Dossier de Presse

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Dossier de Presse
Un Film de Wang Chao
Synopsis
Une famille recomposée dans une ville industrielle chinoise. Lorsque les hospitalisations du père
deviennent de plus en plus fréquentes et coûteuses, toute la famille se trouve ébranlée. La mère enchaîne
les petits boulots et se démène pour trouver de l’argent, la grande soeur décide de travailler secrètement
dans un bar et Lin, le petit frère, stigmatisé par la maladie de son pèreet rejeté par ses camarades,
fuit l’école et se réfugie dans un monde rêvé, un monde fantasmatique,un monde de fantaisie.
Entretien avec le réalisateur
Comment est né le film ?
Après avoir tourné L’Orphelin d’Anyang, j’ai écrit ce scénario – dont le titre, au départ, était
Papa est malade – en 2003. Dix ans plus tard, les conditions de vie des ouvriers ne se sont pas
franchement améliorées, et c’est pour cette raison que j’ai eu envie de tourner le film aujourd’hui.
En outre, la souffrance universelle de l’être humain face à la mort et le rapport à la transcendance
au-delà de la tragédie poursuivent les thématiques déjà abordées dans mes précédents films.
C’est aussi pour cela que j’ai souhaité tourner ce film dix ans après l’avoir écrit. Au cours du tournage,
j’ai apporté des changements majeurs au scénario afin de bâtir une véritable tension entre la
dimension psychologique, et le véritable calvaire qu’endurent les personnages.
Pensez-vous que la problématique à laquelle cette famille se retrouve confrontée
soit emblématique de la société chinoise ?
Biographie
de Wang Chao
Issu d’une famille d’ouvriers, Wang Chao travaille pendant plusieurs
années dans une grande usine sidérurgique. Parallèlement,
ce passionné de cinéma, de littérature et de philosophie écrit des
poèmes et dévore les revues sur le 7e art. Licencié de son entreprise,
il intègre en 1991 l’Ecole de Cinéma de Pékin et devient critique
de cinéma. A la suite d’un article consacré au film Terre jaune,
Wang Chao se voit proposer par son réalisateur, Chen Kaige,
d’être son assistant. Il travaille alors auprès du grand metteur
en scène chinois sur Adieu ma concubine et L’Empereur et
l’assassin. Egalement auteur de romans, Wang Chao réalise
en 2001 son premier long-métrage, L’Orphelin d’Anyang, tourné
sans autorisation. Portrait sensible de la Chine des laissés-pourcompte, le film, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, est
l’une des grandes révélations du Festival de Cannes. Wang Chao,
qui se dit influencé par Bresson et Antonioni, réalise son deuxième
opus en Mongolie-Intérieure : à travers le destin d’un mineur
de fond rongé par la culpabilité, Jour et nuit, primé en 2004
au Festival des Trois Continents, est une réflexion sur les évolutions
socio-économiques de la Chine.
Voiture de luxe traite des mutations à l’œuvre dans la Chine
contemporaine et a été lauréat du Prix Un Certain Regard
au Festival de Cannes 2006.
Oui, absolument. C’est justement pour cela que j’ai eu envie de tourner ce film, dix ans après l’avoir
écrit. Il poursuit les thématiques abordées dans mes films précédents : je me suis beaucoup intéressé
à la dimension spirituelle des êtres humains et à la complexité de la nature humaine face
à la souffrance. Cependant, comparé à L’Orphelin d’Anyang (2001) et Voiture de luxe (2006),
Fantasia est plus spirituel. Ce film dépasse son réalisme le plus austère, et semble plus philosophique
et poétique.Il s’agit davantage d’une œuvre chorale, même s’il y a un héros potentiel – Lin. À travers
ce garçon, la réalité et l’absence de réalité, la vie et la mort, notre croissance et notre dégradation –
tout cela constitue une forme spirituelle qui protège notre dignité. Même si la mère et la sœur font de réels
efforts pour sauver le père, le fils, plus faible, s’évade dans un fantasmeet se sert de son imagination
au lieu de rester dans la réalité pour sauver son père. Il recherche l’image du père, symbolisé
par l’homme barbu sur le bateau. C’est pourquoi j’ai intitulé ce film FANTASIA.
Le film aborde un sujet très sombre, tout en étant très lumineux. Parlez-moi
de la photo et de la lumière.
S’agissant des intérieurs, nous avons privilégié un éclairage limité pour restituer la réalité du quotidien.
Mais concernant l’hôpital, nous avons durci les tons froids de vert, si bien qu’à la dernière scène,
les couleurs tranchent avec les tonalités chaudes du fantasme. C’est ainsi que les couleurs se mêlent.
On tournait souvent vers 3h ou 4h du matin pour cerner la lumière pâle du petit matin juste
avant le lever du soleil, ce qui tranchait avec la luminosité faible et ambigüe du crépuscule
dans laquelle on tournait le plus souvent. Cet enchaînement de luminosités symbolise la continuité
et la fragilité de la vie.
Avant le tournage, nous avions décidé, avec le chef-opérateur, de tourner en plans fixes les scènes
en bordure du fleuve et sur le bateau, et de rehausser la saturation des couleurs, afin de mettre
en valeur la dimension surréaliste des abords du fleuve, et de donner le sentiment qu’il s’agit
d’un plan onirique aperçu depuis une fenêtre. À l’inverse, en dehors de ces scènes tournées
près du fleuve, les séquences dans la maison, à l’usine, dans la rue ou à l’école ont été tournées caméra
à l’épaule, ou en caméra légèrement tremblée – surtout lorsque le père est de plus en plus malade
et affronte une mort imminente.
Chaque membre de la famille doit alors faire face à une crise terrible. Ces deux styles de mise
en scène se mêlent et se rejoignent dans la chambre d’hôpital du père, ce qui témoigne du fantasme
du jeune fils, Lin. “Tuer” le père revient à le ressusciter. Les plans fixes et les mouvements d’appareil,
la luminosité éclatante et l’obscurité, la froideur des tonalités et la chaleur des couleurs, la vie et la mort
– peu à peu, la frontière entre les deux extrêmes disparaît, tandis qu’espoir et désespoir se rejoignent.
Casting Equipe technique
XIAO LIN HU RUIJIE
MÈRE SU SU
PÈRE ZHANG XU
SOEUR JIAN RENZI
MR. ZHOU LI OU
HOMME BARBU ZHANG LU
JEUNE FILLE WANG XIAOMO
PRODUCTEURS LV JIANMIN, WANG CHAO
PRODUCTEUR ASSOCIÉ OLIVIER AKNIN
DIRECTEUR DE PRODUCTION LI LONGJUN
RÉALISATEUR ET SCÉNARISTE WANG CHAO
1ER ASSISTANT DU RÉALISATEUR TIAN GUO
IMAGE ZHAO YUQING
SON WANG RAN
CHEF DÉCORATEUR TIAN YULONG
COSTUMIER LAN YUE
COMPOSITEUR CHEN MINGZHENG
MONTEURS HUANG SHANG, WANG CHAO
DISTRIBUTION
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75011 Paris
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