des activités nautiques
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des activités nautiques
L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie “Sport et tourisme : un équilibre à trouver ?” Synthèse Grand public Ressources sur l’emploi, la formation et les métiers o r t in du cti on L'étude qui vous est présentée concernant l'encadrement des activités nautiques en Basse Normandie a été menée par la mission « observation » de la DRDJS (Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports) avec l'appui technique de l'ERREFOM (Espace Régional de Ressources sur l'Emploi, la Formation et les Métiers). Cette étude sur le nautisme proposée au Ministère a pour ambition d'analyser les enjeux de la formation dans le développement des activités nautiques en Basse-Normandie. Avec ses 471 km de côtes (332 km pour le département de la Manche et 139 km pour celui du Calvados), le littoral occupe une place importante en Basse-Normandie. La Normandie intérieure dispose de douze rivières d'intérêt touristique et sportif et de six ou sept plans d'eau ou canaux (dont le canal de Caen, la Vire, la Sélune, la Touques, la Dives, et les lacs de Rabodanges et de Vezins). Le nautisme représente une économie importante au niveau régional. Il impacte fortement sur le tourisme en région, grâce à des activités nautiques proposées sur tout le territoire. Les structures nautiques sont le plus souvent des associations mais aussi de plus en plus des entités privées (location, vente et organisation de croisières). Les activités nautiques font partie des activités sportives soutenues par le Conseil Régional. L'encadrement de ces activités est inscrit dans le Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles. L'arrivée du BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Education Populaire et du Sport) en 2004 soulève de nombreuses questions de la part des employeurs du nautisme. La DRDJS a donc souhaité établir un état des lieux de la filière nautique en Basse-Normandie et proposer des solutions adaptées aux problèmes rencontrés par les structures nautiques. Notre enquête est justifiée par la spécificité de notre champ qui est peu exploré. Elle vise à connaître les aspects de formation et d'employabilité par rapport à nos diplômes professionnels. Enfin, cette enquête doit pouvoir aider la branche professionnelle à se constituer et s'organiser. Les objectifs de l'étude sont les suivants : Réaliser un état des lieux des activités et emplois liés aux activités nautiques. Détecter l'évolution des activités nautiques en Basse-Normandie. Apprécier les attentes des publics dans le domaine des activités nautiques. Appréhender l'évolution des principaux métiers liés à l'encadrement et à l'animation des activités nautiques. Proposer des adaptations à l'offre de formations mise en œuvre en région correspondant aux besoins des professionnels, des dirigeants et des publics dans le domaine des activités nautiques. L'enquête s'attache surtout à la recherche de l'adéquation « formation et besoins de compétences » dans les missions de direction et d'encadrement. Sommaire 4 ACTI vitésnautiques présentes sur l’ensemble du territoire page 4 100 sites de pratique en Basse-Normandie page 5 161 associations sportives page 5 10.077 licenciés sportifs page 6 623 éducateurs sportifs déclarés page 7 27 sportifs de haut niveau 8 UN poidséconomique important en région page 8 Une diversification des publics page 9 Une contribution importante des pouvoirs publics page 1 0 Un développement à la carte 15 UNE formationtraditionnelle en région page 1 5 721 diplômés d'Etat en Nautisme page 1 6 Une formation nouvelle : le BPJEPS Activités Nautiques 18 DES compétencesspécifiques à l’encadrement du nautisme page 1 8 Des formations diverses page 1 8 Une forte influence de la taille des structures page 1 9 Des compétences professionnelles multiples 23 EVALUATION desbesoins de compétences dans les missions d’encadrement 27 page 2 3 Positionnement des directeurs interrogés par rapport aux compétences des nouveaux diplômes page 2 4 Un avis mitigé sur la mise en œuvre du BPJEPS page 2 5 Des directeurs favorables à la mise en place du DEJEPS et du DESJEPS page 2 5 Peu de disponibilités de formation ou de bi qualification page 2 6 Mise en place attendue des Certificats de Qualification Professionnelle page 2 6 Faible place de la VAE dans le nautisme PRECO nisations ACTI vitésnautiques présentes sur l’ensemble du territoire Les Comités Départementaux du Tourisme proposent des documents d'informations sur toutes les activités liées au nautisme à destination du grand public. 100 sites de pratique en Basse-Normandie 100 communes bas-normandes représentées sur cette carte par une étoile proposent une ou plusieurs activités nautiques en BasseNormandie. Pour l'ensemble de ces communes, on compte un total de 342 offres de prestations nautiques sur le territoire bas-normand. Ainsi, une commune peut proposer plusieurs activités et la même activité peut être proposée plusieurs fois dans la même commune. Source : Comités Départementaux du Tourisme 2008 (CDT) En bleu les communautés de communes du littoral. Activités Calvados Manche Aviron Canoë Cerf-volant Char Croisière Kite-surf Location Motonautisme Plongée Séjours Ski nautique Pêche en mer Surf Vieux gréements Voile 4 31 4 20 2 14 17 3 17 2 13 Total 187 11 4 9 37 2 26 7 1 13 1 9 32 Orne Total 1 1 3 6 29 1 3 8 61 2 25 22 12 54 5 46 7 3 14 4 15 64 132 23 342 10 1 1 7 Source : Comités Départementaux du Tourisme 2008 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 4 Associations Calvados Manche Aviron Canoë-kayak Char à voile Etudes - sports s/m Motonautique Ski nautique Surf Voile Kite-surf (Vol libre) 3 8 10 18 2 1 0 30 6 Total 78 Le poids de la Basse-Normandie est de 2,45 % toutes activités confondues. En ce qui concerne les activités nautiques, ce poids pourrait être supérieur à 5%, en raison du caractère littoral de la région. Orne B-Ndie France % BN/F 3 6 14 10 0 1 4 27 3 7 0 7 0 1 0 0 6 21 24 35 2 3 4 57 9 382 723 86 2 083 66 195 101 986 597 1,57 % 2,90 % 27,91 % 1,68 % 3,03 % 1,54 % 3,96 % 5,78 % 1,51 % 68 15 161 5 219 3,08 % En 10 ans, le nombre d'associations nautiques est resté stable. L'activité nautique la plus développée en termes de clubs est la voile. Source : Comités Départementaux du Tourisme 2008 161 associations sportives L'activité char à voile est fortement représentée en région par rapport au niveau national. Le poids des clubs du nautisme en Basse-Normandie est de 4%. Licenciés Calvados Manche Orne B-Ndie France %BN/F Aviron Canoë-kayak Char à voile Etudes - sports s/m Motonautique Ski nautique Surf Voile Kite-surf (Vol libre) 296 420 109 1 408 8 43 0 6 143 415 174 325 104 1 066 13 23 909 6 815 130 0 196 0 377 1 70 0 0 33 470 941 213 2 851 22 136 909 12 958 577 36571 30291 1958 147569 2843 16067 24663 255552 28159 1,29% 3,11% 10,88% 1,93% 0,77% 0,85% 3,69% 5,07% 2,05% Total 8 842 9 559 677 19 077 543 673 3,51% 5 Source : Comités Départementaux du Tourisme 2008 19 077 licenciés sportifs L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie ACTI vitésnautiques présentes sur l’ensemble du territoire Le nombre de licenciés bas-normands, quant à lui, atteint 19.077 licenciés, soit 3,5% de l'ensemble des licenciés au niveau national. Ces 19.077 licenciés ne représentent que 32% de l'ensemble des pratiquants, soit environ 60.000 pratiquants. Entre 1996 et 2006, le nombre de licenciés est constant, hormis une légère hausse pour la voile, le surf et le skinautique. La part des femmes augmente très légèrement depuis quelques années, même si de fortes disparités apparaissent en fonction des disciplines : +16% en surf en 3 ans contre -16% en ski nautique. Le poids des licenciés du nautisme en Basse-Normandie est de 6%. 623 éducateurs sportifs déclarés AQA : Attestation de Qualification et d'Aptitude 60 % 50 % 51 % 44 % 40 % BPJEPS : Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport 30 % 20 % 10 % 0% BAPAAT : Brevet d'Aptitude Professionnelle d'Assistant Animateur Technicien 0,3 % 1,6 % 316 MFH 2 AQA BEES : Brevet d'Etat d'Educateur Sportif 3,7 % 23 10 BAPAAT BPJEPS 272 BEES Source : Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports Calvados, Manche et Orne 2007 Concernant les éducateurs sportifs en Basse-Normandie, on recense 623 personnes déclarées : 60% dans le Calvados et 34% dans la Manche. Les éducateurs sont principalement dans l'activité Voile, vien- nent ensuite très loin derrière le canoë-kayak et le char à voile. Parmi les 272 BEES seulement 2% sont des BEES 2ème degré. Le poids des éducateurs déclarés du nautisme en Basse-Normandie est de 17%. La loi stipule que toute personne désirant enseigner contre rémunération, doit se déclarer auprès de la DDJS concernée, qui lui délivre une carte professionnelle renouvelable tous les 5 ans. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 6 MFH : Moniteur Fédéral Homologué avant le 26 août 2007 27 sportifs de haut niveau Localisation des sportifs de haut niveau en Basse-Normandie Les sportifs de haut niveau en région sont au nombre de 27 dans les catégories élite, senior, jeune et espoir en 2008 : 4 en aviron 20 en canoë-kayak 3 en voile Ces sportifs représentent 2% du contingent national, ce qui est relativement faible pour ces disciplines sportives plutôt maritimes. Le poids des athlètes de haut niveau du nautisme en Basse-Normandie est de 11%. Source : Ministère de la Jeunesse et des Sports Le char à voile, non reconnu comme discipline de haut niveau, dispose néanmoins de deux champions du monde bas-normands en 2008. Deux Pôles Espoirs fonctionnent en Basse-Normandie pour faciliter l'entraînement des sportifs de haut niveau : en Canoë-kayak à Caen avec 8 athlètes en Voile sur les sites de Granville, Ouistreham et Le Havre avec 27 athlètes en Basse-Normandie. 7 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie UN poidséconomique important en région Une diversification des publics Répartition des types de public Pratiquants individuels 13 % Pratiquants en groupe 24 % Les licenciés ne représentent que 32% des pratiquants en nautisme ce qui montre le poids du nautisme dans le développement local et touristique. L'activité touristique est de plus en plus prégnante dans les clubs (44% des usagers des clubs). Stages individuels 31 % Licenciés sportifs 32 % Source : CDT et DDJS de la Manche 2006 Ex. des prestations proposées par les clubs de voile dans la Manche Activités Nombre % Voile compétition Organisation de manifestation Voile loisir Dériveur Voile scolaire Catamaran Habitable croisière Classe de mer Bateau collectif Hébergement Planche à voile Point passion plage 23 19 16 15 13 13 13 11 8 6 3 2 92% 76% 64% 60% 52% 52% 52% 44% 32% 24% 12% 8% Total des clubs répondants 25 100% Source : Comité Départemental du Tourisme de la Manche 2008 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 8 Sur les 25 clubs de voile recensés dans la Manche, 6 affichent une activité d'hébergement Les activités nautiques mobilisent entre 700 (relevés) et 1.400 (estimés) intervenants annuellement: 62% de bénévoles 24% de saisonniers 14% de permanents 54% des emplois rémunérés sont en CDI. 79% des emplois salariés sont consacrés à l'animation et l'encadrement. La flottille est composée de 6.000 embarcations offrant une capacité de 10.000 places environ. Le budget total du nautisme est compris entre 9 (relevés) et 15 (estimés) millions d'euros. La masse salariale représente 42% du budget. L'autofinancement de fonctionnement est de 64%. Une contribution importante des pouvoirs publics Les institutions publiques (l'Etat, le Conseil Régional, les Conseil Généraux, les communes) soutiennent fortement le secteur du nautisme. Répartition des financements Subvention Conseil Régional 6 % Subvention Conseil Général 23 % Subvention Communauté de Communes 12 % Les Conseils Généraux facilitent l'accès des scolaires aux activités nautiques. Ce développement permet aux clubs nautiques de disposer d'une activité hors saison. Le Conseil Régional soutient dans les clubs la création de nouveaux Subvention Etat 26 % Subvention Communes 33 % Source : CDT et DDJS de la Manche 2006 emplois grâce notamment aux « emplois tremplins ». L'Etat comme le Conseil Régional accordent des aides à la formation pour la filière nautique sous forme de bourse personnelle. 9 Les Conseils Généraux, le Conseil Régional et l'Etat subventionnent les clubs nautiques pour leur projet de développement. Le Conseil Régional et les Conseils Généraux allouent des bourses individuelles aux sportifs de haut niveau. Les communes, quant à elles, mettent le plus souvent à disposition des locaux pour le bon fonctionnement de l'association. L'Etat et les collectivités territoriales participent à la mise en place de manifestations nautiques en BasseNormandie, afin de développer le tourisme et l'attrait pour les activités nautiques. Les Comités Départementaux du Tourisme proposent des documents de promotion du tourisme nautique et recueillent des données sur l'activité du secteur. Le mouvement sportif a mis en place une instance de coordination de développement des activités nautiques. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie UN poidséconomique important en région Un développement a la carte Ce chapitre est issu de la synthèse des entretiens effectués auprès des 26 structures nautiques portant sur l'analyse de l'évolution des activités de leur club. Une majorité de petites structures Il existe beaucoup de petites structures pour la plupart associatives allant de 1 à 3 salariés : seulement quelques structures ont plus de trois salariés parmi celles enquêtées, à savoir Granville, Pont d'Ouilly, Cherbourg, Ouistreham, Dives, Cabourg, et Trouville-sur-Mer. Seules les grosses structures emploient des salariés sur des postes complémentaires (secrétariat, maintenance, entretien). Les salariés des petites structures sont amenés à réaliser diverses tâches très loin de leur cœur de métier, mais indispensable au bon fonctionnement du club. Toutes les structures embauchent des salariés supplémentaires l'été en raison d'un surcroît d'activité. Elles recrutent pour la période juilletaoût une très grande majorité de Monitorats Fédéraux, ainsi que des BEES 1er degré et des BPJEPS sur une durée de 4 à 8 mois. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie Une diversification des activités et des publics Clientèle Les structures nautiques touchent un public devenu de plus en plus hétérogène. En effet, même si l'on constate une présence toujours majoritaire des hommes, de plus en plus de femmes deviennent adeptes des activités nautiques. Par ailleurs, l'âge du public s'étend des tous petits au 3ème âge du fait très certainement de l'allongement de la durée de vie et des facultés physiques conservées par les seniors. Les enfants contribuent à étendre l'amplitude des âges des adhérents aux clubs nautiques. En effet, l'activité scolaire représente une part sans cesse croissante de l'activité de bien des structures, très largement soutenue financièrement part les Conseils Généraux. Tous ces facteurs nouveaux produisent de grands changements pour les structures, elles doivent s'adapter durablement à cette nouvelle demande et sans cesse innover pour se mettre à la disposition et à la portée d'une clientèle devenue très variée. En effet, les clubs doivent maintenant faire cohabiter des seniors et des très jeunes, avec des 10 attentes et des comportements très différents, qui obligent les structures à réorganiser leurs activités et leurs bâtiments, afin de pouvoir accueillir tous publics. Activités Les structures actuelles conservent, pour la grande majorité, la spécialité pour laquelle elles sont le plus reconnues. Néanmoins, on constate l'émergence d'activités annexes qui s'inscrivent bien souvent dans le prolongement du champ de compétences du club, même si certaines activités proposées sont assez éloignées de la spécialité initiale. Désormais, il est fréquent de trouver des structures spécialisées en activités nautiques dispenser des cours de tir à l'arc, des randonnées en VTT, des parcours d'orientation, d'escalade et des activités diverses (offres variées selon les potentialités du site). Les clubs se diversifiant ainsi sont pour la plupart des bases implantées dans les terres. Cette logique d'offres de substitution existe aussi pour les structures nautiques du littoral, mais elles se tournent davantage vers des activités liées au vent (cerf volant, char à voile). Les structures ont recours à cette solution surtout pour se donner la possibilité de travailler toute l'année mais aussi pour éviter de subir la rude concurrence qui s'inscrit dans ce marché et de faire connaître davantage son club. L'activité compétition au sein des clubs est peu présente (bien que souvent affichée) même si certaines disciplines résistent bien. Cependant, entre l'affichage de l'activité de compétition et la réalité de l'encadrement, beaucoup de divergences existent : si neuf clubs sur dix proposent une activité compétition, il y a peu de sportifs de haut niveau hormis en canoë-kayak. Aussi, on peut compter parmi les activités les plus proposées par les structures, des stages d'initiation ou de perfectionnement, individuels ou collectifs à la journée ou pour une durée de 5 jours maximum ; la location de matériel nautique ; des cours de perfectionnement à haut niveau pour la compétition dans une moindre mesure. Par ailleurs, en dehors des sites les plus touristiques, l'immense majorité des clubs ne disposent ni d'hébergement ni de possibilité de restauration pour son public. L'hébergement et la restauration sont des investissements très lourds pour un club, ce qui nécessiterait une dynamique locale interdisciplinaire. Le club nautique est responsable de la sécurité de son public sur ses embarcations. Celles-ci doivent donc être parfaitement aux normes et en état de fonctionner sans mettre en danger son utilisateur. Le public est aussi de plus en plus exigeant quant à la modernité du matériel utilisé. Dans un contexte de recherche de performance et de style, les utilisateurs se disent prêt à payer plus cher pour utiliser des équipements plus actuels et performants. On considère que le matériel est le plus souvent renouvelé tous les 2 à 4 ans. Une émergence de nouvelles activités Délaissée depuis quelques années avec l'arrivée du kite-surf en région, la planche à voile revient en force grâce à du matériel qui a fortement évolué : planche large en mousse, surface plus souple et donc moins de contraintes d'équilibre. Une nouvelle génération de planchistes est en train de se créer. Le secteur des seniors se développe sur les activités loisirs du week-end, notamment l'habitable. La demande en surf ne cesse d'augmenter en région, surtout dans le Nord Cotentin et dans un second temps autour de Trouville. La demande en char à voile explose également, surtout avec les demandes de séminaires de plus en plus nombreuses. Il en est de même pour l'activité canoë-kayak, puisqu'il s'agit d'une activité facilement accessible à tous. Le kite-surf ne cesse d'attirer de nouvelles personnes dans notre région, essentiellement une clientèle aisée. Cette activité est principalement proposée par des indépendants. Le kayak de mer fait ses premiers pas en région, il commence à attirer de nouveaux adeptes, même s'il peine quelque peu à s'implanter en région. L'activité scolaire se développe de plus en plus dans les clubs bas-normands, afin d'attirer de nouveaux sportifs et d'exercer une activité annuelle. Les sites visités Equipements Concernant l'équipement et son entretien, les structures sont généralement très scrupuleuses quant au bon entretien du matériel. Effectivement en tant que professionnels, ils ont un grand respect du matériel et l'entretiennent donc avec soin de manière à allonger sa durée de vie. 11 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie UN poidséconomique Côté plongée, la demande ne cesse d'augmenter et la clientèle semble très intéressée par la visite d'épaves de bateaux, très nombreuses dans la région. De bonnes relations avec les différents partenaires La plupart des chefs de bases nautiques ne soulèvent presque aucun problème relationnel avec les organismes suivants : le Conseil Général, le Conseil Régional, le Comité Départemental du Tourisme, la ligue, le comité départemental, les élus de la région ou de la municipalité, la DDJS et la DRDJS. La plupart des structures disposent d'importantes subventions provenant des municipalités, de l'Etat (Centre National du Développement du Sport), du Conseil Général (30% sur de l'investissement), du Conseil Régional (pour les emplois aidés), des ligues et comités départementaux dans une moindre mesure (pour le côté sportif de l'activité). important en région Le Conseil Général du Calvados a décidé, en créant « Calvados Nautisme », d'engager une démarche ambitieuse, volontariste et fédérative à même de donner au nautisme de nouvelles perspectives de progression, en se basant sur un plan de développement de l'ensemble des composantes de la filière. Depuis la rentrée 2005, des actions liées au « nautisme scolaire » sont mises en œuvre. Destinées à améliorer l'accès aux pratiques nautiques, elles visent à faciliter l'initiation des enfants en grand nombre, dès leur plus jeune âge. Le Conseil Général de la Manche participe depuis de longues années au développement de la pratique du nautisme au travers de sa politique de soutien à la voile et au nautisme scolaire auprès des collèges de la Manche. Le Conseil Général contribue à l'équipement des écoles de voile et clubs nautiques par une contribution à l'achat des matériels. Il encourage également l'amélioration des infrastructures dans le cadre de ses politiques de l'aide aux investissements à caractère sportif et touristique. Par ailleurs, certains regrettent que les représentants de la DRDJS soient moins présents sur le terrain qu'auparavant. De ce fait les évolutions législatives, réglementaires, ou en matière de formations sont moins bien connues. Certains même ne perçoivent la DRDJS que comme un organisme de contrôle. Une contribution importante des activités nautiques au développement touristique Les activités nautiques, comme toute autre activité de loisir, permettent le développement du tourisme en région, et contribuent ainsi à dynamiser l'économie régionale. En effet, beaucoup de parisiens, à 3h de route de nos côtes, viennent régulièrement sur nos plages, afin d'y pratiquer leurs loisirs nautiques. Ils participent au développement du tourisme local : hébergement, restauration, et autres activités de loisirs. Les offices de tourisme contribuent à ce développement du nautisme, en mettant à disposition des plaquettes de présentation des clubs nautiques de la région et en renseignant les publics. Des stations nautiques informent les vacanciers sur le panel des activités nautiques proposées dans les alentours et les autres possibilités de loisirs. Cinq stations nautiques sont labellisées en région L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 12 Un rôle socio-éducatif très fort L'aspect socio éducatif semble très important pour les chefs de base interrogés. Ils évoquent l'intérêt des activités nautiques pour renouer le dialogue entre les générations, créer du lien social et transmettre des valeurs. Le côté éducatif est d'autant plus prononcé lorsqu'il s'agit de groupes de scolaires, car les instituteurs sont très attachés au projet éducatif proposé par le club. Ainsi, le volet environnement fait souvent partie des différents projets pédagogiques du club, il permet aux enfants de connaître mieux la faune, la flore et le rythme des marées, d'apprendre un sport mais aussi son milieu. Le nautisme est une mine pédagogique pour les enseignants du 1er degré. On a déjà constaté que dans la plupart des clubs nautiques, l'aspect sport de compétition de niveau national est assez peu développé. Or, il pourrait s'agir là d'un moyen de communication fort afin de développer les activités nautiques régionales en s'identifiant à des sportifs de haut niveau ayant gagné de nombreux championnats. Actuellement, l'avenir des clubs est davantage tourné vers le développement des activités de loisirs, la diversification des pratiques et la qualité des prestations que vers le sport d'élite. Des conditions de travail difficiles mais dans un environnement agréable Petites structures Les plus petits clubs nautiques disposent le plus souvent que d'un ou de deux permanents, tout au plus. A cela s'ajoutent des saisonniers d'une durée de contrat plus ou moins longue, à savoir des CDD allant de 2 à 6 mois. Grosses structures Le fonctionnement des plus grosses structures est différent. Tout d'abord, les permanents sont beaucoup plus nombreux, même si l'effectif augmente également en pleine saison. Beaucoup des emplois permanents sont des emplois aidés qui permettent de faire vivre la structure, ainsi que des emplois à temps partiels. En raison de conditions de travail difficiles dans le secteur nautique, le changement de personnel est très élevé, dû également à des perspectives d'évolution de carrière très incertaines : la durée d'exercice dans une même structure est de 5 à 10 ans. On assiste fréquemment à des changements d'orientation vers des métiers divers : commerciaux du nautisme, professeurs des écoles, fonction publique territoriale. Le turn-over important est une source d'instabilité pour les structures employeuses et freinent leurs différents projets d'évolution. Les difficultés des métiers de l'animation dans le nautisme (travail dur, physique) couplées à une rémunération modeste (100 à 130% du SMIC) poussent les jeunes à quitter ce métier. La Basse-Normandie se retrouve en concurrence avec des sites plus attrayants pour les jeunes (étranger, pays ou régions plus chaudes, secteurs mieux organisés…). Sans ces emplois aidés, beaucoup de structures nautiques, petites ou grosses, ne pourraient pas embaucher le nombre de salariés nécessaires à leur bon fonctionnement. Les saisons permettent l'emploi de moniteurs entre 2 et 7 mois. La polyvalence du diplôme telle qu'elle est conçue dans le BPJEPS augmente certes le nombre de possibilités d'offres d'emploi et répond aux besoins de certains employeurs, mais elle ne répond pas encore à une professionnalisation pérenne permettant aux moniteurs de se stabiliser à long terme dans l'encadrement des activités. 13 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie UN poidséconomique Un point positif semble apparaître : la mise en place de la Convention Collective du sport. Cette dernière a défini des grilles de salaires, qui doivent être suivies par les clubs nautiques et ainsi tirer les salaires vers le haut. Rôle du Comité directeur Une très large majorité des structures nautiques est sous le statut association loi 1901. Celles-ci disposent d'un comité directeur et d'une assemblée générale. Indépendamment de la taille de l'association, toute réalisation collective nécessitera l'adhésion de tous ou du plus grand nombre. Selon les associations rencontrées, le bureau a plus ou moins un rôle actif dans les décisions et les projets de la structure. Cela dépend de l'implication des membres du bureau dans l'association. Les membres aident également lors de manifestations, de compétition, pour l'entretien du matériel, la création de plaquettes promotionnelles ou la réalisation d'un site Internet. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie important en région Des freins au développement Les freins au développement des structures sont nombreux. En premier vient l'aspect financier, à savoir le manque de subventions ou d'emplois aidés pour certaines structures nautiques. En effet, les activités nautiques sont très onéreuses même si le nombre de pratiquants augmente légèrement. La saisonnalité impacte également beaucoup sur l'activité. En effet, la plupart des structures réalisent leur plus grosse part du chiffre d'affaires en été, ainsi si les conditions météorologiques sont mauvaises à cette saison, le chiffre d'affaires en pâtit considérablement. Les clubs doivent donc sans cesse innover, afin de proposer des activités tout au long de l'année et pour des publics divers. Des attentes diverses L'aspect financier est le plus souvent évoqué. Les directeurs de bases souhaitent tous unanimement obtenir davantage de subventions, afin 14 de renouveler le matériel et réaliser des embauches, si nécessaire, ainsi qu'une pérennisation des emplois aidés. Il devient important, pour certains clubs, de rajeunir les cadres des clubs nautiques. Or, faute de candidats en région, les structures doivent le plus souvent revoir le salaire à la hausse, afin d'attirer les nouveaux diplômés. Beaucoup de structures souhaiteraient une signalétique plus visible, afin d'être mieux identifiées par les locaux et les touristes. Ils envisagent pour la plupart aussi de nouveaux locaux ou une extension de leurs locaux actuels. La communication sur les activités nautiques en Basse-Normandie devrait par ailleurs être plus présente en complément des plaquettes des Comités Départementaux du Tourisme, afin de faire connaître les activités existantes en région au plus grand nombre de personnes. Cette communication pourrait se faire par le biais de la télévision (chaîne régionale), de la presse, Internet, et du Mouvement Sportif. UNE formationtraditionnelle en région Le dispositif des formations nautiques passe d'une logique de diplôme sportif à une logique de diplôme professionnel. 721 diplômés d'Etat en Nautisme Niveau Diplômes Diplômés % V BAPAAT 28 4% BPJEPS 54 BEES 1 625 II BEES 2 14 Total Total IV 94% 2% 721 Source : DDJS Basse-Normandie Le fichier des diplômés recense ceux formés en Basse-Normandie ou à l'extérieur. Ainsi, tous les diplômés BEES 2ème degré ont été formés à l'extérieur. La Basse-Normandie compte peu de diplômés de niveau II avec moins de 2% de BEES 2ème degré par rapport à l'ensemble des brevetés d'Etat (sans compter les intervenants fédéraux). La moyenne nationale des BEES 2ème degré toutes disciplines confondues est de 7%, ce qui signifie qu'il faudrait tripler les effectifs en BEES 2ème degré dans les disciplines nautiques. Les BEES 1er et 2ème degré exigent un bon niveau de pratique dans la discipline choisie et s'adressent à un public de sportifs. Ils seront remplacés respectivement par le DEJEPS (Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) mention Perfectionnement sportif de niveau III et le DESJEPS (Diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) mention Performance sportive de niveau II. Le poids des diplômés du nautisme en Basse-Normandie est de 12%. 15 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie UNE formationtraditionnelle en région Une formation nouvelle : le BPJEPS Activités Nautiques La formation BPJEPS se réalise en alternance avec des temps de formation en centre et des temps d’application en entreprise. Le BPJEPS des activités nautiques comprend des mentions monovalentes et plurivalentes. Si le candidat est spécialiste d'une activité, il prépare alors un BPJEPS monovalent et choisit une mention dans la liste suivante : aviron, canoë-kayak, char à voile, glisses aérotractées, motonautisme, ski nautique, surf et voile. Si le candidat dispose d'un profil plus généraliste, il prépare alors un BP plurivalent et choisit au moins deux mentions parmi les 70 combinaisons possibles retenues par le Ministère. Le CREPS (Centre Régional d’Education Populaire et du Sport d'Houlgate) propose : des modules complémentaires de formation sont ouverts en : - Activité escalade - Animation nautique et environnement - Cerf volant - Croisière - Direction de centre de vacances - Maintenance nautique - Supports techniques proposés aux plurivalents. Le CREPS d'Houlgate est le coordinateur des formations nautiques. Il mobilise les compétences des structures suivantes pour assurer les formations techniques : Centre Régional Nautique de Granville (CRNG) : planche à voile, multicoque et dériveur, croisière côtière Carte des centres de formation trois BPJEPS monovalents : Canoëkayak, Char à voile et Voile. des BPJEPS plurivalents à composer avec les supports techniques suivants : - Canoë-kayak eau calme, mer et vague - Canoë-kayak eau calme et rivière d'eau vive - Char à voile initiation et découverte - Croisière côtière - Multicoque et dériveur (mder) - Planche à voile Source : CREPS d'Houlgate 2008 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 16 Ligue de char à voile (support) : Char à voile (mise en œuvre à Colleville-sur-mer et d'autres clubs de la région) Club de Kayak de mer du NordCotentin et l’Association Voile et Vent des Pieux : kayak de mer Centre de Formation Francilien des Sports Nautiques de Cergy Pontoise : kayak d'eau vive CREPS d'Houlgate : kayak d'eau calme et mer, cerf volant et char à voile Le CRNG s'appuie sur les compétences du pôle espoir pour organiser les contenus des formations « croisière côtière ». Le coût moyen d'une formation en centre est de 9 000 euros. Effectif du BPJEPS Activités Nautiques au CREPS d'Houlgate - 2003-2004 : 19 stagiaires - 2004-2005 : 20 stagiaires - 2005-2006 : 15 stagiaires - 2006-2007 : 24 stagiaires - 2007-2008 : 24 stagiaires Sortie Mention 2004 Mono Canoë-kayak Mono Voile Pluri char/kmer Pluri char/mder Pluri mder/kmer Pluri pav/char Pluri pav/kmer UCC char à voile UCC Kmer UCC mder 2005 18 2006 2007 4 2 1 4 2 1 3 S/total 2 27 2 9 4 2 4 9 6 1 29 5 4 1 2 4 3 1 2 3 3 Total 2 1 21 16 UCC : Unité Complémentaire Capitalisable Ainsi, 50 diplômés BPJEPS Activités nautiques ont été formés en région de septembre 2004 à juin 2007. La formation monovalente reste encore prépondérante. Les candidats aux UCC ont été presque exclusivement des titulaires d'un BEES. Une bonne insertion professionnelle des diplômés BPJEPS Situation avant la formation CDD CDI Demandeurs d’emploi Entreprises Total % Sortie Situation après la formation (à 6 mois) CDD CDI 1 2 8 12 22 Form. Salariés Hors Champ 4 1 1 2% Total 3 8 38 1 50 100% 23 46% 22 44% 4 8% Après la formation CDD CDI Form. Salariés Hors Champ Total DE 58% 32% 11% 0% 100% Les demandeurs d'emploi ayant suivi une formation BPJEPS trouvent moins facilement un emploi en CDI, six mois après leur formation. Tous les diplômés ont un emploi. Le salaire moyen est de 1.300 euros brut en CDI à temps complet. 17 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie DES compétencesspécifiques à l’encadrement du nautisme Ce chapitre est issu de la synthèse des entretiens effectués auprès des 26 responsables nautiques portant sur l'analyse de l'évolution des compétences nécessaires à l'encadrement de ces structures. Les responsables de structures rencontrés ont beaucoup plus de missions de direction et de coordination d'équipe que d'entraînement et de perfectionnement. Des formations diverses Parmi les directeurs ou chefs de base des structures rencontrées, la répartition de leur formation est la suivante : 9 BEES 2ème degré, 12 BEES 1er degré, 3 BPJEPS, 2 diplômés de l'UFR STAPS et une structure sans directeur (seulement un comité directeur). Actuellement, très peu de diplômés BPJEPS (rencontrés) sont directeurs de structures en région. La plupart des directeurs de bases sont des passionnés et des pratiquants des activités nautiques depuis leur jeunesse leur permettant d'accepter plus facilement leurs conditions de travail difficiles : salaires faibles, horaires et périodes de travail décalés. La plupart des chefs de base semblent satisfaits de leur formation. Concernant les salariés, autres que les directeurs, les formations dont ils disposent sont assez diverses : BEES 1er, BPJEPS et BAPAAT. Néanmoins, les détenteurs d'un BEES 1er degré sont les plus nombreux. Les titulaires de BAPAAT détiennent plusieurs supports techniques (VTT, escalade, canoë-kayak), afin de pouvoir encadrer jusqu'à trois activités différentes sous la responsabilité réglementaire d'un BEES ou BPJEPS. Une forte influence de la taille de la structure Petites structures Les chefs de base dans ces clubs sont le plus souvent très polyvalents, et assurent l'ensemble des tâches suivantes : enseignement, formation, administration, comptabilité, gestion, communication, accueil, développement de projet, entretien du matériel et des locaux. Les membres du Comité Directeur et les bénévoles prennent en charge L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 18 les activités liées à la trésorerie, la comptabilité et l'organisation des compétitions le week-end. Cependant, le nombre de bénévoles investis tend à diminuer dans les clubs. Grosses structures Le directeur, bénéficiant d'une forte délégation de la part des instances dirigeantes, assure peu le côté ani- mation et enseignement, puisqu'il doit davantage se tourner vers le management d'équipe, les relations avec les partenaires, l'administration et la gestion des plannings, la communication en assistant à des salons et forums, la réalisation de sites et de plaquettes, et/ou la formation. Le directeur s'entoure de responsables, le plus souvent par activité : responsable canoë-kayak, responsable char à voile... Ces responsables réalisent pour la plupart l'entretien et la gestion de leurs matériels, l'enseignement et la compétition si le club en propose, toujours en fonction de leur activité nautique principale. Les compétences premières demandées à des responsables ou moniteurs sont : mise en place d'activités nautiques, disponibilité, maîtrise des techniques d'enseignement et de pédagogie, relation avec les partenaires et communication, capacité d'écoute et accueil des publics. Dans les grands clubs, l'activité des bénévoles reste souhaitée pour assurer diverses tâches : entretien du matériel, participation aux régates et autres compétitions, communication, encadrement d'activités, ce qui facilite l'équilibre financier des associations. Des compétences professionnelles multiples Chaque discipline requiert des compétences spécifiques sur les milieux, les techniques, l'enseignement et la gestion de ces activités. Le cœur du métier d'un directeur concerne la sécurité, l'animationenseignement, la gestion du matériel, l'accueil et le projet sportif. Ensuite, viennent les activités connexes telles que l'entraînement, la gestion des plannings, la gestion de projet, la communication interne et externe. Accueil : Tous les membres de la structure sont formés dès leur prise de fonction, à l'accueil du public. En effet, la notion d'accueil est très importante pour le club qui devra attirer et fidéliser sa clientèle. Chaque intervenant doit respecter les règles d'accueil proposées par le directeur qui contribuera à l'image de l'établissement. Une personne est affectée à cette fonction dans les grandes structures, bien souvent c'est la secrétaire qui recevra les appels téléphoniques et le public dans le respect de l'image de marque du club. Administration : Selon la taille de la structure, le directeur a la possibilité de déléguer certaines tâches administratives à différents intervenants. 19 Nous pourrons donc retrouver à ce poste le directeur lui-même ou des bénévoles pour les plus petites structures, les moniteurs dans les structures moyennes, et une secrétaire pour les clubs les plus importants. Néanmoins, dans un souci de bonne gestion, les plannings des salariés sont établis par les directeurs eux-mêmes. Communication externe : La communication externe est le fait pour la structure sportive d'informer et de promouvoir ses activités auprès de ses publics et d'entretenir son image par tout procédé médiatique. Faute de temps, de finances nécessaires, mais également parfois de compétences, elle est souvent peu développée dans les petites structures. Lorsqu'elle existe, elle se présente le plus souvent sous forme de plaquettes et de site Internet. Les directeurs de structures participent régulièrement à des forums ou salons sur le thème de l'activité nautique. Cette présence constitue pour eux l'occasion de s'informer sur les nouveautés et surtout d'assurer la promotion de leur établissement. Malgré tout, la plupart des personnes interrogées affirment que les retombées médiatiques se trouvent L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie DES compétencesspécifiques souvent en deçà de leurs espérances, et le retour financier est quasi négligeable. Les directeurs de structure se doivent d'animer leur réseau relationnel. Par exemple, conserver de bonnes relations avec les élus locaux, départementaux ou régionaux représente pour eux un des vecteurs de pérennité du club (aménagement du territoire, travaux de voirie, délimitations d'espaces, autorisations en tout genre pouvant améliorer le quotidien du club). En outre, ces relations leur permettent d'obtenir plus aisément les subventions nécessaires aux besoins de la structure. Les directeurs de structure développent la valeur éducative de leur activité auprès des écoles primaires et des collèges qui sont pour eux une garantie supplémentaire de travailler tout au long de l'année scolaire. Pour ce faire, ils négocient avec les instituteurs, les éducateurs sportifs et les professeurs de sport de leur secteur afin de faire connaître leur club et de proposer des offres adaptées aux attentes des élèves. Communication interne : Elle est assurée par le directeur. Il est le messager de sa hiérarchie, il informe ses collaborateurs des nouvelles directives mises en place, ou alors il peut intervenir en son nom pour apporter des éléments nouveaux, faire un bilan ou rappeler certains éléments du règlement établi. Ce mode de communication intervient à l'occasion des réunions internes, le plus souvent hebdomadaires, rassemblant tout ou partie du personnel. En pleine saison, et faute de temps, la communication interne est volontiers relayée par les différents responsables d'activité. Le directeur organise des réunions régulières avec les membres du comité directeur pour définir la politique du club, monter des dossiers de subvention et promouvoir le club. La communication interne consiste donc également en l'explication et l'application du projet pédagogique et sportif défini par le club. Gestion financière : Dans les plus petites structures, la comptabilité est assurée par les trésoriers des conseils d'administration. Ce sont souvent des élus du club, étudiants ou en activité qui possèdent des notions de comptabilité et qui disposent d'une aptitude et du sérieux nécessaire pour occuper cette fonction. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 20 à l’encadrement du nautisme Les clubs plus conséquents font appel plus généralement aux services d'une secrétaire comptable voire même d'un cabinet privé. Les directeurs de grosse structure, pour leur part remplissent très rarement cette fonction, en effet, elle sort souvent de leur domaine de compétence et pénalise fortement leur emploi du temps. Cependant, ceux disposant de compétences en comptabilité affirment qu'être capable de lire et d'analyser une comptabilité permet au directeur de prendre de meilleurs choix pour la structure. Gestion du matériel et des locaux : L'entretien du matériel est assuré par l'ensemble du personnel : salariés, directeur et bénévoles. Cependant, le directeur remplit davantage un rôle de suivi (cette tendance se confirme nettement pour les grosses structures). Le directeur dispose d'un budget voté en Assemblée Générale pour les réparations, remplacements ou investissements de la structure. En cas de dépense supérieure, il devra demander l'aval du conseil d'administration. L'entretien des locaux est assuré par du personnel d'entretien et plus rarement par le personnel nautique de l'établissement. Gestion des ressources humaines : Elle est assurée par le directeur et le comité directeur uniquement. Elle se divise en plusieurs fonctions principales. Une des fonctions les plus fondamentales est l'étape du recrutement. La haute saison est une période de forte affluence, elle se situe entre le mois de mai et le mois d'octobre. Il est impératif de recruter du personnel compétent pour faire face à la demande importante dans les structures nautiques. Le directeur doit faire appel aux organismes, tels que l'ANPE, certains médias, et surtout les organismes de formation pour diffuser leurs annonces. Il étudie les candidatures, reçoit les postulants, et constitue ainsi son équipe permanente et saisonnière. Le directeur assure le suivi et la gestion quotidienne des salariés (plannings, congés, journées de récupération). Le directeur dispose de peu de temps pour former sa nouvelle équipe au mode de fonctionnement de son club. Pour innover, le directeur de structure est en recherche permanente d'informations et d'études susceptibles de l'aider dans sa démarche. Il utilise pour cela de nombreux supports de l'environnement extérieur, telles les revues spécialisées, les chaînes TV sportives Françaises et étrangères qui donnent souvent la tendance actuelle. Il est à l'écoute des attentes des pratiquants de s o n Gestion du temps : La diversité des activités et des intervenants nécessite une planification et un suivi de la mise en œuvre avec une recherche d'efficacité sans perte de temps Aussi, le directeur doit pouvoir s'appuyer sur le travail de ses collaborateurs en toute confiance. Donc, le plus souvent, et dans les structures importantes, il déléguera la gestion quotidienne Innovation et développement : L'objectif de l'innovation pour un club nautique est de fidéliser et d'attirer davantage de clients pour éviter le phénomène de lassitude qui a pour effet la fuite des pratiquants vers d'autres clubs. club, et des conseils de ses collaborateurs. L'innovation peut également porter sur l'amélioration de la qualité de service. Ainsi, le directeur est régulièrement amené à proposer des nouveautés sur le site Internet ou les plaquettes publicitaires, à proposer un hébergement, un point restauration, à renouveler le parc d'embarcations. 21 Production de services : Loisirs Le directeur doit dans un premier temps définir le projet sportif du club pour ensuite le diriger. Généralement, l'offre de services des différents clubs nautiques se décline en cinq thèmes principaux. - La location de matériels nautiques est une activité très saisonnière et concerne davantage les estivants qui viennent sur les côtes pour une ou deux semaines. Ce service constitue une activité concentrée sur une courte période mais rentable pour le club. Un moniteur peu expérimenté peut effectuer cette activité. - L'animation est sans conteste le type de service le plus récurrent dans ce type d'établissement. Il constitue la part la plus importante des ressources des clubs. L'animation est le fait pour le club de dispenser des cours à un pratiquant, de manière ponctuelle. Généralement ce sont des cours allant d'une heure à une demi-journée. Il s'agit également de stages de découverte de l'activité. Les animations sont très souvent prodiguées par un moniteur détenteur d'un BPJEPS, d'un BEES 1er degré ou d'un Monitorat Fédéral pour la saison, et par le directeur dans les petites structures. Ainsi, les moniteurs, avec le directeur, doivent savoir conduire un projet d'animation, L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie DES compétencesspécifiques d'initiation ou de préparation à la performance. - Les stages de perfectionnement concernent les estivants et les locaux qui souhaitent reprendre quelques cours chaque année avant de redémarrer une saison nautique. Ainsi, ils progressent d'année en année en mettant en application les conseils en s'entraînant souvent seuls. Les enseignants sont chargés de donner les cours de perfectionnement. Pour cela, ils sont chargés de concevoir des programmes de perfectionnement sportif en accord avec le directeur du club. Les BPJEPS, lors de leur formation, ne sont pas évalués sur leurs performances sportives. Ainsi, ils sont peu susceptibles de réaliser cette activité. Parfois, après quelques années L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie d'expérience ils peuvent être capables de donner des cours de perfectionnement. L'entraînement - L'entraînement à la compétition est un service moins demandé par la clientèle. Elle concerne les pratiquants qui prennent des cours tout au long de l'année quand les conditions météorologiques le permettent. Les séances d'entraînement sont peu proposées dans les clubs nautiques. Ceux le proposant disposent d'une ouverture annuelle. Dans la plupart de ces clubs, c'est le directeur qui dispense des cours d'entraînement et évalue le système d'entraînement. - La participation aux compétitions ne fait pas l'objet d'une forte demande de la part des pratiquants. Elle concerne les passionnés de nautisme et de leur discipline en particulier. Le club dispense des cours à haut niveau, mais la compétition est une activité très onéreuse et peu d'adeptes peuvent y participer. Faute de temps et de candidats, de nombreux clubs ont abandonné cette activité. Cependant, il subsiste quelques directeurs de clubs très investis dans la compétition qui se libèrent un maximum de temps pour y faire participer leurs sportifs. L'accompagnement à ces compétitions mobilise des week-ends entiers. 22 à l’encadrement du nautisme Formations Formation au Moniteur Fédéral Beaucoup de clubs sportifs proposent des formations au diplôme de Moniteur Fédéral. La théorie et la pratique sont assurées au sein des clubs. Le diplôme est délivré par le directeur ou les responsables de la ligue. Ces activités se déroulent essentiellement au cours de la période d'activité la moins importante du club, généralement l'hiver. Formation au BPJEPS Certains directeurs et salariés des clubs nautiques participent à des jurys d'examen BPJEPS et certains clubs contribuent à la formation pratique des candidats au BPJEPS. Le BPJEPS étant un diplôme en formation en alternance, ils sont très satisfaits d'accueillir des stagiaires au sein de leur structure et de contribuer à la mise en application pratique de l'enseignement théorique reçu par ces stagiaires. Activités complémentaires Les clubs nautiques bas-normands gèrent également la location des locaux, organisent de plus en plus de séminaires, valorisent toujours et encore l'environnement et le milieu marin,… EVALUATION desbesoins de compétences dans les missions d’encadrement Les entretiens réalisés ont permis de dégager les besoins de compétences des directeurs et moniteurs de clubs nautiques. Cette partie tente de positionner les compétences repérées par rapport aux nouveaux diplômes. Positionnement des directeurs interrogés par rapport aux compétences des nouveaux diplômes Les directeurs des clubs nautiques rencontrés disposant uniquement d'un BPJEPS Nautisme sont peu nombreux en région. Les directeurs rencontrés titulaires d'un BEES 1er degré semblent mieux formés à leur poste de directeur grâce à l'expérience acquise sur le terrain. La majorité affirme que le poste de directeur de club demande des compétences très variées hors champ du nautisme pur : communication externe, relations avec les partenaires institutionnels, montage de dossier de subvention, mise en place de projet de développement, gestion du club…. On constate à l'évidence que plus le niveau du diplôme est élevé plus les compétences requises sont riches et multiples. Ainsi, en fonction de la taille de la structure et des activités proposées, un des trois diplômes pour le directeur de la structure pourra correspondre. Selon les clubs, les directeurs ne sont pas amenés à réaliser les mêmes tâches : certains disposent d'une secrétaire, d'un comité directeur actif, des bénévoles très présents…. Correspondance entre les anciens diplômes des directeurs avec les nouveaux diplômes par sites rencontrés Diplômes obtenus BPJEPS (3) Niveau de compétences des cadres en situation BPJEPS DEJEPS 1 directeur de petite structure DESJEPS 2 directeurs de petite structure BEES 1er degré (12) 8 directeurs de petite structure 3 directeurs de grosse structure 1 directeur de grosse structure BEES 2ème degré (9) 2 directeurs de petite structure 2 directeurs de grosse structure 1 directeur de petite structure 4 directeurs de grosse structure Les directeurs interrogés ont tous une ancienneté dans l'encadrement, qui leur a permis d'acquérir des compétences supérieures à leur formation d'origine. En nous référant aux diverses tâches effectuées par le directeur de structure, nous pouvons établir les conclusions suivantes : 23 Dans la quasi-totalité des clubs, le directeur joue un rôle prépondérant dans le domaine de la communication, et ce, au niveau interne comme externe. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie EVALUATION desbesoins Le directeur de club doit être compétent pour assurer la gestion de sa structure, au niveau des finances, du personnel, du temps, du matériel, et surtout de la sécurité. Cette notion est selon les cas, la plus importante et la plus prenante. Enfin, la partie administrative est relativement prégnante dans les fonctions du directeur de structure, et peut par ailleurs lui réserver une grande partie de son temps. Aussi, il est possible pour un titulaire de BPJEPS d'encadrer une structure nautique, mais il lui faudra pour cela de longues années d'expérience ou l'acquisition de formations complémentaires en parallèle. Il apparaît que le DEJEPS est un diplôme qui pourrait être adapté aux fonctions de directeurs de petites structures. En effet, il prépare davantage le candidat à l'aspect gestion, qui on l'a vu précédemment, est une fonction capitale pour la fonction de directeur de club. Enfin le DESJEPS permet à l'évidence d'exercer le métier de directeur de club. En effet, toutes les compétences requises à cette fonction sont dispensées au cours de cette formation. Cependant, ce diplôme semble correspondre davantage à des postes de directeurs dans des structures de taille importante. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie de compétences dans les missions d’encadrement Un avis mitigé sur la mise en œuvre du BPJEPS La plupart des responsables ont un avis négatif sur le BPJEPS, souvent par méconnaissance ou non information, malgré quelques aspects positifs. Ils reconnaissent une plus grande souplesse pour l'enseignement, et plus de polyvalence. Il existe un réel problème de niveau technique et de sélection à l'entrée en formation (des candidats n'ayant aucun passé et de culture nautique). Pour les personnes interrogées, l'aspect « pédagogie » dans la formation BPJEPS ne semble pas assez poussé et le niveau technique des formés a chuté puisqu'ils ont peu navigué ou enseigné au préalable, il manque le tronc commun du BEES 1er degré qui abordait des thématiques très intéressantes sur la croissance de l'enfant, l'anatomie, la motricité, et également la partie sur la législation du sport en général. Après vérification, tous ces domaines sont au programme du BPJEPS. Il existe donc un problème de méconnaissance de la part des professionnels des clubs nautiques. Il devrait être aussi intégré dans le BPJEPS un module d'anglais avec le langage technique du nautisme. Néanmoins, les titulaires d'un BPJEPS disposent de davantage de connaissances sur la gestion et la communication interne. 24 Seuls les BPJEPS, chefs de base en poste, estiment que le BPJEPS ne prépare aucunement au métier de directeur de club nautique. Cependant, ceux interrogés ayant obtenu un diplôme universitaire au préalable de leur formation BPJEPS disposent des compétences pour exercer leur métier de chef de base, même si des lacunes persistent. Le BPJEPS correspond à des postes de moniteurs de base pour de l'initiation et du perfectionnement. Ainsi, les petites structures nautiques bas-normandes se satisfont de la plurivalence proposée par le nouveau BPJEPS. Il permet l'animation de différentes disciplines nautiques, de maîtriser la pédagogie de l'animation et de disposer de bonnes bases de communication très utiles au bon développement d'un club nautique. En effet, la demande se tourne de plus en plus vers de l'animation et de moins en moins de perfectionnement et d'entraînement. Il est indispensable d'avoir une promotion par an. En effet, avec le turnover très fort dans la profession, les clubs recrutent dans la région. Les clubs peinent à trouver des moniteurs correspondant à leurs besoins. Beaucoup des BPJEPS formés en région sont issus de régions autres que la Basse-Normandie et ainsi repartent dans leur région d'origine à la fin de leur formation. Ainsi, il faut tenter de les fidéliser au mieux. Des directeurs favorables à la mise en place du DEJEPS et du DESJEPS Les directeurs de structure semblent favorables à la mise en place de ces deux nouvelles formations, afin de tirer la profession vers le haut. Cependant, la plupart ne sont même pas au courant de l'arrivée de ces nouveaux diplômes. Le BPJEPS n'a pas permis aux diplômés d'acquérir les compétences techniques des anciens BEES 1er degré. Ainsi, le DEJEPS devrait correspondre à leurs besoins de perfectionnement technique dans les clubs le privilégiant. Le DESJEPS, quant à lui, devrait répondre aux besoins « peu développés » de la haute compétition et surtout de la direction de grosse structure. Si le DEJEPS et le DESJEPS devaient voir le jour en région, il serait préférable de mettre en place des actions de formation que tous les deux ou trois ans, afin de ne pas inonder le marché de personnes ayant des exigences salariales, plus élevées que les BPJEPS, auxquelles les clubs ne pourront pas faire face faute de moyens financiers suffisants. Dans les activités nautiques, actuellement, seuls le DEJEPS et DESJEPS Surf existent (instruction à la date du 21 février 2008). Les fédérations sportives sont au centre des négociations pour définir les modalités de fonctionnement et le contenu de ces deux nouvelles formations nautiques. Peu de disponibilités de formation ou de bi qualification Les disponibilités de formation des personnes déjà en activité ne sont pas très importants, par faute de temps, d'envie ou de financement. Néanmoins, les pratiquants loisirs d'activités nautiques exigent de plus de plus des connaissances du milieu marin de la part des moniteurs (faune, flore, marée, vent,…). Or, les moniteurs ne disposent pas tous de connaissances poussées sur ce sujet. Il existe donc à l'heure actuelle un décalage entre l'offre et la demande. 25 De plus en plus de moniteurs suivent des formations courtes sur le thème de l'environnement marin. Par ailleurs, lors d'un recrutement, les chefs de base sont fortement intéressés par des personnes disposant d'un profil polyvalent, à savoir maîtrisant différentes disciplines nautiques. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie EVALUATION desbesoins de compétences dans les missions d’encadrement Mise en place attendue des Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) Les moniteurs fédéraux diplômés avant le 28 août 2007 conservent la prérogative d'enseigner contre rémunération (arrêté du 16 décembre 2004). Tous les chefs de base sont satisfaits des Monitorats Fédéraux et regrettent la disparition de ces diplômes qui semblaient correspondre à leurs attentes. En effet, les titulaires d'un Monitorat Fédéral peuvent exercer une activité d'encadrement rémunéré dans le cadre d'un temps partiel. Cependant, il est urgent d'avoir un diplôme remplaçant ce Monitorat Fédéral. Les professionnels sont très inquiets et impatients de voir la création des CQP. En attendant leur arrivée, ils souhaitent une dérogation permettant aux Moniteurs Fédéraux de travailler pendant les saisons. L'avenir des structures en dépend vu la forte saisonnalité des activités nautiques en Basse-Normandie Les CQP visent à consolider le développement de la branche en permettant un accès facilité aux diplômes d'Etat. Les CQP sont créés pour une durée de 3 ans reconductible. Un CQP Assistant moniteur de voile a été créé fin décembre 2007. Le temps de formation atteint 160h et la durée d'exercice du métier de moniteur est de 500 h maximum pour une année, soit trois mois et demi. Pour les autres disciplines nautiques, les professionnels pensent que l'arrivée des CQP va être longue. Les CQP en projet actuellement sont les suivants : CQP Char à voile CQP Pilote jet CQP Pilote d'engins tractés Faible place de la VAE dans le nautisme Déposés Actuellement, très peu de dossiers VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) sont déposés par les professionnels du nautisme. Certains professionnels du nautisme souhaiteraient que le système de la VAE soit simplifié, notamment pour les BEES 1er degré disposant de plusieurs années d'expérience et souhaitant obtenir le DEJEPS ou un DESJEPS, afin d'avoir une reconnaissance d'un niveau technique plus élevé. BPJEPS BEES 1 Aviron Canoë BEES 2 Total 1 1 1 Char 1 1 Nautisme 7 1 7 Pongée 2 2 4 Voile 3 3 6 Total 7 6 7 20 Basse-Normandie 211 135 30 376 % 3% 4% 23% 5% 20 dossiers ont été déposés, 17 ont été déclarés recevables par la commission de la DRDJS, 3 ont obtenu une validation partielle et 4 sont clôturés après obtention du diplôme. Le poids des demandes de VAE du nautisme en Basse-Normandie est de 5%. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 26 PRECO nisations Mutualiser les ressources humaines par le regroupement de clubs au sein d'une même intercommunalité (mettre en commun les compétences de différents clubs) employeurs. Le groupement d'employeurs est un moyen pour permettre l'embauche de salariés qualifiés mutualisés. Actuellement, le secteur du nautisme est très peu organisé. Cela est en partie dû au fait que les aides (subventions et emplois aidés) se sont multipliées. Cependant, les clubs devront se regrouper afin de disposer d'un véritable directeur « manager » avec un projet bien défini. Ce regroupement permettrait également des économies d'échelle pour chacun des clubs. Mettre en place un véritable projet de développement touristique dans le cadre de l'intercommunalité Passer du club monodisciplinaire à une base de plein air et de loisirs Les clubs ont entamé une diversification de leur offre d'activités. Ce mouvement devrait être accentué. Développer des grandes bases nautiques bien identifiées par le public permet de diversifier les activités proposées au sein d'une même structure ou de structures annexes, et de proposer des offres de loisirs clé en main associant hébergement et restauration et produits touristiques utilisant toutes les possibilités locales : escalade, randonnée, environnement … La part du tourisme varie fortement d'un club à un autre. Elle ne semble pas varier en raison de l'implantation du club, mais davantage en fonction de ou des activités nautiques proposées. En effet, les clubs de voile, char à voile et canoëkayak semblent profiter très largement du tourisme bas-normand. Les politiques locales d'animation sont présentes dans l'ensemble des Communautés de Communes Cette carte permet de situer les clubs nautiques par rapport à l'ensemble des Communautés de Communes. Ainsi, les politiques individuelles des 159 communes devraient devenir des politiques globales à chacune des 33 communautés de communes avec un accès à la mer. Pour développer le tourisme, le secteur nautique devra donc adopter une logique de territoire. Les Communautés de Communes du littoral Développer les groupements d'employeurs Dans le cadre de la présente convention collective, les acteurs de la branche souhaitent assurer la promotion de la mise en commun des moyens favorisant l'emploi et les intérêts des salariés et des 27 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie PRECO nisations Améliorer la qualité de l'environnement des clubs Créer une cellule d'observation sur l'emploi et l'économie du nautisme La qualité est un point clef du développement futur du nautisme en Basse-Normandie, afin de fidéliser la clientèle de passage. La qualité passe par la formation des salariés, les infrastructures, les équipements, l'environnement du club,… Il existe un groupe chargé de l'observation des sports de pleine nature à la DRDJS de Basse-Normandie. Les missions suivantes pourraient être développées : Ne pas abandonner l'aspect sportif dans les clubs : vitrine pour attirer un certain public De moins en moins de clubs proposent de l'entraînement et de la compétition au sein de leurs structures. Or, l'aspect sportif de l'activité nautique est une vitrine attirant un certain public et permet de faire parler du nautisme à travers de nombreuses manifestations régionales et nationales. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie Recenser l'ensemble des activités, le nombre de licenciés et pratiquants et leur évolution, ainsi que les nouvelles tendances en termes d'activités. Recueillir et synthétiser l'ensemble des données disponibles concernant l'adéquation emploi-formation dans les domaines du sport et de l'animation. Proposer des analyses prospectives et soumettre des propositions permettant l'amélioration de cette adéquation emploi-formation. 28 Pour développer cette cellule, il serait souhaitable de s'appuyer sur le travail réalisé au niveau de la Manche avec la participation du Comité Départemental du Tourisme et le Conseil Général de la Manche. Promouvoir les activités nautiques Les ligues et les comités départementaux doivent disposer d’un rôle moteur et innovant dans le développement des activités nautiques. Le mouvement sportif doit s'adapter à l'évolution des besoins des structures nautiques. Il est nécessaire de prendre en compte le développement du sport handicapé. Augmenter le niveau d'entrée dans les sélections en formation Certains professionnels trouvent que le niveau d'entrée au BPJEPS n'est pas assez sélectif. Or, ce sont les professionnels qui ont défini le cadre réglementaire du BPJEPS. Ainsi, à l'inverse du BEES, les professionnels sont acteurs de cette formation. Les tests de sélection à l'entrée ont donc été définis par eux. Le problème est en partie le manque de candidats au BPJEPS qui a poussé les organismes de formation à prendre des candidats n'ayant pas toujours des niveaux suffisants, afin de remplir les centres de formation. Les directeurs de clubs devraient s'impliquer davantage dans la formation du BPJEPS Activités Nautiques. Communiquer davantage sur les nouveaux diplômes à tous les niveaux Actuellement, très peu de professionnels du secteur nautique connaissent les nouveaux DEJEPS et DESJEPS. Néanmoins, ils sont très favorables à la mise en place de formations supérieures. Ainsi, il serait souhaitable de communiquer sur la nouvelle architecture des diplômes nautiques et des compétences développées dans la formation des diplômés. Diversifier l'offre de formation Il faudrait sensibiliser les ligues sportives sur le développement d'activités telles l'aviron de mer, le kite-surf, le surf,… Les formations doivent répondre aux besoins des structures et des compétences des salariés. Informer sur les passerelles du BEES au DEJEPS ou DESJEPS Il serait envisageable de solliciter les ligues pour transmettre aux salariés les conditions de passerelles entre le BEES 1er degré et le DEJEPS dès la parution des textes réglementaires. Etudier les possibilités pour permettre à des salariés de passer des DEJEPS et DESJEPS Les OPCA, le Conseil Régional et l'Etat offrent de multiples possibilités de financement de formation continue à des salariés en poste, qui ne sont pas sollicitées suffisamment. Mettre en place les CQP en région Il faut mettre en place les CQP pour remplacer les Monitorats Fédéraux qui ne sont plus homologués. Promouvoir la VAE Il faudrait rendre plus facile les conditions de rédaction de demande de VAE et inciter les salariés à faire reconnaître et à valoriser leurs compétences. Exploiter la Convention Collective Nationale du Sport La rémunération individuelle est librement fixée par l'employeur au regard des exigences du poste considéré (degré d'autonomie, de responsabilité et de technicité requis) et des compétences du salarié (formation professionnelle, expérience acquise, …). Le salaire n'est donc pas lié au diplôme, mais aux responsabilités du cadre. La formation continue devrait permettre à un salarié en poste d'être plus efficace au profit de la structure. Individualiser les parcours de formation Les compétences acquises par les salariés des clubs peuvent être prises en compte dans l'individualisation de leur parcours de formation, afin d'alléger le coût de formation à leur charge. Il faudrait organiser des formations adaptées aux possibilités professionnelles des personnes pour leur permettre d'entrer dans un cursus de formation continue. 29 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie PRECO nisations Il faut mettre en place des possibilités d'évolution de carrière prenant en compte la frustration des diplômés par rapport à leurs responsabilités assumées. Associer une licence professionnelle à un DESJEPS L'UFR STAPS (Unité de Formation de Recherche en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) de Caen a émis un projet de mise en place d'une licence professionnelle « Management des structures sportives dans les métiers de l'eau » . L'objectif est de proposer une formation généraliste correspondant aux besoins actuels d'un secteur qui se professionnalise à des salariés permanents présentant une double compétence sportive et managériale et susceptibles d'assurer des fonctions multiples. Ce diplôme est accessible par la Validation des Acquis de l'Expérience. Les besoins en formation Les BPJEPS rencontrés (salariés et directeurs) souhaitent passer un DEJEPS. Le BPJEPS ne saurait être une fin en soi mais qu'un premier pas vers la professionnalisation (d'où la difficulté d'obtenir un CDI d'entrée). Les BEES 1er degré, par méconnaissance, n'ont pas émis pour la plupart de souhait de passer le DEJEPS. Plus de compétences sur la commercialisation des services et produits. Des remises à niveau et des compléments de formation pour s'adapter aux évolutions constantes des activités : évolution de la « demande sociale » ; évolution des matériels et des techniques ; évolutions des pratiques Une demande de formation continue : sur des disciplines nouvelles ; sur des compléments de compétences Les entretiens ont mis en évidence : Un besoin d'élever le niveau de compétences des cadres en poste sur les plans techniques et du management. Le Conseil Régional est en attente d’éléments quantitatifs et qualitatifs pour définir leurs programmes pluriannuels de formation. Plus de polyvalence des « moniteurs » d'une discipline à l'autre ou sur de nouvelles disciplines. Plus de compétences sur les fonctions d'accueil et de tourisme. La spécificité des activités nautiques générée par la gestion de matériels, de locaux, d'une équipe d'encadrement souvent importante et la diversité des activités touristiques, dans beaucoup de cas ne pourraient se contenter d'une formation orientée que sur l'entraînement, mais nécessite des compétences certaines en direction de structure ou de coordination d'équipe. L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie 30 Etude réalisée par l'ERREFOM, Espace Régional de Ressources sur l'Emploi, la Formation et les Métiers Conception - Analyse - Rédaction : Céline LEROY (Chargée d'études) Paul MILLET (Conseiller, mission d'Observation DRDJS) Guy MILLET (Conseiller d'animation sportive et de nautisme DRDJS) Coordination - Suivi : Xavier PEGHAIRE et Hélène RAMMANT (Responsables des études) Marie-Claire MOREAU (Inspectrice DRDJS) Liaison avec le CREPS d'Houlgate : Bruno CHANDAVOINE (Professeur) Liaison avec DDJS de la Manche : Jean-Marc JULIEN (Conseiller d'animation sportive et de nautisme) Présentation, mise en page : Nathalie GREMBER (Maquettiste) Maître d'ouvrage : Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports de Basse-Normandie et du Calvados Remerciements aux Comités Départementaux du Tourisme de la Manche et du Calvados Le document technique complet sera disponible sur le site de l'ERREFOM : www.errefom.info et de la DRDJS : www.drdjs-basse-normandie.jeunesse-sports.gouv.fr/ 31 L’encadrement des activités nautiques en Basse-Normandie Etude réalisée par l’ERREFOM Espace Régional de Ressources sur l’Emploi, la Formation et les Métiers Unicité - 10, rue Alfred Kastler 14052 Caen Cedex 4 Tél : 02 31 46 91 10 - Fax : 02 31 95 54 30 Site : www.errefom.info e-mail : [email protected] (2ème semestre 2008) Site d’information sur l’emploi, la formation et les métiers : www.informetiers.info Conception - Analyse - Rédaction : Céline LEROY (Chargée d’études - ERREFOM) Paul MILLET (Conseiller, mission d’Observation - DRDJS ) Guy MILLET (Conseiller d’animation sportive et de nautisme - DRDJS ) Coordination - Suivi : Xavier PEGHAIRE (Responsable des études - ERREFOM) Hélène RAMMANT (Responsable des études - ERREFOM) Marie-Claire MOREAU (Inspectrice - DRDJS) Liaison avec le CREPS d’Houlgate : Bruno CHANDAVOINE (Professeur) Maître d’ouvrage : Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports de Basse-Normandie et du Calvados Liaison avec la DDJS de la Manche : Jean-Marc JULIEN (Conseiller d’animation sportive et de nautisme) Présentation, mise en page : Nathalie GREMBER (Maquettiste) Crédit Photo : DRDJS Imprimé par Nii - Colombelles PREFECTURE DE REGION BASSE-NORMANDIE CONSEIL REGIONAL BASSE-NORMANDIE