Revue de presse Textile-Habillement
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Revue de presse Textile-Habillement
Revue de presse du Textile-Habillement Direction des Etudes & de la Coopération ACTUALITES • • • • • • • Semaine du 06 au 10 mai 2013 NATIONALES « Le salut du secteur Textile et Habillement de Tunisie passe par l’innovation » entretien avec M. Jean-François Limantour, Président du CEDITH Dossier : UTICA- Vision TUNISIE 2020. Code d’incitation à l’investissement le 15 mai 2013 à l’UTICA. Forum de Tunisie sur l’investissement du 13 au 14 juin 2013. New Body Line : encore un fois, l’offre dépasse la demande. Un espace économique commun TUNISIE-UE à l’horizon 2030 ? Fast Fashion Lille : une grande offre euro-méditerranéenne. ACTUALITES INTERNATIONALES • • • • • • • • • Maroc : Exportations cumulées au mois de mars 2013 : +2,3% (AMITH). Maroc – Plan Textile 2025. Textiles techniques : France et Japon coopèrent. Freudenberg se renforce à Colmar (producteur de textile en microfilaments). Orchestra a encore fait des bonds en 2012-2013. Dickson avance d’un pas décidé sur le marché des revêtements de sol. Le déploiement de la RFID va prendre un nouvel élan dans le commerce textile. Rana Plaza : les leçons à retenir de l’accident dans l’usine au Bangladesh. SALONS • • • Fast Fashion Lille du 5 au 6 juin 2013 – Lille Grand Palais. Texprocess 2013 du 10 au 13 juin 2013 à Francfort-sur-le-Main. Maroc in Mode du 24 au 25 octobre 2013 (ouverture des inscriptions) Emplois Offres 1 ACTUALITES NATIONALES 2 Entretien avec M. Jean-François Limantour, Président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textile-habillement (Cedith) Le salut du secteur textile et habillement de Tunisie passe par l’innovation Avec 2.000 entreprises, 200.000 salariés et un chiffre d’affaires de 7 milliards de dinars, dont 5 milliards à l’exportation, l’industrie textile-habillement joue un rôle clé dans les équilibres socioéconomiques du pays Les entreprises tunisiennes opérant dans le secteur du textile-habillement ont certes réalisé des performances en continuant à exporter vers le marché européen malgré une conjoncture difficile caractérisée notamment par les exportations massives de la Chine qui offre des produits ayant un rapport qualité-prix assez attrayant. Les perspectives s’annoncent, toutefois, inquiétantes vu la nature de la concurrence qui implique des entreprises fortes et innovantes. Le salut pour les entreprises tunisiennes viendrait de l’innovation et de la créativité en donnant l’importance qu’il faut à la compression du coût de production. Un investissement conséquent devrait être consenti pour l’innovation et la qualité afin que les entreprises tunisiennes puissent préserver leur place dans les principaux marchés d’exportation pour augmenter leur chiffre d’affaires. Certes, la modernisation des outils de travail est nécessaire, mais cela ne doit pas cacher un élément de taille, à savoir la mise à niveau des ressources humaines à tous les niveaux de production. M. Jean-François Limantour, ancien dirigeant des Unions française et européenne des industries de l’habillement et actuel président du Cercle euroméditerranéen des dirigeants textile-habillement (Cedith), qui connaît bien la situation du secteur en Tunisie, a bien voulu répondre à certaines questions qui préoccupent les spécialistes. Entretien Les statistiques d’Eurostat montrent que les exportations tunisiennes de textile-habillement ont chuté de 11,5 % en 2012 pour tomber à 2,4 milliards d’euros. Comment améliorer ce résultat inquiétant qui constitue un signe de faiblesse? La compétitivité de l’industrie tunisienne n’est pas en cause. Il est vrai que ce n’est pas un bon résultat mais je voudrais faire observer que la plupart des grands fournisseurs d’habillement de l’Union européenne ont enregistré eux aussi en 2012 un recul de leurs ventes vers les marchés européens, à commencer par des pays comme la Chine, la Turquie, l’Inde ou le Maroc! En réalité, la Tunisie, comme ses concurrents, a subi les conséquences de la crise économique qui a frappé la consommation vestimentaire en Europe et a provoqué un sérieux coup de frein aux importations dans l’U.E. Je note aussi que les exportateurs ont connu un trou d’air début 2012 et qu’ensuite, leurs exportations vers l’Europe ont repris le chemin de la croissance. D’ailleurs, ce mouvement positif semble se poursuivre cette année puisque les exportations ont progressé de 4% à fin mars 2013 par rapport à celles du premier trimestre 2012. Plus fondamentalement, je voudrais surtout souligner que, malgré cet environnement économique européen très difficile et malgré les coups de butoir de plus en plus violents de la concurrence internationale, le secteur textilehabillement tunisien a conservé en 2012 sa place de 6e fournisseur de l’Union européenne devant le Maroc et juste après les poids lourds du commerce mondial que sont la Chine, la Turquie, le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan. En 2012, la Tunisie a gardé sa place de second fournisseur de l’Union européenne en maillots de bain et en vêtements professionnels, sa place de 3e fournisseur en lingerie féminine, celle de 4e fournisseur en pantalons, de 5e fournisseur en jeans et en costumes pour hommes, de 7e fournisseur en chemises, etc. N’en doutons pas, ce sont des résultats tout à fait remarquables et qui ne sont pas le fruit du hasard. Elles traduisent les efforts constants de compétitivité, d’investissement, de création, d’innovation et de promotion consentis par le secteur pour valoriser et adapter son offre de produits et de services aux impératifs toujours plus exigeants des marchés et de la compétition mondiale. Les entreprises asiatiques et particulièrement chinoises représentent incontestablement un danger pour les entreprises tunisiennes vu leur capacité de production énorme et la diversification de leurs produits... Les entreprises tunisiennes peuvent-elles atteindre un niveau de compétitivité dans ces conditions? Malheureusement, tout n’est pas totalement rose ; certains chiffres empêchent d’être totalement serein pour le futur. Ainsi, par exemple, s’il est vrai que la Tunisie a gagné des places en 2012 pour certains produits, il n’en est pas moins vrai qu’elle en a perdu pour d’autres tels que les T-shirts, les pulls, les vestes pour hommes et pour femmes, ou encore les jupes. Au-delà de ces aspects conjoncturels, on doit surtout s’inquiéter de voir que la part de la Tunisie dans les importations totales européennes textile-habillement ne cesse de diminuer régulièrement. Elle était de 3,9% en 2005 et n’est plus que de 2,7% en 2012. Ce qui signifie que certains concurrents font mieux ou plus que la Tunisie! Et tout ceci, avec des perspectives de croissance très dégradées en Europe pour cette année 2013 et, à coup sûr, pour 2014, ce qui ne va pas arranger la situation des entreprises tunisiennes et va malheureusement peser sur l’emploi. 3 Les perspectives de l’industrie du textile-habillement tunisienne et les exportations vers l’Union européenne sont-elles source d’optimisme et de jours meilleurs? Je n’ai pas la science infuse et me garderai de donner des conseils. Pour autant, je voudrais affirmer ma profonde conviction que le secteur dispose d’un formidable potentiel de développement et d’une grande marge de progression à l’exportation. Sans doute faut-il, pour exploiter ce potentiel, que le textile-habillement tunisien se mobilise, avec le soutien des pouvoirs publics, pour la mise en œuvre d’une stratégie offensive de compétitivité globale produits/services et de conquête des marchés internationaux. On connaît les grandes lignes d’une telle stratégie qui reste néanmoins à redéfinir, ayant des objectifs clairs et ambitieux, poursuivis dans le cadre d’un plan pluriannuel d’actions. Fondamentalement, cette stratégie consiste à valoriser l’offre tunisienne textile-habillement et donc à mener une politique de valeur ajoutée pour exposer beaucoup moins qu’aujourd’hui les entreprises à la concurrence internationale par les prix et pour améliorer leur rentabilité ; ceci, avec comme importante conséquence, une plus grande employabilité du secteur, en particulier à l’égard des jeunes diplômés. Car pour l’essentiel, le secteur est encore une industrie de sous-traitance et donc très exposée à la concurrence des pays à bas coûts. Surtout depuis que les quotas européens qui limitaient les importations asiatiques ont été démantelés. Sait-on que pour le coût d’une ouvrière tunisienne de confection on a cinq ouvrières bangladaises, sri-lankaises ou malgaches? En disant cela, je voudrais aussi souligner que les concurrents directs de la Tunisie comme la Turquie ou le Maroc amplifient actuellement leurs efforts d’adaptation et de modernisation, au moyen de politiques résolues. Ne pas y prendre garde pourrait conduire à des réveils douloureux! Quels sont les grands axes d’une telle stratégie? Face à la concurrence internationale, la Tunisie doit jouer à fond la carte du circuit court, de la création, de la qualité, du produit fini, de l’innovation. Tout ceci est bien connu mais il faut maintenant, plus que jamais, décréter la mobilisation générale pour passer à l’offensive. Plus concrètement, il me semble que le secteur doit investir fortement en matériels, solutions et ressources humaines répondant aux nouveaux impératifs de création, de gestion et de logistique. Tout ou presque a déjà été écrit dans ces domaines. Pourquoi laisser dormir dans les cartons, depuis plusieurs années, les projets de création d’un cloud computing sectoriel ou encore celui d’un institut méditerranéen de la mode? Pourquoi également n’a-t-on toujours pas mis en œuvre le projet de label social et environnemental qui a fait l’objet de multiples débats dans le passé et dont l’application permettrait de valoriser l’offre tunisienne par rapport à celle de certains pays concurrents qui comme le Bangladesh prennent les plus grandes libertés en matière d’hygiène et sécurité des salariés? Pourquoi aussi ne dispose-t-on toujours pas d’un dispositif de veille économique alors que, comme chacun le sait, la maîtrise de l’information opérationnelle sur les marchés, les technologies et la concurrence est un facteur-clé de compétitivité? Au-delà de ces questions, ne faut-il pas redynamiser et redonner du souffle à la coopération sectorielle tunisoeuropéenne et en particulier tuniso-française, sachant que la moitié des 2.000 entreprises du textile-habillement tunisien sont à capitaux étrangers ou mixtes? Pour tout cela, les idées et les projets ne manquent pas. Il serait dommage, et le mot est faible, de ne pas répondre aux légitimes ambitions de la Tunisie de conserver un rôle leader dans le domaine de la mode et du textile. Car le train ne passera pas deux fois! Auteur : Propos recueillis par Chokri GHARBI Ajouté le : 07-05-2013 4 DOSSIER: UTICA - VISION TUNISIE 2020 Des entreprises compétitives pour plus de croissance et plus d’emploi L’UTICA a une ambition pour la Tunisie. En 2020, la Tunisie est un pays prospère et solidaire, doté de fortes valeurs morales et possédant une économie compétitive, dynamique et résiliente. • • • • • • Une Tunisie où le travail, l’effort, la libre entreprise et la réussite professionnelle sont reconnus comme valeurs sociétales Une Tunisie performante par ses entreprises, son climat d’affaire et son environnement social, Une Tunisie où l’égalité des chances permet à toutes les activités économiques, toutes les catégories sociales, toutes les régions et toutes les générations une participation à la création des richesses. Une Tunisie qui aura concilié son université, son école et sa jeunesse avec son économie; Une Tunisie qui respecte la propriété privée et la propriété collective et qui garantit le droit du citoyen à la sécurité de sa personne et de ses biens. Une Tunisie dont les citoyens sont solidaires et confiants en leur avenir. Synthèse du document Télécharger le document 10/05/2013 5 10/05/2013 6 © webmanagercenter.com | 10 Mai 2013 Un espace économique commun Tunisie-UE à l'horizon 2030 ? • "Le partenariat tuniso-européen a fait ressortir un bilan probablement positif mais demeure en deçà des ambitions". C'est ce qu'a relevé Tahar Sioud, ancien ministre du Commerce et ancien ambassadeur de Tunisie auprès de l'Union européenne (UE). Les échanges commerciaux entre la Tunisie et l'UE, dont la part s'élève actuellement à près de 80%, devraient concerner à l'avenir d'autres secteurs, tels que les services, la recherche-développement et les ressources humaines, estime M. Sioud au cours d'une conférence organisée jeudi 9 mai à Tunis, sur le thème «Tunisie-UE et l'impact de la crise économique», organisée à l'initiative de l'Association des Etudes Internationales en partenariat avec la Fondation allemande Friedrich-Ebert. Cet objectif peut être concrétisé à travers la création d'un espace commun avec l'UE, l'investissement en capital humain et l'accélération du transfert technologique. La réalisation de cette aspiration "est tributaire d'abord du rétablissement de la stabilité et de l'ordre public dans le pays puis des réformes à engager pour la mise en place d'un processus de développement", assure-t-il. Le professeur d'économie, Mahmoud Ben Romdhane, pense que la nouvelle stratégie de l'UE vis-à-vis de la Tunisie est basée principalement sur un meilleur accès aux programmes de l'UE, outre l'assistance technique et financière mais "comporte toutefois des carences notamment en matière de libre circulation des personnes". Ben Romdhane souligne les Tunisiens peuvent construire avec les européens, à l'horizon de 2030, un espace économique commun, fondé sur la libre circulation des biens et services, des capitaux et des personnes, étant donné que les analyses ont montré que l'UE sortira, prochainement, de sa crise économique et sociale. Fast Fashion Lille: une grande offre euro-méditerranéenne Lille Grand Palais accueille une nouvelle édition de la symbiose des salons Tissu Premier et Collections, Fast Fashion Lille, les 5 et 6 juin prochain, et présentera une offre globale de la zone Euromed. Cette année les pays participants seront principalement le Portugal, la Turquie, le Maroc, la Tunisie et l’Italie. “Le made in Portugal est de plus en plus synonyme de qualité” indique Eurovet, l’organisateur du salon. Ces derniers temps, l’industrie du textile et de la confection est l’un des secteurs les plus importants de l’économie portugaise. En 2012, elle représentait 10 pour cent du total des exportations du pays. La présence de la Turquie est très importante à Fast Fashion Lille puisque le pays compte actuellement 29 000 sociétés textiles, 45 pour cent d’entre elles étant dédiées à l’exportation. Dans le cas du Maroc -un des pays ayant la plus forte participation dans le salon- il recense 1 600 entreprises du secteur dont 200 000 travailleurs en textile et confection. À noter que le pays applique des mesures destinées au développement des questions environnementales et durables, entre autres aspects. La Tunisie, elle, maintient son positionnement comme leaders de la fabrication pour grandes marques et distributeurs. Malgré les perturbations politiques, le pays souhaite retrouver une atmosphère positive en s’adaptant aux besoins de ses clients sur des productions de petites et moyennes séries Enfin, l’Italie sera représentée à Fast Fashion Lille par le Consortium de mode de Vérone, « Veronamoda », spécialisé dans la production de produits destinés au circuit court. http://www.fashionunited.fr/fashion-news/fashion/fast-fashion-lille-une-grande-offre-euro-m%C3%A9diterran%C3%A9enne-2013043013086 7 ACTUALITES INTERNATIONALES 8 9 MAROC Plan Textile 2025 48 milliards de PIB et 95 milliards DH d'exportations 10/05/2013 Augmenter la taille du secteur textile, le ré-industrialiser et relever son attractivité régionale et internationale, telles sont globalement les ambitions du Plan Textile 2025. Il a été salué par le ministre du l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Abdelkader Amara, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a qualifié d'“ambitieux et ciblé” le Plan Textile 2025, qui compte augmenter la taille du secteur en lui permettant d'atteindre un PIB de 46 à 48 milliards de dirhams (MMDH) et des exportations sectorielles de l'ordre de 85 à 95 MMDH. Ce plan aspire à créer environ 250.000 emplois directs, selon M. Amara, lors d'une réunion avec l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement, en présence notamment du ministre délégué chargé du Budget, Idriss Azami El Idrissi. 30 milliards Mais dans cette optique, la ré-industrialisation du secteur s'avère impérative. Ainsi, précise un communiqué du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, une enveloppe approximative de 25 à 30 milliards d'investissements est prévue. Cette restructuration du secteur a pour objectif d'accélérer la croissance, dans le but de permettre au Maroc de devenir un acteur de référence du textile à l'échelle régionale et internationale. Abdelkader Amara de rappeler que le secteur revêt une importance particulière sur le plan économique et industriel en tant que Métier mondial du Maroc (Plan Emergence). Il a ainsi réitéré l'engagement du gouvernement à ne ménager aucun effort pour le hisser dans le cadre d'un partenariat public-privé. “La contractualisation jouera un rôle primordial pour la mise en ?œuvre du Plan Textile 2025, qui se veut être un programme d'impulsion volontariste du secteur textile marocain pour un repositionnement stratégique pérenne. Le secteur est désormais appelé à relever le défi de l'attractivité afin de s'affirmer sur le plan national, régional et international.” A. AMARA, MINISTRE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES. Il a appelé l'ensemble des départements liés au développement du textile, à fédérer leurs efforts afin que le Plan Textile 2025 puisse être opérationnel dès l'an prochain. En attendant, des groupes de travail seront constitués dans le but de passer au crible les différentes mesures proposées http://www.aufaitmaroc.com/economie/industrie/2013/5/10/48-milliards-de-pib-et-95-milliards-dhdexportations_211989.html?utm_source=daily_newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=aufait_newsletter#.UZCsTKJ0B6M 10 Textiles techniques : France et Japon coopèrent 13/05/13 STRATÉGIE Une délégation française d'industriels du secteur textile s'est rendue au Japon pour participer au premier groupe de travail francojaponais de coopération sur les textiles techniques. Ce groupe de travail est l'un des trois dont la création a été décidée lors du comité de coopération industrielle du 7 décembre 2012. Elle comportait des représentants du CETI (Centre Européen des textiles innovants), des pôles de compétitivité Up-Tex et Techtera, des entreprises Texinov, EADS et Cityzen Sciences, ainsi que deux représentants de la DGCIS. La réunion avec la partie japonaise était précédée de visites d'entreprises et suivie d'une rencontre avec la Ministre déléguée en charge des PME, de l'innovation et de l'économie numérique. Deux axes de coopération pour les entreprises Ce GT, lancé officiellement à l'occasion de ce voyage par M. Akaba, Vice-ministre du METI et Mme Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge de l'innovation, de l'économie numérique et des PME, devrait s'articuler autour de 2 axes de coopération : l'accès aux fibres pour les PME, non seulement à l'échelle industrielles industrielle mais aussi pour des échantillons ou prototypes ; renforcement de la recherche académique, avec des échanges de thésards, jeunes chercheurs, surtout en accompagnement de projets industriels. Télécharger le compte-rendu de la mission textile au Japon. 11 N°2167—28 avril 2013 Dickson avance d'un pas décidé sur le marché des revêtements de sol Du sol au plafond. Ou plutôt l'inverse. À Wasquehal, Dickson est depuis longtemps leader du textile « outdoor », et notamment des toiles de stores. Mais l'entreprise pourrait bien trouver sa place au soleil grâce à des revêtements de sol innovants. Le bruit y est assourdissant. À Wasquehal, une centaine de métiers à tisser rappelle la tradition textile de la région. Mais chez Dickson, où l'on a depuis longtemps compris que le salut viendrait des textiles techniques, quelques-unes de ces machines sont dévolues à un nouveau produit. Un nouveau marché L'idée est venue d'un salarié qui a fait un constat simple. Dickson sait faire des fils de PVC, tisser, enduire ses toiles. Alors, après les toiles de store, les tissus d'ameublement ou les tauds de bateaux, pourquoi ne pas se lancer dans les revêtements de sol ? L'idée a d'abord été rejetée par le comité de direction... pour mieux ressortir du chapeau il y a quelques années. À la base, il y a une question de bon sens. Dickson a beau réaliser 75 % de son chiffre d'affaires à l'étranger, avoir 14 filiales à l'étranger couvrant 110 pays, « la situation économique en Europe pénalise nos marchés », constate Eugène Deleplanque, le PDG. « Pour compenser cette baisse, il faut créer de nouveau produits. » Et de fait, l'idée de se lancer dans les revêtements de sol a trouvé sa justification économique. Alors, dans les labos de Dickson, on a commencé à plancher. Fort de son expérience et de sa position de leader dans les textiles techniques et haut de gamme pour l'amélioration de l'habitat, « on pensait que ce serait très simple... mais on a pris plus de temps car nous voulions un produit différencié : plat, imperméable, imputrescible, quasi inusable, qui ne s'effiloche pas... » Une équipe commerciale a été dédiée à ce marché, des stylistes et des coloristes ont été recrutés pour diversifier la gamme, les revêtements de sol étant clairement un axe stratégique de développement. « L'avantage que l'on a, c'est notre présence au niveau mondial. » Et aussi la capacité à consacrer des moyens à ce nouveau produit pour lequel « plusieurs millions d'euros ont déjà été investis en recherche et développement. Notre métier est très capitalistique. L'usine fonctionne 7 jours sur 7 pour produire 25 millions de mètres carrés par an. La vraie valeur ajoutée, ce n'est pas le tissage ; cela tout le monde sait le faire. Elle vient du traitement, de l'enduction. » Tout ce qui confère à la fibre des qualités particulières. « Nous avons développé des textiles autonettoyants, qui transforment la lumière en électricité... » Et c'est ce même état d'esprit novateur qui a conduit l'entreprise à développer le textile pour les revêtements de sol. À Wasquehal, on tisse le revêtement qui est ensuite assemblé sur des feuilles de vinyle dans une autre usine du groupe, en région Rhône-Alpes. D'ici quelques mois, le site nordiste connaîtra des travaux afin d'accompagner la conquête de ce marché. Le fil, jusqu'ici produit aux États-Unis, sera fabriqué sur place dans moins d'un an. De quoi garantir de l'activité pour les 300 salariés (dont 200 rien qu'en production). • 12 Le déploiement de la RFID va prendre un nouvel élan dans le commerce textile N°2167—28 avril 2013 13 Rana Plaza : les leçons à retenir de l’accident dans l'usine au Bangladesh Par Julien Bonnet - Publié le 06 mai 2013, © joiseyshowaa - Flickr - C.C. VU SUR LE WEB Avec plus de 650 morts, l’effondrement de l’immeuble qui abritait des ateliers de confections textiles dans la banlieue de la capitale Dacca s’impose comme le pire accident de l’histoire industrielle du Bangladesh. L’occasion pour le pays de prendre conscience des progrès à accomplir pour renforcer la sécurité de ses sites de production, comme ce fut le cas au début du siècle dernier aux Etats-Unis, explique un éditorialiste du Financial Times. Toujours sous le choc après l'effondrement de l'immeuble du Rana Plaza où travaillait près de 3 000 ouvriers dans la banlieue de la capitale Dacca le 24 avril dernier, le Bangladesh compte ses morts. Le dernier bilan provisoire annoncé ce lundi 6 mars fait état de 654 victimes et d'après les autorités de nouveaux corps devraient encore être retrouvés dans les décombres. DU "MADE IN NEW YORK" AU "MADE IN BANGLADESH" Cet accident s'impose déjà comme le plus meurtrier de l'histoire industrielle du Bangladesh. Pour John Gapper, éditorialiste au Financial Times, il n'est pas sans rappeler celui survenu au début du siècle dernier à New York. Le 25 mars 1911 à Manhattan, un incendie ravage les locaux de la fabrique de chemisiers Triangle de faisant 146 morts, dont 129 jeunes femmes immigrées. A l’occasion des 100 ans de la catastrophe, L’Usine Nouvelle avait consacré un article à cet événement qui avait mis en lumière des conditions de sécurité insuffisantes dans les usines de l’époque et donné lieu à l’adoption de nombreuses lois sociales à New York, puis dans tout le pays une vingtaine d’années plus tard au moment du New Deal. LA BALLE EST DANS LE CAMP DES GRANDS GROUPES ÉTRANGERS Pour que du drame émerge un tel mouvement de progrès pour les travailleurs du Bangladesh, l’éditorialiste du FT donne plusieurs conseils aux grands groupes occidentaux opérant dans ce pays d’Asie du sud. Comme le montre l’absence d’initiatives à la suite des précédentes catastrophes de ce genre, la balle est en effet dans le camp des industriels. Ces derniers, par une action concertée, sont les seuls capables de surmonter l’absence de volonté politique et la corruption, souligne John Gapper. L’INDUSTRIE, PILIER DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS ÉMERGENTS Les grands groupes occidentaux doivent donc avant tout rester dans le pays. Car si pour le britannique Primark, l’espagnol Mango ou encore l’italien Benneton – qui ont tous trois confirmé que certains de leurs vêtements étaient confectionnés dans les ateliers du Rana Plaza – la tentation pourrait être de fuir leurs responsabilités en délocalisant ailleurs leur production, il ne faut pas oublier le rôle de l’industrie dans le développement économique du Bangladesh et dans l’émancipation des femmes. Si le Bangladesh reste parmi les plus pauvres d’Asie, l’industrialisation a permis de faire passer le taux de pauvreté de 60% en 1992 à 30% aujourd’hui selon la Banque mondiale. DES INVESTISSEMENTS NÉCESSAIRES POUR PÉRENNISER LA CROISSANCE DU PAYS Autre élément mis en avant par l’éditorialiste, même avec des investissements pour améliorer les conditions de sécurité, le Bangladesh restera un pays à bas coûts. Le salaire moyen de 37 dollars par mois est actuellement l’un des plus faibles de la région. En outre, avec 5 000 fabriques dans le secteur textile contre 2 000 au Vietnam, le pays a la capacité à répondre à une forte demande. FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DES SYNDICATS Tout reste cependant à faire : moins de 2% des sites industriels du Bangladesh respectent des normes dignes des pays occidentaux. Dans ces conditions et toujours selon John Gapper, les grandes marques doivent se regrouper dans des sites industriels pour y mutualiser la mise en place de conditions de sécurité optimales. Comme on peut le voir actuellement dans les usines de Foxconn en Chine, il convient également de favoriser le développement des syndicats dans ces pays à bas-coûts pour que les travailleurs soient sensibilisés et prennent en main l’amélioration de leurs conditions de travail. "Business must lead in Bangladesh" : un article à lire sur le site du Financial Times 14 SALONS 5 et 6 juin 2013/FAST FASHION LILLE - Lille Grand Palais Duo performant de solutions matières/fournitures/habillement/fabrication pour la mode en circuit court. FAST FASHION LILLE EST LA DYNAMIQUE CROISEE DE Salon international des tissus et fournitures pour la mode, leader pour les pré-collections, la fast fashion et ses informations tendances Salon international des collections et accessoires pour les enseignes de mode, rendez-vous inédit pour la mode homme, femme, enfant en private label, plateforme de sourcing de production. L'impulsion donnée en 2012 par Fast Fashion Lille, la plate-forme tissus et collections en marque blanche, ne cesse de se renouveler, galvanisée par un positionnement géographique stratégique Lille et bien approuvée et bien suivie par les acteurs du secteur depuis 3 sessions. A Lille les 5 et 6 juin 2013, l’offre exposants de Fast Fashion Lille s’enrichit de nouveaux pays, de nouveaux produits sans oublier les informations mode et tendances A vos agendas ! Fast Fashion Lille attire une offre majoritairement internationale C’est le point fort de cette session de juin 2013, l’offre de Fast Fashion Lille sera composée à 60% d'exposants internationaux, de quoi ouvrir de nouvelles perspectives. A COLLECTIONS Automne/hiver 13/14 en réactualisation – Preview été 14 Le rapport qualité/style/ prix des fabricants de prêt à porter portugais (avec son offre enfant très attendue)et italiens, très remarqués depuis la création du salon, fera sans nul doute partie des incontournables de cette saison. Une saison placée sous le signe de la variété et du renouveau puisque marocains, tunisiens et turcs viennent en nombre, plus connus pour leur rôle de co-traitants proposeront leur propres collections de prêt à porter et d’accessoires mitonnées de la création à la fabrication dans leurs usines. A découvrir absolument ! A TISSU PREMIER Automne/hiver 13/14 en réactualisation – Saison été 14 et gamme couleurs et tendances automne/ hiver 14/15 A ce jour, 75% des exposants de la dernière session de novembre sont déjà réinscrits. Les tisseurs français forment, pour le moment, le contingent le plus important suivi par la Turquie et l’Italie. La Tunisie, avec notamment de la maille, et le Maroc, très dynamique sur les fournitures seront de nouveau présents au premier salon des tissus de la saison, et n’oublions pas le Portugal de plus en plus actif. Toujours une présence de designers textiles qui commencent à bien prendre leurs marques et une nette consolidation de l’offre fournitures. 15 Texprocess 2013 : du 10 au 13 juin Texprocess 2013: Source it donne un aperçu des hot spots de l'approvisionnement mondial Source it pour la première fois avec une bourse de contacts pour les labels de mode et les entreprises de fabrication La plate-forme d'approvisionnement Source it à Texprocess 2013, qui se déroule du 10 au 13 juin à Francfort-sur-leMain, donne un aperçu complet des principales régions d'approvisionnement du monde. Cette année, Source it est focalisé pour la première fois sur les présentations nationales avec des entreprises de fabrication sélectionnées. Les pays exposants, sont, entre autres: l'Egypte, la Bulgarie, Hong Kong, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, le Sénégal, l'Amérique du sud et le Vietnam. Le visiteur professionnel peut s'informer auprès de chacune des présentations nationales de la situation de l'industrie de l'habillement sur place, du savoir-faire technique, des dispositions douanières ainsi que des autres conditions cadres concernant l'approvisionnement. Ina Stoltze, commissaire de Texprocess, énonce ainsi les avantages présentés par Source it: "Source it nous permet d'offrir aux labels de mode une excellente possibilité d'information sur les hot spots de l'approvisionnement du monde entier et de leur éviter de se rendre dans les divers pays. Une plate-forme d'approvisionnement accompagnant un Salon technologique est une offre exceptionnelle alliant la recherche de technologies innovantes à des sites de production alternatifs." Source it se trouve pour la première fois placé dans le hall 5.0 et donc dans le contexte des groupes de produits couture et assemblage. La bourse de contacts du Source it-Lounge est aussi une nouveauté: les visiteurs de l'industrie de l'habillement qui s'y sont inscrits peuvent rechercher quelles entreprises de fabrication ou quels labels de mode sont présents à Texprocess et prendre rendez vous avec eux. Avant l'ouverture du Salon, le portail commercial en ligne i- tex apparel sourcing system, qui sera utilisable dès la fin d'avril, est de nouveau à la disposition des exposants et des visiteurs de Source it. Les responsables de l'approvisionnement de l'industrie de la mode y trouvent la possibilité de déposer un profil de recherche différencié comportant, par exemple, les produits souhaités, le savoir-faire technique, les normes, les pays fournisseurs et ils reçoivent ensuite les résultats ciblés de cette recherche leur indiquant des entreprises en rapport. Quelque 300 exposants sont présents à Texprocess, dont les leaders internationaux. La gamme de produits englobe le design et la coupe, la couture, l'assemblage, la broderie et le tricot ainsi que le finissage, l'impression textile, les technologies de l'information et la logistique. Techtextil, le Salon international des textiles techniques et des nontissés a lieu parallèlement à Texprocess du 11 au 13 juin. Texprocess 2013: l’industrie mise sur une utilisation efficiente de l’énergie et des ressources tout au long de la chaîne de création de valeur 16 17 Emplois Offres 18