Le langage à l`école maternelle

Transcription

Le langage à l`école maternelle
Mission générale d’inspection pour l’année scolaire 2011-2012
Domaine envisagé
pour l’enseignement maternel
« Le langage oral »
BLONDIAU L., VERCOUTER M. / Inspectrices enseignement maternel/ langage oral / Page 1 sur 17 /
septembre 2011
Sommaire
Quelques citations
Vue d’ensemble
Cadre légal
Langue ou langage ?
Les référentiels
Orientations de la mission d’investigation
Bibliographie
Annexes
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septembre 2011
Quelques citations :
« Le langage s’apprend par interaction, dans les dialogues entre l’enfant et l’adulte
éducateur. »
Laurence Lentin
« Si l'homme a besoin du langage, ce n'est pas seulement pour communiquer du sens, c'est
en même temps pour écouter et reconnaître son existence. »
Gao Xingjian, écrivain français (Nobel de littérature 2000)
Extrait du discours de Réception du Prix Nobel - Décembre 2000
« Parle, afin que je te voie. »
Georg Christoph Lichtenberg
Physicien et écrivain allemand
« Parce qu’elle est plus qu’une maîtrise technique, la maîtrise de l’oral est liée, plus encore
que d’autres apprentissages, au développement global de la personne et à la formation
d’attitudes envers soi-même, la communication, la conversation, l’échange, les autres. »
Philippe Perrenoud
« Le langage est à la base des mécanismes qui engendrent réussite ou échec scolaire »
Philippe BOISSEAU (http://www.cndp.fr/bienlire/02-atelier/fiche.asp?theme=1100&id=1419)
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septembre 2011
Vue d’ensemble :
Le langage oral
Cadre
légal
Langue ou langage ?
Mission générale de
l’inspection en maternel
L’adulte
L’enfant
Enseignant, puéricultrice,
direction,
psychomotricien…
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Cadre légal :
o Décret « MISSIONS »
Article 12 :
L’enseignement maternel poursuit tous les objectifs généraux fixés à l’article 6 et vise
particulièrement à
1. développer la prise de conscience par l’enfant de ses potentialités propres et favoriser, à
travers des activités créatrices, l’expression de soi ;
2. développer la socialisation ;
3. développer des apprentissages cognitifs, sociaux, affectifs et psychomoteurs ;
4. déceler les difficultés et les handicaps des enfants et leur apporter les remédiations
nécessaires.
Article 16§3 :
Les socles de compétences accordent la priorité à l'apprentissage de la lecture centrée sur la
maîtrise du sens, à la production d'écrits et à la communication orale ainsi qu'à la maîtrise des outils
mathématiques de base dans le cadre de la résolution de problèmes. […]
Article 8 :
Pour atteindre les objectifs généraux visés à l'article 6, les savoirs et les savoir-faire, qu'ils soient
construits par les élèves eux-mêmes ou qu'ils soient transmis, sont placés dans la perspective de
l'acquisition de compétences. Celles-ci s'acquièrent tant dans les cours que dans les autres activités
éducatives et, de manière générale, dans l'organisation de la vie quotidienne à l'école. A cet effet, la
Communauté française pour l'enseignement qu'elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour
l'enseignement subventionné, veillent à ce que chaque établissement :
1° mette l'élève dans des situations qui l'incitent à mobiliser dans une même démarche des compétences
transversales et disciplinaires y compris les savoirs et savoir-faire y afférents;
2° privilégie les activités de découverte, de production et de création;
3° articule théorie et pratique, permettant notamment la construction de concepts à partir de la pratique;
4° équilibre les temps de travail individuel et collectif, développe la capacité de consentir des efforts
pour atteindre un but;
5° fasse respecter par chaque élève l'obligation de participer à toutes les activités liées à la certification
organisée par l'établissement, et d'accomplir les tâches qui en découlent;
6° intègre l'orientation au sein même du processus éducatif, notamment en favorisant l'éveil aux
professions et en informant les élèves à propos des filières de formation;
7° recoure aux technologies de la communication et de l'information, dans la mesure où elles sont des
outils de développement, d'accès à l'autonomie et d'individualisation des parcours d'apprentissage;
8° suscite le goût de la culture et de la créativité et favorise la participation à des activités culturelles et
sportives par une collaboration avec les acteurs concernés;
9° éduque au respect de la personnalité et des convictions de chacun, au devoir de proscrire la violence
tant morale que physique et met en place des pratiques démocratiques de citoyenneté responsable au sein
de l'école;
10° participe à la vie de son quartier ou de son village et, partant, de sa commune, et s'y intègre de
manière harmonieuse notamment en ouvrant ses portes au débat démocratique.
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o Socles de compétences « Français »
Principes généraux (p. 7)
Travailler à s’approprier la langue française, c’est travailler à acquérir le langage de référence de
tout apprentissage, c’est développer l’aptitude et le plaisir à communiquer, c’est accéder à la
culture.
Compétences transversales (p.8)
La langue française est la première clé qui s’offre à l’enfant et à l’adolescent pour accéder à
l’ensemble des domaines de l’apprentissage ; ceci implique la responsabilité de tous dans la
construction de ce langage de référence.
Langue ou langage ? :
o Quelques définitions
Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Langage
(7/09/11)
Langage
Le langage est un ensemble de signes (vocaux, gestuel, graphiques, tactiles, olfactifs, etc.) doté d'une
sémantique, et le plus souvent d'une syntaxe (mais ce n'est pas systématique). Plus couramment, le
langage est un moyen de communication.
Chez l'homme, c'est la capacité observée d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un
système de signes par un support extérieur ou non.
Langage humain
Le langage est la faculté de mettre en œuvre un système de signes linguistiques (qui constituent la
langue) permettant la communication et l'expression de la pensée, ce qui est privatif des humains, et des
sentiments, ce qui est commun aux animaux.
Langue
Une langue est un système de signes linguistiques, vocaux, graphiques ou gestuels, qui permet la
communication entre les individus.
Langue et langage
On distingue généralement la langue (système de signes) et le langage (faculté humaine mise en œuvre
au moyen d'un tel système). La langue doublement articulée n'est qu'un langage parmi d'autres, que rien
ne doit privilégier : la faculté de langage est aussi mise en œuvre par d'autres systèmes de signes, comme
le geste, le dessin, le vêtement, etc.
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Le Robert Collège, dictionnaire
Langage
Fonction d’expression de la pensée et de communication entre les humains, mise en œuvre par la parole
ou par l’écriture.
Tout système de signes permettant la communication : langage chiffré, langage des animaux, langage
des yeux,…
Langue
Système d’expression et de communication, commun à un groupe social (communauté linguistique).
Le petit Larousse, dictionnaire
Langage
Faculté propre à l’homme d’exprimer et de communiquer sa pensée au moyen d’un système de signes
vocaux graphiques. Il existe différents langages : gestuel, administratif, de la peinture,…
Langue
Système de signes verbaux propre à une communauté d’individus qui l’utilisent pour s’exprimer et
communiquer entre eux.
Le langage à l’école maternelle,
(Centre national de documentation pédagogique CNDP - CRDP)
Le langage
Si la langue est un objet social et culturel, le langage désigne une fonction humaine qui a une triple
dimension, psychologique, sociale et cognitive.
Le langage est le produit d’une activité, spontanée ou réfléchie selon le cas, d’un sujet s’exprimant au
moyen d’une langue : cette activité suppose un fonctionnement psychique, interne, rendu possible grâce
à l’activité neuronale cérébrale. L’activité langagière se distingue des produits langagiers qui en
constituent les facettes audibles, visibles, lisibles.
Le langage est en étroite relation avec l’esprit, la pensée, l’intelligence, les représentations mentales ; le
sujet parlant (écoutant, écrivant, lisant) est dès le plus jeune âge un être singulier, impliqué dans une
histoire, une culture, une somme d’affects…
Le langage peut prendre deux formes :
– l’une dite de « langage intérieur » : quand on écoute, quand on lit, quand on réfléchit sur un texte,
quand on réfléchit sur quelque chose qu’on veut écrire… Il n’aboutit pas à une production, une
énonciation.
Sur le plan affectif, il est support des sentiments du sujet ; sur le plan cognitif, il permet les
représentations.
– l’autre dite de « langage extériorisé ». L’activité langagière a alors pour effet un produit que l’on peut
recueillir et qu’on appelle « discours » ou « texte », oral ou écrit, en général adressé à quelqu’un, plus
rarement à soi (comme quand on répète une information pour la retenir quelques instants, quand on se
parle pour soutenir un effort, pour commenter une réalisation ou une difficulté, par exemple).
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La langue
La langue est un produit social et culturel. Convention adoptée par une communauté linguistique, elle
constitue un système complexe régi par des régularités que l’on peut observer, objectiver ; tout locuteur
d’une langue a une connaissance intuitive de ses règles en dehors de tout apprentissage explicite de la
grammaire. Une langue n’est pas un objet figé ; c’est une construction humaine qui évolue dans le temps
et s’enrichit de croisements et d’emprunts.
La langue se présente comme un système d’association et de coordination de signes ; ces signes sont
approximativement les mots qui ont une double facette puisqu’ils réalisent l’union d’un contenu
sémantique, d’un concept (on parle de «signifié ») et d’une image acoustique et visuelle (on parle de
«signifiant »).
La langue se réalise dans des signes phonétiques par la parole et dans des signes graphiques par
l’écriture qui, pour le français, est alphabétique.
Langage en situation
Quand on parle de langage en situation, on fait référence à un langage factuel, qui accompagne une
situation vécue par les interlocuteurs qui échangent; une partie du sens échappe au discours sans
dommage pour la compréhension parce qu’il est porté par la situation elle-même.
On parle souvent de « connivence » pour qualifier ce contexte par opposition à la distance qui
caractérise le langage d’évocation et tout langage décontextualisé.
Le langage en situation fait directement suite aux premiers face-à-face dans lesquels s’enracinent les
formats des échanges verbaux et l’interaction.
Le langage d’évocation
Le langage d’évocation renvoie pour l’essentiel à la mise en récit ; l’école en fait un usage abondant, que
ce soit sous forme de rappel d’événements, d’histoires ou de «comptes rendus» d’activités,
d’expériences, de sorties…
Ce dernier cas se complexifie quand le compte rendu apporte aussi une explication; il s’agit toujours
alors du langage décontextualisé, c’est-à-dire du « dit » qui est décroché du « faire »
Avec le langage d’évocation, l’enfant accède à la langue du raconté, proche de notre écrit, c’est-à-dire
assez explicite pour être compréhensible en tout temps et en tout lieu.
Si le langage doit accompagner, soutenir, réguler les actions mises en œuvre en classe, il convient
cependant de se garder d’une confusion : parler, échanger, ce n’est pas emplir l’espace et le temps de
bavardages. Pour l’enfant, parler à tout propos, à tout moment, parler plus fort que les autres, c’est
souvent céder à une forme d’impulsivité, parler pour parler sans intention de communiquer
véritablement. Le souci de développer le langage ne doit pas conduire au remplissage de l’espace sonore
; les enfants doivent être éduqués à faire la différence entre les actes langagiers totalement libres de la
cour de récréation ou de certains moments ludiques et « le parler pour travailler » qui se réfléchit et
suppose donc du silence.
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Les référentiels
o Socles de compétences (Français)
Compétences disciplinaires
Orienter sa parole et son
écoute
en fonction de la situation de
communication
Élaborer des significations
Assurer et dégager
l’organisation et la
cohérence* du
message
Utiliser et identifier les
moyens non verbaux
Sélectionner les informations
répondant à un projet.
inhérent à son cadre de vie
quotidien
(C à 8 ans)
Veiller à la
présentation
phonique du
message
Utiliser et repérer des
indices corporels
(parmi ceux-ci,
l’occupation de
l’espace,
la posture, les gestes,
les mimiques, le
regard…).
Compétences transversales
Démarches
mentales :
Manières
d’apprendre
- Saisir l’information :
- Traiter l’information :
- Mémoriser l’information :
- Utiliser l’information :
- Communiquer l’information :
Par l’exercice des compétences
transversales retenues ici, l’élève
pourra accéder à l’autonomie ; il se
donnera aussi des outils transférables
à la vie quotidienne et à la vie
professionnelle
Attitudes
- Se connaitre, prendre confiance
relationnelles - Connaitre les autres et accepter les
différences :
En tenant compte des
critères suivants :
• de l’intention poursuivie,
de parole ou d’écoute
informer,
s’informer
expliquer,
comprendre
donner des
consignes, les
comprendre
donner du plaisir,
prendre du plaisir
conversation sur un
sujet familier avec un
interlocuteur familier
(C à 8 ans)
Réagir à un document, en
interaction éventuelle avec
d’autres,
dans un cadre de vie
quotidien
(C à 8 ans)
Dégager, présenter des
informations explicites et
implicites
explicites dans son
cadre de vie quotidien
(C à 8 ans)
Vérifier des hypothèses émises
personnellement ou proposées.
proposer une suite plausible
à un texte entendu
(C à 8 ans)
Gérer le sens global du message et
reformuler les informations
à partir d’un message
simple présenté dans
une structure simple, à
la suite d’une expérience
vécue en classe
(C à 8 ans)
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s’exprimer de
manière
audible en
situation de
communication
proche
et familière
(C à 8 ans)
Utiliser et identifier les
interactions entre
les éléments verbaux et
les supports :
schémas, objets,
illustrations,
tableaux…
o Le programme choisi par le P.O.
Au sein de chaque programme, on peut observer un lien entre le savoir parler et le savoir écouter
(émetteur et récepteur).
Chaque programme met en évidence l’aspect transversal du langage oral :
« Les situations vraies de langage et d’écoute sont à privilégier; elles
rendront performantes les aptitudes à écouter et à prendre la parole.
Elles permettent de pratiquer la citoyenneté responsable. »
(Programme des études C.F.)
« Une des priorités de la section maternelle sera de
favoriser le langage oral et de l’envisager selon
différents aspects :
en tant que support de l’action ;
en tant que moyen de communication ;
en tant que facteur de socialisation
en tant qu’outil de structuration de la pensée. »
(Programme du CECP)
« La langue constitue en effet à la fois l'instrument essentiel de la construction de la
personnalité et de la vision du monde, l'outil indispensable de la socialisation et de la
communication, la base de l'insertion professionnelle et le
fondement de l'acquisition d'autres langues.
La maitrise du langage oral (de la conscience phonologique à la
maitrise des principes du
code alphabétique) est un atout majeur pour faire de chaque
enfant un «lecteur compreneur.»
(P.I.A.S.C.)
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Quelques conditions favorables* au développement du langage oral
L’enseignant
L’enfant
Créer un climat d’écoute et de paroles libres
Adopter une attitude positive
Accorder à chaque enfant un temps de parole
suffisant
Manifester de l’égard au travers de gestes
bienveillants
Mettre en place des procédés garantissant le respect, la courtoisie…
Présenter un modèle linguistique correct
Prendre l’habitude de reformuler de manière
correcte ou plus élaborée les propos des
enfants
Privilégier une pédagogie active rencontrant
les besoins et les intérêts des élèves
Veiller à la prononciation, à l’attitude du corps
Maitriser le volume, le débit et l’intonation de la voix
Développer le vocabulaire utilisé en accroissant la précision, la richesse, la variété et la
pertinence en fonction de la situation de communication
Développer la conscience phonologique
Travailler l’aspect syntaxique de la langue
Pratiquer la parole, l’écoute dans toutes leurs fonctions :
Se dire, échanger, donner des consignes, informer, s’informer, donner ou prendre du plaisir…
Développer le langage à partir de situations
réelles, significatives et complexe de la vie
courante
*liste non exhaustive
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Orientations de la mission d’investigation
Investigation dans l’enseignement maternel
Activités ciblant le langage oral…
… au travers divers domaines
Français
Formation mathématique
Eveil – initiation scientifique
Education psychomotrice
Education artistique
Eveil-formation historique et géographique
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Bibliographie
Le décret définissant les missions de
l’enseignement fondamental du 24/07/1997
Les socles de compétences
Les programmes d’études
Le dictionnaire Larousse 2010
Le dictionnaire Robert Collège 2010
La maitrise de la langue, comment enseigner en
maternelle , Ch. Mettoudi
Apprendre à écrire de la PS à la GS , M-Th. Zerbato-Poudou
Développer et structurer le langage en maternelle, A. Popet et F. Picot
Enseigner la langue orale en maternelle, Ph. Boisseau
Le langage à l’école maternelle, SCEREN (CNDP – CRDP)
Regards croisés sur l’enseignement maternel, dossier d’instruction 2009, CEF
L’entrée dans l’écrit à l’école maternelle, service général du pilotage du système
éducatif, avril 2007
Ap-prendre la parole, Eveline Charmeux, Serdrap Education
…
Annexes :
Ces annexes sont proposées à titre indicatif. Elles ne doivent à aucun moment être considérées comme
absolues.
o Tableau de l’évolution du langage de 0 à 5 ans
o Sept grandes caractéristiques de la pensée enfantine (Piaget)
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Sourit lorsqu’on lui parle.
Comprend des petites
Reconnaît la voix de personne phrases : « Où est maman ? »
familière : papa, maman, la
nounou…
Pointe des images qu’on lui
Regarde attentivement des
nomme.
objets et des images qu’on
nomme pour lui.
Pointe, sur demande,
plusieurs parties de son corps.
Comprend des demandes
simples : « Vas chercher le
camion ? »
Obéit à des demandes plus
longues : « Vas chercher ton
pyjama dans ta chambre.. »
Comprend les principaux
mots d’action : mange, saute,
lance…
Reconnaît et identifie les
différentes personnes d’une
famille.
Gazouille , pleure et crie pour Commence à dire des
exprimer un état de confort ou « vrais » mots : « Maman,
d’inconfort.
papa, … »
Commence à produire des
sons et des petites syllabes. (
ex : « Bo, ma, areu… »
Utilise entre 20 et 30 mots.
Adore imiter les cris
d’animaux.
Utilise un mot pour désigner
toute une idée ( langage
holophrastique) : « Abar »
pour « J’ai soif , donne moi à
boire. »
Fait des phrases de 2 ou 3
mots.
Utilise de 200 à 300 mots.
La parole accompagne
toujours l’action.
Utilise la parole pour
communiquer ses besoins, ses
désirs.
Utilise des gestes pour
compenser les mots.
Emploi souvent le monologue
en jouant
Commence à utiliser quelques
adjectifs possessifs : « A moi,
à toi » et articles : « Un ,
une »
Demande souvent « Quoi
ça ? »
Procède par imitation et
répète des morceaux de
phrases de l’adulte.
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Commence à unir 2 mots :
« Atie maman » pour
« Maman est partie. »
Exprime la négation :« non,
pas »
Dit son prénom et commence
à utiliser les pronoms : « Moi,
toi »
Utilise environ 100 mots.
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Commence à comprendre
certaines notions concernant
l’espace (dans, sur, en
haut…)
Fait la différence entre
certains mots de dimension
(gros, petit)
Commence à comprendre des
petites histoires qu’on lui
raconte à partir des images.
Commence à comprendre les
notions concernant le temps
(hier, tantôt, ce soir…)
Comprend la plupart des
questions posées sur ce qui
l’entoure (où , quand,
pourquoi)
Comprend la question
« comment ? »
Obéit à des commandes
impliquant des objets non
présents : « Quand je vais
partir, tu iras ramasser tes
jouets dans ta chambre. »
Comprend de longues phrases
mais les interprète mal à
l’occasion.
Comprend des noms de
catégories (animaux,
vêtements, aliments…)
Parle de ses dessins ou des
images d’un livre si on lui
demande.
Utilise de plus en plus les
articles : « Le, la » et les
pronoms : « Je, il , elle »
Construit des phrases brèves
disant ce qu’il fait ou veut
faire.
S’adresse aux autres enfants
pour affirmer la propriété de
ses jouets ou donner des
ordres.
Exprime mieux sa pensée,
aime parler des choses qu’il
découvre, raconte ce qu’il fait
Est compris par un étranger.
Prend plaisir à apprendre des
nouveaux mots.
Invente des mots à partir de
régularités perçues :
« Allumer et déllumer » à
partir de la régularité « Faire
et défaire »
Pose des questions :
« Pourquoi ? ,…» .
Construit des phrases pour
répondre à des questions.
Produit des phrases simples et
correctes mais fait encore
quelques erreurs dans les
phrases plus longues.
Commence à varier le temps
des verbes.
Raconte ce qu’il a fait un peu
plus tôt si on lui demande.
Adore jouer avec le langage :
comptines, devinettes, jeux
d’imagination.
Acquiert un vocabulaire
spatial.
Utilise le langage pour parler,
chanter, hurler.
Joue avec les mots et se
complait à dire des absurdités.
Utilise plus de 1500 mots.
Utilise correctement les
adjectifs possessifs mais se
trompe avec les pronoms :
« Mon mien, ton tien »
Raconte à l’école ce qui se
passe à la maison sans
sollicitation.
Peut converser d’un même
sujet.
C’est l’âge de la description.
Adore créer des histoires et
raconter celles qu’il a déjà
entendues.
Fait quelques erreurs lorsqu’il
utilise les verbes irréguliers :
« il boivait » pour «il buvait »
S’intéresse au sens des mots,
les interprète.
Essaie d’utiliser les mots
nouveaux à différentes
occasions pour en vérifier le
sens.
Sait argumenter et défendre
ses idées.
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Le stade pré-opératoire (2 à 6,7 ans)
Sept grandes caractéristiques de la pensée enfantine1
Capacité de représentation
L’enfant peut imaginer l’objet même quand celui-ci n’est
pas présent, il devient capable de se représenter les
choses
L’imitation différée
et le jeu symbolique
Depuis longtemps déjà, l’enfant reproduit, imite ce qu’il
voit faire.
A partir de 18 mois –2 ans, apparaît un nouveau type
d’imitation: l’imitation différée.
L’égocentrisme
1
Il s’agit d’une attitude subjective dans laquelle la
perception du monde a pour point de départ la propre
personnalité de l’enfant. L’enfant ne connaît d’autre
perspective que la sienne propre. Il considère son propre
point de vue, sa perception des choses non pas comme
relatifs, mais comme absolus, comme étant ceux de tout
le monde. Il a la certitude que le vécu d’autrui est
semblable au sien.
Mercedes VERCOUTER / Document réalisé à partir du cours de V. Engelen ( formation inspection) / mai 2011
BLONDIAU L., VERCOUTER M. / Inspectrices enseignement maternel/ langage oral / Page 16 sur 17/
septembre 2011
Cet enfant va chercher son manteau car il a eu
« l’idée» d’une promenade
Un enfant dit « papa » puis va se poster à la
fenêtre pour voir quand son père arrivera
Un enfant met sa main sur son oreille pour
faire semblant de téléphoner
Il marche à quatre pattes pour figurer un chat.
Un enfant téléphone à sa grand-mère en disant
: « Regarde, grand-maman, comme ma
poupée est jolie ! »
Un petit garçon de 5 ans dit qu’il a un frère
nommé Pierre. A la question: « Et Pierre, estce qu’il a un frère ? », il répond par la
négative.
Le syncrétisme
Le Finalisme
L’animisme
L’artificialisme
C’est une manière de penser antérieure à l’analyse et à la
synthèse. C’est une connaissance globale des choses où
tout est entassé indistinctement, le principal comme
l’accessoire.
L’enfant ne distingue pas clairement, au sein du monde
qui l’entoure, les éléments qui le composent. Soit il
s’arrête à une vue d’ensemble sans pouvoir analyser les
détails, soit il accumule les éléments sans percevoir leurs
liens.
L’enfant agissant généralement dans un but déterminé,
de la même façon, dans l’univers, les objets, doués de
conscience et d’intelligence, agissent dans un but bien
déterminé. Ce but sert souvent l’intérêt, l’avantage des
enfants ou des êtres humains.
Mode de pensée dans lequel l’enfant prête des
caractéristiques humaines (des intentions, des sentiments,
des humeurs et une conscience) aux objets et aux
phénomènes.
Démarche de l’enfant qui attribue l’existence des
éléments et autres phénomènes naturels à l’action d’un
être humain ou d’un être imaginaire qui agit comme un
être humain.
BLONDIAU L., VERCOUTER M. / Inspectrices enseignement maternel/ langage oral / Page 17 sur 17/
septembre 2011
Quand on fait dessiner un vélo à un jeune
enfant, de nombreux éléments seront présents
(roues, guidon, pédales, siège, sonnette,…)
mais aucunement reliés entre eux.
Si on présente à un enfant un animal
composite formé d’une tête d’éléphant, d’une
carapace de tortue et d’un corps de lion, ce
n’est pas avant 7 ans que l’enfant percevra le
caractère insolite du dessin.
« Les fleurs poussent pour que l’herbe soit
jolie.»
« Les arbres sont là comme cela on a de
l’ombre quand il fait chaud.»
La chaise cassée « a mal » et la table contre
laquelle l’enfant s’est cogné est
« méchante ».
L’eau de la chute sait qu’elle tombe. De
même, le vélo pense quand il bouge mais pas
quand il est à l’arrêt. Les nuages aussi
pensent.
« Le soleil a commencé comment ? –Une
grosse boule. –Comment elle a
commencé ? –A devenir toujours plus gros,
puis ensuite ils lui ont dit d’aller en l’air… Ils
l’ont formé comme une grosse boule. –
Qui ? –Des Messieurs. »
Les lacs ont été créés par des hommes qui ont
amené l’eau dans des tuyaux.

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