diagnostic 2013 - Maison de l`Emploi
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diagnostic 2013 - Maison de l`Emploi
. Diagnostic partagé et enjeux du territoire Faucigny Mont Blanc Décembre 2013 1 SOMMAIRE I. Situer ................................................................................................................................. 3 A. Photographie générale du territoire ........................................................................ 3 1. 2. 3. B. Géographie ............................................................................................................... 3 Démographie............................................................................................................ 3 Organisation territoriale et institutionnelle .............................................................. 4 Portrait économique du territoire............................................................................ 5 1. Activité économique ............................................................................................... 5 a) Etablissements et création d’entreprises ................................................................. 5 b) Secteurs d’activités .................................................................................................. 6 c) Conjoncture économique ......................................................................................... 6 2. Emploi salarié ......................................................................................................... 6 Grandes données ..................................................................................................... 6 Evolution par secteurs d’activités ........................................................................... 7 Catégories socioprofessionnelles ............................................................................ 7 Formes d’emploi ...................................................................................................... 7 Alternance ................................................................................................................ 8 a) b) c) d) e) II. Connaître .......................................................................................................................... 9 A. Situation de l’emploi ............................................................................................... 10 1. 2. 3. Evolution du chômage ........................................................................................... 10 Publics représentés................................................................................................. 11 Offres d’emploi et métiers en tension .................................................................... 12 B. Insertion par l’activité économique ....................................................................... 12 C. Formation ................................................................................................................. 13 1. 2. 3. Niveaux de qualification de la population ............................................................. 13 Effectifs en formation ............................................................................................ 13 Illettrisme et compétences clés .............................................................................. 14 III. Comprendre : les grands constats et les enjeux du territoire .................................... 15 IV. Agir : les pistes d’actions prioritaires .......................................................................... 19 2 I. Situer A. Photographie générale du territoire 1. Géographie Superficie : 1 651 km² 2 territoires - 2 atouts : une basse et une moyenne vallée se caractérisant par une forte activité industrielle et plus particulièrement par le décolletage et un haut de vallée dominé par le tourisme. Une position stratégique liée à la proximité avec la Suisse et l’Italie, avec des agglomérations d’envergure internationale (Genève, Lyon, …), ainsi que d’espaces de renommée (Mont Blanc, Annecy). Un territoire structuré en fond de vallée autour de ses axes de communication et dominé par l’espace naturel. Un espace urbain contraint par une topographie de montagne engendrant une pression foncière importante. Un étagement de zones urbaines, rurales et de montagnes. Aux zones fortement industrialisées en fond de vallée (Cluses), succèdent des zones plus commerciales (Sallanches), des secteurs ruraux (vallées du Giffre et du Risse), des zones de moyennes montagnes (plateaux de Mont Saxonnex, Brison, Passy…) et des stations touristiques (Chamonix, Megève, Samoëns…). 2. Démographie (sources : PRAO, Maison de l’Emploi) Structure de la population : 178 805 habitants sont recensés en 2009 sur le territoire, soit 17292 de plus qu’en 1999. Le taux de variation (+1%) est inférieur à celui du département (+1,4%) mais supérieur à la moyenne régionale (+0.9%). La structure de la population se révèle désormais similaire à celle de la Haute Savoie (la part des jeunes était jusque là plus élevée). A noter néanmoins une proportion des + de 45 ans moins importante sur le territoire (39%) qu’au niveau régional (41%). Densité : Le territoire compte 115 habitants au kilomètre carré et se caractérise ainsi par une densité de population relativement en deçà de celle de la Haute-Savoie (165 habitants / km²). Ménages : 73 546 ménages vivent sur le Faucigny Mont-Blanc, dont 30% de ménages isolés (ménage composé d’une seule personne). Cette part est inférieure à celle du département (32%) et de la région (33%). Les familles monoparentales représentent 8% des ménages, soit une proportion équivalente à celle du département. La part des foyers fiscaux non imposables (40%) demeure bien inférieure à celle de Rhône-Alpes (44%). 3 Population active : 92 488 actifs recensés sur le territoire en 2009 contre 81 126 en 1999. Le taux d’activité sur le territoire (78%) est supérieur à la moyenne régionale (73%), celui des femmes a particulièrement augmenté entre 1999 et 2009 puisqu’il est passé de 69% à 74%. La structure de la population active se révèle similaire à celle du département et de la région : 47% des actifs sont femmes, 53% ont entre 25 et 44 ans, 11% ont moins de 25 ans, 36% ont plus de 45 ans, dont 62% de plus de 50 ans. Logement : à l’instar de la Haute Savoie, le territoire compte proportionnellement plus de propriétaires (61%) qu’au niveau régional (57%). De même, la part de locataires en logement HLM est plus faible (11% contre 14% en Rhône-Alpes). Comme sur l’ensemble de la Haute-Savoie le coût du foncier s’avère élevé et a des incidences en termes de pouvoir d’achat et d’attractivité du territoire (frein au recrutement notamment). 3. Organisation territoriale et institutionnelle (sources :PRAO, Sous Préfecture de Bonneville) 61 communes, dont les 5 plus peuplées sont Cluses (17 468 habitants), Sallanches (15619 habitants), Bonneville (11874 habitants), Passy (11526 habitants) et la Roche sur Foron (10345 habitants). Sous Préfecture : Bonneville. 10 cantons sur l’arrondissement. Intercommunalités : 63 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), dont: 7 communautés de communes : CC Pays Rochois (9 communes), CC Faucigny Glières (7 communes), CC des 4 rivières (11 communes), CC de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc (4 communes), CC Cluses Arve et Montagne (10 communes), CC des Montagnes du Giffre (8 communes), CC Pays du Mont Blanc (10 communes). Politique de la ville : un Contrat Urbain de Cohésion Sociale en moyenne vallée de l’Arve et une Zone Urbaine Sensible (les Ewues à Cluses). 2 agences Pôle Emploi : site de Cluses et site de Sallanches + 1 point relais à Chamonix et 1 équipe en charge du contrat de sécurisation professionnelle implantée à Bonneville. 1 Mission Locale rayonnant sur l’arrondissement de Bonneville : 4 antennes (Cluses, Bonneville, Sallanches, Taninges) et 9 permanences (Saint-Jeoire, Viuz en Sallaz, Samoëns, MontSaxonnex, Scionzier, La Roche sur Foron, Marnaz, Passy et Chamonix). Réflexion autour de la création en 2014 d’une permanence à Megève. 1 Commission Locale d’Insertion. 1 Maison de l’Emploi : ouverture en 2013 de nouvelles antennes à Sallanches et Taninges. 1 Centre Ressources Illettrisme (CRIA 74) d’envergure départementale. 2 CDDRA (Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes) sur le Faucigny (14 communes) et sur le Mont Blanc (14 communes). 1 CDDRA déployé sur le Genevois français et intégrant une partie de l’arrondissement. A noter sur ce territoire, la présence d’un pôle de compétitivité (Arve industrie) qui vise à proposer à ses plus de 300 entreprises adhérentes un parcours d’excellence et de croissance basé sur l’innovation. Il a bâti, dans cette perspective un programme (Expansion 2020) autour de quatre axes stratégiques : l’innovation, l’internationalisation, le financement et l’humain afin de faire émerger les leaders de l’industrie demain et conquérir les marché d’avenir. 4 B. Portrait économique du territoire 1. Activité économique : (sources : PRAO, Observatoire de la création d’entreprises en 74, DIRECCTE, URSSAF ) a) Etablissements et création d’entreprises 18 323 établissements sont recensés sur le territoire en 2012, soit le tiers des établissements implantés sur la Haute Savoie. Tissu important d’établissements de très petite taille : 95% des établissements ont moins de 10 salariés, dont 67% n’ont aucun salarié. Les entreprises de + de 50 salariés sont minoritaires (à peine 1% du total des établissements du territoire). Etablisse ments par taille (2012) 0 salariés 1 à 9 salariés 5% 10 à 49 salariés 50 à 249 salariés 1% 27% 67% La création d’entreprise : 2 243 établissements créés sur le territoire en 2012, soit un taux de création de 12% qui demeure en deçà des moyennes départementale (14%) et régionale (15%). La majorité des créations se font sur le secteur des services (information et communication, services administratifs et de soutien etc). L’ensemble du territoire fait l’objet de la mise en place d’une démarche Créafil (portée par les CDDRA du Faucigny et du Mont Blanc) qui vise à structurer le réseau d’acteurs d’aide à la création d’entreprises pour, d’une part, apporter aux créateurs et repreneurs d’activité l’accompagnement le mieux adapté à leurs besoins, et, d’autre part, impulser une synergie entre tous les acteurs du secteur, garante de l’efficacité et de la pérennité des projets. Avec 877 entreprises créées en 2012, le Pays du Mont Blanc connaît une légère régression par rapport à 2011. En revanche, le taux de survie à 5 ans est l’un des plus élevés du département : 61% des entreprises créés en 2006 étaient toujours actives en 2011. A noter concernant les secteurs d’activité dans lesquels interviennent les créations : surreprésentation dans les services, progression dans l’industrie et la construction, diminution dans l’hébergement restauration notamment. Le Faucigny se caractérise pour sa part par une surreprésentation des créations dans la construction et de manière moins marquée dans l’industrie. Les créations progressent dans l’hébergement restauration et dans les activités de service à destination des particuliers. Plus généralement, on observe une augmentation du nombre de créations qui se révèlent néanmoins peu viables (taux de survie à 5 ans des établissements le plus faible du département). 5 b) Secteurs d’activités L’activité économique du territoire se tourne à majorité sur le secteur des services qui regroupe 64% des établissements. On retrouve par ailleurs les deux secteurs porteurs du territoire, que sont le tourisme et l’industrie. En effet, 12% des établissements interviennent dans l’hôtellerie restauration et le secteur industriel conserve une forte représentation en concentrant 8% des établissements implantés sur le territoire là où la moyenne départementale est à 6.8% (pour l’essentiel des TPE/PME ayant pour activité le décolletage). c) Conjoncture économique Si les années 2010 et 2011 étaient plutôt synonymes de reprise économique se traduisant notamment par une augmentation des chiffres d’affaire des entreprises et par une diminution du chômage, force est de constater que les années 2012 et 2013 (1er semestre) témoignent d’une conjoncture moins favorable impactant notamment le secteur automobile. Aussi sur le territoire, l’emploi salarié est en recul de 0.9% au premier trimestre 2013 par rapport à la même période 2012 alors qu’il est en augmentation sur le genevois et le bassin annecien et stable sur le Chablais (du fait notamment d’une baisse importante de l’intérim). Les entreprises ont de surcroît recours de manière croissante au chômage partiel. A titre d’illustration, les heures de chômage partiel indemnisées en 2013 ont été multipliées par 2.5 par rapport à 2012 et représentent plus de 56% du total des heures indemnisées sur le département. On observe par ailleurs une augmentation des procédures collectives de licenciement, 5 plans de sauvegarde de l’emploi ont été déposés en 2013 (contre 1 en 2012). A noter toutefois des réalités de territoire différentes entre les bassins du Faucigny et du Mont Blanc, le haut de la vallée se caractérisant par une vitalité économique liée au tourisme et un emploi salarié en hausse (+0.6%). 2. Emploi salarié : (sources : PRAO, DIRECCTE) a) Grandes données 57 599 salariés dans le secteur privé en 2010 (soit presque 30 % des salariés du département). Importance du secteur des services (44%) qui s’explique notamment par le recours à l’intérim. Forte représentation du secteur industriel qui se constitue essentiellement de la métallurgie. Importance du secteur hébergement restauration : 13% de l’emploi salarié contre 6% en Rhône-Alpes. 6 b) Evolution par secteurs d’activités Depuis la crise la baisse de l’emploi salarié s’est accentuée, et ce particulièrement dans le secteur industriel même si les emplois demeurent encore, de manière notable, tournés vers l’industrie. L’emploi salarié dans le secteur de la construction se révèle quant à lui en légère augmentation. c) Catégories socioprofessionnelles Emploi par catégorie socioprofessionnelle -2009 ZTEF Haute-Savoie Rhône-Alpes 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants et chefs d'entreprises Cadres et prof essions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers La structure des emplois est marquée par la part importante d’ouvriers, qui est supérieure de 6 points à celle de la région. En revanche, les professions intermédiaires ainsi que les cadres et professions intellectuelles supérieures sont sous-représentés par rapport au département et à la région. La proportion d’artisans, commerçants et chefs d’entreprises s’avère quant à elle légèrement supérieure aux moyennes départementale et régionale. d) Formes d’emploi Si la forme d’emploi la plus fréquente se révèle les CDI et titulaires de la fonction publique qui représentent 70% de l’emploi salarié, elle demeure néanmoins en deçà des moyennes départementale et régionale qui s’élèvent respectivement à 73.7% et 74% (données 2009). Ce constat d’une certaine précarité de l’emploi sur le territoire est confirmé par la surreprésentation des CDD et de l’intérim (presque 13% du total de l’emploi salarié) par rapport à la moyenne départementale (10.4%). En 2012, 702 contrats d’accompagnements dans l’emploi -CAE- (secteur non marchand) et 75 contrats initiative emploi -CIE- (secteur marchand) ont été signés, soit environ 24% de l’enveloppe départementale. En 2013, la mobilisation de nouveaux dispositifs d’accès à l’emploi à destination du public jeune a permis la signature sur le Faucigny Mont Blanc de 174 emplois d’avenir dont 27 dans le secteur marchand et de 90 contrats de génération. 7 e) Alternance Evolution alternance Contrats de pro Co ntrats d'apprentissage 1200 Essor du contrat de professionnalisation en 2007 qui peut s’expliquer par le passage du contrat de qualification au contrat de professionnalisation instaurant des règles moins restrictives. Nb contrats 1000 800 600 400 200 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Recours à l’alternance en lien avec l’évolution de la conjoncture économique : en 2008 chute des contrats d’alternance due à la crise économique, puis une hausse depuis 2010 lié au contexte de reprise économique. On constate en 2013 une baisse notable de l’apprentissage alors que les contrats de professionnalisation se maintiennent. L’apprentissage domine largement l’offre de contrats en alternance. En effet, sur l’année 2013, 674 contrats d’apprentissage ont été signés sur le territoire (dont 24 dans le secteur public). Néanmoins force est de constater un décrochage de l’apprentissage en 2013 avec une baisse de 30% par rapport à 2012. Le nombre de contrats de professionnalisation s’élève quant à lui à 345 (dont 42 au profit d’adultes). 3. L’économie résidentielle sur le Faucigny (source : CDDRA Faucigny) Le CDDRA du Faucigny s’est lancé en mars 2012 dans une démarche portée par la Région RhôneAlpes en partenariat avec l’Etat et l’Union Européenne visant à agir en faveur de son économie résidentielle. Dans ce cadre, différents constats et diagnostics sur le poids de l’économie résidentielle dans le développement des territoires ont été portés à connaissance : De façon générale, alors qu’à l’échelle des nations, la variable clef du développement demeure le PIB (la création de richesses), au niveau local c’est le revenu qui demeure la pierre angulaire. Le niveau de développement d’un territoire dépend en réalité bien plus de sa capacité à capter de la richesse (revenus) qu’à seulement en produire (PIB). Les revenus résidentiels se composent des pensions de retraite, des dépenses touristiques marchandes et non marchandes (liées à la présence de résidents secondaires), des revenus des capitaux mobiliers et fonciers liés à la présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus dont bénéficient les actifs qui résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (les revenus dortoirs). Le modèle de développement du Faucigny (pris à l’échelle des deux futures communautés de communes Cluses, Arve et Montagnes et Les Montagnes du Giffre) présente un profil très nettement productif avec un potentiel résidentiel fort grâce notamment à la fonction touristique du territoire. Le potentiel laisse entrevoir la possibilité de construire un modèle de développement plus équilibré et moins vulnérable aux aléas de la conjoncture notamment en favorisant des courants d’affaires entre les zones de vallée et les zones de montagne (ex : tourisme d’affaires, développement du consommé local…), en facilitant l’implantation d’activités commerciales et de services aux abords des zones d’activités ou sur le trajet des navetteurs afin de favoriser le commerce et l’artisanat de proximité. 8 9 II. Connaître A. Situation de l’emploi 1. Evolution du chômage (sources : DIRECCTE, Pôle Emploi) Les taux de chômage : Si le territoire de l’Arve se caractérise traditionnellement par son dynamisme, ce dernier a largement été impacté par la crise de 2009, plus particulièrement son secteur d’activités dominant : le décolletage. Face à cette situation brutale, les entreprises ont vu leurs carnets de commandes et leurs chiffres d’affaires chuter soudainement et ont eu recours massivement aux licenciements, conduisant ainsi à doubler le taux de chômage sur le territoire. Aujourd’hui encore la situation de l’emploi demeure dégradée et très contrastée selon que l’on se situe sur le haut de vallée ou sur la basse et moyenne vallée. Les taux de chômage s’élèvent en effet au second semestre 2013 à 11.5% sur la Vallée de l’Arve et à 6.6% sur le Mont Blanc et sont à mettre en perspective avec les taux moyens de 2007 qui étaient de 6.7% en Vallée de l’Arve et 4.6% sur le Mont Blanc. A titre de comparaison, les taux enregistrés pour le second semestre 2013 pour les autres niveaux de territoire sont de 10.5% pour le national, 9.3% pour la région RhôneAlpes et 7.9% pour la Haute-Savoie. La demande d’emploi : 9167 9118 8788 9 000 9045 8682 7968 8 000 8093 7 000 7593 7496 7160 7350 6 000 ARVE 5 000 déc-12 janv-13 févr-13 mars-13 CVS 2012/2013 avr-13 mai-13 juin-13 juil-13 brutes 2012/2013 août-13 sept-13 oct-13 nov-13 brutes 2011/2012 7 842 demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle Emploi sur le territoire (données Corrigées des Variations Saisonnières -CVS- de novembre 2013). La demande d’emploi en données CVS (catégorie A) est restée relativement stable sur la première partie de l’année et semble amorcer une diminution depuis le mois de septembre. 10 L’analyse des données brutes sur les années 2012 et 2013 montrent les pics d’inscriptions enregistrés à l’issue des deux saisons d’été et d’hiver et reflète le caractère saisonnier du territoire. Si l’analyse des courbes montre un écart important sur le début d’année entre les niveaux de la demande d’emploi des années 2012 et 2013, on constate sur la deuxième partie d’année un resserrement de cet écart pour arriver à novembre 2013 à un nombre de demandeurs d’emploi quasiment identique à celui enregistré en novembre 2012. La tendance en cette fin d’année semble donc plutôt optimiste quand à l’évolution du chômage sur le territoire. 2. Publics représentés (sources : DIRECCTE, Pôle Emploi, Conseil Général) Proportion importante des publics peu ou pas qualifiés (niveaux V, Vbis et VI): 59% de la demande d’emploi contre 53% au niveau départemental. Représentation importante du public jeune : 16% de la demande d’emploi contre 14% au niveau départemental. Néanmoins, on observe une diminution du chômage des jeunes depuis plusieurs mois. Hausse significative des chômeurs de longue durée (qui représente environ 30% de la demande d’emploi) et plus particulièrement des chômeurs de très longue durée (supérieur à 2 ans). Part croissante du public senior qui représente 22% de la demande d’emploi. La problématique senior se retrouve sur l’ensemble des territoires. Une large majorité de ce public se révèle des demandeurs d’emploi de longue, voir très longue durée, certains font l’objet d’une reconnaissance TH. Sur représentation des demandeurs d’emploi en situation de handicap. Le taux d’emploi direct des travailleurs handicapés est de 3.5 % et s’élève à 4% lorsque l’on ajoute la sous-traitance : il demeure donc en deçà des 6 % attendus. Néanmoins, il convient de souligner la progression de ce taux d’emploi depuis plusieurs années qui est passé de 2.9% en 2006 à 4% en 2011. Bénéficiaires RSA : A fin septembre 2013, le département comptait plus de 9600 bénéficiaires du RSA dont 1917 sur le territoire de la Vallée de l’Arve (contre 1712 en octobre 2012). 1407 bénéficiaires du RSA perçoivent le RSA socle (34% sont orientés en emploi et 66% orientés en social). 510 bénéficiaires du RSA perçoivent le RSA activité. Ils se concentrent majoritairement sur la basse et moyenne vallée de l’Arve (environ 73% du total du territoire). Public CSP (contrat de sécurisation professionnelle) : Depuis le début du dispositif (septembre 2011), 2056 personnes sont entrées sur le dispositif CSP (au 31.12.2013), dont 597 sur l’Arve (poids de territoire : 29%). Presque 40% des bénéficiaires ont suivi une formation durant l’accompagnement CSP. Par ailleurs, le territoire fait l’objet de l’expérimentation CSP précaire à destination des personnes en fin de mission intérim, fin de CDD ou fin de chantier : 301 adhérents inscrits à ce jour sur les deux territoires expérimentaux (Arve et Annecy), dont 127 sur l’Arve. 11 3. Offres d’emploi et métiers en tension (sources : Pôle Emploi, PRAO) Offres d’emploi : En 2012, Pôle Emploi a collecté 11 427 offres sur le territoire (contre 13100 en 2011), soit 27.4% du total des offres collectées en Haute-Savoie. Parmi ces offres, ressortent notamment les domaines de métiers suivants : les métiers de l’hôtellerie restauration alimentation (31% du total des offres contre 12.6% au niveau régional), les métiers de l’industrie mécanique (10% du total des offres contre 4.6% au niveau régional) et les métiers du commerce (11% du total des offres). La baisse globale des offres collectées observée entre 2011 et 2012 se retrouve sur l’ensemble des types d’offre (CDI, CDD, intérim). Les offres en CDD ou intérim de moins de 6 mois demeurent largement majoritaires puisqu’elles représentent 60% du total. Métiers en tension : Métiers de l’hôtellerie restauration (cuisinier, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie restauration). Les métiers de l’industrie (opérateurs régleurs, techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques, de la maintenance, des industries de process). Les métiers de la santé (infirmières, sache femmes). B. Insertion par l’activité économique (sources : DIRECCTE) En 2013, 14 structures d’insertion par l’activité économique sont implantées sur le territoire, dont : 8 ateliers et chantiers d’insertion, représentant 155 postes en file active, soit 28.6 % des postes conventionnés au global sur le département. 4 entreprises d’insertion, représentant 86 postes conventionnés, soit presque 51 % de l’offre départementale. 2 entreprises de travail temporaire d’insertion d’envergure départementale interviennent sur le territoire. Une offre d’insertion structurée et dynamique sur le territoire, intervenant sur des domaines d’activité variés (espaces verts, sous-traitance industrielle, tourisme, second œuvre, tri et vente de linges et objets, fabrication et vente de viandes et de fromages…). Des taux d’accès à l’emploi et/ou à la formation à l’issue du parcours IAE satisfaisants : sur l’année 2012, 61% de sorties dynamiques dont 25% en emploi durable. En termes de publics accueillis, sur 2012 proportion importante de bénéficiaires du RSA (38% là où la moyenne départementale est à 30%) et surreprésentation des femmes (56%, soit 10 points au dessus de la moyenne départementale). A noter, une faible proportion du public en situation de handicap (8% contre 15% au niveau départemental) en inadéquation avec la part qu’il occupe dans la demande d’emploi. Nécessité de poursuivre et d’approfondir les connections avec le monde économique, notamment sur des secteurs porteurs tels que l’industrie métallurgique ou agroalimentaire et le tourisme. 12 C. Formation 1. Niveaux de qualification de la population (source : PRAO, 2009) La population se caractérise par une part élevée de bas niveaux de qualification : 60 % de la population de la ZTEF sont titulaires d’un niveau V, V bis ou VI et 23 % détiennent un niveau III et plus (contre 27 % pour l’échelon départemental). Le relatif éloignement de l’offre de formation et l’accès aisé à des emplois non qualifiés pendant des années comptnt parmi les causes de ces résultats. La topographie du territoire et les difficultés de mobilité ont régulièrement été constatés comme des freins à la participation et à l’organisation de groupes de formation. ZTEF Haute-Savoie Rhône-Alpes niveau VI 33 % 30 % 34 % niveau V 27 % 26 % 24 % niveau IV 16 % 17 % 16 % niveau III et supérieur 23 % 27 % 26 % 2. Effectifs en formation (sources : PRAO, Education Nationale) ZTEF Année 2011 - 2012 Haute-Savoie Rhône-Alpes Effectif Part Effectif Part Effectif Part Scolaires en dernière année de formation 1156 61% 6759 66% 60600 64% Apprentis en dernière année de formation 562 30% 2423 24% 20569 22% Demandeurs d'emploi en formation continue 162 9% 1088 11% 13920 15% 1 880 100% 10270 100% 95089 100% Total Sur l’année scolaire 2011-2012, on observe une augmentation des effectifs en dernière année de formation (toutes voies confondues) sur le territoire entre 2010-2011 et 2011-2012 : passent de 1502 à 1 880 personnes. Les effectifs formés sont majoritairement issus de la voie scolaire (61%). La part des apprentis (30%) est plus importante que la moyenne départementale (24%) et régionale (22%). Effectifs en formation production : En 2010/2011, 2309 personnes étaient en dernière année de formation professionnelle, soit respectivement 1668 scolaires, 476 apprentis et 165 demandeurs d’emploi. Parmi les scolaires le territoire a une offre supérieure à la moyenne départementale. On constate que la part des apprentis en production est très importante 64% contre 42 pour la Haute Savoie. Les diplômes proposés sont principalement des Bac Pro, et post Bac (de BTS à ingénieur), l’offre de CAP tendant à disparaître. Effectifs en formation par domaine de métier : Les effectifs en formation sont nombreux dans les métiers de l’industrie mécanique puisqu’ils représentent 11% des effectifs formés sur le territoire contre 4% en Rhône-Alpes. De même, les métiers de l’hôtellerie restauration sont surreprésentés (12% des effectifs formés sur le territoire contre 4% à l’échelon régional). 13 Par ailleurs, d’autres métiers sont bien représentés au regard des moyennes régionales : métiers du commerce (16% contre 13% en Rhône-Alpes) ou encore les services aux particuliers et aux collectivités (14% contre 12% en Rhône-Alpes). Panorama de l’offre de formation : Pour l’Académie de Grenoble, à la rentrée 2012, 30 formations (421 places) ont été ouvertes : 4 CAP, 1 mention complémentaire de niveau V, 1 mention complémentaire de niveau IV, 14 BAC PRO , 4 BP, 6 BTS) . CAP: aucune ouverture en formation scolaire ou apprentissage. - 17 CAP répartis entre les 7 lycées professionnels et MFR et les 7 CFA. - La part des apprentis inscrits dans une formation de niveau V n’atteint plus que 53%, contre 61% à la rentrée 2008. 11% ne finissent pas leur formation (rupture de contrat ...). - Sur les 34 formations proposées par les 7 CFA, 10 n'ont qu’un seul ou pas d'apprentis. BAC PRO: aucune ouverture - 8 Lycées professionnels et MFR et 3 CFA assurent 17 BAC PRO. - 4 filières de BAC PRO (Commerce, Electrotechnique/Energie, Usinage et Comptabilité) représentent 62 % des effectifs globaux en BAC PRO. Les compétences et les connaissances plus grandes demandées par les entreprises correspondent bien aux programmes et les diplômés ont une meilleure insertion professionnelle, plus fréquemment vers des postes en CDI. Le décrochage est moins fréquent. BTS et licences professionnelles : 5 lycées, 2 CFA et 1 institut assurent 16 BTS, diplôme de comptabilité et licence professionnelle. La demande des étudiants est en augmentation constante. 3. Illettrisme et compétences clés (sources : CRIA 74, DIRECCTE, Conseil Régional) En 2012, 7% de la population âgée de 18 à 65 ans et ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme. La proportion de personnes en situation d’illettrisme augmente avec l’âge (moins bonne formation initiale + effritements des compétences). 53% travaillent et 1O% des demandeurs d’emploi sont en situation d’illettrisme. En Haute-Savoie, 2.9% des jeunes âgés de 17 ans ont des difficultés sévères avec l’écrit. Les études montrent qu’être en situation d’illettrisme n’empêche pas d’avoir un emploi et de disposer de compétences professionnelles. En revanche, les difficultés apparaissent lors de changements structurels ou organisationnels de l’entreprise. Les populations illettrées sont en effet les premières victimes de licenciements et peinent ensuite à retourner à l’emploi. Le territoire de l’Arve n’échappe pas à ce constat et se caractérise par de forts besoins en matière d’accès aux compétences clés, besoins exacerbés depuis la crise économique de 2009. Pour illustration, les dispositifs compétences clés et actions orientations formation (AOF) sont fortement mobilisés sur le territoire et s’adressent largement à des publics peu qualifiés. Au titre du dispositif compétences clés dans le 74 (source rosace sept 2012/2013), on dénombre : 65% de femmes, 33% de seniors (contre 31% au niveau régional), 21% de jeunes. 45% des stagiaires sont de niveau V bis ou VI (contre 34% à l’échelon régional). 13% du public est de catégorie socioprofessionnelle ouvrier (contre 1,6% à l’échelon régional). Au titre des Actions orientations Formations (2011), on dénombre 272 stagiaires entrés en formation dont 60% de femmes, 49 % de jeunes de – de 26 ans. 14 III. Comprendre : les grands constats et les enjeux du territoire Panorama du territoire : 1. Principaux constats : Attractivité : une vitalité démographique (augmentation constante de la population sur la majorité du territoire) et des secteurs d’activités porteurs : économie résidentielle en développement (notamment via le commerce et l’artisanat), tourisme et industrie (notamment décolletage). Structuration du territoire : communautés de communes désormais au nombre de 7 (création de 3 nouvelles intercommunalités en 2012) + des nouveaux modes de transport qui se développent mais encore insuffisamment en rapport au frein que représente la mobilité sur le territoire. Niveau de qualification : population peu qualifiée (faible proportion des niveaux III et plus + part importante des niveaux V et VI + fort taux d’illettrisme) et une surreprésentation des publics en difficulté d’insertion qui ne correspondent pas à une offre d’emploi locale de plus en plus qualifiée (phénomène amplifié par l’aspiration par la Suisse des profils qualifiés). Forme d’emploi : une certaine précarité de l’emploi qui se manifeste par un recours important aux contrats saisonniers et à l’intérim. Réactivité : territoire fortement réactif à l’évolution de la conjoncture (capacité d’absorption de la demande d’emploi en période de reprise et, à l’inverse, augmentation prononcée du chômage en cas de crise) et qui doit faire face à des mutations économiques. Logement : un parc locatif en évolution mais insuffisant, des loyers élevés (+53% en 14 ans sur le parc privé), un accès à la primo acquisition difficile au vu du coût de l’immobilier, un parc locatif saisonnier insuffisant. 2. Evolutions : Conjoncture économique : conjoncture moins favorable sur 2012 et début 2013 par rapport à 2011 : recul de l’emploi salarié, augmentation des procédures collectives de suppressions d’emploi et des heures d’activité partielle indemnisées. Toutefois, des réalités de territoire différentes entre la haute et la moyenne vallée : un emploi salarié en hausse sur le pays du Mont Blanc et des procédures de suppression d’emploi concentrées sur la moyenne vallée. A noter sur le haut de vallée notamment, une hausse notable des travailleurs européens et des travailleurs détachés. Situation de l’emploi : l’évolution de la conjoncture se traduit par une augmentation des taux de chômage : 11.5% sur la vallée de l’Arve (contre 6.7% en 2007) et 6.6% sur le Mont Blanc (contre 4.6% en 2007) et une diminution des offres d’emploi collectées, toutes formes d’emploi confondues. La structuration de la demande d’emploi sur le territoire se caractérise par une très forte représentation des demandeurs d’emploi longue durée (conséquence notamment de la crise de 2009), des personnes en situation de handicap et des seniors et par un chômage des jeunes en baisse en 2013. Pour autant, des secteurs porteurs qui se caractérisent par des difficultés structurelles de recrutement. 15 Les orientations stratégiques du territoire en matière d’emploi / formation: 1. Les grands enjeux stratégiques en termes d’économie, emploi et formation Valoriser les spécificités et savoir-faire locaux dans une logique de développement durable, communiquer autour des atouts du territoire (marketing territorial) afin de le rendre plus attractif. - - Tourisme : soutenir l’adaptabilité du secteur et inscrire l’expansion du tourisme dans une logique de développement durable en cohérence avec les évolutions environnementales et sociétales. Industries : garantir la croissance du secteur et la compétitivité des entreprises par une politique ambitieuse en matière de ressources humaines, d’investissements, d’innovations, de recherches et développements, de marketing. Approfondir la diversification en favorisant le développement de nouvelles filières et activités viables créatrices d’emplois non délocalisables. Anticiper les mutations économiques, favoriser l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi en mettant l’accent sur la formation. Elever les compétences, sécuriser les parcours et insérer les publics fragilisés. Investir les questions de la mobilité et du logement, problématiques prégnantes sur ce territoire et qui se révèlent des freins à l’attractivité du territoire et à l’accès à l’emploi / formation. Se saisir de la problématique transfrontalière qui impacte le développement du territoire, et plus particulièrement l’emploi (exemple : aspiration des compétences et des profils qualifiés par la Suisse créant des tensions dans les recrutements sur certains métiers). Approfondir les partenariats et le travail en réseau entre les différents acteurs : développer les synergies entre les acteurs pour mutualiser et optimiser les moyens et les compétences, notamment en impliquant davantage les collectivités locales dans la réalisation des actions emploi / formation du territoire. Entretenir le dialogue social territorial pour développer la thématique ressources humaines. Optimiser le fonctionnement des instances locales Etat / Région / Partenaires sociaux et envisager une évaluation approfondie des dispositifs existants pour mieux sensibiliser les entreprises sur ces derniers. 2. Les orientations prioritaires pour 2014 En synthèse, la formation tout au long de la vie semble être au cœur de l’objectif de diminution durable de la demande d’emploi, tant sur le volet curatif, pour permettre l’accès ou le retour à l’emploi de publics qui en sont éloignés, que préventif pour mieux anticiper les mutations économiques et sociétales. 16 a. Volet curatif (stratégie à court / moyen terme) : accès, retour et maintien dans l’emploi des publics « fragilisés » Mobiliser efficacement l’ensemble des outils, mesures et aides favorisant l’accès ou le retour à l’emploi des publics qui en sont éloignés (insertion par l’activité économique, contrats aidés, emplois d’avenir, formations pré qualifiantes et qualifiantes, aide à la prise de poste, groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification, exonérations de charges…). Formaliser, approfondir et pérenniser les partenariats avec les branches professionnelles pour permettre l’accès des publics aux métiers du secteur, et plus particulièrement aux métiers en tension. Construire des réponses adaptées et efficientes et permettre un accompagnement renforcé des publics prioritaires parmi lesquels figurent les seniors, les chômeurs de très longue durée (très présent dans la demande d’emploi suite à la crise de 2009), les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap (que le handicap soit reconnu ou non), certains demandeurs d’emploi ou salarié cumulant plusieurs de ces particularismes fragilisants. Plus particulièrement, améliorer la prise en compte de la problématique handicap et approfondir l’action initiée à destination des jeunes en risque de décrochage scolaire. Sensibiliser à la problématique de l’illettrisme et faciliter l’accès à l’apprentissage du français et aux savoirs de base. S’appuyer sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour insérer durablement les publics « fragilisés ». b. Volet préventif (stratégie à moyen et long terme) : anticipation des mutations économiques et sociétales Développer l’alternance et renforcer la formation initiale, voies d’accès privilégiées aux métiers qualifiés, particulièrement sur les secteurs porteurs d’emploi. Promouvoir la sécurisation des parcours et la formation professionnelle tout au long de la vie afin d’élever et d’adapter les compétences des salariés aux évolutions économiques, technologiques et sociales et, in extenso, de pérenniser les emplois et de favoriser l’employabilité des personnes. A cette fin, il semble nécessaire de réfléchir à des moyens d’incitation des employeurs à former leurs salariés pour que la formation ne soit plus perçue comme une charge mais bien comme un investissement. Soutenir activement les secteurs d’activités porteurs en favorisant la fluidité du marché du travail par une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. - Industries : S’inscrire dans une logique de gestion prévisionnelle et territoriale des emplois et des compétences et privilégier la formation continue et l’élévation des compétences des salariés pour anticiper les mutations économiques et sécuriser les parcours. Apporter des réponses aux difficultés structurelles de recrutements : valorisation de l’image des métiers et amélioration de la connaissance de ces métiers par le grand public, prise en compte de la problématique frontalière, rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi, pérennisation du groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification, mobilisation de la formation… 17 - Tourisme : Privilégier la formation et la qualification (notamment en intersaison) et mobiliser la VAE (validation des acquis de l’expérience) pour sécuriser les parcours et professionnaliser les saisonniers et s’inscrire dans une logique de gestion prévisionnelle et territoriale des emplois et des compétences. Apporter des réponses aux difficultés structurelles de recrutements par une valorisation des métiers du tourisme, une précarisation moindre des emplois, une amélioration des conditions de travail, de logement, de mobilité… Développer la pluriactivité et mobiliser des outils permettant de s’adapter à la flexibilité des activités touristiques. Etudier la faisabilité d’un réseau de la saisonnalité. Diversifier l’activité sur le territoire : poursuivre l’action engagée sur les filières du bois / éco construction et de l’industrie agroalimentaire, approfondir les sujets de l’artisanat, du commerce, des services à la personne, de l’économie résidentielle ou encore de la santé. Investir de nouveaux secteurs d’activité comme les nouvelles technologies (fibre optique…), les énergies renouvelables, le recyclage, le traitement des déchets ou encore les emplois autour de la pratique des sports ou au sein d’entreprises spécialisées dans la fabrication d’articles et de vêtements de sport (outdoor). 18 IV. Agir : les pistes d’actions prioritaires Anticiper les mutations économiques, développer la thématique ressources humaines Poursuivre, en lien avec le SNDEC, la démarche de GPEC territoriale engagée sur le secteur du décolletage (cartographie des emplois et des compétences, des besoins pour l’avenir…). Mettre en œuvre la plateforme d’appui aux mutations économique (PAME) pour intensifier la dynamique partenariale et répondre efficacement aux problématiques identifiées en terme d’anticipation des mutations et d’accompagnement des entreprises en développement ou en difficulté. Poursuivre les ateliers réunissant des entreprises saisonnières pour les mettre en réseau, favoriser le partage de pratiques, les informer sur des thématiques précises. Travailler sur la mise en place d’une maison de la saisonnalité. Conduire des projets autour de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les entreprises et du congé parental dans le cadre de la labellisation territoire d’excellence. Diversifier l’activité S’appuyer sur la plateforme bois portée par Alvéole (pôle territorial de coopération économique -PTCE-) pour participer au développement de la filière et des métiers du bois, du développement durable et du recyclage. Renforcer le partenariat avec la filière agro-alimentaire en structurant le réseau EFIA (emploi formation dans l’industrie agroalimentaire). Etudier la faisabilité de la mise en place d’une conciergerie d’entreprises sur le territoire. Elever les compétences Poursuivre la coordination, par le biais d’une instance locale, des dispositifs tournés autour de l’illettrisme, de l’apprentissage de la langue et de l’acquisition des compétences clés. Renforcer le partenariat Cap emploi / GEIQ Alpège horizon (industrie) pour travailler sur des parcours (au bénéfice de personnes en situation de handicap) de pré qualification / qualification en contrat de professionnalisation sur le GEIQ / intégration dans l’entreprise avec aménagement de postes. Monter au local des actions de formation spécifiques à destination des saisonniers. Créer un poste de chargé de mission de coordination départementale pour le montage et l'ingénierie de formation des actions collectives initiées au bénéfice des structures d'insertion. Insérer les publics fragilisés Mettre en place une structure mobile santé / psycho sociale sur le territoire. Signer une convention de partenariat visant à favoriser l’intégration professionnelle des publics faiblement qualifiés dans le secteur de l’industrie métallurgique (constituant par ailleurs une réponse aux difficultés structurelles de recrutements des entreprises de ce secteur). Mobiliser et décliner opérationnellement sur le territoire les emplois d’avenir (en mettant l’accent sur la formation) et les contrats de génération. Expérimenter les ateliers collectifs et les coaching individuels à destination des seniors (mise à niveau informatique, actions de remobilisation, coaching sur la communication et l'image de soi, information et accompagnement à la création d'entreprises...). Mobiliser les contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) pour ce public. Synthétiser et communiquer sur l’offre existante en matière de mobilité et identifier les besoins non couverts. Travailler, en lien avec l’Education Nationale sur la prévention du décrochage scolaire. Elaborer des parcours d’accompagnement autour de l’image de soi à destination des femmes en difficulté d’insertion. 19