LA TECHNOLOGIE DU CD

Transcription

LA TECHNOLOGIE DU CD
!"
# $
$
1
!
#
%
$
!&
•
'(
•
*+ (
• $ -' - . / +
• 1
-. $#
• $
3 (
4
!& )
!) ,
!, 0
!2
!2 2
5
!2"
!2"
!2"
!2 2&
!2& 2)
!2) 27
#
•
•
•
•
•
1
1
1
1
1
$#
$#
$#
6
# $#
-
- $#
CONCLUSION
p18
BIBLIOGRAPHIE
p19
RESUME
Au début des années 80, l'enregistrement magnétique atteint ses
limites.Une autre technologie prend alors le relais : l'enregistrement optique.
L'énergie nécessaire à la lecture n'est plus stockée dans le support. Un rayon
laser extérieur lit les données repoussant ainsi les limites de la taille des
informations stockées
Cette technologie a été utilisée pour le compact disc audio (CD
AUDIO) introduit en 1982. Il a immédiatement connu un très grand succès et
le disque analogique en vinyle a disparu en quelques années. Le son est
numérisé et le compact disc enregistre donc une succession de bits. La
capacité de ce support est de 600 millions de caractères avec un taux
d'erreurs non corrigé extrêmement faible. Ce compact disc a été rapidement
utilisé dans le monde de l'informatique sous le nom de CD-ROM par analogie
avec les ROM (Read Only Memory) car il n'est pas réinscriptible.
Les images fixes et en particulier la vidéo numérique nécessitant
des capacités de plus en plus importantes, la technologie du CD est sans
cesse en constante évolution.
INTRODUCTION
Le compact disque est un disque optique sur lequel des données
de divers types peuvent être enregistrées et relues. Il a été créé en 1980 par
Philips et Sony en tant que support audio de haute qualité. Le CD-Audio a été
commercialisé en 1982. Dès son apparition, les inventeurs ont mis en avant
les qualités suivantes:
la taille du support: on peut stocker 650Mo ou environ 80 min de
musique
La qualité sonore
L’absence d'usure due à la lecture
Toutes ces qualités ont fait que le CD a pratiquement remplacé le vinyle.
Voyant que le CD pourrait servir à stocker d'autres données,
Philips et Sony ont créé le CD-ROM (Read-Only Memory ou Mémoire morte).
L'agencement des données entre le CD-Audio et le CD-ROM étant différent il
a fallut créer une norme de façon à ce que tout CD-ROM soit lisible par
n'importe quel lecteur de cd-rom.
Beaucoup d'autres variantes mineures ont été proposées par différents
fabricants au fil des ans.
Dans notre exposé, nous parlerons du processus de fabrication
suivi d'une partie traitant des différents types de CD.
I - PROCESSUS DE FABRICATION
Un CD est un disque de polycarbonate (matière plus solide et plus résistante
aux températures que les plastiques courants) de 120 mm de diamètre et de
1,2 mm d’épaisseur. Un trou circulaire de 15 mm de diamètre en son milieu
permet de centrer le CD.
Un anneau d’empilement (stack ring) d’une hauteur de 0,27 mm permet de
protéger les CD lorsqu’ils sont empilés. La rainure du porte tampon (stamper
holder groove) n’a pas de fonction particulière
Structure logique
Un CD-R, qu'il soit audio ou CD-ROM, est constitué, d'après le Orange Book,
de trois zones constituant la zone d'information (information area) :
•
La zone Lead-in Area (parfois notée LIA) contenant uniquement des
informations décrivant le contenu du support (ces informations sont
stockées dans la TOC, Table of Contents). La zone Lead-in s'étend du
rayon 23 mm au rayon 25 mm. Cette taille est imposée par le besoin
de pouvoir stocker des informations concernant un maximum de 99
pistes. La zone Lead-in sert au lecteur de CD à suivre les creux en
spirale afin de se synchroniser avec les données présentes dans la
zone programme.
•
La zone Programme (Program Area) est la zone contenant les
données. Elle commence à partir d'un rayon de 25 mm, s'étend jusqu'à
un rayon de 58mm et peut contenir l'équivalent de 76 minutes de
données. La zone programme peut contenir un maximum de 99 pistes
(ou sessions) d'une longueur minimale de 4 secondes.
•
La zone Lead-Out (parfois notée LOA) contenant des données nulles
(du silence pour un CD audio) marque la fin du CD. Elle commence au
rayon 58 mm et doit mesurer au moins 0.5 mm d'épaisseur
(radialement). La zone lead-out doit ainsi contenir au minimum 6750
secteurs, soit 90 secondes de silence à la vitesse minimale (1X).
Un CD-R contient, en plus des trois zones décrites ci-dessus, une zone
appelée PCA (Power Calibration Area) et une zone PMA (Program Memory
Area) constituant à elles deux une zone appelée SUA (System User Area).
La PCA peut être vue comme une zone de test pour le laser afin de lui
permettre d'adapter sa puissance au type de support. C'est grâce à cette
zone qu'est possible la commercialisation de supports vierges utilisant des
colorants organiques et des couches réfléchissantes différents. A chaque
calibration, le graveur note qu'il a effectué un essai. Un maximum de 99
essais par media est autorisé.
Structure chimique
Un disque en polycarbonate constitue la pièce de base d’un CD. Ce disque
peut être recouvert par du colorant organique (dye) dans le cas des CD
vierges. La fonction du colorant est de conserver les informations. Il se
décompose sous l’effet d’un rayon laser qui génère de la chaleur (780-790
nanomètres de longueur d’onde). Le colorant noircit sous l’effet du rayon laser
(création de l’information).
Les différents types de colorants organiques utilisés, sont :
- la Phthalocyanine utilisée principalement par la société MAM-E.
Les CD vierges possèdent une meilleure réflectivité que les autres colorants,
de part sa couleur Or, plus transparente. Disponibles avec une couche
réflectrice or ou argent, la réflectivité est excellente, ce qui assure une
compatibilité universelle avec tous les graveurs et lecteurs du marché.
Contrairement aux deux autres sortes de colorants à structure
moléculaire linéaire, la phthalocyanine présente une structure annulaire dont
l'avantage est de former une liaison chimique forte et extrêmement stable,
d’où sa solidité.
- La
Cyanine : les CD vierges sont de couleur verte ;leur qualité
est variable et leur durée de vie est assez faible comparée à ceux qui utilisent
un colorant à base de Phthalocyanine. La réflexion de la lumière est plus
faible étant donnée la couleur du colorant et sa brûlure moins précise.
- Le Métal AZO : Les CD vierges à base de Metal Azo sont de
couleur bleu, et utilisent une couche réfléchissante en Argent afin d’assurer
une bonne réflectivité malgré la couleur de leur colorant organique.
La différence entre CD et CD vierge est la couche de colorant organique.
CD vierge
CD
La couche réflectrice (reflective layer) en or est déposée sous vide. Elle est
composée d’alvéoles et permet de réfléchir le rayon laser qui va lire le CD.
Pour des raisons économiques, l’Argent a peu à peu remplacé l’Or, afin de
diminuer les coûts du produit final et augmenter la réflectivité.
La durée de vie est néanmoins moins importante pour un CD-R possédant
une couche Argent qu’une couche Or.
Une couche de laque est déposée sur l’or. Elle va recouvrir entièrement le
dépôt d’or en le débordant sur les bords du disque et au centre car le dépôt
d’or ou de colorant se pèle facilement et l’humidité peut s’infiltrer. Cette
couche est cuite aux ultra-violets pendant deux secondes.
Puis une couche de protection haute résistance exclusive à MAM-E, afin de
rendre le support insensible aux rayures, est déposée. Cette couche de
protection supplémentaire est appelée Diamond Coat. Cette dernière, très
épaisse, est appliquée avec un soin particulier au-delà même du bord du CDR. Cela se voit par ailleurs à l'oeil nu.
La dernière étape consiste à imprimer des informations graphiques, c’est la
face imprimée.
Codage de l’information
Les zones brûlées par le rayon laser (MARK) ont des tailles variables mais
normalisées : 3T à 11T. L’unité T est égale à 231,4 nanosecondes. Le signal
renvoyé par le laser est épuré pour être transcrit en code binaire (0 ou 1)
comme le décrit le schéma ci-dessous :
Lorsque le signal réfléchi change, la valeur binaire est 1. Lorsque la réflexion
est constante, la valeur est 0.
La piste physique est en fait constituée d'alvéoles d'une profondeur de 0,168
µm, d'une largeur de 0.67 µm et de longueur variable. Les pistes physiques
sont écartées entre elles d'une distance d'environ 1.6µm. On nomme creux
(en anglais pit) le fond de l'alvéole et plat (en anglais land) les espaces entre
les alvéoles.
Lorsque le laser passe au niveau d'une alvéole, l'onde se réfléchissant dans
le creux et sa réflection sur le plat sont déphasées d'une demi-longueur
d'onde et s'annulent (interférences destructrices), tout se passe alors comme
si aucune lumière n'était réfléchie. Le passage d'un creux à un plat provoque
une chute de signal, représentant un bit.
Remarque : C'est la longueur de l'alvéole qui permet de définir l'information.
La taille d'un bit sur le CD, notée "T", est normalisée et correspond à la
distance parcourue par le faisceau lumineux en 231.4 nanosecondes, soit
0.278 µm à la vitesse standard minimale de 1.2 m/s.
D'après le standard EFM (Eight-to-Fourteen Modulation), utilisé pour le
stockage d'information sur un CD, il doit toujours y avoir au minimum deux
bits à 0 entre deux bits consécutifs à 1 et il ne peut y avoir plus de 10 bits
consécutifs à zéro entre deux bits à 1 pour éviter les erreurs. C'est pourquoi la
longueur d'une alvéole (ou d'un plat) correspond au minimum à la longueur
nécessaire pour stocker la valeur OO1 (3T, c'est-à-dire 0.833 µm) et au
maximum à la longueur correspondant à la valeur 00000000001 (11T, soit
3.054 µm).
Les données ne sont pas gravées sur le disque simplement l’une à la suite de
l’autre. Afin de se prémunir contre les risques de pertes de données dues par
exemple à de la poussière, les données sont placées suivant un ordre
particulier. Un mot sera découpé et placé en différents endroits comme cela,
si il y a un défaut sur le disque, on limite la perte de données concernant un
même mot (ou bloc). Ainsi le système de correction d’erreur pourra plus
facilement reconstituer les données perdues.
La lecture du CD
La tête de lecture est composée d'un laser émettant un faisceau lumineux et
d'une cellule photoélectrique chargée de capter le rayon réfléchi. Une lentille
située à proximité du CD focalise le faisceau laser sur les plats et les creux.
Les deux modes de fonctionnement pour la lecture de CD :
•
La lecture à vitesse linéaire constante notée CLV : Lorsqu'un disque
tourne, la vitesse des pistes situées au centre est moins importante
que celle des pistes situées sur l'extérieur, ainsi il est nécessaire
d'adapter la vitesse de rotation du disque en fonction de la position de
la tête de lecture.
•
La lecture à vitesse de rotation angulaire constante notée CAV : elle
consiste à avoir une faible densité de données sur la périphérie du
disque et une forte densité au centre du disque. De cette manière, les
débits sont les mêmes au centre et à la périphérie du disque. En
revanche, la capacité est moindre
Contrôle qualité
Le système de codage permet de détecter les erreurs et de les corriger
suivant leurs niveaux de gravité. Comme il y a toujours un risque d’erreur et
que l’on ne peut se permettre de perdre des données, des systèmes de
correction ont été inventés.
Le plus simple serait de répéter les données 2 ou 3 fois, mais on perdrait
d’autant plus de place. Un autre système est le suivant : on a un tableau de
données (matrice) et on fait la somme des nombres de chaque ligne et de
chaque colonne. Comme cela, si une donnée est perdue, on peut la déduire
des autres valeurs du tableau et des sommes.
Plusieurs mesures d’erreurs sont utilisées comme le taux d’erreur de bloc
(Block error rate ou BLER) : il y a 7350 blocs qui sont lus en une seconde et
on tolère un taux de d’erreur de 3%, c’est-à-dire qu’en une seconde il ne doit
pas y avoir plus de 220 blocs inutilisables (Orange Book).
Si le BLER est élevé, c’est sans doute dû à une contamination du colorant ou
à de la poussière présente durant le moulage. Les spécifications de MAM-E
sont : BLER moyen inférieur à 50 sur 10 secondes et BLER maximum
inférieur à 100 sur une seconde.
Quelques tests possibles
Absorption d’énergie lors du processus de gravure :
Avant la gravure, le graveur de CD s'adapte au média qu'on y a placé et règle
le besoin en énergie de façon optimale. Moins le média nécessite d'énergie particulièrement si la vitesse de gravure est très élevée -, plus la longévité de
la diode laser, par exemple, est accrue, et, par là, la longévité du graveur. Les
médias de qualité de MAM-E nécessitent par exemple, en cas de vitesse de
gravure de 4x, une énergie inférieure à 12 mW.
Simulation de vieillissement :
Ce genre de simulations permet d'établir des hypothèses quant
à la longévité totale d'un CD-R. Pour ce faire, les médias sont
soumis simultanément, dans une chambre climatique, à une
chaleur de 80° C et à une humidité relative de l'air de 85 %. Au
bout d'un certain temps défini auparavant, on mesure la valeur
BLER.
Test climatique :
Le test climatique est également relativement facile à réaliser : on expose les
médias à un environnement tel qu'il pourrait se présenter dans un véhicule en
été ou en hiver (chaleur de 70° C et froid au-dessous de 20°C). Au bout d'un
certain temps on mesure une deuxième fois la capacité de lecture du média.
Exposition aux rayons ultraviolets :
La lumière du soleil, comme par exemple dans le cas où on laisse un CD sur
le tableau de bord d'un véhicule, peut avoir également des conséquences
négatives et abîmer les pistes de données ou les pistes audio d'un CD-R. Les
médias de MAM-E ont prouvé leur qualité en étant exposés directement au
soleil pendant plus de 200 heures.
Test de rayure :
Ce test est facile à réaliser et simule une situation quotidienne bien connue et
propice à rayer les CD : un trombone se trouvant sous une pile de livres
posée sur le CD-R ou un marquage effectué à l'aide d'un stylo. En allant de
l'intérieur vers l'extérieur, on fait glisser sur la surface du CD-R une mine de
crayon alourdie par un poids (dureté 2H à raison d'une pointe de mine de
0,05mm). Lors de ce test, MAM-E atteint également, avec la couche de
protection Diamond Coat, des valeurs maximums de 290 g (voir graphique).
Test de compatibilité :
Il s'agit là de tester les CD-R au moyen de différents logiciels de gravure, de
différents enregistreurs et lecteurs de CD en utilisant plusieurs vitesses, et de
mesurer le taux de panne. Un test exigeant cependant dans l'ensemble
énormément de moyens.
Test pratique :
Plus facilement réalisable et cependant extrêmement valable dans la
pratique, ce test consiste à graver au moins 20 CD-R, par exemple au moyen
d'un enregistreur CD moderne et d'un graveur moins récent par exemple, ceci
à raison de différentes vitesses, pour mesurer alors le taux de panne.
II - LES DIFFERENTS TYPES DE CD
On trouve actuellement sur le marché plusieurs disques compact distincts :
Le CD-Audio
Dans la littérature technique, on l'appelle souvent CD-DA (Compact DiscDigital Audio, disque compact numérique audio). Il ne contient que de
l'information sonore. Les spécifications correspondantes sont publiées dans le
Livre Rouge (qui tire son nom de la couleur de sa reliure). Ce livre, comme
tous ceux qui vont suivre, définit un standard ouvert à tous les producteurs
de CD et de matériel de lecture, de telle sorte que tous les disques produits
soient lisibles dans tous les lecteurs. Le CD-Audio, qui offre une qualité
d'écoute incomparable, connaît un succès foudroyant : en 1984, il représente
déjà la moitié du marché, et en moins de 10 ans le classique disque vinyle de
33 cm de diamètre disparaît complètement.
Le CD-ROM
Devant le succès du disque audio, Philips et Sony songent dès 1984 à
étendre l'usage du disque compact au stockage des données informatiques.
C'est ainsi que le CD-ROM (Compact Disc- Read Only Memory) fait son
apparition en 1985, lorsque les deux sociétés publient le Livre Jaune
Ce dernier est une extension du livre rouge, ce qui permet aux CD-Audio
d'être lisibles par les lecteurs de CD-ROM depuis l'origine. Le Livre Jaune
prévoit aussi la possibilité d'enregistrer simultanément des données
informatiques (en début de piste) et des données sonores à la suite : on parle
alors de CD-Mixed Mode. Un lecteur de CD-Audio ne lit que les données
audio, un lecteur de CD-ROM permet de lire séparément les deux types de
données. Critiqué, le mixed-mode semble en voie d'abandon.
L'existence de deux plates-formes (Macintosh et PC) est à l'origine de la
publication, en 1987, de la norme ISO 9660, définissant la structure et
l'organisation logique des données (fichiers) sur CD-ROM. Un disque
compatible ISO 9660 est a priori utilisable sous MS-DOS, Windows, Unix et le
système d'exploitation du Macintosh. Un tel disque est appelé crossplatforCD (CD multi plates-formes, ou plates-formes croisées) : il contient, pour
chaque programme, une version acceptable par chaque plate-forme, mais
ces différents programmes font appel aux mêmes fichiers de données.
Le CD-I
Décrit dès 1987 dans le Livre Vert de Philips et Sony, le CD-I est lancé en
1991 aux Etats-Unis, et l'année suivante en Europe.
Il est la variété du CD-ROM destinée au marché grand public de l'information
et des loisirs. A cette époque, rares sont les particuliers propriétaires d'un
ordinateur personnel (et plus rares encore les possesseurs d'un lecteur de
CD-ROM). La lecture d'un CD-I se fera donc sur un appareil spécifique bon
marché, raccordé à un poste de télévision, et piloté par télécommande. Cet
appareil possède son système d'exploitation particulier, le CD-RTOS
(Compact Disc Real Time Operating System) créé par Philips.
Pour faciliter la restitution des informations multimédia contenues sur un CD-I,
les données informatiques d'une part, graphiques, vidéo et audio d'autre part,
alternent sur la piste : on dit qu'elles sont entrelacées. Le micro processeur
du lecteur, qui reçoit les bonnes informations au bon moment, fait le tri à la
volée.
Pour accroître la quantité d'information contenue dans le CD-I, les images
sont compressées suivant un procédé qui dépend de leur format. Les
données audio peuvent également être compressées, selon le procédé
ADPCM (Adaptative Differential Pulse Code Modulation), mais ce n'est pas
obligatoire.
Malgré les efforts de Philips, qui n'a pas hésité pas à jouer le rôle d'éditeur, le
CD-I ne se développe que lentement du fait du faible nombre de lecteurs, les
coûts occasionnés par le développement et de l'étroitesse du marché.0
Curieusement, le CD-I a fait une petite percée sur le marché professionnel,
quelques grandes entreprises l'utilisant comme support d'information pour
leurs besoins propres.
Egalement lancé en 1991, et rival malheureux du CD-I, le CD-TV
(Commodore Dynamic Total Vision) a aujourd'hui disparu en tant que format,
mais on trouve encore quelques titres dans les catalogues.
En 1991 parait, avec la collaboration de Microsoft, la mise à jour du Livre
Jaune, connue sous le nom de Livre Jaune Étendu. Il décrit le mode XA
(eXtended Architecture) d'enregistrement des données, mode qui étend au
CD-ROM l'entrelacement des données et la compression du son, déjà utilisés
pour le CD-I. Deux nouveaux formats sont définis (forme 1 et forme 2). Le
nouveau CD peut contenir des images animées : cette fois, le CD-ROM
multimédia est réellement né. On l'appelle alors CD-ROM/XA, et aujourd'hui,
tout simplement, CD-ROM.
En mars 1991, Philips et Sony publient le Livre Blanc, qui décrit le BridgeDisc (disque pont). C'est un CD lisible à la fois par un lecteur de CD-I, et un
lecteur de CD-ROM couplé à un micro-ordinateur équipé du pilote adéquat.
En cette même année 1991 Philips et Sony publient le Livre Orange, qui
décrit les spécifications relatives au CD-R (Compact Disc-Recordable, disque
compact inscriptible). Il s'agit d'un disque vierge que l'on peut graver (en CDROM, en CD-Audio, ou en CD-I) dans un appareil pilotable par un microordinateur. Cette gravure peut être effectuée en une ou plusieurs fois : on dit
alors que le CD est mono-session ou multi-session. Le CD inscriptible
permet de produire des CD-ROM à l'unité, ou par petites quantités, sans
passer par le mastering et le pressage. En pratique, on reconnaît un CD-R à
la couleur dorée de sa face supérieure, et à la couleur bleu-vert de sa face
inscriptible.
La réalisation d'un CD-ROM multimédia ne requiert pas, comme ce fut le cas
pour le CD-I, de plate-forme spéciale. Il s'effectue grâce à un système
auteur, constitué d'un micro-ordinateur équipé de périphériques adéquats. Le
principal logiciel utilisé s'appelle logiciel auteur : Toolbook et Director en sont
deux exemples célèbres, mais il en existe aujourd'hui de nombreux autres.
En juin 1993, JVC, Sony, Philips et Matsushita définissent le standard Digital
Video (initialement appelé Full Motion Video), qui permet de stocker 72
minutes de données vidéo sur un CD, avec une qualité de restitution qui reste
inférieure en pratique à celle obtenue avec une cassette VHS. Les données
sont compressées d'un facteur 25 à 50, selon la technique MPEG-1 (Moving
Pictures Expert Group), décrite dans la norme ISO/IEC 11172. Sans la
compression, un CD-ROM ne pourrait contenir que deux minutes de vidéo de
qualité VHS... et le lecteur capable de lire tout un CD en deux minutes
n'existe pas encore!
Le standard Digital Video s'applique à la fois au CD-ROM et au CD-I : le
Video-CD est un disque pont. Sur micro-ordinateur, la décompression en
temps réel nécessite soit un microprocesseur rapide (150 à 200 MHz) et un
logiciel adéquat, soit une carte de décompression et une application de
relecture : la seconde solution est à l'heure actuelle considérée comme la
meilleure, tant sur le plan technique qu'économique. Sur lecteur de CD-I, la
décompression nécessite l'addition d'une cartouche DV. Il ne faut pas
confondre le Vidéo-CD avec les différents types de vidéodisques (ou
vidéodisques laser), sur lesquels la vidéo est enregistrée sous forme
analogique, et qui nécessitent un lecteur spécifique. Les vidéodisques, qui
n'ont jamais connu un grand succès, disparaissent lentement du marché.
Les variantes du CD-ROM
La capacité du CD-Audio est de 74 minutes de musique, mais les éditeurs
utilisent à peine 60 minutes. L'idée de se servir des 14 minutes libres sur la
piste pour stocker d'autres informations a donné naissance à 2 nouveaux
types de CD :
le CD+G (G pour Graphique), qui contient du son et des images fixes (ou du
texte). Lancé sur le marché en 1984, il a aujourd'hui disparu ;
le CD-I Ready (une variété de CD- I) contient à la fois du son, des images
fixes et/ou du texte numérisés. Il se comporte comme un CD-Audio dans un
lecteur correspondant, les autres informations étant accessibles uniquement
sur un lecteur de CD-I. Ce type de CD ne s'est pas développé.
Le Photo-CD est un CD-ROM, lancé sur le marché en 1992, et destiné à
l'enregistrement de photos numérisées. Son format particulier a été défini par
Kodak, avec quatre options possibles suivant la résolution désirée. Il présente
deux particularités : il est multisession, et c'est un disque pont (utilisable aussi
bien dans un lecteur de CD-ROM que dans un lecteur de CD-I).
Le Karaoke-CD, très populaire au Japon, est inconnu hors de ce pays. Son
standard a été défini par Philips et JVC en 1992. La lecture se fait sur un
appareil spécifique, appelé karaoké-vidéo, ou sur un lecteur de CD-I équipé
d'une cartouche DV. Ce CD contient de la vidéo, ainsi que le son et les
paroles (écrites) de chansons que les utilisateurs entonnent à pleins
poumons, dans les soirées animées...
Le CD-ROM s'introduit aussi dans les consoles de jeu : à l'automne de 1993,
la Sega-Mega-CD apparaît sur le marché avec un lecteur de CD-ROM. Bien
entendu, chaque fabricant de console enregistre les données sous un format
qui lui est propre...
En 1996 apparaît le CD-Plus, aujourd'hui appelé CD-Extra, dont les
spécifications ont été défini par Philips et Sony l'année précédante dans le
Livre Bleu. Il contient à la fois des données sonores, lisibles par un lecteur de
CD-Audio, et des données multimédia lisibles par un lecteur de CD-ROM.
La succession
Il y a onze ans, les ordinateurs manipulaient principalement des programmes
et des données textuelles : on ne savait que faire des 650 Mo offerts par le
CD-ROM. Aujourd'hui, les ordinateurs manipulent couramment de la vidéo : la
capacité du CD-ROM est devenue trop petite!
Depuis 1994, Philips et Sony parlent de son remplacement. Sous la pression
des grands producteurs de films, qui cherchent un substitut à la cassette VHS
(donc un média capable d'enregistrer au moins une heure et demi de vidéo),
c'est le standard DVD (Digital Video Disc) qui va s'imposer.
En 2002, le DVD (Digital Versatile Disc, pour disque numérique polyvalent)
commence tout doucement à s'imposer, et cela pour plusieurs raisons :
- 7 fois plus de données voire plus que sur un cédérom peuvent y être
stocker.
- Le prix des graveurs et des consommables vierges (le DVD en lui
même) devient progressivement abordable. Le prix au Go (milliard d'octets)
stocké est d'ores et déjà meilleur pour les DVD, bien qu'encore très supérieur
à celui du Go sur disque
Par ailleurs, en 2004, la jungle des formats crée une certaine confusion. On
trouve de plus en plus de graveurs. Voici quelques sociétés qui produisent
des graveurs.
· Hewlett Packard
· Philips
· Pioneer
· Sony
· LG Electronics
Il existe différents formats de DVD :
· DVD-ROM : ceux sur lesquels on retrouve par exemple les films. Ils sont
généralement « pressés » c'est-à-dire qu'il existe une matrice de base qui sert
de moule pour les copies... et ne sont donc non enregistrable.
· DVD-R : aussi noté -R (pour Recordable : enregistrable) cette norme est la
première à avoir vu le jour et était principalement destinée à la vidéo. Les
informations sauvées sur le support le sont par altération d'une couche
inscriptible à l'aide du Laser du graveur.
· DVD+R : comme pour le -R mais la norme est plus récente et est plus
adaptée que le -R pour le stockage de donnée. Il permet la visualisation vidéo
à tout moment, sans « finalisation » du disque. Il possède aussi de meilleures
caractéristiques techniques que son cousin. Il n'existe cependant presque
aucune différence visible à l'oeil nu entre les -R et le +R. Plus récent, le +R
est cependant un peu moins compatible avec les lecteurs DVD de salon
(hormis les Philips, promoteur actif du DVD+) et PC pour le moment (2004).
· DVD-RW et DVD+RW : sont les pendants des CD-RW c'est-à-dire les
réinscriptibles (ReWritable) avec les mêmes caractéristiques que leurs
homologues - R et +R. Les informations sauvées sur le support le sont par
réorganisation de la couche enregistrable à l'aide du Laser du graveur. C'est
pourquoi un formatage est requis avant d'écrire ou pour effacer le disque.
· DVD-RAM : Norme peu répandue, plus dispendieuse, mais pouvant
contenir jusqu'à 9,4 Go (comparativement à 4,7 pour les modèles
précédents). De plus, ils peuvent être gravés et lus simultanément.
Capacité de stockage
Il existe trois types de DVD :
· Le DVD-5 : il est composé d'une face et d'une couche de stockage. Sa
capacité est de 4.37 Go.
· Le DVD-9 : il est composé d'une face et de deux couches de stockage. Sa
capacité est de 7,95 Go.
· Le DVD-10 : il est composé de deux faces et d'une couche par face (il faut
retourner le DVD pour pouvoir lire la seconde face). Sa capacité est de 8.74
Go.
CONCLUSION
Depuis 1982, le compact disc a boulversé le multimédia. En effet
dès son arrivée sur le marché, il a remplacé le vinyle en apportant
notamment, un confort d’écoute et une grande capacité de stockage.
Cette capacité de stockage a permis de diversifier l’utilisation du CD à des
domaines autres que la musique.
Au cours des années, le CD a évolué non seulement sur le plan structurel
mais également sur sa spécificité ; ce qui a entraîné l’apparition de divers
variants de CD tel que le DVD.
De ce fait, la frontière entre l'information analogique et
l'information numérique ne cesse de se déplacer, ce qui entraîne une
convergence des technologies liées à la production, la diffusion, et le
stockage de l'information numérique : grands médias (cinéma, TV),
télécommunications et réseaux, électronique et informatique. Dans cette
évolution, le CD, le DVD, et les produits qui leur succéderont, ne pourront
connaître qu’un grand développement.
BIBLIOGRAPHIE
Sites Internet utilisés :
http://www.mam-e.fr/web/technologie_cd-r.phtml
http://www.commentcamarche.net/pc/cdrom.php3
http://cerig.efpg.inpg.fr/icg/Dossiers/CDR/DST-CDR11-96.html
article de 1996 par Jean-Claude SOHM - E.F.P.G.
http://www.hardware.fr/
article du 28 avril 2000 par Philippe Ramelet

Documents pareils