« DIGNITE DE LA FEMME »,
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« DIGNITE DE LA FEMME »,
« DIGNITE DE LA FEMME », le journal des femmes burundaises, est en danger En 2010, l’union européenne a proposé au collectif d’associations de presse Syfia International, connu notamment pour ces nombreux projets journalistiques en Afrique centrale et de l’Ouest, de bâtir un projet sur 18 mois afin de prévenir les violences faites aux femmes au Burundi. L’objectif affiché était de mieux informer les burundais sur les violences sexuelles, les discriminations basées sur le genre et sur les conséquences de ces dernières sur la société et sur le développement du pays. Le projet s’adressait prioritairement aux femmes des miliaux ruraux afin de rompre leur isolement lorsqu’elles sont victimes de violences que celles-ci soient subies au sein de la famille, au travail, ou, pour les plus jeunes, dans le milieu scolaire... L’accès au droit et la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles étaient également inscrits parmi les composantes principales du projet. Quelques mois plus tard, le journal « Dignité de la femme » voit le jour. Rédigé en français par une équipe de journalistes burundais, puis traduit en Kirundi, le bimensuel de quatre pages, format tabloïd, est tiré en noir et blanc à 5000 exemplaires. Il est ensuite distribué dans toutes les provinces via plusieurs réseaux d’organisations de femmes structurés en association. Grâce aux réseaux et aux associations de femmes, plus de 100 000 burundaises ont accès à «Dignité de la femme » Aujourd’hui, en septembre 2012, « Dignité de la femme » a pleinement atteint les objectifs fixés, et, comme prévu, ne sera plus financé par L’UE dès octobre. Cette annonce de l’arrêt du journal fut un électrochoc dans les organisations de femmes. Devenu une véritable référence pour plus de cent mille burundaises, « Iteka Ry’umukenyezi » (« Dignite de la femme » en Kirundi) reste le seul support crédible abordant les sujets liés aux vilolences faites à la femme. A chaque parution, plusieurs milliers de femmes instruites se sont structurées dans un esprit militant afin de lire et d’expliquer les articles aux femmes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. On estime ainsi que chacun des 5000 exemplaires est lu ou « écouté » par une vingtaine de femmes en moyenne. De nombreux enseignants se sont emparés de ce support pour débattre avec leurs élèves. Des centaines de femmes, particulièrement exposées aux violences (femmes policiers, femmes divorcées, mères célibataires, veuves…), ont rejoint des groupes afin de se battre pour leur droits. Bref, un fantastique réseau de femmes solidaires est né dans les « collines ». Et, via cette solidarité, l’acte de « dire », d’exprimer sa douleur, fut-elle lointaine, est peut être devenu moins tabou. De nombreuses pistes ont été explorées mais, à ce jour, aucune solution n’a pu être trouvée Pour sauver le journal, de nombreuses pistes ont été explorées mais, à ce jour, aucune solution n’a pu être trouvée. « Dignité de la femme » a besoin d’un budget de 40 000 dollars environ à l’année. Ce budget comprend l’intégralité des frais de réalisation, d’impression et de diffusion du journal. Nous vous contactons aujourd’hui parce que, chef d’entreprise, responsable politique ou associatif, chargé(e) de projet de développement, journaliste, personne quaifiée ou simplement ami(e) du journal, vous êtes en capacité d’apporter votre contribution à l’effort qui doit être mené pour sauver « Dignité de la femme ». Un soutien financier au journal, mais aussi vos idées ou suggestions pour nous aider sont les bienvenus. N’hésitez pas à contacter Désiré NSHIMIRIMANA, coordinateur Syfia Grands Lacs au Burundi, au +257 79 360 455 ou par mail, à l’adresse suivante : [email protected] Vous pouvez également prendre contact avec Marie Agnès LE PLAIDEUR, coordinatrice générale de Syfia International au +33 4 67 52 79 34 ou par mail, à l’adresse suivante : [email protected]