dossier pédagogique

Transcription

dossier pédagogique
FICHE PÉDAGOGIQUE
CONCERTBRUNCH #1
Autour d’œuvres marquantes du répertoire classique ou plus contemporain, nous vous proposons de
partager un moment privilégié avec des artistes et chambristes exceptionnels. Ces moments musicaux,
imaginés autour et avec la complicité du Trio Opus 71, ensemble associé à la vie du Théâtre 71 et
formé de Pierre Fouchenneret, Nicolas Bône et Éric Picard, sont présentés par Pierre-François
Roussillon, directeur de la Scène Nationale, afin d’apporter aux auditeurs quelques clés d’écoute.
Avant le concert, vous avez la possibilité de savourer un brunch.
DIMANCHE 11 octobre, dès midi
ROBERT SCHUMANN PHANTASIESTÜCKE POUR
VIOLONCELLE ET PIANO, OP. 73 JOHANNES BRAHMS
SONATE POUR ALTO ET PIANO, OP. 120, N°1 - TRIO POUR
ALTO, VIOLONCELLE ET PIANO, OP. 114
TRIO OPUS 71 : Nicolas Bône alto | Éric Picard violoncelle
et MIMI SOLOMON PIANO
Le lyrisme de Schumann et ses sonorités nostalgiques de l’archet ouvrent le
premier Concert-Brunch de la saison. Entre poésie et rêverie, il se poursuit avec
deux chefs-d’œuvre de Brahms écrits à l’automne de sa vie. Un programme dédié
au romantisme allemand, en écho à la pièce de Schiller Intrigue et amour donnée
le même jour.
tarifs › 12€ tarif normal 6 € -18 ans, abonnés du Théâtre 71, adhérents association des Z’amis du Conservatoire et
élèves du Conservatoire Intercommunal de Malakoff | 1 ticket-théâtre(s) = 2 entrées
ouverture du bar et accueil du public à 12h | début du concert à 13h30 | durée env. 50 min
restauration pensez à réserver votre brunch en même temps que votre billet de concert (12€/repas)
M° ligne 13 Malakoff-Plateau de Vanves - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION
ThEAtre71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF
3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00
INTERPRÈTES
Nicolas Bône alto
Il étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris (CNSMDP) puis se
perfectionne au contact de grands maîtres à la Banff School of Fine Arts (Canada) et à Crémone
(Italie). Il est lauréat des concours internationaux de Florence (1989) et de Melbourne (1991). Alto
solo de l’Orchestre National de France depuis 1992, il a occupé le poste d’alto solo du Chamber
Orchestra of Europe de 2000 à 2005. Il participe à de nombreux concerts de musique de
chambre en Europe dont beaucoup sont radiodiffusés.
Éric Picard violoncelle
Issu du CNSMDP où il obtient ses premiers prix, Éric Picard enchaîne avec le premier prix du
Concours international Finale Ligure. Nommé à 23 ans premier violoncelle solo de
l’Orchestre de Paris, il est récompensé par le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour le
disque consacré à Xenakis et est actuellement directeur artistique de l’ensemble Diabolicus.
MIMI SOLOMON PIANO
Lauréate de la bourse Harriet Hale Woolley de la Fondation des Etats-Unis (2004-2005), la pianiste
Mimi Solomon se produit régulièrement en récital et en soliste aux États-Unis, au Japon, en
Chine, et en Europe dans les salles telles que Queen Elizabeth Hall, Suntory Hall, Shanghai
Concert Hall, Chicago Cultural Center. Ses concerts sont retransmis sur France Inter, France 3,
WQXR (NY) et WKPR (Chicago).
JOHANNES BRAHMS
(1833 - 1897)
Johannes Brahms est un compositeur qui se situe à la charnière entre le classicisme et le
romantisme : il compose une musique romantique dans son expression, mais reste attaché aux
grands maîtres préclassiques et classiques dans la structure solide de son écriture.
Issu d’un milieu modeste, il reçoit ses premières leçons musicales de son père, contrebassiste. Il
travaille ensuite le piano et la composition avec le célèbre pédagogue Eduard Marxsen, qui lui
fait découvrir les grands maîtres du passé, parmi lesquels Jean-Sébastien Bach. Les séjours à la
campagne sensibilisent Brahms au folklore de différentes ethnies des pays germaniques, et
notamment à la musique populaire hongroise. Ses premières expériences professionnelles lui
permettent d’acquérir aussi une solide connaissance de l’écriture chorale et chambriste. Très
sollicité comme professeur, pianiste ou chef d’orchestre à la fois dans son pays et à l’étranger, il
ne réussit pas, à son grand regret, à obtenir un poste stable dans sa ville natale et se fixe alors
définitivement à Vienne en 1862, où il passera toute sa vie.
Son œuvre couvre tous les genres, sauf l’opéra. Sa vie est marquée par les rencontres avec les
musiciens (Joseph Joachim, Antonin Dvorak, Richard Wagner ou les époux Schumann) avec qui il
noue des amitiés souvent très profondes. Ainsi le soutien de Schumann dans sa carrière est-il
d’une importance cruciale. Attaché comme Schubert à la thématique populaire, possédant le sens
du lyrisme d’un Schumann ou encore héritier de Beethoven par la nature structurée mais
bouillonnante de sa musique, Johannes Brahms défend la musique pure, à la fois orientée vers
l’avenir et impregnée du passé.
Johannes Brahms en six dates :
1853 rencontre le violoniste Joseph Joachim qui sera un ami fidèle toute sa vie et l’introduit
auprès de Liszt et des Schumann | 1856 la mort de Schumann affecte Brahms profondément
1865 décès de sa mère avec laquelle il était très lié ; Brahms lui rend hommage dans Un requiem
allemand | 1864 rencontre Richard Wagner, pour lequel il éprouve un profond respect | 1872
nommé directeur de la célèbre Wiener Gesellschaft der Musikfreunde | 1896 la mort de Clara
Schumann met fin à une complicité musicale et humaine de plusieurs décennies
Johannes Brahms en six œuvres :
1859 Concerto pour piano n° 1, créé à Hanovre sous la direction de Joachim | 1868 Un requiem
allemand, créé à Brême sous sa direction | 1869 deux volumes des Danses hongroises pour piano
à 4 mains | 1873 Variations sur un thème de Haydn, la création est assurée par Otto Desoff et
l’Orchestre philharmonique de Vienne | 1883 Double concerto pour violon et violoncelle | 1893
Klavierstücke op. 119
ROBERT SCHUMANN
(1810 - 1856)
Robert Schumann fait partie de la première génération des romantiques, avec Chopin et
Mendelssohn. Issu d’une famille d’érudits, il réhabilite la poésie en musique qu’il soutient par
une écriture pianistique originale, très symphonique, nécessitant une virtuosité accomplie et de
grands écarts de mains de la part des interprètes.
Après de courtes études de droit, Schumann veut devenir concertiste mais, en cherchant à
développer sa virtuosité par des moyens techniques, il se paralyse deux doigts de la main droite.
Cet événement compromet sa carrière et déclenche une profonde dépression qui évolue
rapidement vers la maladie mentale. Il se réfugie dans la composition, et fonde aussi un journal
de critique musicale. Dans ses articles, il alterne éloges poétiques et analyses rigoureuses,
signant ses écrits de deux pseudonymes : Eusébius le rêveur et Florestan le passionné.
Cette dualité de personnalités se retrouve aussi dans sa musique. Son langage si caractéristique
se dégage tout naturellement des structures classiques, préférant des formes plus libres qui
permettent à la poésie de s’épanouir. Mais la maladie mentale, à l’origine de ce dédoublement,
finit par avoir raison de sa santé. Après un suicide raté, Schumann meurt à 46 ans dans une
grande détresse mentale, conscient de son état.
Schumann en six dates
1828 s’installe à Leipzig
| 1833 premières manifestations de sa maladie mentale
| 1834 fonde son
journal Neue Zeitschrift für Musik
| 1840 mariage avec Clara Wieck, la fille de son professeur de
piano
| 1843 devient professeur de piano et de composition au Conservatoire de Leipzig aux
côtés de Mendelssohn
| 1854 lors de sa plus grave crise, il se jette dans le Rhin et en réchappe
miraculeusement
Schumann en six œuvres
1837 Etudes symphoniques pour piano
| 1838 Scènes d’enfant pour piano
| 1840 Les Amours du
poète, cycle de seize lieder sur des poésies de Heinrich Heine
| 1842 Quatuor pour piano
| 1845
Concerto pour piano
| 1850 Symphonie n° 3 « Rhénane »
PHANTASIESTÜCKE,
OPUS 73
ROBERT SCHUMANN
Ces trois Pièces (Drei Phantasiestücke) pour clarinette et piano, op. 73, ont été écrites en deux
jours en février 1849. Après une exécution privée (Clara Schumann accompagnait un musicien
de la Hofkapelle de Dresde), la création publique eut lieu à Leipzig le 14 janvier 1850. La
partition fut éditée en juillet 1849 par Luckhardt, à Cassel. La manuscrit (conservé à Paris, à la
Bibliothèque Nationale) porte la trace de nombreuses retouches. On chercherait en vain ici le
climat fantastique des Phantasiestücke pour piano op. 12 de 1837).
Bien qu’elles aient été à l’origine conçues pour clarinette et piano, Schumann a ordonné que la
partie de clarinette pourrait également être effectuée à l’alto ou au violoncelle. Ce titre poétique
favorise la notion romantique que l’expression créatrice est le produit de l’imagination illimitée
de l’artiste. En outre, les connotations de « fantaisie » justifient une signature tant de la
musique de Schumann, que de ses émotions et ses sautes d’humeur. Les pièces sont comme
des chansons sans paroles, ou un cycle de chansons instrumentales.
Les trois mouvements se déclinent ainsi :
I. Zart und mit Ausdruck (Tendre et avec expression)
II. Lebhaft, leicht (Vif et léger)
III. Rasch und mit Feuer (Rapide et avec feu)
La première pièce en la mineur commence rêveur avec des notes de mélancolie, mais conclut
avec une résolution d’espoir en la majeur.
La deuxième pièce en la majeur est ludique, optimiste, énergique et positive, avec une section
centrale en fa majeur et faite de triolets chromatiques faisant dialoguer le violoncelle avec le
piano.
La dernière pièce est de nouveau en la majeur. Le rythme pousse tout à coup dans une frénésie
de la passion et de l’énergie de feu, en bordure de l’irrationnel. Le mouvement pousse les
joueurs à leurs limites comme Schumann écrit : « Schneller und schneller » (de plus en plus
vite). Le mouvement se termine de façon exubérante et triomphale.
Durée d’exécution : 12 minutes
SONATE POUR ALTO
ET PIANO, OP. 120, N°1
JOHANNES BRAHMS
Les deux Sonates pour clarinette ou alto et piano op. 120 sont les dernières œuvres de musique
de chambre du compositeur. Il les a écrites pendant l’été 1894 (soit trois ans avant sa mort),
après avoir entendu en concert le clarinettiste Richard von Mühlfeld. C’est ce même clarinettiste
qui en assure, avec Brahms au piano, la création en novembre 1894, devant un public rassemblant notamment Clara Schumann et Joseph Joachim.
Brahms en effectue une transcription quelques mois plus tard pour l’alto, un instrument dont la
tessiture est finalement assez proche de la clarinette et dont Brahms a trouvé la sonorité intime
parfaitement adéquate pour ces deux œuvres où n’est faite nulle place à des effets de virtuosité.
La Sonate n°1 en fa mineur est un des chefs-d’œuvre majeurs, d’une exceptionnelle liberté
mélodique.
Mouvements : 1 - Allegro appassionato. 2 - Andante, un poco Adagio. 3 - Allegretto grazioso. 4 Le vivace
Durée d’exécution : 23 minutes environ
TRIO POUR ALTO,
VIOLONCELLE ET
PIANO, OP. 114
JOHANNES BRAHMS
Le Trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur opus 114 est composé pendant l’été
1891 à Bad Ischl à la suite de sa rencontre avec le clarinettiste Richard von Mühlfeld. Il fut créé
le 24 novembre 1891 par Mühlfeld, le violoncelliste Robert Hausmann et le compositeur au piano
à Meiningen puis rejoué à Berlin le 12 décembre suivant. La partie de clarinette peut être jouée
à l’alto et c’est dans cette version qu’il est proposé pour ce Concert-Brunch.
Ce trio a été composé en même temps que le célèbre Quintette pour clarinette et cordes, et on
l’a souvent considéré comme une étude préalable au Quintette. L’unanimité s’étant faite
définitivement sur la perfection de ce dernier, le malchanceux Trio n’obtient qu’une moindre
considération - considération qu’eurent pourtant pour lui ses créateurs, puis le public berlinois
lors de la première officielle le 12 décembre (après une répétition générale déjà triomphale).
Alors Trio ou Quintette ? Sans doute d’une inspiration plus contenue (bien que donnant lieu, par
endroits, à de grands éclats de passion et à l’expression de sombres pulsions) mais également
riche de trouvailles d’harmonie qui se remarquent surtout dans le détail. En quatre mouvements
plus ramassés que ceux du Quintette, le Trio apporte la preuve d’un remarquable travail
d’élaboration.
Mouvements : 1- allegro alla breve. 2- adagio. 3- andantino grazioso. 4- finale : allegro.
Durée d’exécution : 25 minutes environ
PROCHAIN RENDEZ-VOUS
MUSIQUE DE CHAMBRE
DE LA SAISON
kodÁly-prokofiev
DIMANCHE 22 novembre, DÈS MIDI AU FOYER-BAR
En 1918, Kodály rendait public son Duo, opus 7 d’une extrême liberté mélodique et rythmique
composé pour une formation peu courante. Six années plus tard, Prokofiev écrit son Quintette
pour cordes et vents, en vue d’une production chorégraphique itinérante. Un ouvrage où plane
l’ombre obsédante de L’Histoire du soldat de Stravinsky à découvrir le même jour, mis en scène
par Omar Porras.
tarifs › 12€ tarif normal 6 € -18 ans, abonnés du Théâtre 71, adhérents association des Z’amis du Conservatoire et
élèves du Conservatoire Intercommunal de Malakoff | 1 ticket-théâtre(s) = 2 entrées
ouverture du bar et accueil du public à 12h | début du concert à 13h30h | durée env. 50 min
restauration pensez à réserver votre brunch en même temps que votre billet de concert (12€/repas)
M° ligne 13 Malakoff-Plateau de Vanves - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION
ThEAtre71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF
3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00

Documents pareils