Le Nozze di Figaro Così fan tutte Don Giovanni
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Le Nozze di Figaro Così fan tutte Don Giovanni
Le Nozze di Figaro Così fan tutte Don Giovanni Mozart/Da Ponte Atelier Lyrique de Tourcoing - Jeanine Roze Production Atelier Lyrique de Tourcoing - Jeanine Roze Production 15 ans de collaboration artistique Jean Claude Malgoire De l’Orfeo de Gluck avec James Bowman (1994) aux représentations des 3 opéras Mozart-Da Ponte en 2010 Le Nozze di Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte, combien de projets lyriques majeurs ont vu le jour grâce à cette complicité… La Flûte enchantée, La Clémence de Titus, la trilogie Monteverdi, Alceste de Lully, Rossini avec Ciro in Babilonia et Tancredi sans compter de nombreux opéras de Haendel, Rameau etc… Notre aventure avec les trois opéras Mozart/Da Ponte a débuté en 1994. Avec toute l’équipe de production nous avons décidé de nous rapprocher des conditions dans lesquelles Mozart et Da Ponte ont créé ces trois chefs-d’œuvre. Un décor unique pour les trois pièces, une distribution vocale qui était celle, à Vienne, de la troupe du Burgtheater, ce qui impliquait des passages de chanteurs d’un opéra à l’autre ; le Comte pourrait devenir Don Alfonso de Così fan tutte et peut être… Don Juan, Figaro, Leporello etc… de même pour les rôles féminins. Lorsque Mozart décide de composer un opéra à partir du Mariage de Figaro de Beaumarchais, il se réfère à l’œuvre récente de Paisiello Le Barbier de Séville, (du même Beaumarchais). Une forme nouvelle va triompher dans le monde de l’opéra en langue italienne : l’opera buffa. Dès lors, terminés les grands sujets mythologiques ou “pseudo historiques” qui faisaient le lit de l’opera seria. Les livrets des trois opéras mettent en scène des personnages de la société contemporaine impliquant enfin une notion de rapidité des évènements. La folle journée, L’Ecole des amants, Le dissolu puni sont les deuxièmes titres de nos trois “dramma giocoso” ainsi que Mozart les intitulait. “Drame joyeux”, nous voilà avertis : les actions s’enchaînent sur un rythme endiablé, chaque opéra se déroulant dans l’espace d’une journée. Ils se divisent en deux parties qui se concluent chacune par un final totalement débridé. A l’exemple de Mozart et Da Ponte, nous avons respecté ces conditions lors des représentations de 1995 à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et en 1996 au Théâtre des Champs Elysées dans la programmation de Jeanine Roze production. Aujourd’hui, 15 ans après, nous revoici donc dans la même configuration : certains artistes de la première version sont toujours présents, ainsi que l’orchestre et le metteur en scène avec les mêmes décors et les mêmes costumes. Notre “Burgtheater” demeure l’Atelier Lyrique de Tourcoing et le Théâtre des Champs Elysées. 2 La folle journée Pierre Constant Si Beaumarchais a ainsi nommé Le Mariage de Figaro, nous pouvons donner également ce titre à chacun des opéras – dramma giocoso – qui constituent la trilogie Da Ponte/Mozart. Chacun se déroule dans un espace de 24 heures – le temps et les événements courent au galop d’enfer – et dans chacun on veut célébrer des noces. “La folle journée” ou “Le mariage contrarié”. C’est que les cœurs y battent au rythme du désir qui commande, tyrannise, se faufile, trébuche, gronde, gonfle, éclate, un désir qui ose dire son nom, clame sa violence et l’urgence de son accomplissement. Emois d’adolescents, maturités insolentes ou blessées, pulsions meurtrières aiguillonnent les êtres surpris, bousculés par l’exigence du corps, et entravés par les interdits qui en compliquent la satisfaction. Pour celles-ci, l’enjeu est de s’offrir à leurs élus sans passer par le lit obligé de leur maître nostalgique d’un infamant droit de cuissage. Pour celles-là, la revendication de leur choix amoureux pulvérise la soumission aux conventions sociales. Pour les autres, l’alchimie délicate du devoir et du plaisir engendre le déchirement entre fidélité et abandon : mais pour toutes et pour tous, une soif ardente de liberté. Ici le combat de Figaro annonce l’imminence d’une grande bascule de l’histoire. Là, Don Giovanni, grand contestataire des idées reçues se précipite dans une course haletante vers la mort. Là encore, les amants de Così lancés à la découverte d’eux-mêmes, s’abîment dans les chassés croisés des passions révélées et dévastatrices : mais tous aimés de Mozart habité de brûlant désir d’un monde libre et d’une fraternité universelle. Le Nozze di Figaro Les Noces de Figaro (La folle journée) Dramma giocoso en quatre actes K 492 Livret de Lorenzo Da Ponte d’après Beaumarchais Vienne, Burgtheater, 1er mai 1786 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Direction musicale Jean Claude Malgoire Mise en scène Pierre Constant Assistant Grégory Voillemet Décors Roberto Platé Lumières Jacques Rouveyrollis Costumes Jacques Schmidt †, Emmanuel Peduzzi Chorégraphie Béatrice Massin Maquillage, coiffure Suzanne Pisteur Chef de chant Emmanuel Olivier, Benoît Hartoin Le Comte Nicolas Rivenq La Comtesse Ingrid Perruche Suzanne Elena de la Merced Figaro Joan Martín Royo Chérubin Lina Markeby Marceline Caroline Allonzo Bartholo Bernard Deletré Don Bazile - Don Curzio Daniel Auchincloss Barberine Marie Planinsek, Hélène Walter (26) Antonio Christian Helmer Hautbois Patrick Beaugiraud, Vincent Robin Clarinettes François Gillardot, Daniele Latini Bassons François Charruyer, Evolène Kiener Cors Pierre Yves Madeuf, Florent Maupetit Trompettes Emmanuel Mure (Tourcoing), Jean Baptiste Lapierre (Paris), Jean Luc Machicot Timbales Guillaume Blaise Pianoforte Benoît Hartoin (26 fév), Emmanuel Olivier (23 et 28 fév ; 25, 28 et 29 mai) Régie Eric Krins Equipe Technique Régie générale Christophe Naillet Régie plateau Olivier Beauchet-Filleau Régie lumière Philippe Audibert Régie costumes Marie Claude Garcin Maquillage/Coiffure Elisabeth Delesalle, Khaddouj El Madi, Vanessa Bah, Brigitte Lemaire. Régie surtitrage Florence Willemain Remerciements à l’équipe technique du Théâtre Municipal de Tourcoing Production Atelier Lyrique de Tourcoing Prix du meilleur spectacle lyrique prix de la critique 1995 p. 3, p. 4 et p. 9 Illustration Le Nozze di Figaro Production Atelier Lyrique de Tourcoing 2004 © Danielle Pierre Durée du spectacle : 1e partie 1h34, 2e partie 1h28 Ensemble vocal de l’Atelier Lyrique de Tourcoing Soprani Fanny Chikhi, Alice Lestang, Capucine Meens, Hélène Walter Alti Marie Hamard, Céline Soudain Ténors Laurent Galabru, Cédric Lotterie, Denis Mignien Basses Victor Duclos, Alexandre Richez Figurants Otman Boudi, Rabah Henneguier La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Violon solo Philippe Couvert Violons I Maximilienne Caravassilis, François Gasnier, Alain Pegeot, Frank Pichon, Alain Viau, Clarisse Rinaldo Violons II Bernadette Charbonnier, Emmanuelle Barré, Andrée Mitermite, Sandrine Naudy, Samantha Montgomery, Ariane Dellenbach Altos Jean Luc Thonnerieux, Françoise Rojat, Marie Saint Loubert Bié, Hélène Couvert Violoncelles Vérène Westphal, Dominique Dujardin, Elena Andreyev, Jean Christophe Marq Contrebasses Luc Devanne, Michaël Greenberg Flûtes Amélie Michel, Olivier Benichou TOURCOING Théâtre Municipal mardi 23 février 2010 20h vendredi 26 février 2010 20h dimanche 28 février 2010 15h30 La représentation du mardi 23 février est proposée en partenariat avec La Banque Postale Rencontre à l’issue de la représentation du dimanche 28 février avec Marie Planinsek (Barberine), PARIS Théâtre des Champs Elysées mardi 25, vendredi 28, samedi 29 mai 2010 19h30 5 Les Noces de Figaro, la folle journée Pierre Constant Le 12 février 1995, Jean Claude Malgoire et Pierre Constant proposent le premier volet de La Trilogie Mozart/Da Ponte : Le Nozze di Figaro (1786). Ce spectacle sera repris en 1996 et en 2004. Le Nozze di Figaro est le fruit de la première collaboration entre Wolfgang Amadeus Mozart et Lorenzo Da Ponte. Dès 1783, Mozart, pourtant ardent défenseur de l’opéra allemand, cherchait un librettiste capable de lui écrire un bon livret en italien. En 1785, il propose à Da Ponte de transformer en opéra, la pièce de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, satire contre la tyrannie, la culpabilité et l’immoralisme de la noblesse de l’époque, dont l’écho se répand dans toute l’Europe, mais interdite à Vienne par l’Empereur. Da Ponte se charge de le rassurer en s’engageant à supprimer les passages qui pourraient offenser. Les deux compères voyaient dans Le Mariage l’occasion d’offrir un spectacle d’un genre nouveau où la vie réelle s’introduit sur scène. Mozart suivait de très près ses livrets, et Da Ponte sut se montrer suffisamment souple lorsque le compositeur exigeait des modifications. L’œuvre commencée en octobre 1785, est créée le 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne. Ce que Mozart appréciait par dessus tout : un livret actuel, mettant en scène des hommes de son temps. Le texte très habile de Da Ponte ménage au musicien des comédies dans la comédie et le spectateur éprouve la satisfaction de voir Mozart aux prises avec une pièce qui annonce des temps nouveaux, pleine de vie et de hardiesse. Les personnages sortent de leur temps pour devenir des entités indépendantes de toute portée politique, de toute tendance sociale, pour devenir enfin de pures et attendrissantes créations de Mozart. 6 Les personnages LE COMTE “Doit être joué très noblement, mais avec grâce et liberté, la corruption du cœur ne doit rien ôter au “bon ton” de ses manières. Dans les mœurs “de ce temps là”, les grands traitaient en badinant toute entreprise sur les femmes.” Beaumarchais, Caractères et habillements de la pièce La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro Grand d’Espagne, le Comte Almaviva portait le titre de corrégidor d’Andalousie, autrement dit le premier officier de justice de la province ; à l’occasion ambassadeur du roi d’Espagne et vice-roi du Mexique. Stefano Mandini créa le rôle du Comte. LA COMTESSE L’épouse du Comte Almaviva agitée de deux sentiments contraires, ne doit montrer qu’une sensibilité réprimée, ou une colère très modérée ; rien surtout qui dégrade aux yeux du spectateur son caractère aimable et vertueux. Beaumarchais, Caractères… op.cit. Jeune fille d’origine noble, elle fut la pupille de Bartholo qui pensait l’épouser. Luisa Laschi-Mombelli sera la première Comtesse. SUZANNE “Jeune personne adroite, spirituelle et rieuse, mais non de cette gaieté presque effrontée de nos soubrettes corruptrices.” Beaumarchais, Caractères… op.cit. “Pourquoi Suzanne la camériste, spirituelle, adroite et rieuse, a-t-elle aussi le droit de nous intéresser ? C’est qu’attaquée par un séducteur puissant, avec plus d’avantage qu’il n’en faudrait pour vaincre une fille de son état, elle n’hésite pas à confier les intentions du Comte aux deux personnes les plus intéressées à bien surveiller sa conduite : sa maîtresse et son fiancé ; il n’y a pas une phrase, un mot, qui ne respire la sagesse et l’attachement à ses devoirs. La seule ruse qu’elle se permette est en faveur de sa maîtresse, à qui son dévouement est cher, et dont tous les vœux sont honnêtes.” Beaumarchais préface de La Folle Journée ou le Mariage de Figaro Suzanne, la femme de chambre de la Comtesse, est fiancée à Figaro. Nancy Storace créa le rôle. FIGARO “Pourquoi, dans ses libertés sur son maître, Figaro m’amuse-t-il, au lieu de m’indigner ? C’est que, à l’opposé des valets, il n’est pas, et vous le savez, le malhonnête homme de la pièce ; en le voyant forcé par son état de repousser l’insulte avec adresse, on lui pardonne tout, dès qu’on sait qu’il ne ruse avec son seigneur que pour garantir ce qu’il aime et sauver sa propriété.” Beaumarchais, préface... op.cit. Figaro, barbier à Séville dans sa prime jeunesse est aujourd’hui le valet de chambre du Comte Almaviva, l’intendant du château et à l’occasion, l’homme d’affaires de son maître. Pensant être d’origine noble, il est un peu déçu d’apprendre à l’occasion de son mariage qu’il est le fils naturel de Bartholo, que Marceline est sa mère. Entre autres hypothèses, on a vu dans le nom de Figaro choisi par Caron de Beaumarchais une déformation de fils Caron, fils étant prononcé fi ou encore de l’espagnol picaro, le picaro faisant “la figue au pouvoir”, c’est-à-dire le bravant et le défiant. Francesco Benucci fut le premier Figaro. Le Nozze di Figaro CHÉRUBIN “Un enfant de treize ans, aux premiers battements du cœur, cherchant tout sans rien démêler, idolâtre, ainsi qu’on l’est à cet âge heureux, d’un objet céleste pour lui dont le hasard fit sa marraine, est-il un objet de scandale ?” Beaumarchais, préface... op.cit. “Ce rôle ne peut être joué, comme il l’a été que par une jeune et très jolie femme ; nous n’avons point à nos théâtres de très jeune homme assez formé pour en bien sentir les finesses. Timide à l’excès devant la Comtesse, ailleurs un charmant polisson, un désir inquiet et vague est le fond de son caractère. Il s’élance à la puberté, mais sans projet, sans connaissances, et tout entier à chaque événement...” BARBERINE “Fanchette (Barberine) est une enfant de douze ans, très naïve.” Beaumarchais, Caractères… op.cit. La perte de l’épingle, que le Comte l’avait chargée de remettre à Suzanne, fait sangloter la petite Barberine et la brève cavatine désespérée que Mozart écrit pour elle, est un des sommets musicaux des Nozze, Jean Starobinski s’interroge : “n’est-ce-pas une parodie des plaintes mélodieuses qui plaisaient tant au public ?” Barberine est la fille d’Antonio et la cousine germaine de Suzanne. Elle est éprise de Chérubin, qu’elle va perdre, et courtisée par le Comte Almaviva. “Nanina” Gottlieb créa le rôle à l’âge de douze ans. Beaumarchais Caractères… op.cit. Le page du Comte que tout le monde appelait Chérubin, se nommait en réalité Léon d’Astorga, allié des parents de la Comtesse et son filleul. Beaumarchais dans la Mère Coupable (la suite du Mariage de Figaro) révèle que la Comtesse a eu un enfant de Chérubin. Dorotea SardiBussani fut le premier Chérubin. ANTONIO “Ne doit montrer qu’une demi-ivresse qui se dissipe par degrés, de sorte qu’au cinquième acte on n’en aperçoive presque plus.” Beaumarchais Caractères… op.cit. Jardinier du château d’Aguas Frescas, père de Barberine (Fanchette) et oncle de Suzanne. Francesco Bussoni créa le rôle avec celui de Bartholo. MARCELINE “Est une femme d’esprit, née un peu vive, mais dont les fautes et l’expérience ont réformé le caractère.” Beaumarchais Caractères... op.cit. Alors qu’elle s’apprêtait à l’épouser, contre son gré, Marceline, la gouvernante du château, reconnaît en Figaro son fils perdu, grâce à une marque qu’il porte sur le bras. Maria Mandini créa le rôle. BARTHOLO Médecin de Séville, ancien tuteur de Rosine (la Comtesse Almaviva) que le Comte lui a enlevée. Il apprend dans le Nozze qu’il est l’auteur des jours de Figaro. Francesco Bussani créa le rôle de Bartholo, il tenait en même temps celui d’Antonio. DON BAZILE Organiste, maître à chanter de la Comtesse et de Suzanne dont il est amoureux. Rôle créé par Michaël Kelly qui interprétait en même temps celui de Curzio. DON CURZIO “Lieutenant de siège (juge), don Gusman Brid’oison (don Curzio) doit avoir cette bonne et franche assurance des bêtes qui n’ont plus leur timidité ; son bégaiement n’est qu’une grâce de plus qui doit être à peine sentie…” Beaumarchais, Caractères... op.cit. Michaël Kelly qui créa le rôle se vante dans ses mémoires (Reminiscences) d’avoir imposé à Mozart son point de vue sur la façon de jouer le personnage. Il raconte que Mozart souhaitait qu’il interrompe son bégaiement pendant le sextuor de l’acte III pour ne pas nuire à la musique, il refusa tout net et bégaya comme il l’entendait, le public fut enthousiaste. Mozart aurait reconnu son erreur et l’aurait finalement félicité. 7 Synopsis L'histoire se déroule au château d'Aguas Frescas, près de Séville, en une journée. Acte I C'est le matin des noces de Figaro et Suzanne. Elle s'inquiète des avances du Comte leur maître. Le marié décide de se venger et court alerter les invités. Marceline veut être la mariée : Figaro ne lui a pas remboursé l'argent prêté quatre ans auparavant, il doit donc l'épouser. Pour y réussir, elle a fait venir de Séville le docteur Bartholo dont elle a été plus que la servante. Chérubin, fou de désir pour toutes les femmes, voudrait que la Comtesse sa marraine intercède pour lui : le Comte l'a surpris avec Barberine et jaloux, l'a chassé du château. Il le découvre maintenant avec Suzanne et l'expédie sur l'heure à l'armée. Figaro de retour avec la noce rameutée retient en secret Chérubin alors que le Comte part pour la chasse. Acte II La Comtesse est lasse de la vie, son époux la délaisse. Suzanne et Figaro lui redonnent espoir : ils préparent un complot. Le soir même, elle aura un faux rendezvous galant pour exciter la jalousie du Comte. Chérubin travesti la remplacera : Suzanne habille le page en fille. Le Comte est à la porte. Il a quitté la chasse. Bazile lui ayant remis un billet dénonçant la trahison prochaine de la Comtesse (le piège de Figaro). Terrifiée, elle pousse Chérubin dans son cabinet de toilette où il s'enferme. Le Comte veut en forcer la porte, et entraînant sa femme, va chercher un outil pour faire sauter la serrure. Suzanne libère Chérubin qui saute par le balcon. De retour, la Comtesse avoue que le page est dans le cabinet. A leur stupéfaction, c'est Suzanne qui en sort. Figaro, talonné par la noce est sommé par le Comte de s'expliquer sur le billet de Bazile. Il feint de ne pas le reconnaître. Antonio, le jardinier, ivre mort, apporte des fleurs écrasées sous le balcon et aussi le brevet d'officier perdu en sautant par Chérubin. Le Comte est furieux qu'on se moque de lui : le page n'a donc pas quitté les lieux. La confusion est totale quand Bazile, Bartholo et Marceline viennent exiger du Comte l'exécution du contrat passé entre elle et Figaro quatre ans plus tôt. - Entracte - 8 Le Nozze di Figaro Acte III Poussée par la Comtesse et à l'insu de Figaro, Suzanne accepte le rendez-vous nocturne du Comte impatient d'user du droit du seigneur. Mais il se croit dupé et jure de se venger en forçant son serviteur à épouser Marceline. Avec le juge Curzio et Bartholo, il le presse d'honorer sa promesse. Figaro veut gagner du temps, il dit qu'enfant, il a été enlevé à ses parents par des brigands puis montre sur son bras un curieux tatouage. Marceline le reconnaît comme son fils et déclare que Bartholo est son père. Il ne l'épousera donc pas à la grande colère du Comte. Suzanne d'abord incrédule se joint à la joie de la famille rassemblée. La Comtesse est nostalgique des moments heureux passés avec son mari, et avec Suzanne, fixe le rendez-vous sous les pins du jardin dans un billet au Comte : le renvoi de l'épingle qui le ferme scellera son accord. Toute la noce attend sous le balcon. Les demoiselles d'honneur offrent leurs fleurs à la Comtesse, mais le Comte guidé par Antonio vient démasquer Chérubin en robe de jeune fille. Barberine le sauve en dévoilant l'intérêt du Comte pour elle. Il est contraint de célébrer enfin la cérémonie. Alors qu'on danse le fandango, Suzanne glisse au Comte le billet, il charge Barberine de remettre l'épingle à la mariée. Acte IV Barberine a perdu l'épingle. Figaro veut savoir la raison de ses larmes. Elle avoue son rôle de messagère ; Marceline tente de consoler son fils convaincu d'être trahi par Suzanne. Après avoir posté ses amis, déchiré et amer, il se dissimule près du lieu de rendez-vous. Suzanne et la Comtesse ont échangé leur robe pour mieux tromper le Comte. C'est pour lui que Suzanne semble chanter son désir, blessée par les soupçons de Figaro honteusement embusqué. Tous convergent au bosquet des pins. La nuit favorise les méprises : Chérubin vient retrouver Barberine ; en croyant lutiner Suzanne (la Comtesse) il embrasse le Comte qui en le giflant frappe Figaro. Le Comte offre ardemment à Suzanne une bague et l'entraîne pour l'amour. Figaro, fou de joie, reconnaît en la Comtesse Suzanne et joue à la courtiser. Suzanne abusée s'emporte et le corrige. Enfin les deux époux se réconcilient. Le Comte surprend “sa femme” dans les bras de Figaro. Aveuglé par la jalousie, il appelle à témoin toute la noce. La Comtesse se dévoile alors. Le Comte lui demande pardon, les couples se lient, la folle journée s'achève. Così fan tutte Ossia La scuola degli amanti Dramma giocoso en deux actes K 588 Livret de Lorenzo Da Ponte Vienne, Burgtheater, 26 janvier 1790 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Direction musicale Jean Claude Malgoire Mise en scène Pierre Constant Assistant Grégory Voillemet Décors Roberto Platé Lumières Jacques Rouveyrollis Costumes Jacques Schmidt †, Emmanuel Peduzzi Maquillage, coiffure Suzanne Pisteur Chef de chant Emmanuel Olivier, Benoît Hartoin Fiordiligi Rachel Nicholls Dorabella Lina Markeby Despina Anne Catherine Gillet Ferrando Robert Getchell Guglielmo Joan Martín Royo Don Alfonso Nicolas Rivenq Equipe Technique Régie générale Christophe Naillet Régie plateau Olivier Beauchet-Filleau Régie lumière Philippe Audibert Régie costumes Marie Claude Garcin Maquillage/Coiffure Elisabeth Delesalle, Khaddouj El Madi Régie surtitrage Florence Willemain Remerciements à l’équipe technique du Théâtre Municipal de Tourcoing Production Atelier Lyrique de Tourcoing Prix du meilleur spectacle lyrique prix de la critique 1995 Ensemble vocal de l’Atelier Lyrique de Tourcoing p. 10 et p. 14 Illustration Così fan tutte Production Atelier Lyrique de Tourcoing 2004 © Danielle Pierre Soprani Fanny Cousin, Capucine Meens, Céline Soudain Mezzos Vanessa Fodil, Marie Hamard Ténors Laurent Galabru, Mikaël Horvath, Denis Mignien Basses Victor Duclos, Alexandre Richez Durée du spectacle : 1e partie 1h25, 2e partie 1h23 Figurants Otman Boudi, Rabah Henneguier La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Violon solo Philippe Couvert Violons I François Gasnier, Sandrine Naudy, Annie Coville, Alain Pegeot, Frank Pichon, Alain Viau Violons II Bernadette Charbonnier, Andrée Mitermite, Maximilienne Caravassilis, Emmanuelle Barré, Clarisse Rinaldo, Samantha Montgomery Altos Jean Luc Thonnerieux, Marie Saint Loubert Bié, Françoise Rojat, Hélène Couvert Violoncelles Dominique Dujardin, Vérène Westphal, Jean Christophe Marq, Pauline Buet Contrebasses Luc Devanne, Michaël Greenberg Flûtes Amélie Michel, Alexis Kossenko Hautbois Patrick Beaugiraud, Jean Marc Philippe Clarinettes Lorenzo Coppola, François Gillardot Bassons François Charruyer, Alexandre Salles Cors Emmanuel Padieu, Pierre Yves Madeuf Trompettes Jean Baptiste Lapierre, Jean Luc Machicot Timbales Guillaume Blaise Pianoforte (en alternance) Benoît Hartoin, Emmanuel Olivier Régie Eric Krins TOURCOING Théâtre Municipal vendredi 26 mars 2010 20h dimanche 28 mars 2010 15h30 mardi 30 mars 2010 20h La représentation du mardi 30 mars est proposée en partenariat avec La Banque Postale La représentation du mardi 30 mars est proposée en partenariat avec l'Université Lille 2 Droit et Santé. Rencontre à l’issue de la représentation du dimanche 28 mars en présence d’Anne Catherine Gillet (Despina), animée par Monsieur Burggraeve. PARIS Théâtre des Champs Elysées mercredi 2, jeudi 3 et samedi 5 juin 2010 19h30 11 Così fan tutte, la Scuola degli amanti (L’Ecole des amants) Pierre Constant Le samedi 13 mai 1995, après Le Nozze di Figaro et Don Giovanni, voici Così fan tutte (1790), troisième volet de la Trilogie Mozart/Da Ponte créé à l’Opéra de Lille et repris en janvier 1997 à Tourcoing. Il faudra attendre 1790, pour qu’à nouveau Mozart et Da Ponte entreprennent un nouvel opéra, leur troisième et ultime chef d’œuvre, Così fan tutte. Il semble que le sujet de Così fan tutte ait été choisi par Da Ponte. Fidèle à sa thématique favorite, il y ridiculise, sans méchanceté, la rigidité moraliste de deux jeunes amoureux, incapables de voir dans leurs promises deux êtres de chair, comme eux. Ce livret apparaît comme une anthologie de toutes les situations classiques et Mozart a traité ces thèmes avec une ironie musicale très fine. Ainsi les deux complices présentaient au public la parodie déconcertante de lieux communs auxquels il était le plus attaché. Dans un décor unique, espace carrefour des désirs, ouvert sur la dune et les senteurs de la Méditerranée, les amants immatures de Così sont emportés par le flot de leurs passions dévastatrices, se découvrent et se déchirent. Maladroits, fragiles, meurtris, ils sont nos contemporains. Les personnages FIORDILIGI “Fleur de Lys” promise à Guglielmo, l’aînée, plus sérieuse et raisonnable que sa sœur Dorabella. Malgré ses bonnes résolutions, elle ne résistera pas aux avances de Ferrando travesti en Albanais. Son air en duo avec Ferrando “Fra gli amplessi” est le sommet de l’opéra Così fan tutte. Malgré les réticences de Mozart, le rôle de Fiordiligi, l’un des plus riches vocalement du répertoire mozartien, fut confié à Adriana del Bene dite “la Ferrarese”, Da Ponte dont elle était la maîtresse l’avait imposée au compositeur. C’est elle encore qui chantera Suzanne à la reprise des Nozze en 1789. DORABELLA La moins sage des deux sœurs, la cadette, la plus vive et la plus enjouée, c’est elle qui cèdera la première au charme des Albanais. Mozart en composant pour elle l’aria “smanie implacabili” parodie le monde mélodramatique quelque peu suranné de l’opera seria, ce genre d’air s’appliquant aux héroïnes tragiques de l’opera seria. Mais plus tard il lui semblera que “son œil renferme un Vésuve”. Au moment où il écrivait Così, Mozart dans ses lettres sermonnait doucement sa femme à propos de la légèreté de sa conduite. Constance Mozart n’aurait-elle pas inspiré à son compositeur de mari quelques traits du personnage de Dorabella ? Le rôle fut créé par Louise Villeneuve. DESPINA La femme de chambre de Fiordiligi et Dorabella. C’est elle qui conseille à ses jeunes maîtresses de profiter du départ de leurs amoureux pour chercher de nouvelles amours ; ce que font probablement les garçons de leur côté. “In uomini, in soldati sperare fedeltà ?” Tantôt déguisée en notaire, tantôt en médecin mesmérien, le magnétisme est à la mode depuis 1780, ce personnage à transformation s’inscrit dans la tradition des soubrettes de la comédie italienne ou de la Toinette de Molière dans Le Malade imaginaire. Le rôle a été créé par Dorotea Sardi-Bussani, le premier Chérubin des Nozze. FERRANDO Jeune officier napolitain, fiancé à Dorabella. Tendre et passionné il est pris à son propre piège et tombe amoureux de Fiordiligi. Le ténor Vincenzo Calvesi créa le rôle. GUGLIELMO Le complice de Ferrando. Jeune officier napolitain lui aussi, passablement fanfaron, fier de ses moustaches. Il est fiancé à Fiordiligi mais Dorabella lui trouvera beaucoup d’attraits lorsqu’en Albanais d’occasion, il la courtisera. La basse Francesco Benucci créa le rôle, il avait déjà été le premier Figaro en 1786. DON ALFONSO Vieux philosophe cynique, le maître de l’intrigue. Pour lui toutes les femmes sont volages, sans exception et “la fidélité des femmes est comme le phénix d’Arabie, tout le monde en parle et nul ne l’a vu”. Le rôle a été créé par Francesco Bussani. 12 Synopsis L'histoire se déroule à Naples, en une journée. Acte I Deux militaires : Ferrando et Guglielmo, sûrs de l'amour de leurs fiancées Dorabella et sa sœur Fiordiligi, poursuivent une vieille querelle sur la constance des femmes avec leur ami poète et philosophe Don Alfonso. Ce dernier engage un pari de cent sequins sur la fidélité de leurs promises : avant le soir ils seront trompés. A leur réveil, Don Alfonso annonce aux jeunes filles le départ imminent de leurs amants pour la guerre. Les adieux sont déchirants. Les larmes coulent quand le navire s'éloigne. Despina, la femme de chambre, se moque de les voir défaites, tragiques. Elle leur rappelle le vieil adage “un homme perdu dix de retrouvés” et les invite à se divertir malgré leurs protestations. Pour mieux faire avancer ses affaires et moyennant finance, Don Alfonso associe Despina à son plan. Elle veut bien introduire dans la maison deux nouveaux prétendants. Ferrando et Guglielmo qui n'avaient pas quitté le port, vêtus à l'orientale, se réjouissent de ne pas être reconnus par Despina qu'ils couvrent d'argent ni par les jeunes filles, furieuses de voir des étrangers chez elles, indignées quand ils leur déclarent leur dévotion. Don Alfonso présente les inconnus comme ses meilleurs amis ; ils s'enhardissent. Les filles s'enferment dans un refus catégorique, puis leur cèdent la place, à bout de nerfs. Dans les éclats de rire, ils veulent déjà avoir les cent sequins du pari, mais Don Alfonso ne leur donne que sa certitude de les voir en larmes avant la fin du jour. La matinée s'achève : Fiordiligi et Dorabella ébranlées, se plaignent du changement de leur destin soudain si chargé de tourments. Des cris déchirent le silence : les étrangers s'écroulent terrassés par l'arsenic qu'ils ont fait semblant d'avaler. Despina déguisée en médecin les ramène à la vie. Ils exigent un baiser. Entre colère et émotion dans une confusion extrême, les filles commencent à faiblir. Così fan tutte Acte II L'après-midi est lourd de chaleur et d'attente. Despina convainc ses maîtresses de recevoir leurs admirateurs. Dorabella a déjà choisi Guglielmo : embarrassé et ravi, il s'étonne de la voir succomber si vite. Fiordiligi bien qu'éprise de Ferrando se refuse à lui. Don Alfonso suit de près les évènements. Il veut gagner totalement son pari. L'heure tourne, il ne lui reste plus qu'à pousser à bout Ferrando brisé par la trahison de son compagnon et de Dorabella. Fiordiligi jure de mourir plutôt que de céder. Elle veut rejoindre son fiancé sur le champ de bataille, mais Ferrando menace de se tuer si elle ne répond pas à son amour. Elle cherche un ultime appui dans le secours de Dieu et capitule devant la force de son désir. Le soleil se couche. Don Alfonso a gagné le pari et propose à ses amis désespérés d'épouser malgré tout leurs maîtresses. Si tout le monde accuse les femmes, Mozart, lui, les excuse car elles agissent par nécessité du cœur. La nuit est tombée. Les deux couples célèbrent leur union. Le notaire, Despina travestie une nouvelle fois, apporte le contrat de mariage, aussitôt contresigné par les quatre jeunes gens. Un chant militaire suspend la cérémonie : c'est le retour imprévu des fiancés. Guglielmo et Ferrando s'esquivent et réapparaissent dans leurs uniformes de soldats. Ils confondent Fiordiligi et Dorabella terrorisées, puis avouent leur supercherie. Accusé, Don Alfonso reconnaît toute sa responsabilité. Il demande alors à tous ses amis de rire de cette aventure et de s'embrasser. Il joint leurs mains et les déclare époux. “Così fan tutte” (ainsi fontelles toutes). - Entracte - 13 Don Giovanni Il Dissoluto punito Dramma giocoso en deux actes K 527 Livret de Lorenzo Da Ponte Prague, 29 octobre 1787 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Direction musicale Jean Claude Malgoire Mise en scène Pierre Constant Assistant Grégory Voillemet Décors Roberto Platé Lumières Jacques Rouveyrollis Costumes Jacques Schmidt †, Emmanuel Peduzzi Chorégraphie Béatrice Massin Maquillage, coiffure Suzanne Pisteur Chefs de chant Emmanuel Olivier, Benoît Hartoin Don Giovanni Nicolas Rivenq Il Commendatore François Lis Donna Anna Sandrine Piau Don Ottavio Donát Havár Donna Elvira Véronique Gens Leporello Laurent Naouri Masetto Christian Helmer Zerlina Ingrid Perruche Violoncelles Elena Andreyev, Dominique Dujardin, Nicolas Crnjanski, Jean Christophe Marq, Vérène Westphal Contrebasses Luc Devanne*, Michaël Greenberg* Flûtes Amélie Michel, Olivier Benichou Hautbois Patrick Beaugiraud, Vincent Robin Clarinettes Daniele Latini, François Gillardot Bassons François Charruyer, Alexandre Salles Cors Pierre Yves Madeuf, Florent Maupetit Trompettes Jean Luc Machicot, Jean Baptiste Lapierre Trombones Jean Marie Bonche, Fred Lucchi, Fabien Dornic Mandoline Gérard Rebours Timbales Guillaume Blaise Pianoforte Emmanuel Olivier Régie Eric Krins Equipe Technique Régie générale Christophe Naillet Régie plateau Olivier Beauchet-Filleau Régie lumière Philippe Audibert Régie costumes Marie Claude Garcin Maquillage/Coiffure Elisabeth Delesalle, Khaddouj El Madi, Mathilde Dordhain, Brigitte Lemaire. Régie surtitrage Florence Willemain Remerciements à l’équipe technique du Théâtre Municipal de Tourcoing Production Atelier Lyrique de Tourcoing Prix du meilleur spectacle lyrique prix de la critique 1995 * orchestre de scène p. 15, p. 16 et p. 21 Illustration Don Giovanni Production Atelier Lyrique de Tourcoing 2004 © Danielle Pierre Serviteurs Otman Boudi, Rabah Henneguier Double de Don Giovanni Hugo Mega Suivante de Donna Elvira Marion Lemoine Durée du spectacle : 1e partie 1h28, 2e partie 1h14 Ensemble vocal de l’Atelier Lyrique de Tourcoing dimanche 16 mai 2010 15h30 mardi 18 mai 2010 20h jeudi 20 mai 2010 20h Soprani Capucine Meens, Céline Soudain, Marie Camille Vaquié Mezzos Vanessa Fodil, Marie Hamard Ténors Laurent Galabru, Mikaël Horvath, Denis Mignien Basses Victor Duclos, Alexandre Richez La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Violon solo Philippe Couvert Violons I Maximilienne Caravassilis, Annie Coville, François Gasnier, Andrée Mitermite*, Clarisse Rinaldo, Alain Viau Violons II Frank Pichon*, Bernadette Charbonnier, Alain Pegeot, Samantha Montgomery, Ariane Dellenbach, Sandrine Naudy Altos Jean Luc Thonnerieux, Marie Saint Loubert Bié, Françoise Rojat, Hélène Couvert TOURCOING Théâtre Municipal La représentation du mardi 18 mai est proposée en partenariat avec La Banque Postale Rencontre à l’issue de la représentation du dimanche 16 mai en présence d’un chanteur soliste, animée par Monsieur Burggraeve. PARIS Théâtre des Champs Elysées lundi 7, mercredi 9 et vendredi 11 juin 2010 19h30 17 Don Giovanni, Il dissoluto punito Pierre Constant Le vendredi 24 mars 1995, après Le Nozze di Figaro, voici Don Giovanni (1787), le deuxième volet de ce que Jean Claude Malgoire appelle la Trilogie Mozart/Da Ponte. Spectacle repris en 1997 et en 2006. Inspiré essentiellement des pièces de Tirso de Molina (1624) et de Bertati, le Don Giovanni de Lorenzo Da Ponte est aussi nourri des multiples versions de cette même légende qui conte alors depuis un siècle et demi la vie dissolue et le châtiment du séducteur de Séville. Au cœur du décor unique, voulu pour les trois ouvrages, après Le Nozze di Figaro, voici Don Giovanni, l’andalou insaisissable, pierre angulaire de l’édifice, cheville ouvrière et nœud gordien. A peine sur le théâtre, ce champion de l’énergie vitale sans foi et transgresseur des lois, s’interroge gravement sur l’après mort du Commandeur qu’il vient de tuer. “.... déjà de sa poitrine palpitante, je vois son âme s’en aller”. Juste au seuil du romantisme, venu d’un lointain mythe archaïque, Don Giovanni avance toujours masqué : il porte sa mort en lui. Mystérieux phénix, il nous enflamme, se consume et inlassablement renaît de ses cendres. Déjà à travers Le Nozze di Figaro, Nicolas Rivenq, dans le rôle du Comte, annonçait la violence, la tyrannie du désir qui ose dire son nom et l’urgence de son accomplissement. Désir d’amour, désir de mort. De même les autres personnages, tous ivres d’une soif ardente de liberté, portent en eux les émois juvéniles, les amours impatientes, les pulsions meurtrières qui attisent les êtres brûlés par l’exigence du corps et les ordres du cœur. 18 Les personnages DON GIOVANNI “Gentilhomme extrêmement libertin” annonce le livret de Da Ponte. “Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose” dit de lui Sgnanarelle et pense sans doute Molière. Il a mauvaise réputation cet aristocrate que même ses pairs mettent au ban de la société. Et il en rit le bougre ! Le rire de l’homme qui ne respecte rien. “En tout rire, même naïf, il y a un défi. S’il n’est pas trop maigrelet à hoqueter, s’il explose de joie de vivre en demeurant l’arme de la transgression, il devient le défi par excellence - défi dangereux pour l’homme qui rit. Et Mozart a le génie propre de ce type de situation où le rire peut toujours coudoyer, tutoyer ou introduire la mort : voir toute sa musique instrumentale - pour qui sait l’entendre (...) Ce jeune cavalier fougueux, merveilleusement fiévreux sous l’urgence de l’instant, magnifiquement rieur. Cet ogre qui veut mordre à pleines dents, avec son appétit de barbare, dans la grosse pomme de la vie, farouchement assoiffé d’avancer toujours plus outre sans répit ni repos. Ce forban qui revendique et exalte sa liberté plénière, même s’il ne sait pas encore les questions qu’elle posera au monde et à lui-même, mais dont on ne fera jamais un esclave. Ce champion de l’irrespect. Ce transgresseur de l’Ordre. Ce joueur contre toute règle du jeu. Il n’a pas besoin de se réincarner pour rester vivant en nous, tant qu’il restera des compagnons prudents du claque-dents perpétuel à ne pas écouter. Tant qu’il restera un si grand nombre de Messieurs-les-futures statues à défier par un éclat de rire. Bravo, bravo, arcibravo in coscienza mia, caro il mio Don Giovanni ! Ton défi de mythe n’a pas compté pour rien dans plus d’une de nos existences d’hommes.” Jean Massin Paris, le 24 juin 1979. Jean Massin Don Juan Mythe littéraire, Editions Complexe 1993. Luigi Bassi créa le rôle du Don Giovanni de Mozart à Prague et Albertarelli à Vienne. IL COMMENDATORE Le père d’Anna, Don Gonzalo de Ulloa avait le titre de Grand Commandeur de Calatrava. Cet ordre militaire prestigieux joua un rôle important dans la Reconquista. Tirso situe l’action de son Burlador de Sevilla à l’époque d’Alphonse XI de Castille (1331-1350), mais c’est le monde du XVIIe siècle qu’il dépeint. Les chroniques nous apprennent que Beethoven visitant Mozart avait noté sur un carnet le trio de la mort du Commandeur. Il réutilisera l’accompagnement en triolets pour sa sonate au clair de lune. Giuseppe Lolli créa le rôle du Commandatore avec celui de Masetto dans le Don Giovanni de Mozart/ Da Ponte. DONNA ANNA “Je ne suis pas sûr qu’Anna soit d’un naturel très tendre mais je ne mets pas en doute qu’elle ait du cœur et, à l’entendre chanter, de la sensualité. Je croirais volontiers qu’avant même la mort de son père elle était très fixée sur lui, plus qu’elle ne s’en doutait peut-être. Je ne pense pas qu’elle déteste Ottavio, mais elle ne l’aime pas sans doute autant qu’il l’aime. Et je me demande si, dans l’avenir, Ottavio ne sera pas davantage cocufié par l’ombre de son beau père que par celle Don Giovanni de son criminel rival. Anna saura-t-elle jamais “faire son deuil ?” ...“seria, mais seria à ne pouvoir en douter, la bellissima Donna Anna. Un vrai tableau de Prud’hon : la justice (Don Ottavio ?) et la vengeance poursuivant le crime. Décor nocturne, vocifération tragique : dès son entrée en scène elle peut fasciner les romantiques. Mais ne caricaturons pas sa démarche : physiquement, de ses belles mains elle empoigne et retient Don Giovanni ; moralement, par sa véhémence elle lui fait peur ; musicalement, elle saisit et conserve la commande thématique de leur échange pour la seule fois où ils chanteront en duo ; il émane d’elle une rare qualité de force ardente et violente.” Jean Massin Don Juan, Mythe littéraire et musical Editions Complexe 1993. Fille du Commandeur, Don Gonzalo de Ulluoa, fiancée à Don Ottavio, séduite par Don Giovanni qui emprunte le manteau d’Ottavio pour mieux l’abuser. Faut-il l’inscrire dans le catalogue sous le numéro 1004 ? Teresa Saporiti créa le rôle à Prague en 1787 et Aloysia Lange, la belle-sœur de Mozart à Vienne en 1788. MASETTO Jeune paysan fiancé à Zerlina que lui dispute Don Giovanni. Le rôle a été créé par Francesco Bussani. LEPORELLO Le valet de Don Giovanni, son double-domestique, ailleurs il se nomme Catalinon (Tirso de Molina), Sganarelle (Molière), Passarino (Cicognini) ou encore Arlequin dans la commedia dell’arte. “Cette fascination des merveilles possibles de l’instant, qui constitue le grand atout de Don Giovanni comme séducteur, elle ne s’exerce pas moins sur Leporello que sur Zerlina ou sur Elvira. Il suffit de le voir lutiner les filles du cortège nuptial, animer le bal ou s’empiffrer à la dérobée lors du festin. Mais Leporello sait depuis le début, que tout finira mal ; il flaire la mort quand son maître aveugle l’ignore. Leporello n’est pas un état subalterne de Don Giovanni : il est Don Giovanni capable de réflexion. Là où le maître affronte son destin en se frayant un passage l’épée au point, Leporello esquive le même destin en s’enfuyant par une porte dérobée.” Jean et Brigitte Massin W.A. Mozart, Fayard 1985. DON OTTAVIO Le fiancé de Donna Anna. Mozart ajouta son air “Dalla sua pace” pour la création de Don Giovanni à Vienne en 1788. “Ce fiancé élégiaque, qui est aussi le ténor, chantant à l’avant-scène, exhale un amour qui nous explique, en somme que l’âpre amour de Donna Anna appartient à des dimensions qui ne sont point les siennes”. Pierre Jean Jouve Le Don Juan de Mozart Christian Bourgois éditeur 1993. Antonio Baglioni créa le rôle. DONNA ELVIRA Jeune femme noble, religieuse, Don Giovanni l’a arrachée à la paix du cloître puis abandonnée après trois jours. Se considérant comme l’épouse légitime du séducteur, elle se lance à sa poursuite. Donna Elvira retrouvera son couvent après la mort de Don Giovanni. Le personnage inventé par Molière n’existe pas dans la pièce de Tirso de Molina. “Mi-buffa mi-seria, Donna Elvira : il faut être encore sensible à la valeur des emplois dans le répertoire de l’opéra à la fin de l’âge baroque pour la comprendre. Sa douloureuse et instable sincérité, sa constance irrésolue, sa tendresse prise au piège de sa sensualité, ses furieux égarements, son inoffensive cruauté d’innocente : elle ne cesse de nous émouvoir. Elle méritait tellement mieux, mais c’est pourtant vrai, la pauvre chérie, qu’elle cause comme un livre. La femme-victime, et un peu risible dans son rôle de victime bafouée (ce pourquoi le XIXe siècle ne saura qu’en faire), elle répond à cette virtualité tragique de l’opera buffa que la sensibilité mozartienne aime tant développer.” Le rôle fut créé par Felice Ponziani, le Figaro des Nozze à Prague. ZERLINA Mène son Masetto par le bout du nez. “Zerlina est une fantaisie, non pas d’innocence, mais de fraîcheur. Zerlina qui épouse le paysan Masetto, traversera le drame comme une fleur est épargnée par l’orage” (...) Le gracieux air “Batti, batti, o bel Masetto.... la tua povera Zerlina” (frappe, mon beau Masetto, frappe ta pauvre Zerlina) est celui par lequel elle demande la paix à l’homme envers qui elle se sent coupable ; il est tout enveloppé de la caresse des cordes et des bois, et les vocalises, les roulades de sa voix aigrie et fraîche se mélangent aux soupirs de la flûte. Sans nul doute la figure tendre de Zerlina représente-t-elle un “faible” de Mozart. Pierre-Jean Jouve Le Don Juan de Mozart Christian Bourgois Editeur, 1993. La première Zerlina fut Caterina Saporiti qui peu de temps auparavant avait incarné Suzanne lors de la reprise des Nozze à Prague. Jean Massin Don Juan Mythe littéraire et musical, Editions Complexe 1993. Caterina Micelli créa le rôle à Prague. 19 Synopsis L'histoire se déroule à Séville en une journée. Acte I C'est la nuit. Devant le palais du Commandeur, Leporello attend son maître Don Giovanni qui s'y est introduit masqué. Il en ressort poursuivi puis rattrapé par Donna Anna. Alerté par les cris de sa fille, le Commandeur force l'agresseur au duel ; mortellement blessé, il expire alors que Don Giovanni s'étonne “de voir de son sein palpitant son âme s'envoler”. Donna Anna fait jurer à Don Ottavio, son fiancé, de venger le meurtre de son père. Plus tard dans la nuit, Don Giovanni court à un rendez-vous galant, morigéné par Leporello. Surgit Donna Elvira. Après quelques jours de vie commune à Burgos, Don Giovanni l'a quittée ; elle l'a poursuivi jusqu'à Séville pour le tuer. Celui qu'elle nomme encore son époux l'abandonne à la compassion de son valet qui lui découvre la liste des femmes séduites par son maître et aussitôt délaissées. Donna Elvira reprend la chasse. Le matin est venu et avec lui le cortège nuptial de Masetto et Zerlina. La grâce de l'épousée inspire à Don Giovanni un nouveau plan ; il invite toute la noce paysanne à se divertir dans son palais. Leporello entraîne de force Masetto laissant Don Giovanni seul avec Zerlina. Après quelques flatteries auxquelles elle semble résister, il va jusqu'à lui proposer le mariage. Elle se décide à le suivre. Le retour intempestif de Donna Elvira les arrête. Elle parvient à arracher Zerlina des bras du séducteur. Donna Anna et Don Ottavio cherchent le meurtrier du Commandeur. Ils prennent à témoin de leur désarroi Don Giovanni, celui-ci propose généreusement son aide. Donna Elvira survient à nouveau et met en garde le couple contre lui. Il essaie en vain de la faire passer pour folle et cède la place en invitant ses amis à la fête dans son palais. Donna Anna a reconnu la voix de son agresseur, et avoue sa méprise à Don Ottavio incrédule : comment dans la nuit elle prit d'abord pour lui Don Giovanni dissimulé et l'horreur de l'étreinte. Elle le somme à nouveau de venger son honneur et la mort de son père. Leporello a déjà enivré Masetto et ses compagnons, il s'est débarrassé de Donna Elvira, Zerlina est dans le piège. Avant qu'elle ne tente de se faire pardonner par Masetto, Don Giovanni chante frénétiquement l'air dit “du champagne” et les entraîne tous deux vers la fête. Don Ottavio, Donna Anna et Donna Elvira y arrivent masqués et armés, s'exhortant mutuellement au courage dans le trio dit “des masques” : leur entrée est saluée par des “viva la liberta”. Le bal commence : le menuet aristocratique pour Don Ottavio et Donna Anna, la contredanse populaire pour Zerlina entraînée par Don Giovanni, la 20 Don Giovanni Teitsch paysanne pour Masetto contraint par Leporello. Zerlina crie à l'aide : toute la noce dégrisée accuse Don Giovanni qui parvient à s'enfuir dans le tumulte et la confusion. - Entracte - Acte II La nuit est tombée. Leporello excédé veut quitter définitivement son maître : avec un peu d'or Don Giovanni le retient et ils échangent leurs vêtements. Dans l'obscurité il attire Donna Elvira hors de chez elle afin de mieux séduire sa servante - trio du balcon. Reconquise, abusée, Donna Elvira se laisse entraîner par Leporello déguisé. Masetto et ses amis recherchent Don Giovanni pour le tuer. Sous l'aspect de son valet il écarte le groupe pour corriger durement Masetto. Attiré par ses plaintes, Zerlina panse les plaies de son époux - air “de l'apothicaire”. Donna Anna et Don Ottavio poursuivent aussi Don Giovanni : tous veulent sa perte. Leporello est démasqué : à défaut du maître on pourrait châtier son serviteur. Après sa fuite, Don Ottavio jure la mort de Don Giovanni, et Donna Elvira honteuse d'avoir été trahie une fois de plus, se découvre une étrange pitié pour lui. La nuit avance. Près du tombeau encore ouvert du Commandeur, Leporello retrouve son maître hilare d'avoir sous les habits de son valet courtisé sa propre femme. La voix du Commandeur casse les rires. Don Giovanni oblige Leporello tremblant à inviter le défunt à souper chez lui. Don Ottavio presse Donna Anna de hâter leur mariage : dans l'air de “l'oratoire” elle semble vouloir différer l'échéance. Le souper bat son plein : on entend des fragments d'opéra (Cosa rara, I Litiganti, Le Nozze di Figaro). Donna Elvira en route pour le couvent vient troubler la fête. Elle supplie en vain Don Giovanni de changer de vie, mais l'ombre du Commandeur est à la porte. Il exige le repentir du “scélérat” : sur ses refus obstinés, la mort emporte Don Giovanni. Ici finit le drame : ici les conventions sociales et théâtrales de l'époque et le “dramma giocoso” préférant une fin heureuse, feront rajouter à Mozart une scène finale en forme de morale. Il la supprime lui-même lors de la reprise à Vienne : au XIXe siècle on ne la voyait plus ; Mahler l'évitait, Bruno Walter la rétablissait ; dans certains cas à sa place, l'on jouait même le Dies Irae du Requiem. Faut-il alors la jouer ? Depuis deux siècles la question se pose, sans réponse ! Ou plutôt, à chacun sa réponse. L’Equipe artistique Jean Claude Malgoire direction musicale Hautboïste et cor anglais à l’Orchestre de Paris, pionnier de l’époque baroque, musicologue, metteur en scène, le chef d’orchestre Jean Claude Malgoire a exploré 1000 ans de musique du Moyen Age au XXIe siècle. Compagnon de route de l’Ensemble 2e2m, de l’Ensemble Européen de Musique Contemporaine, fondateur de la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, cet esprit curieux et avide de recherches communique sa passion et partage le fruit de ses investigations au delà des époques et des écoles, en fournissant de nouvelles clés d’écoute. Son profond respect pour l’œuvre originelle du compositeur génère un important travail de recherche qu’il poursuit depuis plus de 40 ans. Cette quête permet une relecture, une écoute différente, une découverte voire une redécouverte des compositions qu’il choisit minutieusement. Ce pédagogue né souhaite éveiller la curiosité et transmettre l’extraordinaire émotion que procure la musique. Directeur artistique de l’Atelier Lyrique de Tourcoing depuis sa création en 1981, il en fait une maison d’opéra différente au répertoire très diversifié, un laboratoire d’épanouissement de toutes les créations, originales et de qualité. Autant d’expériences stimulent Jean Claude Malgoire qui est un artisan du spectacle. De l’un des premiers opéras L’Orfeo de Monteverdi à Mare Nostrum de Kagel, en passant par la Trilogie Mozart/Da Ponte ou encore l’Opéra de quat’sous, des choix intéressants, étonnants, parfois risqués, mais toujours des opportunités de rencontres et de découvertes vecteurs d’émotions. Missionnaire de la musique, Jean Claude Malgoire initiateur et fédérateur propose chaque saison une nouvelle expédition, un autre défi, à travers les siècles, les styles, et les différentes expressions du spectacle vivant. 22 L’équipe artistique Pierre Constant Mise en scène Roberto Platé Décor Emmanuel Peduzzi Costumes La Grande Ecurie et la Chambre du Roy Né à Toulouse, Pierre Constant a été élevé par son père dans la passion du théâtre lyrique, mais c'est avec le piano qu'il commence son éducation musicale et au Grenier de Toulouse qu'il débute comme comédien. Egalement acrobate, jongleur, funambule, trapéziste, Arrabal écrira pour lui Sur le Fil, qu'il joue au Théâtre de l'Atelier (mise en scène de J. Lavelli) et reprendra dans toute l’Europe. Parmi d'autres rôles tenus, citons : Iago (Othello), Richard III, Tartuffe, le Juge Porphyre de Crime et Châtiment… En 1974, Pierre Constant crée le Centre Dramatique de la Courneuve orientant sa recherche vers la création d'œuvres originales contemporaines ou du passé interrogeant la musique et toutes les possibilités du corps et de la voix. Il aborde à partir de 1980 la mise en scène lyrique (I Masnadieri, Tosca), Gérard Mortier l’appelle au Théâtre de La Monnaie de Bruxelles (Simon Boccanegra, Le Trouvère), dès lors ses mises en scène lyriques se succèdent dans des répertoires différents et des théâtres de premier plan. Parmi ses plus récentes réalisations, citons Qui a peur de Virginia Woolf ? au Théâtre de l'œuvre avec J.P. Cassel, Péripatos à Athènes avec Geneviève Page et une nouvelle mise en scène de Così fan tutte au Festival de Charleston, USA. En 2008, il a joué Le Funambule de Jean Genet à la Maison de la Poésie, autre version du spectacle créé au Théâtre National de Strasbourg en 1988, et vient d’écrire un essai sur Jean Genet et la musique Violon Solo. En projet pour 2011 : Jenufa de Janácek. Artiste-peintre et scénographe, originaire d’Argentine, Roberto Platé se forme en Allemagne. A partir de 1967, il expose régulièrement dans les grandes capitales : Buenos Aires, NewYork, Paris… Créateur de décors et de costumes depuis 1970, aussi bien pour le théâtre que pour l’opéra, la danse ou le cinéma, il travaille avec les plus célèbres metteurs en scène : Lavelli, Arias, P. Constant, M. Maréchal, C. Régy, B. Jaque, Patrick Dupond, J. Rivette, Barbet Schroeder… Dans l’impressionnant catalogue de ses scénographies nous ne citerons que les plus récentes : en 2003 Bomarzo (A. Ginestera - A. Arias) à l’Opéra Théâtre Colon de Buenos Aires, en 2004 Perversité sexuelle à Chicago (David Mamet - P.Laville) au Théâtre Rive Gauche, et Muerte in Venezia (B. Britten – A. Arias) à l’Opéra Théâtre Colon, en 2005 à Rome Dracula in love, un opéra rock, en 2006 au Festival de Versailles L’enfant-Roi musique des Rita Mitsouko, textes de C. Thomas, A. Arias, en mai 2009, au Théâtre Colon de Buenos Aires, la scénographie de Jeanne au bûcher d’Honegger. De 1977 à 1996, Il collabore de manière ininterrompue avec Jacques Schmidt (décédé en 1996) à la création des costumes de plus de 150 spectacles de théâtre et d’opéra. Parmi les metteurs en scène qui font appel à eux : Philippe Adrien, Adrian Brine, Jean Marie Besset, Bruno Boëglin, Luc Bondy, Patrice Chéreau, Pierre Constant, Frank Dunlop, Louis Erlo, José Maria Flotats, Robert Fortune, Christian Gangneron, Thierry Harcourt, José Louis Gomez, Robert Hossein, Brigitte JaqueWajeman, Patrick Kerbrat, Jacques Lasalle, David Leveaux, Blanca Li, Jean Louis Martinoty, Alain Milianti, Roger Planchon, Jean Luc Revol, Eric Rohmer, Alain Sachs, Jérôme Savary, Andreï Serban, Bernard Sobel, Jacques Weber. Depuis 10 ans les grandes scènes parisiennes, régionales ou internationales accueillent régulièrement les créations de costumes mais également de décors d’Emmanuel Peduzzi pour le théâtre ou l’opéra avec la plupart des metteurs en scène déjà cités. Parmi ces dernières créations : Le Cid à la Comédie Française, mise en scène par Brigitte Jaque-Wajeman et L’importance d’être constant (Oscar Wilde), mise en scène Pierre Laville en 2006 au Théâtre Antoine. C’est en 1966 que Jean Claude Malgoire soliste à l’Orchestre de Paris fonde la Grande Ecurie et la Chambre du Roy. Cet ensemble cosmopolite constitué d’instrumentistes spécialisés est le plus ancien en France, encore en activité, jouant sur instruments historiques. Si la Grande Ecurie s’est illustrée dans le style baroque, son répertoire s’étend en réalité du XVIe au XXIe siècle. De la résurrection de chefs d’œuvre en passant par de grands classiques jusqu’à la création contemporaine, cet orchestre novateur de renommée internationale réalise de nombreux enregistrements intégraux et se voit décerner de prestigieuses récompenses. De la muséologie à la musicologie en passant par la lutherie, l’activité de la Grande Ecurie est intense. Rendre hommage au compositeur en restituant son œuvre telle qu’elle a été écrite demeure sa particularité. À chaque période correspond un son bien précis que les instrumentistes s’évertuent à reproduire, les obligeant à posséder plusieurs jeux d’instruments (jusqu’à 7 ou 8 pour les vents) qu’ils sont parfois amenés à fabriquer eux-mêmes. Certains d’entre eux sont d’ailleurs devenus facteurs d’instruments. De longues recherches d’écrits et de partitions originales sont entreprises. Cette quête d’authenticité engendre également un travail rigoureux de formation des chœurs et des chanteurs afin qu’une symbiose s’opère entre l’interprétation vocale et instrumentale. Depuis plus de 40 ans, cet ensemble original compte plus de 3000 concerts sur les 5 continents, et plus de 100 enregistrements, mais d’autres aventures sont déjà en projet. Orchestre subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication/ Drac Nord-Pas de Calais. 23 L’équipe artistique Caroline Allonzo, soprano Marceline Daniel Auchincloss, ténor Don Bazile/Don Curzio Bernard Deletré, baryton-basse Bartholo Véronique Gens, soprano Donna Elvira D’abord élève de Colette Comoy à l'Ecole normale de musique de Paris, où elle obtient un diplôme supérieur d'art lyrique. Elle poursuit sa formation au CNSM de Paris dans la classe de Robert Dumé. On l’entend dans l'Amour des trois oranges de Prokofiev (dir. S. Sandmeïer), Nella dans Gianni Schicchi de Puccini (dir. G. Rivoli), Les Noces de Stravinsky à la Cité de la Musique, et des airs de concert de Mozart avec L. Langrée… tout en se perfectionnant avec Christiane Patard et en suivant les masterclasses de W. Berry, G. Janowitz et G. Sciutti. Au Festival d’Aix-en-Provence, elle interprète Alice dans Le Comte Ory (dir. E. Pido) et dans Die Zauberflöte (mise en scène de S. Braunschweig, dir. D. Stern), elle double à la fois Papagena et la Première Dame. A l´Opéra de Rouen, on l’entend dans la 1e Dame et dans des concerts d’œuvres de Haendel, elle chante Barberine (Les Noces), Shéhérazade de Ravel, Trois Poésies de la lyrique japonaise de Stravinsky et Les Nuits d’été de Berlioz. Au Théâtre du Châtelet, elle chante le rôle de Tetka dans Jenufa de Janácek (mise en scène de S. Braunschweig), La veuve Lehmann dans Véronique d’André Messager (mise en scène de Fanny Ardant, dir. J.C. Spinosi), en juin 2008, on l’entend aussi dans The Fly d’H. Shore (dir. Placido Domingo) et elle est la doublure de Roxane dans le Cyrano de Bergerac d'Alfano en mai 2009. D’origine canadienne, Daniel Auchincloss a étudié à l’Université de Toronto et à la Royal Scottish Academy of Music and Drama. En tant que soliste, il a chanté avec des ensembles tels que le Britten Sinfonia, le City of London Sinfonia (dir. Richard Hickox), le Gabrieli Consort, The orchestra of the Age of Enlightenment (dirigé par Sir Roger Norrington), La Salzburg Camerata à Rome et travaillé avec les chefs d’orchestre Stephen Cleobury, Gary Cooper, Diego Fasolis, James Morgan et Vassily Petrenko. Il a fait ses débuts pour le BBC Proms en interprétant Les Vêpres 1610 de Monteverdi avec le King’s Consort. A l’Atelier Lyrique de Tourcoing, sous la direction de Jean Claude Malgoire et la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Daniel Auchincloss a chanté L’Ode Anglaise de Philidor, Arbace (Cyrus à Babylone) et la Messe Solennelle de Neukomm en 2008. Parmi ses récents engagements on retiendra : Nencio (L’Infedelta delusa) au Festival de Potsdam SansSouci, La Passion selon Saint Jean à Toronto, La Passion selon Saint Matthieu à The Sage Gateshead, Le Messie au Fishguard international music Festival, le Requiem de Mozart, The Fairy Queen à l’Opéra de Lille avec Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée en décembre 2008, King Arthur pour le Toronto Masque Theatre. Dès sa sortie du CNSM de Paris, Bernard Deletré se lance dans une carrière de soliste. Son répertoire s’étend de Monteverdi à la musique contemporaine. Il se produit sur scène sous la direction de chefs tels que L. Hager, J.E. Gardiner, M. Soustrot, W. Christie, Ph. Herreweghe, J.C. Malgoire, M. Minkowski, R. Jacobs… Il est souvent invité à l’étranger (USA, Canada, Israël, Sydney, Bruxelles, Genève, aux PaysBas, dans des rôles tels que Giorgio des Puritains de Bellini, Arkel de Pelléas et Mélisande, Dikoï de Katia Kabanova… A l’Atelier Lyrique de Tourcoing et au Théâtre des Champs Elysées avec Jean Claude Malgoire on l’a entendu dans Agrippina de Haendel (Pallante), Orfeo (Pluton) et Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi (Pluton), Alceste de Lully (Caron), Les Noces de Figaro (Bartholo), Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (Neptune)... Bernard Deletré apporte également sa contribution la création contemporaine et au théâtre musical, établissant en particulier une longue relation avec la Péniche-Opéra. Il mène aussi une carrière active de concertiste chantant aussi bien le “de Mozart” à Monte-Carlo, que Brecht/Weill à Radio France ou avec l’Orchestre National de Lille. Il est également récitant et comédien à ses heures. En janvier 2010, avec le pianiste Gérard Parmentier, il a présenté Diable, au Musée des beauxarts de Tourcoing. Après avoir dominé la scène baroque internationale au cours des dernières années, Véronique Gens compte aujourd’hui parmi les interprètes mozartiennes les plus renommées. Elue “Artiste Lyrique de l’Année 1999” aux Victoires de la Musique, elle se produit sur les plus grandes scènes européennes et collabore avec les meilleurs orchestres sous la direction de chefs tels C. Abbado, C. Dutoit, F. Brüggen, L. Langrée, W. Christie, M. Minkowski, J. Neschling, M. Chung, I. Bolton, J.C. Malgoire, J.C. Casadesus, Ch. Rousset,T. Pinnock, Sir N.Marriner, M. Janowski, M. Viotti, T. Hengelbrock, S. Baudo et S. Weigle. On a pu l’entendre notamment dans Alcina, Don Giovanni, Le Nozze di Figaro, La Clemenza de Tito, Agrippina, Pélleas et Mélisande, Alceste de Lully, La Finta Giardineria au Festival 2006 de Salzbourg, La Veuve joyeuse et le rôle d’Alice (Falstaff). Elle chante dans de nombreux concerts et récitals à travers le monde. Récemment, on a pu l’entendre dans Il Burbero di buon core de Martin y Soler, Castor et Pollux de Rameau, dans Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg (Eva). Parmi ses engagements récents: Iphigénie en Tauride à la Monnaie (décembre 2009) et à Vienne (mars 2010), La Calisto au Théâtre des ChampsElysées (mai 2010), Alceste à Aix-en-Provence et Salzbourg (juillet-août 2010), Niobé au Covent Garden de Londres (septembre 2010), Don Giovanni au Staatsoper de Vienne, et Dialogue des Carmélites au Théâtre des Champs-Elysées. 24 L’équipe artistique Robert Getchell, ténor Ferrando Anne Catherine Gillet, soprano Despina Donát Havár, ténor Don Ottavio Christian Helmer, baryton-basse Masetto, Alfonso Né aux États-Unis où il commence ses études musicales, Robert Getchell étudie ensuite à la maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles, puis il part aux Pays-Bas pour recevoir l'enseignement de Margreet Honig au Sweelinck Conservatorium d'Amsterdam. Il poursuit sa formation en musique ancienne auprès du ténor Howard Crook. Sur la scène baroque, il a chanté le rôle de Mercure Persée de Lully, Astolphe dans Roland de Lully, Glaucus dans Scylla et Glaucus de Le Claire et Eurimaco dans Il Ritorno d’Ulisse de Monteverdi dirigés par Christophe Rousset, La Furie dans Isis de Lully dirigé par Hugo Reyne, Polinice dans Oedipe a Colone de Sacchini et Renaud dans Armide de Lully et le rôle-titre dans l´opéra Hippolyte et Aricie de Rameau à Washington. Il a interprété le rôle de Gomatz et Podestat dans l’opéra de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, Mozart Short Cuts sous la direction de Laurence Equilbey qui sera repris en 2009-2010. Robert Getchell s'est produit en soliste dans de nombreux festivals en France et à l’étranger, Il donne par ailleurs de nombreux concerts d'oratorio aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, notamment dans Les Passions de J.S. Bach, le Requiem de Mozart ou encore le Messie de Haendel. Au printemps 2009, Robert Getchell chantera dans Lélio de Berlioz avec P. Herreweghe et l’Orchestre des Champs-Élysées dans une tournée en Amérique du Sud. Anne-Catherine Gillet débute sa carrière à l’Opéra Royal de Wallonie. Depuis 2000 elle s’engage dans de nombreuses prises de rôle et travaille avec des chefs d’orchestre tels que M. Viotti, A .Pappano, E. Pido, Ch. Rousset, M. Armiliato, J. Kout, E. Haïm, L. Langrée. En invitée à l’Opéra Royal de Wallonie, elle chante Constance (Dialogues des Carmélites), Zdenka (Arabella) et Mélisande (Pelléas et Mélisande dir. Patrick Davin). De 2006 à 2008, on l’entend à l’Opéra de Zürich Laoula (L’Etoile de Chabrier, dir. Sir John Eliot Gardiner), à l’Opéra d’Avignon Marzelline (Fidelio, au TCE à Paris) Evanco (Rodrigo Haendel) en version concert, et a chanté les Nuits d'été (Berlioz) pour l'Opéra de Toulon. A partir de 2009, elle fait ses débuts à l'Opéra National de Paris dans les rôles de Vincenette (Mireille), Sophie (Werther) et Despina (Così fan Tutte). En juin 2009, elle chante sa première Micaela (Carmen) à l’OpéraComique sous la direction de J.E. Gardiner. Parmi ses projets ; deux productions au Capitole de Toulouse : Constance (Dialogues des Carmélites) et Servilia (la Clémence de Titus) ; ses débuts au Japon avec Kasushi Ono et l’Opéra de Lyon (Werther et Romeo et Juliette), ainsi que son retour à l’Opéra de Liège (Susanna des Noces de Figaro) et à La Monnaie (gala Offenbach, Musetta et Mélisande… Originaire de Stuttgart, il y étudie avec Elisabeth Havàr, Julia Hamari, Carl Davis puis se perfectionne au Conservatorio Giuseppe Verdi de Milan. Il est ensuite membre de la troupe de L’opéra de Bonn où il chante Tamino, Don Ottavio, Lysander, Jephta, Belmonte… Il est également invité à l’Opéra National du Rhin, au Komische Oper de Berlin et au Concertgebouw d’Amsterdam (Ferrando, Cosi fan Tutte). Très demandé en concerts, il est invité par de nombreux orchestres et festivals prestigieux. On l’entend en 2006 à la Scala de Milan Aceste, Ascanio in Alba de Mozart (dir. G. Antonini), en 2007 au Staatsoper de Berlin dans Melito, Der Geduldige Sokrates (Telemann) sous la direction de René Jacobs. Parmi ses récents engagements, citons Tamino, La Flûte enchantée au Festival d’Aix en Provence en 2009, dir. René Jacobs, La Passion selon Saint Matthieu à Tourcoing et au Théâtre des Champs Elysées à Paris sous la direction de Jean Claude Malgoire, une tournée qui le mènera à Londres, Barbican Centre, à Salzbourg, Mozartwoche, à Rome, St Cecilia, à Berlin, Philharmonie, Freibourg et Konzerthaus, à Köln au Philharmonie. Au Konzerthaus de Berlin, il chantera des airs de Mozart avec le Konzerthausorchester dirigé par Lothar Zagrosek. Il entreprend une formation musicale et vocale parallèlement à ses études d’ingénieur. Il obtient son diplôme Supérieur d’Exécution à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Il est également titulaire du D.E.M des Conservatoires Centralisés de Paris. En 2004, il est finaliste du Concours International de Chant de Marmande. Il travaille actuellement son répertoire auprès de Malcolm King. Il aborde la scène dans les rôles de Méphisto (Faust de Gounod), Agamemnon (La Belle Hélène), Don Alfonso (Così fan tutte), ou encore Philippe (Don Carlo). Il est invité à l’opéra de Gelsenkirchen ainsi qu’à l’opéra de Nuremberg pour les rôles du Gouverneur (Le Comte Ory, Schaunard dans La Bohème, Lodovico dans Otello de Verdi, Eustachio dans L’Assedio di Calais de Donizetti, et Sénèque dans Le Couronnement de Poppée. Il chante Guglielmo (Così fan tutte, dir. Philippe Arlaud) au Festival de Feldkirch. Cette dernière saison, on l’a entendu à l’opéra de Nuremberg, à l’opéra de Dublin, dans Le Bret de Cyrano de Bergerac au Théâtre du Châtelet et dans Guglielmo (Così fan tutte). Cette saison, il chantera Orbazzano (Tancredi), Antonio (Nozze di Figaro) et Masetto (Don Giovanni) avec l’Atelier Lyrique de Tourcoing et Schaunard à l’Opéra Royal de Wallonie 25 L’équipe artistique François Lis, basse Le Commandeur Lina Markeby, mezzo soprano Cherubin, Dorabella Laurent Naouri, baryton Leporello Rachel Nicholls, soprano Fiordiligi Licencié en musicologie à la Sorbonne, François Lis a été primé au CNSM de Paris en 2003 et a perfectionné sa technique au Mozarteum de Salzbourg. En 2005, il est nominé pour les Révélations Classiques aux Victoires de la Musique. On l’entend dans Cold Genius (King Arthur de Purcell) à Lille, le Requiem de Mozart à l’Opéra de Lyon avec E. Krivine, l’Orateur (La Flûte enchantée) à Madrid (dir. M. Minkowski), Roméo et Juliette de Berlioz à Varsovie, Jupiter (Platée) à l’Opéra de Paris, le Pape (Benvenuto Cellini) et Narbal (Les Troyens) à l’Opéra du Rhin, Don Fernando (Fidelio), Asdrubalde (La Pietra del paragone) et Zuniga (Carmen) au Châtelet. En 2007, il aborde le rôle de Figaro (Les Noces de Figaro) avec W. Christie à l’Opéra de Lyon. Il a chanté récemment le rôle titre de Don Giovanni (dir. D. Stern), Melisso (Alcina) à l’Opéra de Paris et à Vienne et Alidoro (La Cenerentola) à la Monnaie, Hippolyte et Aricie à Toulouse. Parmi les autres chefs avec lesquels il a travaillé on peut citer E. Haïm, M. Katz, J.Ch. Spinosi, M. Plasson, M. W. Chung, A. Altinoglu, M. Piquemal, J. Rohrer… Parmi ses engagements et projets : Dardanus à l’Opéra de Lille, Platée à l’Opéra du Rhin, à la Monnaie et à l’Opéra de Paris, Ariadne auf Naxos à l’Opéra de Paris, Les Huguenots à la Monnaie et Carmen à la Scala de Milan. Lina Markeby est née et à débuté sa formation vocale en Suède avant de venir étudier au Royaume Uni à la Guildhall School of Music and Drama. Elle poursuit actuellement ses études avec Ameral Gunson. Après avoir obtenu son diplôme en 2006, elle chante Idamante (Idomeneo) avec le Chelsea Opera group, le 3e esprit dans Rusalka, interprète le rôletitre de La Tragédie de Carmen de Peter Brook au festival de Wexford, celui de la Messagère de l’Orfeo de Monteverdi au festival de Drottningholm, Arcane (Teseo) pour l’English Touring Opera. En 2008, avec l’Armonico Consort, on l’entend dans les rôles de Dorabella (Così fan tutte), Cherubin (Les Noces de Figaro) et la 3e dame (La Flûte enchantée), dans Didon et Enée (La seconde sorcière) à l’Opéra comique avec les Arts Florissants. Parmi ses projets, elle reprend en 2009 les rôles de la 2e sorcière de Didon et Enée au festival de Vienne et à Amsterdam, ceux de Dorabella (Così fan tutte) et Chérubin (Le Nozze di Figaro) à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et au Théâtre des Champs-Elysées en 2010 sous la direction de Jean-Claude Malgoire. Ancien élève de l’Ecole Centrale, Laurent Naouri décide de se consacrer à l’Art Lyrique en 1986 et complète sa formation à la Guildhall School of Musica Drama de Londres. Très rapidement, il est engagé en France ainsi qu’à l’étranger dans un répertoire allant de Monteverdi aux compositeurs contemporains sous la direction de chefs tels que M. Benini, W. Christie, R. Jacobs, M. Minkowski, K. Nagano, M. Plasson, Sir C. Davis, B. Haitink, J.E. Gardiner, J. Nelson, S. Rattle… La saison dernière, il chante le rôle de Belcore (L’Elisir d’Amore) à l’Opéra de Paris, Pizzaro (Leonore) à Madrid, Le Baron (La Vie Parisienne) à l’Opéra de Lyon, Nick Shadow (Rake’s Progress) à l’Opéra de Paris, Falstaff au Festival de Santa Fe. Plus récemment, il interprète le rôle de la Haine (Armide de Lully) au Théâtre des Champs-Elysées. et le rôle de Golaud (Pelléas et Mélisande) au Theater an der Wien. On l’entend au Théâtre du Châtelet en mars 2009 dans le rôle de Gernot (Les Fées de Wagner). Parmi ses projets : Germont (Traviata) à Santa Fe et au Japon, Méphisto (Faust) à Bilbao, Les 4 Diables (les Contes d’Hoffmann) à Zürich, Golaud (Pelléas et Mélisande) au Liceu de Barcelone. Il se produit aussi régulièrement en récital et en concert pour L’Enfant et les sortilèges à Berlin, L’Enfance du Christ (Hérode) à Boston, La Reine Morte de Lesur à Radio France, Le Rossignol de Stravinsky à Cleveland, La Création au Festival de SaintDenis... Née à Bedford, Rachel Nicholls après des études au Royal College of Music a remporté de nombreux prix, notamment le Second prix de la Kathleen Ferrier Memorial Competition. Son vaste repertoire s’étend de J.S. Bach et Haendel à Schoenberg et Errolyn Wallen. En 2008, elle a participé aux BBC proms en chantant Serenade in Music de Vaughan Williams, en 2009 avec Mask of Orpheus-The Arches. A l’opéra et en concert, elle a travaillé avec des chefs d’orchestre tels que Martyn Brabbins, Stephen Cleobury, Christian Curnyn, Colin Davis, John Eliot Gardiner, Valery Gergiev, Martin Gester, Richard Hickox, Sir Roger Norrington, Simon Rattle, Steven Sloane, Masaaki Susuki, David Willcocks. Avec Jean Claude Malgoire et l’Atelier lyrique de Tourcoing, en 2008, elle a chanté Dorinda (Orlando de Haendel). Parmi ses engagements en 2009, on retiendra Armida (Rinaldo) au Festival international d’Edimbourg, Jauchzet Gott à la Musikfest de Brême. Ginevra (Ariodante) et Elisa (Tolomeo) avec l’English Touring Opera, Armida à Tokyo, ainsi que La Messe en si, La Passion selon St Mathieu et Le Messie, Helmvige (La Walkyrie) au Festival d’opéra de Longborough… Avec l’orchestre The Age of Enlightenment elle a chanté au concert anniversaire des 75 ans de Sir Roger Norrington. 26 L’équipe artistique Sandrine Piau, soprano Donna Anna Marie Planinsek, soprano Barberine Nicolas Rivenq, baryton le Comte, Don Alfonso, Don Giovanni Joan Martin Royo, baryton Figaro, Guglielmo Après avoir acquis une grande notoriété dans le domaine de la musique baroque sur les plus grandes scènes internationales, sous la direction de chefs tels que: W. Christie, Ph. Herreweghe, Ch. Rousset, G. Leonhardt, S. Kuijken, J.C. Malgoire, M. Corboz, P. McCreesh, F. Brüggen, T. Koopman, R. Jacobs, M. Minkowski, E. Haïm, F. Biondi... Sandrine Piau aborde le répertoire classique avec bonheur. Suivent les rôles de Servilia La Clemenza di Tito de Glück, Pamina Die Zauberflöte de Mozart, Aennchen Der Freischütz de von Weber, d'Ismène Mitridate Re di Ponte de Mozart, Konstanze Die Entführung aus dem Serail, Héro Béatrice et Bénédict de Berlioz, Lucia Le Viol de Lucrèce et Titania A Midsummer Night’s Dream de Britten, Nanette Falstaff de Verdi, Sophie Werther de Massenet, Mélisande Pelléas et Mélisande de Debussy. On l’entend en concert dirigée par M.W. Chung, D. Harding, K. Masur, I. Bolton... En récital avec les pianistes C. Durous, A. Tharaud, C. Ivaldi et G. Pludermacher… Elle se produit dans L'Incoronazione di Poppea à Amsterdam et New York, Xerses (Dresden et TCE), Tamerlano (Drottningholm et Amsterdam), Arianna (Halle), Les Paladins (Châtelet) Jules César (TCE et La Monnaie)... Cette saison 2009/10 elle chante Pamina, La Flûte Enchantée au Châtelet. Elle a été élue Artiste Lyrique de l’Année aux Victoires de la Musique 2009. Agée de 23 ans, elle débute ses études musicales au sein des Pages de La Chapelle, Maîtrise du Centre de Musique baroque de Versailles dirigé par O. Schneebeli. En 2001, elle intègre le Jeune Chœur de Paris dirigé par L. Equilbey et suit les cours de C. de Corbiac. Sous la direction de J.C. Malgoire, elle participe à la production en 2002 et 2004, de Gianni Schicchi de Puccini (Gherardino) et chante Barberine (Les Noces) et Bastienne (Bastien et Bastienne) en 2005 ; elle est soliste dans La Messe du Couronnement de Mozart donnée à la Chapelle Royale de Versailles. Toujours avec J.C. Malgoire, elle interprète en 2007 le rôle de l’Amour dans Le Retour d’Ulysse de Monteverdi, et Servilia dans La Clémence de Titus de Mozart donnée au Théâtre des Champs-Élysées, le Berger dans Tosca de Puccini en 2008, Antoinette dans La Créole d’Offenbach, à Tourcoing et en tournée. Elle est Hélène dans La Belle Hélène d’Offenbach (dir. R. Gousseau) en 2009, avec F. Bardot, elle chante Eve dans La Création de Haydn, elle est soliste dans La Messe de Sainte-Cécile de Gounod donnée à l’église de la Madeleine et aux EtatsUnis elle intègre en 2007 la classe de Sophie Hervé, rencontre Maciej Pikulski qui dès lors la fait travailler et lui offre de se produire lors de récitals. Nicolas Rivenq commence ses études de chant dans la classe de J. Bonnardot au Conservatoire National de Musique de la ville d’Orléans. Choriste des ensembles Les Arts Florissants et La Chapelle Royale, il entre dans la classe de M. Sénéchal à l’École d’Art Lyrique de l’Opéra de Paris, puis se perfectionne aux USA à l’Université d’Indiana dans la classe de N.Rossi-Lemeni. Remarqué par Yehudi Menuhin, il fait ses débuts aux festivals d’Edinburgh et de Gstaad. À son retour en France il débute une longue collaboration avec W. Christie dans Atys à l’Opéra Comique, Les Indes Galantes à Aix-en Provence, Les Boréades à l’Opéra de Paris, en tournées à l’étranger. Sa rencontre avec J.C. Malgoire et P.L. Pizzi a été déterminante en prenant part à plus d’une vingtaine de leurs productions (Rinaldo, Hippolyte et Aricie, Le Comte Ory, Les Danaïdes, Trilogie Mozart-Da Ponte, Platée, Les Paladins, 3 opéras de Monteverdi, etc. ) G. Strehler le choisit pour son ultime production d’opéra (Così Fan Tutte) pour l’inauguration du Teatro d’Europa à Milan. Il participe aux concerts de la réouverture de La Fenice, dirigé par R. Muti ainsi qu’à celui de l’inauguration de la Cité de la Musique à Paris avec P. Boulez et W. Christie. Jonglant du Baroque au Contemporain, il couvre un vaste répertoire qui le conduit à travers le monde avec de nombreux chefs tels que Z. Mehta, S. Ozawa, R. Jacobs, I. Fischer, M. Plasson, A. Pappano, E. Pido, M. Benini, G. Carella, M. Guidarini, J.E. Gardiner, D. Gatti, C. Scimone… Né à Barcelone, Joan MartínRoyo fait ses études au Conservatoire du Liceu de Barcelone, où il étudie la composition, le piano, le violon et le basson. Il est l’élève de Mercè Puntí depuis 1989 mais a également travaillé son répertoire avec Christa Ludwig, Lorraine Nubar, Elisabeth Söderström et Thomas Quasthoff. Il est lauréat de la "Sommerakademie" du Mozarteum de Salzbourg (2002) et vainqueur du Concours International de Chant Francisco Viñas (2003). Interprète de rôles rossiniens, il est également un spécialiste du répertoire mozartien : Figaro, Guglielmo (Così fan tutte) Masetto (Don Giovanni), Papageno (La Flûte enchantée). On l’entend dans Lescaut (Manon) Ned Keene (Peter Grimes), Marcello (La Bohème) et de nombreux concerts de musique sacrée. Il a travaillé sous la direction de M. Armiliato, B. de Billy, E. Colomer, A. Guingal, J. Latham-Koenig, L. Langrée, J. López Cobos, M. Ortega, V. Pablo Pérez, J. Pons, J.-Ch. Spinosi, S. Weigle... Il donne également des récitals de Lied et mélodie avec les pianistes D. Baldwin, H. Deutsch, P. Réach, N. Shetler ou R. Vignoles… Parmi ses projets : Albert dans Werther à La Coruña, Guglielmo et Figaro à Tourcoing et au Théâtre des Champs Elysées (dir J.C. Malgoire), Ariodante (Opéra d’Oviedo), Dandini dans La Cenerentola en tournée avec le Festival de Glyndebourne... 27 RENSEIGNEMENTS, RÉSERVATIONS RENSEIGNEMENTS, RÉSERVATIONS 01 49 52 50 50 03 20 70 66 66 Jeanine Roze Production 17 rue du Colisée 75008 Paris tél 01 42 56 90 10 - fax 01 43 59 54 37 www.atelierlyriquedetourcoing.fr Impression La Monsoise www.theatrechampselysees.fr Atelier Lyrique de Tourcoing 82 bd Gambetta 59200 Tourcoing tél 03 20 26 66 03 - fax 03 20 27 91 19 - Licence 2-134374