient aux besoins indiqués sur l’analyse de sol.
Les traitements correspondants à chacun des deux
sites apparaissent au tableau 1.
À noter qu’en 2004, il n’y avait pas de résultats
au site de Saint-Augustin à cause d’une mauvaise
levée.
11 500
10 500
9500
8500
6500
10 000
9000
8000
7000
7500
80
120
160
200
6000
240
80
120
160
200
Dose d’azote (kg/ha)
Graphique 2
25T17 RR - Saint-Hyacinthe
moyenne 3 années-station (2005 à 2006)
Graphique 4
30A27 RR - Saint-Augustin
moyenne 2003, 2005-2006
14 000
9000
13 000
Rendement (kg/ha)
Expert en grandes cultures
La Coop fédérée
Résultats
Brigitte Lapierre, agr.
Rendement (kg/ha)
Maïs Elite
Déterminer la dose optimale d’azote pour différents hybrides
de maïs grain Elite.
12 000
11 000
10 000
8000
7000
9000
8000
80
120
160
200
240
6000
80
120
160
200
Tableau 1
Traitement
Lorsqu’on fait la moyenne de tous les
hybrides depuis 2002 (8 années-station) sur tous
sites confondus, on obtient une dose économique
optimale se situant à 160 kg N/ha (maïs à 165 $/tm
et coût de l’azote à 1,24 $/kg N) (graphique 5 et
tableau 2).
Graphique 5
Moyenne de tous les hybrides
Saint-Augustin et Saint-Hyacinthe
moyenne 8 années-station (2003, 2005-2006)
Saint-Augustin
(2003-2005)
(2006)
(2002-2003-2004)
(2005-2006)
Fertilisation
en présemis
incorporé
80 kg N/ha
sous forme d’urée
0
30 kg N/ha
sous forme d’urée
0
Démarreur
0
40 kg N/ha
50 kg N/ha
40 kg N/ha
0 à 120 kg N/ha
sous base
ammonitrate
40 à 160 kg N/ha
sous base
ammonitrate
0 à 200 kg N/ha
sous forme de
Sol-Az 32
40 à 200 kg
sous forme de
Sol-Az 32
Fertilisation
en postlevée
11 000
10 000
Saint-Hyacinthe Saint-Hyacinthe
Tableau 2
Dose d’azote économique optimale pour la moyenne des hybrides
8 années-station (2002 à 2006)
Dose d’azote totale
12 000
Rendement (kg/ha)
Saint-Augustin
Profit dû au gain de
rendement ($/ha)
Coût de la
fertilisation azotée ($/ha)
Profit net
(kg N/ha)
80
1518
99
1419
120
1667
149
1515
160
1784
198
1586
200
1818
248
1570
240
1852
298
1554
($/ha)
9000
8000
40
80
120
160
200
240
280
Conclusion
Les hybrides qui atteignent un plateau de rendement n’ont pas avantage à être fertilisés à fortes
doses d’azote. Une règle générale de 160-170 kg
N/ha est un très bon départ pour gérer l’azote. Les
hybrides à haut potentiel de rendement utiliseront
l’apport additionnel d’azote si la saison le permet.
Le Techno Champs
16E ÉDITION
17
Évolution de la fertilité en phosphore
sur une période de 10 ans
Fertilisati
Objectif
Valérie Chabot, agr. M.Sc.
Professionnelle de recherche
La Coop fédérée
Fertilisation
[email protected]
18
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Étudier l’évolution de la fertilité en phosphore d’un sol argileux
de la série Argile Ste-Rosalie soumis à différentes fertilisations
phosphatées sur une longue période de temps.
Nous avons positionné l’essai au champ de
façon permanente au printemps 1996 de manière
à ce que les parcelles soient situées exactement au
même endroit d’une année à l’autre. La fertilité
globale de départ a été analysée en 1996 et nous
avons appliqué 3 fertilisations différentes en P de
façon aléatoire sur 6 répétitions. La même randomisation a été conservée durant 10 saisons
végétatives, ce qui veut dire que chaque parcelle
de terrain a toujours reçu le même traitement pendant toute la durée du projet. Nous avons utilisé
une rotation avec du maïs, du soya et du blé.
L’essai a été réalisé dans un sol argileux ayant une
CEC d’environ 27 meq/100 g. Au début du projet,
Tableau 1 Doses de phosphore (kg/ha)
appliquées en fonction des cultures pour chacun
des traitements tout au long du projet
Traitements
1. 100% P
2. 50% P
3. 0% P
Maïs
85
42,5
0
Soya
65
32,5
0
Blé
35
17,5
0
le sol avait une teneur en P d’environ 150 kg/ha, ce
qui le classait dans la catégorie Bon à Riche en
phosphore.
Les taux de P pour chacun des traitements
ont été déterminés selon la fertilité globale du sol
en début de projet et en fonction de la grille de
recommandation de l’AFEQ de 1996 (voir
tableau 1). Le taux de 50 % en P (traitement 2) correspond à un taux légèrement supérieur à ce que
la grille de référence en fertilisation du CRAAQ
nous recommanderait actuellement (35 kg/ha
pour le maïs, 20 kg/ha pour le soya et 0 à 20 kg/ha
pour le blé). Les mêmes taux ont été conservés
tout au long du projet en fonction de la culture.
Le tableau 2 présente le bilan de phosphore
sur une période de 10 ans ainsi que l’apport
moyen par année pour chacun des traitements.
Les calculs ont été faits à partir des rendements
obtenus dans chaque parcelle à l’aide de la charte
de prélèvement par les cultures du Guide de
référence en fertilisation du CRAAQ 2003.
Une analyse de sol dans chaque parcelle a été
prise à l’automne 1996 après une saison de traitement. Nous avons comparé ces analyses avec
celles prises à l’automne 2005 après 10 saisons de
traitement.
Tableau 2
Bilan de P sur 10 ans (1996 à 2005)
Traitements
1. 100% P
2. 50% P
3. 0% P
P2O5 apporté*
kg/ha
P2O5 exporté
kg/ha
735
373
76
441
450
431
Apport P2O5
Bilan de P2O5
(apport moins exportation) annuel moyen
kg/ha
kg/ha
+ 294
74
- 77
37
- 355
8
* Erreur en 2000 : traitement 2 et 3 inversés sur les 6 répétitions; Erreur en 1997 : traitement 2 et 3 inversés sur
1 répétition. En 2003, 40 P a été appliqué sur toutes les parcelles pour une année de rotation avec de la luzerne
annuelle.
Tableau 3
Évolution de l’analyse en phosphore de 1996 à 2005
Traitements
1. 100% P
2. 50% P
3. 0% P
Bilan de P2O5
10 ans
(kg/ha)
+ 294
- 77
- 355
Teneur en P (kg/ha)
P/Al (%)
1996
2005
Diminution
1996
2005
Diminution
167 a
161 a
148 a
131 a
96 b
76 b
-36
-65
-72
7,1 a
6,8 a
6,1 a
5,4 a
3,9 b
3,1 b
-1,7
-2,9
-3,0
Les chiffres suivis d’une même lettre ne sont pas significativement différents (Duncan, p=0,10)
Résultats
Nous remarquons qu’un bilan négatif (traitements 2 et 3) a causé une baisse significative de la
teneur en P et en P/Al du sol (voir le tableau 3). La
plus forte baisse s’est produite avec le traitement 3
pour lequel la teneur en P a presque chuté de
moitié de 1996 à 2005 (baisse de 72 kg/ha). Le
bilan légèrement négatif du traitement 2, qui correspond au taux complet actuellement recommandé dans le Guide de référence en fertilisation
du CRAAQ, a aussi causé une diminution importante de la fertilité du sol en phosphore (baisse de
65 kg/ha). Les parcelles de ces 2 traitements sont
passées de la classe Riche en 1996 à la classe
Moyen en 2005 (voir graphique). Le bilan positif de
294 kg/ha sur 10 ans (traitement 1) n’a pas causé
d’enrichissement de la teneur en P du sol, nous
avons même décelé une légère baisse du contenu
en phosphore du sol.
Commentaires
Ces résultats démontrent que dans un sol
argileux à CEC élevée et dans des conditions de
bilan global négatif en phosphore (exportation >
apport), il se crée un appauvrissement significatif
de la richesse initiale du sol. Selon la tendance
observée, nous pouvons croire que l’appauvrissement du sol en phosphore pourrait se continuer
si ce régime se prolongeait encore.
Effet des doses de phosphore sur l'évolution de sa teneur dans le sol
240
Riche
210
Bon
150
Moyen
120
90
100%P
50%P
0%P
60
Pauvre
Teneur en P (kg/ha)
180
30
0
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Le Techno Champs
16E ÉDITION
19
Utilisation d’un démarreur à maïs liquide
Objectif
Évaluer l’utilisation d’un démarreur liquide en comparaison avec
un démarreur granulaire dans la culture du maïs grain.
François Labrie, agr.
Expert grandes cultures
La Coop fédérée
[email protected]
L’essai a été conduit lors des saisons 2005 et
2006 sur le site de la Ferme Techno Champs à
Saint-Hyacinthe. Les analyses de sols des sites
étaient comme suit :
2006 : loam sableux; retour maïs; pH : 7,2;
P : 162 kg/ha; P/Al : 5,5 %; K : 202 kg/ha;
Sat K : 2,1 %
2005 : argile; retour orge; pH : 6,5; P :110 kg/ha;
P/Al : 4,5 %; K : 565 kg/ha; Sat K : 2,4 %
Maïs
Maïs
La fertilisation de correction de potasse et de
magnésium a été effectuée en présemis incorporé.
Les traitements granulaires sont composés de
40 kg de N (sous forme de CAN), de 50 kg de P2O5
et de 30 kg de K2O (sous forme de muriate).
Les engrais liquides ont été appliqués seuls
pour apporter 20 kg de P2O5 .
20
Le Techno Champs
16E ÉDITION
Les sections de la parcelle où l’on distingue du maïs
jaunâtre résultent d’une fertilisation avec un engrais
liquide. Les sections plus vertes ont été fertilisées à
l’aide d’un engrais granulaire.
Commentaires
En observant les rendements dans le tableau,
il est facile de constater que les démarreurs granulaires procurent un rendement significativement
plus avantageux que les démarreurs liquides.
Encore une fois, l’Hyper P procure le rendement le
plus élevé et le maïs le plus rentable. Cette différence
de rendement en faveur des engrais granulaires peut
être expliquée par une carence d’azote qui a été très
apparente jusqu’à l’ajout de l’azote au fractionnement. La population du maïs n’a pas baissé, ce
qui confirme que la diminution de rendement est
probablement occasionnée par la carence d’azote.
Les producteurs qui utilisent les démarreurs
liquides à maïs aiment ce type de démarreur pour
leur simplicité d’utilisation et le faible volume de
produit à manutentionner (moins de temps consacré au chargement du semoir). Le prix à payer
pour cette simplicité se traduit par une baisse de
revenus à l’hectare. Une solution pour contrer
cette baisse de rendement consiste à ajouter de
l’azote lors du semis. Comme il est dangereux de
mettre en contact avec la semence plus de 10 kg/ha
d’azote et de potasse combinés, il est possible
d’ajouter du CAN en bande à 5 cm de la semence
pour apporter l’azote nécessaire au démarrage (30
à 40 kg de N).
Une autre solution pour les producteurs
désirant travailler avec de l’engrais liquide serait
d’utiliser du Sol-Az 32 comme source d’azote. Par
contre, ce produit contient de l’urée et doit être
appliqué à 15 cm à de la semence. Comme le
Sol-Az 32 est incompatible avec les démarreurs
liquides, le semoir doit être équipé de deux systèmes
d’application d’engrais liquides différents (réservoirs, pompes, tuyaux) pour pouvoir utiliser ces
deux produits.
Démarreurs liquides
Ferme Techno Champs
2005-2006
12 000
Rendement 15,5 % (t/ha)
11 054
11 000
10 691
9962
10 000
9977
9000
Témoin
DAP
Témoin
Hyper P
8-25-3
(60 l/ha)
6-24-6
(60 l/ha)
Résultats
Maïs à 165 $/tonne
Séchage à 1,60 $ par pourcentage d’humidité
Témoin DAP
Témoin Hyper P
8-25-3 (60 l/ha)
6-24-6 (60 l/ha)
Rend
kg/ha
10 691 a
11 054 a
9962 b
9977 b
PS
kg/hl
66,2
66,2
66,0
65,6
Humidité Population
%
plants/acre
26,8
29 969
26,6
29 970
27,1
29 685
27,6
29 969
Revenus
Dépenses
brut $
fertilisant $
1764,02
118,47
1823,91
142,87
1643,73
46,2
1646,21
46,2
Économie
séchage $
0
3,54
-4,78
12,77
Profit net
$
1645,55
1684,58
1592,75
1587,24
Le Techno Champs
16E ÉDITION
21
Environnet
Hicham Bencharki, agr.
Expert-conseil en agroenvironnement
La Coop fédérée
Environnement
[email protected]
22
Le Techno Champs
16E ÉDITION
L’agriculture de précision au service de
l’agroenvironnement et des productions
végétales
Objectif
Mettre à profit l’expertise des services agroenvironnement et
productions végétales afin de fournir un outil permettant
d’inclure les possibilités qu’offre l’agriculture de précision.
• Réalisation de plans de ferme géoréférencés de
façon efficace et rapide avec l’option d’ajouter
Un travail conjoint a été fait entre le service
des informations tels que cartes cadastrales,
agroenvironnement et le département d’agriculture
réseau hydrique, résultats des échantillonde précision, d’une part, et Siga informatique
nages d’analyse de sol;
(promoteur du logiciel ProgresolWin), d’autre
•
Définition visuelle, sur le plan de ferme, de
part. Mentionnons également l’apport technique
l’ensemble des contraintes d’épandages ou
important de la coopérative Dynaco.
zones de restriction d’épandage (cours d’eau,
fossé agricole, puits);
Résultats
•
Présentation
visuelle, sur le plan de ferme, de
Le résultat se présente sous la forme d’un
l’ensemble
des
informations sur la richesse des
module GPS, à l’intérieur même du logiciel
sols,
du
plan
de
rotation des cultures, du plan de
ProgresolWin.
fertilisation
avec
les différentes applications
Ce nouvel outil permettra, entre autres, la
d’engrais
minéraux,
organiques et de pesticides;
réalisation des rapports plus visuels et précis pour
•
Utilisation
de
plans
géoréférencés pour des
le producteur concernant les champs, les sols et
applications
d’intrants
à taux variables (appliles cultures.
cation
de
chaux,
de
lisier,
de pesticides);
Quelques coopératives en sont déjà à se
•
Transfert
facile
des
données
de toutes les analyfamiliariser avec ce nouvel outil afin de répondre
ses
de
sol
ou
autres
données
réalisées par GPS;
aux besoins des clients avec un produit de qualité.
•
Arrimer
les
informations
recueillies
par GPS
Plusieurs applications pourraient être reliées à cet
(ex.
:
cartes
de
rendement);
outil :
Ce module pourrait être considéré comme un
• Permet le travail à l’échelle des bassins
outil
permettant d’aider à prendre des décisions
versants;
pratiques à la ferme pour
Plan de ferme avec l’ensemble de parcelles ainsi
optimiser la gestion des
qu’avec les zones de restriction d’épandage.
ressources disponibles
dans un contexte d’agriculture durable.
Matériel et méthodes
Richesse des sols en phosphore
400,49 - 450,00 kg/ha
362,99 - 406,50 kg/ha
319,49 - 363,00 kg/ha
275,99 - 319,50 kg/ha
232,49 - 276,00 kg/ha
188,99 - 232,50 kg/ha
145,49 - 189,00 kg/ha
101,99 - 145,50 kg/ha
58,49 - 102,00 kg/ha
15,99 - 58,50 kg/ha
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Quand les marmottes recherchent les signes du printemps, c’est votre signal pour commencer à planifier
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