NDMC SEPTEMBRE 2015 DEF.
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NDMC SEPTEMBRE 2015 DEF.
Ne pas jeter ce bulletin sur la voie publique. Agenda: Report de la Visite de l’Archéoforum en 2016. 2016. MON CŒUR ENTRE PARENTHESES ASBL SIEGE SOCIAL BOULEVARD DU DOUZIEME DE LIGNE1 4000 LIEGE [email protected] Téléphone : 0032 04/225.67.09 Télécopie : 0032 04/225.69.49 Compte FACEBOOK: Mon Cœur Entre Parenthèses- ASBL Compte TWITTER: @Cœur_Epic BE50 74202480 1218 www.fr.docvadis.be/moncoeur Le Conseil d’administration: Michel Enckels, Président, Dr Pierre Troisfontaines, Vice-président, Laurence Gréday, Secrétaire, Nathalie Delbrassine, Secrétaire adjointe, Jean-Marie Rouma, Trésorier. Prochaine parution de Nouvelles de Mon Cœur: Février 2016 Nous avons le plaisir de remercier ici la société Novartis®, avec laquelle nous avons engagé un partenariat. Merci pour le don substantiel qu’elle nous a octroyé! Report de la Visite de l’Archéoforum en 2016. 2016. 06/10/2015: Conférence « le tabac et l’insuffisance cardiaque » Dr I.Jamin 18h30 06/10/2015: Conférence « leàtabac et l’insuffi14/10/2015:Atelier gestion du stress groupe 14/10/2015 sance cardiaque » Dr I.Jamin à 18h30 3, partie 1/2 14h30 gestion à 16h30du stress groupe 14/10/2015:Atelier 17/10/2015: Stand 17/10/2015 3, partie 1/2 14h30 à« Célébrez 16h30 la vie », de 10 à 18h, centre culturel Chênée 21/10/2015:Atelier gestion du stress groupe 21/10/2015:Atelier 21/10/2015: 3, partie 2/2 14h30 gestion à 16h30du stress groupe 3, partie 2/2 14h30 à 16h30 26/10/2015:Formation RCP* complète de 26/10/2015:Formation RCP* complète de 26/10/2015: 13h à 17h 13h à 17h 09/11/2015:Formation RCP* recyclage de 09/11/2015:Formation RCP* recyclage de 09/11/2015: 18h à 20h 18h à 20h 19/11/2015:Atelier culinaire, spécial fêtes, 13/11/2015: Projection de photos et commendès 15h taires, M.Muller « Liège avant-après » àgroupe 19h avantdu 09/12/2015:Atelier gestion stress 19/11/2015:Atelier culinaire, spécial fêtes, 19/11/2015: 4, partie 1/2 14h30 à 16h30 dès 15h 16/12/2015:Atelier gestion du stress groupe 09/12/2015:Atelier 09/12/2015: 4, partie 2/2 14h30 gestion à 16h30du stress groupe 4, partie 1/2 14h30 à 16h30 16/12/2015:Atelier gestion etduutilisation stress groupe 16/12/2015: *: Réanimation cardio-pulmonaire du défibril4, partie 2/2 14h30 à 16h30 lateur semi-automatique. *: Réanimation cardio-pulmonaire et utilisation du défibrillateur semi-automatique. Qui vient tenir notre stand à « Célébrez la vie »? Contact: 04/225.67.09 Nous sommes heureux de confirmer nos relations avec le Rotary Club de Chaudfontaine qui a organisé au profit de notre ASBL un concert de musique classique le 26 avril 2015 à l’église de Beaufays . Nous aurons bientôt le plaisir de tenir nos Membres au courant du bénéfice récolté par cette belle organisation. Nous remercions déjà chaleureusement le Rotary Club de Chaudfontaines! Nous adressons nos remerciements aux auteurs des différents articles. Le contenu des différents articles n’engagent que leur auteur. Enckels. Éditeur responsable: Michel Enckels Année 2015, n°2 Septembre 2015 MON CŒUR ENTRE PARENTHESES ASBL Nouvelles de Mon Coeur Couscous 2015, une réussite! • Couscous 2015, une réussite • La symbolique du Coeur, deuxième partie • Le relais tendancieux de l’information scientifique par les médias : l’exemple du réchauffement climatique • Le futur dans l’insuffisance cardiaque • L’année 2015 sera plus longue d’une seconde • Conférences à venir • Insuffisance veineuse • Recette: Gigot d’agneau en croûte • Quels modes de cuisson choisir pour préserver le goût des aliments ? • Remerciements • Agenda Après le super barbecue, la délicieuse paella , cette année les organisateurs du repas annuel de notre ASBL se sont arrêtés sur un excellent couscous. Comme les années précédentes, Vincent Cotelleer a mis ses installations du Hangar ainsi que son personnel à notre disposition, un grand merci à lui et à eux pour leur aide précieuse. C'est sous un soleil radieux qu'une soixantaine de membres de MCEP et leurs accompagnants ont débuté la journée par un délicieux CAVA offert par notre hôte. Suit ensuite le couscous royal accompagné de ses viandes grillées, un régal ..... Enfin le dessert, la dégustation des tartes de Tancremont ont mis un point final à cette belle journée. Un grand merci à tous les organisateurs/trices de cette journée conviviale ainsi qu'à tous les participants qui ont répondu à notre invitation dans la joie et la bonne humeur. A l'année prochaine pour un quatrième repas. Encore merci à tous. Bulletin d’informations réservé aux membres de l’ASBL. J-M. Rouma NOUVELLES DE MON COEUR PAGE 2 ANNÉE 2015, N°2 Gigot d’agneau en croûte Symbolique du cœur Deuxième partie En nous déplaçant vers les empires asiatiques, notamment évidemment la Chine, il devient très difficile de résumer la symbolique du cœur à travers les millénaires de cette prestigieuse civilisation. N’oublions pas en effets que les différentes croyances et philosophies ont été nombreuses et représentées par des cultes spécifiques : il est ici impossible de les examiner toutes. Citons pour mémoire : plus classiquement, le bouddhisme, le taoïsme et la religion traditionnelle chinoise. Pour faire bref, plus près de nous, le christianisme, le protestantisme, le judaïsme, l’islam, l’hindouisme, l'ikuan tao et le falung gong…et on en passe, notamment quant à l’expressivité symbolique de certains arts martiaux (comme au Japon) basée notamment sur la maîtrise du souffle. Chacun pourra, s’il le veut, consulter des ouvrages sérieux concernant ces matières. Mais le cœur symbolique dans tout cela ? Trop simplement exprimée, la pensée traditionnelle chinoise, alternance du « Ying » et du « Yang », représente une forme différente de ce qui vient d’être dit plus haut, car il n’existe pas de dogme, de théocratie et de sujétion d’un être à une quelconque divinité comme en matière de religions du Livre, ce qui explique le peu de guerres dites de religion constatées durant des millénaires. L’Homme est part entière de la cosmogonie ; il varie dans ses aspects, il se recentre, notion essentielle où le cœur physique est un intermédiaire intégré incontournable. Dans la pensée chinoise, le cœur est au milieu du corps: il organise la liaison entre les organes et les anime. C’est un lieu vide, il régule ; emblème et norme il ne produit rien et intervient le moins possible. Nombre de parts : 6 Milieu du corps, il est comparable au régnant qui gouverne au milieu des sujets, image sociopolitique très tôt forgée vraisemblablement à cause de la grande densité des êtres vivant le long du fleuve jaune. Dans la lignée de Confucius et de Lao Tseu, la voie royale est celle du cœur, assimilé à une pompe qui apporte la nourriture (matérielle et spirituelle) aux organes et aux sujets. En médecine traditionnelle chinoise, le cœur est considéré comme « empereur » car, positionné au centre, il permet l’échange du souffle vital intérieur et extérieur et fonde le psyché. Manant, érudit ou gouvernant sont avisés de suivre la voie du cœur. Le bouddhisme, philosophie qui mène au nirvana (vie éternelle détachée du matériel) s’en inspire sur les chemins de la sagesse à atteindre. En ce qui concerne les trois religions du Livre, l’approche pourrait être synthétisée comme suit. Dans la tradition biblique cet organe occupe une place centrale dans la vie des croyants. Symbole de l’amour divin et humain, il est devenu le Sacré-Cœur qui est représenté dans la symbolique religieuse saignant ou flamboyant en fonction des rituels. Notre civilisation occidentale a associé le cœur à l’affection jusqu’à la fin du moyenâge. Le culte et le rituel dans la liturgie traditionnelle juive sont porteurs de symboles majeurs moins connus. Mais le cœur est présent à tout moment, dans des rituels dont la symbolique n’est pas perceptible dès l’abord. Rece PAGE 15 tte d e l’a de m telier cu linai ai 2 0 re 15 Ingrédients : • • • • • • • 25 g de chapelure fraîche 6 gousses d'ail, hachées 2 cuillères à soupe de romarin frais haché Poivre 2x 3 cl d'huile d'olive 1 gigot d'agneau 1cuillère à soupe de moutarde de Dijon Préparation: Préchauffer le four à 230C. Placer la grille de cuisson à mi-four. Dans un saladier, mélanger la chapelure, l'ail, le romarin, 1/4 cuillère à café de poivre. Ajouter 3 cl d'huile d'olive, pour lier le mélange. Mettre de côté. Assaisonner le carré d'agneau avec du poivre. Chauffer 3 cl d'huile d'olive, à feu vif, dans une grande poêle. Saisir la viande, 1-2 min de chaque côté. Laisser reposer quelques minutes. Brosser la viande d'agneau avec la moutarde. Rouler dans le mélange à base de chapelure pour que le carré d'agneau soit uniformément recouvert. Couvrir le bout des os avec du papier aluminium pour qu'il ne carbonise pas. Disposer l'agneau dans un plat allant au four, les os vers le bas. Rôtir dans le four préchauffé pendant 12-18 min, en fonction de votre goût. Laisser reposer pendant 5-7 min, en couvrant de papier aluminium, avant de découper la viande entre les côtes. Quels modes de cuisson choisir pour préserver le goût des aliments ? Le mode de cuisson que vous utilisez pour élaborer votre repas, influence la teneur en sels minéraux et oligo-éléments de vos préparations, et ainsi en modifie leur goût. Varier les techniques de cuisson de vos plats, vous permettra non seulement de maintenir une bonne qualité nutritionnelle de vos aliments, mais aussi de diminuer l’adjonction de sel. N’hésitez pas ! • A la vapeur : on évite ainsi la fuite du sel notamment dans l’eau de cuisson. Vos légumes et féculents garderont plus de goût (marmite à pression, cuiseur vapeur, panier cuisson–vapeur, four vapeur). • Au four à micromicro-ondes : dans un récipient adapté, il garde toutes les qualités nutritionnelles des aliments et donc tout leur goût ! • A l’étouffée et en papillote : à l’étouffée avec un minimum de liquide, bien emballé pour la papillote, on gardera les éléments nutritifs des aliments (ragout, légumes braisés, poisson, légumes). • Au four : contrairement à ce que l’on croit, la cuisson au four ne nécessite pas d’ajout de matière grasse pour dorer les aliments et les rendre croustillants ! De plus, la cuisson des pommes de terre en robe des champs, par exemple, maintient le goût naturel de celles-ci. • Au barbecue : sur une braise bien chaude afin de bien saisir la viande, choisissez plutôt les herbes aromatiques plutôt que le sel. C.Outers PAGE 14 NOUVELLES DE MON COEUR INSUFFISANCE VEINEUSE Professeur Em. Denis Clément JOURNAL DE LA LIGUE CARDIOLOGIQUE BELGE Mars 2015, Rubrique « Dictionnaire », page 8. Les veines sont des vaisseaux sanguins disséminés à travers tout le corps, dont le rôle principal consiste à ramener le sang vers le cœur depuis toutes les parties du corps, ainsi que vers les poumons, où le sang se charge en oxygène. Les veines sont visibles sous la peau comme au niveau des membres et du cou. L’insuffisance veineuse est un terme qui s’utilise principalement lorsque les veines n’exercent plus leur fonction de façon satisfaisante. Dans la plupart des cas, le problème est causé par une anomalie de la paroi veineuse ou des valvules présentes dans les veines, qui acheminent le sang vers le cœur ; ce problème trouve le plus souvent son origine u niveau des membres inférieurs. Dans bon nombre de cas, on observe une dilatation des veines au niveau des membres, ce qui provoque l’apparition de varices. Les facteurs de risque pour le développement de varices incluent notamment l’excès de poids, les professions exigeant une station debout prolongée ainsi que des facteurs héréditaires. Souvent, le patient ne ressent absolument rien ; un gonflement apparaît parfois au niveau de la jambe, le patient peut avoir une sensation de lourdeur et une décoloration cutanée apparaît fréquemment. La complication la plus grave se produit lorsque la peau au-dessus de la varice développe une lésion et qu’une ouverture apparaît, entraînant un saignement. Des anomalies peuvent également toucher les veines situées dans les tissus profonds des membres inférieurs. Dans un tel cas, un caillot peut se former à l’intérieur de la veine, obstruant ainsi la circulation sanguine et provoquant une douleur et un gonflement de la jambe et du pied. Ces symptômes peuvent être associés ou non aux varices mentionnées plus haut. La complication la plus redoutée est le détachement d’un caillot siégeant dans une veine profonde ; le caillot suivra alors la circulation sanguine en direction du cœur et des poumons, et finira par obstruer une partie du flux sanguin dans les poumons. Ce problème est connu sous le nom d’embolie pulmonaire, une pathologie sévère nécessitant une prise en charge urgente. www.liguecardioliga.be ANNÉE 2015, N°2 En effet dans la tradition, dieu dit à Abraham : «Pour toi sois fidèle à mon alliance,, toi et ta postérité après toi dans tous les âges. Voici le pacte que vous observerez, qui est entre moi et vous, jusqu’à ta dernière postérité: circoncire tout mâle d’entre vous. Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera un symbole d’alliance entre moi et vous. A l’âge de huit jours, que tout mâle, dans vos générations, soit circoncis par vous» (Gen. 17, 9-12; Lev. 12, 3) Cet acte est porteur d’une symbolique souvent ignorée, outre le débat qui pourrait naître sur l’utilité prophylactique d’un tel acte ou sur une analyse relative au droit positif de nos sociétés qui appuie le sens du respect de l’intégrité physique humaine. Dans la tradition, il s’agit d’enlever un état d’imperfection appelée « Orla » qui représente une forme d’obstruction spirituelle, une insensibilité et une indifférence à l’autre : en fait un cœur (sentiment) peu disponible. La circoncision est un acte d’ouverture à la sensibilité spirituelle. L’enseignement biblique repose au Deutérium sous la forme. «Circoncisez donc le «prépuce» (les mauvaises pensées) de votre cœur» (Deut. 10, 16; 30, 6). Ici, la symbolique « cœur » est complexe et le prophète Jérémie le rappelle « aux Fils d’Israël ». Dans la croyance chrétienne, un exemple typique est la pensée de saint Augustin qui affirmait que « Le Cœur de Jésus, c'est la Bible ». On ne peut passer sous silence une forme traditionnelle de l’islam, le soufisme, dont la spiritualité ne fait pas référence au dogme mais repose sur l’amour mutuel entre dieu et l’homme : le cœur y a sa place symbolique dans la recherche de la lumière (vers l’est) dont la danse des derviches tourneurs en est une représentation majeure. Jusqu’à la fin du Moyen-âge, notre civilisation occidentale associait le cœur à l’affection et à l’âme, mais comme annoncé plus haut une vision plus critique et rationaliste (quoique parfois sous le sceau du dieu ou des dieux selon chacun) va se développer par le retour d’un humanisme brillant et éclairé de la Grèce antique, transmis partiellement par des penseurs éclairés de l’islam ancien. PAGE 3 Une séparation s’est produite au XVIIème siècle avec Descartes. Cœur et cerveau vont se voir attribuer des fonctions différentes. L’héritage d’un passé obscurantiste s’estompe et l’âme trouve sa place plus dans le cerveau que dans le cœur. Selon ce philosophe, la passion et l’émotion qui demeurent le domaine réservé du cœur « parasitent » le cours limpide de la pensée logique qui assemble petit à petit les éléments intellectuellement analysés en un ensemble formant une vérité globale induite. « Cogito, ergo sum » : je pense, donc je suis. Le cœur est davantage lié à l’intuition. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », écrivait le penseur Pascal qui ajoutait que dieu existe car il pense à lui. Cette vision nouvelle, rationnelle où le divin subsiste, influencera largement la pensée moderne avec une des conséquences essentielles : la recherche d’une connaissance scientifique axée sur la preuve de la découverte plutôt que sur l’intuition du cœur. Cette période opportunément appelée « La Renaissance » a ouvert des voies de réflexion fabuleuses ouvrant toutes grandes les portes d’une recherche plus scientifique. Sans doute le moteur des découvertes est-il la recherche de la connaissance guidée par la raison et l’expérimentation : mais le cœur symbolique n’en perd pas de son importance pour autant. A notre époque combien de fois ne dit-on pas : j’ai eu un coup de cœur, mon cœur est brisé, haut les cœurs, à cœur vaillant rien d’impossible, individu sans cœur, au cœur des ténèbres, à cœur perdu, etc. Dans ce contexte, le cœur de chacun se réjouira de relire le texte qui suit et qui illustre bien l’alliance possible entre la science et l’élan du cœur : « Dans l’imaginaire populaire, le cœur demeure encore aujourd’hui l’organe de « l’amour ». PAGE 4 NOUVELLES DE MON COEUR Percé de la flèche de Cupidon, le dieu grec, il représente l’ardeur de « ce noble sentiment ». Ce mot universel désigne plus largement ce qui se trouve « au centre » (le cœur du problème, au cœur de la nuit…). L’aspect « anatomique de l’organe cohabite largement avec l’imaginaire qu’il suscite », (Jocelyne Vaysse, cardiologue et psychiatre dans : Petit traité de médecine psychosomatique, Ed. Synthélabo, 1996). Le cœur revêt « également le symbole des qualités humaines » : la générosité de l’être qui a « le » « cœur sur la main » ou qui est de « tout cœur », la franchise de celui qui parle « à cœur couvert », le « cœur pur » de l’être doué d’un sens moral, mais aussi « le courage de celui qui a « le cœur bien né ». Partagé entre la pulsion du cœur, tel que le voyait Corneille dans « Le Cid » qui faisait dire à son héros : « J’aurai trop de force ayant assez de cœur » (acte II, scène 2) qui me pousse à poursuivre ce modeste tour du monde de la symbolique du cœur, je n’en céderai pas moins à la raison qui me dicte de clôturer ici. Symbole enfin de la sincérité exprimée « à cœur ouvert » et de l’intériorité qui puise au « fond de son cœur ». De tout cœur, bonne lecture. Le cœur constitue donc un organe « aimé, vénéré, sublimé, médiatique… »dont les liens à l’imaginaire semblent illimités… M. Enckels. Pour les personnes n’ayant pas pu écouter la magnifique conférence sur le climat proposée en mars 2015, Monsieur Juvigné nous propose « ce bref résumé »: Le relais tendancieux de l’information scientifique par les médias : l’exemple du réchauffement climatique Etienne Juvigné, Chargé de cours honoraire de l’ULg, Unité de Géomorphologie et de Géologie du Quaternaire Les travaux des scientifiques du GIEC* montrent que depuis 1850, la température moyenne de la planète s’est accrue de 0,8°C (fig. 1). D’autres scientifiques non engagés dans le GIEC, et néanmoins compétents en matière de récolte des données et de leur traitement statistique ont dénoncé des faiblesses de ces résultats qui ne sont pas abordées ici. Le présent fichier constitue une toute autre approche du problème ; elle consiste à montrer que les climats de la Terre ont toujours changé, alors même que les Humains ne polluaient pas l’atmosphère, comme ils le font aujourd’hui. Figure 1. Evolution de la température moyenne de la planète depuis 1850 d’après les travaux du GIEC. Courbe orange=moyenne glissante ; R.C.= trois périodes de réchauffement climatique séparées pas des périodes de refroidissement climatique. *Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ANNÉE 2015, N°2 Vers l’abandon des secondes intercalaires ? Comme expliqué plus haut, l’ajout de cette seconde intercalaire va permettre au temps UTC de rester synchronisé sur la rotation terrestre à moins de 0.9 s d’écart. Mais pourquoi est-ce si important ? Pour bien comprendre cela, posons-nous la question inverse. Que se passerait-il si l’on n’imposait pas une telle synchronisation entre les deux échelles de temps ? Le temps UTC resterait stable et s’éloignerait progressivement du temps astronomique à cause du ralentissement de la rotation terrestre. En effet, en considérant que chaque année le temps astronomique s’écarte d’une seconde du temps atomique, et en négligeant les autres fluctuations de la rotation terrestre, on peut calculer qu’après environ 43 000 ans, il serait midi sur la montre réglée en UTC et minuit dans le temps astronomique ! L’échéance paraît lointaine mais la question du maintien de ces secondes intercalaires divise depuis de nombreuses années déjà : la seconde intercalaire du 30 juin 2015 pourrait bien être la dernière. L’ajout d’une seconde peut en effet nous sembler dérisoire, mais pour un système informatique cela peut poser de gros problèmes. A venir... PAGE 13 D’ailleurs, lors du précédent ajout de seconde, le 30 juin 2012, différents bugs étaient survenus. Dès lors faut-il conserver le système des secondes intercalaires ou bien accepter que notre échelle de temps s’éloigne progressivement du mouvement de rotation de la Terre ? L’organisme chargé de répondre à cette question est l’Union Internationale des Télécommunications, une institution des Nations Unies composée de 193 pays. Lors de sa précédente conférence mondiale en 2012, le sujet avait été longuement abordé mais sans qu’aucune décision ne soit finalement entérinée. Il faudra par conséquent attendre la prochaine conférence qui se tiendra en novembre 2015 afin de voir si une décision sera prise, dans un sens ou l’autre. Pour la petite histoire, il semblerait que les Britanniques soient les plus ardents défenseurs de la seconde intercalaire. En effet, ceux-ci sont particulièrement attachés au temps astronomique, celui-ci se référant à la position du Soleil par rapport à Greenwich. Par conséquent, si l’on supprimait la synchronisation du temps officiel avec la rotation terrestre, le lien avec Greenwich serait définitivement brisé ! E. Van der Beken. PAGE 12 Temps atomique ? Ou temps astronomique ? Le développement des horloges atomiques dans les années 1960 a conduit à la mise en place du Temps Universel Coordonné (UTC), signal temporel envoyé depuis Sèvres, dans la banlieue sud-ouest de Paris. L’UTC est un temps dit atomique car il est obtenu à partir de plus de 400 horloges atomiques réparties dans une septantaine de laboratoires dans le monde. Cette échelle de temps possède le grand avantage d’être stable et précise, raison pour laquelle elle définit le temps légal dans le monde depuis 1972. Problème : ce temps régulier ne correspond pas au temps astronomique, qui repose sur le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même, mouvement qui est fluctuant, comme nous l’avons mentionné plus haut. Ces fluctuations proviennent de divers phénomènes. Tout d’abord, il y a des processus périodiques, qui sont donc tout-à-fait prévisibles. A titre d’illustration, quand c’est l’été dans l’hémisphère Nord, la Terre tourne plus rapidement sur elle-même qu’en hiver. Ainsi, un jour de février durera 1 à 2 millièmes de seconde de plus qu’un jour d’août. De plus, d’autres causes entraînent des fluctuations aléatoires. Dans cette seconde catégorie de fluctuations, on retrouve par exemple les tremblements de terre. Personne n’a oublié le tremblement de terre du 26 décembre 2004 qui a provoqué le tsunami ravageant les côtes de la Thaïlande et de l’Indonésie notamment. Des géophysiciens ont estimé qu’il avait raccourci la durée du jour d’environ 3 millionièmes de seconde. En plus des fluctuations de sa vitesse de rotation, la Terre présente un ralentissement global plus ou moins régulier. Cette décélération est telle que le jour est rallongé d’environ 1.7 millièmes de seconde tous les cent ans. Ces deux échelles de temps, temps atomique et temps astronomique, ne reposant pas sur le même phénomène physique, elles vont au fil des années s’éloigner l’une de l’autre. Et c’est ici qu’intervient la fameuse seconde intercalaire. Afin de garder une échelle de temps légale en phase avec le temps astronomique, les scientifiques ont décidé que le temps atomique UTC ne devait jamais s’éloigner de plus de 0.9 s du temps astronomique, basé sur la rotation terrestre. NOUVELLES DE MON COEUR C’est la raison pour laquelle on ajoute ponctuellement une seconde intercalaire au temps atomique UTC, ce qui se fait traditionnellement en milieu ou en fin d’année. C’est ce qui se produira le 30 juin 2015, la décision de cet ajout ayant été communiquée le 5 janvier 2015 par l’IERS. De cette façon, le temps UTC restera synchronisé avec la rotation terrestre. ANNÉE 2015, N°2 PAGE 5 De la sorte, il apparaît que les médias ne relaient qu’une infime partie des informations en matière de changements climatiques de la planète. Cette critique s’adresse plus sévèrement au comportement médiatique de scientifiques du GIEC, puisque ceux-ci, dans leur rapport détaillé, ont acté les changements climatiques du passé, mais ils les négligent dans leurs communications, privant ainsi les citoyens des données nécessaires à l’élaboration d’un avis personnel dûment éclairé. Des recherches systématiques des enregistrements paléoclimatiques ont été effectuées dans des sédiments des grands fonds océaniques, dans les deux grandes calottes glaciaires actuelles du Groenland et de l'Antarctique, ainsi que dans divers milieux sédimentaires continentaux. Tous s’accordent à montrer que les climats de la terre n’ont jamais été stables. Par exemple, depuis Homo habilis, une cinquantaine de cycles «chaud-froid» se sont succédé, et au cours des 700 derniers milliers d’années (les Humains occupaient l’Europe depuis peu), il s’est même agi d’une alternance de glaciations et de périodes chaudes (dites interglaciaires). Ces dernières ont parfois été plus chaudes que celle que nous connaissons aujourd’hui. Chez nous, lors des paroxysmes glaciaires, les températures étaient systématiquement d’une quinzaine de degrés inférieures aux actuelles. Dans les mêmes conditions, le niveau des océans était de 120 à 140 m plus bas que le niveau actuel puisque la glace qui s’est accumulée sur les continents était à l’origine de l’eau perdue par les océans par évaporation (fig. 2). Tab. 1 – Les secondes intercalaires introduites depuis la mise en place de l’UTC : beaucoup de secondes intercalaires ne sont espacées que d’un an mais il y a également des longues périodes sans aucun ajout. Le tableau 1 montre les dates d’ajout des secondes intercalaires depuis 1972. On constate que les ajouts, tous positifs, se succèdent souvent à un an d’écart. Cela montre que la contribution aléatoire est moins importante que celle due au ralentissement de la rotation terrestre. Les scientifiques estiment que le jour terrestre durait exactement 86 400 s en 1820. Avec un taux d’allongement de la durée du jour d’1.7 millièmes de seconde par siècle, cela signifie que le jour a augmenté d’environ 3 millièmes de seconde en près de deux cent ans. Cela peut sembler une différence dérisoire, mais cela s’accumule de jour en jour, si bien qu’après une année de 365 jours, cela revient à environ une seconde d’écart. Cela permet d’expliquer pourquoi les secondes intercalaires se succèdent souvent d’un an. Toutefois, d’autres phénomènes de fluctuations de la rotation de la Terre entrant en jeu, il arrive que parfois, comme par exemple entre 1998 et 2005, il n’y ait pas d’ajout de seconde, ce qui signifie que la Terre a subi une accélération de sa vitesse de rotation. Figure 2. Les variations du niveau des océans depuis Homo habilis (d’après Wilson et al., 2000, modifié). Courbe du rapport des isotopes 16 et 18 de l’oxygène, lue en termes de variations de température des moyennes latitudes de l’hémisphère nord. Au cours des cycles ‘glaciaires-interglaciaires’, la période chaude n'a chaque fois duré qu'une dizaine de milliers d’années. Les climats chauds actuels devraient donc constituer le stade final d'une période interglaciaire, puisque celle-ci dure déjà depuis 11640 ans. De plus, les données scientifiques montrent que des refroidissements naturels de 5 à 8°C de la température de l’air sont survenus dans nos régions généralement en quelques décennies, par exemple à vingt-cinq reprises au cours des cent derniers milliers d'années (fig. 3). Si le prochain paroxysme glaciaire devrait effectivement n’avoir lieu que dans 50 à 70 milliers d’années, la planète doit s’attendre à des refroidissements sévères et rapides, même éventuellement en plein ‘réchauffement climatique’ ; les scientifiques du GIEC n’y font jamais allusion dans leurs interventions médiatiques, alors qu’ils en ont pourtant une connaissance parfaite et détaillée dans leur rapport scientifique. Figure 3. La température de l’air dans des pays de moyennes latitudes de l’Atlantique Nord -dont la Belgique- au cours des 130 derniers milliers d’années (d’après NORTHGRIP-Members, 2004). N.B. Courbe du rapport des isotopes 16 et 18 de l’oxygène dans les glaces du Groenlad, lue en termes de variations de température des moyennes latitudes de l’hémisphère nord. PAGE 6 Les scientifiques spécialisés dans la modélisation du ‘réchauffement climatique’ travaillent sur les seules conséquences de l'accroissement des gaz à effet de serre (GES), en ne tenant que très partiellement compte de l'influence des facteurs naturels qui ont toujours commandé les changements climatiques, et dont le comportement à venir n’est pas prévisible. Il s'agit ici de facteurs cosmiques et atmosphériques, ainsi que d’autres géologiques (super-volcans, champ magnétique terrestre, …). Par exemple, on sait que les super-volcans (Toba, Yellowstone,…), du vivant du Genre humain, ont été le siège d’éruptions explosives plusieurs centaines de fois plus puissantes que la plus forte que nous avons connue (Pinatubo, Philippines, 1991). Lors de chacun de ces paroxysmes volcaniques la température de la planète a dû diminuer de 20 à 30°C dans les mois qui ont suivi l’éruption, pour ne se rétablir que plusieurs siècles, voire millénaires, plus tard. Cet exemple montre donc la fragilité de toute prévision climatique, car il faut savoir que ce type de volcans peut ne mettre que quelques mois à ‘se réveiller’. NOUVELLES DE MON COEUR Toutefois, ces instruments n’étaient pas précis et rendaient difficilement possible des mesures de longue durée. C’est pourquoi l’homme s’est mis en quête de phénomènes périodiques qu’il pouvait facilement contrôler de lui-même, comme par exemple l’oscillation d’un pendule : connaissant le temps nécessaire pour une oscillation, il suffit alors de compter le nombre d’oscillations pour en déduire l’intervalle de temps à mesurer. Figure 4. Evolution de la température de la planète et de la concentration de CO2 dans la troposphère depuis 1960. N.B. Pour la courbe de température, voir la figure 1. La courbe de concentration de CO2 provient du site de référence (Mauna Loa, Hawaï). La relation de cause à effet entre les concentrations de GES et la température de l’air n’est pas aussi simple que présentée par les médias. Si la concentration de CO2 dans la troposphère a augmenté de façon constante depuis que l’on fait les mesures, la température de l’air a diminué à plusieurs reprises (fig. 4). C’est en fait la fonte des glaciers qui constitue le risque majeur pour la planète puisque ce processus conduit inévitablement à un relèvement du niveau des océans c’est-à-dire à l’ennoiement des basses terres côtières, et à la mise en difficulté des installations portuaires mondiales. A ce point de vue, il faut savoir que la diminution de volume des glaciers est bien antérieure au réchauffement climatique récent. Il y a une vingtaine de milliers d’années, l’hémisphère nord portait de grands inlandsis glaciaires (fig. 5). ANNÉE 2015, N°2 L’utilisation du pendule a été perfectionnée dans les horloges mécaniques à balancier développées au 17ème siècle. Le pendule développé par Huygens en 1671 présentait par exemple une incertitude d’environ 10 secondes par jour. La révolution technologique des horloges s’est produite dans les années 1930 avec le développement des horloges à quartz dont le principe de fonctionnement repose sur une oscillation électrique. Ces horloges à quartz équipent toujours la majorité des montres aujourd’hui. Leur erreur journalière s’élève à 1/10000ème de seconde par jour. La seconde révolution est quant à elle atomique. Les années 1960 ont en effet vu l’avènement des horloges atomiques (voir un exemple Fig. 3), qui sont actuellement les plus précises. Pas d’inquiétude à avoir : ces horloges ne sont pas des bombes ni des objets radioactifs. En fait, on les qualifie d’"atomiques" tout simplement parce qu’elles utilisent un phénomène périodique qui est lié à un atome. Les atomes ont la propriété d’émettre ou d’absorber des ondes électromagnétiques à des fréquences qui leur sont propres. Lorsque cela se produit, l’atome change d’état. Figure 5. L’hémisphère nord au moment du dernier paroxysme glaciaire, il y a une vingtaine de milliers d’années (d’après Berger, 1992). Dans le langage scientifique, on dit qu’il subit une transition atomique. C’est ce phénomène qui est exploité par les horloges atomiques, le processus périodique étant l’oscillation de l’onde électromagnétique absorbée ou émise par les atomes. PAGE 11 Fig. 3 – Horloge à césium commerciale (© Microsemi). Les meilleures horloges atomiques parviennent à des stabilités d’environ 10−15 seconde par seconde. Cela signifie qu’il faudrait attendre 1015s, soit plus de 30 millions d’années, pour que l’horloge dérive d’une seconde ! Etant donné les performances supérieures des horloges atomiques, une redéfinition de la seconde s’imposait. En effet, la définition de la seconde reposait historiquement sur le mouvement de rotation de la Terre sur ellemême. La seconde était alors définie comme la durée du jour solaire moyen divisée par 86 400. Le jour solaire moyen est obtenu en faisant la moyenne sur une année du jour solaire, c’est-à-dire du temps qui s’écoule entre deux passages successifs du Soleil à un même méridien. Or, les astronomes avaient remarqué que ce mouvement de rotation est fluctuant, ce qui implique une imprécision sur la seconde. Avec la précision extraordinaire des horloges atomiques, il était évident pour les scientifiques de l’époque qu’il fallait réformer tout ça. Ils n’ont d’ailleurs pas tardé à prendre la décision de définir la seconde à partir des horloges atomiques les plus précises, à savoir celles exploitant l’atome de césium. Ainsi, en 1967, il a été décidé que la seconde serait définie comme le temps nécessaire pour qu’une onde électromagnétique émise par un atome de césium se trouvant dans un certain état d’énergie oscille 9 192 631 770 fois. PAGE 10 NOUVELLES DE MON COEUR L’année 2015 sera plus longue d’une seconde « 24 heures dans une journée, 86 400 secondes...» chante Axelle Red dans sa chanson "Temps pour nous" 1. Pourtant, la journée du 30 juin 2015 en comportera 86 401, soit une seconde supplémentaire ! Le passage du 30 juin au 1 juillet 2015 suivra donc la séquence temporel le suivante : 23 h 59m 59 s, 23 h 59m 60 s, 0 h 0m 0 s. Petite histoire de la mesure du temps Depuis les débuts de l’humanité, l’homme a toujours cherché à se repérer chronologiquement dans la journée et ainsi pouvoir mesurer le temps qui passe. Les premiers repères temporels dont se sont servis les hommes étaient bien évidemment le lever et le coucher du Soleil. Quoi de plus normal donc que le mouvement apparent de notre astre solaire soit utilisé par les premiers instruments de mesure du temps ! A partir du déplacement de l’ombre créée par un simple bâton planté dans le sol, ce que l’on appelle un gnomon, l’homme pouvait se faire une idée de l’écoulement du temps. Fig. 1 – Le temps se casserait-il la figure? Pourquoi l’année 2015 va-t-elle durer une seconde de plus que 2014? Il s’agit d’une décision prise par le Service International de la Rotation Terrestre et des Systèmes de Référence (IERS) de l’Observatoire de Paris. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une seconde, dite seconde intercalaire, est ajoutée : cela s’est produit 25 fois depuis 1972, la précédente ayant eu lieu le 30 juin 2012. Ce procédé a été amélioré par l’ajout de repères, constituant alors un cadran solaire. L’écoulement d’eau (dans les clepsydres, voir Fig. 2) ou de sable (dans les sabliers) a également été utilisé. Le principe est simple : on utilise l’écoulement régulier de l’eau ou du sable afin de mesurer un intervalle de temps, la quantité de départ déterminant la durée totale qu’il est possible de mesurer. Les Grecs se servaient par exemple de clepsydres au cours de débats politiques, afin que chacun ait un temps de parole identique. L’ajout d’une seconde intercalaire a pour objectif de conserver le temps légal en synchronisation avec le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Ainsi, le Soleil se trouve, en moyenne sur une année, à son zénith au méridien de Greenwich (Londres) à midi. Mais au fait, comment est définie notre échelle de temps ? Pour comprendre cela, il est intéressant de faire un bref retour en arrière dans l’histoire de la mesure du temps afin de mieux appréhender le concept de seconde, savoir comment elle est définie et comment on obtient le temps légal. Fig. 2 – Reconstitution d’une clepsydre athénienne du Vème siècle avant J-C (© Athènes - Musée de l’Agora). 1. Axelle Red, Temps pour nous, Album : Jardin Secret, CD EMI 005310111, 2006. ANNÉE 2015, N°2 PAGE 7 Ces énormes glaciers ont disparu en une quinzaine de millénaires en présence de nos ancêtres Magdaléniens, Mésolithiques puis Néolithiques. Plus récemment, pendant le 19e siècle, les glaciers de montagne régressaient encore; par exemple le front du glacier du Rhône a reculé de 2 km pendant ce même 19e siècle. La pollution de l’atmosphère par les GES n’est donc pas nécessairement le seul facteur responsable des bilans glaciaires négatifs récents. Les porte-paroles du GIEC ont aussi pris l’habitude d’attribuer toutes les manifestations climatiques gênantes, voire catastrophiques, à ‘leur réchauffement climatique’, alors que la réalité est nettement plus nuancée. Prenons quelques exemples. -.La désertification. Rappelons par exemple que le Sahara était fertile au Néolithique (il y a 9000 ans). Par ailleurs, les porte-paroles du GIEC ne citent jamais l’accroissement de la consommation d’eau pour la survie et l’économie qui réduit constamment les réserves des nappes phréatiques et le débit des cours d’eau. -.Les inondations. Elles ont toujours existé, mais leurs conséquences catastrophiques s’appliquent souvent à des zones urbaines sciemment construites dans des ‘terres basses’ que l’on sait sous le niveau des hautes eaux environnantes (marées hautes, niveaux de crues de rivières,…), et que l’on protège par des digues. L’expansion démographique et la spéculation immobilière sont pour le moins aussi engagées que les dégâts des crues dont les médias ne parlaient pas lorsqu’elles n’étaient pas habitées. -.La fonte du permafrost. Si le réchauffement climatique conduit aussi à la fonte partielle du permafrost dans les régions périglaciaire, les médias ne citent jamais les seuls défrichements forestiers qui en provoquent la fusion bien plus rapide et plus profonde. -.Les atteintes à la biodiversité. Lors des grandes variations climatiques et environnementales du passé décrites plus haut, les animaux avaient la liberté d’effectuer des migrations pour suivre les déplacements naturels de leurs biotopes respectifs. De nos jours, seules les espèces aériennes le peuvent encore, mais nous les agressons bien davantage par l’utilisation des pesticides qui font disparaître les insectes et par voie de conséquence les oiseaux. Quant aux espèces terrestres, c’est tout simplement nous qui les empêchons/empêcherons de migrer en raison de nos infrastructures. Mais à cet état de fait, il faut encore ajouter notre intolérance individuelle vis à vis de toutes les espèces sauvages que nous exterminons pour notre consommation (gibier, batraciens,…), des avantages commerciaux (éléphants, baleines, …) ou simplement notre confort (araignées, taupes,…). L'ensemble des considérations évoquées plus haut conduit à quelques réflexions générales. L'homme essaie de stabiliser les climats, mais ceux-ci ont toujours changé au fil des temps géologiques et, entre autres, au cours des deux derniers millions d'années pendant lesquels une trentaine de cycles «glaciaire-interglaciaire» se sont succédés, et plus d’une centaine de milliers de générations d'Humains s'y sont adaptés en réagissant aux variations climatiques planétaires par des migrations appropriées. Néanmoins, nos aïeux néolithiques, en découvrant l'agriculture il y a quelque neuf mille ans, ont imposé la sédentarisation et le «droit du sol»... encore une responsabilité humaine qui hypothéqueront lourdement les possibilités de migration lors de tous les changements climatiques à venir qu’ils soient d’origine anthropique ou naturelle. PAGE 8 NOUVELLES DE MON COEUR Indépendamment des remarques formulées plus haut, les médias ont le grand mérite de faire peur, et donc de sensibiliser leurs auditeurs/spectateurs à la nécessité de respecter l'atmosphère. Toutefois, ils occultent une pollution bien plus cruelle pour l'Humanité, qui est celle du sol et de l'eau des nappes, des rivières et des océans qui elle, a déjà des conséquences fortement délétères. La cause première des grandes perturbations environnementales que subit notre planète est incontestablement l'accroissement accéléré de la population mondiale assortie d'une surconsommation des produits énergétiques fossiles. Par ailleurs, de façon paradoxale, le monde économique se rue sur les marchés chinois et indiens (entre autres) avec l'espoir intéressé de conduire ces peuples et les autres, à notre niveau de consommation, sans tenir compte de la capacité de la Terre à en assumer la production à moyen terme ainsi que toutes les formes de pollution associées. Actuellement, les Responsables de la planète s'attaquent aux conséquences de cet accroissement, et non à sa cause. Les Chinois, et dans une moindre mesure les Indiens, ont pourtant montré l'exemple de la politique de limitation des naissances. Toutefois, en Europe et en Amérique, des forces religieuses en refusant le contrôle démographique, pire en prêchant la multiplication, conduisent le genre humain devant le plus grand problème éthique de son histoire qui est d’ailleurs déjà posé, mais occulté. Références BERGER A., 1992. Le climat de la Terre. De Boeck Université, 479 pages. NORTHGRIP MEMBERS, 2004. High Resolution record of Northern Hemisphere climate extending into the last interglacial period. Nature, 431: 147-151. WILSON R.C.L. et al., 2000. The great Ice Age. Climate Change and Life. London, Routledge, The Open University. Le futur dans l’insuffisance cardiaque Malgré les traitements conventionnels et les progrès réalisés aux cours des dernières années, l'insuffisance cardiaque reste une maladie chronique grave et invalidante. Toutefois, la recherche progresse pour améliorer le devenir des patients. LCZ696 Ainsi, un médicament expérimental, le LCZ696, s'est montré très efficace lors d'une vaste étude clinique, l'étude PARADIGM-HF, pour améliorer la vie de malades et leurs pronostics, en réduisant de 21 % le nombre d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque et en réduisant la mortalité de 20 % par rapport à un traitement conventionnel. En cas d'insuffisance cardiaque terminale, la greffe cardiaque est actuellement le dernier recours pour autant que le patient réponde aux critères requis, notamment être âgé de moins de 65 ans. Mais le futur est sans doute aux greffes de cellules souches, aux thérapies géniques et au cœur artificiel complet. ANNÉE 2015, N°2 PAGE 9 Le deuxième, qui reçut la prothèse en août 2014, a vécu 9 mois en récupérant une vie quasi normale. Une troisième implantation a été effectuée le 8 avril 2015 chez un patient âgé de 73 ans. Il est sorti de l'hôpital Georges-Pompidou pour entreprendre sa réadaptation cardiaque dans un Centre de l'est de la France où il réalise du vélo, de la gymnastique et du tapis roulant. Son retour à domicile est prévu ce mois-ci! Thérapie génique Cette méthode consiste à introduire du matériel génétique (gène) dans les cellules d'un organisme pour y corriger une anomalie à l'origine d'une pathologie. Il s'agit souvent d'apporter un gène normal et fonctionnel, via un vecteur qui serait un virus modéré, dans une cellule où le gène présent est altéré ou absent. Ainsi des études sont en cours pour insérer un gène dans les cellules cardiaques déficientes pour stabiliser le rythme. D'autres études s'intéressent aux anomalies du cycle intracellulaire du Calcium qui joue un rôle important dans la contraction des cellules cardiaques et donc du cœur. Par exemple: le transfert du gène Serca2a qui donne une protéine responsable de la réentrée du Calcium dans la cellule et permet ainsi une meilleure contractilité de la cellule. Greffe de cellules souches Actuellement, dans le cadre de protocoles d'études, la greffe de cellules souches s’adresse aux patients qui ont eu un infarctus ayant détruit une zone importante du cœur et dont la réponse aux traitements conventionnels est insuffisante. Le traitement consiste à y implanter des cellules régénératrices dans le but de restaurer la fonction (les contractions) de la zone détruite. On prélève donc des cellules souches pluripotentes de la moelle osseuse du patient. Ces cellules sont ensuite reprogrammées en cellules cardiaques et re-injectées dans le cœur du patient. Une première greffe de ce type a eu lieu en octobre 2014 chez une femme de 68 ans atteinte d’une forme grave d’insuffisance cardiaque due à une maladie coronarienne. La zone du muscle cardiaque qui ne se contractait plus, et sur laquelle on a implanté les cellules souches (patch), fonctionne à nouveau, même si elle n’a pas recouvré une contraction optimale. Toutefois, la route est encore longue avant que ces différentes techniques ne soient utilisées à large échelle. En effet, de nombreuses études (contrôle de la faisabilité de la technique, la sécurité et l’efficacité) seront encore nécessaires pour confirmer les premiers résultats encourageants! Cœur artificiel complet « CARMAT » Conçue par le professeur Alain Carpentier, une bioprothèse totale nommée CARMAT a été implantée à 3 patients par l'équipe de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris. Opéré le 18 décembre 2013, le premier s'est éteint 2 mois et demi plus tard. Dr P.Troisfontaines Images extraites de Google image