Revue de presse complete 2015 Montreal - pdf

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Revue de presse complete 2015 Montreal - pdf
RAPPORT DE PRESSE
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Une création de Mobile Home et Détournoyment
PRÉSENTÉ À LA CHAPELLE, SCÈNES CONTEMPORAINES
Du 13 au 24 janvier 2015
SOURCE : OLGA CLAING COMMUNICATIONS
[email protected] | olgaclaing.com
http://www.fugues.com/241364-7237-7273-article-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-.html
Parution 15 décembre 2014 | Par Denis-Daniel Boullé
Du 13 au 24 janvier 2015
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Copi : Génial, irrévérencieux et terriblement humain. Cet argentin, parisien d’adoption, est mort
trop tôt… du sida. Il laisse une œuvre théâtrale et romanesque consistante et aussi des bandes
dessinés publiés dans divers hebdomadaires français. Dont un personnage emblématique : une
grosse dame assise sur une chaise à qui on pose des questions philosophiques, éthiques,
existentielles et qui n’a jamais bien entendu la réponse. Comme cette petite fille lui demande :
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Rappelons-le aussi que Copi n’avait aucune peur d’avancer ouvertement comme gai (on lui doit, entre autres,
Vive les pédés) et jouait aussi sur les codes du genre. Militant, délirant, profondément inventif, caustique, le
créateur refusait les carcans et pointait sans détour les absurdités de notre monde.
Steeve Dumais et Nicolas Jolly de la compagnie Mobil Home et Nicolas Grard de la
compagnie française Détournoyment ont décidé de donner vie sur scène à l’univers
graphique de Copi et à son humour décalé, dans une performance qui joue sur plusieurs
dimensions et durant laquelle personne ne s’ennuiera. Rejoint au téléphone, Steeve
Dumais a hâte de faire découvrir cette facette de l’artiste argentino-parisien. «Ici, on
connaît surtout le théâtre de Copi. En France, il est aussi célèbre pour ses bandes
dessinées, et ce sont elles que nous voulons faire découvrir au public », explique Steeve
Dumais « Ses historiettes sont toujours aussi contemporaines, car si Copi avait un
humour critique sur la société dans laquelle il vivait, il n’était pas accroché à l’actualité.
L’absurde en fait perdure toujours ».
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Suite...
Les lecteurs en revanche se sont vite habitués à cet oiseau qui interroge cette grosse femme assise sur une
chaise sur de grandes questions existentielles et intemporelles. Et cette femme informe qui pourrait être aussi
un homme reste imperméable à cet entourage d’animaux, d’enfants qui ne cessent de l’importuner, sinon par
des réactions parfois de colère. Elle ne sait pas pourquoi les petites filles n’ont pas de bananes.
Si dans la succession d’historiettes pigées dans l’œuvre de Copi, il n’y a pas pour
les auteurs de véritables trames narratives, ils ont tissé, en revanche, une trame
dramatique, et entre les personnages à plat comme une planche de dessin et ceux
qui se promènent masqués, se dévoile la complexité de la pensée de Copi et de
ses obsessions qui font jaillir au détour d’un questionnement un grand éclat de
rire. Et Steeve Dumais de rappeler que l’on peut se procurer la réédition des
bandes dessinées de Copi, regroupées en deux volumes et publiées chez Olivius :
Les filles n’ont pas de banane et Vive les pédés et autres fantaisies.
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Création de Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard
Théâtre de la Chapelle
Du 13 au 24 janvier 2015
www.lachapelle
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http://www.sorstu.ca/artiste/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/
Publié le 15 janvier 2015 | Par Cléo Mathieu
Du 13 au 24 janvier, Mobile Home et Detournoyment présentent l’inimitable Et moi pourquoi j’ai pas une
banane ? aux scènes contemporaines La Chapelle. Sous la direction de trois de ses acteurs, ce spectacle sème
des malaises si grands qu’on rit en s’étouffant presque, honteux de se moquer de situations et de
personnages aussi sordides.
En première mondiale, cette adaptation des bandesdessinées de Copi – auteur et acteur d’origine argentine au
parcours très politisé – est un succès conceptuel. Le décor
très simple, constitué de grandes cases blanches
tridimensionnelles, rappelle efficacement les origines
bédéesques de l’œuvre. Quant aux personnages, a priori
effrayants avec leurs grosses têtes en papier mâché dotées
de nez aussi surdimensionnés que ceux des illustrations de
Copi, on s’habitue étonnamment vite à leur aspect
étrange.
Ces humanoïdes n’en sont pourtant pas moins inquiétants
et pervers : ils sont grossiers et impatients les uns envers
les autres et n’ont pas de considération autre que
machiavélique pour leurs semblables. Dans leur univers, les
enfants se font expliquer la fabrication des bébés par des
allégories fruitières avant de prendre plaisir à la mort brutale de leurs parents.
Le spectacle est une juxtaposition de monologues et de dialogues abscons, tirés de trois ouvrages différents, qui
mènent presque tous à des escalades de violence extravagante. S’il est intéressant de rassembler quelques
œuvres d’un(e) même auteur(e), tout doit alors être très bien ficelé, ce qui n’était pas nécessairement le cas
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Suite...
d’Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?. On en perd le fil à mi-parcours, le lien ne se faisant pas nécessairement
bien entre les trois bandes-dessinées dont est issue la pièce.
De plus, les messages envoyés au public sont flous, et beaucoup de place est laissée à l’interprétation – une
démarche qui peut être très fructueuse, mais dont le dosage n’était pas ici idéal.
Autre petit bémol : l’affichage du slogan « Nous sommes Charlie » à la fin de la représentation. Est-ce bien
l’endroit ? Peut-être. Mais cette prise de position intégrée au spectacle est sujette à malaise pour qui ne
l’appuie pas, et ce, au moment d’applaudir les acteurs avec ce message en toile de fond…
Issue d’une approche originale, Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? prend au dépourvu et surprend par ses
propos acerbes, notamment à l’égard des homosexuels. La sexualité, d’ailleurs, ainsi que la mort, sont des
thèmes centraux à cette pièce à l’humour absurde et corrosif, où les rapports sociaux et interpersonnels sont
complètement à côté de la plaque.
Copi, à travers la coproduction de Mobile Home et de Detournoyment, critique habilement, par la satire, les
comportements insidieux et psychologiquement violents des humains.
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? est une pièce qui vaut amplement le détour pour la qualité et l’unicité de
sa démarche, quoique son scénario puisse encore gagner à être perfectionné. Une découverte saisissante pour
qui n’était pas familier avec l’auteur et un bonheur complexe pour ses amateurs.
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http://www.lesmeconnus.net/deux-journalistes-deux-points-de-vue-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-au-theatre-la-chapelle/
Parution janvier 15, 2015
Par Marie-Eve Leclair et Mélissa Pelletier
Deuxjournalistes, deux points de vue:
«Et moi pourquoij’ai pasunebanane?» auTheatre LaChapelle
3 janvier, petite date au Théâtre La Chapelle. Première de la pièce Et moi pourquoi j’ai pas une banane?. Déjà, la
salle est pleine. De bon augure pour la collaboration de Mobile Home et Détournoyment! On se fraie un chemin,
on trouve deux places et hop, ça commence.
Un feu roulant d’inside jokes hilarantes – Mélissa Pelletier
Connaissez-vous Copi? Romancier, dramaturge
et dessinateur argentin, il laisse derrière lui
une impressionnante œuvre… dont plusieurs
bandes dessinées. Des illustrations qui
abordent mort, amour, tromperie, rébellion,
violence – et tout ce qui dérange – de front.
Porter le travail de Copi à la scène, c’est
possible? Oui. Sur la scène, une femme assise
qui deviendra le moteur des multiples petites
histoires présentées. Avec un rythme qui
manquait parfois de vigueur, les fameux
personnages de Copi ont été joués avec
justesse. Si la voix préenregistrée de Corinne
Masiero – qui s’occupait de tous les
personnages – occasionnait parfois des
problèmes de coordination action-voix chez les comédiens, elle ajoutait toutefois au côté décalé, très propre
aux dessins de Copi.
Mais disons qu’avant d’aller voir Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, vaut peut-être (ou plutôt, vraiment)
connaître le contexte. Parce que non, ce n’est pas une porte d’entrée vers l’univers de Copi. C’est plutôt la
création parfaite pour les fans convaincus, qui peuvent comprendre les références et les blagues d’initiés.
Ne vous méprenez pas. On réfléchit, on apprécie, on rit, et même beaucoup, devant ces scénettes cyniques et
absurdes. Mais on se rend compte, en jetant quelques coups d’œil aux fous rires parfois sincères ou incrédules
de quelques spectateurs (allô Marie-Eve), qu’on en manque peut-être une bribe qui aurait pu faire toute la
différence. Presque comme si le risque de devenir le témoin d’inside jokes hilarantes était toujours présent.
Mon moment préféré de la soirée? Les multiples hommages à Charlie Hebdo, publication pour laquelle Copi a
été caricaturiste. Des clins d’œil touchants des créateurs de la pièce, qui ont su apporter une autre dimension au
travail du dessinateur. Bravo.
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Suite...
La fois où un escargot est devenu une star – Marie-Eve Leclerc
Je dois l’avouer, avant de voir la pièce présentée au Théâtre La Chapelle, je ne connaissais aucunement l’univers
des bandes dessinées de Copi. Peut-être partais-je avec un léger retard sur la compréhension de la pièce?
Néanmoins, une fois assise confortablement sur mon banc et la représentation commencée, je me questionnais
plutôt à savoir pourquoi j’étais présente dans la salle.
Durant un bon moment, je m’interrogeais sur le fil de l’histoire (y en avait-il un à la base), sur les
questionnements présentés, et surtout, sur la performance d’un escargot qui m’a, tout de même, beaucoup fait
rire. Je dirais même qu’à mes yeux, c’est lui qui a volé la vedette au spectacle. Je n’avais qu’une seule envie,
revoir l’escargot avant la fin de la représentation.
Une fois chez moi, j’ai décidé de faire mes recherches sur le sujet. En lisant le synopsis, j’ai finalement compris
ce qu’on voulait mettre en scène. Il s’agit principalement d’un rapport de force entre un personnage dominant
et un dominé. Malheureusement, je n’ai pas senti ce lien entre les multiples personnages.
Cependant, je dois lever mon chapeau à Corinne Masiero, qui interprétait toutes les voix durant la pièce. Et je
dois également avouer que la salle semblait réagir positivement aux déclarations entendues sur scène. Doit-on
absolument connaître Copi avant de voir Et moi pourquoi j’ai pas une banane? Je crois que oui!
- Marie-Eve Leclerc et Mélissa Pelletier
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http://www.ledevoir.com/culture/theatre/429117/theatre-debout-avec-la-femme-assise
Parution 16 janvier 2015 | Par Fabien Deglise
Debout avec la femme assise
Dans le drame, il peut parfois y avoir des
coïncidences et des hasards heureux. La
présentation, en première mondiale à
Montréal cette semaine, de Et moi pourquoi
j’ai pas une banane ?, pièce de théâtre tirée
de l’oeuvre dessinée par le caricaturiste
Copi, en fait certainement partie. Avant de
mourir en 1987, le drôle d’oiseau a répandu
ses dessins subtilement subversifs dans les
pages d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo. Entre
autres. Ce rappel d’un esprit libre au bon
souvenir d’un présent frappé par des
dogmes poussés dans l’absurde se prend
donc comme un baume, malgré les quelques
petites faiblesses de cet objet exposé
actuellement sur les planches de La
Chapelle.
Du papier à la scène, la transposition de
l’univers décalé tracé dans les années 60, 70 et 80 par Raul Damonte Botana, alias Copi, ne pouvait que donner un
ensemble un brin incongru, à l’image d’un Martien homosexuel débarquant dans un salon. La faute à tous ses silences dans
l’oeuvre dessinée qui se transforment ici en langueur, parfois en attente un peu lourde, et que la mise en scène n’arrive pas
toujours à contourner.
Extraire un esprit loufoque
Cela dit, dans ce cadre, la troupe à l’origine de cette coproduction franco-québécoise arrive parfaitement à extraire l’esprit
complètement loufoque de Copi, qui a passé sa courte carrière, avec son personnage de femme assise, à varloper les
interdits, les croyances, les conformismes… Dans les interactions de cette bonne femme bourrue avec un mari soumis, avec
une fille qui confond espièglerie et horreur, avec un escargot mal commode ou encore un extraterrestre à la sexualité
ambiguë, l’artiste a raconté, sans jamais en avoir l’air, la révolution sexuelle, la libération de la femme, l’ouverture des esprits,
l’éloignement de la société française — qui avait adopté cet Argentin — avec la religion et le religieux. Et forcément, tout cela
fait encore du bien à contempler.
Derrière leurs masques en papier mâché, reproduisant les visages sommaires des créatures de Copi, avec ce ridicule en
parfaite harmonie avec le fond, le quatuor de comédiens impliqué dans cet exercice oscillant entre hommage et revendication
surprend avec des personnages, à la base statiques, qui s’animent ici de manière convaincante. L’utilisation de l’ombre
chinoise et des projections sur des espaces délimités par des feuilles blanches, sorte de cases géantes, soutient efficacement
la démarche. Tout comme d’ailleurs ces costumes faits de papier qui exposent la femme assise et ses acolytes dans leur
dimension originelle.
On est un peu dans Les veilles putes (1977), dans Du côté des violés (1978) ou dans Et moi pourquoi j’ai pas de banane ?
(1975). On est un peu sur une scène. Mais au final, sans doute à cause de l’actualité et de l’hommage à Charlie Hebdo qui a
été sobrement placé dans la scénographie, on est surtout dans le présent.
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http://www.montheatre.qc.ca/archives/07-lachapelle/2015/banane.html
Parution 19-01-2015
Copi, Charlie et les autres
Crédit photo : Lulu Vanréchem
Drôle de hasard, compte tenu des événements récents, que La Chapelle présente jusqu’au 24 janvier prochain Et moi,
pourquoi j’ai pas une banane?, un spectacle éclectique inspiré des œuvres du bédéiste argentin Copi.
Sur la première page du programme, on peut lire cette déclaration-choc : « Copi, engagé par Kolinski dans Charlie Hebdo, y
publie ses dessins dans les années 70. Nous dédions ce spectacle à Charlie Hebdo. Nous dédions ce spectacle à l’humour
caustique, à la satire et à tous ceux qui défendent la liberté d’expression ».
Dessinateur argentin francophone, très impliqué dans la communauté gaie, Copi collabore, tout au long de sa carrière, à
plusieurs journaux, comme Hara-Kiri, Charlie Hebdo et Libération, où il se démarque par ses personnages absurdes dans un
univers épuré. « La dame assise sur une chaise » est l’un des personnages emblématiques de son œuvre. Cette dernière,
caractérisée par son gros nez, ses cheveux raides et son immobilité autant dans son allure que dans ses propos, est
également au cœur de la pièce de la troupe Mobile Home. Malgré les extraits choisis qui ne sont pas toujours reliés entre
eux, le personnage de la dame assise sur sa chaise est présent dans presque chaque saynète. C’est à travers ces dernières
que l’on découvre les thèmes de prédilection du bédéiste, mort en 1987 du SIDA. Parmi ceux-ci, un certain cynisme par
rapport à la vie, traduit par la dame assise, des questionnements sur le genre (d’où le titre de la pièce), et les rapports
hommes-femmes.
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Suite...
Cachés sous des masques qui représentent des visages aux yeux vides, sans bouche et avec un immense nez, les
comédiens se promènent d’un phylactère (bulle de BD) à l’autre, incarnés par de grandes feuilles blanches suspendues. Un
peu simpliste ; on aurait aimé un peu plus de créativité dans la mise en scène, mais ce choix traduit néanmoins bien la
transposition des planches de BD à celles du théâtre. On prend un certain temps à comprendre que les saynètes n’ont pas
nécessairement de liens entre elles, malgré le retour récurrent de certains personnages. Tous les dialogues sont interprétés
en voix hors champ, enregistrés par Corinne Masiero. Selon les tons, certaines paroles sont plus difficiles à comprendre que
d’autres. Problème technique ou d’interprétation, difficile à dire, mais il est certainement dommage d’avoir parfois l’impression
d’en manquer littéralement des bouts.
Les comédiens derrière les mascottes, également à l’origine de l’idée du spectacle, de la mise en scène, de la scénographie,
de la création sonore et des costumes, sont admirables, notamment par le fait de passer une heure dans les costumes
inspirés des personnages de Copi, fabriqués entre autres de papier mâché. Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Girard et
Elinor Fueter incarnent une myriade de personnages qui sont nés sous les coups de crayon de Copi au fil des années. La
petite troupe réussit, malgré les faiblesses de la mise en scène, à nous faire plonger dans l’univers du créateur, alors qu’il
n’est souvent pas facile de traduire un genre à l’autre.
Le spectacle de Mobile Home plaira à ceux et celles qui connaissent l’œuvre de Copi, y reconnaissant des personnages et
même des histoires complètes, et pour les autres, la troupe leur donnera assurément le goût de connaitre les œuvres du
dessinateur et de découvrir son univers absurde, drôle et engagé. En ce temps où la liberté d’expression est au coeur des
débats médiatiques sur toute la surface du globe, ce spectacle ne saurait être plus d’actualité.
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http://voir.ca/scene/2015/01/21/etmoi-pourquoi-jai-pas-une-banane-au-theatre-aveclafemme-assise/
Parution 21 janvier 2015 | par Marie Villeneuve
Et moi pourquoi j'ai pas une banane?
Au théâtre avec la femme assise
Mobile Home et la compagnie française Détournoyment se sont intéressés à l’univers excentrique de
l’artiste multidisciplinaire argentin Copi afin d’en transposer les bandes dessinées au théâtre. Défi
audacieux, pari gagné.
Un décor épuré, blanc vignette, des masques aux traits typés
poussés à l’extrême modelés avec du papier mâché, quelques
rappels de l’art même de la bande dessinée par projections ou
dessin en direct. L’essentiel est bien là. L’adaptation du papier
au tridimensionnel et à la scène est réussie. On ressent
l’hommage à Copi, à son univers de bédéiste éclaté et à Charlie
Hebdo, joliment et sobrement salué.
La production franco-québécoise a surtout retenu les histoires
écrites dans les années 70 et 80 des BD La femme assise, Du
côté des violés, Les vieilles putes et Et moi pourquoi j’ai pas une
banane? pour constituer ce spectacle tragico-comique et
subversif. Raúl Damonte Botana, dit Copi, s’est rapidement
imposé comme dessinateur de talent, collaborant entre autres pour Hara-Kiri, Linus et Charlie Hebdo. Son premier amour
étant toujours demeuré le théâtre, où il a écrit et joué, il semble naturel que des créateurs comme Steeve Dumais, Lucas
Jolly, Nicolas Grard et Elionor Fueter aient eu envie de transposer les bandes dessinées de l’artiste célébré vers cet art.
Chaque histoire de Copi ne faisait rarement plus de quelques planches. Ce sont donc de courts épisodes qui défilent sur
scène, avec comme fil conducteur le quotidien improbable de la femme assise, un personnage créé lors du passage de
l’artiste au Nouvel Observateur de 1964 à 1974. Ponctuée de visites saugrenues d’humains, d’animaux et même d’un
martien, d’accidents de parcours et de questionnements à la fois essentiels, loufoques et lourds, la vie de la femme est
surréaliste.
L’ensemble peut apparaître aisément confus et décousu pour
quiconque ne serait pas très familier avec la belle folie de Copi.
Mais c’est précisément ce décalage entre le dessin simple et
naïf et la portée des thèmes chers à l’auteur – amour,
homosexualité, solitude, répression et liberté, toujours dans
une perspective de critique sociale – qui créé la force chez
Copi. Et cette force a indéniablement été travaillée et maîtrisée
par l’équipe derrière cette idée ambitieuse. Le jeu des
comédiens, typé, exagéré et plus grand que nature convient
tout à fait à ce que Copi traçait grossièrement sur papier. Les
thèmes, quant à eux, ont été maniés avec intelligence et
sensibilité, à l’image de l’auteur qui savait les explorer en
détournant et pervertissant la langue, en se moquant du monde
qui l’entourait.
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Suite...
L’univers sonore se perd par moments entre une
synchronicité malhabile entre la voix préenregistrée
de Corinne Masiero (qui assure la voix de tous les
personnages) et le jeu des comédiens, un détail
qui saura sans doute se replacer au fil des
représentations. Le jeu des silences, élément
incontournable dans les bédés de Copi, est
toutefois écorché dans la production scénique. Ces
moments récurrents de pause dans les dialogues,
difficilement attribuables à une faiblesse technique
semblable ou à une maladresse de mise en scène,
essouflent le rythme et affaiblissent la force des
mots. La diversité des personnages et des propos
font un peu oublier ce ralentissement d’action
quelque peu agaçant.
Provocateur, absurde, caustique, bouffon, Copi et cette sélection choisie de bandes dessinées ont toutes les raisons de
revivre sous une nouvelle forme. L’idée originale de Steeve Dumais et Lucas Jolly, aidés à la mise en scène par Nicolas
Grard, réjouira les adeptes du style de Copi, de son humour grinçant et satirique. Pour les curieux, la lecture des oeuvres
théâtrales, nouvelles, caricatures et bédés de Copi valent certainement le détour pour mieux comprendre l’essence de ce
spectacle riche et concis.
Au Théâtre La Chapelle jusqu’au 24 janvier
Au théâtre avec la femme assise Critique par Voir - 2015-01-21
Cote: 3.5
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Les Petites Manies
http://lespetitesmanies.com/2015/01/21/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-la-constatation-qui-te-fera-rire-jaune/
Parution 21 janvier 2015 | Par Vickie Laplante
C’est sous le signe d’une coïncidence assez exceptionnelle face aux événements des dernières semaines que le Théâtre La
Chapelle ouvre sa saison hivernale du 13 au 24 janvier avec Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, pièce inspirée de
l’œuvre de Copi, caricaturiste irrévérencieux dont les planches se sont retrouvées dans Hara-Kiri et Charlie Hebdo (quelques
clins d’oeil en l’honneur du journal sont d’ailleurs intégrés à la production). Si la compagnie Mobile Home propose des
spectacles multidisciplinaires s’intéressant au mélange de différentes formes, cette fois, Steeve Dumais et Lucas Jolly,
accompagné de la troupe française Détournoyment, propose la transposition de la bande-dessinée sur scène. Et il faut dire
que l’effet, quoi qu’assez surprenant, est plutôt épatant.
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Suite...
Non, je te rassure, il ne s’agit pas d’un remake du terrifiant film Les Inconnus.
Le spectateur découvre ainsi l’univers du dessin transposé en
3D, où d’étranges personnages masqués, tout de blanc vêtus, se
promènent à l’intérieur de toiles blanches carrées. La voix off de
Corinne Masiero leur permet de s’exprimer, tandis qu’ils évoluent
dans une série de mouvements répétés, propres à chacune de
leur personnalité. L’adaptation proposée par Mobile Home se
révèle donc intéressante au niveau du travail de la corporalité et
réussit à transposer habilement la bande-dessinée sur scène,
malgré quelques maladresses au niveau de l’utilisation d’ombres
chinoises et d’animations sur les écrans qui semblent mal
maîtrisées.
Les propos, repris tels quels des planches de Copi, sont crus et
provocants : homosexualité, vieillesse, mépris, tout y passe. On rit, mais
on rit jaune devant des textes qui sont à la fois drôles et inquiétants. La
force de cet humour noir propulsée par le caractère de la femme assise
qui se fait embêter par divers énergumènes s’essouffle toutefois. Si les
premiers tableaux s’enchaînement avec rythme, certains sont moins bien
ficelés et la continuité entre les textes choisis devient moins évidente,
jusqu’à devenir un peu lassante.
Malgré quelques longueurs et maladresses, la démarche reste incroyablement pertinente, autant par la
recherche de l’adaptation d’une forme d’art par un autre médium que pour le rappel du rôle que joue la
satire dans la réflexion d’une société. Une pièce très intéressante pour découvrir ou renouer avec
l’univers du grinçant dessinateur et qui ne pourrait trouver de plus grands échos qu’en ce moment. Et
moi pourquoi j’ai pas une banane?, un carnaval où l’humour masque des constatations troublantes sur
le genre humain.
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http://artichautmag.com/caricature-humaine-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/
Parution 23 janvier 2015 |Par Anne-Marie Spénard
Caricature humaine
Et moi pourquoi j’ai pas une banane?
Après avoir présenté Le duras show en 2011 à La Chapelle, les compagnies Mobile Home et Détournoyment y
reviennent pour une autre collaboration. Elles explorent ici, sans détour, le rapport dominant-dominé et les
stéréotypes sur la sexualité et les genres, présents dans les dessins de Copi, caricaturiste chez Charlie Hebdo.
La revue tapisse ainsi les murs de La Chapelle pour l’occasion. Avec cette proposition, l’équipe tente de
transposer directement l’univers caricatural de Copi au théâtre.
La structure de Et moi pourquoi j’ai pas une banane? consiste en un enchainement de courtes scènes. On y retrouve
d’ailleurs Qu’est-ce que le sexe?, une des planches de l’album La Femme assise.
L’action se développe généralement autour de cette femme. «Ah, mais c’est pas un fruit, le sexe!» répond-t-elle à sa fille lors
d’une discussion autour de ce qu’est le sexe. Bien que l’issue de cette scène soit comique, il reste que même si la blague
porte à réfléchir, dire que la petite n’a pas de pénis pour la simple raison qu’elle est une fille ne déconstruit pas les
stéréotypes.
L’espace est constitué de cinq toiles
blanches, semblables à celles qu’utilisent
les photographes comme fond, qui sont
éclairées par une lumière assez neutre.
Non seulement elles servent à
représenter les cases blanches qu’on
retrouve dans une bande dessinée, mais
elles sont aussi utilisées afin de créer des
jeux d’ombres, de la projection et du
dessin par ordinateur en direct.
Les quatre interprètes, Steeve Dumais,
Lucas Jolly, Nicolas Grard et Elinor
Fueter, sont tous vêtus d’un costume
blanc et de masques, blancs aussi, qui
accentuent les traits du visage,
notamment le nez, comme dans les
dessins de Copi. Tous ces éléments
convergent
afin
de
transposer
concrètement l’esthétique minimaliste des caricatures de Copi. En ce qui concerne les éléments scénographiques, c’est
assez réussi, mais le texte manque un peu de profondeur.
La voix d’une seule actrice, celle de Corinne Masiero, est utilisée pour tout le spectacle: préenregistrée et modifiée, elle
devient peu humaine et proche du dessin animé. Les personnages en scène semblent donc surgir d’une caricature, puisque
même leur voix les éloigne de leur nature humaine. Le travail de composition des acteurs est très rigoureux et il repose
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Suite...
essentiellement sur un travail de mime et même de
pantomime. Quant à la musique, elle a un caractère distordu,
bien que par moment le choix se soit plutôt arrêté sur des
pièces de musique classique.
Somme toute, la production se démarque par son esthétique
épurée et par le caractère déjanté des personnages. Le texte,
lui, reste un peu en surface, manque de cohérence entre les
scènes et, surtout, peut provoquer certains malaises si on ne
connait pas l’humour de Copi. Tout de même, le spectacle
mérite d’être vu pour la recherche formelle effectuée sur les
rapports entre la forme très concise qu’est la caricature et le
format théâtral. Or, ce n’est pas parce que la forme
caricaturale fonctionne sur papier que c’est aussi le cas
lorsqu’on la transpose directement au théâtre. Le texte
manque alors d’éléments visant à dépasser la binarité des
genres et les stéréotypes sur le sexe pour que le projet
théâtral soit affranchi et abouti, question de renouveler les
discours et secouer les idées.
__
Et moi pourquoi j’ai pas une banane? est présenté du 13
au 24 janvier 2015 à La Chapelle. La pièce est une
production de Mobile Home et Détournoyment et la mise
en scène est de Steeve Dumais, Lucas Jolly et Nicolas
Grard.
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http://culture.ckut.ca/2015/01/28/resisting-spectators-in-the-monochrome-revolution-cartoonistperformance-artist-copis-seated-womanand-others-review-of-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-at-thea/
Parution 28 janvier 2015 | Par James Oscar
RESISTING SPECTATORS IN THE MONOCHROME REVOLUTION:
CARTOONIST/PERFORMANCE ARTIST COPI’S SEATED WOMAN AND “OTHERS”:
Review of “Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane”
at Théatre La Chapelle presented by Mobile Home & Détournoyment
Best known as a cartoonist for outlets like the earlier incarnation of Charlie
Hebdo[1], Copi[2] (a.k.a Raul Damonte Botana, 1939-1987) “courted”
controversy taunting totalitarian structures from an early age. Of Argentine
extraction (like his fellow Argentine French controversial homologue Gaspard
Noé), in his teens, Copi would contribute “political” cartoons/ caricatures to his
father’s anti government[3] newspaper.
The family was soon (obviously) forced into exile. Copi settled in Paris and
never looked back, developing a minimalist “new form of non representational
realism”[4], that sought to challenge those everyday structures of “discipline
and punishment” we tend to internalize and that late capitalist society has
taught many of us to sing like a lullaby: “be generic, be conformist, and fit into
the preset mould. ” Copi was not having any of that, so to speak. [5]
Copi’s “non representational realism” would play with bodily geometry,
minimalist use of the canvas/space, and a dead pan black comedy approach
to social issues. Copi’s emblematic embodiment of that approach was a
character named The Seated Woman. To some, this iconic cartoon might be
familiar: the mother with the balloon sized nose sitting down and her daughter
questioning her. This character along with her family, were the basis for the
latest installment in Théatre La Chapelle’s Scènes Contemporaines (Contemporary Scenes Theatre Series).
As with all in their Contemporary Scenes Series at Théatre La Chapelle,
theatre is posited as occupying social, political, and visceral space. This
particular installment, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, presented by
Mobile Home & Détournoyment, was a theatrical adaptation of Copi’s comic
strip of The Seated Woman.
Perhaps not visceral as such, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, worked
instead through a kind of time heavy process (heavy the characters’ lagging
movements, the seemingly banal dialogue/ more like monologues, the
violent& silent passive aggression of the characters), geometrical decoupage
(the stage set), and monochrome sensibility (the set, costumes, and the
dialogue’s feel).
17
Suite...
If one can say, that our greatest contemporary danger
may not simply be the banalization that we gone
through as a televisual society, but that the greater
danger may perhaps be the banalization of that very
banality (See Vice Magazine!), Et Moi Pourquoi J’ai
Pas Une Banane, might be that kind of quiet
approach we need to start looking at our wayward
times and more specifically, to look at our sense of
self-censuring and “unwilding”[6]
The play opened with the pensive Seated Woman,
sitting concentrated like St Jerome in his study or like
the famous Greek statue Discobolus of Myron. The
Seated Woman says to herself, “She has everything
she needs to be happy!”. She speaks about a kind of
reduced and insular / tranquil world she inhabits.
Then, enter her daughter with perhaps the only forward statement said to another character during the play. [7] The Seated
woman’s daughter asks the proverbial question that emerges out of their discussion about “the birds and the bees” (sex):
“And, me why don’t I have a banana?”
The Seated Woman does not really care to get to deep into answering that
question. The dice are thrown and everything goes from the songs of innocence
to the songs of experience: enter her daughter now learning the game of
manipulation and lying, enter the philandering husband, enter the shadow of
incest, enter the cosmopolitan junkie rat, enter an intrusive cosmopolitan snail,
enter it all. And still, we have the Seated Woman, trying to make sense of it all
but yet part of it all. The Seated Woman is not removed. She is complicit and at
once seemingly “above it all”. The Seated Woman’s position may be very much
like how we might often feel of our own relationship to contemporary life: Sucked
in by it? Above it? Not sure of where we are in it?
As the play’s program made clear and from what can be clearly gleaned from
Copi’s personal history of being an engaged out gay artist, his family’s past
escapades skirting around a dictatorial regime, and his membership in a radical
art collective like Teatro Panico[8], “She (the Seated Woman) is seated. She is a
woman. She is the seated woman. She seems like an idiot or obtuse. Copi’s
characters are all like this in their own way. And they make us see very well that
we are as dumb as them. This is perhaps a beginning to a solution: to see oneself
with humour- the degrees of our stupidity, to somehow depart form that stupidity,
bit by bit. “ (my transl.)
Copi, himself says of the state of his character, The Seated Woman, “Everyone is seated. There is always someone seated
and someone standing up. At any rate, someone sitting is in a higher position. The seated woman has a superior position. “
(my transl. )
Thibaud Croisy, in his Vive les Pédés, says of Copi’s Seated Woman and her world:
18
Suite...
“It is the history of a confrontation, of a rapport of force on the one hand, of someone dominant
heavy, charismatic, imposing her ideas and certitudes about life, society, and human relations,
and on the other hand of a dominated small person, who is mobile, light, always ready to fly or
to be crushed. Nevertheless the incongruous visit of the dominated, this small, naive and
inoffensive thing ([person), perturbs (disorders) the tranquility of the seated woman, puts her
most profound convictions in question and finishes by rendering her day hysterical. It is always
a detail that puts the whole world in crisis: something in language, a contrarian question, or the
appearance of a strange body…always ready to make the veneers of conventions jump…” (my
trans.)
Theatre companies, Mobile Home& Détournoyment, achieved great success (with great craft) in
presenting the minimalist, geometrical, and reduced/ reductionist universe of Copi at Théatre
La Chapelle. Bravo!
Photo: Jorge Damont
See http://dariamarx.com/2015/01/08/charlie-hebdo/ for interesting personal account of a young woman growing up with a different
Charlie Hebdo and how it had changed in recent years into an islamophobic platform.
[1]
[2]
This cartoonist “one word name” - translates as “little snowflake”.
The government was that of Juan Peron, who is at times described as dictatorial and at other times described “simply” as that of a
demagogue.
[3]
[4]
Encyclopedia of Latin American and Caribbean Literature, 1900-2003 edited by Daniel Balderston, Mike Gonzalez
The other half of Copi’s output was his theater writing and performance art- acting in his own one “man” plays. Copi was a big proponent
of/ actor in drag and might have been an influence on the decade younger Pedro Almodovar.
[5]
I have created that term, thinking of the Montreal based “gi- normous” thinker Layla Abdel Rahim’s monumental book, Wild ChildrenDomesticated Dreams. Rahim calls for a rewilding of civilization!
[6]
Most of the play’s dialogues are harbored in restrained frustrated monologues the Seated Woman is often engaged in with herself. She
is however, attempting to reach out to “the Other”. Other than her daughter’s question, there are often mute monologues between the
wantonly “deaf and dumb” (her, her husband etc, her daughter the drug addict rat, the snail).
[7]
It does not get better than this group which included luminaries like Fernando Arrabal and Alejandro Jodorosky:
http://en.wikipedia.org/wiki/Panic_Movement, https://www.youtube.com/watch?v=aM3RtHxOCKs
[8]
19
http://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/3270/et-moi-pourquoi-j-ai-pas-une-banane-d-apres-l-oeuvre-de-copi
Parution 3 janvier 2015
Du 13 au 24 janvier 2105
Scènes contemporaines La Chapelle
Billetterie ; 514 843-7738 | www.lachapelle.org
Une création Mobile Home et Détournoyment
http://lachapelle.org/calendar/84/8769-ET-MOI-POURQUOI-J-AI-PAS-UNE-BANANE/?show=9
20
http://info-culture.biz/2015/01/09/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/#.VLfJ8XutYrg
Parution 9 janvier 2015 | Par Luc Bertrand
Etmoipourquoij’aipasunebanane
Après avoir présenté avec succès Le Duras Show il y a deux ans, la
compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française
Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes dessinées
de l’auteur Copi. Auteur de théâtre, interprète et dessinateur dans les
années 60-70, Copi a publié ses dessins dans les revues Hara-kiri, le
Nouvel Observateur et Charlie-Hebdo. Plusieurs de ses bandes
dessinées ont été rééditées en 2014 sous le titre Les filles n’ont pas de
banane, aux éditions Olivus. Les deux compagnies de création ont été
interpellées par les dessins de Copi et les thèmes de la liberté, du
mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa
langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le
personnage le plus célèbre des œuvres de Copi est la femme assise,
que nous retrouverons au cœur du spectacle Et moi pourquoi j’ai pas
une banane ?
Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble
idiote, obtuse. Les personnages de Copi le sont tous à leur manière. Et ils nous font bien voir que nous sommes aussi cons qu’eux.
C’est peut-être un début de solution: s’apercevoir avec humour de notre degré de connerie pour s’en départir un peu. Caricature de
l’étroitesse d’esprit, la découverte de l’univers qui entoure la femme assise créée un malaise ou encore des situations cocasses.
Fondée par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie MOBILE HOME élabore des spectacles multidisciplinaires tant
dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles
hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret
surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du
jeu et de la folie. compagniemobilehome.com
Empreints du désir de créer des œuvres doublement burlesques et originales, les deux artistes partagent l’idéal de la générosité et
le culte d’un art contemporain hybride.
– Journal Quartier Libre, Linda Fatigba
DÉTOURNOYMENT, depuis plus de 15 ans, défriche de nouveaux territoires avec la participation des habitants des villes et des
champs. De cette friction surgissent des mythes originaux nourris des mémoires collectives, d’utopies, de réalités quotidiennes :
des moments de théâtre en porte-à-porte, au bord d’une voie d’eau ou le long des artères urbaines. DÉTOURNOYMENT crée la
plupart de ses spectacles mêlant surprise et proximité, in situ avec la volonté d’agir localement. Elle irrigue aussi d’autres territoires
comme, depuis 2011, la région Doukkala-Abda au Maroc, avec l’aide de la Région Nord-Pas-de-Calais et le Québec, en
coopération avec la compagnie Mobile Home. detournoyment.com
MISE EN SCÈNE
STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY
INTERPRÉTATION
CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, STEEVE DUMAIS, LUCAS
JOLLY et ELINOR FUETER
TECHNIQUE
MICHEL FORDIN
ET MOI POURQUOI J’AI PAS UNE BANANE ?Du 13 au 24 janvier 2015 / Mardi au samedi 20h
3700 St-Dominique, Mtl./ BILLETTERIE 514.843.7738 / lachapelle.org
21
http://www.montheatre.qc.ca/archives/07-lachapelle/2015/banane.html
Parution janvier 2015
Du 13 au 24 janvier 2015, 20h
Et moi pourquoi j'ai pas une banane?
Adaptation scénique d'après les bandes dessinées de Copi
Idée originale et mise en scène Steeve Dumais, Lucas Jolly
Avec Elinor Fueter, Nicolas Grard, Steeve Dumais, Lucas Jolly et la voix de Corinne Masiero
Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble idiote, obtuse. Les personnages de Copi le
sont tous à leur manière. Et ils nous font bien voir
que nous sommes aussi cons qu’eux. C’est peutêtre un début de solution: s’apercevoir avec
humour de notre degré de connerie pour s’en
départir un peu.
Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans,
la compagnie Mobile Home s’associe à la
compagnie française Détournoyment et transpose
sur scène un choix de bandes dessinées de l’auteur
Copi. L’histoire récente a retenu principalement
l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de Mobile
Home ont pourtant été interpelés par ses dessins et
les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et
de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le
travestissement et la satire comme seules voix réelles pour hurler sur la mort.
Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie Mobile Home élabore des spectacles
multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home
développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la
performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des
apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie.
Technique Michel Fordin
Création sonore Steeve Dumais
Création masques et costumes Lucas Jolly
Costumes Marcelo Pereira
Une présentation et une production Mobile Home.
Les bandes dessinées de Copi sont publiées chez Stock (La
Femme Assise, 2002) et chez Olivus (Les filles n’ont pas de
banane, Vol. 1, 2013 ; Vol. 2 à paraître en 2014).
Créée en résidence à La Chapelle
22
Parution 12 janvier 2015
http://reader.metronews.ca/digital_launch.aspx?eid=274bad9b-c98e-4e12-86be-4d7ef3fb06cf
Page 16
23
http://www.atuvu.ca/details.php?eid=39703
Parution janvier 2015
Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble idiote,
obtuse. Les personnages de Copi le sont tous à leur manière. Et ils nous font bien
voir que nous sommes aussi cons qu’eux. C’est peut-être un début de solution:
s’apercevoir avec humour de notre degré de connerie pour s’en départir un peu.
Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans, la compagnie Mobile Home
s’associe à la compagnie française Détournoyment et transpose sur scène un
choix de bandes dessinées de l’auteur Copi. L’histoire récente a retenu
principalement l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de Mobile Home ont pourtant été interpelés par ses
dessins et les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est
singulière et contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le travestissement et la satire comme seules voix
réelles pour hurler sur la mort.
Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie Mobile Home élabore des spectacles
multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home
développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la
performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des
apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie.
MISE EN SCÈNE
STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY.
INTERPRÉTATION
CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, ELINOR FUETER, STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY.
TECHNIQUE
MICHEL FORDIN.
24
http://www.lavitrine.com/activite/ET_MOI_POURQUOI_J_AI_PAS_UNE_BANANE__
Parution janvier 2015
25
http://montreal.murmitoyen.com/detail/518662
Parution janvier 2015
ET MOI POURQUOI J’AI PAS UNE BANANE ? D’après l’œuvre de Copi
MOBILE HOME + DÉTOURNOYMENT
STEEVE DUMAIS + LUCAS JOLLY + NICOLAS GRARD
Du 13 au 24 janvier 2015
Scènes contemporaines La Chapelle
Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans, la
compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française
Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes
dessinées de l’auteur Copi. L’histoire récente a retenu
principalement l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de
Mobile Home ont pourtant été interpelés par ses dessins et
les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et de la
répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et
contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le
travestissement et la satire comme seules voix réelles pour
hurler sur la mort.
Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la
compagnie Mobile Home élabore des spectacles
multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle,
selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles hybrides
et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue
ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le
travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie.
MISE EN SCÈNE
STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY
INTERPRÉTATION CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, STEEVE DUMAIS, LUCAS
JOLLY et ELINOR FUETER
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http://lesdeliresdemarie.blogspot.ca/
Parution janvier 2015
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→ POUR ÉCOUTER CES ÉMISSIONS VOIR LES FICHIERS MP3 EN ANNEXE.
Lundi 12 janvier 2015
CINQ-RADIO CENTRE-VILLE, ÉMISSION RELÂCHE – ENTREVUE AVEC S.DUMAIS , PAR NATHALIE DEHAN.
http://radiocentreville.com/wp/010-2/
Lundi 12 janvier 2015
CIBL, ÉMISSION DE RADIO CATHERINE ET LAURENT– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD ET S. DUMAIS, PAR GILLES PAYER
http://www.cibl1015.com/catherine-et-laurent
Diffusée aussi sur MATV, émission TVweb
Malheureusement impossible de capter l’émission pour vos archives
http://matv.ca/montreal/mes-emissions/catherine-et-laurent/videos (Consultez les archives du site)
Lundi 12 janvier 2015
CISM-, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, MENTION PAR AMÉLIE MATHIEU
CISM893.CA/EMISSIONS/LES-HERBES-FOLLES/
Jeudi 15 janvier 2015
CIBL, ÉMISSION DE RADIO QUARTIER GÉNÉRAL– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD,
PAR PHILIPPE COUTURE ET JORDAN DUPUIS.
HTTP://WWW.CIBL1015.COM/LE-QUARTIER-GENERAL
Lundi 26 janvier
CISM-, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, CRITIQUE PAR AMÉLIE MATHIEU
CISM893.CA/EMISSIONS/LES-HERBES-FOLLES/
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