1 - synthese de la consultation publique prealable a un appel

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1 - synthese de la consultation publique prealable a un appel
SYNTHESE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE PREALABLE
A UN APPEL GENERAL AUX CANDIDATURES
POUR DES SERVICES DE RADIO DANS LE DEPARTEMENT DE LA REUNION
Le Conseil lancera, à l’automne 2009, un appel général aux candidatures pour des services de
radio dans le ressort du comité technique radiophonique de La Réunion et de Mayotte. En
effet, les autorisations portant sur 168 fréquences arriveront à échéance le 8 janvier 2011.
Dans cette perspective, le Conseil a procédé, conformément aux dispositions de l’article 31 de
la loi du 30 septembre 1986, à une consultation publique préalable afin de recueillir les
observations de tous acteurs du secteur audiovisuel et, en particulier, de ceux qui sont
concernés par l’appel général aux candidatures envisagé.
Les questions 1 à 7 portaient sur le paysage radiophonique et le marché publicitaire, les
questions 8 à 18 sur les aspects techniques.
33 contributeurs ont répondu avant le 30 avril 2009, date limite du dépôt des contributions :
- organisations professionnelles : FAR, SAR (2). Il convient de noter que certaines
radios associatives ont indiqué qu’elles faisaient leurs les réponses de la FAR aux
questions 1 à 7, en conséquence, elles ne sont pas nommément citées parmi les
contributeurs ayant répondu à ces questions ;
- opérateurs de la catégorie A : ACB, classique FM, Salaze FM, Radio Vie, Hit FM,
Case infos, Néo, Radio Pikan, Zantak, Kayanm, Sky Réunion, RIL, Top FM, Love
FM, First Réunion, RSL (15) ;
- opérateurs de catégories B et C : Freedom, Radio Star, Kréol FM, RZFM, Nostalgie,
Chérie Réunion, Festival, Rire et chansons, NRJ Réunion (9) ;
- nouveaux entrants potentiels : Antenne Réunion, Skyrock-Orbus, Les Fourmis de
Sabba (3) ;
- autres : RTL Group, CPA, H2R (3).
I. Paysage radiophonique et marché publicitaire (questions 1 à 7)
Le Conseil a proposé d’ouvrir l’appel général aux candidatures aux catégories de
services A et B ultramarine1 qui existent actuellement à La Réunion et, éventuellement, à la
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catégorie B ultramarine - services radiophoniques locaux ou régionaux indépendants exploités par des sociétés à capitaux
locaux. En raison de la distance par rapport à la métropole, ces services peuvent conclure des contrats de franchise ou
d’abonnement et diffuser des informations et émissions des radios nationales généralistes et thématiques. Les programmes
sont produits sur place selon une « play list » par le personnel rémunéré par le titulaire de l’autorisation. Ils sont adaptés aux
attentes du public local (musique locale, information locale, etc...) et considérés comme étant d’intérêt local. La durée des
messages publicitaires locaux ne peut excéder 25 % de la durée des programmes d’intérêt local. Les services locaux ou
régionaux indépendants de catégorie B ainsi définis peuvent également reprendre des programmes franchisés par satellite,
pour une part non prépondérante de leur temps d’antenne, fixée à 49 % du temps d’antenne global. sont répertoriés en
catégorie C. L’appel aux candidatures général de 1995 ayant été également ouvert à la catégorie C métropolitaine, NRJ et
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catégorie C telle que définie en métropole,2 à condition que le marché publicitaire
permette l’introduction de radios appartenant à cette catégorie.
1. Pensez-vous qu’il serait opportun d’envisager l’introduction, à La Réunion, de
cette nouvelle catégorie C ?
26 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), Case Info, ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Sky Réunion, Top FM,
First Réunion, RIL (radios existantes de la catégorie A), Nostalgie Réunion, Chérie FM,
Festival, Free Dom, RZFM, Kréol FM, Star (radio existantes de la catégorie B), NRJ
Réunion, Rire et chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Les
Fourmis de Sabba, Antenne Réunion, Group RTL.
Deux points de vue principaux se dégagent.
Quatre contributeurs considèrent que l’introduction de la catégorie C, dans sa version
métropolitaine, peut être envisagée, à condition qu’elle enrichisse l’offre de programmes
disponibles, n’obère pas le nombre de fréquences nécessaires pour le développement des
radios existantes et ne se fasse pas au détriment du tissu économique et social local. A titre
d’exemple, l’audience cumulée des adhérents de la FAR (32 radios) s’établit à 7 %. Elles
n’ont pas obtenu de fréquences supplémentaires lors des derniers appels partiels aux
candidatures. Par ailleurs, il existe de nouveaux projets associatifs de la catégorie A, éligibles
au Fonds de soutien à l’expression radiophonique. L’introduction de l’ADSL ayant résolu le
problème d’approvisionnement en programmes métropolitains, cette nouvelle catégorie C
n’aurait son utilité que si elle permettait à des radios locales existantes de reprendre des
émissions nationales susceptibles de diversifier leur programmation.
Deux d’entre eux considèrent également que l’introduction de cette nouvelle catégorie C
permettrait de « filialiser plus clairement » les services du type NRJ, Chérie et Rire et
Chansons et pourrait apporter plus de dynamisme, de pluralisme et de qualité au marché de la
radio.
Vingt-deux contributeurs sont opposés à l’introduction, à La Réunion, de radios de catégorie
C, au sens métropolitain. Ils jugent cette arrivée inopportune, car elle risque de réduire la
diversité du paysage radiophonique existant, de compromettre son fragile équilibre et de
dévaloriser la culture réunionnaise en réduisant la programmation locale. Cette évolution
aurait un impact négatif sur le financement des radios réunionnaises et sur l’emploi local. Il
semble à ces contributeurs indispensable de protéger les radios réunionnaises existantes, dans
un contexte de rareté de fréquences disponibles. Dans les départements d’outre-mer, qui se
caractérisent par des spécificités à la fois géographique, économique et culturelle, il
conviendrait de favoriser la catégorie B ultramarine. En effet, les radios relevant de la
catégorie B ultramarine recomposent la totalité de leur play list sur place. Les opérateurs
locaux concernés peuvent s’abonner à des réseaux nationaux et bénéficier ainsi de leur
Rire et Chansons Réunion, qui ont prévu de transporter le programme franchisé par satellite, on posé leurs candidatures en C.
Depuis, ces deux radios sont de fait en catégorie B ultramarine.
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catégorie C métropolitaine - services radiophoniques diffusant le programme d’un réseau thématique à
vocation nationale. Le programme d’intérêt local est au minimum de trois heures entre 6 heures et 22 heures.
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marque et de leur savoir faire sans que cette collaboration implique une prise de participation
de la part des têtes de réseaux qui risquerait de dénaturer l’aspect local de ces radios. Au lieu
d’introduire la catégorie C métropolitaine dans l’appel général aux candidatures, il
conviendrait de favoriser la catégorie B ultramarine regroupant des services de radio locaux
ou régionaux indépendants qui peuvent, en raison de la distance par rapport à la métropole,
diffuser des informations et émissions des radios nationales généralistes et thématiques.
Une éventuelle arrivée de nouvelles radios commerciales nationales laisserait également
planer un doute sur la volonté réelle des autorités de préserver la pluralité des courants
d’expression, surtout si cette implantation devait se faire au détriment des radios locales.
2. Quel type d’équilibre doit être recherché entre les différents modèles
économiques présentés plus haut : radios associatives, radios commerciales ?
21 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Sky Réunion, Top FM, First Réunion
(radios existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom, RZFM, Kréol FM, Star
(radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et chansons (radios existantes de la
catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion.
Sept contributeurs associatifs estiment que l’équilibre entre les radios associatives et
commerciales est globalement satisfaisant. Les radios du sud ne sont cependant pas assez
présentes dans le nord. Il leur semble que les opérateurs ayant plus de 15 ans d’existence,
qu’ils soient associatifs ou commerciaux, devraient bénéficier, en priorité, d’une couverture
globale de l’île. Les ressources publicitaires locales étant limitées, le marché ne peut pas
supporter l’arrivée de nouveaux opérateurs commerciaux.
Onze contributeurs souhaitent une clarification de la distinction entre les catégories A et B :
les radios associatives sont financées par les subventions, les radios commerciales par la
publicité. Une vigilance accrue s’impose quant au respect par les radios associatives du quota
de 20 % des ressources globales provenant de la publicité. Or, la commercialisation mixte de
radios commerciales et associatives au sein d’une même régie entraine une confusion des
genres. Deux contributeurs souhaitent cependant qu’un dépassement des 20 % des ressources
provenant de la publicité soit autorisé, dès lors que la radio associative en cause n’accède pas
au FSER.
Un contributeur souligne que l’équilibre entre les différents modèles économiques s’instaure
naturellement, dès lors que, d’une part, le marché des radios commerciales continue à se
professionnaliser et, d’autre part, les radios associatives répondent à leur cahier des charges en
respectant le quota de recettes publicitaires. Il note un déséquilibre au détriment des
franchises nationales qui freine l’émergence nécessaire de réseaux professionnels.
3. En fonction des possibilités de partage des ressources publicitaires locales, quelle
pourrait être la part des fréquences affectée aux radios commerciales ?
23 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Case Info, Sky Réunion, Top FM,
-3-
First Réunion (radios existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom, RZFM,
Kréol FM, Star, Nostalgie (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et chansons
(radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion.
Quinze contributeurs se retrouvent sur les thèmes suivants : le marché publicitaire, de plus en
plus éclaté entre de multiples supports, est limité et ne peut supporter l’introduction de
nouveaux opérateurs commerciaux, en particulier nationaux. L’équilibre actuel entre les
radios associatives et commerciales devrait être respecté jusqu’à l’introduction du numérique.
En tout état de cause, les radios associatives existantes, qui ont un réel programme, devraient
bénéficier d’au moins 40 % des fréquences disponibles. Dans la mesure où elles ne dépendent
que marginalement du marché publicitaire, elles devraient pouvoir obtenir de nouvelles
fréquences dans les zones où ce marché est particulièrement étroit. Il serait raisonnable de
conforter les radios commerciales régionales, qui ont une certaine ancienneté, avant
d’envisager l’introduction de nouveaux entrants. Les radios commerciales existantes devraient
bénéficier de la moitié de la ressource, soit au moins de 9 fréquences par opérateur pour
couvrir la totalité de l’île. En effet, une radio commerciale ne peut être viable et équilibrer ses
comptes que si elle bénéficie d’une couverture régionale. Les agences publicitaires (85 % des
budgets d’annonceurs) prennent, en effet, pour référence le « Métridom » de Médiamétrie.
Une radio commerciale n’ayant qu’un nombre de fréquences limité, n’est pas viable et risque
de disparaître, faute de notoriété. L’émergence des radios professionnelles, dont la survie
dépend de la publicité, est liée à une large diffusion sur l’ensemble du territoire. Le
pourcentage de fréquences (42 %) qui leur est actuellement alloué ne paraît pas suffisant pour
attirer des investisseurs (contre 43 % pour les radios associatives et 15 % au profit du service
public).
Un contributeur estime qu’il importe de partir de la réalité existante et de ne pas s’enfermer
dans une logique des quotas.
Cinq contributeurs considèrent qu’il convient de distinguer les stations privées à vocation
régionale affirmée et les radios ayant une forte empreinte micro locale. S’il apparaît légitime
qu’un maximum de fréquences soit alloué, en priorité, aux radios à couverture régionale
présentes dans le PAR depuis longtemps, il apparaît dangereux, pour la survie des radios à
couverture micro-locale de réaliser des extensions au-delà de leur zone de chalandise sans
pouvoir les financer.
Trois contributeurs souhaitent que les radios commerciales récemment autorisées en B
n’obtiennent pas d’extensions, compte tenu de la pénurie de fréquences et de la modicité des
ressources publicitaires. Par ailleurs, les concentrations des médias sur le plan local et
régional, liés notamment à des groupes de presse, devraient faire l’objet d’une vigilance
accrue.
4. Quelles sont vos observations concernant les catégories et notamment une
éventuelle introduction de la catégorie C telle que définie plus haut ?
22 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, Kayanm, Zantak, Pikan, Sky Réunion, RIL, First Réunion (radios
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existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom, RZFM, Kréol FM, Star,
Nostalgie (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et chansons (radios
existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion, Skyrock/Orbus.
Quinze contributeurs estiment que la qualité et la diversité des programmes proposés doit
primer sur l’appartenance à une catégorie. L’introduction de la catégorie n’offre pas d’intérêt
à La Réunion dans la mesure où la définition de la catégorie B ultramarine correspond mieux
aux réalités. Il importe, dans un contexte de rareté des fréquences, de développer les radios
existantes et de conforter les radios associatives dans leur mission de proximité. Pour des
raisons pratiques, il conviendrait de transférer des fréquences attribuées à des radios de la
catégorie B, qui sont exploitées par une association, à des sociétés (risque porté par le
président de l’association, difficultés de contracter des emprunts pour couvrir des
investissements, etc.).
Deux contributeurs estiment, en revanche, que l’arrivée de services nationaux peut « tirer le
marché vers le haut, » tant sur le plan qualitatif que publicitaire. L’introduction de radios en
catégorie C permettra également d’enrichir l’offre des programmes. Par ailleurs,
l’introduction de la catégorie D, grâce aux nouvelles technologies, serait sans conséquence sur
l’économie locale.
Quatre contributeurs considèrent que l’introduction de la catégorie C, au sens métropolitain,
ferait obstacle au développement et à la reconduction du paysage radiophonique.
Un contributeur insiste sur la nécessité pour les radios de catégorie A de respecter leur
mission de communication sociale et de proximité et souhaite que des contrôles plus
systématiques soient effectués.
5. Quelles sont vos évaluations du marché publicitaire radiophonique et vos
prévisions sur son évolution, notamment dans la perspective du retrait de RFO
du marché publicitaire à la fin de l’année 2011 ?
24 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Case Info, Sky Réunion, RIL, Top
FM, First Réunion (radios existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom,
RZFM, Kréol FM, Star, Nostalgie (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et
chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion.
Le retrait de RFO du marché publicitaire divise ceux qui ne sont pas convaincus de
l’efficacité de cette mesure et ceux qui en attendent une augmentation de la ressource
publicitaire pour les radios.
Douze contributeurs estiment que le marché publicitaire réunionnais est volatile et aléatoire et
que la manne publicitaire télévisuelle libérée par RFO, ne se reportera pas automatiquement
sur les radios et les supports audiovisuels. Un important transfert des recettes s’opérera vers la
TNT, mais aussi vers l’affichage, le mailing, les publications, Internet et la téléphonie mobile.
Cette dispersion sera préjudiciable au marché radiophonique. Il conviendrait également de
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veiller à ce que la publicité ne devienne pas captive d’un monopole. En effet, disent ces
contributeurs, la répartition des ressources publicitaires s’effectuerait au profit d’un groupe
dominant qui monopolise le marché et peut être la cause de la disparition de petites radios.
Ces dernières pourraient envisager la création d’un GIE pour conjurer ce risque. Par ailleurs,
trois de ces douze contributeurs demandent l’arrêt immédiat des décrochages publicitaires de
Radio Régie, effectués sans aucune contrepartie en programme local spécifique aux zones
commercialement définies, estimant qu’il s’agit d’un facteur aggravant du retrait de RFO du
marché publicitaire. A cet égard, l’un des douze contributeurs indique que le décrochage
publicitaire fait partie des moyens modernes de la concurrence.
Dans la continuité de cette question, cinq des douze contributeurs, dont la FAR et le SAR,
appellent de nouveau à une plus grande vigilance quant à la constitution progressive d’un
monopole radiophonique qui drainerait 60 % des investissements publicitaires. L’un des
contributeurs indique que Radio Régie réaliserait un chiffre d’affaires de 5 millions d’€ et
Régie Outre-mer (RFO) de 1,26 millions d’€. Les autres radios se partageraient 1,2 millions €.
Un autre contributeur estime que compte tenu du décalage habituel des effets économiques
entre la métropole et La Réunion, une baisse du marché de 15 % est à prévoir en 2009, sans
espoir de reprise en 2010. En 2011, on peut s’attendre à une réduction de la part du média
radio induite par l’arrivée de la TNT, la généralisation d’internet, etc....
Dix contributeurs estiment que le retrait de RFO du marché publicitaire pourrait changer la
donne et améliorer la situation des médias audiovisuels. Quant à l’arrivée de la TNT, elle
n’aura pas un grand impact sur le financement des radios associatives dont les subventions du
FSER constituent la principale ressource. Elles devraient cependant se tourner davantage vers
les messages d’intérêt général et collectif, dont elles revendiquent d’ailleurs l’exclusivité,
déplorant que ces messages soient trop souvent commercialisés par les radios de la catégorie
B.
Un contributeur précise que le paysage radiophonique devrait connaître une phase de
consolidation autour du groupe Radio Régie, leader du marché. Un regroupement des radios
associatives permettrait à ces dernières d’affronter la concurrence des webradios. Dans la
perspective du déploiement de la radio et de la télévision numériques, de nouveaux groupes
audiovisuels entendent devenir des acteurs multimédias de premier plan.
6. Pensez-vous que les prochaines évolutions technologiques, notamment l’arrivée
de la télévision numérique terrestre, vont modifier le marché publicitaire ? Si oui,
de quelle façon ?
24 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Case Info, Sky Réunion, RIL, Top
FM, First Réunion (radios existantes de la catégorie A), Free Dom, Chérie FM, Festival,
RZFM, Kréol FM, Star, Nostalgie (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et
chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion.
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Vingt contributeurs estiment que l’arrivée de la TNT va modifier, de manière importante,
lorsqu’elle rencontrera son audience, le marché publicitaire de la télévision et, dans une
moindre mesure, celui de la radio. Les radios associatives appréhendent l’avènement de la
diffusion en mode numérique qui sera l’une des plus importantes évolutions dans les années à
venir. Elles souhaitent y participer, mais elles préféreraient s’y préparer financièrement et
privilégient une longue période de simulcast, alors que les radios commerciales militeront
pour une rapide extinction de l’analogique. L’arrivée de la TNT accentuera la dispersion de
l’auditoire et empiétera sur les budgets des radios, l’image étant plus attractive que le son. La
multiplication des supports et la dilution des budgets risquent de conforter le poids des
agences publicitaires. Parallèlement, des régies commerciales proposeront des « packages »
de supports, offre qui modifiera, de facto, le marché de la radio. L’arrivée de la TNT
concurrencera bien plus qu’en métropole la presse écrite et la radio, en raison de
l’élargissement de l’offre aux chaînes de TNT locales. Les frais de diffusion TDF pour une
radio régionale s’élèvent à 170 000 € par an. Le coût de la production pour une chaîne TNT
locale ne seront pas plus élevés que ceux d’une importante radio régionale. A audience
similaire, quel support choisiront les annonceurs ?
Deux contributeurs estiment que l’arrivée de la TNT n’aura pas d’effet sur le marché
publicitaire et notamment sur celui de la radio.
Deux contributeurs estiment, pour leur part, que l’évolution technologique sera bénéfique si
de nouvelles chaînes locales font partie du paysage audiovisuel réunionnais.
7. Comment voyez-vous l’évolution du paysage radiophonique pour les cinq ans à
venir ?
25 contributeurs ont répondu à cette question : La FAR, le SAR (organisations
professionnelles), ACB, RSL, Kayanm, Zantak, Pikan, Case Info, Sky Réunion, RIL, Top
FM, First Réunion (radios existantes de la catégorie A), Chérie FM, Festival, Free Dom,
RZFM, Kréol FM, Star, Nostalgie (radio existantes de la catégorie B), NRJ Réunion, Rire et
chansons (radios existantes de la catégorie C), H2R, SARL CPA, Antenne Réunion,
Skyrock/Orbus.
Onze contributeurs associatifs réitèrent leur souhait d’une pérennisation des radios
associatives existantes, qui n’accèdent que symboliquement au marché publicitaire. Ces
radios associatives doivent obtenir dans les zones où elles ne sont pas présentes des
fréquences supplémentaires. Elles souhaitent une aide substantielle du FSER pour se préparer
à la diffusion numérique, en raison de leur rôle social, civique, économique et culturel. Elles
considèrent qu’elles représentent une forme de service public, d’espace civique partagé et
appellent l’attention sur la nécessité d’une longue période de simulcast.
Sept contributeurs craignent la disparition de plusieurs radios locales auxquelles il
conviendrait d’accorder des fréquences supplémentaires, en raison de l’existence d’une régie
« puissante », des décrochages publicitaires locaux opérés par certaines radios, de la politique
tarifaire du groupe auquel celles-ci appartiennent. La mission et les valeurs des radios locales
ne pourraient être maintenues si l’attribution des fréquences ne s’effectue pas en leur faveur
-7-
dans les zones où elles ne sont pas encore présentes. Dans le cas contraire, il est à craindre
que, faute de rentrées publicitaires supplémentaires, les radios indépendantes ne proposent
plus que des émissions préenregistrées, au détriment de la production et de l’emploi locaux.
Ces pratiques sont déjà à l’oeuvre sur des radios qui bénéficient d’une mutualisation. Les
effets de la crise économique sur le marché publicitaire et sur la production locale sont
difficiles à évaluer.
Cinq contributeurs estiment que les radios réunionnaises appartenant à la catégorie B pourront
survivre à la condition que le Conseil conforte les opérateurs à vocation régionale affirmée en
leur allouant de la ressource spectrale nécessaire pour couvrir l’ensemble de l’île, qu’il
n’accepte pas de nouveaux entrants, notamment de nouvelles radios franchisées, qu’il veille
au respect de la limitation des ressources publicitaires par les radios de la catégorie A et qu’il
n’introduira la TNT que progressivement. Les radios doivent aussi anticiper une baisse des
recettes publicitaires, notamment en mutualisant leurs moyens de diffusion, de production,
ainsi que les offres commerciales, tout en se regroupant et en respectant la complémentarité
des formats.
Un contributeur souhaite l’introduction des radios de catégorie D.
Enfin, un autre contributeur considère que l’extinction de la diffusion analogique ne pourra
intervenir avant cinq ans et que la durée du simulcast sera longue.
II. Aspects techniques (questions 8 à 18)
Afin de répondre au mieux aux attentes du public et aux besoins des opérateurs, le Conseil
souhaite recueillir les informations d’ordre technique suivantes.
RADIOS EXISTANTES
8. Envisagez-vous de poser votre candidature sur la totalité des zones sur lesquelles
vous diffusez actuellement ? Sur quel(s) site(s) ?
24 contributeurs ont répondu à cette question : Chérie FM Réunion, First Radio, Hit FM,
Kayanm FM, Kreol FM, Neo FM, Nostalgie Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case
Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles, Radio Festival, Radio Free Dom, Radio Pikan,
Radio Sky Réunion, Radio Star, Radio Top FM, Radio Vie, Radio Zantak, Radio Zirondel
FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Salazes FM.
L’ensemble des contributeurs envisage de poser leurs candidatures sur leurs actuelles zones
de diffusion. Aucun contributeur n’a exprimé le souhait de changer de sites d’émission.
9. Envisagez-vous de demander une extension à d’autres zones géographiques?
Sur quel(s) site(s) ?
24 contributeurs ont répondu à cette question : Chérie FM Réunion, First Radio, Hit FM,
Kayanm FM, Kreol FM, Neo FM, Nostalgie Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case
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Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles, Radio Festival, Radio Free Dom, Radio Pikan,
Radio Sky Réunion, Radio Star, Radio Top FM, Radio Vie, Radio Zantak, Radio Zirondel
FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Salazes FM.
La quasi totalité des contributeurs souhaite étendre leur zone de diffusion. Selon les
opérateurs, les extensions demandées sont plus ou moins importantes et répondent à des
problématiques différentes.
Une partie des contributeurs souhaite compléter un réseau de dimension régionale, soit déjà
mature mais nécessitant la résorption de zones d’ombre par des réémetteurs, soit déjà
implanté sur la plupart des bassins de population importants mais nécessitant des extensions
permettant une couverture quasi complète de l’ile.
Avec un objectif similaire de consolidation de l’existant, certains contributeurs désirent
prolonger leur couverture dans des zones voisines ou envisagent de densifier un réseau à
l’échelle infra régionale, sans toutefois afficher d’objectif de couverture régionale. Dans cette
perspective, ces opérateurs souhaitent disposer d’une fréquence supplémentaire ainsi
qu’éventuellement d’un réémetteur de confort
En revanche, d’autres contributeurs souhaitent se développer par un changement de périmètre,
en étendant significativement leur diffusion sur l’ile :
Pour certains, cette évolution vise à atteindre une dimension régionale à partir d’un réseau
existant infra régional ou à partir de quelques fréquences.
Pour d’autres, elle tend à la constitution d’un réseau infrarégional, par une extension ciblée
ou par une diffusion à partir de plusieurs points hauts.
On peut noter que trois contributeurs n’envisagent pas d’extension de leur couverture sur
d’autres zones.
Au total, 83 fréquences supplémentaires réparties sur environ 25 zones sont sollicitées par les
24 contributeurs existants. Ces contributeurs sont aujourd’hui utilisateurs de 107 des 180
fréquences affectées aux opérateurs privés.
10. Etes-vous satisfait de la qualité de réception de votre programme ? Si non,
quelles sont les zones présentant des problèmes de réception ? Si vous les avez
identifiés, quelles en sont les causes : site d’émission inadapté, puissance d’émission
insuffisante, zone d’ombre due au relief, brouillage par une fréquence voisine,
combinaison de ces facteurs ou autres ?
24 contributeurs ont répondu à cette question : Chérie FM Réunion, First Radio, Hit FM,
Kayanm FM, Kreol FM, Neo FM, Nostalgie Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case
Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles, Radio Festival, Radio Free Dom, Radio Pikan,
Radio Sky Réunion, Radio Star, Radio Top FM, Radio Vie, Radio Zantak, Radio Zirondel
FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Salazes FM.
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La majorité des contributions associe les difficultés de réception à la présence du relief. Par
ailleurs, deux radios expliquent la mauvaise qualité de réception de leur programme par
l’existence de brouillages provoqués par une fréquence voisine. Deux autres radios attribuent
leurs problèmes de réception aux difficultés d’acheminement du signal au sein du réseau,
dégradé par des reprises tuner.
Certains contributeurs proposent des solutions : pour trois contributeurs, deux fréquences sont
systématiquement nécessaires pour couvrir une zone, sans toutefois précisément définir la
notion de « zone ». Deux autres opérateurs soulignent que des sites d’émission adaptés à la
topographie permettent d’améliorer la qualité de réception. D’autres réponses préconisent
l’utilisation de fréquences supplémentaires, « intermédiaires » ou associées à des « basses
puissances », permettant la résorption de zones d’ombre et,le cas échéant, susceptibles de
palier les difficultés de transport du signal.
Huit contributeurs sont globalement, voire pleinement, satisfaits de la qualité de réception de
leur programme.
11. Quel est le mode d’acheminement de votre programme entre le studio et
l’émetteur ? Envisagez-vous de modifier ce mode d’acheminement après le 8 janvier
2011 ?
Pour mémoire, il existe aujourd’hui plusieurs solutions techniques pour acheminer un
programme radio du studio jusqu’au site d’émission :
•
•
•
•
•
les liaisons hertziennes, de type faisceau. Celles-ci permettent une liaison entre le
studio et un émetteur soit directe, soit indirecte, le signal du studio transitant par
un ou des points relais alimentant l’émetteur. Les fréquences affectées à cet usage
sont situées dans les bandes 8,5 GHz ou 23 GHz, pour des trajets de propagation
inférieurs à 5 km. Ces bandes sont gérées par l’ARCEP ;
la réception HF : le site d’émission reçoit le signal émis depuis un site pilote
localisé sur une zone A et assure sa réémission sur une zone B (réémission dite « à
l’italienne » ou « Ballempfang » ou « reprise de signal FM » (cf question 12 ciaprès) ;
les liaisons louées, de type point à point, gérées par les opérateurs télécoms ;
le transport IP, permettant le transport du signal via une liaison internet ;
le transport satellite.
24 contributeurs ont répondu à cette question : Chérie FM Réunion, First Radio, Hit FM,
Kayanm FM, Kreol FM, Neo FM, Nostalgie Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case
Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles, Radio Festival, Radio Free Dom, Radio Pikan,
Radio Sky Réunion, Radio Star, Radio Top FM, Radio Vie, Radio Zantak, Radio Zirondel
FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Salazes FM.
La majorité des contributeurs utilise des faisceaux hertziens, soit explicitement dans la bande
autorisée des 8,5 GHz soit implicitement dans la bande des 900 MHz, anciennement dédiée
- 10 -
aux usages de liaisons hertziennes et affectée désormais à la radiotéléphonie dans la norme
GSM (Global System for Mobile communication). Pour ces cas, la migration vers des
systèmes 8,5 GHz ou vers une solution IP est à chaque fois envisagée.
Six radios émettent directement depuis le studio.
12. Assurez-vous des pilotages au moyen d’une reprise de signal FM ? Si oui,
envisagez-vous de remplacer ce mode de pilotage par l’utilisation de faisceaux
hertziens après le 8 janvier 2011 ? Dans le cas contraire, pour quelle(s) raison(s) :
techniques, financières ou autres ?
23 contributeurs ont répondu à cette question: Chérie FM Réunion, First Radio, Hit FM,
Kayanm FM, Kreol FM, Neo FM, Nostalgie Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case
Infos, Radio Classique FM, Radio Festival, Radio Free Dom, Radio Pikan, Radio Sky
Réunion, Radio Star, Radio Top FM, Radio Vie, Radio Zantak, Radio Zirondel FM, Rire et
chansons Réunion, RSL, Salazes FM.
La quasi-totalité des contributeurs disposant d’un réseau a recours à des pilotages au moyen
d’une reprise de signal FM.
S'agissant du remplacement du mode de pilotage, les réponses sont partagées.
Plusieurs contributeurs n’envisagent pas de modifier leurs systèmes de pilotage. Des réponses
soulignent que les faisceaux ne sont pas appropriés dans certains endroits, en considérant les
contraintes d’emplacement des sites d’émission. D’autres estiment qu’une migration vers un
autre système serait trop onéreuse ou techniquement inappropriée. Quatre contributeurs
considèrent que la reprise de signal FM est une nécessité opérationnelle à la Réunion. En
effet, hormis son faible coût et sa compatibilité avec le relief réunionnais, ce système répond
par sa « rusticité » aux contraintes climatiques locales ; il permet, dans le cas d’intempéries
majeures, de s’affranchir de la réalisation d’ alignement d’antennes nécessaires à un pilotage
par faisceau hertzien ou de ne pas être exposé à l’arrachage systématique des lignes aériennes
utilisées pour les liaisons IP.
D’autres contributeurs sont ouverts au changement, voire envisagent clairement un
remplacement par des faisceaux 8,5 GHz ou conditionnent ce changement par le nombre de
fréquences attribuées.
NOUVEAUX ENTRANTS
13. Sur quelle(s) zones géographique(s) envisagez-vous de vous porter candidat ? Sur
quel(s) site(s) ?
Quatre contributeurs ont répondu à cette question : Antenne Réunion, Les Fourmis de Sabba,
Radio Free Dom Musicale et Skyrock.
Ces opérateurs visent une couverture complète de l’ile de la Réunion. Trois opérateurs
envisagent d’être diffusés par TDF (Télédiffusion de France), soit au moyen d’un réseau
limité à huit points hauts, soit à partir d’un réseau plus dense composé de douze à quatorze
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sites, incluant des réémetteurs. Le quatrième opérateur, déjà présent sur l’ile, envisage la
création d’un second réseau dont la structure dupliquerait celle de son actuel réseau, constitué
de 16 sites.
Au total, 50 nouvelles fréquences, réparties sur une vingtaine de zones, sont sollicitées pour
ces quatre projets.
14. Quel mode d’acheminement de votre programme entre le studio et l’émetteur
envisagez-vous de mettre en œuvre ?
Les quatre contributeurs envisagent des solutions différentes : voie filaire, liaison IP et
faisceaux hertziens.
15. Quels mode(s) de pilotage envisagez-vous de mettre en œuvre pour votre projet
de réseau ?
Les quatre contributeurs s’appuient sur les actuelles solutions du marché, en les combinant
éventuellement : liaisons louées, transport sur le réseau fibre optique, faisceaux hertziens ou
réémission.
QUESTIONS RELATIVES A L’OPTIMISATION DE LA GESTION DU SPECTRE HERTZIEN FM
Les fréquences constituent un bien public et une ressource rare nécessitant une gestion
rigoureuse et optimale. De 2006 à 2008, les autorisations d’émettre concernant plus de
1600 fréquences soit environ 57 % de la ressource spectrale connue, sont arrivées à échéance
en métropole et en outre-mer (Antilles-Guyane). A l’occasion des appels à candidatures
généraux, le Conseil a amélioré les différents plans de fréquences et a dégagé de la ressource
supplémentaire. A l’issue de ce processus d’optimisation, plus de 1000 fréquences
supplémentaires ont été dégagées en métropole et 57 dans le ressort du CTR d’AntillesGuyane.
Au delà de l’acquisition de nouveaux moyens informatiques de gestion des fréquences, le
Conseil a mis en œuvre les principes techniques suivants:
Principe 1 : Le changement de fréquences existantes, arrivant ou non à échéance au terme de
l’appel à candidatures et concernant aussi bien les radios privées que publiques ;
Principe 2 : L’introduction de fréquences associées à des contraintes de programme. En effet,
l’affectation à un même service de radio de fréquences proches ou identiques sur des zones
voisines permet la planification de nouvelles fréquences tout en minimisant les brouillages.
Exemple :
Une fréquence F1 est planifiée sur une zone A et une fréquence F2 est planifiée sur une zone
B. Les fréquences F1 et F2 sont affectées à un seul service de radio pour la diffusion d’un
programme identique pour éviter des perturbations entre les zones A et B. Les fréquences F1
et F2 ne pourraient pas être planifiées sans cette contrainte dite « contrainte de programme».
Lorsque la fréquence F1 est identique à la fréquence F2, la configuration est dite
« isofréquence ».
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Principe 3 : Les contraintes de planification liées au pilotage de réémetteurs ne sont pas
prises en compte, en vertu de l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de
communication. En conséquence, la nouvelle organisation de la bande FM, issue du
processus d’optimisation, ne prévoit pas la protection des acheminements des signaux par
reprise simple d’un signal FM (pilotage dits « Ballempfang » ou « à l’italienne », reprise
tuner ou autres dispositifs).
Le Conseil envisage de poursuivre cet aménagement optimal du spectre hertzien FM à
l’occasion du prochain appel à candidatures à La Réunion.
16. Pensez- vous qu’une modification du spectre hertzien FM est souhaitable à La
Réunion ?
23 contributeurs ont répondu à cette question : Antenne Réunion (projet), Chérie FM
Réunion, First Radio, Hit FM, Kreol FM, Les Fourmis de Sabba (projet), Neo FM, Nostalgie
Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles,
Radio Festival, Radio Free Dom Musicale (projet), Radio Free Dom, Radio Sky Réunion,
Radio Star, Radio Top FM, Radio Zirondel FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Skyrock
(projet).
Leurs réponses sont clairement partagées.
En effet, sept opérateurs considèrent qu’une modification du spectre n’est pas souhaitable, un
contributeur l’estimant « très risquée », un autre faisant valoir la difficulté à changer de sites
d’émission.
En revanche, onze contributeurs dont trois nouveaux entrants potentiels sont favorables à une
modification du spectre, notamment dans l’objectif de dégager des ressources
supplémentaires. Un opérateur mentionne l’existence de doublons de fréquences sur une
même zone, source potentielle d’optimisation.
Cinq opérateurs adoptent une position intermédiaire favorable à l’optimisation mais à la
condition notable de conserver, en l’état, la plupart des fréquences, en se limitant à une
réorganisation du spectre, au cas par cas, afin de répondre à des problématiques ponctuelles.
Enfin, cinq radios n’ont pas émis d’avis sur ce sujet.
17. La mise en œuvre des trois principes techniques d’optimisation décrits plus haut,
est-elle pertinente à La Réunion ?
23 contributeurs ont répondu à cette question : Antenne Réunion (projet), Chérie FM
Réunion, First Radio, Hit FM, Kreol FM, Les Fourmis de Sabba (projet), Neo FM, Nostalgie
Réunion, NRJ Réunion, Radio ACB, Radio Case Infos, Radio Classique FM, Radio des Iles,
Radio Festival, Radio Free Dom Musicale (projet), Radio Free Dom, Radio Sky Réunion,
Radio Star, Radio Top FM, Radio Zirondel FM, Rire et chansons Réunion, RSL, Skyrock
(projet).
Comme précédemment, les avis sont partagés : d’un côté, neuf radios paraissent opposées aux
trois principes, soit sans argumentation particulière soit pour quatre d’entre elles, de manière
étayée: selon ces radios, la mise en œuvre du premier principe serait déstabilisante et inutile,
dans la mesure ou l’existant fonctionne de manière satisfaisante ; l’application du deuxième
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principe serait sans intérêt d’une part, du fait de l’impossibilité d’une synchronisation
généralisée sur l’ensemble du réseau et d’autre part, en raison des réflexions dues au relief ; le
troisième principe n’est pas envisageable, aucune solution palliative viable ne pouvant
avantageusement remplacer les actuels pilotages par reprise du signal FM.
D’autre part, huit contributeurs dont trois projets sont favorables à ces principes.
Certaines contributions acceptent partiellement ces principes : un contributeur souhaite le
maintien des pilotages FM mais reste favorable au principe de l’isofréquence. En revanche un
contributeur s’oppose à cette solution pour des motifs économiques. Deux autres
contributeurs considèrent les trois principes pertinents si leur application prend en compte le
relief et les couvertures multiples sur une même zone.
Enfin, huit contributeurs n’ont pas répondu ou n’ont pas souhaité émettre un avis sur ce sujet .
18. Quelles autres observations et suggestions techniques souhaitez-vous porter à la
connaissance du Conseil dans la perspective du lancement de l'appel à candidatures
général ?
Plusieurs observations sont formulées :
- la mise en œuvre de la radio numérique terrestre : un opérateur existant insiste sur le
maintien nécessaire d’une période de double diffusion radio analogique et numérique ;
un candidat potentiel à l’appel FM souhaite connaître le calendrier de déploiement de la
RNT afin de définir sa stratégie d’investissement ;
- la toxicité supposée des ondes attire l’attention d’un autre contributeur .
Par ailleurs, des suggestions techniques directement liées à la planification sont exprimées :
- planification sur une même zone de fréquences espacées de 300 kHz (au lieu de 400
kHz) ;
- Ajustement des puissances d’émission : diminution afin d’éviter les doubles couvertures
et de dégager de nouvelles ressources ou augmentation pour résorber certaines zones
d’ombre ;
- prendre en compte les fréquences autorisées inexploitées ;
- mise en place d’un réseau couvrant l’ensemble de l’île en utilisant seulement 3
fréquences et un acheminement IP des signaux pour alimenter chaque émetteur ;
- une radio existante souligne que le spectre, peu occupé dans le sud de l’île, pourrait être
optimisé ;
- sans répondre directement à cette question un opérateur propose une approche pratique
de la replanification en s’appuyant sur des expérimentations techniques préalables afin
d’améliorer les couvertures existantes et de dégager le cas échéant de nouvelles
fréquences.
Enfin, concernant le mode opératoire de la planification, quatre contributeurs demandent la
constitution d’un comité de pilotage technique, incluant obligatoirement un représentant de
chacun des trois syndicats de radios réunionnaises (FAR, SPAR, SAR). Le comité serait
chargé d’examiner l’ensemble des contraintes techniques dans le cadre de réunions de travail.
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