Redalyc.Le regime alimentaire de la grenouille verte d`afrique du
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REDVET. Revista Electrónica de Veterinaria E-ISSN: 1695-7504 [email protected] Veterinaria Organización España BELLAKHAL, Meher; FERTOUNA BELLAKHAL, Mouna; MISSAOUI, Hechmi Le regime alimentaire de la grenouille verte d'afrique du nord, rana saharica REDVET. Revista Electrónica de Veterinaria, vol. 11, núm. 7, julio, 2010, pp. 1-14 Veterinaria Organización Málaga, España Disponible en: http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=63614251003 Comment citer Numéro complet Plus d'informations de cet article Site Web du journal dans redalyc.org Système d'Information Scientifique Réseau de revues scientifiques de l'Amérique latine, les Caraïbes, l'Espagne et le Portugal Projet académique sans but lucratif, développé sous l'initiative pour l'accès ouverte REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 REDVET Rev. electrón. vet. http://www.veterinaria.org/revistas/redvet -http://revista.veterinaria.org Vol. 11, Nº 07, Julio/2010– http://www.veterinaria.org/revistas/redvet/n070710.html El regimen alimentario de la rana verde de África del norte, Rana saharica - The food mode of north African green frog, Rana saharica - Le regime alimentaire de la grenouille verte d’afrique du nord, rana saharica Meher BELLAKHAL: Institut Supérieur de Pêche et d’Aquaculture de Bizerte. Unité de Recherche : Exploitation des Milieux aquatiques. [email protected] ; Mouna FERTOUNA BELLAKHAL: Exploitation des Milieux aquatiques ; NEVEU, André: UMR EQHC. Institut National de Recherche Agronomique de Rennes 65 Rue de Saint Brieuc CS 84215 35042 RENNES Cedex ; Hechmi MISSAOUI : Institut Supérieur de Pêche et d’Aquaculture de Bizerte. Unité de Recherche : Exploitation des Milieux aquatiques. Resumen: Para la determinación del régimen alimentario de la rana verde de África del norte Rana (Pelophylax) saharica, se recogieron 360 especímenes a partir de 2 lagos de la región Septentrional de Túnez desde el mes de abril hasta el mes de septiembre. Constatamos que las presas pertenecen principalmente a los artrópodos, en particular los coleópteros (38.29%) y los dípteros (23.47%). Más de vez en cuando, algunos renacuajos y juveniles de la misma especie así como otras presas acuáticas, se han también descubierto en el contenido estomacal. El número de presa más elevado (231) se observó en el mes de junio, mientras que la diversidad más importante de las presas (3,1), se registró en el mes de mayo. Palabras claves: Rana, Rana saharica, modo del alimento, contenido estomacal. Abstract: For the food mode determination of the North African green frog Rana (Pelophylax) saharica, 360 specimens were collected from 2 lakes in the Northern area of Tunisia since April until September. We noted that the preys belong mainly to the Arthropods, particularly Coleopters (38.29%) and Dipterous (23.47%). More occasionally, some tadpoles and young frogs belonging to the same species as well as other aquatic preys were also discovered in the stomach contents. The highest number of prey (231) was observed in June, whereas the most important prey diversity (3,1) was recorded in May. Key words: frog, Rana saharica, food mode, stomach contents. REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 Résumé Pour la détermination du régime alimentaire de la grenouille verte de l’Afrique du Nord Rana (Pelophylax) saharica, 360 spécimens ont été collectés à partir de 2 lacs collinaires de la région Nord de la Tunisie depuis le mois d’avril jusqu’au mois de septembre. Nous avons constaté que les proies appartiennent principalement aux arthropodes, notamment des coléoptères (38.29%) et des diptères (23.47%). Plus occasionnellement, des têtards et des juvéniles de la même espèce ainsi que d’autres proies aquatiques, ont été également découvertes dans les contenus stomacaux. Le nombre de proie le plus élevé (231) a été observé au mois de juin. Quant à la diversité des proies la plus importante (3,1), elle a été enregistrée au mois de mai. Mots clefs: Grenouille, Rana saharica, Régime alimentaire, contenus stomacaux. Introduction: La famille des Ranidés comprend plus de 600 espèces et se trouve distribuée dans le monde entier (Duellman et Trueb, 1986). De nombreuses recherches scientifiques se sont intéressées à leur régime alimentaire dans différentes régions du monde. Les Ranidés sont considérés comme des prédateurs opportunistes (Premo et Atomowidjojo, 1987 ; Horat et Semlitsch, 1994) et connus pour leur faculté de changer leurs régimes en réponse aux fluctuations normales de la disponibilité de proies (Turner, 1959 ; Tyler et Hoestenbach, 1979 ; Hirai et Matsui, 1999). Cependant, quelques grenouilles, sont connues de s’alimenter sélectivement sur des proies particulières. En effet, beaucoup de dendrobates et quelques espèces de bufonidés par exemple se sont spécialisées en mangeant quasi exclusivement des fourmis (Toft, 1980 ; 1981 ; Lieberman, 1986). Cette spécialisation du régime alimentaire, rencontrée chez quelques amphibiens, peut être significativement liée à la rareté de la biodiversité dans un écosystème donnée (Toft, 1995 ; Caldwell, 1996). Des études détaillées de la nourriture pour de nombreuses espèces de grenouilles sont nécessaires pour examiner l'évolution du comportement alimentaire chez les anoures en général (Hirai et Matsui, 2000). En outre les Ranidés sont connus pour être des prédateurs passifs qui règlent la fréquence et la taille de leurs proies suivant la largeur de la bouche et la taille corporelle (Kramek, 1972). Leur comportement alimentaire change aussi suivant les facteurs climatiques, la période et les saisons (Werner et al., 1995). Les études qui s’intéressent à l’écologie de la grenouille verte d’Afrique du Nord (Rana (Pelophylax) saharica Boulenger, 1913) sont assez rares (Tahar et El Mouden, 2004 ; Bellakhal et al., 2008). Ceux qui s’intéressent REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 à son comportement alimentaire sont absentes. Seules quelques études concernant des espèces voisines appartenant au même complexe de Rana ridibunda, ont été accomplies notamment en Europe de l’Est (Simic, et al., 1992 ; Kovács et Török, 1995 ; Ruchin et Ryzhov, 2002). La majorité de ces études se sont basées sur des échantillonnages relativement restreints de point de vue effectif, temps et espace. Dans la présente étude, nous avons réalisé une analyse assez étendue du régime alimentaire de la grenouille verte d’Afrique du Nord Rana (Pelophylax) saharica et de sa variation spatio-temporelle. En effet, comme ces amphibiens sont des poïkilothermes, leur activité alimentaire se trouve fortement influencée par les variations saisonnières de la température. En outre, leur reproduction se passe dans des mois particuliers, généralement entre mai et juin, d’où l’importance de la répétition des observations durant toute leur période d’activité (Ugurtas et al., 2004). Il y a également un rapport entre l'abondance des proies dans l'environnement et leur fréquence d’apparition dans les estomacs des anoures (Turner, 1959 ; Houston, 1973). Dans ce présent travail, nous présentons les résultats d'une étude sur les facteurs qui peuvent influencer le régime alimentaire de Rana (Pelophylax) saharica en Tunisie. Matériel et méthodes : Sites et fréquence d’échantillonnage : Nous avons effectué notre échantillonnage mensuellement durant la période d’activité des grenouilles et ce durant trois année (2005, 2006 et 2007) depuis le mois d’avril jusqu’au mois de septembre. Durant le reste de l’année, la grenouille verte d’Afrique du Nord est en hibernation. Deux sites d’échantillonnage ont été prospectés durant cette étude (Figure 1). Le premier (A) appelé « Beni Moslem » est un lac collinaire de 2.5 hectares situé à 5 Km au nord de la ville de Bizerte (9°9’30" ; 37°3’40"). Le deuxième (B) appelé « Choc Felfel » est également un lac collinaire de 5 hectares situé dans la région de Ras El Jebel à 30 Km au sud de la ville de Bizerte (10°1’00" ; 37°3’00"). Nous avons prélevé de chaque site mensuellement 30 grenouilles adultes (taille > 5 cm SVL). Figure 1. Emplacement des sites d’étude : (A) ; Lac collinaire de « Beni Moslem » et (B) ; lac collinaire de « Choc Felfel » (Nord de la Tunisie) REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 Matériel : Terrain : Epuisettes à filet profond et mailles fines (2 mm), canne à pêche, bacs avec couvercles. Laboratoire : Trousse à dissection, balance électronique (précision au 0.01 gramme), pied à coulisse, loupe binoculaire. Méthodes : Captures : Les grenouilles sont pêchées la nuit ou bien avant le crépuscule. Soit par immobilisation grâce à une lampe torche puissante et une épuisette, dans le premier cas. Soit dans le deuxième à la ligne en utilisant les « mouches » sous forme d’appâts artificiels formés d'un hameçon avec une collerette de poils qui donne l'aspect d'une vraie mouche. Biométrie : La mesure de la longueur est prise de la pointe du museau jusqu’au cloaque (SVL ou Snout-Vent Length), la moyenne est retenue pour les calculs. La masse est appréciée au moyen d’une balance à 0.001 g de précision, les individus sont pesés avant toute autre manipulation. Contenus stomacaux : Aussitôt capturées, les grenouilles sont anesthésiées avec de l'éther éthylique et les contenus stomacaux sont récupérés par la méthode de rinçage stomacal réalisée au moins trois fois pour chaque spécimen (Legler et Sullivan, 1976). Le contenu stomacal de chaque spécimen est placé dans une boîte à Pétri puis observé à la loupe binoculaire pour identification puis pesage. La détermination des proies est possible jusqu’à la famille ou le genre, exceptionnellement jusqu’à l’espèce, en s’appuyant sur la forme, l’aspect, les ornementations de la cuticule, la couleur, la brillance et la taille des pièces importantes comme les têtes, les antennes, les mandibules, les maxilles, les pattes, les ailes, etc. Les résultats obtenus sont exploités et analysés grâce à des indices écologiques, tels que : o l’indice de diversité de Shannon-Weaver (H) ; d’après Ramade (1984), il permet d’évaluer la diversité réelle d’un peuplement dans un biotope (dans notre cas, la diversité des proies). Sa valeur varie de 0 (une seule espèce) à log2 S (lorsque toutes les espèces ont la même abondance), S étant la richesse spécifique. Cet indice est calculé à partir de la formule suivante: REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 H = – ∑ Pi . log Pi avec H : indice de diversité (en bits) ; Pi : probabilité de rencontrer l’espèce i. o À partir de cet indice, on peut calculer la diversité maximale (Hmax) appelée aussi diversité fictive, dans laquelle chaque espèce serait représentée par le même nombre d’individus (Ponel, 1983). Elle se calcule par la formule suivante: Hmax = log2 S avec Hmax : indice de diversité maximale (en bits) ; S : nombre total d’espèces. o L’indice d’équitabilité (E) ou d’équirépartition, correspond au rapport de la diversité observé H à la diversité maximale Hmax, soit : E = H / Hmax. Où E varie entre 0 et 1. Elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs correspondent à une seule espèce du peuplement, celui-ci est en déséquilibre. Elle tend vers 1 lorsque chacune des espèces est représentée par le même nombre d’individus. Les populations en présence sont équilibrées entre elles (Ramade, 1984). o Dans le but de chercher le degré d’association ou de similarité de deux sites ou de deux échantillons, il est possible d’utiliser des coefficients de similarité comme l’indice de Sorensen (Cs) (Maguran, 2004). Cs = [2J / (a + b)] x 100 avec Cs : indice de Sorensen ; a: nombre d’espèces présentes dans le site (A) ; b : nombre d’espèces présentes dans le site (B) ; J : nombre d’espèces communes aux sites (A) et (B). Cet indice varie de 0 à 100. S’il est égal à 0, les deux sites sont dissimilaires et ils n’ont aucune espèce en commun. S’il est égal à 100, la similarité entre les deux sites est complète et les espèces des deux sites sont identiques. o La comparaison entre les disponibilités alimentaires et le régime trophique de la grenouille verte d’Afrique du nord, est effectuée grâce à l’indice de sélection d’Ivlev (Jacobs, 1974). Il se calcule par la formule suivante: Li = (Na - Nb) / (Na + Nb) avec Li : indice d’Ivlev ; Na : abondance d’un item i dans le régime alimentaire de la grenouille ; Nb : abondance d’un item i dans le milieu pris en considération. o A coté de ces indices écologiques, nous avons utilisé la méthode d’Hureau (1970) modifiée par Geistdoerfer (1975) pour l’analyse des contenus stomacaux grâce à laquelle il est possible de classer les proies en : * Proies principales préférentielles (PPP) : si Q > 100 et F > 30 % REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 * Proies principales occasionnelles (PPO) : si Q > 100 et F < 30 % * Proies secondaires fréquentes (PSF) : si 10 < Q < 100 et F > 10 % * Proies secondaires accessoires (PSA) : si 10 < Q < 100 et F < 10 % * Proies complémentaires du premier ordre (PCPO) : si Q < 10 et F > 10 % * Proies complémentaires du deuxième ordre (PCDO) : si Q < 10 et F < 10 % Où F est l'indice de fréquence d'une proie avec F = Nombre d'estomacs contenant l'item i x 100 / Nombre total des estomacs pleins. Q est le quotient alimentaire avec : Q = Cp x Cn où : Cn étant le pourcentage en nombre et Cp est le pourcentage en poids d’une proie. Cn = 100 x Nombre d’individus de chaque type de proie / Nombre total des proies ingérées par individu. Cp = 100 x Poids de chaque type de proie consommé / Poids total des proies ingérées par individu. o V étant le coefficient de vacuité exprimé par le rapport en pourcentage entre le nombre d'estomacs vides et le nombre total d'estomacs examinés. N = nombre d'estomacs examinés ; n = nombre d'estomacs pleins (n < N) ; Np = nombre total de proies ingérées. Résultats et discussion: L’analyse des contenus stomacaux de 360 grenouilles adultes, a révélé l’existence de 1965 proies réparties sur 86 taxa et 12 classes (tableau 1). Ces proies sont classées en 6 catégories selon la méthode de Geistdoerfer (1975). En effet, les proies de la classe des coléoptères, sont considérées comme proies principales préférentielles (PPP) car elles ont un quotient alimentaire moyen (Q) > 100 et un indice de fréquence moyen (F) > 30 %. Les proies diptères, hétéroptères et crustacés sont considérées comme proies principales occasionnelles (PPO) car : Q > 100 et F < 30 %. La classe la plus représentée est celle des coléoptères avec 26 taxa suivit par celle des arachnides avec 13 taxa. En troisième position viennent les lépidoptères avec 9 taxa. A cet égard, les proies homoptères et lépidoptères peuvent être considérées comme proies secondaires fréquentes (PSF) car : 10 < Q < 100 et F > 10 %. Les arachnides sont des proies secondaires accessoires (PSA) car : 10 < Q < 100 et F < 10 %. Les proies appartenant à la classe des hyménoptères et des isopodes sont des proies complémentaires du premier ordre (PCPO) car : Q < 10 et F > 10 %. Quant aux proies appartenant à la classe des gastéropodes, des ostéichtyens et des REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 amphibiens, elles sont considérées comme proies complémentaires du deuxième ordre (PCDO) car elles ont un quotient alimentaire moyen (Q) < 10 et un indice de fréquence moyen (F) < 10 %. La présente étude montre que les adultes de Rana saharica, mangent une grande variété d’invertébrés, principalement des arthropodes terrestres. Par ailleurs, nous avons découvert que ces grenouilles peuvent se nourrir de proies aquatiques et semi-aquatiques, notamment des hétéroptères, des gastropodes, des cyprinidés et des amphibiens. D’autres études du régime alimentaire des ranidés ont révélé qu’ils se nourrissent exclusivement de proies terrestres (Berry, 1965; Jenssen et Klimstra, 1966; Beschkov, 1970; Whitaker et al., 1981; Hirai et Matsui, 1999; 2001a). Notre étude montre que le régime alimentaire de Rana saharica se compose de 96,32% de proies terrestres et 3,68% de proies aquatiques.Néanmoins, selon Ruchin e Ryzhov’s (2002), Des ranidés du complexe Rana ridibunda, dans quelques écosystème en Russie (Mordovia), sont capable de se nourrir majoritairement de proies aquatiques. Ces résultats prouvent que les grenouilles adaptent leur régime alimentaire selon les conditions du biotope. En plus, nous avons constaté que plus d’insectes adultes (90,49%) ont été ingérés que de larves (4,21%), ce qui indique Rana saharica privilégie les proies mouvantes et actives par rapport à celles de moindre motilité. En effet, des études du comportement alimentaire des ranidés en Yougoslavie, ont révélé que les grenouilles utilisent principalement la détection visuelle de mouvement dans l’appréhension des proies (Povic et al., 1992). Classifiet/ou cation Diptères Coléoptères Classes Familles Espèces Larves Buprestidae Cantharidae Carabidae Carabus sp. Brachinus sp. Cerambicidae Cleridae Coccinellidae Coccinella spp. Abnatis sp. Curculionidae *Dytiscidae Dytiscus sp. (PPP) Q > 100 et F > 30 % Taxa *Dryopidae Elateridae Gnorimus sp. Melalonhta sp. Oxythyrea funesta Cantharidae spp. Tropinota squalida Apion sp. Staphylinidae Tenebrionidae Tenebrio sp. Crypticus sp. larves Asilidae Culicidae Muscidae Syrphidae (PPO) Q > 100 et F < 30 % Tableau 1. Classification des proies identifiées de Rana saharica. (PPP) : Proies principales préférentielles ; (PPO) : Proies principales occasionnelles ; (PSF) : Proies secondaires fréquentes ; (PSA) : Proies secondaires accessoires ; (PCPO) : Proies complémentaires du premier ordre ; (PCDO): Proies complémentaires du deuxième ordre. (*) : Proies aquatiques et semi-aquatiques. Arachni des Lépidoptères (PCPO) Q < 10 et F > 10 % Homoptères Familles Espèces Cicadellidae Delphacidae Miridae larves Autographa gamma Nymphalidae sp. Maniola jurtina Parage aegeria Pieris brassicae Pieris rapae Hemaris tityus Zygaena algira Araneidae Aculepeira sp. Araneus sp. (PCDO) Q < 10 et F < 10 % Classes Classifiet/ou cation Agelenidae Agelena sp. Linyphidae Philodromidae Tonotus sp. Salticidae Tetragnathidae Pacignatha sp. Thomisidae Xysticus sp. Cimicidae Coreidae *Corixidae *Corixa sp. Lygaeidae sp. Pentatomidae sp. Amphipoda Gammaridae Crustacés *Gammarus sp. Oniscus sp1. Oniscus sp2. Basommatophora spp. Gastropodes * Lymnea sp. * Bulinus sp. *Cyprinidae Osteichthyens *Gambusia sp. *Rana saharica Amphibien *Têtards Hétéroptèrs Taxa (PSF) 10 < Q < 100 et F > 10 % Isopodes Tephyritidae Eumenidae Formicidae Ichneumonidae Mutillidae Pompilidae Polistes nympha Oniscidae Porcellio sp. Philosciidae Philoscia sp. Ligiamorpha sp. 10 < Q < 100 et F < Hyménoptères REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 Par ailleurs, il est important à noter que la taille des proies ingérées était très hétérogène et qu’on pourrait la classer en 6 catégories (Fig.2). Pour le site A la classe de taille la mieux représentée est celle de 10 à 20 mm avec 49% des proies. Au niveau du site B on remarque beaucoup plus de proies de petite taille. En effet, 60% des proies ingérées ont une taille inférieure à 20 mm. Ceci laisse suggérer que les grenouilles ont une préférence pour les proies de taille supérieure à 10 mm et que la pauvreté du site B en cette catégorie de proies par rapport au site A, les poussent à se nourrir de proies de taille plus petite. L’analyse des indices écologiques concernant les proies de Rana saharica (tableau 2), montre que le nombre d’espèce le plus élevé a été enregistré au cours du mois de juin avec respectivement 59 et 62 espèces au niveau des sites A et B. Le nombre d’espèce le moins important est celui du mois d’août (26 pour le site A et 27 pour le site B). El regimen alimentario de la rana verde de África del norte, Rana saharica REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 Figure 2. Pourcentage des proies ingérées par classe de taille dans les deux sites A et B. Tableau 2. Variation spatio-temporelle des indices écologiques des proies de Rana saharica. A : site de Beni Moslem ; B : site de Choc Felfel ; Np : nombre total de proies ingérées ; S : nombre total d’espèces ; H : indice de diversité (en bits) ; E : indice d’équitabilité ; V = coefficient de vacuité (%) ; Cs : coefficients de similarité (%). Le nombre total le plus élevé de proies ingérées a été également enregistré au cours du mois de juin avec respectivement 231 et 201 au niveau des sites A et B. Ce qui correspond à un nombre moyen d’environ 7 proies par grenouille. Néanmoins, le nombre de proies ingérées est resté relativement important (> 154) depuis le mois d’avril jusqu’au mois de août, aussi bien au niveau du site A qu’au niveau du site B. En revanche, au cours du mois de septembre, ce nombre a chuté d’une manière remarquable au niveau des deux sites A et B avec respectivement 68 et 89 proies ingérées par l’ensemble des grenouilles collectées. El regimen alimentario de la rana verde de África del norte, Rana saharica REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 La diversité des proies a été relativement plus importante au cours du mois de mai et du mois de juin (entre 2,8 et 3,1) aussi bien au niveau du site A qu’au niveau du site B. Alors qu’au mois de septembre elle a été la plus faible avec une valeur de 0,8 au niveau des deux sites. L’équitabilité a été également à son maximum au mois de mai et à son minimum au mois de septembre dans les deux sites. Des études relatives à la diversité entomologique ont montré que cette dernière suit un cycle saisonnier et dépond des caractéristiques physico-chimiques du milieu (Pasteels., 1957). Ces résultats montrent donc que les deux sites d’étude A et B présentent des similarités sur le plan des facteurs abiotiques et que l’hétérogénéité observée au cours de l’automne est due principalement aux fluctuations saisonnières des facteurs climatiques. Selon l’indice de vacuité (tableau 2), on a enregistré le nombre le plus élevé d’estomac vides au cours du mois de septembre, aussi bien pour le site A que pour le site B. Très peu d’estomacs vides ont été observés aux mois de juin et de juillet. En effet, selon Ugurtas et al., (2004), les grenouilles ont une activité alimentaire maximale au cours de la saison printano-estivale et diminuent la fréquence des repas progressivement au cours de l’automne. Tableau 3. Sélectivité des proies au niveau des deux sites A et B. Na : abondance d’un item i dans le régime alimentaire de Rana saharica ; Nb : abondance d’un item i dans le milieu pris en considération; Li : Indice d’Ivlev. L’indice de Sorensen (Cs), montre un degré d’association et de similarité assez important entre les deux sites étudiés sur l’ensemble de la période d’étude. Cependant, les valeurs de cet indice n’ont pas dépassé 59% et ont El regimen alimentario de la rana verde de África del norte, Rana saharica REDVET. Revista electrónica de Veterinaria 1695-7504 2010 Volumen 11 Número 07 été assez fluctuantes au cours de la période d’étude, ce qui témoigne d’une dissemblance dans les stratégies d’évolution dans les deux milieux. Des études qui ont porté sur le régime alimentaire des ranidés ont révélé que le choix des proies est avant tout une question de disponibilité de ces derniers et aussi des caractéristiques édaphiques du milieu environnant (Berry et Bullock, 1962; Jenssen et Klimstra, 1966; Houston, 1973; Whitaker et al., 1981; Duellman et Trueb, 1986; Popovic et al., 1992; Kovàcs et Török, 1995; Werner et al., 1995; Das, 1996; Hirai et Matsui, 1999; 2001b). En outre, selon Mendelev (1974) et Low et Török (1998), les ranidés consomment des proies proportionnellement à leurs abondances relatives dans le milieu environnant. Dans la présente étude, nous avons découvert que malgré l’abondance relative élevée des coléoptères et des diptères, avec respectivement 38,29 et 23,47 au niveau du site A et 18,35 et 16,08 au niveau du site B, l’indice de sélectivité présente des valeurs qui sont la plus part du temps négative (tableau 3). En effet si l’indice d’Ivlev tend vers -1, cela signifie que les proies sont très abondantes dans le milieu environnant. Nous pouvons constater donc qu’il n’y a pas de sélectivité proprement dite de la part des grenouilles envers ces proies. Néanmoins, les valeurs de l’indice de sélectivité pour la classe des gastéropodes, des ostéichtyens et des amphibiens qui sont égales à 1, sont dues à l’absence de ces proies dans l’échantillonnage du milieu environnant des grenouilles. Cette absence est due à la difficulté de standardiser l’échantillonnage des proies aquatiques par rapport aux proies terrestres. De même, les valeurs relativement élevées de l’indice de sélectivité, comme dans le cas par exemple des crustacés au niveau du site A (Li= 0,51), peuvent être à l’origine du manque d’efficacité de la méthode d’échantillonnage qui est à son tour due à la nature et au comportement de ce type de proies relativement plus difficile à capturer. En effet, Daget (1976) a signalé qu’il est très difficile de standardiser les méthodes d’échantillonnage entre la faune entomologique terrestre, aquatique ou semi-aquatique ce qui peut affecter les résultats des indices écologiques. Bibliorgraphy • • • Bellakhal M., Neveu A., Missaoui H., 2008. Etude squelettochronologique de la grenouille verte d’afrique du nord, Rana saharica (Estudio esqueletochronologico de la rana verde de áfrica del norte, Rana saharica - A skeletochronological study of north african green frog, Rana saharica). REDVET Rev. electrón. vet. Vol. IX, Nº 8 Agosto/2008 – http://www.veterinaria.org/revistas/redvet/n080808.html. 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