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REVUE DE PRESSE – Bathyscaphe "–11034m." (other reviews in English section)
[Merry.Go.Round, Magic, L'Oreille, Indiepoprock.net, Jade, POPnews, EtherREAL, Benzine, Longueurs
d'Ondes, A Découvrir Absolument, Octopus, Attica, Dérives]
Magic! revue pop moderne – n° 80 (mai 2004) :
"C'est au coeur de l'océan pacifique, dans la fosse dite des Mariannes, que se trouve le point (connu) le plus
profond du globe, 11 034 mètres au-dessous de la surface de l'eau. Et c'est dans ce puit sans lumière que le
deuxième album de Bathyscaphe nous entraîne par les chevilles. Un disque rageur, éblouissant, dense,
électrisant, qui donne toute la mesure de ce trio déjanté (Fred et Olivier Charlot, Cyril Moyer), très sollicité
des réalisateurs de cinéma. Flexible, à l'ouverture, ne donne même pas envie de se laisser couler, plutôt de
nager à toutes forces vers le fond, vers cet abysse d'où résonnent cette rythmique sourde, ces guitares
accrocheuses, ce riff de clavier aussi simpliste que définitif. Une fois accroché, pas question de lâcher prise
jusqu'à la fin d'une enfilade de morceaux de bravoure electro-post-rock à faire facilement la nique à Death In
Vegas. À peine le temps de reprendre son souffle le temps de l'énigmatique Shutter Release que l'on
redescend dans cet océan d'intensité. Paradoxalement, - 11034 M est un sommet." Gilles Duhem ooooo°
POPNEWS (mai 2004) :
"Bathyscaphe, pour ceux qui n'auraient pas encore eu le plaisir d'écouter cet engin sous-marin, est un
groupe français ; niçois plus précisément. Et puisque les voyages forment la jeunesse, les trois garçons à
l'origine de cette musique instrumentale, Fred Charlot (samples, guitares, séquences), Olivier Charlot (basse,
samples) et Cyril Moyer (batterie), ont décidé de s'installer à Paris, de signer chez Monopsone au Mans et
d'enregistrer leur album au Black Box d'Angers. Auteurs d'un premier album agréable sans être renversant
("Roadmovie"), les membres de Bathyscaphe s'étaient surtout construit une réputation grâce à leurs
prestations scénique. Je puis effectivement vous assurer qu'un concert à la Guinguette Pirate m'a acquis à
leur cause en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Mais que trouve-t-on à -11034 mètres ? Un bathyscaphe bien sûr, cet appareil inventé par Auguste Picard
dans les années 1940 pour explorer les grandes profondeurs marines. Mais on y trouve également
d'inquiétants monstres aquatiques jusqu'alors inconnus, plus énormes et impressionnants les uns que les
autres. "Flexible" annonce la couleur (sombre) d'entrée de jeu : des basses compactes font office de
réacteurs, tandis qu'un piano fluide omniprésent mène la danse sur fond de batterie appuyée. Sur "Shutter
Please", on entend ronronner le bruit d'un moteur, ainsi que ce qui pourrait être des crépitements de
nageoires d'un quelconque hippocampe phosphorescent. A ce qui pouvait être pris comme un apaisement
sonore succède une décharge électrique délivrée par une anguille nommée "Air Pirate" qui permet un retour
en force de la basse et de batterie, tandis que chante une sirène perdue dans le lointain. Le post-rock est
omniprésent chez Bathyscaphe, sous des formes variées, "Kilawea" en étant la plus classique, obsessive et
douce, tandis que "Labyrinthe" se veut plus déconstruite et rugueuse. Même si le dernier morceau est un rien
poussif, la musique de Bathyscaphe à travers l'univers qu'elle développe et une habile alternance de
tensions et d'accalmies se montre chaque fois plus convaincante." Fred
Longueur d'Ondes (mai 2004) :
"Inspiré par la fosse des Mariannes, point "anti-culminant" de la planète, Bathyscaphe propose une
exploration mouvementée des abysses, en mettant en musique tout un lot d'ambiances pesantes,
retranscription d'un paysage hostile et inquiétant. L'immersion est orchestrée par un tandem basse / batterie
au son lourd, ronflant, autour duquel guitares et piano se répondent d'accords glissants en arpèges tordus.
Des nappes sourdes remplissent l'espace, la multiplication d'échos aggrave l'ivresse, la tension croît pour
finalement céder à la pression. Le trio crée ainsi une sorte d'hallucination auditive, en jouant sur les climats :
turbulence d'émotions, vertige, doute puis angoisse, envie de fuir… Au terme des huit chapitres, la
respiration se stabilise, mais une fois apaisé, le besoin de replonger tourne à l'obsession. Sûr que s'il tombe
1/2
sur ce disque, Luc Besson va faire la gueule à Eric Serra… " Le 07/04/2004 par Cédric Manusset
A Découvrir Absolument :
"Le divorce entre la musique et les mots est en phase de conciliation. Après Friends of Dean Martinez je
vous présente Bathyscaphe. Même alchimie des sons pour suggerer des images, même façon de jouer avec
les ambiances comme d'autres jouent avec les mots, à ceci prêt qu'ici on est loin du sud des Etats Unis, plus
européen que jamais. 11034 M le titre de ce nouvel album du groupe renvoie à la fosse des mariannes, le toit
du monde à l'envers dans la pacifique. Toit du monde à l'envers comme pour l'attendre et luttant avec la plus
grande énergie, pas celle du désespoir. De l'énergie on en déploie des flexible et son allure de monstre rond
qui dévale la colline, comme le fera home sleep diagnostic, véritable bombe qui plaira autant aux amateurs
d'un Gun Club du futur qu'aux auditeurs de Death in Vegas en vitesse rapide. Deux bombes tant que la
résistance à l'eau se fait moins ressentir. Car après Bathyscaphe communiquera sur les grands fonds
(shutter release) décrira un ensemble de chose nous entrainant à prendre une licence dans le premier club
de plongée se présentant. Agressives et lourdes les guitares de Bathyscaphe n'en demeurent pas moins
précises et ne visent qu'un objectif : atteindre le fond sans même prêter attention aux chants des sirènes (air
pirate) ou encore de prendre peur à l'écoute de son propre écho (brise glace). Bathyscpahe avance groupé
(on imagine bien le groupe comme une seule ligne sur la scéne) et arrache au dernier sceptique l'idée même
d'un collage enfantin pour une activité de classe de mer. Non Bathyscaphe atteindra son but, celui des
grands fonds de toucher du doigt ce lieu sans lumiére mais enivrant à l'idée de porter un océan sur ses
épaules. 11034 m le toit du monde à l'envers , mais aussi un des pics de cette année musicale. A découvrir
absolument. " Gérard De Oliveira
Attica (mai 2004) :
"Franchement, je ne sais pas par quel bout prendre cet album de Bathyscaphe. Prends-le par le début me
dit le lecteur élevé au bon sens populaire. Bon d’accord. L’aventure sonore de ce trio niçois (ni parisiens) a
semble-t-il débuté avec Road Movie, une première salve électrique qui n’a pas atteint grand monde. Puis il
aura fallu la mise en place d’une coalition franco-canadienne (composée de nos voisins de Monopsone et
des cousins lointains de Where Are My Records) pour permettre au groupe de réaliser -11034. Entièrement
inféodé à la mouvance post-rock (puisque c’est comme ça que l’on qualifie aujourd’hui toute tentative de
réalisation instrumentale, pour peu qu’elle soit électronique ou électrique), Bathyscaphe ne fait pas dans la
dentelle. Les morceaux reposent essentiellement sur une rythmique puissante et lourde - dont peut aisément
s’enorgueillir l’enthousiasmant et introductif Flexible – liée à quelques nappes électroniques brumeuses. Cet
album un peu froid pourrait parfaitement illustrer les films barrés mais parfois foirés de ce brave Danny Boyle.
Et là, normalement, comme tout chroniqueur qui se respecte, je devrais évoquer, parce que j’ai un peu de
culture, les fosses de Mariannes, elles-mêmes sources d’inspiration des auteurs de l’objet chroniqué. Ben
voilà, c’est fait…
2/2