Saint Éphrem a été torturé et massacré à 42 ans par les turcs du 14

Transcription

Saint Éphrem a été torturé et massacré à 42 ans par les turcs du 14
Saint Éphrem a été torturé et massacré
à 42 ans par les turcs
du 14 septembre 1425 au 5 mai 1426.
Après plus de 500 ans, il a plu au Dieu Ami des
hommes de révéler par de nombreuses apparitions et
autres événements miraculeux, tout ce que nous
connaissons aujourd'hui. Tout ceci fut confirmé par la
découverte, le 3 janvier 1950, des reliques pleines de
grâce du saint martyr, reliques qui, non seulement
exhalent un parfum divin et céleste, mais sont aussi
une source de guérison pour ceux qui les embrassent
avec foi et qui demandent l'aide du Saint toujours
prompt à agir.
Parce qu'il a glorifié le Nom du Dieu trinitaire par
sa conduite pure, et à cause du martyre supporté par
amour du Christ, le Seigneur Tout-puissant l'a
richement glorifié en retour. Ainsi, pour ceux qui
demandent son intercession, Saint Éphrem accomplit,
avec la grâce du Christ qu'il a reçue en abondance,
des miracles étonnants et surnaturels pour l'âme et le
corps.
Le monastère héberge un orphelinat.
Depuis le Saint ne cesse pas de parcourir le monde,
apparaître pour aider et guérir les corps et
les âmes des Hommes.
( Néa-Makri , 40km à l’Est d’Athènes. )
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APPARITIONS et MIRACLES
« N’aie pas peur, je suis Saint Ephrem «
Saint Protecteur de l’Église
de la Très Sainte Mère de Dieu d’Iviron
4, chemin des Landoz F – 25320 Busy
Soeur Makaria, Gérontissa ( Higoumène ) élue de St. Ephrem +1999
Cour et source
Remarque :
Ce modeste livret est une reprise partielle de
l’édition du Saint monastère de Saint-Antoine-le-Grand
où il a été traduit du grec.
Pour ceux qui aimeraient l’édition complète
s’adresser au monastère qui vous le procurera.
Monastère de Saint-Antoine-le-Grand
26190 Saint-Laurent-en-Royans Tel. 0033(0)475 477966
1995
( Je publie aussi ce livret en russe sous : ЯВЛЕНИЯ и ЧУДЕСА священномученика
Ефрема. Неамакриского чудотворца – 8-2003 )
Photos: Patrick Hunkeler 2001+ 2002
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Origine du texte : L’higoumène Makaria,
moniale élue par Saint Ephrem.
Monastère de l’Annonciation
de la Très Sainte Mère-de-Dieu
Néa-Makri, Attique, Grèce
3
1981
martyrisé.
Et son visage était blême et défiguré, tandis que son sang béni
s'écoulait.
Mais que vois-je à l'arbre alors? Un tison brûlant consumait la
région de son ventre, et le tissu qu'il portait attaché autour de la taille
était lui aussi, mes frères, imprégné de sang.
Et un peu plus loin se tenaient ces damnés qui déchiraient ses
chairs comme des chiens enragés.
Et une terre légère t'a recouvert, qui était fraîche et froide,
sèche par manque de plante verte, terre dénuée de tombeau.
Quel pleur, quel gémissement, quel murmure, quelle peine
seraient convenables pour t'arracher à ton sommeil?
Dors, Saint de Dieu, repose-toi éternellement, prends du repos
pour toujours dans les parvis du Paradis.
Moniale Makaria.
" Dieu est admirable dans Ses Saints " (PS. 67,36)
Brève notice biographique
Chapelle de protection de l’arbre de Saint Ephrem
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Le saint mégalomartyr et thaumaturge Éphrem est né le 14
septembre 1384. Il fut orphelin de père très jeune, et avec l'aide de
Dieu, sa pieuse mère prit soin de lui et de ses six autres frères.
À l'âge de 14 ans, le Dieu très Bon conduisit les pas d'Ephrem
vers le monastère, alors florissant, de l'Annonciation de la Très-Sainte
Mère de Dieu, sur la Colline des Irréprochables, en Attique. Là, il prit
sur ses épaules, avec zèle, la précieuse Croix du Seigneur avec,
comme achèvement à sa consécration, sa mort redoutable et très
glorieuse en martyr.
Un désir divin et l'amour de Dieu enflammaient son jeune
cœur, et il se soumit volontairement à la bienheureuse obéissance du
Christ. Il devint, par sa vie monacale et semblable à celle des anges,
un disciple des grands Ascètes et saints Pères du désert, imitant
pendant environ 27 ans leur sainte conduite.
Saint Éphrem a suivi le Christ avec un zèle divin, " ayant rejeté tout
charme de ce monde ". Il s'est distingué par la splendeur de sa
conduite et les peines de son combat sur la Colline des
Irréprochables.
Avec l'aide de Dieu et par ses labeurs ascétiques il a purifié
son âme et son corps des passions corruptrices de l'âme, et il fut
digne de devenir un habitacle du Très Saint-Esprit. Il fût digne aussi de
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pèlerinage, et il n'était pas encore remis de la stupéfaction et de
l'émerveillement occasionnés par ce miracle.
Tu n'es pas encore venue à mon église ?
Le 21 septembre 1978, Georgia Vitoraki est venue au
monastère d'Athènes pour la première fois. Elle avait vu saint Éphrem,
et celui-ci lui avait dit : «Tu n'es pas encore venue à mon église ? Tu
ne sais rien?» « Si, ai-je dit, j'ai entendu dire quelque chose ». « Tu as
entendu dire quelque chose et tu n'es pas encore venue ?» Alors j'ai
compris que j'aurais déjà dû venir. Pardonne-moi, mon saint Éphrem ;
je te remercie avec respect.
Viens souvent pour que je te bénisse
Aujourd'hui, le 11 du mois de décembre 1979, une pieuse
femme venue en pèlerinage au monastère nous raconte la chose
suivante : « J'ai vu saint Éphrem en rêve et il m'a dit : « Écoute, mon
enfant, je veux que tu viennes en pèlerinage et je te bénirai». C'était
un moine maigre de très grande taille. Je lui demandai alors : « Où
demeures-tu ? Et qui es-tu ? Et comment viendrais je ? » II me
répondit : « Tu vas aller à Néa-Makri et tu demanderas le monastère
de saint Éphrem ; tu viendras me vénérer. Je veux que tu viennes
souvent pour que je te bénisse».
Une autre femme pieuse venait souvent au monastère, et sans
rien dire elle allait devant l'icône du Saint, et après avoir mouillé le sol
de ses larmes, elle partait. Il devait s'être écoulé vingt jours lorsque
nous l'avons vue, joyeuse, remercier le Saint pour sa guérison
inopinée ». « J'avais une plaie ouverte à la poitrine, nous raconte-t
elle, et je devais être opérée, mais, glorifié soit le Saint car il a
refermé ma plaie ; je le vénère et je le remercie éternellement ».
Une autre femme croyante, en entendant raconter les grands
et redoutables miracles de saint Éphrem, implora, avec une foi
fervente et à chaudes larmes, notre Saint de la guérir. Elle avait de
terribles douleurs aux reins car elle avait un calcul, et, oh ! combien
ton aide est rapide, mon saint Éphrem ! à la même heure et au même
instant le caillou tomba et les douleurs cessèrent immédiatement.
Mon saint Éphrem, je te remercie pour ta grande compassion.
Le mûrier vieux de plusieurs siècles,
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En faveur de l'Église de notre monastère
L'Église qui n'est pas encore terminée réchauffe nos cœurs.
Elle a besoin de notre obole pour sa construction, et si quelqu'un n'a
pas d'argent, qu'il emprunte, même une drachme, pour participer à
son achèvement.
Et si tu as donné une ou deux fois, n'hésite pas pour une
troisième ; la maison de Dieu doit devenir belle. Mange un jour ton
pain sans rien d'autre, et tout l'argent économisé, donne-le, et tu auras
la grâce.
Donne-le en souvenir des morts, donne-le pour ton âme, et tu
recevras la bénédiction de Dieu en abondance.
Que ce soit comme un cierge tout lumineux, allumé
éternellement, que tu verrais brûler devant le Crucifié.
0 mon frère, œuvre ici pour ton âme, et au Ciel des anges
prépareront ta demeure.
Ceux qui construisent des églises témoignent pour le Christ,
mais le Christ témoigne aussi pour eux quand ils vont au Ciel.
Les prêtres feront mémoire de ton nom, et ils diront
respectueusement pour toi : " Seigneur, sanctifie ceux qui aiment la
beauté de ton Église ! "
Denys Moustoyiannis
Prologue à la première édition
Longtemps j'ai hésité à écrire et à raconter la manifestation
merveilleuse et les miracles de notre saint, surtout parce que ce sont
des événements surnaturels qui se basent sur des révélations et des
visions si nombreuses que j'ai du mal à les dénombrer. Peut-être
certains de ceux qui liront ce livre considéreront-ils ce qui est écrit
comme exagéré et diront-ils : " En ce siècle de matérialisme et de
décadence spirituelle, est-il possible que se produise tout cela ? "
Et cependant, si on ouvre les livres inspirés de Dieu de l'Ancien
et du Nouveau Testament, on voit qu'il s'y trouve d'innombrables
événements hors des conceptions terrestres, et l'esprit commun de
l’homme est incapable de les saisir et de les interpréter.
Pour que ces miracles puissent être compris, il faut avant tout
une foi fervente. Elle seule ouvre les rideaux célestes, et avec la grâce
du Saint-Esprit, l'homme voit les mystères surnaturels que Dieu révèle
par moment pour soutenir, fortifier, illuminer, et rendre sage chaque
âme faible sur la sainte route de sa grâce.
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dit la Paraclisis du Saint. Et repartant pour Athènes, avant même
d'avoir quitté la région du monastère, les excréments s'évacuèrent et
en même temps la douleur disparut ; depuis, l'appareil digestif
fonctionne normalement.
Je remercie le Saint mégalomartyr Éphrem pour le bienfait qu'il m'a
accordé. Je ne manque pas quotidiennement de demander son
Le moindre parmi les moines. Th.
intercession auprès du Seigneur.
22 mai 1977
Que soit glorifié le nom de notre saint Éphrem ! J'étais venue
de mon village de l'Argos, Prosymni, chez mes enfants afin qu'ils
m'emmènent chez le médecin, car mon œil était devenu rouge comme
du sang, il me faisait terriblement mal. Mes enfants me dirent qu'ils
avaient de l'eau bénite de saint Éphrem qui fait beaucoup de miracles
pour ceux qui croient en lui et qui le prient. Alors je leur ai dit ;
«Mettez-moi de l'eau bénite sur l'œil», et j'ai prié, et j'ai beaucoup
supplié le Saint, de m'aider, et oh ! miracle ! au même moment, mon
œil s'est immédiatement nettoyé comme s'il n'avait rien eu. Je te rends
grâce, mon saint Éphrem le Thaumaturge et je te remercie. Ta
Christine Stamati.
servante.
essor, avec un grand nombre d'ermitages dispersés dans toute la
montagne couverte de pins, d'oliviers, de caroubiers et autres arbres.
Le panorama et la beauté de la colline étaient tels que le voyageur
repartait triste à la pensée de quitter un endroit si beau où jaillissent
des eaux cristallines.
Très nombreuses étaient les personnes pieuses, même des
rois, qui enviaient la vie angélique des saints moines et abandonnaient
la vanité des plaisirs passagers de ce monde. Enflammé d'un désir
divin, Saint Éphrem admira lui aussi l'exemple de ces saints ascètes,
et vint mener une vie d'ascèse au monastère stavropégiaque de
l'Annonciation de la Très-Sainte Mère de Dieu. Ce monastère,
autrefois resplendissant, était le centre spirituel des moines et des
ascètes.
Là, le saint vécut sa vie ascétique comme un ange, et pour
cela le Seigneur lui accorda la grâce et la force de rendre témoignage
au milieu de tortures atroces qui durèrent du 14 septembre 1425 au 5
mai 1426, jour de sa terrible fin en martyr.
Avec son martyre plein de souffrances, le saint a plus encore
illuminé et glorifié la Colline des Irréprochables. Là se réalisent les
paroles du psalmiste : " Qui montera à la montagne du Seigneur, et
qui se tiendra dans son lieu saint ? L'homme aux mains innocentes,
au cœur pur... "
Dimanche 12 juin 1977
Dans les ruines de l'ancien monastère
Aujourd'hui, dimanche, le bon et simple de cœur Barba
Georges nous a raconté ceci : " II y a 35 ans, je travaillais à Marathon.
Un jour, tandis que je passais sur le sentier, là où se trouve
maintenant l'oratoire je vis de loin un moine, exténué, en sueur, très
maigre, pâle, avec un rason tout usé. Étonné, je me suis dit : "
Comment ce moine se trouve-t-il là ? " et je m'approchai de lui pour
voir son visage. Mais il se tourna alors vers le monastère et il le
contempla d'un regard empli de peine ; et tandis que je le regardais, il
disparut : Beaucoup d'années se sont écoulées, et je ne pensais plus
à ce moine. Cependant quand il y eut un nouveau monastère, j'y allai,
selon mon ancienne habitude, et quelle ne fut pas ma stupeur de voir
représenté sur une grande icône ce même moine et aujourd'hui on lui
a construit un oratoire à l'endroit exact où je l'avais vu en ces années
là. Je ne m'attendais pas à cela et je reste stupéfait.
Gloire à toi, ô Dieu, gloire à toi ! Saint, pardonne-moi !
Barba Georges, Pendeli.
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Assise dans les ruines de l'ancien monastère, où la sainte
Providence avait conduit mes pas, je tournais mes pensées vers des
années passées, vers d'anciens temps, quand partout étaient
dispersés les ossements des saints qui ont arrosé de leur sang l'arbre
de l'Orthodoxie. En nettoyant ces ruines, je songeais que je me
trouvais en un lieu sacré, et je priai ainsi : " Mon Dieu, rends-moi
digne, moi ta pauvre servante, de voir un des Pères qui ont vécu ici ".
Après qu'un certain temps se fut écoulé, pendant lequel je priais sans
cesse, j'entendis à l'intérieur de moi-même une voix me disant : "
Creuse là-bas, et tu trouveras ce que tu désires ", et il me fut montré
merveilleusement, d'une manière mystérieuse, un coin de terre dans
l'avant-cour du monastère. Le temps passait, et la voix, plus forte, plus
ardente m'exhortait :
" Creuse et tu vas trouver ce que tu désires". J'indiquai alors l'endroit
révélé à l'ouvrier que j'avais appelé ces jours-là pour une petite
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de Dieu. "Ne tente pas le Seigneur ton Dieu. Tu le vénéreras et tu
n'adoreras que lui seul. C'est lui qui est ta fierté, et c'est lui qui est ton
Dieu". L'Esprit de Dieu dit aussi: "Mon peuple m'adore des lèvres,
mais leur cœur est loin de moi". Cette malade avait supplié, prié pour
sa guérison, et le Seigneur a entendu sa prière comme celle de
beaucoup. Mais le manque de foi à régné sur son âme ainsi que sur
sa maisonnée, et aussitôt la faux de la mort est venue et a fauché sa
vie.
Comment cela est-il arrivé, mes frères ? Cela est arrivé afin
que nous sachions que le manque de foi, l'ingratitude, l'absence de
reconnaissance sont une abomination aux yeux du Seigneur. Prions
donc le Seigneur notre Dieu pour qu'il nous prenne tous sous son
saint abri et sa protection, par la sainte intercession de la Très-Sainte
Mère de Dieu, de tous les Saints et du glorieux thaumaturge, le
hiéromartyr Éphrem. Amen !
Pardonne-moi, Saint de Dieu, pardonne-moi !
Ce soir là, en me couchant, ma pensée allait vers le monastère
de saint Éphrem. Je m'endormis, et je vis le Saint:
il était allongé comme s'il dormait, sur un vieux divan et de vieux
vêtements lui servaient de matelas. Son rason était vieux et couvert
d'une poussière blanche qui le faisait paraître décoloré. Il était grand
et très maigre. Je touchai son corps et je sentis qu'il était raidi à cause
de la faiblesse. Son visage brun était mouillé de sueur, las et empreint
de peine. Soudain, il se leva et me dit : " Ne crois pas que tu dors, ce
que tu vois n'est pas un rêve mais la réalité : tu ne dors pas et tu me
vois vivant". "Mais, mon Saint, parvins-je à dire d'une voix tremblante
de crainte et d'étonnement, tu n'es pas mort?" "Non, me répondit-il,
non, le Christ m'a ressuscité et comme tu le vois, je suis vivant". Je
voulais l'interroger sur le Christ dont il se trouve si près, mais à cet
instant une femme entra ; elle avait appris que le Saint était vivant et
elle était venue le voir. Mais il lui dit d'une voix forte : " Va-t-en de là
tout de suite, je ne veux même pas te voir", et on entendit, derrière la
femme, quelque chose qui ressemblait à un coup de tonnerre, puis
une secousse suivit et toute la cellule fut ébranlée. " Mon Saint,
pourquoi l'as-tu chassée?" " Il m'était impossible de rencontrer son
âme sale ", me répondit-il. " Et la secousse ? " lui demandais-je à
nouveau. " C'était le diable, mon enfant, qui était avec elle ". "Viens
maintenant, me dit-il, assieds-toi près de moi parce que je veux me
reposer". Mais moi j'étais complètement paniquée. "Pardonne-moi",
disais-je et redisais-je, parce que je savais qu'à ce moment le Saint
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boue, mais les os de la main s'émiettaient ; la pluie pénétrait dans la
tombe. C'est pourquoi je déposai les ossements tels qu'ils étaient dans
une niche au dessus du tombeau.
Mais que vous dire de cette pluie ? On aurait dit que le Ciel
jetait des petites feuilles argentées avec lesquelles il arrosait le saint et
son tombeau.
C'était le soir, je lisais les Vêpres; j'étais encore seule en ce
saint lieu où le Seigneur m'avait amenée. Soudain j'entendis des pas
qui partaient du tombeau et avançaient dans la cour; ils arrivèrent
jusqu'à la porte de l'église. Ces pas étaient vigoureux et fermes, et je
ressentis en moi-même que c'était ceux d'un homme au caractère
puissant. Ce fut la seule fois où j'eus peur: je sentis mon sang s'arrêter
dans ma tête, et paralysée par l'effroi, je ne me retournai même pas.
Alors j'entendis sa voix me dire : " Jusqu'à quand me laisseras-tu làbas ? Et lui qui m'a mis la tête dans cet état... ! " Je me retournai et je
le vis : il était haut de taille avec de petits yeux ronds et de légères
rides sur les côtés, sa barbe couvrait son cou, et de-ci, de-là, se
divisait avec grâce sur les côtés et en avant ; elle était un peu bouclée
et de couleur noire ; il portait toute la tenue monastique ; dans sa main
gauche il y avait une lumière très brillante et sa main droite bénissait.
Mon âme se remplit d'allégresse et d'une joie indicible ;
Je repris courage et force. La peur disparut, je le sentais
proche de moi et je lui dis : " Pardonne-moi, et demain, dès que Dieu
aura fait se lever le jour, je m'occuperai de toi ". Immédiatement il
disparut et je terminai paisiblement les Vêpres. Le lendemain, après
l'office des Matines, je pris les saints ossements, je les nettoyai, les
lavai et je les disposai dans une ancienne niche, dans le sanctuaire,
auprès de laquelle j'allumai une veilleuse.
Le soir de ce même jour, je vis dans mon sommeil le saint
homme de Dieu debout dans l'église, à gauche, et tenant contre lui
une icône resplendissante le représentant. Elle était de la même taille
que lui, façonnée d'un vieil argent et travaillée à la main. À côté de lui
se trouvait un grand chandelier sur lequel j'allumai un cierge de cire
pure. Je l'entendis alors me dire : " Je te remercie beaucoup. Je
m'appelle Éphrem ".
Puis le temps passa, j'avais en moi de l'incertitude à propos de
tout cela. Un jour, après les Vêpres, alors que j'étendais la main pour
fermer la porte de l'église, j'entendis trois coups, comme provenant
d'un chapelet d'ambre. Je compris que c'était le saint. J'entrai dans le
sanctuaire, où j'avais déposé ses saintes reliques, et après avoir
allumé un cierge, je me prosternai.
Mais que dire ? Qu'exprimer devant ce parfum céleste
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de moi et qu'il me demandait affectueusement: "Qu'as-tu mon enfant ?
" Ah, quelle consolation pour les âmes qui souffrent, qui sont fatiguées
et désespérées ! Qui ne demanderait à avoir ce protecteur tellement
présent près de lui, dans les tentations de la vie... ?
Miracles prodigieux
Aujourd'hui, Mardi de la Semaine Sainte, 5 avril 1977,
Paraskevi Kambouroglou en est à ses derniers instants à l'hôpital,
raconte l'higoumène Makaria. Cette mourante voulait voir encore une
fois sa chère enfant unique qui était à l'orphelinat du monastère. La
fillette, Athéna, écrivait de temps en temps à sa mère une petite lettre
ainsi composée :
" Chère maman, moi je te disais de manger, mais tu ne
mangeais pas. Mon Dieu, si tu veux, guéris ma maman ! Je t'en prie,
je voudrais qu'elle guérisse ! " et elle gémissait en secret. Ce mardi, je
pris l'enfant et je l'amenai à sa mère, mais déjà elle était raidie, le
regard glacé, les cils secs, sans mouvements. Nous lui disions : "
Regarde ton enfant, elle veut entendre un mot de toi", mais rien, rien.
Toutes les tentatives et toutes les supplications furent vaines. J'ai fait
le signe de la croix avec les saintes reliques de saint Éphrem sur elle,
puis j'ai pris l'enfant pour qu'elle ne soit pas plus blessée. Deux jours
plus tard, la mère d'Athéna ouvrit les yeux et dit : "Je viens de voir
saint Éphrem et il m'a dit : tu ne vas pas mourir, tu vas vivre, tu vas
guérir", et elle demanda aussitôt à manger. Tous les médecins de
l'hôpital étaient bouleversés, le directeur lui-même disait : " C'est une
véritable résurrection des morts. Dès que tu auras pris un peu de
forces, je te ferai une radio ". Quelques jours passèrent et la malade
mangeait insatiablement, elle qui n'avait pas bu une goutte d'eau
pendant vingt jours. Tous rendaient gloire à Dieu et à saint Éphrem car
maintenant, du matin au soir elle servait les autres malades de son
dortoir sans aucune fatigue. Le directeur lui fit des examens
radiologiques. Mais, quelle merveille, mon saint Éphrem ! Et qui ne
serait pas étonné, mon Dieu, et n'admirerait pas tes grandes actions,
Seigneur Tout-Puissant ! Le directeur s'est écrié : " De nouveaux
poumons se forment, très sains ". Quelle joie, mon Dieu, quelle
allégresse ! Grand est le nom de la Sainte Trinité !
Quant à son mari, il est revenu de l'étranger alors que son
bateau avait subi de graves dommages. Au cours d'une tempête en
effet, ils sont restés sept jours au même endroit sur la mer, avec des
vagues qui dépassaient la hauteur des mâts: "Moi, dit le père de
l'enfant, Nicolas Kambouroglou, j'ai sorti une icône de saint Éphrem et
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couchée, encore éveillée. Elle eut peur. Mais le Saint lui dit : " N'aie
pas peur, mon enfant, je suis Saint Éphrem", et il lui caressa la tête.
Un autre soir, la grand-mère de cette enfant vint me voir alors qu'il
était minuit passé. Elle était tout effrayée et me raconta ceci : " Mère,
je viens de voir à l'instant Saint Éphrem se tenir dehors, près de la
fenêtre du dortoir; croyant que c'était vous, je vous ai appelée, mais
soudain j'ai vu une lumière qui éclaira le monastère et tout alentour.
Dans cette lumière je voyais le Saint. Il tenait à la main une église
byzantine qui avait quatre petites coupoles et une grande au milieu,
ainsi qu'une croix lumineuse, et il me dit : " Mégalomartyr Éphrem ".
Immédiatement je m'agenouillai devant lui et il continua: " Je
suis né un 14 septembre, jour de la Croix, et j'ai rendu témoignage par
le martyre à 42 ans. Dis à Makaria de me construire un oratoire au
tournant de la route. Je me tenais là et je reposais ". Que pouvait bien
vouloir dire le Saint par ces paroles ? Le repos du corps ou celui de
l'âme ? Les hommes de Dieu n'ont pas besoin du repos du corps, leur
âme a soif du Ciel, et le Ciel descend en eux leur procurant la joie
inaltérable qui transforme la terre en paradis et les épines de la
souffrance en rosés odorantes d'allégresse.
Saint Éphrem dit encore : " Le creux de l'arbre était mon
tombeau, et les barbares me torturaient, même mort ".
En entendant le désir du Saint, je réfléchissais, et je le priais de
nous dire à quel emplacement exactement il voulait que soit construit
son oratoire. Quelques jours plus tard, une dame vint et me dit: " J'ai
vu Saint Éphrem, il se tenait à un endroit, un peu plus bas qu'ici et il
m'a dit :
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puisse cette eau devenir un remède afin que je puisse boire de l'eau
fraîche", et je bus le verre entier. J'ai été guérie de ma maladie. Il y a
maintenant trois ans de cela, et je bois de l'eau librement et je rends
gloire à Dieu et à son saint thaumaturge, le mégalomartyr Éphrem. Je
me porte parfaitement bien alors qu'aucun médicament n'avait pu me
soulager. Je te remercie et te rends hommage, mon saint Éphrem.
Aphrodite Vavouraki, Grigoriou E' 6, Saint Phanourios, N. Liosion Athènes.
L'huile miraculeuse du Saint
J'avais perdu la vue, et les médecins m'avaient fait perdre
espoir de jamais la retrouver. Cependant, entendant parier des
nombreux miracles du saint mégalomartyr Éphrem, je l'ai prié de tout
mon cœur de me guérir moi aussi. On m'apporta donc de l'huile de sa
sainte veilleuse, et que vous dire ? Dieu est admirable dans Ses
saints. Maintenant je vois merveilleusement bien et je remercie le
Saint pour son grand bienfait envers moi, sa servante indigne. Je te
rends hommage à genoux, mon saint Éphrem. Grand est ton nom !
Anastasia Kyriakopoulou.
Remerciements à saint Éphrem
Je te remercie, mon saint Éphrem, du fond de mon âme et de
mon cœur car tu as sauvé ma sœur Hélène d'une mort spirituelle
certaine. Elle était frappée d'un grand abattement, elle parlait toute
seule, elle réduisait de plus en plus sa nourriture, et avait
considérablement maigri. Elle ne voulait pas aller à l'église, elle ne
priait plus et était totalement désespérée. Malgré notre peine, nous
priions toujours, et nous espérions que par sa grande grâce, saint
Éphrem la sauverait et ne la laisserait pas se perdre. En vérité grand
est son nom et grande est sa grâce car il a exaucé nos prières ; il l'a
illuminée, elle s'est confessée et a communié, et maintenant elle va
très bien. Nous t'en prions, Saint de Dieu, sois toujours proche de
nous comme aide et protecteur dans chacun de nos besoins.
Aphrodite Vavouraki, Grigoriou E' 6, N. Liosion Athènes.
J'avais une terrible insuffisance du foie et ma situation était
désespérée quand un jour Dieu eut pitié de moi et me conduisit vers
saint Éphrem. Je l'ai prié de tout mon cœur et avec une foi ardente,
d'avoir pitié de moi et de me guérir. Il ne s'était pas écoulé quinze
jours quand je refis des examens. Grande est ta grâce mon saint
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bois enflammé, et ses entrailles brûlaient, tandis qu'on avait percé son
corps avec de nombreux clous, de ceux avec lesquels on avait crucifié
Notre Seigneur sur la Croix. Et le Saint priait, et les flammes et la
fumée l'entouraient, mais la flamme de l'amour du Christ surmontait
les nombreuses tortures et les terribles douleurs de la vie présente. Le
tissu dont on lui avait entouré la taille était lui aussi en lambeaux à
cause des nombreuses tortures que lui avaient infligées ces loups
sanguinaires qui se tenaient un peu plus loin et regardaient.
Du jour où nous avons appris, par cette vision, quand et
comment le Saint avait été martyrisé, je pris les saintes reliques et les
déposai devant son icône. Alors, mes frères, se produisit quelque
chose de très extraordinaire, à nouveau pendant un office : la grande
icône du Saint se mit à craquer aussi fort que si l'on cassait plusieurs
vitres ensemble ; en même temps craquaient aussi ses saints
ossements, d'abord les grands, puis les petits, et ensuite tous
ensemble. Au même moment, nous vîmes le Saint passer au milieu de
nous avec ses petites pantoufles et son grand rason de prêtre. Le
saint Myron qu'il répandait nous transportait complètement de la terre
au Ciel.
Un autre jour, il était midi, et fatiguée, je m'étais allongée pour
me reposer. Alors que j'étais à moitié endormie, j'entendis se
rapprocher plusieurs voix qui psalmodiaient avec une grande douceur.
En les entendant, je me mis à psalmodier moi aussi car je connaissais
les tropaires que les voix chantaient. J'avais l'impression qu'il
s'agissait d'une procession sacrée qui s'approchait de plus en plus de
ma cellule. Elle semblait venir de l'higouménat, de l'autre côté du mur
de ma cellule, et se déplacer à l'intérieur des bâtiments .Je vis alors le
mur de ma cellule s'ouvrir comme une tenture que l'on tire, et la
procession se retrouva dans ma cellule. Le corps de Saint Éphrem
était porté sur les épaules de tous ceux qui avaient été guéris par lui,
et de ceux à qui il avait fait du bien de diverses manières. Ils
psalmodiaient, ils chantaient des hymnes et remerciaient le Saint pour
tous ses bienfaits. Ils déposèrent le saint corps dans mes bras, et
tandis que je le tenais ainsi, je distinguai, à travers son rason, son
corps squelettique. Je le portai ainsi, attendant que les prêtres
célèbrent ses funérailles. Puis je me trouvai dans une très belle église
byzantine dédiée au Saint. Là se terminait ce songe.
Beaucoup plus tard, une sœur du monastère vit dans une
vision comment le Saint avait été enterré à cet endroit. Elle vit qu'un
chien du monastère d'alors, blanc avec des tâches noires, qui vivait au
temps du Saint, se tenait près de l'arbre creux. Il était très malheureux
et des larmes coulaient de ses yeux. À ce moment-là, trois paysans
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I.G. Athènes.
advenu.
" N'aie pas peur, je suis là "
Les craintes du ramasseur de résine
Est-il convenable qu'au XXe siècle on parle de rêves ? Et
cependant, une nuit bénie vint dans mon sommeil celui qui
m'accorderait la foi, qui deviendrait mon protecteur et le compagnon
de route de ma vie : mince, avec des yeux lumineux, une barbe
clairsemée, vêtu d'un rason usé et coiffé d'un petit skoufos. Je l'ai vu
tout vivant en train de manger des poissons, et en-dessous de lui
étaient assis des petits enfants de tous âges qui demandaient eux
aussi de la nourriture. Je me suis fâchée contre le moine et lui ai dit : "
Que fais-tu, moine, toi tu manges, et tu ne donnes rien aux enfants ?"
Il me regarda et la flamme de ses yeux m'inonda. " Moi, répondit-il,
d'où je suis je ne peux pas, mais vous, à votre place, que donnezvous? Et toi, as-tu donné de la nourriture aux enfants ?" " Comment
t'appelles-tu ? Qui es-tu ? " lui demandai-je. " Mon nom est Éphrem "
me répondit-il, et mon rêve s'évanouit avec lui. Il s'évanouit aussi de
mon esprit, je l'oubliai...
Deux ans plus tard, mon état de santé nécessitait une grave
opération. Au moment où l'on m'anesthésiait, avant que je ne
m'endorme, j'entendis une voix à mon oreille ;
" Margarita, n'aie pas peur, je suis là, près de toi. C'est
aujourd'hui ma fête ". Quand je me suis réveillée, le médecin me dit :
"Tout s'est bien passé ! " "Docteur, qui était près de moi au bloc
chirurgical et dont c'est la fête aujourd'hui ? " " Personne " me
répondit-il. Ma sœur ouvrit le calendrier et me dit que le 29 janvier est
le jour de la fête de saint Éphrem le Syrien. En entendant le nom
d'Éphrem, je me suis rappelée celui que j'avais oublié depuis deux
ans. Lui cependant s'était souvenu de moi, et il était près de moi...
J'appris ensuite tout ce qui concerne le monastère et le Saint
dont l'higoumène Makaria avait découvert les saintes reliques à NéaMakri. Depuis, j'y suis allée de nombreuses fois et j'ai maintenant un
Saint à moi, un protecteur. C'est mon Cyrénéen qui porte avec moi
chacune de mes croix, qui prend soin de toute chose spirituelle, qui
me protège, qui parle à mon âme. Je le sens toujours qui prie avec
moi, là-haut, devant le trône de Dieu. J'ai quelqu'un à moi au Ciel, j'ai
foi en lui et je le confesse !
II y a de nombreuses années, quand l'ancien monastère était
encore abandonné, diverses personnes venaient pour les olives, la
vigne, et pour entailler les pins pour la résine. Un de ces hommes qui
avait autrefois récolté la résine vint au monastère en pèlerinage quand
il entendit parler du Saint et de ses miracles, et me raconta ceci : "
Vous savez, ce doit être le moine que j'ai vu à cet endroit, car
un jour où j'étais à l'extérieur du pressoir du monastère, j'ai vu un
moine se diriger vers le bas. J'ai pensé qu'il était bien capable de me
prendre l'huile, et je lui ai crié : " Où vas-tu, Papouli, viens par là, je
vais faire du café ". Mais le moine continua et ressortit à un autre
endroit où les moines avaient, dans l'ancien temps, installé le
chaudron du pressoir. Alors je lui criai à nouveau : " Viens, Papouli, le
café est prêt ". Mais il disparut de ma vue. Maintenant je comprends
que ce moine, dont j'ai craint qu'il me prenne mon huile, ce n'était nul
autre que Saint Éphrem lui-même. Que son nom soit glorifié ", dit en
se signant Barba Pétros le Koulouriotis.
Le pauvre récolteur de résine avait eu peur de perdre son bien
matériel, il croyait que c'était son unique bonheur. Malheur à nous
cependant, car il nous arrive à tous la même chose. Nous pensons
que les biens matériels sont les seuls qui donnent un sens à notre vie,
et nous négligeons le véritable trésor, la vertu, sans laquelle toutes les
choses de ce monde sont vaines.
Margarita Charakokou, Patision 59, Athènes.
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Le Saint est parfaitement vivant
Innombrables sont les témoignages de la présence manifeste
du Saint. Voici ce que raconte un pieux pèlerin : " Je n'en croyais pas
mes yeux lorsque, pendant la procession des saintes reliques, je vis le
Saint lui-même, parfaitement vivant, se promener au milieu de nous le
jour de sa fête ".
Et une autre personne, profondément touchée, raconte :
" Comment pourrais-je oublier cette psalmodie céleste qui venait du
fond de l'église ! Ce soir-là, j'entendais, venant de l'oratoire et de son
tombeau la douce et émouvante psalmodie de notre Saint ".
Si souvent les gens nous racontent qu'ils ont vu le Saint en prière avec
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saint Éphrem m'a accordé la vie. Il est à noter que j'avais aussi de la
bronchite asthmatique. Depuis lors, je travaille sans souffrir de rien. Je
rends gloire à la miséricorde du Saint qui donne à chacun ce qu'il a
demandé selon sa foi et ses besoins.
Galatia Melenikou, Tripolis.
Une veilleuse pour saint Éphrem
Un jour de printemps est arrivée au monastère une voiture de
pèlerins. Une pieuse femme nous fit, avec des larmes, le récit suivant.
Une nuit, en rêve, je me suis trouvée dans une église ancienne. Il y
avait un proskynétaire décoré avec du basilic et avec des rubans bleus
et blancs en forme de croix qui m'ont fait comprendre que l'église était
dédiée à la Mère de Dieu. Immédiatement j'ai fait une métanie et j'ai
dit avec des larmes : " Pardonne-moi, ô Toute-Sainte, c'est ma faute ",
et j'ai voulu me baisser pour ramasser quelques brins de basilic que
j'avais fait tomber sans le vouloir. Je n'eus cependant pas le temps de
me baisser complètement qu'un moine de très grande taille me dit : "
Laisse-les, moi je vais les arranger", et me prenant par l'épaule il me
conduisit près des Portes Royales, et tandis qu'il me tenait par
l'épaule, de l'autre main, il me montra la coupole de l'église.
Je vis une couronne très brillante se tenir en l'air; elle illuminait
toute l'église, et le moine, me montrant l'endroit où était la couronne
très brillante, me dit : " Là, à cet endroit, tu vas me mettre une
lumière". Et moi, croyant qu'il s'agissait d'une lumière électrique, je lui
demandai : " Quelle taille d'ampoule ?" Et alors il me dit très, très
sévèrement : " Non, non ! Jamais ! Jamais ! " Je compris alors qu'il
voulait que je mette une veilleuse et je lui dis: "Comment l'obtiendraije, je suis pauvre et mon mari est au chômage?" Et j'entendis de
nouveau sa douce voix me dire avec une bienveillance infinie et d'un
ton décidé : "Même en quêtant s'il le faut !"
Beaucoup plus tard, le prêtre de notre village organisa un
pèlerinage et on m'invita à y aller, mais je n'avais envie d'aller nulle
part. Ce ne fut que lorsque le jour du départ approcha qu'une flamme
s'est soudain éveillée en moi et me poussa impérativement à y aller.
Je courus immédiatement chez le prêtre et je lui demandai d'inscrire
deux personnes, mais cela ne semblait pas possible. " Bon ! a-t-il dit,
viens le matin du départ et nous verrons ". Et le matin, le Saint nous a
ouvert la route pour que nous allions le voir, alors que depuis si
longtemps je me demandais comment faire pour accomplir le désir
que m'avait manifesté en rêve ce Saint si thaumaturge. Je lui rends
gloire et je le vénère car il m'a rendue digne, moi l'indigne, d'aller le
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dessus du toit. Chaque branche de l'astre avait des cannelures, et
chaque branche rayonnait, s'ouvrant et se fermant, et cela provoquait
une grande magnificence. Quelques jours auparavant, une des sœurs
s'était plainte qu'elle n'avait jamais vu le Saint. Ce soir-là, l'astre s'est
approché tellement d'elle qu'elle a ressenti au visage sa chaleur.
Nous te remercions, ô Saint; intercède pour nous, afin que
nous puissions échapper aux pièges de l'ennemi.
Amen !
Le Saint chasse les démons
" Je me suis retrouvée dans une pièce très claire où mère
Makaria peignait l'icône de Saint Éphrem. Soudain une femme malade
entra et nous dit qu'elle avait besoin de notre prière. Aussitôt nous
avons commencé à prier en faisant des métanies devant l'icône
inachevée de Saint Éphrem. Puis nous nous sommes arrêtées un peu,
et je suis allée auprès de la malade qui était tombée et paraissait à
demi-morte. Je lui ai dit: "Je sais quelle est ta maladie: tu as un démon
en toi ". Aussitôt la femme ouvrit les yeux avec un regard sauvage et
elle me dit : " Comment as-tu compris que je me trouve là ? " J'eus
très peur et je voulais me tourner vers le Saint, mais je n'en eus pas le
temps. Un être à l'aspect monstrueux se retrouva devant moi et me
dit:
" Vous n'avez fait sortir que moi par votre prière, mais je ne
suis pas seul, il y a une légion en elle". Alors nous avons tourné notre
regard vers l'icône qui était en train d'être peinte, et l'icône du Saint
prit vie, et avec un signe nous enjoignit de continuer la prière ".
C'est vrai, quel cadeau céleste et quelle arme redoutable
contre les démons que la prière ! Si nous sentions profondément dans
notre âme la force de la prière, nous trouverions dans nos souffrances
la guérison, dans le désespoir la consolation, dans chaque faiblesse
une force redoutable, et la victoire dans chaque difficulté de notre vie.
C'est pourquoi prions le Saint de nous accorder à nous aussi la grâce
de la prière à Notre Seigneur, à sa Toute-Sainte Mère et aux Saints.
Une fois, pendant mon sommeil, je me suis retrouvée dans
l'église, et j'ai vu le Saint revêtu de splendides ornements sacerdotaux.
Il célébrait et s'avançant vers les Portes Royales en tenant le saint
Calice, il proclama d'une voix forte : " Avec crainte de Dieu, foi et
amour, approchez ! " II m'ordonna de m'avancer pour communier;
alors je bus à trois reprises au saint Calice qu'il tenait entre ses
saintes mains avec un respect sacré. La Sainte Communion était si
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me suis dit : " Si c'est un saint, il ne convient pas que je la pose là,
mais je vais la laisser pour qu'il me montre un signe ". Et le signe, il l'a
montré avec le parfum ineffable et avec la coulée merveilleuse de son
saint Myron ".
Très vénérable mégalomartyr saint Éphrem, très saint Père,
nous, tes humbles serviteurs, nous te prions et te supplions, nous les
indignes : ne cesse pas d'intercéder auprès du Seigneur notre Dieu
pour que sa miséricorde reste avec nous tous les jours de notre vie,
nous illuminant, nous soutenant, nous guidant et nous menant sur la
voie du Seigneur.
Le hiérarque inconnu
J'entendis un matin une voiture s'arrêter en dehors du
monastère. Je sortis et je vis un ecclésiastique inconnu descendre de
la voiture. Je me suis approchée de lui, et sans préambule, il m'a
demandé : " Où est le Saint que vous avez ici ?» « Et comment savezvous, Père, que nous avons un Saint ici ? » lui demandai-je. «Je l'ai vu
de manière évidente », me répondit-il. C'était à deux heures de
l'après-midi, dans ma chambre, et il m'a dit: «Je suis saint Éphrem.
Viens me vénérer. Je demeure sur la colline à Néa-Makri, au monastère de la Toute-Sainte ». Il me dit notamment cela aussi : « Le diable a
fait tomber l'higoumène et il lui a cassé une jambe; et peu après il l'a
de nouveau fait tomber et il lui a cassé l'autre jambe, et moi je l'ai
guérie... » Je suis évêque, continua l'ecclésiastique, et en raison de
cette qualité, je tairai mon nom». Je l'ai mené au sanctuaire où sont
les saintes reliques. II s'est agenouillé avec un grand respect, a prié,
et est parti de suite, sans que nous ayons même le temps de lui offrir
un verre d'eau.
pas vénérer, tu es une pécheresse". Je répondis alors : "Justement
parce que je suis une pécheresse je vais aller vénérer " ; je vis
aussitôt de grandes mains retirer l'échelle qui permettait l'accès au
tombeau et je dis : " Moi je vais aller vénérer, même si je dois me
tuer", et d'un bond je me retrouvai près du tombeau du Saint. Mes
pieds étaient trempés à cause du myron. Quand je sortis du tombeau,
je me retrouvai dans une cour, dans un coin du Paradis. Là je vis une
femme en deuil qui tenait dans ses mains un disque avec des angelots
tout autour et je demandai : " Qui est cette femme en deuil ? " et on
me répondit : " C'est la mère de Saint Éphrem, veuve avec sept
enfants ".
Mais que vous dire, mes frères ! Quand, pour la première fois,
j'ai pu aller vénérer Saint Éphrem, l'église et le tombeau de notre Saint
étaient exactement comme dans mon rêve ! "
Cette femme a fait, sous l'inspiration de Dieu l'hymne suivante
pour remercier le Saint :
Je vis un grand homme brun près de mon oreiller me parler
très doucement :
" Qu'as-tu, mon enfant ? "
"Voilà l'endroit où j'ai mal", dis-je, et je penchai la tête,
Sa douce main m'apporta la grâce divine.
Le Saint me cria : " On m'appelle Éphrem, mon enfant, viens à
mon monastère, vénère mon ensevelissement.
Là, tu verras mon tombeau, tu verras aussi la veilleuse, prends du feu
et allume-la, fais-moi ce plaisir".
En cet endroit j'ai trouvé le salut, moi la malheureuse.
J'ai trouvé un Père, un Médecin, moi qui souffrais. Ô mon Saint
Éphrem, je te remercie, je vénère ton nom, sauve le monde du mal,
protège tes enfants.
Zambetaki Georgia, qui a été guérie. Vrioulon 16, Pankrati Athènes.
Je suis rentrée à la maison soulagée
Le Médecin gratuit
Beaucoup de chrétiens viennent de divers endroits à notre
monastère pour vénérer les saintes reliques de notre saint Éphrem. À
chaque fois ils me racontent l'événement miraculeux qui s'est produit
pour eux. Aujourd'hui même où j'écris ce chapitre, une femme est
venue me raconter ceci ; « Je suis venue ici il y a trois ans. Je
souffrais d'une angoisse terrible qui me torturait depuis longtemps ;
dès mon arrivée, je suis allée à la fontaine qui se trouve près du
tombeau du Saint pour boire de l'eau, et j'ai dit: «Mon saint Éphrem, je
Un matin, une de nos petites arriva à ma cellule profondément
émue et me dit : "Un homme courbé est arrivé, il ne peut pas se
redresser". "N'aie pas peur, mon enfant, lui ai-je dit, il doit être
malade".
Nous sommes allées à l'église, et là je vis cet homme prier
notre Saint, des larmes dans les yeux, avec une piété et une foi
profondes. Il était connu, très connu. Quelques années
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en secret des miens. Au milieu de mon désarroi, une pensée et un
espoir me vinrent. Je demandai à ma jeune sœur et à une amie de
m'accompagner au monastère de la Très-Sainte Mère de Dieu où se
trouvent les reliques de saint Éphrem. Je savais qu'il est thaumaturge
et qu'il m'aiderait. Nous nous y sommes rendues. Après avoir allumé
un cierge, j'ai couru à l'icône du Saint, je me suis agenouillée, et avec
des larmes j'ai enlacé sa sainte icône, et je l'ai supplié avec ferveur de
m'accorder la santé. Ensuite l'higoumène a fait le signe de croix sur
moi avec les reliques de saint Éphrem.
Trois jours plus tard, alors que j'étais à la maison, je ressentis
que j'étais parfaitement bien ; je me suis réjouie, et j'ai ri car je pouvais
réfléchir comme avant. J'avais retrouvé mes esprits, mon cerveau
s'était éclairci, le miracle avait eu lieu...
Je remercie infiniment saint Éphrem pour le grand bien-fait qu'il
m'a accordé. Je le remercie, et je lui rends gloire du fond de mon
cœur.
Athénée Minerva, la malade qui a été guérie.
Guérison d'une personne brûlée
En ce temps-là, quand je visitais l'unité de soins intensifs où
était hospitalisée Galatia, on avait amené une jeune femme de 23 ans,
brûlée au ventre. Elle était dans les derniers jours de sa vie, et même
dans les dernières heures. Je suis allée voir son mari et je lui ai donné
l'icône de saint Éphrem que j'avais dans mon sac. Je lui ai dit de prier
avec foi, car le Saint avait été martyrisé par le feu, et qu'il guérirait sa
femme. Il prit l'icône, mais il était profondément abattu car il voyait
déjà sa femme morte. Cependant sa peine et sa prière furent
entendues et le Saint a retiré la jeune femme de la mort, et lui a
accordé la vie. Tous les deux jours, quand je venais, j'apprenais
qu'elle allait mieux, et finalement elle sortit de l'hôpital totalement
guérie, remerciant le saint hiéromartyr Éphrem qui est glorifié par
Dieu.
Atalante Achamnou, Tripolis.
Guérison de maux de tête
Ma fille Nektaria, âgée de 10 ans, souffrait depuis quelques
mois de maux de tête périodiques qui étaient gênants, avec par
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en train de mourir". Lui, croyant à un rêve, se rendormit. Mais le Saint
le réveilla à nouveau et reprit un peu sévèrement : " Lève-toi vite,
pourquoi n'as-tu pas fait ce que je t'ai dit ? Quelqu'un est en train de
mourir ! " Alors il se leva et alla frapper à la porte de la maison voisine,
mais il n'y eut aucune réponse. Après de nombreux coups, il perçut un
gémissement venant de l'intérieur de la maison. Il essaya d'ouvrir la
porte, mais en vain. Il courut alors à la police et raconta ce qu'il se
passait. Les policiers vinrent avec lui et forcèrent la porte. Ils
découvrirent alors une jeune femme qui s'était ouvert les veines car on
avait emmené son mari comme soldat. Qui resterait insensible devant
ce redoutable miracle de notre Saint ?
Saint Éphrem, nous t'en prions, ne nous laisse pas, mais sois
toujours proche de nous, comme protecteur, comme aide, comme
celui qui gouverne notre vie.
Prophéties
Pendant le Grand Carême, du 19 au 21 avril 1967, une sœur
de notre monastère a vu, éveillée, le Saint. Elle le voyait prier avec
grande angoisse et tristesse, tantôt à genoux, tantôt debout ; il
paraissait très inquiet et élevait les mains en supplication. Il entrait et il
sortait ; il était parfois dans l'église, parfois dans la cour, parfois hors
du monastère, à genoux dans la montagne avec Notre Souveraine la
Mère de Dieu.
Qui sait pourquoi ? Peut-être à cause des événements graves
qui eurent lieu ces jours-là, et ils suppliaient le Seigneur qu'aucun
sang ne soit versé. Quelle autre force dans la vie serait plus grande
que la prière ? Les peines et les ouragans frappent les individus et les
peuples, mais la prière apaise les tempêtes et amène d'heureuses
conséquences. Seigneur, si nous n'avions pas tes Saints comme
aides et comme intercesseurs, comment pourrions-nous faire face aux
rudes coups de la vie ? Nous nous réfugions auprès de toi, le Rocher
inébranlable de l'espérance. Soutiens-nous, éclaire notre esprit, et
illumine-nous sur la voie de tes commandements.
Peu de jours après cela, une sœur du monastère qui arrangeait
l'église, aperçut quelque chose d'extraordinaire. Elle vint nous
prévenu-, effrayée : « Venez voir, le Saint est couvert de sueur». Nous
avons toutes couru, et que voyions-nous ? la sueur se répandait du
front sur le visage et, jamais je n'oublierai ceci, de ses deux joues
coulait sans interruption, comme de deux fontaines, le saint Myron,
céleste et miraculeux. Nous avons perdu la tête et nous avons
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Ayant entendu cette dame raconter tout cela, Je lui montrai
l'icône du Saint. Elle s'est agenouillée et l'a vénérée avec piété, disant
: " C'est lui en vérité que j'ai vu cette nuit dans mon sommeil".
Cette femme était une femme blessée, elle se trouvait devant
les tribunaux pour une affaire assez dramatique, .et elle pria le Saint
de l'aider. À nouveau il lui apparut et il lui dit: " Le jour du jugement je
serai là moi aussi, et n'aie pas peur ". Et de fait, la paix ne tarda pas à
s'intaller dans son cœur afflige. Si les couples qui sont tourmentés par
des discordes, particulièrement à notre époque, savaient que la
religion du Christ est l'élément de liaison qui amène la paix, ils
recourraient à elle comme à un havre sur; ils seraient délivrés de
nombreuses épreuves, car il suffit qu'ils demandent l'aide de Dieu et
de ses saints avec une foi ardente et une profonde humilité.
De la mort à la vie
Madame Vetta D. Makri venait au monastère de notre saint
Éphrem et cousait gratuitement pour les enfants de l'orphelinat. Un
jour qu'elle priait le Saint à genoux, elle sentit un parfum ineffable. Ses
yeux s'emplirent de larmes d'émotion et elle sentit le Saint la toucher
en passant près d'elle. Puis nous avons perdu de vue cette amie. Un
jour, vint au monastère la jeune fille qui avait offert ses services avec
elle pour les enfants, et elle nous dit : " Venez vite, Madame Vetta va
très mal, je ne sais pas si nous arriverons à temps pour elle ". Alors,
immédiatement, après avoir pris avec moi les saintes reliques de saint
Éphrem, je partis pour l'hôpital. La directrice me dit: "Vous ne pouvez
pas entrer là où elle se trouve". Moi, cependant, j'entrai et je me
retrouvai devant une personne mourante. Cela m'a clouée sur place.
Je priais le Saint de la ramener à la vie. Elle ouvrit les yeux un
instant dans ma direction et elle s'écria : " Ma petite mère, ma petite
mère, tu es venue ? " Je ne perdis pas de temps : je posai sur elle les
saintes reliques, je fis le signe de croix sur elle, et immédiatement je
vis son visage reprendre vie et elle demanda à manger.
Là se trouvaient aussi son mari, ses enfants, des sœurs de
l'hôpital et des médecins. Tous s'émerveillèrent et rendirent gloire à
Dieu qui peut faire de tels miracles terribles et redoutables. Elle
demanda à manger, alors qu'elle n'avait pas mangé depuis quinze
jours. Après s'être remise comme d'un sommeil, elle me pria de faire
le signe de la croix sur une grand-mère qui était dans le dortoir voisin.
On appela la grand-mère et on l'amena. Je vis qu'on la conduisait par
la main. Je fis sur elle le signe de la croix, et je m'en allai. Plus tard,
j'appris que, par la grâce de Dieu et des saintes reliques de saint
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ouverts, je regardais distraitement la porte. Soudain j'entendis la clef
de la porte de notre dortoir faire deux tours rapides et se déverrouiller.
Une main ferme empoigna le loquet et la porte s'ouvrit. Une silhouette
grande, mince et ascétique de moine s'avança, traversa la chambre et
se retrouva à côté des enfants qui dormaient tranquillement. En cet
instant, mon cœur battait fortement et je sentais mon sang se glacer
dans ma tête. Je ne pouvais pas proférer un mot tant j'avais peur. Je
le voyais près de moi, le visage tourné vers une jeune fille de 15 ans
qui dormait sans souci à côté de moi. Il se pencha affectueusement
sur elle et de ses saintes mains il la borda et lui caressa la tête.
Je priai Dieu qu'il ne se retourne pas et qu'il ne me fasse pas la
même chose, parce que je serais morte de syncope. Et il advint ainsi,
il ne se retourna pas vers moi et disparut".
En ces jours-là, une nouvelle fillette était arrivée à l'orphelinat.
Les autres enfants se préparaient pour la sainte confession et
écrivaient quelque chose sur un papier . Étonnée, elle demanda : "
Qu'écrivez-vous sur le papier ? " " Nous écrivons nos péchés",
répondirent-ils. "Pourquoi les écrivez-vous?" "Pour nous confesser",
dirent-ils. La nouvelle enfant ne pouvait pas comprendre cette
habitude. Ce soir-là, la petite pensionnaire vit dans son sommeil le
Saint qui lui dit : " Va te confesser toi aussi, mon enfant ".
Autre témoignage de l'aide du Saint
" En 1967, à Ano Ilissia, mon frère Panayis Mazarakis acheta
un magasin à crédit. Il donna un acompte de 100.000 drachmes, et
devait payer le reste par traites jusqu'en 1970. Le magasin fut payé,
mais le propriétaire l'avait mis en hypothèque et ne voulait pas établir
les contrats pour que mon frère en soit propriétaire.
Trois années passèrent et le magasin restait en hypothèque.
Notre contrariété était très grande. Un jour une femme nous laissa un
livre de Saint Éphrem et nous demanda d'aider à la construction de
son église : Je lus alors les miracles de Saint Éphrem, et je demandai
au Saint de nous aider afin que le magasin devienne la propriété de
mon frère, et je promis d'apporter sept kilos de cire pure. Quelques
jours s'étaient à peine écoulés que les contrats définitifs furent
rédigés, et mon frère devint propriétaire de son magasin, grâce à l'aide
de Saint Éphrem.
Que son Saint nom soit glorifié. Jamais nous n'oublierons ce
grand bienfait et sa protection ".
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attente, debout dans l'avant-cour, plein de joie et d'allégresse à cause
du don précieux de la santé que le Saint lui avait accorde-La veille de
la fête de notre Saint, toutes les soeurs, joyeuses, préparaient l'église.
Au moment où je finissais d'installer la couronne de rieurs sur
l'icône du Saint, et que Je descendais de la chaise, une grande rosé
est tombée, et elle s'est arrêtée sur la joue du Saint. Je montai à
nouveau pour la remettre en place mais, réfléchissant, je me dis : "Je
vais la laisser, le Saint la donnera à qui il voudra ". Plus tard l'office
commença. De nombreux fidèles vinrent de différents endroits, la
plupart de classes sociales élevées. L'homme de l'hôpital qui avait été
guéri par notre Saint vint aussi. Lorsqu'il alla vénérer la sainte icône,
alors que tant d'autres étaient passés avant lui, il se produisit quelque
chose de singulier. La rosé qui était restée accrochée à l'icône du
Saint tomba à ce moment sur la tête de l'homme que, peu de jours
auparavant, notre Saint avait ressuscité, de presque mort qu'il était, et
à cet instant il entendit la douce voix du Saint lui dire : " Dis à haute
voix que je t'ai guéri, mon enfant, pour que tous l'entendent ". Lui,
cependant, se taisait, bien que le Saint l'ait exhorté de nombreuses
fois :
" Ne cache pas, mon enfant, le bienfait que tu as reçu ". Et son
fils, quant à lui, criait et redisait sans cesse : " Mon papa a été guéri,
mon papa a été guéri ! " et la joie était dessinée sur son visage.
La reconnaissance est une vertu céleste. Le Christ lui-même,
quand un seul des dix lépreux revint pour remercier son bienfaiteur dit
avec tristesse : " Les dix n'ont-ils pas été purifiés, où sont donc les
neuf autres ?
Le Saint au milieu des flammes
resplendissant de lumière ; il portait des vêtements pontificaux et
présidait à la célébration. Il s'approcha de moi et me dit : " Là, à mon
tombeau, je veux que tu mettes trois lys ".
Je me prosterne devant toi, mon Saint Éphrem, et je te
remercie pour ta sainte protection envers moi et toute ma famille ".
Anna Markoyianni, Salamine 24, Pirée.
Autres manifestations
Un jour, je vis que le monastère avait son ancien aspect et
célébrait brillamment le souvenir de l'Annonciation à la Mère de Dieu.
Là, se tenait avec grande assurance Saint Éphrem ; il était vêtu avec
éclat. Et on entendit une voix dire que le jour de son martyre, du sang
et de l'eau avaient coulé de son saint corps.
Une fillette du Pirée, d'environ 12 ans, a vu Saint Éphrem qui
lui a demandé de dire au monde de se repentir afin d'être sauvé. Il lui
dit encore : "Je demeure là-haut, au monastère de la Vierge, à côté de
Néa-Makri. Je n'ai pas de maison. Je désire que vous construisiez
mon Église. Je suis Saint Éphrem".
Madame Maria Mitropoulou raconte qu'elle a été prise d'une
terrible douleur à l'estomac. Alors, avec une grande foi, elle s'est
écriée : " Mon Saint Éphrem, je crois en ta grâce, guéris-moi, et cet
argent que j'aurais donné au médecin, je le donnerai pour ton église ".
" Je n'ai pas eu le temps de finir, que déjà la douleur avait cessé et
j'étais totalement guérie. Je te remercie mon Saint Éphrem. Ta
servante mutile Marie ".
II était midi et nous étions au réfectoire quand vint une femme
du village le plus proche. Elle voulait me voir. Elle était pressée.
J'envoyai une sœur l'accompagner à l'église,, mais elle insistait pour
me voir tout de suite. Elle se rendit malgré tout à l'église et soudain
nous entendîmes crier: "À l'aide, à l'aide, au feu ! " Alors nous avons
toutes couru, et que voyions-nous ? Un grand feu à l'oratoire du Saint.
Les flammes dévoraient le mur et elles avaient atteint le
plafond de l'église. Le spectacle était effrayant : le Saint au milieu des
flammes.
Et toi, mon Saint, au milieu des flammes ! Comme les trois jeunes
gens dans la fournaise que le feu ne toucha pas, ainsi Dieu a préservé
des flammes ta sainte icône afin que nous l'ayons comme soutien et
consolation dans chaque
" Révérende Mère, je vais vous raconter le rêve que j'ai fait
cette nuit. Nous étions à l'église pour les Compiles. À la fin de l'office,
en sortant, je me retournai et je vis Saint Éphrem devant le saint autel,
comme s'il faisait du rangement. Je m'approchai avec crainte et je
l'entendis me dire:
" Moi, je suis Saint Éphrem ; allume les veilleuses du
sanctuaire ", et il me les donna pour les allumer. Une grande peur me
saisit alors, et j'appelai une sœur. Le Saint s'approcha de nous et dit
de nouveau : "Je suis Saint Éphrem", et il commença à chanter de sa
douce voix : "Je suis en proie à de nombreuses tentations... " Puis il
38
27
"Je suis Saint Éphrem" (17 juin 1971)
entouré d'un drap il le mit dans mes bras, et mes vêtements furent
mouillés pas son sang au point que je m'en souviens, et je fonds, je
meurs de douleur. Ah ! Mon Saint.' Comment as-tu supporté des
tortures aussi horribles ? Si je pouvais avoir les larmes pour pleurer
tes souffrances terribles et amères, mais je t'en prie, ne te souviens
pas de mes iniquités, pardonne-moi car j'ai péché, et aie pitié de moi,
ta servante ".
Parmi la foule des fidèles qui viennent à notre monastère pour
vénérer le Saint, nous avons eu la visite d'une jeune fille d'une grande
pureté d'âme. Elle était venue avec sa mère, amenée comme tant
d'autres par la foi et la piété. Que mes chers lecteurs me permettent
de souligner qu'il existe des gens pour penser à tort que les
monastères n'ont plus aucune vocation. Mais ce n'est pas du tout vrai.
car au milieu de ce monde de tumulte et d'agitation, l'âme humaine
recherche un coin de paix pour y déposer ses souffrances. Le
monastère est un tel endroit. Il est le gardien de l'Orthodoxie et le port
Alors que nous nous trouvons ici à l'étranger, notre pensée est
très souvent près de vous, au monastère, là où se trouvent la joie, la
paix et la grâce de Saint Éphrem qui nous apparaissait vivant presque
chaque jour, ou dans notre sommeil, et qui nous dirigeait et nous
protégeait. Les temps difficiles sont passés, mais les miracles du Saint
restent profondément gravés en nous, dans notre mémoire, et même
s'il s'écoule de nombreuses années, il ne s'effaceront jamais.
Je vais vous raconter les miracles que mon mari a vécus, afin
que ma mère et notre fille qui se trouvent en Grèce les connaissent.
Elles ont vu souvent, elles aussi, Saint Éphrem, et l'ont entendu, soit
dans notre maison, soit au monastère.
À cause d'une imprudence, alors que nous étions très bien
installés dans la vie, mon époux a été entraîné et s'est retrouvé en
prison. Nous avons commencé à perdre nos maisons l'une après
l'autre. Nos enfants, nos frères, ma mère et moi, nous avons trouvé
refuge et protection au monastère. Mon mari vivait des heures
dramatiques dans sa cellule de prison. Or, tandis qu'il était assis sur
un lit bas, il vit devant lui un moine avec une lumière dans la main qui
lui dit : " Garde foi et courage ; moi je vais protéger ta famille, ne
t'inquiète pas pour eux, et toi aussi, je te protégerai. Pour le jugement,
je reviendrai". Ayant dit cela il disparut et un parfum se répandit dans
sa petite cellule humide.
J'allai le voir le lendemain, et je le vis bouleversé, avec des
larmes dans les yeux, et il me dit : "J'ai vu Saint Éphrem, j'ai eu cette
vision et j'ai été apaisé". Je lui montre la petite icône du Saint que j'ai
toujours sur moi et il me dit : " Oui, c'est lui-même, avec la lumière,
cette lumière qui brillait tellement dans la cellule humide ! Mais je l'ai
vu plus joyeux, me disant : " Garde foi et courage, tout va passer, tout
ira bien ". Je l'attends, il va revenir, j'en suis sûr ".
De fait, vingt jours plus tard, alors qu'il était dans l'inquiétude
sans savoir quand aurait lieu le procès, il vit de nouveau devant lui le
même moine, la même lumière, et il sentit le même parfum qui n'est
pas de ce monde. "Je suis venu de nouveau, lui dit Saint Éphrem,
pourquoi t'inquiètes-tu ? Le procès aura lieu le 3 septembre. Moi, j'y
serai. Garde la foi". Et il disparut de nouveau, laissant un parfum
céleste.
Le lendemain, tandis que les autres prévenus de la même
affaire étaient bouleversés, mon mari leur dit : " Ne vous inquiétez pas,
le procès aura lieu le 3 septembre ". "Comment le sais-tu?"
demandent-ils. " Je le sais de manière sûre ", leur répond-il, mais eux
se moquèrent. Le lendemain arrivèrent les comparutions et elles
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29
La procession des saintes reliques
" II y a quelques jours, j'ai vu dans mon sommeil que je me
trouvais dans un quartier d'Athènes, à Plaka, à côté de l'ancienne
église des Saints Apôtres. Dans toutes les rues il y avait des gens
avec des habits de l'époque byzantine, ils tenaient en main des
cierges allumés, et tous attendaient la procession des reliques du saint
martyr Éphrem le Thaumaturge, et je me trouvais au milieu d'eux.
Tandis que la procession avançait, le moine se retourna et dit :
" II faut que nous passions par les églises où saint Éphrem a célébré ".
Et les saintes reliques passèrent par l'église des Saints Apôtres, et les
cloches sonnèrent. Ensuite la procession arriva à une route que je
reconnus comme étant celle qui mène au monastère de saint Éphrem
à Néa-Makri en Attique.
Le lendemain je suis allé avec ma mère à l'église des Saints
Apôtres, et dès que nous sommes entrés dans l'église, j'ai senti le
parfum du Saint. Tout le sanctuaire embaumait alors que l'église est
vide et sert de musée.
Puissent la grâce et la bénédiction du Saint être avec nous ".
Jean Georgiou, Athènes.
La vision d'une jeune fille
C'est vrai ! Combien la sainte humilité nous est nécessaire et
indispensable ! Elle transforme l'homme en ange et elle l'introduit dans
les tabernacles célestes comme le dit le Seigneur : " Bienheureux les
pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux ". Puisse saint
Éphrem, par sa sainte intercession, illuminer la route de notre vie et
nous rendre digne de la joie éternelle. Amen,
18 novembre 1975
Une sœur vit un grand cercueil contenant les saintes reliques
de notre saint Éphrem ; il était couvert d'un voile. La salle où était
déposé le cercueil était l'ancien higoumène, mais elle avait une grande
splendeur et elle était remplie de grâce et de lumière divine, car
l'athlète du Seigneur, saint Éphrem, se trouvait au milieu d'elle. Et une
foule de malades qui souffraient de toutes sortes de peines et de
besoins avaient envahi cet endroit. Ils suppliaient le Saint de venir à
leur aide. Une femme, pleurant et suppliant instamment le Saint,
souleva le drap, et le corps de l'athlète, qui a soutenu de multiples
combats, apparut. Il n'avait ni forme ni beauté. La tête était toute
percée par des clous et déchirée par des couteaux, et tout le corps
était couvert de blessures, déchiqueté et en partie consumé par le feu.
Et cependant, dans cet état, il entendait les prières de tous, il
compatissait à tous, et il voulait tous les aider. Il ouvrait les yeux, et il
les suivait d'un regard attristé, et il les écoutait tous. Eux attendaient
que le Saint leur raconte quelque chose sur sa vie.
Et sur quoi d'autre aurait-il pu parler si ce n'est de ce qu'ils
avaient devant leurs yeux, un holocauste divin, sacré et tout immaculé.
On avait la grande impression que ni la brûlure du feu, ni le
déchirement des clous dans la tête, ni les sévices sur tout le corps ne
lui avaient causé la moindre altération, mais brillant comme un autre
soleil plein de gloire divine et de splendeur sacrée, il écoutait les
prières de tous.
Veuille, Seigneur, accueillir les supplications de ton serviteur
saint Éphrem, et prends pitié de nous, toi le seul Ami des hommes.
Amen.
Apparition du Saint à un enfant de 5 ans
Un dimanche matin, après la divine Liturgie, une grand-mère
tenant dans ses bras son petit-fils d'à peu près un an, s'approcha de
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d'état de marche, ils ne perdirent pas leur direction. Et avec toujours
cette lumière à la proue ils arrivèrent sains et saufs au port.
Une autre fois, le même petit bateau chargé de chevaux, avec
mon mari à bord, fut à nouveau pris dans une grande tempête. Les
chevaux s'agitaient, le navire allait chavirer d'un instant à l'autre, mais
voilà de nouveau la lumière à la proue, et elle les guidait. En peu de
temps ils quittèrent la tempête, alors que, près d'eux, les vagues
étaient grandes comme des montagnes. Le bateau avançait sur une
mer calme, et tous firent leur signe de Croix. Ils étaient sauvés encore
une fois. Saint Éphrem avait fait un nouveau miracle.
Nous nous arrêtons là, tout en étant certains que dans peu de
temps une lettre vous relatera les nouveaux miracles du Saint
mégalomartyr et thaumaturge Éphrem. Nous vous saluons ".
Charalambos, Koula, Angelina (Yougoslavie)
La blessure s'est refermée spontanément (1973)
" À l'aube du troisième jour de Pâques, le Mardi Lumineux, j'ai
rêvé que je me trouvais dans une petite église ; j'étais assise dans la
dernière stalle. À un moment, est sorti du sanctuaire un prêtre, la tête
découverte, maigre, de grande taille, d'aspect très ascétique ; il avait
l'air d'un hiéro-moine. Il tenait une croix avec du basilic au-dessus de
sa tête. Il s'approcha tout doucement de moi, se baissa, et moi
j'embrassai la croix. Puis il s'en alla sans dire un mot. Je ne prêtai pas
grande attention à ce rêve, bien qu'il fut très vivant dans ma mémoire
et qu'il me donna une grande joie.
Au matin la divine Liturgie fut célébrée; c'était la fête des saints
Raphaël, Nicolas et Irène de Mytilène. Après la sainte Liturgie,
l'higoumène Makaria et Marie F. Kondoglou vinrent me rendre visite à
la maison, 15 rue Eptanisou, en face de l'église de Saint Georges de
Kipseli. À la suite de deux opérations, j'avais deux plaies qui ne se
refermaient pas depuis huit mois et les médecins n'avaient pas pu me
guérir. Profitant de l'occasion de cette visite, j'ai demandé à
l'higoumène de faire le signe de croix sur moi. Elle me dit qu'elle avait
avec elle les saintes reliques de Saint Éphrem, et elle me donna à
vénérer la petite icône du Saint qu'elle avait avec elle. Alors je
reconnus le saint prêtre qui m'était apparu la nuit dans mon sommeil.
À ce moment là, un fil long et épais sortit de ma plaie, et la blessure se
referma spontanément. Saint Éphrem avait fait son miracle en un
instant.
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Je remercie chaleureusement Saint Éphrem, et je lui rends
gloire pour ma guérison.
Plus tard, quand je suis allée au monastère, j'ai reconnu la
petite église et la stalle où le saint prêtre célébrait ".
Dimitra K. Vastaki, femme de prêtre.
Invitation par le Saint
" Aujourd'hui, en avril 1974, une mère et son fils de 28 ou 30
ans ont visité notre monastère pour la première fois. Le jeune homme
est invité par le Saint lui-même. En effet il nous raconte que pendant
son sommeil, il a vu un moine de grande taille qui lui a dit: "Je suis
Saint Éphrem, mes reliques se trouvent à Néa-Makri ; répète cela et
viens me vénérer, tu entends ? Répète cela et viens me vénérer". Il dit
cela à trois reprises. Dès que je répondis : " Oui, je vais le répéter, et
je viendrai ", j'entendis une voix sauvage m'ordonner : " Non, tu ne vas
pas le dire, et tu n'iras pas " et en même temps je fus frappé au
visage, aux côtés, aux pieds, tellement que le lendemain j'avais des
meurtrissures là où j'avais été frappé et je restai plusieurs jours au lit,
jusqu'à ce que je décide fermement d'obéir à mon rêve sur le conseil
d'un archimandrite. Mais je n'avais pourtant jamais entendu parler du
Saint et je ne connaissais pas Néa-Makri.
Je remercie le Saint qui m'a permis à moi aussi, l'indigne, de
vénérer ses saintes reliques ".
Un habitant d'Athènes.
Pèlerinage chez un Saint qui fait beaucoup de
miracles
" En mars 1975, je souffrais de violents maux de tête ;
l'encéphalogramme indiqua qu'il fallait continuer les médicaments. La
paroisse avait organisé un pèlerinage chez " un Saint qui fait
beaucoup de miracles", dont j'entendais parler pour la première fois.
J'hésitais beaucoup à y aller, car j'étais souffrante, mais finalement je
me décidai. Au cours du pèlerinage je me disais en moi-même que
j'étais en un lieu sanctifié où l'eau, les plantes et la terre que je foulais
aux pieds, étaient bénis, et je commençais à prier. Mes yeux
essayaient de tout contempler, et je parlais sans cesse à voix basse
au Saint que je ne connaissais même pas jusque là.
Quand nous entrâmes dans l'église du monastère et que je vis l'icône
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de notre Saint, je gémissais en esprit et je lui dis: "Mon Saint, puisque
j'ai été jugée digne de venir jusque là, pourquoi ne pourrais-je pas
t'embrasser, et ne ferait-on pas sur moi aussi le signe de la croix avec
tes saintes reliques ?" À cet instant, je sentis à trois reprises des
mains vigoureuses qui me prirent par les épaules et qui me
conduisirent là où l'higoumène faisait le signe de la croix sur les
autres, afin que je sois bénie moi aussi. Je croyais que c'était
l'organisateur du pèlerinage, aussi je me retournai pour le remercier,
mais je ne vis personne. Alors je compris : c'était le Saint ! Et dès ce
moment je fus guérie. Je vénérai, je reçus la bénédiction, et dès lors
ma tête ne me fit plus souffrir. Je me prosterne devant lui et je lui
rends gloire. Je serai toujours reconnaissante à mon Saint de m'avoir
accordé la guérison.
Une autre fois je vis le Saint pendant mon sommeil, et il me dit
: " C'est ma fête le 5 mai, viens et fais-moi une couronne et des
guirlandes avec des fleurs des champs ; à la fin de l'office je les
distribuerai aux fidèles qui seront venus à ma fête, à mes moniales, et
à toi, bien entendu ".
Mais moi, j'oubliai la couronne, et à l'aube de la fête de notre
Saint, je vis le Saint crucifié sur la Croix, et il me réprimanda pour mon
oubli. Je lui dis : " Mon Saint, je t'en prie, pardonne-moi et rends-moi
digne de te contenter".
Christine Mastora Thémistokléous 25, Ano Liossia Athènes
13 Juillet 1975
" Révérende Mère,bénissez !
Je vais vous décrire un rêve que j'ai eu à propos de votre
monastère. Je me trouvais dans une église longue et étroite, assez
grande et sombre dans laquelle était célébré l'office divin ; là étaient
alignés des moines. Ils étaient grands, semblables véritablement à des
figures bibliques, saintes et ascétiques. C'était le point du jour, les
moines s'étaient rassemblés selon leur habitude et ils psalmodiaient à
voix basse, avec une sainte componction les beaux tropaires de
l'office. Je reconnus le célébrant, c'était saint Éphrem. Moi je me
tenais dans le sanctuaire avec beaucoup de crainte. À un moment, je
vis le Saint s'approcher de moi, tenant à la main un brin de basilic et il
m'aspergea le front d'eau bénite. J'entendais toujours les moines
psalmodier avec ferveur, à voix basse. Il me semblait être dans un
autre monde. Puis les moines surgirent derrière moi et dirent : "
Regardez combien l'homme doit s'humilier, être traîné à terre, et
même se salir pour arriver à la profonde humilité ".
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informaient que le procès aurait lieu le 3 septembre.
Au matin du procès, mon mari attendait l'aube avec angoisse
dans sa cellule. Il ferma un instant les yeux et vit la salle du jugement.
Paradoxalement, les juges étaient assis à côté de lui. Et le Saint
appela mon mari par son nom :
" Charalambos, lève-toi, n'aie pas peur, moi je suis là, tu es
innocenté".
Effrayé, il ouvrit les yeux et ne vit rien, mais il ressentit
cependant le parfum très doux. Le procès eut lieu. Personne
n'espérait une issue favorable ; seul mon mari l'attendait avec
certitude, car il voyait Saint Éphrem à la place du président.
Un peu de temps s'écoula, et il sortit de prison. Nous vînmes
au monastère, et dès qu'il vit l'icône de Saint Éphrem il fut terriblement
ému en songeant avec reconnaissance à ses apparitions et ses
interventions salvatrices. Et quand nous avons vénéré ses saintes
reliques, nous avons senti un parfum céleste.
On est vraiment ému quand on sent le Saint si proche de soi.
Voici maintenant un miracle plus récent de notre Saint. Il y a quelques
mois, en Yougoslavie, nous attendions un petit bateau que nous
avions acquis avec beaucoup de privations. La journée où le bateau
devait arriver passa, mais rien n'apparaissait. Le lendemain, puis un
autre jour encore, toujours rien. Huit jours de grande inquiétude, car il
y avait une terrible tempête, et nous étions en grand souci pour
l'équipage. Un jour, à midi, mon mari qui s'était un peu allongé,
s'élança soudain tout joyeux et vint me dire : "Saint Éphrem l'amène !"
Et il m'expliqua qu'il avait vu en songe le bateau arriver au port, tiré
avec un cordage par Saint Éphrem qui marchait sur les vagues. Avant
même qu'il ait fini de me parier, un Grec arriva en courant et cria avec
joie : " II est arrivé ! Il est venu ! " Et nous avons tous couru pleins de
joie.
Ayant rejoint le port, avec des larmes aux yeux, nous vîmes le
bateau arriver. Nous avons fait notre signe de croix et avons remercié
dans notre cœur Saint Éphrem pour ce nouveau miracle.
Quelques Grecs qui s'inquiétaient aussi avec nous s'approchèrent.
L'un d'eux nous dit : " Dites-moi donc quel saint vous protège ". Je lui
montrai alors la petite icône que j'ai toujours avec moi. " C'est lui ", leur
dis-je.
Et tous se signèrent car ils avaient constaté le miracle.
Quand le capitaine fut venu, il nous raconta que la grande
tempête avait endommagé les machines, et qu'ils naviguaient sans
gouvernail. Mais chaque soir, ils voyaient à la proue une lumière qui
les guidait, et en dépit du vent terrible, et malgré les moteurs hors
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moi et me dit : "Ce petit enfant, nous l'avons grâce à saint Éphrem ;
les parents voulaient un autre enfant, mais ne pouvaient en avoir. Le
Saint apparut à leur enfant âgé de 5 ans et il lui dit : " Je suis saint
Éphrem, je vais te donner un petit frère ", et c'est ce petit enfant que
vous voyez ". Et la grand-mère le tenait dans ses bras avec beaucoup
d'amour, d'affection et d'admiration remerciant chaleureusement saint
Éphrem le Thaumaturge.
C'était de grands clous
" Révérende Mère, raconte la petite novice Éphremia, j'ai vu
dans mon sommeil saint Éphrem. Il avait de grands clous, et moi un à
un je les enlevais de son corps et je les plaçai sous mon oreiller.
Le lendemain je l'ai vu de nouveau et il m'a dit : "Je te remercie
beaucoup, mon Éphremia, de m'avoir enlevé les clous ".
Et un autre jour encore j'ai vu saint Éphrem avec son grand rason et je
lui ai dit : " Qu'est ceci, mon Saint, que vous portez ? " Et il m'a
répondu : " C'est le saint Évangile. C'est lui, mon enfant, qui m'a
sauvé ".
Il n'avait ni forme ni beauté
Une sœur du monastère raconte les choses suivantes à propos
de saint Éphrem.
" Je me retrouvai dans l'église byzantine qui est en
construction, mais je la voyais terminée, grandiose. Là allait avoir lieu
la célébration de la fête de la descente de notre Saint de l'arbre où ces
loups sanguinaires, les ottomans infidèles, l'avaient accroché la tête
en bas. Il y avait là un nombreux clergé : archiprêtres, prêtres, diacres,
hiéromoines et moines, brillamment vêtus, ainsi qu'une grande foule,
car on allait descendre de l'arbre le corps terriblement martyrisé de
saint Éphrem. Mais ces enragés l'avaient mis dans un tel état que l'on
ne reconnaissait ni le corps, ni les mains, ni les pieds, ni la tête. Il était
ensanglanté, déchiqueté, " il n'avait ni forme ni beauté ".
Alors se présenta un hiéromoine vénérable portant des
vêtements liturgiques dorés avec des croix rouges. Il posa une échelle
et descendit avec un grand respect le corps extrêmement martyrisé,
couvert de plaies et déchiqueté de notre Saint, puis après l'avoir
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nous fît signe de nous arrêter, et s'asseyant sur une chaise il
commença à nous raconter ses souffrances, à quel point ces ottomans
sans foi, ces loups sanguinaires, l'ont torturé. "Si vous saviez ce que
j'ai enduré, même ma tête... " et il la montra de sa main. " Ils m'avaient
enfoncé de grands clous pointus, et il me clouèrent la tête à l'arbre". Il
se signa et il dit : "De très nombreux clous ", et il refit son signe de
Croix.
Je voulais te pleurer mon Saint, pleurer tes souffrances, pleurer les
tortures effrayantes et horribles que tu as endurées, mais je n'ai pas
les larmes dignes de toi, mon Saint, mais par tes saintes supplications
purifie-les et reçois-les comme une prière d'amour envers ta sainteté
de moine-martyr.
Avec beaucoup de piété, mon Saint, je rends hommage à tes
souffrances. Ne manque pas d'intercéder auprès du Seigneur pour
qu'il ait pitié de nos âmes.
C'est vrai que la grâce du Saint à dépassé nos frontières. Une jeune
fille de Kalamata nous a raconté qu'elle s'était trouvé au monastère de
Zakinthos et l'higoumène lui dit :
" Nous attendons un Saint qui doit passer ici ". " Quel Saint ? "
demanda la jeune fille, et on lui répond : " Saint Éphrem ". Et elle vit le
saint passer avec gloire et majesté, accompagné d'un grand cortège ;
devant le Saint, marchait avec une grande solennité une moniale
portant un grand cierge allumé.
C'était le 14 septembre 1971 que je devais venir au monastère
accomplir mon vœu. Cependant, quelques jours auparavant, je fis le
rêve suivant : c'était midi et je me reposais, quand apparurent devant
moi Saint Nectaire et un autre Saint que je ne connaissais pas. Haut
de taille et d'allure ascétique, il portait un rason, et avait une
expression tranquille et sérieuse. Quand je lui ai demandé qui il était,
le Saint m'a répondu : " Éphrem ", et il a commencé à me raconter
quelque chose au sujet du 14 septembre, jour de la Croix... mais avant
que je n'aie compris ce qu'il voulait me dire, je me réveillai. Ensuite
j'appris que c'était le jour où le Saint est né, et aussi le jour où
commencèrent ses terribles tortures qui se sont achevées le 5 mai
1426.
Avec beaucoup de respect ".
Catherine Makri
Interventions miraculeuses de Saint Éphrem
(19 décembre 1971)
de la tranquillité.
Cette âme est donc venue avec sa mère. Une sœur lui a
raconté les miracles de saint Éphrem et la jeune fille a été
profondément émue. Le soir quand elle est rentrée chez elle, elle a
raconté tout ce qu'elle avait entendu à une de ses tantes, et celle-ci lui
a répondu : " Je ne crois pas à ces choses-là ". Mais la jeune fille se
disait : " Puisse-je moi aussi le voir, mais je ne me sens pas digne
d'une telle grâce. Nous sommes des gens avec des faiblesses,
comment les saints pourraient-ils nous approcher?" Le Saint a vu
l'humilité de la jeune fille et pour la réjouir, il lui est apparu à l'état de
veille. II était tard. Le sommeil avait fermé les paupières de tous dans
la maison, mais soudain, la jeune fille s'est réveillée en entendant la
porte s'ouvrir. Elle a cru que c'était son frère et commença à lui parler,
mais avant qu'elle ait fini sa phrase, une lumière éclatante illumina
toute la maison et le Saint apparut. Elle le vit entrer et s'avancer vers
son lit. Elle fut effrayée et appela sa mère. " N'aie pas peur, mon
enfant, je suis saint Éphrem " lui a-t-il dit. Et sa mère la rassura en lui
disant : " C'est le Saint que tu vois, mon enfant, fais ton signe de croix,
fais une prière ".
Le soir suivant, la jeune fille vit de nouveau le Saint dans la
même lumière éclatante.
Combien ces âmes que Dieu rend dignes de voir de tels
mystères célestes sont privilégiées ! Nombreux sont ceux qui
voudraient être dignes d'une telle grâce ! Mais hélas, le matérialisme
et la méchanceté sont des empêchements des obstacles.
La Rose miraculeuse
II faisait nuit ; les étoiles apparaissaient une à une dans le ciel
comme de saintes veilleuses. C'était le printemps, et notre monastère,
enfoncé dans son saint silence, accueillait des retardataires ou des
visiteurs pressés. Un homme vint me prier d'aller faire le signe de croix
avec les reliques de notre Saint sur son frère à l'hôpital- II était si
malade qu'on lui avait même acheté les vêtements mortuaires. Tous
pleuraient autour de lui, son état était désespéré. À un moment, il
ouvrit avec peine les yeux, et d'une voix entrecoupée demanda : "
Comment s'appelle le Saint ? " Je lui répondis :
" Saint Éphrem ", et Je continuai en disant : " Le Saint va te guérir, et
tu vas venir, sur tes jambes, pour le vénérer". C'était pendant la
semaine des Palmes, le vendredi, que je l'avais visité. La semaine
suivante, le Vendredi Saint, en sortant de l'église, je le vis, contre toute
Révérende Mère,
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La sœur de P.Mazaraki, Athènes.
Mardi matin, le 2 octobre 1968
" Même si mon pied me faisait bien mal, mon âme était dans la
joie à cause de la Liturgie d'hier. J'étais près de vous en esprit, comme
si quelqu'un racontait les miracles de Saint Éphrem, et moi j'écoutais.
J'étais dans l'admiration, mon âme était très émue et je rendais gloire
au Seigneur. Comme je me tenais à l'endroit où est peint Saint
Éphrem, je vis soudain le Saint devant moi, revêtu de vêtements
liturgiques blancs, avec un épitrachil léger, de couleur vert clair.
Comme j'étais penchée, je vis aussi ses chaussures noires. Il était le
célébrant et, entrant par les Portes Royales, il continua la divine
Liturgie. Il était très grand de taille et très ascétique. Gloire à toi, ô
Dieu.
Je te remercie mon Saint Éphrem, puisse ta grâce être avec
nous ".
Maria F.Kondoglou, Athènes.
" Mégalomartyr Éphrem" 1969
Quand je sortis, Révérende Mère, du dortoir des enfants, à
minuit vingt, j'entendis derrière moi des pas lourds ; je me retournai, et
je vis une silhouette mince. Je crus que c'était vous. À cet instant une
lumière éclatante emplit le dortoir et aussi tout le lieu ainsi que la
colline, et je distinguais tout clairement, même les pierres. Au milieu
de cette lumière resplendissante se tenait Saint Éphrem dans une
grande gloire, et j'entendis sa douce voix dire: "Mégalomartyr
Éphrem". Il tenait en main une église qui avait quatre petites coupoles
et une grande au milieu, avec une croix brillante, et devant il y avait
trois absides. J'entendis à nouveau sa voix dire : " Makaria, Makaria,
mégalomartyr Éphrem ". Je n'oublierai jamais cette lumière éclatante,
elle se répandait jusqu'au monastère. Une très douce psalmodie qui
venait du Ciel s'entendait, elle s'éteignit tout doucement tandis que
Saint Éphrem disparaissait. Avec vos prières.
Anna Markoyianni Salamine 24. Pirée.
Trois lys ( 20 mai 1971 )
" Révérende Mère, j'ai vu en rêve Saint Éphrem, tout près de
son tombeau. Notre monastère célébrait une grande fête. Près du
tombeau se trouvaient d'innombrables lys, et je vis notre Saint Éphrem
26
peine et besoin.
Le feu avait même brûlé le proskynétaire. Si l'icône avait brûlé,
cela aurait été pour nous une grande pêne, car elle était une œuvre du
bienheureux Kandoglou.
À ce moment arriva une femme pieuse d'Athènes venue pour
vénérer. Voyant le Saint au milieu des flammes, elle dit avec une foi
ardente : " Mon Saint, Je t'en prie, sauve-moi de ma maladie comme
tu as sauvé ton icône du feu". Et à l'instant même elle fut guérie.
Ensuite arriva un chauffeur qui dit, voyant tout cela: " Je vais
vous dire d'où vient le feu. Ce matin à 9 heures, une dame alluma un
cierge, puis nous sommes partis. Ce cierge est tombé enflammé sur le
tapis, et c'est ainsi que le feu s'est propagé ".
" Fais ton signe de croix "
" Pourquoi me questionnez-vous tant, madame, et pourquoi
êtes-vous si troublée ? " dis-je à une personne venue au monastère.
Elle commença à me raconter les choses suivantes : " J'ai vu que je
me trouvais ici, dans votre église, qui était décorée avec beaucoup de
magnificence et de splendeur. Le célébrant était un Saint, et il officiait
avec beaucoup de componction et de piété. Il se tenait devant l'autel
comme un Ange de Dieu et il disait les paroles saintes d'une voix
humble et douce. Tandis qu'il encensait se répandait un parfum
céleste. Et quand la divine Liturgie fut achevée, le Saint se rendit à la
chaire épiscopale. À côté de lui se trouvait son icône travaillée avec de
l'or et de l'argent pur, ciselée à la manière d'autrefois et décorée avec
des pierres précieuses. Tous les assistants s'avançaient un à un, ils
vénéraient l'icône du Saint et ils recevaient le pain bénit de ses mains.
Vint mon tour. Comme je vénérai l'icône et que je m'approchai pour
recevoir le pain bénit, il me dit : " Fais ton signe de croix et vénère
mon icône". Il me le dit à trois reprises, en agitant ses mains. Je fis
mon signe de croix, je vénérai l'icône et ensuite je reçus le pain bénit
de ses saintes mains. Mais auparavant J'étais allée vénérer sans faire
mon signe de croix, et J'avais embrassé son icône sans piété et sans
attention. Et le plus souvent, même à des moments redoutables de la
divine Liturgie, notre esprit n'était pas dans les soucis de cette vie
sans que nous ressentions quel dommage intérieur nous subissons ?
Et cela parce que manquent la piété, la componction et l'attention.
Les vêtements liturgiques que portait le Saint étaient
légèrement dorés et l'ornophore était rouge avec des croix brodées en
or ".
39
commencé la Paraclisis du Saint. Quand nous sommes arrivées à la
fin du saint Évangile, le corps entier du Saint exsudait du saint Myron
et le reste de l'icône était parfaitement sec. Nous sommes dans une
immense admiration devant la sainteté de notre Saint, dont nous ne
sommes pas du tout dignes. Ô mon Saint, pardonne-nous, vois notre
faiblesse et guéris-nous. Il est probable que cette manifestation ait été
aussi un signe ou quelque angoisse prophétique.
Le fait suivant est un autre signe prophétique. C'était à peu
près à la même époque. Une de nos sœurs vit du Myron couler
abondamment de l'icône du Saint, et sans interruption. Je le fis
recueillir dans un récipient pour nos malades. Le récipient se remplit
jusqu'au bord, et le Myron continuait à couler mais ne débordait pas
du récipient. À cet instant une sœur vit se former une grande tache de
sang ; en s'inclinant pour la recueillir elle entendit une voix venir de
l'icône du Saint disant : « II va arriver du bien, mais il va aussi arriver
un très grand mal ». Ces derniers mots furent prononcés avec grande
affliction.
Visions dans le dortoir des enfants
Mes chers lecteurs, vous qui avez ce livre en main, chassez
tout préjugé et toute pensée tentatrice selon laquelle je chercherais à
embellir la vie et les miracles du Saint. Jamais je n'aurais décidé d'être
biographe de Saint Éphrem, si cela n'était une exigence du Saint luimême qui, plusieurs fois, a réprimandé ceux qui gardaient secrètes
ses apparitions.
Une de nos sœurs peut vous l'assurer: le Saint ne l'a pas
laissée vénérer son icône parce qu'elle avait tu quelque chose en
rapport avec sa vie, et j'ai entendu la voix du Sain' la blâmer.
Je crois que nous n'avons pas le droit de taire les merveilles du Saint
mégalomartyr et thaumaturge Éphrem, qui, par sa grande ascèse et
les terribles souffrances de son martyre, brille comme un soleil
lumineux dans le firmament spirituel de l'Église du Christ.
Elles sont très nombreuses les occasions où les enfants de
notre orphelinat l'ont vu d'une manière évidente soit dans l'ancien
higouménat, soit dans l'ancien moulin à huile où était leur dortoir. Voici
ce que nous raconte une novice. " C'était après minuit dans le dortoir
tout simple des enfants, dans l'ancien higouménat. Après une
discussion enfantine ingénue sur Saint Éphrem, trois âmes angéliques
s'étaient livrées à un doux sommeil, et moi, je veillais à côté d'elle.
Mon cœur était débordant d'émotion tandis que le. yeux grand
24
Éphrem, cette personne retrouva la vue, et qu'elle se trouve
maintenant dans sa patrie en Crète. Quelles plus grandes preuves
demander pour croire aux merveilles de Dieu ? Des mourants
reprennent vie, des aveugles retrouvent la vue, des paralytiques se
mettent debout. Des événements surnaturels surviennent qui
remplissent l'âme humaine de crainte et d'étonnement, et les lèvres
s'ouvrent pour la louange et la glorification de Dieu qui a rendu ses
saints si admirables,
Mais revenons à la mourante. Après avoir été guérie elle est
rentrée dans son village à Naxos où elle a une petite maison dans une
propriété au bord de la mer. Bien des années passèrent, puis un jour,
sa fille vit le Saint se tenir sur la mer, et à côté de lui deux anges, et il
lui dit : " Écoute, Anoula, mon enfant, moi je vais prendre ta maman,
mais n'aie pas de peine ; c'est la décision de Dieu cette fois et vois
quel bel endroit je lui prépare ", et il lui montra un magnifique jardin
avec des fleurs très belles et des arbres fruitiers, un véritable coin de
Paradis. " Toi, ne t'afflige pas, moi je serai toujours près de toi et je te
protégerai ", et le Saint commença à s'en aller. Alors la jeune fille lui
dit ;
"Reste un peu avec nous, mon saint Éphrem ! " " Je ne peux
pas rester, mon enfant, parce que les malades à l'hôpital m'appellent".
Et à cet instant les anges dirent : "Allons-y, saint Éphrem, les malades
vous appellent". "Tu entends, mon enfant, les malades m'appellent, je
ne peux pas rester ", dit-il, et il disparut. Et " de fait, à cette heure, je
me trouvais à l'hôpital où on m'avait appelée pour quelques malades",
assure catégoriquement mère Makaria.
Mes frères bien-aimés dans le Seigneur, gardons la foi en
Notre Seigneur pour être forts dans chaque difficulté de la vie.
Au monastère de saint Ephrem
II y a six ans, j'ai été prise d'une amnésie grave. Les noms des
personnes que je connaissais me paraissaient tous étrangers, même
ceux de mes enfants. J'essayai cependant de ne pas le montrer aux
miens. De plus, je ne savais pas par où commencer un travail, et où le
terminer. J'avais même du mal à faire la cuisine ; tout me paraissait
très difficile. Tout cela m'affligeait beaucoup. J'allais régulièrement
chez mon médecin lui demander des médicaments pour guérir. J'ai
souffert ainsi onze mois, et je n'avais aucune amélioration. La dernière
fois que je suis allée chez mon médecin il me dit, désespéré lui aussi :
" Je t'ai donné les meilleurs médicaments qui existent, il ne te reste
plus qu'à entrer dans une clinique ". Je rentrai à la maison, et pleurai
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auparavant,une grande peine l'avait amené au monastère prier notre
Saint de sauver d'une mort certaine son unique enfant bien-aimé.
Maintenant, grâce à notre Saint Éphrem, il se réjouit de la présence de
son enfant, ainsi que l'ont souhaité Dieu et notre Saint. Aujourd'hui,
notre cher ami est venu prier pour sa grave maladie de cœur. À
genoux devant l'icône miraculeuse de Saint Éphrem, avec le malade,
sa femme et leur enfant, nous avons chanté avec piété et avec une
profonde componction, la Paraclisis du Saint. Notre ami est reparti très
ému. À peu près quinze jours plus tard, nous le voyons revenir le
visage radieux et plein de joie, et il nous raconta les choses suivantes.
"
Chaque jour, à la maison, je lisais la Paraclisis avec mon
enfant. Et un jour, tandis que je lisais, il y eut un parfum merveilleux et
toute la maison fut emplie de ce parfum comme de la fumée de
l'encens. Immédiatement je pris l'icône du Saint et je l'embrassai. Il
m'est impossible de vous décrire comme elle embaumait. Huit jours
plus tard, je me vis, dans mon sommeil, malade, couché dans un lit
sur la place d'un village. Saint Éphrem s'approcha de moi et lorsqu'il
fut tout près, il me dit : " Georges, c'est pour toi que je suis venu ", et il
s'assit sur mon lit. Moi, je posai ma tête sur ses genoux, et le Saint a
lu au-dessus de ma tête une prière pour la guérison. À partir de cet
instant je fus guéri ". Avec des larmes de joie et de reconnaissance, il
accrocha sa montre en or à l'icône du Saint, pour sa guérison si
miraculeuse.
Ô, mon Saint Éphrem, accorde-moi ta grâce sainte et
miraculeuse afin que je puisse chanter et rendre grâces pour la
grandeur de tes nombreux miracles.
Georges Christidis, Athènes.
Le Saint sauve une jeune femme d'une mort
certaine
Un ami et familier du monastère voyageait à l'étranger pour
aller faire soigner son œil malade. Saint Éphrem lui apparut en vérité
et il fut guéri à l'instant : les terribles douleurs cessèrent et la paupière
qui demeurait toujours fermée acquit son mouvement naturel.
Quelques jours après la proclamation de la mobilisation en
1974, notre Saint apparut de nouveau à cet homme. Il le frappa
légèrement à l'épaule pour le réveiller et lui dit :
" Lève-toi rapidement et va à la maison voisine, quelqu'un est
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moments des vomissements. Plus le temps passait, plus les maux de
tête s'intensifiaient et devenaient continus. L'enfant ne pouvait plus
aller à l'école et j'ai dû finalement l'emmener chez les médecins. Ils ont
prescrit divers examens que nous avons faits, mais les résultats
étaient imprécis. Cependant l'enfant souffrait beaucoup, et nous, nous
étions dans la peine et l'inquiétude. Les médecins conseillèrent
d'autres examens afin de trouver la cause. Nous étions décidés à faire
ces examens, mais la veille du Lundi Saint, j'ai pensé à aller chez
saint Éphrem, à son monastère pour prier. J'ai emmené avec moi ma
fille Nektaria et avec une foi ardente, j'ai prié et supplié saint Éphrem
d'accorder la santé à ma fille. Et au moment où le prêtre fit sur elle le
signe de croix, un parfum indicible se répandit, venant des saintes
reliques. À cet instant, la servante de Dieu Nektaria fut guérie. " Dieu
est admirable dans ses saints ".
Vas. Tsernakis Yakinthon 11 Palini. Athènes.
Lors de la profession monastique des sœurs
Pour la première fois depuis la dévastation de notre monastère,
toutes les sœurs étaient sur pied: nous attendions notre très vénérable
métropolite, car après tant d'années, qui sait combien ? il allait y avoir
des professions monastiques. Nos âmes à toutes tressaillaient de joie
céleste et d'allégresse.
La divine Liturgie commença dans notre émouvante petite
église. Vint le grand moment où les sœurs, l'une après l'autre, avec
beaucoup de contrition, de componction et d'humilité, firent devant
l'icône du Christ, la promesse pour toute leur vie qu'avec foi et crainte
de Dieu elles garderaient les règles de la conduite angélique de la vie
monastique. Les sœurs participèrent aux divins Mystères et la divine
Liturgie se termina au milieu d'une profonde émotion. Le métropolite
était resté seul dans le sanctuaire, et soudain je l'entendis s'écrier:
"Qu'est-ce que c'est? Qu'avez-vous renversé ? " Et immédiatement il
comprit que le parfum qu'il sentait soudainement venait des reliques
de saint Éphrem. À cet instant, je me retournai, et que vis-je ? Du
reliquaire sortait comme un épais brouillard blanc, d'une épaisseur
d'environ 80 centimètres, et d'une longueur d'environ 10 mètres ; il
n'était pas stable, mais sortait sans cesse, d'une manière circulaire, du
saint reliquaire, et cette coulée du saint Myron se répandait jusqu'aux
portes saintes du Sanctuaire. Le métropolite, le père Jacob, sidéré et
ébloui s'agenouilla avec un profond respect, se prosterna, invitant les
prêtres à faire de même, et il dit : "Au moment où j'ai enlevé ma mitre
épiscopale, je l'ai déposée sur le reliquaire, mais au même instant je
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douce que je l'ai ressentie pendant plusieurs jours.
Dorénavant, ne vous attendez pas à entendre autre chose, de
la bouche de ceux qui ont cru véritablement à notre Saint, que ces
phrases : " Je l'ai vu, je l'ai eu en vision, je l'ai vu en rêve, il m'a guéri ",
et d'autres phrases qui enflamment l'âme douce des fidèles et
troublent l'esprit des hétérodoxes.
Guérison miraculeuse
" J'avais des douleurs terribles au cœur et à la tête à cause
d'une paralysie des nerfs du cœur. Je ne pouvais pas tenir debout ;
cela faisait quatre ans que j'étais alitée, avec un grand désespoir, et
les douleurs ne faisaient que s'accroître. Un jour une âme
bienveillante m'apporta le livre de Saint Éphrem le Thaumaturge. Je le
lus en entier, et je fus grandement dans l'admiration pour ses si
nombreux miracles. Aussi je priai avec ferveur le Christ de m'envoyer
le Saint. Mais que vous dire ? J'étais encore en prière et je le vois à
côté de moi et j'entends sa douce voix : " Qu'as-tu, mon enfant ? " " Et
je lui dis : " Ma tête et mon cœur ! Je ne tiens plus à cause de la
douleur, aide-moi, ô mon Saint ! " Et le Saint s'est mis à me défaire
une à une toutes les articulations, et mes douleurs étaient telles que je
criai : " Cela suffit, ô mon Saint". Et le Saint me répondit: "Mon enfant,
laisse-moi te guérir". Alors il a assemblé de nouveau toutes mes
articulations et il a posé sa tête sur mon cœur. Mais que vous dire,
mes frères bien-aimés, je ressentais sa chaude respiration jusqu'au
plus profond de mon cœur. Ensuite il a pris ma tête entre ses deux
mains, et il appuyait avec force, à droite et à gauche, en haut puis en
bas, jusqu'à ce que je me sente parfaitement guérie. Et le Saint que je
voyais toujours à côté de moi me dit : " Mon enfant, dis mon nom, on
m'appelle Éphrem ! " Et je dis : " Mon Saint Éphrem ! " Mais à cause
de ma maladie je ne pouvais pas prononcer distinctement, aussi le
Saint me dit : " Dis-le plus fort, mon enfant ". Et je dis pour la
deuxième fois : "Mon Saint Éphrem ! " II m'exhorta à nouveau : "
Encore plus fort ! " Rassemblant toutes mes forces, je criai : " Mon
Saint Éphrem ! ", si fort que mon enfant se réveilla et me demanda ce
qu'il m'arrivait.
Dès ce moment je fus parfaitement guérie. Je me levai, allumai
la veilleuse et restai dans la joie jusqu'au matin, priant et remerciant le
Seigneur et Saint Éphrem qui m'avait guérie. Sur le matin je
m'endormis et je me vis en rêve dans l'église où se trouve le tombeau
du Saint. Soudain j'entendis une voix rude me dire : " Non, tu n'iras
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t'en prie, fais que cette eau devienne aussi pour moi un remède à ma
maladie qui me torture tellement». Je suis rentrée à la maison
soulagée. Trois années se sont écoulées depuis sans aucun
problème. Je te remercie, mon saint Éphrem, grand est ton nom, je te
serai reconnaissante toute ma vie ».
Iconomopoulou Andr. Angélique, Pancrati.
Il est vrai que la foi de cette femme très pieuse a amené sa
guérison. La foi a donc une grande force, c'est pourquoi le Seigneur
disait : " Si vous avez la foi comme un grain de sénevé..."
" Je suis venu, mon enfant "
Nous étions partis en vacances dans mon village, à Chio,
quand une nuit, à trois heures du matin, ma fillette a été prise d'une
forte douleur, tellement violente qu'elle en était violacée, et en même
temps elle vomissait. Nous nous sommes levés avec mon mari pour la
conduire chez le médecin qui se trouvait à quatre kilomètres de là. En
entrant dans la voiture j'ai dit avec foi : "Mon saint Éphrem, sois toimême un médecin pour mon enfant, guéris-la pour que je n'aille pas
chez un médecin de ce monde, et je t'apporterai 1000 drachmes,
quand je viendrai à Athènes". Je n'ai pas eu le temps de finir ma prière
que la douleur de mon enfant a cessé sur le champ. J'ai porté mon
regard devant moi, vers la mer, et j'ai vu le Saint s'avancer sur les
vagues et il m'a dit : "Je suis venu,mon enfant ! "
Je remercie saint Éphrem qui accourt toujours en hâte vers
chaque personne qui souffre et qui le prie.
Ta servante indigne, Maria,
" Je suis saint Éphrem "
Galatia Melenikou deTripolis écrit ceci : " II y a deux ans, à la
suite d'un accident de voiture, je me suis retrouvée à l'hôpital "Sotiria "
(qui
signifie
salut)
en
isolement,
avec
trachéotomie,
électrocardiogramme, sous oxygène, etc... Les médecins et les
professeurs avaient perdu tout espoir de me sauver. Ma sœur priait
saint Éphrem, car une de nos connaissances l'avait vu en rêve, debout
à la porte de la salle d'isolement. Elle lui avait demandé : " Qui êtesvous ? " Et il lui avait répondu : "Je suis saint Éphrem et je veille sur
Galatia ". Quelques jours plus tard mon état de santé était absolument
différent de celui qu'avait prévu le conseil médical. Ainsi, la grâce de
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nous, ou protégeant notre monastère ; et plusieurs fois il a prévenu
que la veilleuse s'était éteinte et qu'il fallait la rallumer.
Pendant le Grand Carême, une sœur vit notre Saint plusieurs
jours de suite, à l'heure de l'office. Il paraissait très attristé, il se
signait, se mettait à genoux, levait les mains avec supplication, et priait
le Père céleste pour le monde. La sœur se demandait s'il ne s'agissait
pas d'une illusion, tant elle le voyait avec réalité : elle le voyait nu,
couvert de blessures, supplicié, mort et sans sépulture. Elle se mit à
se lamenter fortement, et alors qu'elle faisait un signe de Croix, elle
entendit le Saint lui dire : " Tout ce que tu vois, c'est la réalité. Voilà
pourquoi tu dois tenir allumée ma veilleuse ".
0 mon très Saint Éphrem, athlète mégalomartyr, je t'en prie, et
nous t'en supplions, nous tes serviteurs inutiles, couvre-nous de ta
sainte et puissante protection jusqu'à ce que tu présentes nos âmes
sauvées à notre Sauveur et Dieu.
voir. Et aujourd'hui, Dieu m'a rendue digne d'acheter la veilleuse du
Saint et encore d'autres, choses que le Saint nous a rendus dignes
d'acquérir pour lui. Et à nouveau, en rêve, je me suis retrouvée dans le
monastère qui rayonnait d'une admirable et grande gloire. " En vérité,
quelle psalmodie céleste, quelle splendeur, quel clergé brillamment
vêtu ! Mais aussi quelles jacinthes célestes, odorantes, décorées avec
grâce et d'une beauté paradisiaque ! Tout resplendissait alors et au
milieu des fleurs odorantes passa la procession sacrée, avec sa douce
psalmodie, partant du tombeau et allant dans la direction de l'église.
Au matin, je me suis levée, je me suis préparée, et avec grande joie
j'ai pris la veilleuse, les linges qui couvriraient le saint autel et le
proskynétaire de notre Saint, et je suis partie vers le Saint. Mais que
m'attendait-il là-bas ? Et comment moi, l'indigne, m'en serais-je doutée
? C'était le jour de sa fête, le 3 janvier, jour de la découverte de ses
saintes reliques ! Un jour inoubliable ! Pardonne-moi, ô Saint, et
intercède pour nous.
Catherine Sophroni, Koropi d'Attique.
Manifestations lumineuses du Saint
Sauve-moi, mon Saint !
Nombreuses sont les apparitions de notre Saint sous
l'apparence de la lumière. En voici quelques récits. Une sœur raconte
: " Dans mon sommeil, Je rêvais que je me trouvais dans l'avant-cour
du monastère et que je parlais du Saint. Alors, dans la semi-obscurité
de la nuit, j'ai distingué la silhouette d'un moine avec une auréole toute
lumineuse. Et cette lumière faisait le tour du monastère et le
protégeait".
Une autre sœur dit : " Je l'ai vu en tenue de célébrant devant
les Portes Royales, et il resplendissait tellement de lumière que les
fidèles demandaient : qui est ce célébrant qui officie et qui brille tant ?"
Un jour, vers 9 heures du matin, j'entends le prêtre s'écrier:
"Qui a allumé la lampe à une heure pareille?" Je suis sortie voir ce qui
se passait, et soudain je vis une lumière s'élever du tombeau du Saint,
s'avancer jusqu'à la Croix, faire le tour des cellules, et enfin se perdre
dans le tombeau.
Une autre fois, après Compiles, la splendeur de la lune
associée à la beauté du paysage nous avait retenues pour une
discussion spirituelle. Quand enfin nous nous sommes levées pour
rentrer, une lumière resplendissante, venant de la cour située plus
bas, attira notre attention. Nous avons alors vu un grand astre,
d'environ un mètre de grandeur, partir du tombeau et venir dans notre
direction. Il nous a survolées, est passé entre les cyprès, puis au-
Avant-hier, jeudi soir, il m'est arrivé quelque chose. Je ne me
sentais pas bien et comme je m'étais allongé sur le lit, je me suis
endormi. Vers minuit, j'ai senti une chose lourde s'abattre sur moi,
comme une plaque. Je me suis réveillé et je me suis senti en train de
mourir. Je ne pouvais pas parler. Je sentais deux mains qui
essayaient de m'étrangler. En même temps, j'avais le sentiment que
quelque chose d'horrible, de répugnant se trouvait sur moi. Alors j'ai
dit en moi-même : " Mon saint Éphrem, sauve-moi, mon Saint ! " Alors
je ressentis immédiatement une douceur m'envahir ; je fus libéré et je
me levai immédiatement. Je me suis agenouillé devant les icônes et
j'ai remercié Dieu et saint Éphrem qui m'avait sauvé. Ensuite je suis
resté éveillé car je craignais de me rendormir. Cependant je me suis
assoupi et j'ai vu saint Éphrem avec une tunique toute blanche et il
m'a dit: "Mon enfant, c'est moi qui t'ai sauvé ". Il continua avec un ton
impérieux : " Tu vas aller chez mère Makaria demander une croix en
bois, afin que tu en portes toujours une dans ton sommeil". Il m'a
répété cela une deuxième et une troisième fois en disant : " Mère
Makaria va te donner une croix en bois ". Et il leva la main droite et je
vis le visage de l'higoumène Makaria imprimé sur sa paume. Puis
saint Éphrem disparut, tandis qu'une immense allégresse remplissait
mon âme.
Que soit toujours glorifié le Nom de Dieu et de ses Saints. Amen.
18
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entrèrent dans le monastère; aussitôt le chien se mit à faire des va-etvient entre les paysans et le creux de l'arbre en aboyant. L'un des
hommes comprit qu'il se passait quelque chose. Ils s'approchèrent et
virent le corps tout ensanglanté et déchiqueté du Saint. Ils creusèrent
une fosse et y déposèrent le corps. Dès qu'ils eurent pris le corps du
Saint, le chien alla dans le creux de l'arbre et prit un morceau du côté
du Saint qui était tombé après les nombreuses tortures qu'on lui avait
fait subir, et, le tenant délicatement entre ses dents, il le mit dans la
tombe avec le corps du Saint. Puis les hommes recouvrirent la tombe
et partirent.
Témoignage d'un paralytique
Une année, un malade paralysé demanda à assister à
l'agrypnie pour la fête du Saint. Quelques heures avant l'office, les
siens l'amenèrent au monastère. Le malade pleurait pitoyablement
dans l'église et confessait avec franchise ses péchés. " Pardonne-moi,
mon Saint Éphrem, c'est ma faute. Je souffre à cause de mes péchés.
Aie pitié de moi et rends-moi la santé ". La scène était si émouvante
que nous pleurions tous avec lui. On lui disait de se taire, mais lui criait
encore plus fort : " Aie pitié de moi, Saint de Dieu, aie pitié de mes
enfants ". Vint le moment où nous devions aller au Tombeau pour
chanter la Litie ; et tandis que je portais les saintes reliques et que le
cortège sortait de l'église en direction du tombeau du Saint, le malade
criait encore plus fort. Et nous le vîmes soudain se mettre debout sans
aide, faire son signe de Croix, accompagner la procession jusqu'au
tombeau et repartir en marchant tout seul. Quel miracle terrible ! Il
marchait tout seul ! Sa maison était située sur une hauteur, et il
descendit alors de là jusqu'aux cafés et aux tavernes et il devint un
prédicateur des merveilles de Dieu. Il disait : " Regardez-moi donc,
vous qui me saviez paralysé ! Maintenant vous me voyez debout sur
mes pieds. Ayez la foi et rendez gloire à Dieu ". Un dimanche où ce
même homme guéri était au monastère, on amena un enfant à moitié
paralysé. En le voyant, l'homme se mit à pleurer, et pria le Saint en
disant : " Saint de Dieu, guéris l'enfant comme tu m'as guéri ".
Non loin de notre monastère vivait un paralytique alité. Les
siens venait souvent à genoux, et ils suppliaient le Saint, en pleurant,
de les aider. Leur prière ne tarda pas à être exaucée. Le paralysé
guérit. Il travaille maintenant pour sa famille, et tous ensemble ils
rendent gloire à Dieu et au Saint pour le grand miracle qui leur est
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J'ai vu le Saint sortir de terre
Ma sœur avait des douleurs terribles au ventre ; elle perdait
beaucoup de sang et s'affaiblissait de jour en jour. Nous étions en
séjour à Loutraki de Corinthe et nous avons alors consulté un
médecin. Celui-ci a donné des médicaments et s'est prononcé pour
qu'elle soit immédiatement transportée à l'hôpital à Athènes. Un autre
médecin l'a examinée et lui a donné des médicaments, mais au lieu
d'aller mieux, elle allait encore plus mal. Alors, en ces jours-là, j'ai vu
saint Éphrem sortir de terre entouré d'une éclatante lumière et me dire
: " Je suis venu t'assurer que moi, je vais guérir ta sœur, et ton amie
Irène, et toi aussi. Promets-moi seulement de ne pas la faire opérer. Et
si tu veux, viens avec moi que je te montre les amputés à cause de
cette maladie ". Et il m'a emmenée dans un endroit où il y avait des
milliers dé gens amputés, sans mains, sans pieds, sans tête. Puis je
l'ai vu en célébrant, et il nous fit communier toutes les trois. Il nous
donna du pain bénit, et nous conseilla de communier régulièrement.
Moi, dès le moment où je l'ai vu, j'ai compris qui était ce Saint. J'ai
couru chez la malade et je lui ai raconté avec une grande émotion tout
ce que j'avais vu. Le Saint m'avait dit qu'il lui renouvellerait son sang
qui était alors de 1,8 millions de globules rouges. Le jour de cette
vision son sang remonta à 3,1 millions, le deuxième jour à 3,3 millions,
et le jour où elle devait partir à 3,8 millions. Les médecins ne
pouvaient le croire et voulaient la garder et recommencer les
examens, mais moi, avec une pleine confiance dans la ToutePuissance de Dieu et de saint Éphrem le mégalomartyr, je lui ai dit :
" Pars, le Saint a accompli son miracle ".
De fait elle partit, et plus tard elle fit baptiser son petit enfant au
monastère du Saint.
La famille d'Euphémie S. Papagrigoriadou Anakous 92 N Philadelphie.
L'eau miraculeuse
Le 5 novembre, je vins au monastère avec mes sœurs. J'avais
lu un petit livre sur le Saint, et vraiment j'avais un grand désir de
vénérer ses saintes reliques. En voyant mes sœurs et les pèlerins
boire l'eau de la source du monastère, mon âme fut très peinée.
Pourquoi ne pouvais-je pas, moi aussi, boire de l'eau fraîche, alors
qu'il fallait que je la réchauffe et la boive chaude sinon j'étais prise de
toux ? Alors je courus spontanément à la fontaine, je pris un verre, le
remplis et relevai en m'écriant : " Mon saint Éphrem, je t'en prie,
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" Sophie, dis à la mère Makaria que je veux mon oratoire à cet endroit,
c'est là que je me tenais et que je reposais ". Nous sommes alors allés
voir l'endroit désigné, et là, avec l'aide du Saint, j'ai construit l'oratoire
qui existe maintenant. C'est un petit monument gracieux comme une
chapelle.
Quelques temps plus tard, un certain Barba Georges est venu
au monastère pour une Liturgie, et il nous a raconté les faits suivants :
" II y a 35 ans, je travaillais à Marathon, et un jour, en passant sur
cette route comme d'habitude, j'arrivai à l'endroit où se trouve
maintenant l'oratoire. Là, je vis un moine debout qui regardait vers le
monastère, il était très triste, et je me suis demandé : " Que veut le
moine à cet endroit ? " Mais maintenant que je vois cette sainte icône,
je comprends que ce moine était un saint ".
Nous verrions aujourd'hui encore les saints de Dieu si nous
avions l'âme pure.
Le message de son martyre. ( 29 avril 1966 )
Toute cette nuit-là, j'étais en proie à une terrible angoisse et je
ne pouvais rester allongée. À 3 heures du matin, alors que j'étais
assise sur mon lit, je vis en face de moi et un peu à droite un moine
d'aspect très ascétique, ses cheveux négligés lui tombant sur les
épaules ; il était légèrement courbé. Son rason était usé, de couleur
noire tirant sur le vert, son visage était très pâle et ascétique et il était
sale. Immédiatement, en le voyant, l'angoisse disparut ; une immense
paix et une joie inexprimable m'envahirent. Et alors que je le voyais en
face de moi, en un instant il fut près de moi sans qu'il eut marché. Il se
pencha tout près de mon oreille et il me dit avec une piété très
profonde : " Saint Éphrem a achevé sa vie, martyrisé par les Turcs, le
5 mai 1426 à 9 heures du matin ".
Comme j'avais le désir de noter ces paroles afin de ne pas les
oublier, le moine me les répéta sept à huit fois, et chaque mot était
prononcé sur un ton particulier.
Le matin je racontai aux soeurs la chose étonnante qui m'était
arrivée. La nuit suivante, une des soeurs se vit en rêve dans une
chambre remplie d'ex-votos, et elle voulait en prendre deux pour Saint
Éphrem. À ce moment-là, elle vit sur une table un ex-voto grand
comme une icône, qui représentait le Saint suspendu la tête en bas.
En même temps, elle le vit dans la réalité, suspendu à un vieil arbre, la
tête en bas ; on lui avait enfoncé dans le nombril un grand morceau de
14
Éphrem, ma maladie avait totalement disparu. Je te remercie, mon
saint Éphrem.
Ta servante Barbara Englezopoulos Aristophanous 10, Galatsi.
La présence du Saint en Amérique
Une femme arriva au monastère, pleine de piété et de
componction. Elle demanda à vénérer les saintes reliques, et très
émue, elle nous raconta ceci : " Tandis que je dormais dans ma
chambre, en Amérique, la porte grinça soudain comme si quelqu'un
entrait ; j'ouvris les yeux et il y eut une lumière étincelante. Un moine
de grande taille apparut au milieu de cette lumière. Je m'agenouillai
devant lui et il me dit : "Je suis saint Éphrem de la Colline des
Irréprochables, viens me vénérer", et laissant un parfum merveilleux il
disparut.
Une autre femme croyante d'Amérique entendit parier des
redoutables miracles de notre Saint. Elle m'envoya un de ses
vêtements pour que je le dépose sur l'icône du Saint et que je fasse
dessus le signe de la croix avec les saintes reliques. Ensuite je le lui ai
renvoyé. Elle souffrait d'une maladie incurable (épilepsie). Au moment
où je bénissais son vêtement sur l'icône du Saint, l'icône grinça trois
fois ;
et quand elle porta le vêtement, ô femme, grande est ta foi.' sa
maladie disparut alors. La femme reconnaissante n'épargna ni sa
peine, ni son argent lorsqu'elle vit qu'elle était guérie ; elle vint de
l'autre bout de la terre pour remercier notre Saint du grand bienfait
qu'elle avait reçu.
Il nous a sauvés d'une mort certaine
" Le Saint nous a sauvés d'une mort certaine quand la voiture à
heurté un tronc d'arbre, nous raconte une jeune fille. J'ai invoqué l'aide
de notre saint Éphrem, et pas une vitre ne s'est brisée pour nous
blesser. Nous étions trois camarades qui allions à l'école dans un
village en dehors de Kalamata, et nous sommes tombés d'une hauteur
de 35 mètres. Qui nous a sauvés ? Notre Saint qui est toujours prêt à
secourir ceux qui l'invoquent avec une grande foi ".
Nous entendons beaucoup de gens qui, l'ayant imploré au
milieu du désespoir, de la souffrance, de la tristesse, nous disent : "Je
n'ai pas eu le temps de terminer ma prière que déjà je le voyais près
51
qu'exhalaient les saintes reliques ? Un véritable torrent envahit tout
mon être, je ressentis en moi-même le Paradis, mais aussi ma
petitesse devant cette magnificence.
Le nom du monastère
Le soir du 24 mars 1965, nous célébrions une agrypnie de
toute la nuit en l'honneur de la fête de l'Annonciation de la Très-Sainte
Mère de Dieu, et nous fêtions aussi notre libération du joug turc. La
nuit avançait, tranquille et paisible. L'office se poursuivait, et les beaux
tropaires de l'Annonciation étaient chantés. Il y avait un grand
recueillement. Nous étions arrivés à l'heure redoutable de la
consécration des saints Dons. Je me trouvais devant la sainte
prothèse et je suivais les belles prières pleines de componction que le
père Nicolas lisait devant le saint autel avec une grande piété. Et
soudain le sanctuaire devint tout lumineux et resplendissant comme
s'il était d'or pur ; à l'endroit où une ancienne fresque représente
l'Annonciation, des rayons élancés descendaient du ciel, brillant d'une
manière tout à fait particulière et rayonnant jusqu'au sol. On entendit
une voix dire: " Voilà ! Aujourd'hui il faut célébrer. Aujourd'hui comme
dans l'ancien temps, le monastère célèbre sa plus grande fête ".
Tout de suite je voulus savoir si notre Saint vivait à cette
époque, et je demandai : " Saint Éphrem était-il là à l'époque où le
monastère célébrait cette fête ? " Et la voix me répondit : " Saint
Éphrem prenait part à cette fête avec beaucoup d'éclat, et maintenant
pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? " Je ne voyais personne, mais
j'entendais cette voix et contemplais cette splendeur qu'il est
impossible à ma langue terrestre de vous décrire. La voix disait
chaque mot avec énergie et d'un ton différent du mot précédent ; les
trois " pourquoi " interrogatifs furent prononcés avec de l'affliction et
une douleur inexprimable. Ainsi se termina cette agrypnie qui m'a
laissé une impression profonde. Mon désir est de réaliser, avant de
quitter ce monde, la mission que j'ai reçue. Et le véritable nom de
notre monastère est bien celui de l'Annonciation de la Très-Sainte
Mère de Dieu, quoi qu'aient écrit de nombreux clercs et laïcs à ce
sujet.
Les deux visions
Notre monastère possède un orphelinat. Un soir, une des
fillettes pensionnaires vit le Saint s'approcher d'elle alors qu'elle était
12
je l'ai embrassée en disant: "Mon saint Éphrem, rends-nous dignes
d'être sauvés, et je viendrai pieds nus te vénérer pour ta grâce ". Et au
même instant le bateau s'est remis en marche, et en sept jours nous
sommes parvenus au Pirée. Le Saint nous a aidés. Nous avons
déchargé, puis nous sommes repartis pour l'Italie où nous devions
rendre le navire. À notre arrivée au chantier naval, tous restèrent
bouche bée et dirent : " Ce n'est pas possible que vous ayez pu
revenir avec un navire ayant une si grave avarie". Je leur ai raconté le
miracle, et ce fait effrayant que la mer nous descendait dans les
abîmes ; et nous pleurions, et nous disions: " Allons-nous remonter?
Allons-nous revoir les nôtres?" Cette angoisse, l'effroi et la peur, la
faim et la soif pendant sept jours avaient fait de nous des loques et
nous avions à peine un souffle. Dès que j'ai imploré son saint nom
miraculeux, nous avons vu le Saint au gouvernail, et le bateau s'est
mis en route tranquillement et sans peine, car il avait pour le conduire
le Saint à qui la mer et tous les éléments de la nature obéissent. Dès
que je suis revenu de mon voyage mon premier désir a été
d'accomplir le vœu que j'avais fait à saint Éphrem : je suis allé à
Chalandari où j'avais ma maison et je suis parti de là, pieds nus, tel
que j'étais, sans avoir dormi, et je suis venu chez saint Éphrem à NéaMakri ".
Tel fut le récit de cet homme. En entrant dans le monastère il a
dit : "Je te remercie, mon saint Éphrem car tu m'as rendu digne
d'accomplir mon vœu".
Nous avons tous rendu gloire à Dieu pour ses bienfaits, et au
grand mégalomartyr et thaumaturge Éphrem pour toutes ses grâces
envers nous. Quelle âme ne serait pas touchée en entendant tout
cela!
Plus tard, à l'hôpital, Nicolas Kambouroglou, encore ému par le
miracle de son voyage et par celui de la guérison miraculeuse de son
épouse, dit à sa femme : " Écoute, mon enfant, je veux devenir prêtre
du Très-Haut, afin que nous nous consacrions à Celui qui sauve l'âme
et le corps". Mais elle répondit : "Si tu veux devenir prêtre, je me
sépare de toi immédiatement". "Tu ne crains donc pas Dieu dans la
situation où tu te trouves ? " lui dit son mari plein de peine à cause de
la réponse stupide de sa femme et en raison du doute et du manque
de foi de toute la famille. Pourtant c'était une " vraie résurrection des
morts " comme l'a dit le directeur de l'hôpital et, tous, médecins et
malades, ont confessé le miracle et se réjouissent maintenant en la
voyant, elle, autrefois comme du bois, plus morte que vive sans aucun
mouvement, et à présent joyeuse et riante, courant de haut en bas
pour servir les malades.
Mais maintenant voilà ce que j'apprends ; la punition est venue
53
réparation. Mais cet homme n'était pas disposé à creuser à l'endroit
que la voix intérieure m'avait indiqué. Il voulait creuser plus loin.
Devant son obstination je le laissai faire, mais je restai là, et je
priai pour qu'il ne puisse pas creuser, qu'il trouve des rochers, et soit
obligé de venir à l'emplacement indiqué par la voix.
Et en effet, tandis qu'il essayait à trois ou quatre endroits, il
trouvait toujours des rochers, et c'est pourquoi il revint à l'endroit que
je lui avais montré au début.
Là, avec le foyer, les trois niches, le mur à moitié écroulé, tout
montrait qu'à une époque avait existé la cellule d'un moine, et il en
restait les ruines pour nous dire le drame qui avait eu lieu ici. Nous
avons nettoyé cet emplacement des pierres qui s'y trouvaient et
l'ouvrier a commencé à creuser. Il était assez vif, un peu en colère, et
j'avais peur qu'il ne fasse des dégâts. Je lui dis: " Ne te presse pas, ne
te fatigue pas, fais plus doucement ". Mais comme il ne m'écoutait pas
et creusait toujours de la même façon je lui dis : " Peut-être que
quelqu'un est enterré là et tu risques de faire du dégât ! Je t'en prie,
fais attention ! " Alors il comprit et il me dit : " Tu crois que c'est vrai ce
que tu as en tête ? " Et en vérité, j'en étais aussi sûre que si je l'avais
vu. En progressant dans l'exhumation sainte et sacrée, et arrivant à
une profondeur d'à peu près 1 m 70, la pioche amena d'abord à la
lumière le crâne de l'homme de Dieu. Et au même instant, un parfum
ineffable se répandit dans toute l'atmosphère alentour. L'ouvrier pâlit,
sa langue se lia, il en eut le souffle coupé.
" Laisse-moi seule, je t'en prie ", lui dis-je, et il s'éloigna. Je
m'agenouillai avec respect et j'embrassai les restes du Saint, et je
pressentis profondément l'étendue de son martyre. Mon âme fut
remplie de joie; j'acquérais un grand trésor. Puis, retirant avec soin la
terre, je découvris l'intégrité des saints ossements qui, en dépit de leur
séjour depuis plusieurs siècles dans la terre, ne s'étaient pas
décomposés.
Je compris qu'il s'agissait d'un clerc, car en enlevant la terre à
l'emplacement de ses saintes mains, je vis l'ourlet de la manche d'un
rason : il ne comportait pas la moindre trace de poussière, il était tout
propre, grossièrement tissé avec un métier de l'ancien temps, et
l'épaisseur du fil était supérieure à 1 mm. En dévoilant l'emplacement
des pieds, voilà de nouveau l'ourlet du rason propre comme aux
manches, et l'empreinte des pieds du Saint était imprimée sur le sol.
Je ne savais que faire en premier - me réjouir ou pleurer -me
demandant comment l'homme de Dieu s'était retrouvé enterré là. Que
s'était-il passé? Qu'avaient vu ses yeux? Je pensais qu'il avait dû se
produire quelque drame. J'essayai de nettoyer les ossements de la
10
connaissait mes fautes, mes passions, mes péchés, mes mauvaises
pensées, et je le suppliais de me pardonner. Mon mari, qui se tenait
un peu plus loin, était sans mouvement, frappé de stupeur, muet ; il
n'arrivait pas à se remettre de ce qu'il voyait. Le Saint me dit à
nouveau : " Viens à côté de moi, mon enfant ", et il s'allongea, mais
avant de fermer les yeux il me demanda :
" Peux-tu m'aider pour quelque chose ? " " Tout ce que tu veux,
Père, tout ce que tu veux. Je me transformerais même en carpette
pour toi, pour que tu marches dessus. Tu me demanderais un service
et je ne le ferais pas ? " Mais il ne me dit rien de plus et ferma
seulement les yeux. Et moi je m'assis par terre, à côté de lui, et je
caressais son visage fatigué et en sueur. Et tandis que je le voyais
endormi, il me parlait en lui-même et je lui parlais en moi-même, mais
à mon réveil je ne savais pas ce que je lui avais dit, ni ce qu'il m'avait
dit. Je me suis levée et je compris que ce n'était pas un rêve, car je ne
m'étais pas endormie, pourtant il commençait à faire jour ".
Christine Nik. Pambouka, Pancrati, Athènes.
Lettre d'un moine de la Sainte Montagne à la suite
d'une guérison (5 mai 1977)
« J'aurais peut-être dû vous informer depuis longtemps du bienfait
et de la guérison que j'ai reçus de saint Éphrem le mégalomartyr, par
vos saintes prières. Nous voudrions vous rendre visite le jour de la
mémoire du Saint et le remercier à l'endroit même où il a rendu
témoignage par le martyre. Mais de là où je suis, au Jardin de la
Toute-Sainte, je le remercie sans cesse. Aujourd'hui, nous avons fêté
sa mémoire, avec des kolyves, nous avons dit une Paraclisis, et
chaque jour où nous avons une liturgie, nous chantons son tropaire.
Voici le récit du miracle.
Depuis un an environ je souffrais de constipation et de dyspepsie,
et j'utilisais souvent des médicaments. Le jour où nous sommes venus
vénérer le Saint, dont nous avions entendu dire qu'il faisait beaucoup
de miracles, je souffrais particulièrement, car l'intestin était bouché
avec des excréments desséchés depuis une semaine; j'avais des
douleurs de ventre terribles, beaucoup de vomissements, aucune
envie de manger ni de boire, et je devais, selon le médecin, subir une
opération. Cependant le Saint, par l'entremise de plusieurs chrétiens,
nous invita sur le lieu de son martyre pour me libérer de cette maladie.
Là, au monastère, vous avez fait sur moi le signe de la Croix avec les
saintes reliques qui embaumaient particulièrement, puis nous avons
55
Où sont ces chrétiens, jeunes, vieux, enfants, hommes et
femmes qui, avec une foi ardente couraient vers le martyre ? Que
Dieu envoie aujourd'hui encore son Saint-Esprit pour que notre Église
fleurisse de nouveau et qu'elle révèle de tels êtres zélés et ardents de
notre sainte foi orthodoxe. Alors se réaliseront les paroles du prophète
Joël : "Je répandrai de mon Esprit sur toute chair... " Puissent de
nombreuses âmes être touchées par les miracles de notre saint et
venir en pèlerinage pour recevoir sa grâce et sa bénédiction.
Prologue à la deuxième édition
Tandis que la magnifique église de notre Saint Éphrem se
construit et avance jour après jour, nous considérons cette œuvre
avec allégresse car ainsi la volonté de notre saint se réalise.
Avec les soucis et les dépenses énormes pour l'achèvement
de la construction, nous avons pensé qu'il fallait entreprendre une
nouvelle édition de ce livre, en ajoutant quelques éléments nouveaux,
et en corrigeant la première édition. Nous voulons de tout notre cœur
faire connaître autant qu'il est possible la manifestation de notre saint
Éphrem. On nous le demande constamment, et le désir des pieux
pèlerins de connaître notre saint s'accroît chaque jour. Ils demandent
par sa grâce la guérison, la consolation et un soutien sur le chemin de
la vie.
Nous espérons que cette édition recevra un bon accueil. Les
recettes du livre sont employées pour les besoins de l'église et du
saint monastère. Puisse notre Dieu Saint éclairer de nombreux
chrétiens fidèles afin qu'ils prennent la direction de la Colline des
Irréprochables.
Là se trouve le havre spirituel de notre Saint Éphrem, et ils y
puiseront la force, la grâce et la bénédiction ; mais ils aideront aussi
moralement et matériellement au difficile travail de l'achèvement du
lieu de pèlerinage miraculeux du saint mégalomartyr et thaumaturge
Éphrem qui est nouvellement apparu.
En 1978: une promesse non accomplie
Panayota Karaghianni de Néa-Makri nous a raconté en 1978
qu'elle avait ainsi prié : "Mon saint Éphrem, je t'en prie, aide-moi et je
t'apporterai un cierge". Je n'ai pas eu le temps de finir qu'il advint
comme je l'avais demandé. Cependant je n'ai pas accompli ma
promesse, et un jour, dans mon sommeil, j'ai vu que je me trouvais en
dehors du monastère du Saint et que j'essayais d'entrer, mais cela
m'était impossible et je dis : " Mon saint Éphrem, que dois-je| faire? "
Et j'entendis une voix venant de l'intérieur de l'église, de l'endroit où
sont les saintes reliques, qui disait : " Tu m'as prié de t'aider, et en tout
ce que tu as demandé je t'ai aidée, mais tu ne m'as pas encore
apporté ce que tu avais promis ". Et je répondis : " Mon saint Éphrem,
pardonne-moi, je vais te vénérer et je t'apporterai aussi ce que je t'ai
promis ". Et aussitôt j'entrai librement et le vénérai.
Je te remercie et je te rends gloire, pardonne à moi, ta
servante.
Le 17 juillet 1978, le Saint sauve du feu
Ce n'est pas un hasard si le Seigneur a conduit les pas de
notre Saint Éphrem sur la Colline des Irréprochables.
Du Xe au XIe siècle, selon la tradition, la colline était en plein
Là où se trouve l'oratoire de saint Éphrem, le feu s'était
propagé dans les pins aussi vite que l'éclair. Immédiatement les
habitants du lieu coururent en hâte auprès du Saint et le prièrent de
venir à leur aide ; à l'instant même le feu retomba et s'éteignit tout
seul. Tous ensemble, ils montèrent aussitôt au monastère pour
remercier le Saint du grand bienfait reçu pour eux-mêmes car il les
avait sauvés du feu ainsi que leurs maisons. Notre saint Éphrem le
Thaumaturge, nous t'honorons avec une grande piété et nous te
serons éternellement reconnaissants.
Écoutez un autre grand et redoutable miracle de notre Saint : il
a de nouveau sauvé de nombreuses personnes du feu. Voici ce que
raconte le capitaine des pompiers : " J'ai vu en rêve un moine de
haute taille et il m'a dit : "Je suis saint Éphrem, viens avec moi, je vais
te montrer les vannes que tu dois fermer ". Et il ajouta : " Lève-toi tout
de suite, prends ton équipe et allez arrêter le feu ". Effrayé, je me suis
précipité, j'ai appelé mon équipe et nous avons couru aux vannes,
comme le Saint me l'avait dit. Nous avons eu juste le temps 'de les
fermer, le feu était tout près. C'est un grand saint ! Grand est son
nom!»
Ce capitaine des pompiers est venu ensuite au monastère en
8
57
Moniale Makaria 15 août 1981
La Colline des Irréprochables
recevoir le grand mystère et charisme de la prêtrise, et de servir au
saint autel comme un ange, avec crainte de Dieu et grande
componction.
Le 14 septembre 1425, Jour de la fête de l'Exaltation de la
Croix, il fut fait prisonnier et son martyre commença ; il prit fin le 5 mai
1426, un mardi, à 9 heures du matin. Le saint hiéromartyr avait 42
ans. En prière, et au milieu d'horribles supplices -on l'avait attaché à
l'envers à un arbre qui existe encore, on l'avait cloué par les pieds et la
tête, et finalement on avait percé son corps martyrisé et couvert de
blessures avec un bois enflammé - le courageux athlète du Christ,
Éphrem, remit son âme sainte entre les mains de son Maître dont il
reçut la couronne du martyre et la grâce des miracles.
Après plus de 500 ans, il a plu au Dieu Ami des hommes de
révéler par de nombreuses apparitions et autres événements
miraculeux, tout ce que nous connaissons aujourd'hui. Tout ceci fut
confirmé par la découverte, le 3 janvier 1950, des reliques pleines de
grâce du saint martyr, reliques qui, non seulement exhalent un parfum
divin et céleste, mais sont aussi une source de guérison pour ceux qui
les embrassent avec foi et qui demandent l'aide du saint toujours
prompt à agir.
Parce qu'il a glorifié le Nom du Dieu trinitaire par sa conduite
pure, et à cause du martyre supporté par amour du Christ, le Seigneur
Tout-puissant l'a richement glorifié en retour. Ainsi, pour ceux qui
demandent son intercession, Saint Éphrem accomplit, avec la grâce
du Christ qu'il a reçue en abondance, des miracles étonnants et
surnaturels pour l'âme et le corps.
Le saint hiéromartyr et thaumaturge Éphrem est fêté deux fois
par an : le 3 janvier, jour de la découverte de ses saintes et
précieuses reliques, et le 5 mai, jour de sa mort en martyr.
Puisse Notre Seigneur Jésus-Christ avoir pitié de nous et nous
sauver miséricordieusement, par les prières du saint mégalomartyr
Éphrem !
Puisse-t-il plaire à Dieu de nous rendre dignes de vénérer ses
reliques odorantes et de vivre en plénitude les saints et inexprimables
dons de notre Foi orthodoxe véritable ! Et puisse le Seigneur nous
rendre digne aussi de confesser avec ardeur que " Dieu est admirable
dans ses saints " et que " quant aux saints qui sont sur sa terre, le
Seigneur les a rendus admirables ; toutes Ses volontés sont
accomplies en eux " (Ps.15,3).
6
la croix de Saint Éphrem.
C'était un Vendredi Saint, le 4 avril 1980. Le prêtre était venu
pour l'office de l'Épitaphion. L'émouvant office des Matines commença
et nous arrivâmes au moment de la sortie de l'Épitaphion. À ce
moment-là, la pluie tombait avec une grande violence et nous
avancions comme d'habitude à partir de la petite porte nord. Là,
existait depuis des siècles un très vieux mûrier que je respectais
malgré les pressions pour le faire couper, même en ce jour du
Vendredi Saint, car le matin même on m'avait dit : « Vous devez le
couper, il est impossible que l'Épitaphion passe par là». « Vous le
contournerez avec précaution, dis-je, et nous passerons ». Au
moment où la procession passait, je me trouvais à côté du prêtre. Une
lumière brillante apparut et attira mon regard sur l'arbre ; en même
temps, j'entendis une voix me dire :
« Ceci est l'arbre sur lequel le Saint a été martyrisé, et ne
pense rien d'autre ».
Réjouis-toi, Arbre très saint qui a porté le glorieux
mégalomartyr et hiéromartyr Éphrem, le vaillant athlète du Christ.
............................................................................................................
suite des témoignages et acathiste dans le livret du
monastère de Saint-Antoine –le-Grand / Saint-Laurent-en-Royans
..............................................................................................................
Oliviers autour du monastère
59
Cette édition en langue française est dédiée avec amour et
reconnaissance à la très vénérable higoumène Makaria.
Que par ses saintes prières elle nous obtienne la faveur du
grand saint Éphrem le Nouvel-Apparu, afin qu'il nous accorde
prompt secours, consolation et réconfort dans les difficultés
spirituelles et matérielles de notre vie terrestre.
Par les prières de la moniale Makaria, Éphrem très saint,
viens à notre secours.
Montagne des Irréprochables
Avant-propos
Cet ouvrage est la fidèle traduction française du premier livre
de higoumène Makaria sur la vie, les apparitions et les miracles du
saint mégalomartyr et thaumaturge Éphrem le Nouvel-Apparu.
Que cette édition permette à tous les pieux pèlerins et
chrétiens francophones de connaître les hauts faits et miracles de
notre très vénéré Saint Éphrem qui a daigné se manifester à nous.
Que la puissance des témoignages de ses miracles et de son
redoutable martyre nous soit une force, un encouragement spirituel, et
une totale espérance pour nos âmes en la grâce divine et en la grâce
rayonnante et bienveillante de Saint Éphrem, afin qu'ainsi fortifiés,
nous nous élevions en une ascension ardente et continuelle vers la
sanctification, plénitude de notre vie dans le Christ.
Par les prières de Saint Éphrem, Seigneur Jésus-Christ notre
Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Néa-Makri direction Est ( mer )
Les textes qui suivent sont la traduction intégrale du livre
de l’higoumène Makaria.
Le saint corps
Tu avais les paupières closes et les lèvres serrées.
Son visage était pâle et rayonnait la paix.
Son expression montrait qu'il avait eu le courage de porter
sans peur le poids du martyre.
Et il avait les pieds affaiblis, nus et raidis ainsi qu'on les avait
attachés, mêlés dans les cordes, et tout son corps nu était partout
totalement meurtri ; il était accroché à l'envers, complètement
Vue sur le monastère
4
61
Déjà paru à titre bénévole pour mes frères chrétiens :
Portaïtissia=du portail ( en grec )



Iverskaïa = d’Iviron ( en russe )
La Sainte Icône Miraculeuse, Myrrhoblyte de la Mère de Dieu d’Iviron
(Mont Athos ) ( 1 ère Sainte Icône au 9ème siècle )
1982
La Sainte Icône Myrrhoblyte de la Mère de Dieu d’Iviron (brève descrip.)
Les derniers jours de frère Joseph, gardien de l’icône
1997
 Saint Éphrem le nouvel-apparu, apparitions et miracles
 ЯВЛЕНИЯ и ЧУДЕСА священномученика
Ефрема, Неамакриского чудотворца
 Saint Séraphim-de-Sarov
– Bonjour, ma joie !
 L’icône miraculeuse de Tikhvine 1383
 Usages et coutumes orthodoxes imagés.
 Les 12 grandes fêtes chrétiennes de l’année liturgique
 Règles de jeûne.
 Двунадесятые праздники
 Guide à l’usage des fidèles orthodoxes et des autres fidèles.
200pages
 Petit recueil d’Orthodoxie
Annotation
Monastère de l’Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu.
Néa-Makri , lieu ou vécu et repose le
Mégalomartyr Éphrem le Nouvel-Apparu
Torturé et massacré à 42 ans par les turcs
du 14 septembre 1425 au 5 mai 1426.
Réapparu après plus de 500 ans .
Reliques myrrhoblytes et habits retrouvés intactes comme neufs à
quelque 1m70 sous terre le 3 janvier 1950 après révélation
du Saint à Sœur Makaria qui plus tard a reconstruit
le monastère qui héberge un orphelinat.
Depuis, le Saint ne cesse pas de parcourir le monde, apparaître
pour aider et guérir les corps et les âmes des Hommes .
4, chemin des Landoz
FR – 25320 Busy
L_St Ephrem_.doc
Edition janvier 2004 - 2010
www.orthodoxy.fr
Email : [email protected]
( Néa-Makri , 40km à l’Est d’Athènes. )
2

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