NDMC SEPTEMBRE 2015 DEF.

Transcription

NDMC SEPTEMBRE 2015 DEF.
Ne pas jeter ce bulletin sur la voie publique.
Agenda:
Report de la Visite de l’Archéoforum en 2016.
2016.
MON CŒUR ENTRE PARENTHESES
ASBL
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Le Conseil d’administration:
Michel Enckels, Président,
Dr Pierre Troisfontaines, Vice-président,
Laurence Gréday, Secrétaire,
Nathalie Delbrassine, Secrétaire adjointe,
Jean-Marie Rouma, Trésorier.
Prochaine parution de Nouvelles de Mon Cœur:
Février 2016
Nous avons le plaisir de remercier ici la société
Novartis®, avec laquelle nous avons engagé un
partenariat. Merci pour le don substantiel qu’elle
nous a octroyé!
Report de la Visite de l’Archéoforum en 2016.
2016.
06/10/2015: Conférence « le tabac et l’insuffisance
cardiaque
» Dr I.Jamin
18h30
06/10/2015:
Conférence
« leàtabac
et l’insuffi14/10/2015:Atelier
gestion
du
stress groupe
14/10/2015
sance cardiaque » Dr I.Jamin à 18h30
3,
partie 1/2 14h30 gestion
à 16h30du stress groupe
14/10/2015:Atelier
17/10/2015:
Stand
17/10/2015
3, partie 1/2 14h30 à« Célébrez
16h30 la vie », de 10 à
18h,
centre
culturel
Chênée
21/10/2015:Atelier gestion du stress groupe
21/10/2015:Atelier
21/10/2015:
3, partie 2/2 14h30 gestion
à 16h30du stress groupe
3,
partie
2/2
14h30
à 16h30
26/10/2015:Formation
RCP* complète de
26/10/2015:Formation
RCP* complète de
26/10/2015:
13h à 17h
13h à 17h
09/11/2015:Formation
RCP* recyclage de
09/11/2015:Formation
RCP* recyclage de
09/11/2015:
18h
à 20h
18h
à 20h
19/11/2015:Atelier
culinaire, spécial fêtes,
13/11/2015:
Projection de photos et commendès 15h
taires, M.Muller « Liège
avant-après
» àgroupe
19h
avantdu
09/12/2015:Atelier
gestion
stress
19/11/2015:Atelier
culinaire,
spécial
fêtes,
19/11/2015:
4, partie 1/2 14h30 à 16h30
dès
15h
16/12/2015:Atelier
gestion du stress groupe
09/12/2015:Atelier
09/12/2015:
4, partie 2/2 14h30 gestion
à 16h30du stress groupe
4, partie 1/2 14h30 à 16h30
16/12/2015:Atelier
gestion etduutilisation
stress groupe
16/12/2015:
*: Réanimation cardio-pulmonaire
du défibril4,
partie
2/2
14h30
à
16h30
lateur semi-automatique.
*: Réanimation cardio-pulmonaire et utilisation du défibrillateur semi-automatique.
Qui vient tenir notre stand à « Célébrez la vie »?
Contact: 04/225.67.09
Nous sommes heureux de confirmer nos relations avec le Rotary Club
de Chaudfontaine qui a organisé au profit de notre ASBL un concert
de musique classique le 26 avril 2015 à l’église de Beaufays . Nous
aurons bientôt le plaisir de tenir nos Membres au courant du bénéfice
récolté par cette belle organisation.
Nous remercions déjà chaleureusement le Rotary Club de Chaudfontaines!
Nous adressons nos remerciements aux auteurs des différents
articles. Le contenu des différents articles n’engagent que leur
auteur.
Enckels.
Éditeur responsable: Michel Enckels
Année 2015, n°2
Septembre 2015
MON CŒUR ENTRE PARENTHESES
ASBL
Nouvelles de Mon Coeur
Couscous 2015, une réussite!
•
Couscous 2015,
une réussite
•
La symbolique du
Coeur, deuxième
partie
•
Le relais tendancieux de l’information scientifique par
les médias : l’exemple du réchauffement climatique
•
Le futur dans l’insuffisance cardiaque
•
L’année 2015 sera
plus longue d’une
seconde
•
Conférences à
venir
•
Insuffisance veineuse
•
Recette: Gigot
d’agneau en croûte
•
Quels modes de
cuisson choisir pour
préserver le goût
des aliments ?
•
Remerciements
•
Agenda
Après le super barbecue, la délicieuse paella , cette année les organisateurs
du repas annuel de notre ASBL se sont arrêtés sur un excellent couscous.
Comme les années précédentes, Vincent Cotelleer a mis ses installations du
Hangar ainsi que son personnel à notre disposition, un grand merci à lui et à
eux pour leur aide précieuse.
C'est sous un soleil radieux qu'une soixantaine de membres de MCEP et
leurs accompagnants ont débuté la journée par un délicieux CAVA offert par
notre hôte. Suit ensuite le couscous royal accompagné de ses viandes grillées, un régal .....
Enfin le dessert, la dégustation des tartes de Tancremont ont mis un point
final à cette belle journée.
Un grand merci à tous les organisateurs/trices de cette journée conviviale
ainsi qu'à tous les participants qui ont répondu à notre invitation dans la joie
et la bonne humeur.
A l'année prochaine pour un quatrième repas.
Encore merci à tous.
Bulletin d’informations réservé aux membres de l’ASBL.
J-M. Rouma
NOUVELLES DE MON COEUR
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ANNÉE 2015, N°2
Gigot d’agneau en croûte
Symbolique du cœur
Deuxième partie
En nous déplaçant vers les empires asiatiques, notamment évidemment la Chine, il
devient très difficile de résumer la symbolique du cœur à travers les millénaires de
cette prestigieuse civilisation.
N’oublions pas en effets que les différentes
croyances et philosophies ont été nombreuses et représentées par des cultes spécifiques : il est ici impossible de les examiner
toutes.
Citons pour mémoire : plus classiquement, le bouddhisme, le taoïsme et la
religion traditionnelle chinoise.
Pour faire bref, plus près de nous, le christianisme, le protestantisme, le judaïsme,
l’islam, l’hindouisme, l'ikuan tao et le falung
gong…et on en passe, notamment quant à
l’expressivité symbolique de certains arts
martiaux (comme au Japon) basée notamment sur la maîtrise du souffle.
Chacun pourra, s’il le veut, consulter des
ouvrages sérieux concernant ces matières.
Mais le cœur symbolique dans tout cela ?
Trop simplement exprimée, la pensée traditionnelle chinoise, alternance du « Ying » et
du « Yang », représente une forme différente
de ce qui vient d’être dit plus haut, car il
n’existe pas de dogme, de théocratie et de
sujétion d’un être à une quelconque divinité
comme en matière de religions du Livre, ce
qui explique le peu de guerres dites de religion constatées durant des millénaires.
L’Homme est part entière de la cosmogonie ; il varie dans ses aspects, il se
recentre, notion essentielle où le cœur
physique est un intermédiaire intégré
incontournable.
Dans la pensée chinoise, le cœur est au
milieu du corps: il organise la liaison
entre les organes et les anime. C’est un
lieu vide, il régule ; emblème et norme il
ne produit rien et intervient le moins
possible.
Nombre de parts : 6
Milieu du corps, il est comparable au régnant qui
gouverne au milieu des sujets, image sociopolitique très tôt forgée vraisemblablement à
cause de la grande densité des êtres vivant
le long du fleuve jaune.
Dans la lignée de Confucius et de Lao Tseu,
la voie royale est celle du cœur, assimilé à
une pompe qui apporte la nourriture
(matérielle et spirituelle) aux organes et aux
sujets.
En médecine traditionnelle chinoise, le cœur
est considéré comme « empereur » car, positionné au centre, il permet l’échange du souffle vital intérieur et extérieur et fonde le psyché.
Manant, érudit ou gouvernant sont avisés
de suivre la voie du cœur.
Le bouddhisme, philosophie qui mène au
nirvana (vie éternelle détachée du matériel)
s’en inspire sur les chemins de la sagesse à
atteindre.
En ce qui concerne les trois religions du Livre,
l’approche pourrait être synthétisée comme
suit.
Dans la tradition biblique cet organe occupe
une place centrale dans la vie des croyants.
Symbole de l’amour divin et humain, il est
devenu le Sacré-Cœur qui est représenté
dans la symbolique religieuse saignant ou
flamboyant en fonction des rituels.
Notre civilisation occidentale a associé le
cœur à l’affection jusqu’à la fin du moyenâge.
Le culte et le rituel dans la liturgie traditionnelle juive sont porteurs de symboles majeurs moins connus.
Mais le cœur est présent à tout moment,
dans des rituels dont la symbolique n’est pas
perceptible dès l’abord.
Rece PAGE 15
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15
Ingrédients :
•
•
•
•
•
•
•
25 g de chapelure fraîche
6 gousses d'ail, hachées
2 cuillères à soupe de romarin frais
haché
Poivre
2x 3 cl d'huile d'olive
1 gigot d'agneau
1cuillère à soupe de moutarde de Dijon
Préparation:
Préchauffer le four à 230C. Placer la grille de cuisson à mi-four. Dans un saladier, mélanger la
chapelure, l'ail, le romarin, 1/4 cuillère à café de poivre. Ajouter 3 cl d'huile d'olive, pour lier le mélange. Mettre de côté. Assaisonner le carré d'agneau avec du poivre. Chauffer 3 cl d'huile d'olive, à
feu vif, dans une grande poêle. Saisir la viande, 1-2 min de chaque côté. Laisser reposer quelques
minutes. Brosser la viande d'agneau avec la moutarde. Rouler dans le mélange à base de chapelure pour que le carré d'agneau soit uniformément recouvert. Couvrir le bout des os avec du papier
aluminium pour qu'il ne carbonise pas. Disposer l'agneau dans un plat allant au four, les os vers le
bas. Rôtir dans le four préchauffé pendant 12-18 min, en fonction de votre goût. Laisser reposer
pendant 5-7 min, en couvrant de papier aluminium, avant de découper la viande entre les côtes.
Quels modes de cuisson choisir pour préserver le goût des aliments ?
Le mode de cuisson que vous utilisez pour élaborer votre repas, influence la teneur en sels minéraux et
oligo-éléments de vos préparations, et ainsi en modifie leur goût. Varier les techniques de cuisson de vos
plats, vous permettra non seulement de maintenir une bonne qualité nutritionnelle de vos aliments, mais
aussi de diminuer l’adjonction de sel. N’hésitez pas !
•
A la vapeur : on évite ainsi la fuite du sel notamment dans l’eau de cuisson. Vos légumes et féculents garderont plus de goût (marmite à pression, cuiseur vapeur, panier cuisson–vapeur, four
vapeur).
•
Au four à micromicro-ondes : dans un récipient adapté, il garde toutes les qualités nutritionnelles des
aliments et donc tout leur goût !
•
A l’étouffée et en papillote : à l’étouffée avec un minimum de liquide, bien emballé pour la papillote, on gardera les éléments nutritifs des aliments (ragout, légumes braisés, poisson, légumes).
•
Au four : contrairement à ce que l’on croit, la cuisson au four ne nécessite pas d’ajout de matière
grasse pour dorer les aliments et les rendre croustillants ! De plus, la cuisson des pommes de
terre en robe des champs, par exemple, maintient le goût naturel de celles-ci.
•
Au barbecue : sur une braise bien chaude afin de bien saisir la viande, choisissez plutôt les herbes aromatiques plutôt que le sel.
C.Outers
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NOUVELLES DE MON COEUR
INSUFFISANCE VEINEUSE
Professeur Em. Denis Clément
JOURNAL DE LA LIGUE CARDIOLOGIQUE BELGE
Mars 2015, Rubrique « Dictionnaire », page 8.
Les veines sont des vaisseaux sanguins disséminés
à travers tout le corps, dont le rôle principal consiste à ramener le sang vers le cœur depuis toutes les
parties du corps, ainsi que vers les poumons, où le
sang se charge en oxygène. Les veines sont visibles
sous la peau comme au niveau des membres et du
cou.
L’insuffisance veineuse est un terme qui s’utilise
principalement lorsque les veines n’exercent plus
leur fonction de façon satisfaisante.
Dans la plupart des cas, le problème est causé par
une anomalie de la paroi veineuse ou des valvules
présentes dans les veines, qui acheminent le sang
vers le cœur ; ce problème trouve le plus souvent
son origine u niveau des membres inférieurs. Dans
bon nombre de cas, on observe une dilatation des
veines au niveau des membres, ce qui provoque
l’apparition de varices. Les facteurs de risque pour
le développement de varices incluent notamment
l’excès de poids, les professions exigeant une station debout prolongée ainsi que des facteurs héréditaires. Souvent, le patient ne ressent absolument
rien ; un gonflement apparaît parfois au niveau de
la jambe, le patient peut avoir une sensation de
lourdeur et une décoloration cutanée apparaît fréquemment. La complication la plus grave se produit
lorsque la peau au-dessus de la varice développe
une lésion et qu’une ouverture apparaît, entraînant
un saignement. Des anomalies peuvent également
toucher les veines situées dans les tissus profonds
des membres inférieurs. Dans un tel cas, un caillot
peut se former à l’intérieur de la veine, obstruant
ainsi la circulation sanguine et provoquant une
douleur et un gonflement de la jambe et du pied.
Ces symptômes peuvent être associés ou non aux varices mentionnées plus haut. La complication la plus redoutée est le détachement d’un caillot siégeant dans une veine profonde ; le
caillot suivra alors la circulation sanguine en direction du cœur et des poumons, et finira par
obstruer une partie du flux sanguin dans les poumons. Ce problème est connu sous le nom
d’embolie pulmonaire, une pathologie sévère nécessitant une prise en charge urgente.
www.liguecardioliga.be
ANNÉE 2015, N°2
En effet dans la tradition, dieu dit à Abraham :
«Pour toi sois fidèle à mon alliance,, toi et ta
postérité après toi dans tous les âges. Voici le
pacte que vous observerez, qui est entre moi
et vous, jusqu’à ta dernière postérité: circoncire tout mâle d’entre vous. Vous retrancherez
la chair de votre excroissance, et ce sera un
symbole d’alliance entre moi et vous. A l’âge
de huit jours, que tout mâle, dans vos générations, soit circoncis par vous» (Gen. 17, 9-12;
Lev. 12, 3)
Cet acte est porteur d’une symbolique souvent
ignorée, outre le débat qui pourrait naître sur l’utilité prophylactique d’un tel acte ou sur une analyse
relative au droit positif de nos sociétés qui appuie
le sens du respect de l’intégrité physique humaine.
Dans la tradition, il s’agit d’enlever un état d’imperfection appelée « Orla » qui représente une forme
d’obstruction spirituelle, une insensibilité et une
indifférence à l’autre : en fait un cœur (sentiment)
peu disponible.
La circoncision est un acte d’ouverture à la sensibilité spirituelle.
L’enseignement biblique repose au Deutérium
sous la forme.
«Circoncisez donc le «prépuce» (les mauvaises
pensées) de votre cœur» (Deut. 10, 16; 30, 6).
Ici, la symbolique « cœur » est complexe et le prophète Jérémie le rappelle « aux Fils d’Israël ».
Dans la croyance chrétienne, un exemple typique
est la pensée de saint Augustin qui affirmait que «
Le Cœur de Jésus, c'est la Bible ».
On ne peut passer sous silence une forme traditionnelle de l’islam, le soufisme, dont la spiritualité
ne fait pas référence au dogme mais repose sur
l’amour mutuel entre dieu et l’homme : le cœur y a
sa place symbolique dans la recherche de la lumière (vers l’est) dont la danse des derviches tourneurs en est une représentation majeure.
Jusqu’à la fin du Moyen-âge, notre civilisation occidentale associait le cœur à l’affection et à l’âme,
mais comme annoncé plus haut une vision plus
critique et rationaliste (quoique parfois sous le
sceau du dieu ou des dieux selon chacun) va se
développer par le retour d’un humanisme brillant
et éclairé de la Grèce antique, transmis partiellement par des penseurs éclairés de l’islam ancien.
PAGE 3
Une séparation s’est produite au XVIIème siècle avec Descartes.
Cœur et cerveau vont se voir attribuer des
fonctions différentes.
L’héritage d’un passé obscurantiste s’estompe
et l’âme trouve sa place plus dans le cerveau
que dans le cœur.
Selon ce philosophe, la passion et l’émotion
qui demeurent le domaine réservé du cœur
« parasitent » le cours limpide de la pensée
logique qui assemble petit à petit les éléments
intellectuellement analysés en un ensemble
formant une vérité globale induite.
« Cogito, ergo sum » : je pense, donc je suis.
Le cœur est davantage lié à l’intuition.
« Le cœur a ses raisons que la raison ne
connaît point », écrivait le penseur Pascal qui
ajoutait que dieu existe car il pense à lui.
Cette vision nouvelle, rationnelle où le divin
subsiste, influencera largement la pensée
moderne avec une des conséquences essentielles : la recherche d’une connaissance scientifique axée sur la preuve de la découverte
plutôt que sur l’intuition du cœur.
Cette période opportunément appelée « La
Renaissance » a ouvert des voies de réflexion
fabuleuses ouvrant toutes grandes les portes
d’une recherche plus scientifique.
Sans doute le moteur des découvertes est-il la
recherche de la connaissance guidée par la
raison et l’expérimentation : mais le cœur
symbolique n’en perd pas de son importance
pour autant.
A notre époque combien de fois ne dit-on
pas : j’ai eu un coup de cœur, mon cœur est
brisé, haut les cœurs, à cœur vaillant rien d’impossible, individu sans cœur, au cœur des
ténèbres, à cœur perdu, etc.
Dans ce contexte, le cœur de chacun se réjouira de relire le texte qui suit et qui illustre bien
l’alliance possible entre la science et l’élan du
cœur :
« Dans l’imaginaire populaire, le cœur demeure
encore aujourd’hui l’organe de « l’amour ».
PAGE 4
NOUVELLES DE MON COEUR
Percé de la flèche de Cupidon, le dieu grec, il
représente l’ardeur de « ce noble sentiment ». Ce mot universel désigne plus largement ce qui se trouve « au centre » (le cœur
du problème, au cœur de la nuit…).
L’aspect « anatomique de l’organe cohabite largement avec l’imaginaire qu’il suscite », (Jocelyne Vaysse, cardiologue et psychiatre dans : Petit traité de médecine
psychosomatique, Ed. Synthélabo, 1996).
Le cœur revêt « également le symbole des
qualités humaines » : la générosité de l’être
qui a « le » « cœur sur la main » ou qui est de
« tout cœur », la franchise de celui qui parle
« à cœur couvert », le « cœur pur » de l’être
doué d’un sens moral, mais aussi « le courage de celui qui a « le cœur bien né ».
Partagé entre la pulsion du cœur, tel que le
voyait Corneille dans « Le Cid » qui faisait dire à son héros : « J’aurai trop de
force ayant assez de cœur » (acte II, scène
2) qui me pousse à poursuivre ce modeste
tour du monde de la symbolique du cœur,
je n’en céderai pas moins à la raison qui
me dicte de clôturer ici.
Symbole enfin de la sincérité exprimée « à
cœur ouvert » et de l’intériorité qui puise au
« fond de son cœur ».
De tout cœur, bonne lecture.
Le cœur constitue donc un organe « aimé,
vénéré, sublimé, médiatique… »dont les liens
à l’imaginaire semblent illimités…
M. Enckels.
Pour les personnes n’ayant pas pu écouter la magnifique conférence sur le climat proposée
en mars 2015, Monsieur Juvigné nous propose « ce bref résumé »:
Le relais tendancieux de l’information scientifique par les médias
: l’exemple du réchauffement climatique
Etienne Juvigné,
Chargé de cours honoraire de l’ULg, Unité de Géomorphologie et de Géologie du Quaternaire
Les travaux des scientifiques du GIEC* montrent que depuis 1850, la température moyenne de la planète s’est accrue de 0,8°C (fig. 1).
D’autres scientifiques non engagés dans le
GIEC, et néanmoins compétents en matière de
récolte des données et de leur traitement statistique ont dénoncé des faiblesses de ces résultats qui ne sont pas abordées ici.
Le présent fichier constitue une toute autre
approche du problème ; elle consiste à montrer
que les climats de la Terre ont toujours changé,
alors même que les Humains ne polluaient pas
l’atmosphère, comme ils le font aujourd’hui.
Figure 1. Evolution de la température moyenne de la
planète depuis 1850 d’après les travaux du GIEC. Courbe
orange=moyenne glissante ; R.C.= trois périodes de réchauffement climatique séparées pas des périodes de
refroidissement climatique.
*Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
ANNÉE 2015, N°2
Vers l’abandon des secondes intercalaires ?
Comme expliqué plus haut, l’ajout de cette seconde intercalaire va permettre au temps UTC
de rester synchronisé sur la rotation terrestre à
moins de 0.9 s d’écart.
Mais pourquoi est-ce si important ?
Pour bien comprendre cela, posons-nous la
question inverse. Que se passerait-il si l’on n’imposait pas une telle synchronisation entre les
deux échelles de temps ? Le temps UTC resterait
stable et s’éloignerait progressivement du temps
astronomique à cause du ralentissement de la
rotation terrestre. En effet, en considérant que
chaque année le temps astronomique s’écarte
d’une seconde du temps atomique, et en négligeant les autres fluctuations de la rotation terrestre, on peut calculer qu’après environ 43 000
ans, il serait midi sur la montre réglée en UTC et
minuit dans le temps astronomique ! L’échéance
paraît lointaine mais la question du maintien de
ces secondes intercalaires divise depuis de nombreuses années déjà : la seconde intercalaire du
30 juin 2015 pourrait bien être la dernière. L’ajout d’une seconde peut en effet nous sembler
dérisoire, mais pour un système informatique
cela peut poser de gros problèmes.
A venir...
PAGE 13
D’ailleurs, lors du précédent ajout de seconde, le
30 juin 2012, différents bugs étaient survenus.
Dès lors faut-il conserver le système des secondes intercalaires ou bien accepter que notre
échelle de temps s’éloigne progressivement du
mouvement de rotation de la Terre ? L’organisme chargé de répondre à cette question est
l’Union Internationale des Télécommunications,
une institution des Nations Unies composée de
193 pays. Lors de sa précédente conférence
mondiale en 2012, le sujet avait été longuement
abordé mais sans qu’aucune décision ne soit
finalement entérinée. Il faudra par conséquent
attendre la prochaine conférence qui se tiendra
en novembre 2015 afin de voir si une décision
sera prise, dans un sens ou l’autre. Pour la petite histoire, il semblerait que les Britanniques
soient les plus ardents défenseurs de la seconde intercalaire. En effet, ceux-ci sont particulièrement attachés au temps astronomique,
celui-ci se référant à la position du Soleil par
rapport à Greenwich.
Par conséquent, si l’on supprimait la synchronisation du temps officiel avec la rotation terrestre, le lien avec Greenwich serait définitivement
brisé !
E. Van der Beken.
PAGE 12
Temps atomique ? Ou temps astronomique ?
Le développement des horloges atomiques
dans les années 1960 a conduit à la mise en
place du Temps Universel Coordonné (UTC),
signal temporel envoyé depuis Sèvres, dans la
banlieue sud-ouest de Paris. L’UTC est un
temps dit atomique car il est obtenu à partir de
plus de 400 horloges atomiques réparties
dans une septantaine de laboratoires dans le
monde. Cette échelle de temps possède le
grand avantage d’être stable et précise, raison
pour laquelle elle définit le temps légal dans le
monde depuis 1972. Problème : ce temps
régulier ne correspond pas au temps astronomique, qui repose sur le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même, mouvement
qui est fluctuant, comme nous l’avons mentionné plus haut. Ces fluctuations proviennent de divers phénomènes. Tout d’abord, il y
a des processus périodiques, qui sont donc
tout-à-fait prévisibles. A titre d’illustration,
quand c’est l’été dans l’hémisphère Nord, la
Terre tourne plus rapidement sur elle-même
qu’en hiver. Ainsi, un jour de février durera 1
à 2 millièmes de seconde de plus qu’un jour
d’août. De plus, d’autres causes entraînent
des fluctuations aléatoires. Dans cette seconde catégorie de fluctuations, on retrouve
par exemple les tremblements de terre. Personne n’a oublié le tremblement de terre du
26 décembre 2004 qui a provoqué le tsunami
ravageant les côtes de la Thaïlande et de
l’Indonésie notamment. Des géophysiciens
ont estimé qu’il avait raccourci la durée du
jour d’environ 3 millionièmes de seconde. En
plus des fluctuations de sa vitesse de rotation,
la Terre présente un ralentissement global
plus ou moins régulier. Cette décélération est
telle que le jour est rallongé d’environ 1.7
millièmes de seconde tous les cent ans.
Ces deux échelles de temps, temps atomique
et temps astronomique, ne reposant pas sur
le même phénomène physique, elles vont au
fil des années s’éloigner l’une de l’autre. Et
c’est ici qu’intervient la fameuse seconde
intercalaire. Afin de garder une échelle de
temps légale en phase avec le temps astronomique, les scientifiques ont décidé que le
temps atomique UTC ne devait jamais s’éloigner de plus de 0.9 s du temps astronomique,
basé sur la rotation terrestre.
NOUVELLES DE MON COEUR
C’est la raison pour laquelle on ajoute ponctuellement une seconde intercalaire au
temps atomique UTC, ce qui se fait traditionnellement en milieu ou en fin d’année. C’est
ce qui se produira le 30 juin 2015, la décision de cet ajout ayant été communiquée le 5
janvier 2015 par l’IERS. De cette façon, le
temps UTC restera synchronisé avec la rotation terrestre.
ANNÉE 2015, N°2
PAGE 5
De la sorte, il apparaît que les médias ne relaient qu’une infime partie des informations en
matière de changements climatiques de la planète. Cette critique s’adresse plus sévèrement au comportement médiatique de scientifiques du GIEC, puisque ceux-ci, dans leur
rapport détaillé, ont acté les changements climatiques du passé, mais ils les négligent dans
leurs communications, privant ainsi les citoyens des données nécessaires à l’élaboration
d’un avis personnel dûment éclairé.
Des recherches systématiques des enregistrements paléoclimatiques ont été effectuées
dans des sédiments des grands fonds océaniques, dans les deux grandes calottes glaciaires actuelles du Groenland et de l'Antarctique, ainsi que dans divers milieux sédimentaires
continentaux. Tous s’accordent à montrer que les climats de la terre n’ont jamais été stables.
Par exemple, depuis Homo habilis, une cinquantaine de cycles «chaud-froid» se sont succédé, et au cours des 700 derniers milliers d’années (les Humains occupaient l’Europe depuis peu), il s’est même agi d’une alternance de glaciations et de périodes chaudes (dites
interglaciaires). Ces dernières ont parfois été plus chaudes que celle que nous connaissons
aujourd’hui. Chez nous, lors des paroxysmes glaciaires, les températures étaient systématiquement d’une quinzaine de degrés inférieures aux actuelles. Dans les mêmes conditions,
le niveau des océans était de 120 à 140 m plus bas que le niveau actuel puisque la glace
qui s’est accumulée sur les continents était à l’origine de l’eau perdue par les océans par
évaporation (fig. 2).
Tab. 1 – Les secondes intercalaires introduites depuis la
mise en place de l’UTC : beaucoup de secondes intercalaires ne sont espacées que d’un an mais il y a également des
longues périodes sans aucun ajout.
Le tableau 1 montre les dates d’ajout des
secondes intercalaires depuis 1972. On
constate que les ajouts, tous positifs, se succèdent souvent à un an d’écart. Cela montre
que la contribution aléatoire est moins importante que celle due au ralentissement de la
rotation terrestre. Les scientifiques estiment
que le jour terrestre durait exactement
86 400 s en 1820. Avec un taux d’allongement de la durée du jour d’1.7 millièmes de
seconde par siècle, cela signifie que le jour a
augmenté d’environ 3 millièmes de seconde
en près de deux cent ans. Cela peut sembler
une différence dérisoire, mais cela s’accumule de jour en jour, si bien qu’après une année
de 365 jours, cela revient à environ une seconde d’écart. Cela permet d’expliquer pourquoi les secondes intercalaires se succèdent
souvent d’un an. Toutefois, d’autres phénomènes de fluctuations de la rotation de la
Terre entrant en jeu, il arrive que parfois,
comme par exemple entre 1998 et 2005, il
n’y ait pas d’ajout de seconde, ce qui signifie
que la Terre a subi une accélération de sa
vitesse de rotation.
Figure 2. Les variations du
niveau des océans depuis
Homo habilis (d’après Wilson et
al., 2000, modifié). Courbe du
rapport des isotopes 16 et 18
de l’oxygène, lue en termes de
variations de température des
moyennes latitudes de l’hémisphère nord.
Au cours des cycles ‘glaciaires-interglaciaires’, la période chaude n'a chaque fois duré
qu'une dizaine de milliers d’années. Les climats chauds actuels devraient donc constituer
le stade final d'une période interglaciaire, puisque celle-ci dure déjà depuis 11640 ans. De
plus, les données scientifiques montrent que des refroidissements naturels de 5 à 8°C de
la température de l’air sont survenus dans nos régions généralement en quelques décennies, par exemple à vingt-cinq reprises au cours des cent derniers milliers d'années (fig. 3).
Si le prochain paroxysme glaciaire devrait effectivement n’avoir lieu que dans 50 à 70 milliers d’années, la planète doit s’attendre à des refroidissements sévères et rapides, même
éventuellement en plein
‘réchauffement climatique’ ;
les scientifiques du GIEC n’y
font jamais allusion dans leurs
interventions médiatiques,
alors qu’ils en ont pourtant
une connaissance parfaite et
détaillée dans leur rapport
scientifique.
Figure 3. La température de l’air dans des pays de moyennes latitudes de
l’Atlantique Nord -dont la Belgique- au cours des 130 derniers milliers d’années
(d’après NORTHGRIP-Members, 2004). N.B. Courbe du rapport des isotopes 16
et 18 de l’oxygène dans les glaces du Groenlad, lue en termes de variations de
température des moyennes latitudes de l’hémisphère nord.
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Les scientifiques spécialisés dans la modélisation du ‘réchauffement climatique’ travaillent sur les seules conséquences de l'accroissement des gaz à effet de serre (GES), en ne
tenant que très partiellement compte de
l'influence des facteurs naturels qui ont toujours commandé les changements climatiques, et dont le comportement à venir n’est
pas prévisible. Il s'agit ici de facteurs cosmiques et atmosphériques, ainsi que d’autres
géologiques (super-volcans, champ magnétique terrestre, …). Par exemple, on sait que
les super-volcans (Toba, Yellowstone,…), du
vivant du Genre humain, ont été le siège
d’éruptions explosives plusieurs centaines de
fois plus puissantes que la plus forte que
nous avons connue (Pinatubo, Philippines,
1991). Lors de chacun de ces paroxysmes
volcaniques la température de la planète a
dû diminuer de 20 à 30°C dans les mois qui
ont suivi l’éruption, pour ne se rétablir que
plusieurs siècles, voire millénaires, plus tard.
Cet exemple montre donc la fragilité de toute
prévision climatique, car il faut savoir que ce
type de volcans peut ne mettre que quelques
mois à ‘se réveiller’.
NOUVELLES DE MON COEUR
Toutefois, ces instruments n’étaient pas
précis et rendaient difficilement possible
des mesures de longue durée. C’est pourquoi l’homme s’est mis en quête de phénomènes périodiques qu’il pouvait facilement
contrôler de lui-même, comme par exemple
l’oscillation d’un pendule : connaissant le
temps nécessaire pour une oscillation, il
suffit alors de compter le nombre d’oscillations pour en déduire l’intervalle de temps à
mesurer.
Figure 4. Evolution de la température de la planète et de la
concentration de CO2 dans la troposphère depuis 1960. N.B. Pour
la courbe de température, voir la figure 1. La courbe de concentration de CO2 provient du site de référence (Mauna Loa, Hawaï).
La relation de cause à effet entre les concentrations de GES et la température de l’air
n’est pas aussi simple que présentée par les
médias. Si la concentration de CO2 dans la
troposphère a augmenté de façon constante
depuis que l’on fait les mesures, la température de l’air a diminué à plusieurs reprises
(fig. 4).
C’est en fait la fonte des glaciers qui constitue le risque majeur pour la planète puisque
ce processus conduit inévitablement à un
relèvement du niveau des océans c’est-à-dire
à l’ennoiement des basses terres côtières, et
à la mise en difficulté des installations portuaires mondiales. A ce point de vue, il faut
savoir que la diminution de volume des glaciers est bien antérieure au réchauffement
climatique récent. Il y a une vingtaine de
milliers d’années, l’hémisphère nord portait
de grands inlandsis glaciaires (fig. 5).
ANNÉE 2015, N°2
L’utilisation du pendule a été perfectionnée
dans les horloges mécaniques à balancier
développées au 17ème siècle. Le pendule
développé par Huygens en 1671 présentait
par exemple une incertitude d’environ 10
secondes par jour. La révolution technologique des horloges s’est produite dans les
années 1930 avec le développement des
horloges à quartz dont le principe de fonctionnement repose sur une oscillation électrique. Ces horloges à quartz équipent toujours la majorité des montres aujourd’hui.
Leur erreur journalière s’élève à
1/10000ème de seconde par jour. La seconde révolution est quant à elle atomique.
Les années 1960 ont en effet vu l’avènement des horloges atomiques (voir un
exemple Fig. 3), qui sont actuellement les
plus précises.
Pas d’inquiétude à avoir : ces horloges ne
sont pas des bombes ni des objets radioactifs.
En fait, on les qualifie d’"atomiques" tout
simplement parce qu’elles utilisent un phénomène périodique qui est lié à un atome.
Les atomes ont la propriété d’émettre ou
d’absorber des ondes électromagnétiques à
des fréquences qui leur sont propres. Lorsque cela se produit, l’atome change d’état.
Figure 5. L’hémisphère nord au moment du dernier paroxysme
glaciaire, il y a une vingtaine de milliers d’années (d’après Berger,
1992).
Dans le langage scientifique, on dit qu’il
subit une transition atomique. C’est ce phénomène qui est exploité par les horloges
atomiques, le processus périodique étant
l’oscillation de l’onde électromagnétique
absorbée ou émise par les atomes.
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Fig. 3 – Horloge à
césium commerciale (© Microsemi).
Les meilleures horloges atomiques parviennent à des stabilités d’environ 10−15 seconde
par seconde. Cela signifie qu’il faudrait attendre 1015s, soit plus de 30 millions d’années, pour que l’horloge dérive d’une
seconde !
Etant donné les performances supérieures
des horloges atomiques, une redéfinition de
la seconde s’imposait. En effet, la définition
de la seconde reposait historiquement sur le
mouvement de rotation de la Terre sur ellemême. La seconde était alors définie comme
la durée du jour solaire moyen divisée par
86 400. Le jour solaire moyen est obtenu en
faisant la moyenne sur une année du jour
solaire, c’est-à-dire du temps qui s’écoule
entre deux passages successifs du Soleil à
un même méridien.
Or, les astronomes avaient remarqué que ce
mouvement de rotation est fluctuant, ce qui
implique une imprécision sur la seconde.
Avec la précision extraordinaire des horloges
atomiques, il était évident pour les scientifiques de l’époque qu’il fallait réformer tout
ça. Ils n’ont d’ailleurs pas tardé à prendre la
décision de définir la seconde à partir des
horloges atomiques les plus précises, à savoir celles exploitant l’atome de césium.
Ainsi, en 1967, il a été décidé que la seconde serait définie comme le temps nécessaire pour qu’une onde électromagnétique
émise par un atome de césium se trouvant
dans un certain état d’énergie oscille
9 192 631 770 fois.
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NOUVELLES DE MON COEUR
L’année 2015 sera plus longue d’une seconde
« 24 heures dans une journée, 86 400 secondes...» chante Axelle Red dans sa chanson "Temps pour nous" 1.
Pourtant, la journée du 30 juin 2015 en
comportera 86 401, soit une seconde supplémentaire ! Le passage du 30 juin au 1 juillet
2015 suivra donc la séquence temporel le
suivante : 23 h 59m 59 s, 23 h 59m 60 s,
0 h 0m 0 s.
Petite histoire de la mesure du temps
Depuis les débuts de l’humanité, l’homme a
toujours cherché à se repérer chronologiquement dans la journée et ainsi pouvoir
mesurer le temps qui passe. Les premiers
repères temporels dont se sont servis les
hommes étaient bien évidemment le lever
et le coucher du Soleil. Quoi de plus normal
donc que le mouvement apparent de notre
astre solaire soit utilisé par les premiers
instruments de mesure du temps !
A partir du déplacement de l’ombre créée
par un simple bâton planté dans le sol, ce
que l’on appelle un gnomon, l’homme pouvait se faire une idée de l’écoulement du
temps.
Fig. 1 – Le temps se casserait-il la figure? Pourquoi
l’année 2015 va-t-elle durer une seconde de plus que
2014?
Il s’agit d’une décision prise par le Service
International de la Rotation Terrestre et des
Systèmes de Référence (IERS) de l’Observatoire de Paris.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une seconde, dite seconde intercalaire, est
ajoutée : cela s’est produit 25 fois depuis
1972, la précédente ayant eu lieu le 30 juin
2012.
Ce procédé a été amélioré par l’ajout de
repères, constituant alors un cadran solaire.
L’écoulement d’eau (dans les clepsydres,
voir Fig. 2) ou de sable (dans les sabliers) a
également été utilisé. Le principe est simple : on utilise l’écoulement régulier de l’eau
ou du sable afin de mesurer un intervalle de
temps, la quantité de départ déterminant la
durée totale qu’il est possible de mesurer.
Les Grecs se servaient par exemple de clepsydres au cours de débats politiques, afin
que chacun ait un temps de parole identique.
L’ajout d’une seconde intercalaire a pour
objectif de conserver le temps légal en synchronisation avec le mouvement de rotation
de la Terre sur elle-même. Ainsi, le Soleil se
trouve, en moyenne sur une année, à son
zénith au méridien de Greenwich (Londres) à
midi. Mais au fait, comment est définie notre
échelle de temps ? Pour comprendre cela, il
est intéressant de faire un bref retour en
arrière dans l’histoire de la mesure du temps
afin de mieux appréhender le concept de
seconde, savoir comment elle est définie et
comment on obtient le temps légal.
Fig. 2 – Reconstitution d’une
clepsydre athénienne du
Vème siècle avant J-C (©
Athènes - Musée de l’Agora).
1.
Axelle Red, Temps pour nous, Album : Jardin Secret,
CD EMI 005310111, 2006.
ANNÉE 2015, N°2
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Ces énormes glaciers ont disparu en une quinzaine de millénaires en présence de nos ancêtres
Magdaléniens, Mésolithiques puis Néolithiques. Plus récemment, pendant le 19e siècle, les
glaciers de montagne régressaient encore; par exemple le front du glacier du Rhône a reculé de
2 km pendant ce même 19e siècle. La pollution de l’atmosphère par les GES n’est donc pas
nécessairement le seul facteur responsable des bilans glaciaires négatifs récents.
Les porte-paroles du GIEC ont aussi pris l’habitude d’attribuer toutes les manifestations climatiques gênantes, voire catastrophiques, à ‘leur réchauffement climatique’, alors que la réalité est
nettement plus nuancée.
Prenons quelques exemples.
-.La désertification. Rappelons par exemple que le Sahara était fertile au Néolithique (il y a
9000 ans). Par ailleurs, les porte-paroles du GIEC ne citent jamais l’accroissement de la
consommation d’eau pour la survie et l’économie qui réduit constamment les réserves des
nappes phréatiques et le débit des cours d’eau.
-.Les inondations. Elles ont toujours existé, mais leurs conséquences catastrophiques s’appliquent souvent à des zones urbaines sciemment construites dans des ‘terres basses’ que l’on
sait sous le niveau des hautes eaux environnantes (marées hautes, niveaux de crues de rivières,…), et que l’on protège par des digues. L’expansion démographique et la spéculation immobilière sont pour le moins aussi engagées que les dégâts des crues dont les médias ne parlaient pas lorsqu’elles n’étaient pas habitées.
-.La fonte du permafrost. Si le réchauffement climatique conduit aussi à la fonte partielle du
permafrost dans les régions périglaciaire, les médias ne citent jamais les seuls défrichements
forestiers qui en provoquent la fusion bien plus rapide et plus profonde.
-.Les atteintes à la biodiversité. Lors des grandes variations climatiques et environnementales
du passé décrites plus haut, les animaux avaient la liberté d’effectuer des migrations pour
suivre les déplacements naturels de leurs biotopes respectifs. De nos jours, seules les espèces
aériennes le peuvent encore, mais nous les agressons bien davantage par l’utilisation des pesticides qui font disparaître les insectes et par voie de conséquence les oiseaux. Quant aux espèces terrestres, c’est tout simplement nous qui les empêchons/empêcherons de migrer en
raison de nos infrastructures. Mais à cet état de fait, il faut encore ajouter notre intolérance
individuelle vis à vis de toutes les espèces sauvages que nous exterminons pour notre consommation (gibier, batraciens,…), des avantages commerciaux (éléphants, baleines, …) ou simplement notre confort (araignées, taupes,…).
L'ensemble des considérations évoquées plus haut conduit à quelques réflexions générales.
L'homme essaie de stabiliser les climats, mais ceux-ci ont toujours changé au fil des temps
géologiques et, entre autres, au cours des deux derniers millions d'années pendant lesquels
une trentaine de cycles «glaciaire-interglaciaire» se sont succédés, et plus d’une centaine de
milliers de générations d'Humains s'y sont adaptés en réagissant aux variations climatiques
planétaires par des migrations appropriées. Néanmoins, nos aïeux néolithiques, en découvrant
l'agriculture il y a quelque neuf mille ans, ont imposé la sédentarisation et le «droit du sol»...
encore une responsabilité humaine qui hypothéqueront lourdement les possibilités de migration lors de tous les changements climatiques à venir qu’ils soient d’origine anthropique ou
naturelle.
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NOUVELLES DE MON COEUR
Indépendamment des remarques formulées plus haut, les médias ont le grand mérite de
faire peur, et donc de sensibiliser leurs auditeurs/spectateurs à la nécessité de respecter
l'atmosphère. Toutefois, ils occultent une pollution bien plus cruelle pour l'Humanité, qui est
celle du sol et de l'eau des nappes, des rivières et des océans qui elle, a déjà des conséquences fortement délétères.
La cause première des grandes perturbations environnementales que subit notre planète est
incontestablement l'accroissement accéléré de la population mondiale assortie d'une surconsommation des produits énergétiques fossiles. Par ailleurs, de façon paradoxale, le monde économique se rue sur les marchés chinois et indiens (entre autres) avec l'espoir intéressé de conduire ces peuples et les autres, à notre niveau de consommation, sans tenir compte de la capacité de la Terre à en assumer la production à moyen terme ainsi que toutes les
formes de pollution associées.
Actuellement, les Responsables de la planète s'attaquent aux conséquences de cet accroissement, et non à sa cause.
Les Chinois, et dans une moindre mesure les Indiens, ont pourtant montré l'exemple de la
politique de limitation des naissances. Toutefois, en Europe et en Amérique, des forces religieuses en refusant le contrôle démographique, pire en prêchant la multiplication, conduisent le genre humain devant le plus grand problème éthique de son histoire qui est d’ailleurs
déjà posé, mais occulté.
Références
BERGER A., 1992. Le climat de la Terre. De Boeck Université, 479 pages.
NORTHGRIP MEMBERS, 2004. High Resolution record of Northern Hemisphere climate extending into the last
interglacial period. Nature, 431: 147-151.
WILSON R.C.L. et al., 2000. The great Ice Age. Climate Change and Life. London, Routledge, The Open
University.
Le futur dans l’insuffisance cardiaque
Malgré les traitements conventionnels et les
progrès réalisés aux cours des dernières
années, l'insuffisance cardiaque reste une
maladie chronique grave et invalidante.
Toutefois, la recherche progresse pour améliorer le devenir des patients.
LCZ696
Ainsi, un médicament expérimental, le
LCZ696, s'est montré très efficace lors d'une
vaste étude clinique, l'étude PARADIGM-HF,
pour améliorer la vie de malades et leurs
pronostics, en réduisant de 21 % le nombre
d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque et en réduisant la mortalité de 20 % par
rapport à un traitement conventionnel.
En cas d'insuffisance cardiaque terminale, la
greffe cardiaque est actuellement le dernier
recours pour autant que le patient réponde
aux critères requis, notamment être âgé de
moins de 65 ans.
Mais le futur est sans doute aux greffes de
cellules souches, aux thérapies géniques et
au cœur artificiel complet.
ANNÉE 2015, N°2
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Le deuxième, qui
reçut la prothèse en
août 2014, a vécu 9
mois en récupérant
une vie quasi normale. Une troisième
implantation a été
effectuée le 8 avril
2015 chez un patient
âgé de 73 ans. Il est sorti de l'hôpital Georges-Pompidou pour entreprendre sa réadaptation cardiaque dans un Centre de l'est de
la France où il réalise du vélo, de la gymnastique et du tapis roulant. Son retour à domicile est prévu ce mois-ci!
Thérapie génique
Cette méthode consiste à introduire du matériel génétique (gène) dans les cellules d'un
organisme pour y corriger une anomalie à
l'origine d'une pathologie. Il s'agit souvent
d'apporter un gène normal et fonctionnel, via
un vecteur qui serait un virus modéré, dans
une cellule où le gène présent est altéré ou
absent. Ainsi des études sont en cours pour
insérer un gène dans les cellules cardiaques
déficientes pour stabiliser le rythme. D'autres études s'intéressent aux anomalies du
cycle intracellulaire du Calcium qui joue un
rôle important dans la contraction des cellules cardiaques et donc du cœur. Par exemple: le transfert du gène Serca2a qui donne
une protéine responsable de la réentrée du
Calcium dans la cellule et permet ainsi une
meilleure contractilité de la cellule.
Greffe de cellules souches
Actuellement, dans le cadre de protocoles
d'études, la greffe de cellules souches
s’adresse aux patients qui ont eu un infarctus ayant détruit une zone importante du
cœur et dont la réponse aux traitements
conventionnels est insuffisante. Le traitement consiste à y implanter des cellules
régénératrices dans le but de restaurer la
fonction (les contractions) de la zone détruite. On prélève donc des cellules souches
pluripotentes de la moelle osseuse du patient. Ces cellules sont ensuite reprogrammées en cellules cardiaques et re-injectées
dans le cœur du patient.
Une première greffe de ce type a eu lieu en
octobre 2014 chez une femme de 68 ans
atteinte d’une forme grave d’insuffisance
cardiaque due à une maladie coronarienne.
La zone du muscle cardiaque qui ne se
contractait plus, et sur laquelle on a implanté les cellules souches (patch), fonctionne à
nouveau, même si elle n’a pas recouvré une
contraction optimale.
Toutefois, la route est encore longue avant
que ces différentes techniques ne soient
utilisées à large échelle.
En effet, de nombreuses études (contrôle de
la faisabilité de la technique, la sécurité et
l’efficacité) seront encore nécessaires pour
confirmer les premiers résultats encourageants!
Cœur artificiel complet « CARMAT »
Conçue par le professeur Alain Carpentier,
une bioprothèse totale nommée CARMAT a
été implantée à 3 patients par l'équipe de
l'Hôpital européen Georges-Pompidou, à
Paris. Opéré le 18 décembre 2013, le premier s'est éteint 2 mois et demi plus tard.
Dr P.Troisfontaines
Images extraites de Google image