prix et proclamations roberto romanin, cfe brabant

Transcription

prix et proclamations roberto romanin, cfe brabant
39
N°
L E
From
M A G A Z I N E
3
D E
L A
E
TRIMESTRE 2009
S
O L V A Y
B
R U S S E L S
S
C H O O L
O F
E
MATHIAS SCHMIT
"J'ai fait épargner des millions d'euros
au secteur du leasing"
C O N O M I C S
A N D
M
A N A G E M E N T
MATHIAS DEWATRIPONT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA SBS-EM
Alain Eraly lui a passé le témoin
PRIX ET PROCLAMATIONS
Evénement à l'Ecole fusionnée!
MICHEL VIROUX, ENTREPRISES JACQUES DELENS (LSG 1985)
ROBERTO ROMANIN, CFE BRABANT (LSG 1990)
Ensemble, ils bâtissent notre futur bâtiment
MICHEL GENET, GREENPEACE BELGIUM
Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003
"N'ayons pas peur de nous réinventer!"
From
SolvayAlumni
S
ollva
mni
BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT
Toute l'actualité de la SBS-EM Alumni en encart central
Trimestriel
5€
Deman Bruxelles
Optez pour un service personnalisé au cœur de Bruxelles.
DEMAN BRUSSELS SA
Concessionnaire et Point de Service Agréés Mercedes-Benz
Boulevard du Triomphe, 103 - 1160 BRUXELLES
Téléphone 02 6499900 - Téléfax 02 6494546
Bernard Deman UDECS 1985
Edito
EDITO
TO
Passage de témoin
©Repor
p ters
public n'imagine pas à quel point un programme d'enseignement
universitaire est un produit complexe qui tend à se cristalliser
avec le temps et dont l'adaptation requiert une charge énorme
de réflexion et de concertation… et une bonne dose de courage.
En matière d'enseignement et de recherche, l'importance des
ressources humaines n'échappe à personne: le recrutement des
enseignants, des assistants et des chercheurs est donc également
une "core issue" et absorbe beaucoup d'énergie.
Alain Eraly
Ex-Président et nouveau Vice-Président
de la SBS-EM
CE MARDI 15 SEPTEMBRE, J'AI TRANSMIS À
MATHIAS DEWATRIPONT LA PRÉSIDENCE DE L'ECOLE
ET TOURNÉ UNE PAGE TRÈS CHARGÉE DE MA VIE
PROFESSIONNELLE.
L
Le rôle du Président d'une Ecole comme la Solvay Brussels
School of Economics and Management est à la fois exigeant,
passionnant et étonnamment diversifié. L'Ecole abrite en son sein
deux pôles distincts: d'une part, un pôle académique qui recouvre
les enseignements "subsidiés" (bachelors et masters) et la recherche, et d'autre part, un pôle professionnel (MBA, programmes
au Vietnam, Executive Education) qu'il faut gérer comme une
PME dynamique. Le premier pôle englobe 2700 étudiants et
trois grands centres de recherche; le deuxième, Solvay Executive
Education, concerne près d'un millier de managers en formation
continue. Il en résulte
que le Président doit
sans cesse passer d'une
logique à l'autre, veillant
à l'efficience administrative et au respect des
prescrits légaux, aussi
bien qu'au dynamisme
entrepreneurial.
Mais le rôle du Président, on le comprend, ne peut se limiter à
la gestion interne. Il lui faut s'impliquer dans un large éventail
d'interfaces avec l'environnement de l'Ecole: alumni, donateurs,
membres du Conseil Consultatif, responsables d'institutions
académiques étrangères, organismes d'accréditation, responsables d'entreprises, décideurs publics, etc. En toutes circonstances,
il doit veiller à l'image, la notoriété, la crédibilité de l'institution
et à la promotion de ses programmes d'enseignement.
Impossible d'exceller dans tous les domaines! Du reste, l'impact
que peut avoir un Président dépend moins de sa personne que
du dynamisme de l'équipe qui l'entoure, du soutien actif des
Autorités académiques et des relais de l'Ecole au sein du monde
socio-économique.
Qu'il me soit permis de profiter de cet éditorial pour exprimer
ma gratitude à tous ceux, et d'abord à mon successeur, qui m'ont
aidé dans cette tâche, apportant à l'Ecole un incroyable réservoir
de bonne volonté, d'enthousiasme et de générosité. Ils sont trop
nombreux pour que je
puisse les citer: beaucoup sont des collègues,
d'autres sont des dirigeants de haut vol qui
ont choisi de soutenir
l'Ecole. A tous, merci du
fond du cœur.
Un Président doit veiller
à l'image, la notoriété, la crédibilité de
l'institution et à la promotion de ses
programmes d'enseignement
A présent, place au
nouveau Président qui
entame son mandat
avec le bénéfice d'une parfaite connaissance de l'institution et
d'une grande légitimité académique. Je ne doute pas qu'il sera
un excellent Président et je me réjouis déjà de lui apporter mon
aide et mon soutien. Bon courage, Mathias!
Syndicated by Bruno Productions B.V.
de DILBERT
L'instantané
L'Ecole faisant partie
intégrante de l'ULB, une
portion du travail du Président concerne la gestion des interfaces internes à l'université: autorités académiques, facultés, services de l'administration centrale, organes de gestion. La gestion
et l'actualisation des programmes sont un enjeu central: le grand
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
3
www.roberthalf.be
10 offices in Belgium
Divisions of Robert Half BVBA/SPRL
Antwerpen R Brussels R Charleroi R Gent R Groot-Bijgaarden R Hasselt
Liège R Roeselare R Wavre R Zaventem
Sommaire
SOMMAIRE
MAI
3E TRIMESTRE 2009 - NUMÉRO 39
INSIDE SOLVAY
06 PORTRAIT D'ECOLE
10 NEWS
13 A LA UNE
22 ZOOM
MATHIAS SCHMIT
LES ÉTUDIANTS EN FUSION
PRIX ET PROCLAMATIONS
MATHIAS DEWATRIPONT
Si ses recherches ont fait
épargner au monde du leasing
en Europe des milliards de
fonds propres, il se veut avant
tout enseignant.
C'est officiel: les cercles et
bureaux étudiants de la SBS-EM
ont fusionné. Les objectifs de ce
rapprochement.
Célébrée pour la première fois
depuis la fusion de l'Ecole, la
cérémonie de promotion de la
SBS-EM revêtait un caractère
exceptionnel.
Le nouveau Président de la
SBS-EM, professeur à l'ULB
et au MIT, n'en est pas à son
premier investissement…
au service de l'université.
SBS-EM ALUMNI
From
SolvayAlumni
S
ollv
mni
Retrouvez toute l'actualité de l'Association
en encart central.
BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT
AFTER SOLVAY
24 SUCCESS STORY
MICHEL VIROUX
ROBERTO ROMANIN
Ils veulent marquer le paysage
et envisagent la construction
comme un art. Ces deux Alumni
bâtissent le futur bâtiment de
la SBS-EM.
28 ESPRIT D'ENTREPRISE
SWANTEGY
MICHEL GENET
Son fondateur, Eric Rozenberg,
est à la tête de MPI,
organisation regroupant plus
de 24.000 entreprises du
secteur Meetings & Events.
Détenteur d'un Master en
Microfinance, il a décidé de
"changer les choses" en devenant
Directeur exécutif de Greenpeace
Belgium.
FROM SOLVAY
est une publication de la
Solvay Executive Education ASBL
avenue F.D. Roosevelt 48, 1050 Bruxelles
E DITEUR RESPONSABLE :
Alain Eraly
avenue F.D. Roosevelt 48, 1050 Bruxelles
R ÉALISATION ET PRODUCTION :
soutient la SBS -EM
32 CHEMINS DE TRAVERSE
T É L É P H O N E : 02/640.49.13
F A X : 02/640.97.56
E - M A I L : [email protected]
W E B : www.elixis.be
R ÉDACTEUR EN C HEF : Laurent Violon
Trimestriel
D IRECTEUR DE LA R ÉDACTION : Hugues Henry
R ÉDACTION : Alain Eraly, Grégory Escouflaire, Benoît July,
Benoît Mathieu, Frédéric Wauters
C OMITÉ DE RÉDACTION : Jean-Paul Bissen, Marc Chamut,
Mathias Dewatripont, Alain Eraly, Laurent Violon
P HOTO : Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Frédéric Raevens,
Reporters, ULB
P HOTO DE COUVERTURE : ©G ETTY I MAGES
M AQUETTE : Marie Bourgois
C OORDINATION GRAPHIQUE : Catherine Harmignies
I MPRESSION : Nevada-Nimifi
P UBLICITÉ : ICS & Medial, Alain Mathieu
T É L É P H O N E : 02/230.02.33, 010/88.94.48
E- M A I L : [email protected], [email protected]
Tirage : 11.000 exemplaires
CHANGEMENTS D'ADRESSE:
[email protected]
Pour toute suggestion de thèmes d'articles:
[email protected]
Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire.
Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay
ne comportent pas de publicité.
Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette
revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction
réservés pour tous pays.
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
5
M AT H I A S S C H M I T
© por
©Re
porter
terss
ter
J'ai toujours cultivé, en sus de
l'ambition d'enseigner, le souhait de
créer l'une ou l'autre société
Portrait
PORTRAIT
RAITd'école
D'ÉCO
D ÉCOLE
D'ÉCOLE
Le goût du risque,
la passion d'enseigner
SI
LE MONDE DU LEASING EN
EUROPE,
AUQUEL
SES RECHERCHES ET SON LOBBYING ONT FAIT
ÉPARGNER DES MILLIARDS DE FONDS PROPRES,
LUI BRÛLE ENCORE UN CIERGE AUJOURD'HUI,
MATHIAS SCHMIT SE VEUT AVANT TOUT
ENSEIGNANT. UN RÊVE CULTIVÉ DEPUIS L'ENFANCE,
MAIS QUI NE L'A PAS EMPÊCHÉ DE FONDER SA
PROPRE SOCIÉTÉ DE CONSEILS EN GESTION ET
©RRRe por
©Re
©
porter
ter
te
ers
GOUVERNANCE DU RISQUE.
Mathias Schmit n'est pas du genre à se laisser démonter: "J'étais un
peu seul
seu au début, ma réflexion paraissait alors purement théorique".
V
Vous avez acquis une solide
réputation dans le domaine du
"risk management", bien que
votre spectre académique soit
plus large. Comment vous êtesvous bâti ce profil?
Essentiellement par le
biais d'une mission que j'ai
menée, de 1999 à 2006,
chez Leaseurope, la fédération européenne qui défend
les intérêts de l'industrie du
leasing auprès des institutions européennes. De par
mes fonctions, j'y fus en
charge d'un dossier qui prit
assez rapidement des proportions énormes: la première
proposition de réforme de la
réglementation prudentielle
des entreprises du secteur
financier (Bâle II). Les sociétés de leasing n'en étaient
pas pleinement conscientes à
l'époque, mais cette réforme
risquait en l'état de leur être
terriblement préjudiciable, en
les contraignant à augmenter
considérablement leurs fonds
propres sans que cela ne soit
justifié par le niveau de risque
de leurs activités.
Mes préoccupations
s'étaient muées en véritable
branle-bas de combat!
DE LONGUE HALEINE
Et quel fut le résultat de votre
lobbying?
Franchement parlant, il a
très certainement permis
au secteur d'épargner des
centaines de millions d'euros
à l'échelle européenne – et je
précise d'emblée que je n'ai
malheureusement pas été
rémunéré sur base de commissions (rires, ndlr)! Ce fut un
travail de très longue haleine,
ponctué de prises de position,
de multiples contacts avec la
Commission européenne et
avec de nombreux parlementaires européens, dont il fallait
emporter la conviction sur
la nécessité de tenir compte
des spécificités du leasing
dans le cadre de ce projet
de nouvelle réglementation.
J'étais un peu seul au début,
la réflexion paraissant alors
purement théorique, et puis
tout s'est accéléré à mesure
que les échéances gagnaient
en précision. A la fin, mes
préoccupations qui paraissaient relever, pour certains,
de la pure conjecture académique s'étaient muées en véritable branle-bas de combat!
Ce volet "conjecture", c'est dans
le cadre de votre thèse que
vous l'aviez développé…
En effet. J'avais rédigé
ma thèse, sous la direction
d'André Farber, parallèlement à mes activités dans le
cadre de Leaseurope. Cette
combinaison des deux activités tombait bien à double
titre. D'une part, parce que je
3
E
souhaitais m'investir dans un
thème qui soit solide sur le
plan scientifique et empirique,
et qui soit aussi directement
exploitable. D'autre part,
parce que le sujet était par
nature à ce point novateur
lorsque je l'ai abordé que
personne ou presque ne s'y
était intéressé: au moment
critique, j'étais donc l'un des
seuls à pouvoir argumenter de
manière convaincante et peser
de la sorte sur le projet de
décision des autorités.
PRATIQUE
ET ACADÉMIQUE
Dans la foulée, vous créez votre
propre société de conseil en
risk management, Sagora.
Aviez-vous dès le départ
l'esprit entrepreneurial?
J'ai toujours cultivé, en sus
de l'ambition d'enseigner,
le souhait de créer l'une ou
l'autre société. La création de
Sagora, en particulier, résultait du constat qu'il existait
un réel besoin en matière de
gestion intégrée des risques
dans les sociétés financières
T R I M E S T R E
2 0 0 9
7
Portrait d'école
PORTRAIT
RTRAIT
D'É
D'ÉCOLE
E
Venons-en, précisément, à vos
activités au sein de la SBS-EM,
notamment dans le cadre de
l'Executive Education. En quoi
votre parcours professionnel
bénéficie-t-il à votre
enseignement?
Il est notamment la base
du partenariat conclu entre
l'Ecole et Transconstellation
(le consortium qui regroupe
Euroclear, Bank of New York,
Atos Worldline (Banksys)
et Swift) pour la mise
en place du "Program of
©Reporters
et, plus largement, en matière
de coaching en gestion du
risque. Je disposais des
compétences, le projet avait
longuement mûri et je me suis
donc lancé en m'appuyant
sur un réseau d'une dizaine
de personnes disposant de
compétences complémentaires
aux miennes. Nos activités ont
démarré sur les chapeaux de
roues, en particulier auprès
des sociétés de taille moyenne
en Europe dont les équipes
de direction n'ont souvent
pas le temps de gérer, en
interne, de telles problématiques. Tout cela reste très
gratifiant, notamment parce
que ce dialogue avec mes
clients nourrit mon expérience, y compris sur le plan
académique.
Mathias Schmit se réjouit du contact avec les étudiants en master: "Ils sont ouverts et apprécient
planche
plancher sur les études de cas".
Management in Financial
Transaction Services" que je
co-dirige avec Paul Verdin,
qui est aussi à l'initiative de
ce programme. Il s'agit d'une
formation intensive de quatre
semaines, en résidentiel, qui
s'adresse essentiellement aux
cadres de ces entreprises
ayant une dizaine d'années
d'expérience. Les modules
portent notamment sur la
L'époque actuelle est très intéressante:
elle promeut des pédagogies
plus innovantes que par le passé
CONSTRUCTION
EUROPÉENNE
CV
EN BREF
1968
Naissance à Gassin (Var, France)
1985 à 1991
Ingénieur Commercial SBS
1992 à 1994
Chercheur au DULBEA et assistant à la SBS
1993 à 1994
Master of European Business SBS
1994 à 1999
Chercheur et assistant à la SBS
1999 à 2006
Head of Economic Affairs chez Leaseurope, European Federation of Leasing Company Associations
2003
Docteur en Sciences de Gestion SBS; thèse: "Leasing as a Corporate Financing Tool:
Leasing puzzle, Accounting Debate and Credit Risk Empirical Investigation", sous la direction
d'André Farber
Actuellement
> Professeur à la SBS-EM en Finance; Structure des marchés financiers et intégration
européenne; Case studies in Microfinance, European Microfinance Program; Corporate Finance; et
plusieurs programmes d'Executive Education et du MBA.
> Co-directeur du Program of Management in Financial Transaction Services, en partenariat avec
Transconstellation (Euroclear, Bank of New-York, Atos Worldline (Banksys) et Swift).
> Directeur de Sagora Risk Management, fondé en 2004.
> Membre du CEPS (Centre for European Policy Studies), task force on "New Basel Capital Accord
and the Future of the European Financial System".
8
stratégie, la gouvernance, la
gestion du risque et la gestion
de l'innovation. Une trentaine de cadres participent
à ce programme d'Executive
Education chaque année.
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
Vous disiez avoir toujours eu
le goût d'enseigner. Etes-vous
comblé maintenant?
J'aime beaucoup côtoyer les
étudiants en master, notamment dans le cadre du cours
sur les structures des marchés
financiers et l'intégration
européenne. Ils sont ouverts
et apprécient plancher sur
des études de cas; il faut
dire que, sur ces thèmes, on
n'en manque pas en Europe.
Je suis un fervent partisan
de l'apprentissage inductif,
mon objectif principal étant
de les amener à utiliser les
outils qu'ils maîtrisent dans
le cadre d'une analyse cohérente. Les étudiants sont très
réceptifs à cette approche,
y compris d'ailleurs dans le
cadre de l'European Master
Portrait d'école
in Microfinance où j'enseigne
également. Ceci étant, s'ils
sont réceptifs, je m'étonne
souvent de leur connaissance
très faible de l'Europe en
général et des arcanes de ses
institutions en particulier.
l'univers artistique. Pourquoi
les artistes sont-ils capables
de créer? C'est en répondant
à cette question fondamentale que nous apprendrons à
nos étudiants à innover et à
gérer leur autonomie.
D'où votre idée de monter un
projet pour sensibiliser
davantage les jeunes à
l'Europe, très en amont de
l'université, puisque vous visez
les élèves du primaire?
Je planche là-dessus, c'est
vrai, mais rien n'est formalisé pour l'instant.
Je suis persuadé en tout cas
qu'il faut remédier au plus
vite à ces carences. Non
seulement en raison des rôles
historique et actuel de la
Belgique dans la construction européenne, mais aussi
et surtout parce que l'Europe
influence de plus en plus, et
considérablement, le quotidien de chaque Européen.
Or, les dernières élections
ont montré à quel point les
citoyens étaient peu intéressés par ces enjeux pourtant
primordiaux…
Aviez-vous ces idées en tête
lorsque vous avez choisi
d'étudier à la Solvay Brussels
School?
Ayant passé une partie de
mon enfance en France,
au sein d'un système assez
centralisé, j'avais déjà pu
apprécier le contraste avec
la Belgique dont l'enseignement me paraissait plus
humaniste, plus ouvert,
promouvant davantage l'obtention de têtes bien faites
que bien pleines, tout en
gardant une dimension rigoureuse. C'est dans cette perspective que j'ai choisi l'Ecole
à l'époque. A dix-huit ans,
alors que je n'avais encore
qu'une idée fort imprécise
de ce que je voulais faire
plus tard, les études d'ingénieur de gestion (on disait:
"ingénieur commercial") me
paraissaient déboucher sur
un large horizon de possibles, tout en me donnant la
certitude de décrocher un
job à la sortie. J'ai vraiment beaucoup apprécié
l'atmosphère de Solvay,
certains profs aussi comme
Marie-Christine Adam,
Simon Golstein, Simone
Huyberechts, André Farber
et André Nayer, notamment.
Et c'est effectivement grâce
à l'Ecole, et à mes premiers
pas consécutifs en tant que
chercheur et assistant, que
je peux aujourd'hui mener
de front mes activités
dans les sphères du business, de la recherche et de
l'enseignement!
LA VIE D'ARTISTE?
Fondamentalement, qu'est-ce
qui vous motive dans
l'enseignement?
L'idée de la transmission,
bien évidemment, mais en
veillant à rester pragmatique. L'époque actuelle est
très intéressante car elle
promeut des pédagogies plus
innovantes que par le passé,
qui font la part moins belle à
la restitution pour se concentrer davantage sur l'exploitation, par les étudiants, de
ce qu'ils connaissent. J'aime
beaucoup le concept de
liberté encadrée, qui incite
à réfléchir, à être innovant
et à finalement augmenter
ses connaissances dans une
démarche qui s'apparente à
© por
©R
©Re
orr terr s
Je suis un fervent
partisan de l'apprentissage
inductif
"Mes étudiants ont souvent une connaissance très faible de l'Europe."
de Mathias Schmit? Créer un projet de sensibilisation
Une solution
sol
pour les primaires.
PASSIONS
EXTRA-PROFESSIONNELLES
Papa de jeunes enfants âgés respectivement de 9 ans, 5 ans ½ et 2 ans,
Mathias Schmit les cite au premier rang de ses passions extraprofessionnelles. "J'essaie de passer un maximum de temps avec eux. Pour
autant que mes horaires me le permettent, j'essaie de leur consacrer deux
heures chaque soir et l'exclusivité du week-end. Les voir évoluer, c'est
passionnant!"
> CITOYEN
EUROPÉEN
Son autre grande passion, en sus du cinéma ou des voyages, est la politique.
L'exercice est en partie obligé vu ses activités professionnelles liées à la
sphère européenne, mais pas seulement. "Je m'y intéresse vraiment en tant
que citoyen. Les enjeux actuels sont si importants, malgré l'apparente
stagnation des politiques, qu'il est impossible à mes yeux d'y rester
indifférent."
> LA
CHOSE PUBLIQUE
On le pressent à ces propos: l'idée d'un engagement en bonne et due forme
au service de la chose publique, de la part de celui qui a travaillé quelques
mois dans les années '90 au sein d'un cabinet à la Région bruxelloise, n'est
pas loin. "J'y songe, j'ai envie de m'investir, mais un engagement plus concret
reposera aussi sur des affinités personnelles. Je refuse de vivre la politique
uniquement sur le plan des idées, de manière quasi désincarnée."
Benoît JULY
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
9
News
NE
NEWS
CERCLES
ET BUREAUX ÉTUDIANTS DE LA
SBS-EM
©D.R.
La fusion!
La fusion
fusio est une réalité depuis la rentrée 2009.
L
La nouve
nouvelle était dans l'air, cette fois c'est
le cercle Solvay et le cercle de
off
officiel:
Sciences Eco ne font plus qu'un. Objectif
rapprochement attendu: davantage
de ce ra
de clarté et d'efficacité pour les étudiants
et toujours plus de services, qu'ils soient
académiques, festifs ou simplement
informatifs.
"Les instances de l'ULB nous
avaient annoncé à la rentrée
2008 qu'il n'y aurait plus de
locaux disponibles pour deux
cercles dès l'année académique
suivante, explique Alexandre
Gueulette, le président du
Cercle Solvay élargi. Mais ce
n'est pas une situation qui nous
a dérangé, bien au contraire,
assure-t-il. C'est tout bénéfice pour les étudiants et les
deux anciens cercles, puisque cela nous
permet de leur offrir encore plus d'activités et de soutien, dans un nouvel esprit
fédérateur."
rassembler les deux communautés d'esprit propres à chacun des deux anciens
cercles dans le but de créer une entité
unique. Que les étudiants de la SBS-EM
aient vraiment leur propre cercle, dont ils
profiteront et où ils pourront s'investir."
Et Alexandre Gueulette de souligner le fait
"Notre bureau confirme sa position du
plus grand bureau étudiant de l'ULB avec
35 délégués d'année et 21 responsables
de comités, aidés par une centaine de
membres actifs, tous bénévoles", explique
Jean-David Thumelaire, l'ancien président
du BESolvay. Les activités organisées vont
de la représentation étudiante à la Solvay
European Summer School (3e édition en
août 2009) en passant par les dîners
d'année ou la réforme des programmes de l'Ecole. "Dès la rentrée 2009, le
BESolvay acceuille les nouveaux étudiants
de la SBS-EM (Ingénieur de gestion et
Sciences économiques confondus) avec
la 2e édition du Start'in Time, un événement où les nouveaux étudiants ont l'opportunité de se faire coacher pour leurs
premiers pas à l'université, de récolter des
conseils quant aux cours et de rencontrer
les autres étudiants de l'année", nous
raconte Arnaud Lemaire, le nouveau président du BESolvay. Une belle preuve que
la fusion est opérationnelle et que les
étudiants des deux bords travaillent déjà
main dans la main!
L'UNION FAIT LA FORCE
Depuis les fusions des associations étudiantes, le bureau
étudiant et le cercle ont déjà
multiplié les initiatives communes! A ce titre, citons le "Solvay
Campus Recruitment & Personal
Development" (www.solvaycampusrecruitment.be) qui aide les
étudiants à préparer leur entrée
dans le monde du travail grâce
à du coaching, des formations
et des rencontres avec des
employeurs, ou encore les publications de syllabus, notes de cours et
résumés.
Ceci permet d'offir aux étudiants des services encore plus complets. Un exemple de
solidarité et d'échange au sein de l'ULB, et
c'est à Solvay que ça se passe!
Notre volonté: que les
étudiants de la SBS-EM aient
leur propre cercle, dont ils
profiteront et où ils pourront
s'investir
LE PLUS GROS CERCLE
Effectuée fin avril, la fusion des deux
cercles est une réalité pour les étudiants
de la SBS-EM dès cette rentrée 2009:
"Nous étions le plus gros cercle de l'ULB,
désormais c'est plus qu'une certitude!"
De 800 membres, le cercle espère ainsi
passer à 1200, sans compter le nombre
impressionnant de bénévoles qui participent à l'organisation des activités, qui
s'élève aujourd'hui à 150… Et ce n'est sans
doute qu'un début. "Notre volonté est de
1 0
3
E
que le "nouveau" cercle Solvay se distingue toujours autant de tous les autres par
"son plus large panel d'activités (voyages,
sorties culturelles, conférences de recrutement…), la qualité de ses services (disponibilité quasi permanente, accessibilité
à tous…), sa plus forte relation vis-à-vis
des étudiants et l'énorme investissement
bénévole qui s'ensuit".
LE PLUS GRAND BUREAU
Quant aux deux bureaux étudiants, ils
fusionnent également, dans une optique
semblable. Cette fusion, qui donne
naissance au nouveau Bureau Etudiant
Solvay, lui donne une nouvelle dimension.
T R I M E S T R E
2 0 0 9
G.E.
Bureau Etudiant Solvay,
Web: www.besolvay.com.
Cercle Solvay, Web: www.cercle-solvay.be.
EWS
News
CAPITAL
HUMAIN
De l'air!
L
Le Cercl
Cercle Economique de la Fondation Roi
Baudouin a fait appel à la SBS-EM pour une
Bau
Baudoui
étude qui
q
qu l'a amenée à interroger une quinde dirigeants concernant le profil de
zaine d
leurs futurs collaborateurs. Il en est ressorti,
à l'intention du monde de l'enseignement, de
l'économie et de la vie associative, un ouvrage
intitulé "We need AIR" (Roularta Books),
comportant 25 recommandations d'actions concrètes dans
8 domaines en faveur de notre capital humain.
AIR?
Cet acronyme désigne trois sources du développement économique – l'Autonomie, l'Innovation, la Responsabilité – que la
Fondation souhaite stimuler afin que les entreprises puissent
demain accéder à un meilleur vivier de collaborateurs formés
et motivés. Dans le monde des affaires, l'accent est mis notamment sur la notion de "performances ethics" et sur le dialogue
social, qui doit s'axer sur le long terme, ainsi que sur la complémentarité entre les objectifs des travailleurs et des employeurs,
le bien-être d'une part, le résultat d'autre part.
Cercle Economique de la Fondation Roi Baudouin,
Web: www.kbs-frb.be.
ART
IN
ALL
GESTION
DES COMPÉTENCES
What's in it for me?
D
Depuis plusieurs
plus
plu
années Quintessence Consulting et la SBS-EM
s'engagent à présenter les dernières nouveautés en Ressources
Humaines eet gestion des compétences.
année, nous nous concentrons sur la valorisation des
Cette ann
anné
compétences et des talents. Des questions pratiques, comme
"What's in it for me?" et "Comment intégrer la gestion des
compétences dans mon entreprise?" seront abordées.
WHAT'S IN IT FOR YOU:
■ Un aperçu du "state of art" sur la gestion des compétences
et RH
■ La valorisation des compétences
■ Regard et modèle approfondis
■ Cas pratiques et témoignages de Partena, Delta Lloyd,
Mercedes-Benz
■ Le ROI de la gestion des compétences
■ Enquêtes récentes sur la gestion des talents
■ Appreciative Inquiry workshops sur l'avenir de la gestion des
compétences et RH: Développement, Rémunération, Evaluation.
11e Congrès sur la Gestion des Compétences,
jeudi 22 octobre, Hôtel Bloom, rue Royale 250,
1210 Bruxelles. Tél.: 02/705.28.48.
Web: www.quintessence.be (Agenda).
OF US
Le livre événement
N
Nous vous aavions présenté Art in All of Us (AiA), le projet de
Anthony Asael
Asa (Ingest 1997) et de Stéphanie Rabemiafara (IAG
septembre 2007. Leur objectif: sillonner le monde,
2002), en se
appareil photo
pho au poing, pour ouvrir les enfants au monde et
constituer, avec eux, un témoignage artistique unique. Près de
5 ans après le lancement de AiA, il se concrétise sous la forme
d'un ouvrage: "Si tous les enfants du Monde…". Ce "beau livre"
présente, à travers ses 416 pages, les 192 pays visités par des
photographies, dessins et poésies d'enfants. Il sera publié
à 10.000 exemplaires d'ici la fin de l'année. Les entreprises
intéressées par cette superbe publication, à laquelle plus de
18.000 enfants ont participé, pour des cadeaux d'affaires par
exemple, sont invitées à contacter Anthony Asael.
©AiA
Art in All of Us, Web: www.artinallofus.org.
Anthony Asael, Web: www.photo-art.be.
E-mail: [email protected].
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
1 1
A la Une
Proclamation des résultats 2009
Le double couronnement
de la SBS-EM
POINT D'ORGUE
DE L'ANNÉE ACADÉMIQUE ÉCOULÉE,
LA PREMIÈRE PROCLAMATION DES RÉSULTATS DE LA
SBS-EM
A CONSACRÉ LES EFFORTS D'UNE ARMÉE
DE DIPLÔMÉS D'EXCELLENTE QUALITÉ.
UN
ÉVÉNEMENT RÉUSSI, À L'IMAGE DE LA FUSION
"SOLVAY-SCIENCES ECO".
S
Samedi 12 septembre, deux
heures de l'après-midi, auditoire Paul-Emile Janson.
Pendant que famille et
amis des diplômés prennent
place dans l'amphithéâtre,
les professeurs enfilent leur
toge dans un couloir transformé en vestiaire improvisé.
Décontractés et souriants,
ils attendent le début de la
proclamation en échangeant
quelques plaisanteries. De
l'autre côté de l'auditoire,
cachés dans les coulisses, les
étudiants se rangent par ordre
de grades, nerveux et un peu
mal à l'aise dans leur habit
de cérémonie. Dans quelques
instants, ils rejoindront la
communauté des diplômés
de l'Ecole, mais, pour l'heure,
ils se paient un dernier petit
stress d'étudiant.
UNE AMBIANCE
CHALEUREUSE
L'heure est pourtant aux
réjouissances. Après cinq
années d'efforts intenses,
3
E
"voire six ou sept pour
certains", soulignera avec
humour Alain Eraly dans son
discours de bienvenue, ils sont
là pour récolter le fruit de
leur persévérance: un diplôme
de master, de master complémentaire, d'agrégation ou de
doctorat. Les familles leur
réservent un accueil chaleureux lorsqu'ils entrent solennellement dans l'auditoire en
direction des places qui leur
sont réservées. Peu après, ce
sera au tour des étudiants
de se tourner vers elles pour
les remercier. L'émotion se
fait palpable dans la salle.
Alain Eraly, encore président
de la SBS-EM, revient dans
T R I M E S T R E
2 0 0 9
1 3
A la Une
A LA
UNE
LA
VALEUR N'ATTEND PAS
LE NOMBRE DES ANNÉES
son discours sur les défis de
l'année écoulée, relevés avec
succès par les étudiants et le
corps professoral. En moins
d'un an, "Solvay et Sciences
Eco" ont réussi à poser,
ensemble, les premiers jalons
d'un projet commun; celui-ci
se concrétisera au cours des
prochaines années par une
offre étoffée de masters qui
tireront pleinement avantage
des synergies entre les pôles
business et économie de la
nouvelle entité.
LA PAROLE AUX
ÉTUDIANTS
Après la proclamation des
doctorats, des masters
complémentaires en gestion,
des agrégations et des certificats de l'enseignement
supérieur, et la distribution
des trois Prix de l'Ecole,
vient le moment d'accueillir
les titulaires des masters en
économie et en gestion. Avant
la proclamation, les représentants des deux communautés
d'étudiants prennent la parole.
AL AIN ERALY
"UNE ANNÉE
PREMIER
DE SA PROMOTION,
DAAN STRUYVEN
CUMULE LA PLUS
GRANDE DISTINCTION, LES FÉLICITATIONS DU JURY ET LE PRIX
EUGÈNE
DE
BARSY (VOIR
E N PA G E
16).
"Franchement, je ne m'attendais pas à être lauréat de ce prix, nous confiet-il avec modestie. J'avais un peu suivi les mémoires de Jérémy Balleux,
Nicolas Quarré et Thomas Dermine et je les trouvais tous d'excellente
qualité." Pour le jeune diplômé, pas question en tout cas de se reposer sur
ses lauriers. "Demain, je pars à Washington pour un stage de six semaines à
la Banque Mondiale. En janvier, je commencerai à travailler comme
consultant chez McKinsey."
D'abord pour remercier
parents et professeurs, mais
aussi, grâce aux étudiants
du master en gestion, pour
un moment d'humour. Leur
discours, parfaitement lisse
et convenu, se transforme en
effet rapidement en parodie
de jeu télévisé, musique
tonitruante, vidéos et effets
sonores à l'appui. Interrogé
par son complice imitant la
voix d'Alain Eraly, un jeune
diplômé joue le challenger de
"Qui veut devenir un corporate
winner?", un jeu-concours en
cinq questions, une par année
d'études. Leur intervention
s'achève cependant sur une
note plus sérieuse; les futurs
alumni se tournent vers leurs
En moins d'un an, "Solvay et Sciences Eco"
ont réussi à poser, ensemble, les premiers jalons
d'un projet commun
EXCEPTIONNELLE!"
Cette première proclamation conjointe coïncide, pour Alain Eraly, avec la
fin de son mandat de président de l'Ecole.
Il cède en effet la place à Mathias Dewatripont, qui aura la responsabilité de
poursuivre les réformes indispensables au fonctionnement de la nouvelle
structure. "Cette première année de fusion s'est très bien passée, sous tous
ses aspects. La nouvelle Ecole a pris ses marques, se réjouit-il. Nous avons
gagné en légitimité interne et la fusion commence à s'imposer à l'extérieur,
grâce notamment à l'obtention de l'accréditation EQUIS par la nouvelle
entité. En l'espace d'une année à peine, le bilan est réellement formidable!"
JOUER LE JEU
Pour ce sociologue de l'entreprise spécialiste des processus de changement,
la fusion n'aurait pu mieux se dérouler. "Les organes communs fonctionnent
parfaitement, c'est comme si cette union s'était déjà préparée dans les
esprits avant qu'elle ne soit lancée. Les cercles et bureaux étudiants et les
associations d'Alumni ont également agi avec courage, en fusionnant pour
jouer le jeu de la nouvelle école."
AUX AGUETS
Derrière le manager, le scientifique est cependant toujours resté aux aguets.
"Cette année s'est avérée très instructive. J'ai beaucoup appris, j'ai même pris
pas mal de notes. C'est toujours utile de garder une certaine distance affective
lorsqu'on assume des responsabilités. Et je crois beaucoup à la réflexivité dans
l'action: toute action est l'occasion d'un apprentissage qui peut servir pour
l'action suivante... pour peu qu'on accepte de se remettre en question!"
1 4
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
De gauche à droite: Marjorie Gassner, Pascal Minne, Jean-Paul
Loozen, Nicolas Gothelf, Kim Oosterlinck, Mathias Dewatripont et
Recteur Philippe Vincke.
le Recte
A A Ala Une
UNE
LA
Philippe
pp Vincke, recteur de l'Université, soumet les étudiants au
rituel ddu "passage de corde", symbole de leur accession au statut
diplômé.
de diplô
professeurs afin de leur
demander de faire en sorte, au
cours des prochaines années,
de conserver sa valeur au
diplôme qu'ils ont chèrement
acquis.
RÉCEPTION ESTIVALE
Un à un, les étudiants se
succèdent ensuite pour
recevoir les félicitations du
président de l'Ecole. Sous les
applaudissements, Philippe
Vincke, recteur de l'Université, les soumet au rituel du
"passage de corde", symbole
de leur accession au statut de
diplômé. Le protocole souffrira cependant d'une entorse
destinée à souligner une
circonstance exceptionnelle:
Pascal Minne, professeur
PROCLAMATION EN CHIFFRES
14 docteurs
61 masters complémentaires en gestion
3 agrégés de l'enseignement secondaire supérieur
3 agrégés de l'enseignement supérieur
67 masters en sciences économiques
14 licenciés en sciences économiques
21 masters in management engineering (conjoint avec la VUB)
3 masters in business & technology (organisé conjointement avec la faculté
Polytechnique)
142 masters en ingénieur de gestion
de droit fiscal, sera en effet
invité par Alain Eraly à
remettre lui-même à ses deux
fils leur diplôme de master en
gestion! Après une cérémonie
de plus de trois heures, réglée
comme du papier à musique,
les anciens étudiants sacrifient au rituel de la photographie de groupe avant de
lancer joyeusement en l'air
leur toque. Professeurs,
diplômés, familles et amis
quittent alors l'auditoire
Janson pour se rendre à la
salle des marbres du bâtiment A. Le beau temps étant
de la partie, c'est finalement
devant les bâtiments que
tous profitent d'une réception
qui se prolonge tard dans la
soirée.
MATHIAS DEWATRIPONT
" U N PA S D E P L U S D A N S L A
BONNE DIRECTION"
"Cet événement est une nouvelle concrétisation de la fusion", se réjouit
Mathias Dewatripont, deux jours avant d'entamer son mandat de
président de la SBS-EM.
"Elle couronne douze mois de travail acharné au sein de la nouvelle
structure. Nous allons à présent pouvoir nous concentrer sur un nouveau
défi: la refonte de l'offre de masters". Celle-ci devrait passer de deux à
quatre diplômes, dont un Master in Business Economics qui exploitera les
synergies entre les deux pôles de l'Ecole.
Mathias Dewatripont, président de la SBS-EM, le regard tourné
l'avenir: "Nous allons nous concentrer sur un nouveau défi:
vers l'av
refonte de l'offre de masters".
la refon
ENSEIGNEMENTS DE CRISE
"L'un des arguments les plus importants en faveur de la fusion était ce
rassemblement sous un même toit des compétences en management et en
économie. La crise a rendu encore plus nécessaire la compréhension entre
ces deux mondes, constate Mathias Dewatripont. Désormais, les économistes
doivent mieux comprendre l'entreprise, et les entreprises mieux appréhender
l'influence des mécanismes de l'économie sur leur environnement direct. Unir
ces compétences au sein de nos masters nous permettra sans aucun doute
de renforcer l'attractivité de nos programmes pour les bacheliers issus
d'autres universités."
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
1 5
A la Une
A LA
UNE
PRIX EUGÈNE
DE
BARSY
Créé en 1986 à l'initiative de l'Union des Ingénieurs Commerciaux, présidé
alors par Gérard Lob, le prix Eugène de Barsy récompense chaque année
l'étudiant du master en gestion ayant soumis le mémoire le plus créatif
dans le domaine de l'entreprise et de la gestion.
Gilles Samyn, professeur à la SBS-EM et président des Alumni, est venu cette
année remettre le prix à… deux étudiants! "C'est la deuxième fois dans
l'histoire du prix Eugène de Barsy que deux étudiants arrivent ex aequo, mais
la qualité des travaux présentés justifie amplement cette décision, déclaret-il avec enthousiasme à l'assemblée. Chaque jury de mémoire doit en
Jérémy Balleux et Daan Struyven félicités par Gilles Samyn et
principe présenter un candidat. Cette année, les jurys "fiscalité" et
Eraly.
Alain Er
"organisation" se sont abstenus, mais notre tâche n'a guère été plus facile.
Les cinq nominés ont réalisé un travail extraordinaire. Jérémy Balleux, le premier lauréat, a réellement développé (sous la direction de Catherine Dehonet et
d'André Farber) une approche novatrice dans le domaine de la finance: l'effet "momentum" est un phénomène extraordinaire. S'il n'est pas parvenu à expliquer ses
causes, Jérémy en a par contre immédiatement senti les applications pratiques et propose la création d'un fonds de placement basé sur cette stratégie. Quant à
Daan Struyven, son mémoire (réalisé sous la direction de Mathias Dewatripont) sur les incitants à l'emploi et les conflits entre politiques régionales et nationales
a fait beaucoup parler de lui: le nom de Daan a été abondamment cité dans la presse."
LISTE
DES NOMINÉS
1. Jury Stratégie (Pr Verdin) Chao Lin-Sya: "Strategic Risk Management: the Next Challenge for Financial Institutions"
2. Jury International et développement (Pr Sekkat) Thomas Vanderstichelen: "L'influence de la distance culturelle sur le mode d'entrée dans les projets
offshore - Analyse quantitative d'un échantillon d'entreprises américaines"
3. Jury Marketing (Pr Baeyens) Amina Ermilate: "Analyse de l'impact culturel sur le degré de standardisation/adaptation du produit et de la communication: le
cas des cosmétiques en Chine"
4. Jury Finance (Pr Pirotte) Jérémy Balleux: "Anomalies de marché et effet momentum"
5. Jury Economie (Pr Van Pottelsberghe) Daan Struyven: "Combining solidarity and responsibility by improving employment incentives for Belgian decentralized
entities"
PRIX ETIENNE SADI KIRSCHEN
PRIX MARIE-CHRISTINE ADAM
Crée par l'AEBr, l'Association
des Economistes de
l'Université Libre de Bruxelles,
fusionnée depuis peu avec la
SBS-EM Alumni, le prix Etienne
Sadi Kirschen distingue le
meilleur mémoire en économie
appliquée.
Nicolas Gothelf remet le prix à Sarah
Rosa.
La Rosa
Cette année, il a été remis par Nicolas Gothelf, assistant-chercheur à la
SBS-EM et membre du board of directors de la SBS-EM Alumni, où il anime le
club Economie. "L'objectif de ce prix est de donner un signal au monde
académique, afin de favoriser la carrière académique des nominés et de son
lauréat ou de sa lauréate", précise-t-il.
Le prix a été décerné à Sarah La Rosa, qui a présenté, sous la direction de
Abdul G. Noury, un mémoire remarqué sur "Les effets de l'émigration sur les
pays d'origine".
LES
Le Prix Marie-Christine Adam est décerné chaque année par le Fonds
éponyme aux étudiants les plus méritants du programme d'échange: un
étudiant "in", venu passer un semestre à l'Ecole, et un étudiant "out",
parti découvrir une université étrangère.
Professeur à la SBS-EM et membre du jury du prix Marie-Christine Adam, Kim
Oosterlinck est venu communiquer les résultats des délibérations du jury.
"Au fil des ans, l'orientation pratique de ce prix, qui récompense les pistes
concrètes d'amélioration du programme d'échange suggérées par les
participants, a démontré sa valeur ajoutée pour le programme. Chaque année,
nous avons tenté de mettre en œuvre les suggestions des étudiants et cela a
permis d'enregistrer de réels progrès dans la qualité du programme."
Cette année, le prix "in" a été attribué à Pedro Domingues, étudiant de la
FCEE Universidade Catolica Portuguesa (Portugal). Quant au prix "out", il a
été remporté par Anissia Tcherniaeff, partie à la Universidad del Pacifico, au
Pérou, qui a reçu le prix des mains d'Ingrid Adam, représentant la famille
Adam à la cérémonie.
AUTRES NOMINÉS SONT:
■ Antonio De Vito: "The determinants of the efficiency of public and private
R&D".
■ Pierre Frisch: "Négociations collectives et inégalités salariales entre
hommes et femmes".
■ Virgine Maghe: "Pôles de compétitivités wallons: défis, enjeux et
perspectives de développement dans le cadre européen".
■ Patrick Mande Buafua: "Evaluation de la performance des entreprises du
secteur du service public en RDC".
1 6
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
La lauréate
lauré
Anissia Tcherniaeff sous l'œil attentif de Kim
Oosterlinck et Ingrid Adam.
Oosterl
From
SolvayAlumni
BRUSSELS SCHOOL OF ECONOMICS AND MANAGEMENT
3E
TRIMESTRE
2009 - THE SBS-EM ALUMNI
NEWSLETTER
RENCONTRE
Une synergie de points forts
"La fusion de la Solvay Business School et des Sciences
Economiques à l'ULB était une nécessité à la suite de la réforme
de Bologne et dans le contexte d'internationalisation des études",
affirme Jean-Claude Praet, vice-président de l'association qui
regroupe à présent leurs quelque 20.000 diplômés. "Cette
fusion ne peut que renforcer la position de notre université au
niveau européen et au plan mondial."
Les atouts des deux départements se trouvent pleinement
valorisés dans ce cadre: l'interaction et l'émulation du monde
de l'entreprise d'une part, une recherche et une formation plus
"académiques" d'autre part. Il faut susciter une synergie des
points forts des deux entités!"
PAS L'OMBRE D'UN DOUTE!
ou plus simplement
Solvay Alumni.
Il faut aussi que le site
internet et toute la
communication reflèJean-Claude Praet: "Sens de l'équilibre et
tent cette évolution. Le
intérêt commun ont dicté la création de la
nouveau logo est déjà
SBS-EM Alumni".
créé.
Personne n'a contesté que la représentation des économistes
dans Solvay Alumni devait être équilibrée et que des activités
qui leur sont destinées plus spécifiquement doivent continuer à être organisées. En outre, le prix
E.S. Kirschen, traditionnellement attribué chaque année au meilleur mémoire
"économique" grâce à une donation de
M. et Mme Kirschen, doit être maintenu
dans le même esprit.
© R.
©D
©D.
R
L
Jean-Claude Praet a présidé l'Association des Economistes de
l'ULB (AEBr), qui fait dorénavant partie intégrante de
Solvay Alumni, dont il devient vice-président.
Grâce à l'esprit
d'ouverture de tous, les
conditions de la fusion se
sont résumées à quelques
principes de base
Dans la foulée de cette fusion, la
question du rapprochement des
anciens s'est bien sûr immédiatement posée. La réponse n'a pas fait
l'ombre d'un doute. Lorsque Gilles
Samyn, le président de l'association
des diplômés de Solvay, a contacté
en ce sens Jean-Claude Praet, son
alter ego pour les Sciences Eco, ce
dernier a aussitôt trouvé que l'idée allait de soi: comme l'entité
regroupant les deux départements de la Faculté, une seule association des alumni serait "plus forte". Ceux de Solvay disposaient
d'une logistique plus importante qui pouvait profiter à tous. Ce
regroupement des deux associations devait être, évidemment,
harmonieux et réfléchi mais aussi rapide.
Les premières discussions parmi les économistes ont essentiellement tourné autour du respect de leur identité, même si
les objectifs des deux associations étaient fondamentalement
comparables.
UNE PLACE À PRENDRE
"Cette fusion, c'est en définitive peu et
beaucoup de choses", poursuit JeanClaude Praet. "Beaucoup, parce qu'il faut
convaincre chacun que la voie choisie est
la bonne. Déjà, changer un nom n'est pas toujours aussi simple
qu'on l'imagine! Peu de choses, parce que chaque partenaire a
eu dans le cadre de cette opération le sens de l'intérêt commun.
Que chaque participant à la préparation de ce regroupement soit
remercié !"
La modification des statuts de l'asbl regroupant les anciens de
Solvay a permis de créer pour les économistes une structure
d'accueil au sein de laquelle ils pourront s'épanouir. "Toutes les
conditions sont réunies pour qu'ils puissent occuper une place
de choix au sein de Solvay Alumni. A eux à montrer qu'ils l'occupent effectivement!"
UN ESPRIT D'OUVERTURE
Rapidement, grâce à l'esprit d'ouverture de tous et notamment
des deux présidents ainsi que de leurs équipes, les conditions de
la fusion se sont résumées à quelques principes de base.
En ce qui concerne l'image de l'association, le nom devait
s'adapter. C'est ainsi qu'est née la Solvay Brussels
School of Economics and Management Alumni,
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
1 7
From
SolvayAlumni
DIRECTEUR/TRICE TRILINGUE
BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT
LA
LA SBS-EM ALUMNI ENGAGE
FRANÇAIS/NÉERLANDAIS/ANGLAIS (VOIR P. 20)
S O LV A Y S U M M E R S C H O O L
RÉVOLUTION CARBONE
Rencontre
internationale
Quelles opportunités?
Parce que les objectifs de réduction d'émissions de carbone pour les pays développés seront bien plus hauts en 2020 que ceux atteints pour l'instant, il faut
s'attendre à un développement significatif et à très court terme des marchés de
crédits carbone. De nombreuses actions domestiques, principalement des initiatives industrielles, devraient également être organisées.
UN LIVRE
La situation actuelle et les perspectives qu'elle ouvre seront présentées
lors d'une conférence où les opportunités commerciales qui en découlent
seront abordées par des intervenants
exceptionnels, impliqués directement
dans les marchés des crédits carbone
et dans des entreprises industrielles
internationales. Citons: Abyd Karmali,
administrateur délégué et responsable
mondial des marchés carbone, Bank
of America Merrill Lynch; Gauthier
De Potter, vice-Président exécutif et
administrateur, groupe Transcor Astra;
Alain Janssens, vice-Président exécutif marchés et ventes de la branche
Energie Europe et International, GDF
Suez.
Arnaud Brohé (Ingest 2004), directeur général associé de CO2Logic,
présentera également son dernier
livre, "Carbon markets. An international Business Guide", publié en juin
2009 à l'occasion de cet événement de
networking.
Conférence "Carbon Revolution: What Business Opportunities?", lundi 28 septembre,
18h30, Atrium GDF-SUEZ, place du
Trône 1, 1000 Bruxelles.
Inscriptions:
Fabienne Becker ([email protected])
ou Michaël van Zeebroeck (mvanzee@
sbsalumni.be) ou par téléphone au
02/650.35.51. Contact: marie.gerard@
gdfsuez.com.
© tol
©F
©Fo
to iaa
D'EXCEPTIONNELS
INTERVENANTS
L
La Solvay Summer School s'est
déroulée du 24 au 30 août. Pendant
cette rencontre internationale, les
Alumni ont été invités à partager leur
expérience professionnelle avec des
étudiants de toutes nationalités.
Plus d'informations sur
http://www.solvay.edu/EN/
AboutUs/SummerSchool/
index.php
CLUB ENTREPRENEURS
Mmmmh! Une idée géniale
P
Passionné de cuisine et juriste de formation, Carlo De Pascale a lancé le concept de
"loisirs culinaires actifs". Une idée géniale qui allie cours de cuisine animés et mets de
qualité en un lieu tout entier dédié aux papilles.
Une bonne quarantaine d'Alumni sont
venus l'écouter dernièrement à propos
de son parcours d'entrepreneur. Il leur a
mis l'eau à la bouche et leur a donné faim
d'entreprendre!
SES INGRÉDIENTS…
©DDD.. R.
Napolitain pour moitié, champenois
pour l'autre et bruxellois pour ce qui
reste, Carlo se consacre depuis 15 ans à
la cuisine. Patron et chef dans la restauration italienne à Bruxelles pendant
Carlo De Pascale: la faim d'entreprendre!
Ces conférences sont
organisées avec le soutien
de SAGE (éditeur de
logiciels de gestion et de CRM pour
PME). Web: www.sage.be.
1 8
3
E
T R I M E S T R E
8 ans, il participe depuis 2003 à l'aventure Mmmmh!, où il exerce la fonction
de Directeur artistique. Comme il le dit
lui-même, sa démarche est souvent plus
culturelle que technique. L'histoire de
l'alimentation et des cultures culinaires
le passionne. Il adore la cuisine simple
et les produits vrais. Carlo anime par
ailleurs, chaque semaine, des chroniques en radio et en télé (RTBF) et rédige
régulièrement des articles, des recettes
et des livres.
Les prochains Clubs Entrepreneurs sont programmés le 15 octobre ("La gestion
de la relation avec les clients et les outils de CRM") et le 26 novembre, en
collaboration avec Polytech Alumni à Mons.
2 0 0 9
From
SolvayAlumni
BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT
CLUB MARKETING
La croissance n'est pas une fin en soi
"La responsabilité de l'entreprise
ne s'arrête pas au seuil des usines
ou des bureaux", un credo cher à
Antoine Riboud, fondateur du Groupe
Danone qui a su développer une
vision différenciatrice et unique. Les
dirigeants de l'entreprise sont venus
en parler au
Club Marketing de Solvay Alumni le 17 juin
dernier, , à "The Event Lounge" à l’invitation de McKinsey & Company et de d-Side
Event.
Alber t Ragon, Managing Direc tor,
Patricia Klein, External Relations &
Communication Director, et Sylvie Van
Den Eynde, HR Director de Danone, ont
décrit la démarche sociale de leur groupe après une introduction de Baudouin Regout, de McKinsey & Company: "ESG,
CSR, sustainability: What do all of these terms mean?".
© D R.
©D.
©D
R.
Pour Danone, la responsabilité sociale de l'entreprise relève
d'abord d'une manière d'être et de faire du business.
Sylvie Van Den Eynde, Albert Ragon et Patricia Klein
(de g. à d.). Le progrès social est aussi un avantage
compétitif.
En termes de responsabilité sociale et de développement
durable, Danone n'est pas amateur de charity business, mais
plutôt défenseur du concept de "co-création" au service de
new business models en vue d'assurer la
pérennité des actions.
Des initiatives sont prises à travers le
monde. Combinant objectifs économiques, sociaux et nutritionnels, elles
privilégient l'aide au développement et
l'entrepreneuriat plutôt que l'assistance
ponctuelle.
Les engagements des sociétés Danone
locales en termes de qualité, éthique, management, environnement, etc. sont cadrés par un outil baptisé Danone Way.
Pour les responsables, "le progrès sociétal est aussi un avantage compétitif qui permet de préparer l'avenir".
Cet outil devra
servir le bien-être
de chacun
DU SENS AU BUSINESS
CO-CRÉATION
La mission de Danone s'accomplit également à l'intérieur
de la société; de nombreuses actions sont menées dans le
but de promouvoir la santé et le bien-être des employés. En
termes de formation, tant managériale que fonctionnelle, des
plans de développement individuels sont proposés à tous les
salariés de l'entreprise.
IN MEMORIAM
Gérard Lob
C
qu e p o ur
ses compétences, il
s'est consacréé
avec un dévouement et une
volonté infaillibles à notre
association, dont il est toujours resté proche et pour
laquelle il gardait une disponibilité constante, en dépit de
ses importants engagements
professionnels et de l'attenUN PRÉCURSEUR
tion dont il n'entendait pas
En posant dans le sillage de priver les siens.
son mandat les premiers
jalons du rapprochement UN SOURIRE
entre les différentes associa- Homme d'écoute et de dialotions des diplômés de l'Ecole, gue, il laisse à tous un profond
tant à la VUB qu'à l'ULB, il regret et l'image d'un sourire,
fut un précurseur du concept reflet d'une réelle amabilité,
actuel de Solvay Alumni.
qui ne le quittait pas.
Diplômé Ingénieur Commercial Solvay ULB en 1964, A sa famille, à ses proches,
apprécié de t o u s t a n t p o u r nous présentons nos plus
s e s qualités personnelles sincères condoléances.
C'est avec une grande tristesse que le Président,
Gilles Samyn, les administrateurs et les collaborateurs
de Solvay Alumni, comme
l'équipe de la SBS-EM ainsi
que celle du Cercle Solvay,
ont appris le décès de Gérard
Lob, qui présida l'Union des
Ingénieurs Commerciaux de
1985 à 1989.
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
1 9
© D .R .
Depuis les années 70, le "double projet économique et social"
sert de point d'ancrage et donne du sens au business pour les
équipes de Danone. Le modèle Danone repose sur le principe
selon lequel la performance économique et l'attention portée
aux personnes vont de pair car "la croissance n'est pas une fin
en soi, mais un outil qui devra servir le bien-être de chacun".
Un aspect important de la responsabilité de Danone vis-à-vis
de la société est axé sur sa mission: "Apporter la santé par
l'alimentation au plus grand nombre".
Pour Danone, qui fête les 90 ans de la marque en 2009,
cette mission et la façon de la remplir sont au cœur de son
histoire. L'entreprise la poursuit avec le support d'une équipe
R&D de 1200 personnes, dont 600 chercheurs qui travaillent
à améliorer la qualité organoleptique et nutritionnelle, ainsi
qu'à garantir les bénéfices santé des produits.
Dans le cadre de nombreux partenariats (INRA, Institut
Pasteur, etc.), Danone affiche, en moyenne chaque année,
quelque 200 collaborations scientifiques et 60 études cliniques menées dans le monde entier. Elle s'implique également
beaucoup dans l'innovation, notamment dans la création de
produits destinés aux pays émergents pour lesquels il faut
combiner apport en éléments nutritifs déficitaires localement
et contrôle des coûts de production.
From
INTÉRESSÉ/E
SolvayAlumni
ADRESSEZ
BRUSSELS SCHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT
A L'AGENDA
COMMERCIALE ANNUELLE
Le lundi 28 septembre
Cap sur le Vietnam
Conférence
L
Les étudiants de dernière année du Master Ingénieur commercial et du Master of
Business & Technology de la Solvay Business School (VUB) organisent chaque année
une mission commerciale. Leur but est d'acquérir une expérience pratique en exécutant
des missions spécifiques dans un pays étranger. Cette année, cette opération a mis le
cap sur le Vietnam.
"Carbon Revolution: What Business
Opportunities?"
Le mardi 6 octobre
Conférence annuelle
du CEPAC et accueil de la promo 2009
Le jeudi 15 octobre
EN QUELQUES MOTS
PRATIQUES D'EXCELLENCE
Les étudiants seront supervisés et
coachés par Michael Dooms (Solvay
VUB, 2001), assistant à la Solvay
Business School VUB. Il les accompagnera aussi pendant les dix premiers
jours de la mission pour les conseiller
dans leurs tâches, les superviser et
suivre leur progression. L'opération,
dirigée cette année par Jean-Luc
Mathias, sera conduite en proche collaboration avec les représentants de la
Solvay Business School au Vietnam.
Club Entrepreneurs
Le jeudi 19 novembre
Club Marketing
©Fo
©F
©
F o tol
tool iiaa
La mission est le projet principal du
groupe d'initiative Solvay (INISOL), une
association de la VUB qui rassemble des
étudiants motivés en dernière année de
Master Ingénieur commercial. Leur but est
d'organiser des activités pour rapprocher
les étudiants du monde du business. Lors
des missions commerciales, les étudiants
effectuent des tâches spécifiques: études
de marché, mise en place de réseaux de
distribution ou de sourçage, ingénierie
de site et autres études de (pré)faisabilité, pour le compte d'entreprises belges
intéressées par les marchés étrangers.
La mission est préparée en collaboration
avec les entreprises participantes.
Objectif de la mission: rapprocher les étudiants du
monde du business.
INISOL bénéficiera d'informations
locales et de connaissances sur les pratiques d'excellence grâce aux contacts
nés des MBA que Solvay organise avec
le Vietnam, et au réseau extensif des
Solvay Alumni. INISOL a déjà organisé plusieurs missions commerciales, notamment au Brésil, en Inde,
en Argentine, en Chine et à Dubaï. Et
depuis 1990, plus de 200 entreprises, parmi lesquelles Philips, Vinçotte,
Beaulieu, Sidmar, IBM Belgique et de
nombreuses PME, ont pris part aux
missions commerciales d'INISOL.
INISOL recherche en ce
moment des entreprises
souhaitant participer à cette mission.
Pour plus d'informations: www.inisol.com.
E-mail: [email protected].
under the presidency of Baron Paul Buysse
presents
October 30, 2009 - Lunch time - Brussels
Successful Leaders on shaping their Business for the Future... today!
RADISSON BLU ROYAL HOTEL
Rue du Fossé aux Loups 47 - Wolvengracht - 1000 Brussels
In partnership with Solvay Alumni
Renseignements: Fabienne BECKER [email protected] or Michaël van
ZEEBROECK [email protected]) or by phone 02 650 35 51.
2 0
VOTRE PROPOSITION
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
"Consumer technology gene: innovating in
consumer products and services"
avec Microsoft et McKinsey & Company
Le mercredi 25 novembre
"Best Innovator Award"
organisé par AT Kearney
Le jeudi 26 novembre
Club Entrepreneurs
RENSEIGNEMENTS
www.sbsalumni.be
02/650.35.51, [email protected]
ANNUAIRE
Vérifiez vos données
personnelles!
L
La nouvelle édition de l'annuaire est
en cours de réalisation. Il contiendra
les noms et coordonnées de tous ceux
qui ont suivi une formation à la Solvay
Brussels School of Economics and
Management.
Cet ouvrage de référence, attendu par
tous les anciens, est aussi diffusé largement auprès des responsables des
ressources humaines et des spécialistes
en recrutement de cadres et dirigeants.
Nous vous invitons donc à vérifier vos
coordonnées personnelles et si nécessaire les modifier dans notre data base
avant qu'elles ne soient publiées. Il
vous suffit pour cela de vous connecter
à notre site Web: www.sbsalumni.be.
Si vous ne le connaissez plus,
demandez votre code d'accès
personnel à Fabienne Becker
([email protected], 02/650.35.51)
ou Michaël van Zeebroeck (mvanzee@
sbsalumni.be, 02/650.67.12).
Editeur responsable: Jean-Paul Bissen, Solvay Brussels School of Economics and Management Alumni asbl,
Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 144), 1050 Bruxelles. Tél: 02/650.35.51. E-mail: [email protected]
MISSION
SBS-EM ALUMNI?
(VOIR PAGE 18)
À: [email protected]
PAR LA FONCTION OUVERTE À LA
Le commerce, c’est notre rayon
La distribution emploie dans notre pays 400.000 personnes et pèse 11% du PNB. Les produits alimentaires et FMCG qui y
sont vendus représentent un chiffre d’affaires de plus de 21 milliards d’euros. Chaque mois, le magazine Gondola interroge
les acteurs-clefs, identifie les nouvelles tendances, et présente les innovations d’un marché en constant mouvement.
© Reporters
Zoom
MATHIAS DEWATRIPONT
Un économiste
sachant (s')investir
MATHIAS DEWATRIPONT
A SUCCÉDÉ À
ALAIN ERALY
SBS-EM. PORTRAIT DE
CET HOMME QUI, PROFESSEUR À L'ULB ET AU MIT,
N'EN EST PAS À SON PREMIER INVESTISSEMENT…
AU SERVICE DE L'UNIVERSITÉ.
À LA PRÉSIDENCE DE LA
P
Pourquoi avez-vous choisi
d'étudier l'Economie?
Je n'avais aucun plan de
carrière. C'était la discipline
qui m'intéressait à une époque,
la fin des Trente Glorieuses, où
l'économie subissait de plein
fouet les conséquences du choc
pétrolier. Comme j'étais bon en
math et que je voulais m'intéresser au monde, ces études
semblaient faites pour moi!
Qu'avez-vous pensé de ces
études?
Beaucoup de profs m'ont
intéressé et certains m'ont,
en plus, donné le goût de la
recherche, comme Françoise
2 2
Thys-Clément qui m'a invité à
consacrer mon mémoire aux
conséquences d'une possible
dévaluation du franc belge.
Le timing fut, sans que je le
prévoie, idéal: j'ai défendu
mon mémoire en septembre
1981 et la dévaluation est
intervenue… en février 1982!
Ex-post, les prévisions furent
d'ailleurs assez correctes…
DES CONTRATS
ET UN NOBEL
Après l'obtention d'une
maîtrise et d'un poste de
chercheur au Dulbea, vous
partez à Harvard. Pourquoi?
Plusieurs professeurs,
comme Jean Waelbroeck et
Victor Ginsburgh m'avaient
suggéré de partir à la
Banque mondiale où j'ai
notamment travaillé sur un
modèle d'équilibre général
Les acquis des économistes
ont permis de limiter les dégâts
de la crise financière
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
de la Yougoslavie. C'est là
que me vint l'envie d'effectuer un doctorat à Harvard.
Une grande chance: j'y ai été
accepté pour travailler dans
une discipline en plein devenir,
la théorie des contrats, sous
l'égide de jeunes professeurs
passionnants comme, par
exemple, Eric Maskin, futur
prix Nobel d'Economie.
La recherche aux Etats-Unis,
c'est vraiment le top?
Les universités américaines parviennent à attirer
un nombre considérable de
chercheurs et de doctorants
de très haut niveau: l'effet de
masse est impressionnant. Il
l'est d'autant plus à Harvard
qu'on y a accès à deux universités pour le prix d'une ou
presque, vu sa proximité avec
le Massachusetts Institute of
Technology (MIT). Ceci étant,
l'ULB est une très bonne
productrice de thèses elle
OOM
Zoom
la hauteur sur le plan de la
réglementation prudentielle.
Confrontés à cette crise sans
précédent, les Etats sont
intervenus massivement, dans
l'urgence, car on ne pouvait
laisser tomber les banques,
même si cela est source
d'"aléa moral". Mais désormais, on ne peut pas faire
comme si rien ne s'était passé
et ce, même si une nouvelle
réglementation ne s'improvise
pas. Dans une Europe au sein
de laquelle chaque pays a
voulu préserver son régulateur
national, le chantier sera d'une
rare complexité…
LES 3
GRANDS DÉFIS
DE LA NOUVELLE PRÉSIDENCE
> QUELLES
S O N T V O S P R I O R I T É S?
Je m'inscris dans la continuité de la présidence d'Alain Eraly, avec qui je
m'étais présenté en ticket, afin d'appliquer le plan de fusion voté juste avant
l'été 2008. Trois chantiers sont particulièrement à l'ordre du jour:
1. La finalisation du nouveau bâtiment, un symbole de la SBS-EM qui sera
aussi au service de l'université. Un dernier appel sera lancé auprès des
alumni cet automne afin d'en "boucler" le volet financier.
2. La décision du Conseil d'administration de l'ULB concernant le statut de
faculté pour la nouvelle entité fusionnée, important notamment vis-à-vis
des organismes d'accréditation.
3. La modernisation du portefeuille des masters (4 programmes au lieu de
2 dès la rentrée 2010) en tirant parti de nos complémentarités afin de
renforcer notre attractivité à l'échelle belge et européenne.
> F O N D A M E N TA L E M E N T ,
Q U ' E S T- C E Q U I M O T I V E V O T R E I N V E S T I S S E M E N T A U S E R V I C E D E L' U N I V E R S I T É ( C O - D I R E C T I O N D 'ECA RES,
P R É S I D E N C E D E L A SBS-EM, E . A .)?
Les économistes sont-ils
suffisamment écoutés?
Les décideurs savent s'entourer: Larry Summers, par
exemple, le conseiller économique de Barack Obama,
est une pointure de Harvard
dont j'avais d'ailleurs suivi les
cours à l'époque. Et le patron
de la Fed, Ben Bernanke, a
été un Professeur réputé de
Princeton. En Belgique, le
Conseil supérieur des Finances
est régulièrement consulté.
Personnellement, c'est plutôt
au niveau européen que je
suis impliqué. Notamment en
tant que membre de l'Economic Advisory Group on
Competition Policy (EAGCP),
de la DG-Concurrence, ainsi
que du Group of Economic
Policy Analysis (GEPA)
autour du président de la
Commission européenne.
Depuis 2005, je suis aussi
L'ULB a ses contraintes, budgétaires notamment, mais elle permet de donner
libre cours aux élans entrepreneuriaux de celles et ceux qui veulent contribuer à son dynamisme sur le plan de la recherche et de l'enseignement en
Europe. C'est dans cette perspective que je m'inscris. Défi supplémentaire: le
monde universitaire n'est pas de ceux qui sont les plus simples à gérer!
LA SONNETTE D'ALARME
Quel est votre regard sur
l'Economie aujourd'hui? Les
économistes sont parfois
accusés de n'avoir pas prévu la
crise financière...
Ce qui s'est produit incite
indubitablement à faire
preuve de modestie, car nous
n'avons en général pas tiré
suffisamment tôt la sonnette
d'alarme. Mais, à l'inverse, il
est indéniable également que
les acquis de la discipline ont
permis de limiter les dégâts.
Limiter les dégâts de la crise?
Les mesures (budgétaires
et monétaires) prises par
les autorités semblent avoir
empêché que cette Grande
Récession ne se transforme
en Grande Dépression comparable à celle des années 30.
Or, si cette réaction sans
précédent a pu être mise en
œuvre, c'est essentiellement
en raison de l'apport des
théories keynesiennes. On peut
aussi mettre partiellement
à l'actif des économistes le
fait que les Etats n'aient pas
(trop) cédé à la tentation du
protectionnisme. Mais les
mesures de soutien ne seront
pas sans conséquences, sur le
plan des déficits publics et,
peut-être, de l'inflation…
UN CHANTIER COMPLEXE
Qu'en est-il de la nécessaire
régulation des banques et des
marchés financiers?
Fruit d'un lobbying intense
du secteur, la déréglementation excessive qui a suivi la
libéralisation a clairement été
dommageable. Ni les EtatsUnis ni l'Europe n'ont été à
CV
UN PIED DANS LE VIVIER
Le chercheur, lauréat du Prix
Francqui en 1998, a beaucoup
parlé. Qu'en est-il de l'enseignant,
que ce soit à l'ULB ou au MIT?
C'est une partie de mon job
qui est, elle aussi, très gratifiante. En bachelor ingénieur
de gestion, mon cours d'économie politique ouvre aux
étudiants les premières portes
sur la discipline en abordant
une multitude de sujets,
souvent en lien avec l'actualité: aujourd'hui, c'est très
facile de les motiver! Le cours
de théorie micro-économique,
en master en sciences économiques, est plus technique et
plus proche de mes recherches
sur la théorie des contrats,
que j'enseigne aussi en master
recherche et en doctorat.
Quant au MIT, j'y enseigne
quelques semaines par an,
dans le cadre du programme
doctoral. C'est l'un des
moyens qui me permet de
rester en contact avec le vivier
dans lequel j'ai eu la chance
d'évoluer lorsque j'étais doctorant. Inutile de dire que j'y
suis très attaché!
Benoît JULY
EN BREF
■ Mathias Dewatripont, 49 ans, est économiste formé à l'ULB, titulaire d'un
doctorat à la Harvard University (1986).
©Reporters
aussi, même si ses moyens, par
étudiant, sont nettement moindres qu'outre-Atlantique…
membre du conseil scientifique du Conseil européen de
la Recherche, qui tente de
mettre sur pied un "FNRS
européen", avec un budget
de 7,5 milliards qui doivent
être attribués entre 2007
et 2013, dans le cadre du
7e programme-cadre européen.
Comment a-t-il découvert
l'économie? "J'étais bon en
math et je voulais m'intéresser
au monde, ces études semblaient faites pour moi!
■ Spécialiste de la théorie des contrats, ce qui lui a valu l'obtention du
Prix Francqui en 1998 et de la Jahnsson Medal (décernée par l'European
Economic Association) en 2003, mais aussi de devenir membre de l'Académie américaine des Arts et des Sciences en 2009, il a co-fondé et co-dirigé
ECARES de 1991 à 2002 et a été vice-doyen de la Faculté des sciences
sociales, politiques et économiques (2006-2008).
■ Professeur à l'ULB et, depuis 1998, au Massachusetts Institute of
Technology (MIT), il est aussi membre de Groupes d'expertise économique
auprès de la Commission européenne, directeur de recherche depuis
10 ans du Centre for Economic Policy Research et, depuis 2005, membre
du conseil scientifique du Conseil européen de la Recherche.
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
2 3
Success story
RD OBERTO ROMANIN
(LSG 1990)
CFE B
IRECTEUR DE TRAVAUX CHEZ
RABANT
©Frédéric Raevens
MD ICHEL VIROUX
(LSG 1985)
J
D
IRECTEUR GÉNÉRAL DE ACQUES ELENS
Roberto Romanin et Michel Viroux: deux hommes qui ne se connaissaient pas avant le début du projet de nouveau bâtiment de la SBS-EM,
dont les parcours présentent de nombreuses similitudes.
mais do
Du terrain vague
à l'œuvre artistique
MICHEL VIROUX ET
ROBERTO ROMANIN
VEULENT MARQUER LE
PAYSAGE ET ENVISAGENT
LA CONSTRUCTION
COMME UN ART.
DEUX
CES
ALUMNI
SE
RETROUVENT AU PIED DU
FUTUR BÂTIMENT DE LA
SBS-EM.
2 4
I
Immenses et majestueuses,
deux grues s'activent, bercées
par le ronronnement de
la bétonneuse. Face à une
montagne de sable recouverte
de bâches, un premier étage
se hisse en dehors de la vaste
fosse. Au croisement des
avenues Franklin Roosevelt
et Jeanne, une forêt de piliers
métalliques pousse à son
rythme. C'est ici, au cœur de
l'implantation historique de
l'Université Libre de Bruxelles
(ULB), que sort de terre le
nouveau bâtiment de la Solvay
Brussels School of Economics
and Management (SBS-EM),
tout en verre et courbes.
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
DES DÉLAIS SERRÉS
A peine arrivés sur les lieux,
les deux hommes n'ont qu'une
préoccupation: balayer le
chantier du regard. Les délais
sont serrés; lancés en février
2009, les travaux doivent
être totalement achevés pour
la rentrée académique de
2010. "Nous avons encore un
an", résume Michel Viroux.
A la barre du chantier, deux
hommes qui ne se connaissaient pas avant le début du
projet, mais dont les parcours
présentent de nombreuses
similitudes. Cela se sent:
blagues et anecdotes fusent.
D'un côté, Michel Viroux,
directeur général de Jacques
Delens. Faisant partie du
groupe Besix, la société de
construction réalise tant
des constructions neuves
que des rénovations, principalement à Bruxelles et en
Wallonie. De l'autre côté,
Roberto Romanin, directeur
de travaux de l'entreprise de
construction CFE Brabant,
succursale du Groupe CFE.
Coté sur Euronext, CFE
est un groupe international
actif principalement dans le
secteur du "contracting" et des
concessions. Les deux sociétés
œuvrent au sein d'une société
momentanée intégrée.
Success
ESS story
STORY
S
primordiale dans la construction, mais la gestion l'est tout
autant. J'avais envie de savoir
manier des chiffres d'une
autre manière qu'en intégrales
ou dérivées. Savoir établir un
prix de revient n'est pas la
vocation des études de polytech." Mais bien celle de la
SBS. Durant deux ans, tout en
travaillant, Roberto Romanin
suit les cours du soir pour
décrocher sa licence spéciale
en gestion.
La technique est primordiale
dans la construction, mais la
gestion l'est tout autant
Lancés en février 2009, les travaux doivent être totalement
achevés pour la rentrée académique de 2010.
Roberto Romanin
Roberto Romanin hésite:
ce sera Solvay ou polytechnique. Eh bien, ce sera l'un
et l'autre! Dans un premier
temps, l'héritage familial
prend le dessus: il opte pour le
second choix et sort diplômé
de l'ULB en 1987. A sa sortie,
il travaille chez Socatra, "une
société de construction dynamique de taille moyenne."
Jusqu'au jour où ses pas le
mènent malgré tout dans
les auditoires de la SBS.
"J'avais le sentiment qu'il me
manquait un bagage économique. Bien sûr, la technique est
DE GRANDES CHOSES
"Idem, je souhaitais également
ajouter une corde commerciale et de gestion à mon arc",
précise Michel Viroux, sorti de
polytech en 1983. "J'aurais pu
te faire passer ton baptême,
Roberto. Plus sérieusement,
ce choix est le prolongement
de mes humanités latin math
et de mon intérêt pour les
sciences et les mathématiques.
Et puis, devenir ingénieur civil
en construction, c'était avoir
la possibilité de réaliser de
grandes choses. C'est cela qui
est magnifique: nous partons
ROBERTO ROMANIN
"L'IMPORTANT, C'EST
©Frédéric Raevens
BAIGNÉ DANS LE MILIEU
Michel Viroux et Roberto
Romanin sont tous deux
"sortis de Solvay", mais ce
n'est pas là qu'ont débuté
leurs parcours académiques.
"Ma famille est active depuis
longtemps dans la construction, confie Roberto Romanin.
Mon grand-père travaillait
dans le bâtiment. J'ai toujours
baigné dans le milieu." Quand
sonne l'heure du choix d'études, à la fin des humanités,
de rien, d'un terrain vague,
et nous érigeons une œuvre
architecturale, artistique."
Roberto Romanin embraye:
"Là est la beauté de notre
métier. Quand on a fini de
construire, le résultat reste
pour des années. Nous laissons quelque chose derrière
nous."
MARQUER LE PAYSAGE
Les pas de Michel Viroux le
mèneront eux aussi de polytech à la SBS, pour ce qui
s'appelait alors une licence
en gestion d'entreprise. "Je
suivais les cours en horaire
décalé, durant mon service
militaire. J'étais officier de
réserve à Bruxelles et désirais
compléter mes connaissances scientifiques avec une
LA GESTION DU TEMPS"
"D A N S N O T R E M É T I E R , L A G E S T I O N D U T E M P S E S T U N É L É M E N T M A J E U R , S O U L I G N E D ' E M B L É E R O B E R T O
R O M A N I N . I L E S T I M P O R TA N T D E P L A N I F I E R L E S A C T I V I T É S C A R , S A N S L I M I T E , L E T E M P S S ' É C H A P P E ."
Primordial, quand on combine la supervision d'une
dizaine de chantiers avec une vie de famille. D'autant
plus quand on a trois enfants. "Mon fils aîné de 16 ans
envisage de rentrer à la SBS", sourit Roberto Romanin.
B A LLE
E T BA LLON RONDS
Solvay est donc une histoire professionnelle, peutêtre bientôt familiale, mais aussi sportive. Roberto
Romanin nourrit une grande passion pour le tennis,
depuis une trentaine d'années. Et où joue-t-il? Au
club de Solvay S.A., bien sûr. "Cette année, nous
avons eu la chance d'être champions du Brabant en
interclubs." Et puis, comme tout Italien qui se
respecte, le football a sa place. Roberto Romanin ne
néglige pas la compétition belge: ses préférences
sont mauves, il reconnaît qu'Anderlecht "s'est bien
battu" et que "la loi du sport a fait son œuvre: le
plus fort a gagné".
S A MEDI
SACRÉ
Plus spectateur que joueur, il ne tâte du ballon rond
que lors des tournois bisannuels organisés au sein
du groupe CFE. "Le week-end est un moment
privilégié pour la vie familiale et les activités
sportives. C'est un moment sacré." Ne surtout pas
déranger le samedi, jour des interclubs…
3
E
expertise commerciale et
financière." A sa sortie, en
1985, Michel Viroux intègre le
Centre de recherches routières
et se penche sur les questions de drainage des travaux
routiers. "J'y suis resté un an,
mais ai très vite compris que
la vie de chercheur n'était
pas pour moi. Il y avait trop
peu de contacts extérieurs,
or j'ai le goût du dialogue et
de la communication." En
1986, Michel Viroux quitte
la recherche pour intégrer un
bureau d'études spécialisé en
travaux routiers. "Nous avons
notamment participé au projet
de remplacement du viaduc
temporaire reliant la place
Rogier à la Basilique par un
tunnel." Il n'y restera qu'un
an. "Il n'y a rien à faire: les
travaux routiers, c'est intéressant, mais j'ai toujours été
attiré par les bâtiments."
AU FOUR ET AU MOULIN
Une passion partagée par
Roberto Romanin, qui reste
deux ans chez son premier
employeur. "L'avantage d'une
petite société, c'est qu'il faut
tout faire. Cela m'a permis
d'apprendre toutes les facettes du métier: m'occuper des
machines, de l'approvisionnement, etc." Jusqu'au jour
où le groupe CFE l'approche.
Roberto Romanin fait le
grand saut et s'intègre dans
un groupe plus important.
"Mon aspiration a toujours été
de travailler sur des projets
imposants, qui restent dans
T R I M E S T R E
2 0 0 9
2 5
Success story
SUCCESS
CCESS
S
STORY
BIO-EXPRESS
MICHEL VIROUX
©Frédéric Raevens
1960
1983
1985
1985
1987
1993
1997
2000
2007
le paysage." Il débute le
15 janvier 1990, "le lendemain de mon anniversaire".
Cela fait donc près de vingt
ans que Roberto Romanin
évolue au sein de CFE. "J'ai
suivi les différentes étapes
dans la construction. Il faut
d'abord se familiariser avec
l'entreprise. J'ai ensuite été
intégré au service des devis.
Apprendre à établir et gérer
les coûts de construction d'un
projet est essentiel dans notre
métier."
UNE EXPÉRIENCE
FORMIDABLE
Vient ensuite le temps des
plus lourdes responsabilités. "En 1992, je participe
à l'établissement de l'offre
pour la dernière aile du stade
d'Anderlecht, nous raconte
Roberto Romanin. La société
décroche le marché et je suis
intégré à l'équipe du chantier,
où je suis responsable de tout
le gros œuvre. Il s'agit de mon
premier grand chantier. Une
expérience formidable, avec
des délais très courts, d'avril à
août, afin que le championnat
puisse commencer. Travailler
dans la construction est une
expérience humaine formidable: nous sommes entourés de
gens différents et nous devons
tous mettre nos forces en
commun."
De son côté, Michel Viroux
emprunte lui aussi le classique
chemin de l'apprentissage.
"Dans la vie, il faut trouver
sa voie." Le voilà donc qui
quitte les routes pour s'orienter vers les bâtiments. En
1987, il débute chez Gillion,
2 6
Naissance à Ottignies
Diplôme d'ingénieur civil de l'ULB
Licence en gestion d'entreprise (Solvay)
Devient chercheur au Centre de recherches routières
Engagé par l'entreprise de construction Gillion
Passe aux entreprises Jacques Delens
Nommé directeur technique adjoint des entreprises
Jacques Delens
Devient directeur des travaux des entreprises Jacques Delens
Est désigné directeur général des entreprises Jacques Delens
en première "league". Le défi
m'a plu et je l'ai relevé!"
Arrivé chef de projet, il devient
directeur technique adjoint,
directeur des travaux et enfin
directeur général en 2007.
"Nous avons rénové la place
des Martyrs, construit et
agrandi des hôpitaux, bâti des
halls industriels, des hôtels, des
écoles, des crèches, des centres
commerciaux, des ambassades,
le premier casino de Bruxelles,
le théâtre de Mons, la délégation permanente WallonieBruxelles à Paris et des
immeubles d'appartements ou
Nous partons de rien et nous érigeons
une œuvre architecturale, artistique
Michel Viroux
une "entreprise générale de
classe 8". Versé tout d'abord
au service d'études du prix, il
apprend "à calculer, à étudier
des variantes, à proposer, afin
d'être le plus compétitif et
l'heureux élu qui obtient le
marché." Première expérience
partielle de terrain, sur le
chantier de GSK à Rixensart.
Roberto Romanin intervient,
anecdote à la clé. "A quelques
mois près, nous nous sommes
croisés sur le même site,
puisque nous avons construit
le nouveau siège administratif
de GSK, aussi à Rixensart."
En 1990, Michel Viroux
devient responsable de projets.
Première grande responsabilité: la réalisation des immeubles de bureaux pour l'Europe,
avenue de Cortenbergh.
DRÔLE DE
CHASSÉ-CROISÉ
Les chantiers s'enchaînent.
Autour de RTL-TVI, se crée
un drôle de chassé-croisé. Chez
Gillion, Michel Viroux termine
avec la construction du siège
de l'avenue Ariane, la chaîne
de télévision quittant la villa
Empain. Villa qui est actuellement en cours de rénovation,
sous la supervision de Jacques
Delens, que dirige actuellement Michel Viroux. Plus fort:
lorsque, des années plus tard,
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
RTL quitte l'avenue Ariane,
c'est pour s'installer dans un
nouveau bâtiment, érigé par…
CFE.
En 1993, Michel Viroux est
approché par Jacques Delens.
Il y est toujours, seize ans plus
tard: "C'est un honneur de se
battre pour une entreprise
qui vous a fait confiance",
dit-il. Michel Viroux n'hésite
pas. "Les entreprises Jacques
Delens m'ont proposé de jouer
L'UN
de bureaux. Mais l'apothéose
date de 2006 avec le parfait
achèvement de la rénovation
de l'Atomium."
DE FORMIDABLES
OPPORTUNITÉS
Chez CFE, la carrière de
Roberto Romanin décolle elle
aussi. Réalisation d'immeubles
de bureaux, de la couverture
des quais de la gare du Midi,
des sièges sociaux de GSK à
EST MAUVE, L'AUTRE EST ROUGE
MICHEL VIROUX
ET
ROBERTO ROMANIN
PA R C O U R S R E L AT I V E M E N T S I M I L A I R E S .
PRÉSENTENT DES
S' I L
FA LL A IT TROU V ER CE
Q U I L E S S É PA R E L E P L U S , C E S E R A I T S A N S D O U T E L E U R C H O I X
FOOTBALLISTIQUE.
> Le dernier est supporter d'Anderlecht, le premier a le cœur qui bat pour
les Rouches. "J'ai joué au foot durant toutes mes études, se souvient
Michel Viroux. D'abord avec le cercle de polytech et puis, de temps en
temps, j'étais appelé dans l'équipe universitaire de l'ULB."
> Jusqu'à ses 30 ans, Michel Viroux évolue dans des clubs. Puis un
genou fragilisé l'oblige à lever le pied. "Je suis finalement passé à des
sports plus linéaires. Comme du VTT tous les dimanches matins."
> A côté du supporter ou du sportif, il y a également le coach. "Durant 8
ans, j'ai suivi de manière assidue mes deux fistons au hockey. J'ai été
le coach de leur équipe respective, puis ai passé le flambeau il y a 2
ans de cela."
> Jonglant habilement avec son emploi du temps, Michel Viroux est un
père attentif et un directeur général qui reste à l'écoute de ses
collaborateurs.
Success
ESS story
STORY
S
©Frédéric Raevens
BIO-EXPRESS
ROBERTO ROMANIN
Rixensart et de Mobistar à
Bruxelles ou encore construction du nouveau siège du
Fonds du logement wallon
à Charleroi, les projets se
suivent et ne se ressemblent
pas. Envoyé en Hongrie,
Roberto Romanin participe
à la rénovation de l'hôtel
Intercontinental de Budapest.
Durant un an et demi, il
est également en charge de
projets immobiliers pour la
région du Maghreb. "CFE est
un groupe qui offre de formidables opportunités, car très
ouvert sur l'international. De
1965
Naissance à
Watermael-Boitsfort
1987
Diplôme d'ingénieur
civil de l'ULB
1987
Débute sa carrière
chez Socatra
1990
Licence en gestion
d'entreprise (Solvay)
1990
Engagé par le groupe
CFE
1994
Nommé responsable de
projet
2003
Nommé directeur des
travaux de CFE Brabant
nous avons été sur ces bancs,
nous nous souvenons encore
des noms de nos professeurs.
A présent, nous mettons en
œuvre tout ce que nous avons
appris au service de l'Ecole.
C'est une sorte de retour aux
sources." Une perspective
d'autant plus enthousiasmante
que le futur bâtiment emballe
les deux hommes. "L'immeuble
est beau, nous sentons que
l'architecte y a mis sa patte.
Techniquement, il demande
de l'inventivité. Dans notre
métier, il en faut ainsi que de
la créativité." Michel Viroux
Tout ce que j'ai pu réaliser
m'a toujours plu
même, le groupe balaye tout
le spectre des métiers liés à la
construction. Tout ce que j'ai
pu réaliser m'a toujours plu."
En 2003, Roberto Romanin
intègre le staff de direction de
CFE Brabant et est nommé
directeur de travaux pour la
région du Brabant.
RETOUR AUX SOURCES
Et voilà les deux hommes
réunis sur le chantier du
bâtiment de la SBS-EM! "Ce
n'est pas rien, admettent-ils.
Cela nous fait plaisir de réaliser ce bâtiment pour Solvay;
égrène les autres qualités
indispensables: "Savoir planifier, coordonner, déléguer et
motiver". Roberto Romanin
complète: "Sans oublier la
présence sur le terrain, afin
d'avoir une équipe soudée
et performante". Tous deux
insistent sur l'importance de
combiner les formations technique et économique.
"Un conseil pour tous les
ingénieurs: mettre en valeur
la rigueur cartésienne par une
orientation économique."
Benoît MATHIEU
©Frédéric Raevens
Roberto Romanin
Le futur bâtiment de la SBS-EM emballe les deux hommes:
"L'immeuble est beau, nous sentons que l'architecte y a mis
sa patte".
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
2 7
ERIC ROZENBERG
(Degree in Marketing & Advertising 1994)
©Laeti
©La
et zia BBa zzo
eti
zzoni
ni
Eric Roz
Rozenberg, un pied dans le réel, l'autre dans l'imaginaire: "J'adore être confronté à de
nouvelles idées qui m'amènent à repenser mon business ou ma vision du monde".
nouvelle
EspritD'ENTREPRISE
ESPRIT
Dd'entreprise
ENTREPRISE
David
à la tête de Goliath?
ERIC ROZENBERG
COMITÉ DE
ET DIRIGEANT DE
SWANTEGY,
©Laetizia Bazzoni
FONDATEUR
VIENT D'ÊTRE ÉLU
PRÉSIDENT DU
DIRECTION DE MEETINGS PROFESSIONALS
INTERNATIONAL (MPI), ORGANISATION
PROFESSIONNELLE QUI REGROUPE PLUS DE
24.000 ENTREPRISES DU SECTEUR
MEETINGS & EVENTS À TRAVERS LE MONDE.
J
Jovial et dynamique,
Eric Rozenberg, ingénieur
commercial (Université de
Mons-Hainaut) et titulaire
du Degree in Marketing &
Advertising de la SBS-EM,
est avant tout un passionné.
"J'adore rencontrer des gens,
être confronté à de nouvelles idées qui m'amènent à
repenser mon business ou ma
vision du monde", explique
avec enthousiasme celui qui
fête ses 43 ans ce 21 septembre. Cette soif de connaissances l'avait déjà poussé,
alors étudiant, à rejoindre
l'AIESEC (Association
Internationale des Etudiants
en Sciences Economiques
et Commerciales), où il
avait notamment exercé un
mandat de président de l'antenne belge. L'implication
au sein d'une fédération
MPI
professionnelle internationale procéderait-elle de la
même logique? "Assurément,
bien que mon engagement
dans l'AIESEC ait aussi
été marqué par les valeurs
d'échange et de multiculturalité que l'Association véhiculait. Cela dit, je retrouve aussi
cet aspect au sein de MPI:
nous ne nous adressons pas
aux gens de la même manière
dans une réunion aux EtatsUnis ou en Asie."
Basé à Saint-Gilles, Eric Rozenberg voyage en évoquant MPI:
"Notre siège est à Dallas, mais nous avons des bureaux à
Toronto, à Luxembourg, à Doha et à Singapour."
PROFESSIONNALISER
L'INDUSTRIE
Avec plus de 24.000 membres
à travers le monde, MPI est
la seule association réellement
globale de professionnels du
secteur Meetings & Events.
"Notre siège est à Dallas,
mais nous avons des bureaux
à Toronto, à Luxembourg, à
Doha et à Singapour", précise
J'ai exercé des fonctions
de plus en plus importantes,
toujours à titre bénévole
EN CHIFFRES
> Plus de 24.000 membres.
> Présence dans 80 pays.
> Budget annuel: USD 24 millions.
> Staff permanent: 90 personnes.
> Taille de l'industrie Meetings & Events aux USA: USD 130 milliards.
Meetings Professionals International (MPI),
Web: www.mpiweb.org.
DU TRAVAIL ET
DE LA CHANCE
notre interlocuteur. Au premier
rang des objectifs de MPI, le
networking: "Si je veux organiser un congrès à Florence,
reprend Eric Rozenberg, je
peux appeler un confrère pour
lui demander son avis sur tel
ou tel prestataire local". MPI
est également très actif dans
la formation. "Notre industrie se professionnalise. Les
entreprises sont conscientes
du soutien que nous pouvons
apporter à leurs actions de
3
sales & marketing et à l'amélioration de la performance
de leur business. Du coup,
les universités proposent
aujourd'hui des programmes
de Master spécifiques au
secteur. Nous voulons capitaliser sur notre expertise pour
positionner MPI en tant que
partenaire des universités."
Enfin, l'organisation publie
chaque année plusieurs études
destinées à renseigner ses
membres sur l'état et les perspectives du marché au niveau
mondial.
E
Comment le dirigeant d'une
petite entreprise bruxelloise
s'est-il retrouvé propulsé à
la tête de cette organisation internationale? "Avec
du travail et de la chance",
rétorque Eric Rozenberg
avec un sourire. Devenu
membre de MPI en 1997,
il s'est peu à peu impliqué
dans le fonctionnement de
l'organisation. "Toujours à
titre bénévole, comme tous
les membres, précise-t-il. J'ai
exercé des fonctions de plus
en plus importantes, d'abord
au niveau européen, puis au
niveau international. Peu à
T R I M E S T R E
2 0 0 9
2 9
EspritD'ENTRE
ESPRIT
PRIT
Dd'entreprise
D'ENTREPRISE
ENTREPRISE
3
CONSEILS-CLÉS
À L'ATTENTION DES ENTREPRENEURS EN HERBE
■ T R O U V E R C E Q U I N O U S PA S S I O N N E
"Créer son entreprise nécessite beaucoup de sacrifices, alors mieux
vaut vous lancer dans une activité qui vous motive réellement."
■ RESTER FIDÈLE À SES VALEURS
"Prenez le temps d'apprendre à bien vous connaître et à savoir quelles
sont vos valeurs. Et ensuite, restez-y fidèle. Ne prenez jamais de
décisions qui vont à leur encontre."
© L aet
aeet izi a B azzzzz oni
■ ETRE BIEN ENTOURÉ
"Ma visibilité au cours des trois prochaines années représente
une formidable opportunité pour Swantegy!"
peu, je me suis fait suffisamment connaître pour pouvoir
prétendre faire partie de
l'équipe dirigeante. En 2007,
je suis devenu membre du
comité exécutif. J'ai ensuite
décidé de poser ma candidature au poste de Chairman
of the International Board of
Directors."
opportunité pour Swantegy,
autant qu'une occasion unique
de promouvoir notre métier!"
DU CÔTÉ DE
CHEZ SWANTEGY
Pour relever le défi, Eric
Rozenberg peut compter sur
une équipe expérimentée et
motivée, qui vient encore de
"Avant de poser ma candidature comme chairman de MPI, j'en ai
longuement discuté avec mon épouse. Pour moi, ce dialogue est
essentiel. Vous devez pouvoir vous appuyer sur une famille qui partage
vos valeurs et qui est prête à comprendre vos choix de vie et à vous
soutenir."
s'élargir. Il peut également
se reposer sur son associé.
"Issu du monde de l'audit,
Georges Yana a créé sa propre
société de consulting et met
aujourd'hui son expérience
du management au service de
Swantegy. Il restera à la barre
quand je serai occupé par mes
nouvelles fonctions." Afin de
Nos huit consultants peuvent mobiliser
près d'une centaine de personnes au service
de nos clients
90 JOURS PAR AN
3 0
se préparer à cette nouvelle
étape de son développement,
Swantegy a mené à bien une
série de chantiers au cours
de l'année écoulée. "Objectif:
une refonte totale de l'identité
de l'entreprise", précise notre
entrepreneur.
RE-BRANDING
Lorsque nous avions précédemment accueilli Eric
Rozenberg dans nos pages, en
2002, son entreprise organisait
des voyages d'incentive hors
du commun pour ses clients
corporate. "Un exemple? Un
séjour dans la demeure privée
d'un maharadjah en Inde,
après avoir joué un match de
polo à dos d'éléphant!" Petit
à petit, l'organisation de séminaires et d'événements a pris
de l'ampleur: les incentives ne
représentent désormais plus
© L aet
e izia B aazzz on
oonii
Les nouvelles responsabilités
d'Eric Rozenberg l'accapareront-elles entièrement?
"Pas du tout. D'ailleurs, je ne
compte pas déménager aux
Etats-Unis, s'amuse-t-il. MPI
dispose d'un staff permanent
de nonante personnes, dirigées
par un CEO. Le rôle de l'International Board of Directors
est surtout de piloter la
stratégie de l'organisation.
D'après mes prédécesseurs,
je devrai consacrer entre
soixante et nonante jours par
an à mes fonctions. Celles-ci
m'occuperont durant trois ans,
avec un pic de neuf mois plus
intenses à partir du printemps
2010." Et Swantegy dans tout
cela? "N'oublions pas que la
visibilité que j'aurai au cours
des trois prochaines années
représente une formidable
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
que 20% de l'activité. "C'était
donc le moment ou jamais de
lancer une nouvelle marque!
Nous avons choisi "Swantegy",
un nom qui fait allusion à
l'importance stratégique que
revêt notre activité pour les
entreprises."
PRÊT POUR L'AVENIR
Parallèlement, Swantegy a
conclu des partenariats stratégiques en matière d'équipements audio-visuels, de sécurité et de compensation CO2.
"Grâce à ces partenariats,
nos huit consultants peuvent
mobiliser près d'une centaine
de personnes au service de nos
clients." Un site web entièrement relooké – où Eric pousse
la chansonnette sur la page
"About us"! – vient compléter la refonte de l'identité de
Swantegy. "Aujourd'hui, nous
sommes fin prêts à relever les
défis qui nous attendent." Le
chant du cygne n'est pas pour
tout de suite!
Frédéric WAUTERS
CONTACT
Swantegy
rue de l'Amazone 37,
B-1060 Bruxelles
Tél.: 02/772.55.05
Fax: 02/772.84.34
[email protected]
www.swantegy.com
PREVENTION ET GESTION DES DECHETS D’EMBALLAGES
Vos emballages vous en êtes responsable
La CIE approuve les plans généraux de prévention, contrôle
lobligation de reprise des responsables demballages et le bon
fonctionnement des organismes agréés.
10-11 Avenue des Arts - 1210 Bruxelles • Tél.: +32 (0)2 209 03 60 • Fax: +32 (0)2 209 03 98
[email protected] • www.ivcie.be
IVC A4 demi-new.indd 3
14/08/07 12:55:19
Chemins de traverse
M
I C H E L G E N E T (M
D
G
B
ASTER EN
MICROFINANCE, 2005)
IRECTEUR EXÉCUTIF DE REENPEACE ELGIUM
© eet
©L
©La
eti
ttii zia
z i a B a zz
zi
z zoo ni
L'argent investi dans le nucléaire
doit être utilisé dans les énergies
renouvelables, qui présentent
un énorme potentiel
3 2
3
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
C
Chemins
de traverse
INS DE
TRAVERSE
L'esprit durable
APRÈS 5 ANNÉES PASSÉES CHEZ BELGACOM ET
8 CHEZ CRÉDAL, MICHEL GENET FÊTERA, EN
NOVEMBRE, SA PREMIÈRE ANNÉE À LA TÊTE DE
GREENPEACE BELGIUM. POUR CET HOMME DE
CONVICTIONS, ISSU DU MONDE ÉCONOMIQUE, IL
EST TEMPS DE "SE MONTRER CRÉATIF" FACE AUX
DÉFIS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE…
"C'EST L'AFFAIRE DE TOUS!"
durable: deux mots qui
reviennent sans cesse dans sa
bouche…
DU LIBÉRALISME
AU COOPÉRATIF
Après ses études en économie et en urbanisme à l'UCL,
Michel Genet entre chez
Belgacom le 1er septembre
1994. Il en garde d'excellents
souvenirs, même si "dès le
© a eti
©L
©La
e ziaa Ba
et
B zzo
z nii
zo
J
"J'ai toujours aimé cette idée
de faire évoluer les choses
vers davantage de justice et
de durabilité, en préservant
les valeurs du non-marchand
tout en restant le plus pragmatique, le plus entrepreneurial possible." Une véritable
profession de foi pour cet
économiste de formation,
spécialisé dans l'urbanisme
et la microfinance, grâce à la
SBS: depuis ses débuts chez
Belgacom, jusqu'à son poste
actuel chez Greenpeace, le
Liégeois de 43 ans a considéré le monde de l'entreprise
comme un moyen et non une
fin. "Je suis persuadé que
c'est par l'entreprise que nous
pouvons changer les choses."
Et d'avouer, en toute sincérité, qu'il a toujours été "plus
attiré par le socio-économique
que par l'environnemental",
mais dans une optique globale
d'équité, d'utilité publique.
Bref, de développement
A 43 ans, notre Liégeois n'en démord pas: "C'est par l'entreprise
que nous pouvons changer les choses".
Je voulais faire quelque
chose qui ait davantage
de sens pour moi
départ l'idée n'était pas d'y
rester". Son but, à l'époque:
"Comprendre le monde de
l'entreprise, pour ensuite le
faire bouger de l'extérieur."
THE BIG ASK
■ L E 29 A O Û T D E R N I E R AVA I T L I E U T H E B I G A S K S U R L A P L A G E
D 'O S T E N D E , U N E M A N I F E S TAT I O N S O U T E N U E PA R
GREENPEACE
B E LG I U M .
Il s'agit d'une campagne pour une législation plus stricte en matière de
climat, visant à réduire annuellement d'au moins 3% les émissions de
gaz à effet de serre, pour atteindre l'objectif d'une réduction de 90% de
ces émissions d'ici à 2050. La campagne est menée dans 17 pays
européens par les Amis de la Terre (Friends of the Earth).
The Big Ask, Web: www.thebigask.be.
Il y restera cinq ans, témoin
privilégié d'une révolution
interne, "du public au privé, du
monopole à la concurrence,
de l'analogique au digital". En
1999, à l'issue d'un tour du
monde avec sa compagne, il
décide de changer d'air: "Je
voulais faire quelque chose
qui ait davantage de sens pour
moi que de continuer à bosser
dans une boîte dont l'objectif
principal est juste le profit".
Il intègre alors, une première
fois, l'équipe de Greenpeace,
en tant que responsable de
la cellule "Energie et changements climatiques"… Il n'y
reste que six mois, débauché
par Crédal, coopérative de
crédit qui lui offre son poste
de directeur: "C'était aussi
3
E
du business, mais avec une
vraie finalité sociale". Il décide
alors de se spécialiser dans
la microfinance – l'un des
chevaux de bataille de Crédal
– et entre à la SBS, le temps
d'un Master européen d'un an
en Microfinance, "une référence en la matière". "J'ai fait
partie de la première cuvée
en 2005… Le sujet m'intéresse encore énormément,
même si je n'en ai pas besoin
pour Greenpeace." Après huit
ans de loyaux services (e.a.
une équipe passée de 12 à
36 personnes), Michel Genet
estime que le temps est venu
"d'aller voir ailleurs"… C'est
le retour à Greenpeace, fin
2008, au poste de directeur
exécutif.
LE CLIMAT EN POINT
DE MIRE
"Lors de ma première expérience chez Greenpeace,
j'avais l'impression de ne pas
être à ma place… Mais quand
j'ai vu qu'ils cherchaient un
manager, j'ai directement
postulé." En dix ans, la donne
T R I M E S T R E
2 0 0 9
3 3
CheminsDE
de TRAV
traverse
CHEMINS
EMINS
TRAVERSE
nos leaders qu'il est temps
de bouger". Le tout sans
violence, mais dans un esprit
de "confrontation": "C'est
dans l'ADN de Greenpeace
depuis ses origines!" Et cette
provocation n'a qu'un objectif: faire bouger les choses
en profitant des retombées
médiatiques, une façon comme
une autre d'informer public et
autorités…
©D.
©D
©
DD.. R.
R
LE NUCLÉAIRE
EN QUESTION
"Nous vivons uniquement grâce aux dons du public, or il faut les
garder, ces donateurs!"
a en effet changé: "La prise
de conscience des enjeux
climatiques est bien plus large
aujourd'hui, même si c'est loin
d'être encore suffisant". Selon
Michel Genet, il n'y a plus
de temps à perdre: "C'est la
super priorité! Et cette année
s'avère particulière parce
qu'il y a le sommet de l'ONU
sur le climat (en décembre, à
Copenhague), qui fera suite à
Kyoto". Pour notre économiste
en chef, c'est aussi l'occasion de mettre à profit ses
compétences en la matière,
"car les enjeux économiques
dans le domaine sont vraiment
passionnants". Et de citer, par
exemple, la multinationale
Umicore (dont le CEO est un
autre Alumni, Marc Grynberg,
Ingest 1988) "qui a repensé
tout son process de production" pour réduire ses émissions de CO2, preuve s'il en
est que les temps changent…
Au sens propre comme au
figuré. Michel Genet insiste:
"L'important est de rester
modeste par rapport à nos
petites certitudes, et surtout
d'être créatif, de ne pas avoir
peur de se réinventer… Si
nous n'agissons pas tout de
suite, cela va nous coûter
encore plus d'argent!"
3 4
Aller à l'encontre du consensus
général, c'est aussi cela qui
fait la force – et la faiblesse
– de l'ONG Greenpeace, qui
peut se permettre de tout
dire puisqu'elle est par nature
farouchement indépendante.
"Nous vivons uniquement grâce
aux dons du public (100.000
donateurs en Belgique, ndla),
nous pouvons donc nous
permettre de prendre position
sur des sujets frileux comme
le nucléaire… Le seul revers
de la médaille, c'est qu'il faut
les garder, ces donateurs!
L'important est de rester modeste
par rapport à nos petites certitudes et
de ne pas avoir peur de se réinventer
été passionné, petit, par les
oiseaux ou l'observation des
batraciens, mais je me suis
toujours senti concerné par
la préservation de notre patrimoine." Sa première grande
mission chez Greenpeace,
c'est donc Copenhague:
"Nous avons d'ailleurs créé
une Coalition Climat
(www.coalitionclimat.be) avec
le WWF, Oxfam, les syndicats… afin de mieux sensibiliser les citoyens au problème,
mais ce n'est qu'une toute
petite partie de notre plan
d'action". Le 5 décembre, juste
avant la conférence, des manifestations seront organisées
par la Coalition "pour dire à
Belgique ou ailleurs. Sur
ce point, Michel Genet n'y
va pas par quatre chemins:
"Nos centrales sont vieilles
et coûtent très cher, et leurs
déchets radioactifs posent
vraiment problème. En plus,
ce n'est même pas une énergie
à moyen terme, puisqu'on sait
que l'uranium est tout aussi
limité que le pétrole…" Selon
lui, "il faudrait que l'argent
investi dans ce domaine soit
utilisé dans les énergies renouvelables, qui présentent un
énorme potentiel". Et notre
homme d'énumérer encore
bien d'autres arguments en
faveur de l'éolien, du photovoltaïque ou de l'hydroénergie.
C'est pour cela que nos coûts
de fundraising s'avèrent si
importants." Si l'argent reste,
comme partout ailleurs, le
nerf de la guerre, il sert ici à
soutenir avant tout des actions
durables et humanistes, en tout
bien tout honneur… Quand
Michel Genet quitta Belgacom
pour Greenpeace en 1999, il
gagna d'ailleurs en brut ce
qu'il gagnait en net chez l'opérateur télécom. "C'est un choix
de vie, qui s'inscrit toujours
dans cette démarche de durabilité qui m'est si chère. Les
enjeux de pouvoir ne m'intéressent pas: ce que je veux, c'est
être utile."
Grégory ESCOUFLAIRE
ENGAGÉ
SUR TOUS LES FRONTS
■ M I C H E L G E N E T FA I T PA RT I E , E N TA N T Q U E B É N É V O L E E T
" À T I T R E P E R S O N N E L ",
BIRMANIE.
LE VERT DANS LA PAUME
3
DU COMITÉ DE SOUTIEN
ACTIONS
"C'est en allant là-bas lors de notre tour du monde que mon épouse et
moi avons décidé, à notre retour, de faire quelque chose en faveur de la
démocratie birmane." En relayant les demandes d'Aung San Suu Kyi et de
son parti à Bruxelles, le comité espère apporter sa petite pierre à
l'édifice de la démocratie, toujours malmenée par la junte militaire.
© etizia Bazzo
©L
©La
zoni
ni
L'engagement durable et le
"souci écologique" ont toujours
été présents chez Michel
Genet: "C'est de famille:
mes parents étaient engagés
socialement, et ma sœur était
une authentique "post-soixanthuitarde"! "Je n'ai jamais
L'un des principaux combats
de Greenpeace s'avère
la sortie du nucléaire, en
LES GENS AVANT
L'ARGENT
Actions Birmanie, Web: www.birmanie.net.
E
T R I M E S T R E
2 0 0 9
Prêts pour
demain
Croissance,
compétitivité
et
innovation
WWW.SOLVAY.COM
Groupe Chimique et Pharmaceutique