Je suis ronde et j`aime ca - Eki-Lib
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Je suis ronde et j`aime ca - Eki-Lib
Je suis ronde et j'aime ça ! Après « Comment élever un ado d’appartement ? », Anne de Rancourt récidive ! Planquez-vous, les minces, l’auteure s’attaque cette fois à la tyrannie de la maigreur ! C’est inacceptable ! Ne la laissons pas mettre en péril toute la presse féminine qui vit sur nos complexes et proclamer avec l’aisance insolente et coupable qui la caractérise : « Je suis ronde et j’aime ça ! » (Chiflet et cie, préface de Claude Villers) PRESENTATION DE L’AUTEUR par l’auteur. Ce que j’adorerais, là, tout de suite, vous qui avez la gentillesse de venir écouter cette conférence, c’est vous saluer d’un retentissant « Salut mes Grosses ! » Je le ferais les bras grand ouverts, un immense sourire, gourmand, plein de tendresse, pour vous serrer contre mon 95C, confraternellement, ou plutôt « consororellement » entre payses, entre consœurs en rondeurs ! Oui, mais voilà, si vous n’avez pas encore lu mon livre, vous risquez de croire que je me moque de vous, tant l’adjectif que je viens d’employer avec tendresse est connoté « abjectif »… j’ai fait le test sur certaines de mes amies enveloppées : « ça va, ma Grosse ? » Certaines ont éclaté de rire, connaissant mon esprit frondeur et provocateur, certes, mais d’autres ont pincé du bec, répondu : « Si ce n’était pas toi, je te mettrais une claque, tu ne sais pas à quel point tu me blesses ! » Permettez-moi de vous offrir en apéritif une phrase rondement tournée de mon truculent ami François Rabelais (16è-17è siècles) ! « Le parfait consiste en choses rondes : la sphère, le mouvement circulaire. Rien n’est plus beau que la géométrie et l’art des voûtes. Rien de plus parfait que le sein de Diane de Poitiers. Rien n’est beau comme un beau cul. » Et Gaston Bachelard lui-même (1884-1962) n’a-t-il pas affirmé : « Le plus beau de tous les fruits, c’est la pêche. Elle est ronde. Les objets du bonheur sont ronds. Et le bonheur arrondit tout ce qu’il pénètre. » Et encore : « Quel calme dans le mot ‘rond’ ! » La honte, l’opprobre sur les femmes bien en chair (et en os, si si, on a des os, ils sont protégés des coups, contrairement à ceux des maigrelettes, c’est tout, mais on en a !) est extrêmement récente dans l’histoire de l’Humanité : elle date de la fin du 20è siècle !! Je ne dis pas que « gros c’est bien », je dis que « gros », ça existe aussi, et que nous avons notre (gros) mot à dire dans l’ostracisme que nous subissons régulièrement (…) Si l’on parle de femmes « fortes » pour évoquer un surpoids, que diriez-vous de parler de femmes « faibles » pour les femmes (trop) minces ? (…)