Journal n° 120 - Plaza-Art

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Journal n° 120 - Plaza-Art
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BELGIQUE-BELGIË
P.P.5. / 550
7000 MONS 1
Journal
n ° 1 2 0
Président : Elio Di Rupo
du 18 janvier ‘06
au 21 février ‘06
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Visitez notre s
“Gentille“
de Sophie Fillières
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Festival
International du Film
Amour
d’
Du 10 au 17 février 2006
Président : Elio Di Rupo
La vérité nue
de Atom Egoyan
Le crime farpait
de Alex De La Iglesia
Je ne suis pas là pour être
aimé de Stephane Brizé
www.festival-film-amour.be
Editeur responsable :André Ceuterick-ASBL Centre de Diffusion Cinématographique Montois Rue de Nimy 12 - 7000 MONS
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Je ne suis pas là pour être aimé
EDITO
Du 18/01 au 14/02
2005 fut, à l’instar de 2004, une excellente année pour le Plaza Art alors que, d’une
manière générale, l’exploitation cinématographique connaît une baisse relativement sensible. Un paradoxe qui n’en est pas vraiment un dans la mesure où la
rigueur éditoriale de notre programmation et notre travail d’animation en profondeur nous rendent moins directement sensibles aux fluctuations commerciales de l’industrie proprement dite. Le dynamisme des mouvements associatifs
et autres partenaires culturels, ainsi que l’action pédagogique que nous menons
avec les écoles de la région s’avèrent déterminants à ce niveau.
Le Festival du Film d’Amour s’installe à nouveau dans nos salles avec une programmation particulièrement riche et surprenante dont les détails vous seront communiqués sous peu. Soyez-y très attentifs d’autant plus que la nouvelle formule
du laissez-passer permanent (L’Amour pass) privilégie les cinéphiles avides et
boulimiques : pour la très modique somme de 20 euro, vous accéderez à toutes
les séances du festival, au Plaza Art et à Imagix !
En attendant cette nouvelle vague déferlante de toutes les cinématographies du
monde, vous pourrez, par exemple, découvrir quatre films qui étaient en compétition au dernier Festival de Cannes : « Free zone » de Amos Gitaï (avec le prix
d’interprétation féminine pour Hanna Laslo), « Manderlay » de Lars Von Trier
(avec Bryce Dallas, la fille du réalisateur Ron Howard, qui reprend brillamment
le rôle laissé vacant par Nicole Kidman), « La vérité nue » de Atom Egoyan (avec
la belle Allison Lohman faussement ingénue dans un dangereux engrenage) et «
Trois enterrements », le western méditatif de l’acteur-réalisateur Tommy Lee
Jones.
A l’affiche aussi : « Gentille », une délicieuse comédie française avec Emmanuelle
Devos et Lambert Wilson sur les jeux de langage et les quiproquos : un vrai
coup de cœur ; « Mary », l’interprétation très personnelle du personnage biblique
de Marie-Madeleine par Abel Ferrara, cinéaste américain particulièrement déjanté; et « Be with me » de Eric Khoo, un ovni entre documentaire et fiction sur l’errance, la solitude et le manque d’affectif : un film d’une grande beauté formelle,
poétique et silencieux qui fait figure de surprise incontournable.
Et nous nous réjouissons aussi de la création d’un nouveau ciné-club (Future
Shorts) consacré à la diffusion de courts métrages du monde : un rendez-vous
mensuel à ne pas manquer !
Au rayon « cinéma français comme on l’aime », le film de Stéphane Brizé mérite le
plus bel emplacement. Son regard sur les
embarras du quotidien et la crise du temps
qui passe est plein d’acuité et respectueux
de ses personnages qu’on dirait tout droit
sortis d’une BD sur la mélancolie urbaine.
50 ans, huissier de justice, le coeur et le sourire
fatigués, Jean-Claude Delsart a depuis longtemps
abandonné l'idée que la vie pouvait lui offrir des
cadeaux. Jusqu'au jour où il s'autorise à pousser la
porte d'un cours de tango...
Il y a six ans, son « Bleu des villes » nous avait
déjà enchanté avec l’histoire de cette contractuelle au regard rêveur qui aimait les karaokés pour
échapper à la monotonie de la vie. Stéphane Brizé
poursuit son étude du comportement humain et
de ces vagues à l’âme tellement communs sur
papier qu’ils ne semblent pas pouvoir tenir la route
sur écran. Pourtant, cela fonctionne encore à merveille avec cette aventure qui regorge de vérité et, par là, fonctionne comme le miroir parfait de ces instants de vie qu’on
jurerait avoir déjà vécus, ressentis ou connus. Quand un cinéaste parle de la complexité de la vie quotidienne, il faut qu’il se munisse de suffisamment de recul pour ne pas sombrer dans le piège de la noirceur et de la moquerie. Stéphane Brizé a de la tendresse pour
ses personnages parce qu’on sent qu’il aime ses acteurs (sublimes Patrick Chesnais et
Anne Consigny). Sa mise en scène semble anodine, mais elle est en fait superbement élaborée pour rendre crédible le commun, pour révéler la tension et l’ambiguïté d’une
scène (ex. : la dispute entre le personnage principal et son père lors d’une partie de
Monopoly est un grand moment de cinéma à la fois violent et drôle).Tout le film balance justement ainsi entre l’apparente gentille plaisanterie et la gravité intérieure. Il y avait
longtemps qu’on n’avait plus vu un film français capable de mettre sur le tapis, avec élégance et modestie tout à la fois - et c’est un art - les rapports familiaux difficiles, les
non-dits et l’envie d’aller voir ailleurs si la vie n’est pas plus belle, ce qui n’est pas très
politiquement correct, à l’image finalement de toute cette mélancolie (la vieillesse, la
solitude, le couple,…) qui traverse le film. Stéphane Brizé est un cinéaste en phase avec
son époque qui réalise des films sensibles.
Nicolas Bruyelle
ELIO DI RUPO
Gentille
Dès le 15/02 – sortie nationale
Le cinéma français n’a pas pour habitude de nous surprendre par l’intelligence ou la finesse de ses comédies.
Avec « Gentille », Sophie Fillières
réunit un casting épatant, retrouve
la formidable Emmanuelle Devos, et
nous prouve que lorsque talent,
inventivité et audace sont au rendezvous, le résultat est un cinéma jubilatoire, régal de décalage burlesque et
d’humour improbable. Suivons donc
Fontaine Leglou, médecin anesthésiste dans une clinique psychiatrique
qui ne sait dire ni oui ni non, et a une
fâcheuse tendance à tomber amoureuse de ses patients…
Une femme marche dans la rue, s’arrête
et apostrophe un monsieur en lui demandant d’arrêter de la suivre. Surprise de l’intéressé qui l’assure qu’il ne la suit pas.
Surprise de la dame qui lui propose,tant qu’à faire,d’aller prendre un café. Ah oui,mais c’est
que le monsieur, au demeurant un fieffé dragueur, n’a pas que ça à faire aujourd’hui. Demain
alors ?
Il y a dans cette scène inaugurale comme un condensé de « Gentille », si ce n’est qu’elle ne rend pas compte du langage : Sophie Fillières aime faire se bousculer les mots et
les sons, si bien que d’aucuns ont qualifié « Gentille » de comédie lacanienne. De quiproquo en lapsus, en passant par les actes manqués, elle n’hésite pas à réinventer la
langue lorsque c’est nécessaire et prend un malin plaisir à user du glissement de sens
ou du détournement de proverbes. C’est l’inconscient qui s’exprime à l’écran, et pour
paraphraser l’auteur, c’est « fuckingment » loufoque. Mais au-delà du verbe, il y a une
approche du corps et de tout ce qu’il génère assez étonnante, témoignant à tout le
moins d’une certaine conception de la prise de risques. A l’image de ce qui restera
probablement une scène d’anthologie et dont on vous laisse la surprise, épisode du
quotidien complexe de la protagoniste qui nous renvoie pensifs à la célèbre phrase « il
n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ». Et devant un tel bonheur cinématographique, on ne souhaite qu’une chose: que Sophie Fillières remette rapidement le
couvert !
De Stéphane Brizé
Avec Patrick Chesnais,Anne Consigny, Georges Wilson,…
France, 2005, 1h33
Le crime farpait
Du 25/01 au 21/02
Couronnée par le Grand Prix du
Festival du Film Policier de Cognac,
cette comédie déjantée signée Alex De
La Iglesia (Le jour de la bête, Mes chers
voisins) emporte le spectateur dans un
tourbillon d’humour noir et de situations loufoques avec une classe peu
commune à ce genre de divertissement. Le résultat est sans appel : il
s’agit de la meilleure comédie de l’année, rien de moins.
Rafael est directeur du rayon femmes d’un
grand magasin madrilène. Régnant sur ses
affriolantes vendeuses, il s’imagine être l’homme le plus talentueux et désirable du monde.
S’envoyant régulièrement en l’air avec la plupart de ses admiratrices, sa cote de popularité au sein de la gent féminine semble inégalable. Sur le plan professionnel, une seule
ombre au tableau: son éternel rival, Don Antonio, le directeur du rayon hommes. Lors
d’une rixe avec ce dernier dans les cabines d’essayage, Rafael va accidentellement le
tuer.Tout commence alors à s’effondrer autour du playboy, surtout que Lourdes, une insignifiante vendeuse plutôt moche, assiste à la bagarre et dissimule le corps. Follement amoureuse de Rafael, elle va le faire chanter et l’obliger à entretenir une liaison avec elle…
Rien n’est laissé au hasard dans cette hilarante comédie ibérique. De l’interprétation
survoltée des deux principaux protagonistes (Guillermo Toledo et Mónica Cervera forment un couple aussi improbable que névrotique) à l’intrigue (on est dans une comédie parfaitement huilée au rythme réellement trépidant), en passant par la virtuosité
technique (le réalisateur nous offre de superbes plans séquences et travellings à faire pâlir
les plus grands). En plus d’être drôle et prenant, ce film comporte une dose importante de pessimisme au travers de personnages immoraux et irrécupérables. Qu’ils soient
beaux, laids, vaniteux ou insouciants (les enfants, de petites créatures frappant et injuriant à tout va), ils sont tous d’ignobles monstres sans morale et sans indulgence. L’être
humain, une machine 100% machiavélique ? Si c’est, dans le cas présent, pour notre plus
grand plaisir, on en redemande !
Samuël Tubez
Olivier Gicart
De Sophie Fillières
Avec Emmanuelle Devos, Lambert Wilson, Bruno Todeschini, Michael Lonsdale,…
France, 2005, 1h42
El crimen ferpecto de Alex De La Iglesia
Avec Guillermo Toledo, Mónica Cervera, Luis Varela, Enrique Villén, Javier Gutiérrez,…
Espagne, 2005, vo ss-tt, 1h44
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La vérité nue
Trois enterrements
Dès le 08/02
Du 25/01 au 13/02
Quand les paillettes
trempent dans le sordide…Une enquête bien
ficelée sur la face cachée
de deux hérauts de
l’Amérique bien-pensante, celle de la charitébusiness et de la bienfaisance hypocrite.
Ca veut dire quoi « rendre justice »
et « le respect dû aux morts » ?
Réponses humanistes dans ce poignant premier film du comédien
Tommy Lee Jones.
1959. Lanny Morris et Vince
Collins sont les comiques les
plus célèbres des États-Unis.
Ils savent aussi bien faire hurler de rire le public que
l'émouvoir aux larmes lors d'un de leurs mémorables Téléthons. Riches, puissants, populaires, ils sont à l'apogée de leur carrière, quand un événement terrible vient tout remettre
en question. Un jour, une femme est mystérieusement trouvée morte dans leur suite.
Leur réputation est ternie, mais tous deux fournissent un alibi en béton qui les blanchit.
Cependant, cet événement marque aussi la fin de leur collaboration. 15 ans plus tard, dans
les années 70, une journaliste prometteuse, Karen O'Connor, décide de remettre cette
affaire sur le devant de la scène...
Atom Egoyan reste pour les cinéphiles l’auteur d’œuvres singulières et inclassables, dans
lesquelles les interrogations morales et les questions de culpabilité tiennent une bonne
place. On pense notamment à « Exotica » ou « De beaux lendemains ». Mais c’est
aussi un très habile raconteur d’histoire, qui excelle dans les récits tortueux où s’enchevêtrent les flash-backs et les ellipses : « Le voyage de Felicia », par exemple. C’est le cas
dans ce thriller, admirablement interprété par Kevin Bacon et Colin Firth, qui porte
certes un regard sans complaisance sur les rapports toujours complexes entre l’argent
facile et les bons sentiments cathodiques, mais qui est d’abord un solide suspense bien
ficelé et mis en image avec un savoir faire indéniable. La reconstitution du milieu rutilant du show-biz des années ’50 est notamment une parfaite réussite. « La vérité nue » est
avant tout du cinéma spectacle: mais, dans le genre, c’est le haut de gamme.
Pierre Duculot
Where the truth lies de Atom Egoyan
Avec Kevin Bacon, Colin Firth,Allison Lohman,…
Canada, 2005, vo ss-tt, 1h47
Le corps de Melquiades Estrada, paysan
mexicain, est retrouvé en plein désert,
où il a été rapidement enterré après
son assassinat. Par qui ? Pete Perkins,
contremaître de la région et meilleur
ami de Melquiades, va mener lui-même
l'enquête que les autorités locales refusent d'assumer. Seul garant, dans cette
étrange région du Texas, d'une réelle
humanité, il va découvrir le meurtrier,
lui faire déterrer le corps et offrir à son
ami le plus beau voyage de sa vie, vers
une sépulture honorable dans son
Eldorado natal, le Mexique…
« Trois enterrements » a été la bonne
surprise du dernier festival de Cannes,
dont il est reparti avec le prix du meilleurs scénario (pour Guillermo Arriaga, à
qui l’on doit notamment les scripts de « 21 grammes » et « Amores Perros »).
Situé de part et d’autre de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, dans
une région désertique qui renvoie immédiatement au mythe des grands espaces
de l’âge d’or d’Hollywood (mais on peut aussi penser au trop méconnu « Lone
Star » de John Sayles), le film adopte le ton du western contemporain.Aux scènes
pétaradantes et aux coups de théâtre scénaristiques, les auteurs ont préféré une
intrigue forte, linéaire, qui laisse la place aux moments de méditation. Le long parcours mélancolique qui mènera à l’enterrement d’Estrada parmi les siens permet
d’approcher au plus près les états d’âmes de Pete Perkins, personnage à dimension humaine, taraudé par le chagrin et la révolte, balançant entre l’envie de vengeance et de justice. A contre courant du cinéma manichéen du Hollywood d’aujourd’hui, le western se fait ici métaphysique. Si on se repenche sur les classiques
du genre, on se rendra compte que c’est souvent ce qui en a fait la force.
Pierre Duculot
The Three Burials Of Melquiades Estrada de Tommy Lee Jones
Avec Tommy Lee Jones, Barry Pepper, Julio Cesar Cedillo,
USA, 2005, vo ss-tt, 2h
The constant gardener
Du 01/02 au 21/02
Après le fulgurant « La cité de
Dieu », le mexicain Fernando
Meirelles adapte un roman de
John Le Carré et signe un film
d’amour sur fond de thriller
politique stylé dénonçant les
abus de l’industrie pharmaceutique en Afrique.
Be with me
Dès le 01/02
Ce film étonnant en provenance
de Singapour plonge le spectateur dans l’intimité de quatre histoires d’amour, quatre manières
d’être ensemble. Eric Khoo, véritable ambassadeur du cinéma de
l’archipel, ose une mise en scène
singulière qui rend palpable l’âme
de ses personnages…
Dans une région reculée du nord du
Kenya, Tessa Quayle, une brillante
avocate aussi militante que passionnée, est retrouvée sauvagement
assassinée. Le médecin africain qui
l'accompagnait est porté disparu, et
tout porte à croire qu'il s'agit d'un
crime passionnel.
Sandy Woodrow, Sir Bernard
Pellegrin et les autres membres du
Haut commissariat britannique
s'imaginent que l'époux de Tessa,
leur discret et modeste collègue,
Justin Quayle, ne cherchera pas à
prendre l'affaire en main. C'est bien
mal le connaître...
Un agent de sécurité répugnant vit
une relation virtuelle dans laquelle il
projette ses fantasmes ; deux
lycéennes se lient d’amour sur internet ; un vieillard peine à surmonter le
décès de sa femme; une dame sourde,
muette et aveugle s’épanouît…
« Ultraréaliste, filmé caméra à l’épaule avec un sentiment d’urgence fébrile, le film est
d’abord une charge contre les grands groupes pharmaceutiques, le portrait saisissant d’une
réalité misérable et un témoignage sans concession sur le dépeçage de l’Afrique par le
capitalisme et les Etats postcoloniaux (…). Chaque plan porte la griffe brillante du cinéaste : image glamour et saturée, narration explosée à coups de jump-cuts, de flash-back
et d’images subliminales, alliance du docu et du clip, de l’intimisme et de l’épopée. Car
Meirelles sait que la grandeur d’un film tient surtout à l’ampleur de son style et à son
ambition esthétique ». (in Première)
De Fernando Meirelles
Avec Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Danny Huston,…
USA, 2005, vo ss-tt, 2h09
ARTICLE 27
Créée en février 2003, la cellule montoise Article 27 a pour mission de
favoriser l’accès à la culture aux plus démunis. Elle se compose de partenaires culturels et sociaux, les premiers proposant une programmation de spectacles, expositions et projections, les seconds délivrant aux
bénéficiaires des tickets, permettant l’entrée à 1,25€.Tous les films à l’affiche au Plaza Art, partenaire d’Article 27, sont visibles sous cette formule. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter Nadège
Herrygers, 065/351544.
L’espoir fait vivre.A chacun de l’entretenir. L’agent de sécurité est l’incarnation de l’homme seul qui a perdu l’estime de lui. Sa vie sociale réduite au
néant, on suppose le désir de vivre une
histoire d’amour. Une jeune femme
travaillant dans son immeuble, à qui il n’adressera jamais la parole, devient l’objet de
l’espoir. Il l’espionne à travers les caméras de surveillance. Pas de communication. C’est
inutile. Ce qui compte : c’est le rêve… L’idée du bonheur, c’est déjà un peu de bonheur. Une adolescente tombe amoureuse d’une autre fille sur internet. La rencontre
est belle. Mais le fondement de la relation en devient l’handicap et lorsque l’amour se
mue en possession, la fuite de l’autre se traduit par l’ignorance des messages reçus : les
déclarations puis les appels à l’aide. La communication est le nœud du film. Le personnage de Teresa, vieille dame sourde et muette, est l’image de la volonté de communiquer
à tout prix. Malgré ses handicaps, la femme est devenue institutrice. Lorsqu’elle raconte sa vie au spectateur, c’est dans le silence. Des sous-titres défilent comme directement dictés par son âme et la sagesse qui en ressort nous signifie une dignité exemplaire. On se sent alors comme le veuf désenchanté qui croise le chemin de Teresa.
Réconforté. Le film doit son impact à sa sobriété. Le silence qui accompagne « Be with
me » est la toile blanche où le spectateur se projette: l’espoir.
Sébastien Fournier
De Eric Khoo
Avec Theresa Chan, Samantha Tan, Ezann Lee,…
Singapour, 2005, vo ss-tt, 1h25
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Manderlay
Free zone
Du 01/02 au 21/02
Du 18/01 au 12/02
Après « Dogville », Lars Von
Trier propose le 2ème volet de
son audacieuse et radicale trilogie sur l’Amérique vue d’ailleurs
et d’une autre manière. Dans
« Manderlay » (en compétition
au Festival de Cannes), il installe
cette fois Grace, son héroïne,
dans une plantation de Coton en
Alabama où sévit encore l’esclavage et la discrimination raciale.
Pour son dernier film,Amos
Gitaï signe un road movie à
consonances philosophique
et humaniste où le cinéaste
israélien, plus engagé que
jamais, porte un regard à la
fois sombre et libre sur le
conflit israélo-palestinien,
tout en magnifiant ses trois
actrices principales.
On est toujours surpris, fasciné, parfois un peu excédé (au niveau du
maniérisme formel) par cet exercice
de style, remarquable au demeurant,
qui oscille entre le théâtre, la performance vidéo et le cinéma d’auteur à
connotation socio-politique. Le dispositif est le même que celui de
« Dogville » : un décor réduit à sa
plus simple expression (avec des
espaces définis à la craie à même le
sol) dans un lieu unique, des éclairages
et une mise en scène de théâtre, un
découpage en plusieurs actes et une
voix off pour l’exposition des thèmes. Il s’agit ici de traiter une page sombre et violente de l’histoire américaine : l’intégration des noirs et les limites de la démocratie.
Suite à une rupture, Rebecca,
une jeune Américaine se trouvant en Israël, rencontre Hanna
avec qui elle sympathise. Elle
parvient même à se faire emmener jusqu’en Jordanie où Hanna
doit rencontrer l’Américain, son
débiteur, dans un coin du pays
surnommé la Free Zone…
Après avoir rayé de la carte Dogville parce que « c’était un endroit sans lequel le monde
serait meilleur » (comme le dit Von Trier), Grace s’attaque ici à Manderlay. Le personnage est toujours le même, si naïf et plein de bonnes intentions. C’est Bryce Dallas (la
fille du réalisateur Ron Howard, qu’on vit pour la première fois à l’écran dans « Le village » de M. Night Shyalaman) qui remplace Nicole Kidman, la surprenante Grace de
« Dogville », déjà engagée l’époque du tournage de ce 2ème opus. Comme ``
« Dogville », « Manderlay » requiert préalablement l’adhésion au processus développé par Lars Von Trier pour en mesurer la finesse, « l’inventivité » et l’intelligence. En attendant « Washington », pour clore la trilogie…
Au fil des années, Amos Gitaï
s’est créé une filmographie
unique, marquée par ses origines israéliennes et la vision du
monde qui en découle. « Free
Zone » ne déroge pas à la
règle, soit un road movie pas
très drôle où trois femmes aussi différentes que possible – une Américaine, une
Israélienne et une Palestinienne – vont se rapprocher le temps d’un voyage initiatique, et où de nombreuses questions sont soulevées sans que le réalisateur y
apporte forcément une réponse. Un Amos Gitaï tout en sobriété par ailleurs, tant
sa mise en scène, proche du documentaire, s’éloigne du conflit physique pour approcher sa forme philosophique. Il se focalise également sur ses interprètes, toutes
trois d’une très grande justesse (pour rappel Hanna Laslo reçut le Prix d’interprétation féminine à Cannes) qui portent à elles seules le récit. Une odyssée quasi
mystique, où la fraternité apparaît quelques temps avant de se terminer dans un final
symbolique. Du cinéma pacifiste admirablement construit.
André Ceuterick
Bastien Martin
De Lars Von Trier
Avec Bryce Dallas Howard, Isaach de Bankolé, Danny Glover,…
Danemark, 2005, vo anglaise ss-tt, 2h20
D’Amos Gitaï
Avec Nathalie Portman, Hanna Laslo, Hiam Abbass,…
Israël/France/Belgique, 2005, vo ss-tt, 1h34
Palindromes
Mary
Dès le 15/02
Du 18/01 au 06/02
Qualifié comme « la réponse
à « La Passion du Christ » de
Mel Gibson » par Abel Ferrara
lui-même, « Mary » est un
voyage mystique et initiatique
vers la Foi, une œuvre influencée par le drame du 11 septembre 2001 où les acteurs
offrent le meilleur d’euxmêmes. Un film qui aborde la
théologie frontalement, et un
bel exercice de style philosophique pour Abel Ferrara.
Mordante, acide, brûlante, caustique... il n’existe
pas assez d’adjectifs pour
qualifier cette nouvelle
satire corrosive du réalisateur de « Happiness »
et
« Storytelling ».
Critique vitriolée de
notre société qui produit
des ados déboussolés et
des marginaux en tout
genre, « Palindromes »
ne manquera pas de vous
retourner en tous sens,
sur le ton de l’humour noir.
« Mary » est le récit de trois destins réunis autour du mythe de Marie-Madeleine :
Marie Palesi, actrice, subit une révélation divine à la fin du tournage du film de Tony
Childress, réalisateur égocentrique, auteur et interprète d’un film sur Jésus.Ted Younger,
animateur en vogue, anime quant à lui une émission sur la Foi, partagé entre son métier
et sa femme enceinte…
Voilà près de quatre ans qu’on attendait le retour d’Abel Ferrara (« Bad Lieutenant »),
cinéaste sans compromis, atypique, violent, forcément culte. Et une fois encore, le réalisateur surprend en abandonnant drogue, criminels endurcis et autres violences urbaines
au profit d’un film sur la Foi. Comme l’avoue lui-même le metteur en scène, ce film
n’aurait jamais vu le jour sans le succès de « La Passion du Christ » de Mel Gibson, film
auquel « Mary » s’oppose comme une réponse pacifique voire philosophique.Au point
de vue du casting, les acteurs et actrices paraissent comme possédés par leurs personnages, livrant des interprétations à vif et réalistes, d’où découlent deux scènes qui resteront gravées dans les mémoires : la « révélation » de Juliette Binoche et la lamentation de Forest Withaker dans l’église. Mélangeant fiction et réalité (les personnes interviewées par Withaker sont réellement théologiennes), « Mary » est une splendide
démonstration de talents, aussi bien devant que derrière la caméra. Un retour réussi.
Bastien Martin
D’Abel Ferrara
Avec Forest Withaker, Juliette Binoche, Matthew Modine, Heather Graham, …
USA/Italie/France, 2005, vo ss-tt, 1h30
AVEC LE SOUTIEN FINANCIER
DU PROGRAMME MEDIA
DE L’UNION EUROPEÉENNE
Aviva, une fillette de 12 ans, rêve de devenir maman. Désir bien légitime, sauf qu’elle
veut être enceinte... tout de suite ! Elle parvient presque à ses fins, obligée par ses
parents médusés d’avorter. S’en suit une fugue d’Aviva lors de laquelle elle va rencontrer des individus les plus marginaux les uns que les autres...
Un palindrome, rappelons-le, est un mot ou une phrase que l’on peut lire dans les deux
sens, comme « Aviva », prénom de la jeune héroïne.A l’image de cette figure, ce film
cultive le paradoxe, aussi bien sur le fond que sur la forme, absolument indissociables.
En effet, malgré les retournements multiples de situations et de visages, le personnage
central ne change jamais.A chaque chapitre (annoncé par un carton comme au temps
du muet), la jeune fille est incarnée par différentes actrices (des jeunes, vieilles, blanches,
noires, maigres, obèses... et même un garçon !) et cela reste pourtant la même Aviva avec
son top rayé, son ton mièvre et son idée fixe. Passant au travers du miroir de l’Amérique
bien-pensante, patriotique et anti-avortement, les salopards et les marginaux (un pédophile – comme dans « Happiness » - des intégristes catholiques, des exclus de la société...) sont transformés en personnes sympathiques et les tabous sont retournés comme
un gant. Dans cette catégorie, confidentielle mais importante, de réalisateurs indépendants qui tirent à bout portant, Solondz dérange avec une puissance satirique incroyable
qui ne peut nous empêcher de nous faire éclater de rire face à des sujets les plus explosifs qui soient. Complètement amoral mais ça fait tellement du bien !
Nadège Herrygers
De Todd Solondz
Avec, Ellen Barkin, Jennifer Jason Leigh,...
USA, 2005, vo ss-tt, 1h40
Enfants non admis
Avec l’aide de la Communauté
Française de Belgique
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LE COIN DES ENFANTS
Depuis que je vois des films au Plaza Art,j’acquiers beaucoup de vocabulaire.Ainsi,j’ai parlé dans ma dernière rédac à l’école de Renart et l’institutrice m’a retiré 1 point en orthographe parce que j’avais écrit à la fin de renart
un t et non un d. Je lui ai répondu que c’était comme les Dupond(t) dans
Tintin,que ça marchait dans les deux sens pasqu’au Moyen Age,le roman de
renart,ça s’écrivait comme ça,mais c’était pas un roman mais des fables ésopiques octosyllabiques regroupées en un isopet.Toute la classe a ri, surtout
quand j’ai prononcé le mot « isopet ». M’en fiche, je sais que j’ai raison,
bande d’inculturés !
Madame Nadège
Le bonhomme de neige
Jusqu’au 22/01
Il était une fois un petit garçon qui
construisait un bonhomme de neige.
Dans le froid de la nuit, le bonhomme
tout à coup scintille et prend vie à la
grande joie de l’enfant... Peut-être l’un
des plus beaux dessins animés existants...
De Dianne Jackson
G-B, 1982, sans parole, 50 min., à partir
de 2 ans
Ciné ATTAC Mons-Borinage
présente
The Yes Men
Mardi 31/01 à 20h – séance suivie d’un débat sur « Que s’est-il passé à la
conférence de l’OMC à Hong Kong ? » animé par Thierry Kesteloot (chercheur chez OXFAM, spécialiste notamment des questions agricoles)
C’est avec un culot à l’extrême
qu’un réseau d’activistes altermondialistes bourrés d’humour
et d’audace, alliant le virtuel et
le réel, la performance physique
et la médiatisation, cultive l’imposture. En se faisant passer
pour deux représentants de
l’OMC, c’est devant un panel de
l’élite économique et politique
internationale, lors de congrès
ou d’entretiens télévisés, qu’ils
montent leurs plus gros canulars. C’est drôle, loufoque et
tonique…le seul bémol est l’apathie du public qui assiste avec le plus grand sérieux à leurs bouffonneries, manifestement anesthésié par le label OMC…
Le film est accompagné d’un court
métrage
Dominique Delor, pour ATTAC Mons-Borinage
Kirikou
et les bêtes sauvages
ATTAC Mons-Borinage – rue du Trieu, 25 –
7000 Mons
Dominique Delor : 0474/22.04.06
Un documentaire de Chris Smith, Dan Ollman et Sarah Price
USA, 2003, vo ss-tt, 1h23
Jusqu’au 28/02
« L’histoire de Kirikou et la sorcière était trop courte.
On n’a pas eu le temps de rapporter tout ce que l’enfant Kirikou avait accompli. Et il a vraiment accompli de
belles et bonnes actions qu’il ne faudrait pas oublier.
Alors, je vous les raconte. » Ainsi commence le grandpère du plus petit et plus vaillant des héros… La savane luxuriante, digne des toiles du Douanier Rousseau,
un scénario original et malin, des valeurs exemplaires,
des chansons qui trottent dans la tête longtemps après
la projection...
Classiques sur Grand Ecran
Pour la troisième édition de Classiques sur Grand Ecran en collaboration avec la Cinémathèque Royale et le Service de Culture
Cinématographique asbl, nous vous proposons un programme de neuf
films classiques issus des collections de la Cinémathèque Royale. Une
belle occasion de (re)voir sur grand écran quelques œuvres majeures
de l’Histoire du Cinéma, des années 20 aux années 80.
De Michel Ocelot et Bénédicte Galup
France, 2005, 1h15, à partir de 3-4 ans
La route des Indes
Dimanche 29/01 à 17h
Le 10h des enfants
Le roman de Renart
Samedi 04/02 à 10h – 3€ (+ une pâtisserie et un carnet de jeux)
pour les enfants,
4€ pour les adultes
Comme Robin des Bois, Renart est un
hors-la-loi rusé qui attire la sympathie
des petits et des grands car ses nombreux méfaits n’ont qu’un seul but : la
survie et le bonheur des siens.Affublé
de Rufus le rat, son complice d’infortune attachant et maladroit, il va d’aventure en aventure, bravant le pire pour
aller au bout de sa quête. Aura-t-il le
dernier mot sur Ysengrin le loup, ennemi de toujours, et surtout Hersente,
son horrible mégère au rouge à lèvres
vermillon? Sans oublier l’âne conspirateur qui souhaite devenir roi à la place du lion...Si
on les a un peu oubliées aujourd’hui, les aventures de Renart charment les enfants (et
les grands) depuis presque mille ans. Sa renommée fut telle que son nom a remplacé celui
de goupil pour désigner l’animal roux et rusé. Lafontaine s’en est inspiré pour ses fables
(Le corbeau et le renard) et Disney pour son Robin des Bois. Ce dessin animé tout
neuf en 3D (comme dans Shrek) va permettre aux petits de redécouvrir ce héros fourbe mais malicieux.
De Thierry Schiel
Luxembourg, 1h40 , 2003, à partir de 6 ans
Spécialiste BD
Grand Rue 66
MONS
La Marmaille
Florilège
« La route des Indes » a pour
toile de fond l’Inde colonisée des
années 20. Le film aborde le choc
des cultures indienne et britannique à travers le récit d’une
femme anglaise, Adela Quested, et
de sa relation avec un médecin
indien. Sortie en 1984, cette épopée historique marquait le retour
retentissant – et après un silence
créatif de 14 ans – du réalisateur
britannique David Lean alors âgé
de 76 ans, qui avait notamment
tourné les désormais classiques
« Pont de la rivière Kwaï », « Lawrence d’Arabie » et
« Docteur Jivago ».
A passage to India de David Lean
Avec Alec Guinness, Judy Davis, Peggy Ashcroft,
Nigel Havers,…
Grande-Bretagne, 1984, vo ss-tt, 2h43
Ecran Large sur Tableau Noir
Les séances scolaires du Plaza Art
Infos et réservations : 065/35.15.44, entre 9h et 17h
Kirikou et les bêtes sauvages
Million dollar baby
Le cauchemar de Darwin
Fables d’été, fables d’hiver
Oliver Twist (VF)
Hôtel Rwanda(VF)
Charley Chase Follies
Maria, pleine de grâce
mat./primaire
secondaire
secondaire
maternel
primaire
secondaire
primaire
secondaire
jusqu’à fin février
du 19/01 au 31/01
du 07/03 au 14/03
du 16/03 au 31/03
du 16/03 au 28/03
du 16/03 au 28/03
du 17/04 au 25/04
du 20/04 au 02/05
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Ciné-club “Un autre regard“
Séance spéciale
Le souffle du désert
Quand je serai star
samedi 21/01 à 20h30 – en présence de membres de l’équipe du film
Suisses, Québécois, Belges ou Français. Ils ne se connaissent pas, sont d’âges
et d’origines sociales divers. Certains sont célibataires, d’autres pères, voire
même grands-pères.Tous en bonne santé, ils mènent des carrières professionnelles tout à fait normales. Ces treize hommes vont se retrouver ensemble
aux portes du Sahara,
au pied du Grand Erg
oriental tunisien, pour
une aventure hors du
commun.
Leur programme : marcher
pendant 15 jours sous un
soleil de plomb, au gré des
tempêtes de sable et des
nuits glaciales, et ce faisant,
questionner leur existence
et réfléchir à leur identité
masculine. Ils vont ainsi se
rencontrer, là-bas en
Afrique, se retrouver, communiquer avec les autres et
eux-mêmes, et se révéler face à la caméra du réalisateur. « Le souffle du désert » livre
les témoignages de ces hommes sur la famille, sur leur rôle de père, leur relation aux
femmes, leur sexualité, leur façon d’appréhender le pouvoir, l’agressivité, la peur, la performance,… Des thèmes à la portée universelle, abordés ici avec franchise. Cette expérience s’inscrit dans la continuité des réflexions récentes sur la place des hommes dans
la société, initiées par le psychanalyste Guy Corneau. L’effort physique, les sessions de
groupe conduites par un psychothérapeute et l’intense travail personnel effectué au
cours du voyage vont ainsi exacerber les esprits et favoriser les révélations. La qualité
introspective de cette expérience est assurée par la collaboration entre le réalisateur
François Kohler et le docteur et psychothérapeute suisse Alexis Burger. Ensemble, ils ont
travaillé à un juste équilibre de la conjugaison thérapie cinéma, prêtant une attention particulière au choix du décor et des participants.
De François Kohler
Suisse/Canada, 2005, 1h20
Future shorts
Mercredi 25/01 à 20h
Mardi 21/02 à 20h
Enfin un rendez-vous
court métrage sur mesure ! Et pas des petites
mises bouche en attendant un long. Jusqu’à dix
films en une séance avec
au menu deux maîtres
mots : qualité et originalité. Future Shorts est
gourmand.
Documentaire, animation, fiction, clip, muet, expérimental,
tous les genres se côtoient
pour autant que les films
soient novateurs ou surprenants. Grâce à son réseau
international d’échange et de
diffusion, « Future Shorts »
permet au court de dépasser
les frontières et de le faire
vivre en dehors des festivals.
Un pari qui semble gagné
puisque 12 villes sont maintenant autour de la table. La
formule tourne depuis plus
d’un an à Bruxelles et s’exporte en 2006 vers le sud du pays avec cette première date wallonne à Mons.
Ce qui a permis à « Future Shorts » d’arriver jusqu’ici c’est la réputation de sa programmation, son combat pour sortir le court de son isolement. Raconter une histoire en 1
à 20 minutes est un défi que seulement quelques réalisateurs parviennent à concrétiser
avec talent. C’est la découverte de ce regard, de la naissance d’un langage singulier que
privilégie « Future Shorts ». Au menu notamment de la première séance : la magnifique animation « Overtime », l’excellent « Mon cousin Jacques » et « Flatlife », un film
belge primé à Cannes. Régalez-vous !
Plus d’infos et programmation complète des deux séances : www.futureshorts.be
Projections sur support DVD. « Future shorts »
s’installe au Plaza Art à raison d’une séance par
mois d’ici fin juin.
Mercredi 18/01 à 20h30 – Décentralisation du 16ème Festival du Film
Gay et Lesbien de Bruxelles (www.fglb.org)
Marc est un jeune homme de 23
ans, fils de Farid Daoudi - chanteur
disparu des années 80 et auteur
de "quand je serai star" - et de
Diane de Montalte, une actrice
parisienne ratée. Fuyant le monde
factice dans lequel il vit avec sa
mère, il a abandonné ses études
pour devenir stewart. Une façon
pour ce garçon homosexuel de se
rebeller contre sa génitrice, pleine de folle ambition, de rêves de
pacotille clinquante, et qui projette ses désirs de gloire sur lui. Une manière aussi pour Marc de se démarquer
de cette "civilisation maternelle" qui l'a pourtant façonnée, et dont il va se libérer en faisant ses premiers pas dans sa vie d'adulte.
Troisième long métrage de Patrick Mimouni, ce drôle de film, bien plus profond qu'il n'y paraît à la première analyse, confronte le drame et le comique, le
burlesque et le tragique, et décrit avec une belle acuité la "mondanité" à travers
l'analyse d'un petit cercle de dandys tantôt insouciants, tantôt désabusés, perdus entre panache et ridicule.
Patrick Cornet, pour le Tels Quels
De Patrick Mimouni
Avec Arielle Dombasle,Yvan Fahl, Eva Ionesco, Pierre-Loup Rajot,...
France, 2004, 1h54
L'asbl Tels Quels est un centre d'éducation permanente des gays et lesbiennes, agrée par la
Communauté Française,avec le soutien du Ministère des Affaires sociales et de la Santé de la Région
Wallonne. Notre régionale montoise a pour but de faire valoir les droits a la différence, d'apporter
un soutien aux personnes homosexuelles; elle est un lieu de parole et de rencontre; elle développe de nombreuses activités, tant culturelles que festives.
22ème FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM D’AMOUR DE MONS
La 22ème édition du Festival du Film d’Amour se déroulera cette année du 10 au 17
février et prendra place comme toujours en plein cœur de la ville de Mons.
L’événement qui est, notons le, le plus ancien en longévité ininterrompue de la
Communauté française se veut axé sur l’amour sous toutes ses formes, même parfois jusqu’au désamour. Cette année encore, il oscillera entre une double identité :
son ancrage régional et son aspect multiculturel.
Comme une de ses premières volontés est de s’attacher à ses racines wallonnes, le
Festival présidé par Elio Di Rupo ne pouvait renier la place intégrante de la culture
italienne dans notre région. C’est pourquoi, depuis ses débuts, un panorama consacré au cinéma italien propose chaque année une dizaine de films issus du pays de
Cinecittà. Cette année la société Wallimage (fonds d’investissement wallon dans l’audiovisuel présidé par Philippe Reynaert) fêtera ses cinq années d’existence via une
rétrospective reprenant cinq films ayant reçu le soutien de cette structure d’aide
au cinéma. Le festival mettra également à l’honneur nos futurs talents à travers une
projection de courts métrages belges, ainsi que diverses rencontres et débats avec
ceux qui contribuent à notre cinéma.
Mais le rendez-vous montois c’est aussi une fenêtre ouverte sur le monde et ses multiples cultures. Non seulement à travers ses films projetés, mais aussi grâce à ses
soirées multiculturelles (cubaine, marocaine, africaine,…) et à ses invités venus des
cinq continents. Cette année, le festival s’attardera plus longuement sur l’Afrique
du Sud dans le cadre d’un focus consacré à ce cinéma méconnu.A cette occasion,
on pourra d’ailleurs revoir le très touchant « Lettre d’amour Zoulou » qui avait
remporté le Grand Prix du festival l’an passé. Outre ces deux grands axes, le festival du film d’amour poursuit également une démarche pédagogique et éducative,
proposant de nombreuses activités périphériques : expos, séances spéciales (scolaires,
prévention sida, femmes,…) hommage (consacré cette année à Arthur Miller), leçon
de cinéma,…
Les informations complètes seront accessibles fin janvier sur le site officiel :
www. festival-film-amour.be
PROLONGATIONS
A HISTORY OF VIOLENCE
Jusqu’au 24/01
LE PETIT LIEUTENANT
Jusqu’au 21/02
JOYEUX NOËL
Jusqu’au 24/01
HAWAÏ – OSLO
Jusqu’au 31/01
LE TEMPS QUI RESTE
Jusqu’au 21/02
VENDREDI OU UN AUTRE JOUR
Jusqu’au 06/02
L’ICEBERG
Jusqu’au 31/01
BATALLA EN EL CIELO
Jusqu’au 07/02
EROS
Jusqu’au 07/02
LA MAISON DE NINA
Jusqu’au 30/01
Plus d’infos sur
www.plaza-art.be
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22
Festival
International du Film
Amour
d’
Du 10 au 17 février 2006
Président : Elio Di Rupo
www.festival-film-amour.be
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19:48
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PROGRAMME DU 18/01/06 au 21/02/06
Plaza-Art Rue de Nimy, 12 - 7000 Mons - Tél : 065/35.15.44 - 31.18.37 - Fax : 065/84.52.84 - [email protected] - www.plaza-art.be
Semaine du 18 janvier au 24 janvier
Mercredi 18 janvier
15h
Je ne suis pas là pour…
17h30 Le petit lieutenant
20h30 Quand je serai star
22h30 Le petit lieutenant
Jeudi 19 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 L’iceberg
20h
Le petit lieutenant
22h30 Le petit lieutenant
Vendredi 20 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Le petit lieutenant
20h
Le petit lieutenant
22h30 Le temps qui reste
Samedi 21 janvier
14h
Le bonhomme de neige
15h
Le petit lieutenant
17h30 Free zone
20h30 Le souffle du désert
+ débat avec équipe du film
Dimanche 22 janvier
14h
Le petit lieutenant
16h
Joyeux Noël
18h30 Le petit lieutenant
20h30 Batalla en el cielo
22h30 Le temps qui reste
Lundi 23 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Free zone
20h
Le petit lieutenant
22h30 Le temps qui reste
Mardi 24 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Joyeux Noël
20h
Le petit lieutenant
22h30 Batalla en el cielo
Semaine du 25 janvier au 31 janvier
Mercredi 25 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Trois enterrements
20h
Future Shorts
22h30 Le petit lieutenant
Jeudi 26 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Le crime farpait
20h
PHL : Quand la mer monte
22h30 Le petit lieutenant
Vendredi 27 janvier
15h
Je ne suis pas là pour…
17h30 L’iceberg
20h
Le crime farpait
22h30 Trois enterrements
Samedi 28 janvier
14h
Kirikou et les bêtes…
15h30 Le petit lieutenant
18h
Batalla en el cielo
20h
Trois enterrements
22h30 Le petit lieutenant
Dimanche 29 janvier
14h
Le petit lieutenant
17h
Classique : La route des Indes
20h30 Le petit lieutenant
22h30 Le temps qui reste
Lundi 30 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Trois enterrements
20h
Le petit lieutenant
22h30 Le petit lieutenant
Mardi 31 janvier
15h
Le petit lieutenant
17h30 Vendredi ou un autre jour
20h
ATTAC :The Yes men + débat
22h30 Le crime farpait
Semaine du 1er février au 7 février
Mercredi 1er février
15h
Je ne suis pas là pour…
17h30 Le crime farpait
20h
The constant gardener
22h30 Le petit lieutenant
Jeudi 2 février
15h
The constant gardener
17h30 Vendredi ou un autre jour
20h
Le crime farpait
22h
Trois enterrements
Vendredi 3 février
15h
Le petit lieutenant
17h30 Vendredi ou un autre jour
20h
The constant gardener
22h30 Le crime farpait
15h
16h
17h30
20h
22h
Le bonhomme de neige
Kirikou et les bêtes...
Vendredi ou un autre jour
Je ne suis pas là pour…
Batalla en el cielo
15h
17h30
20h
22h
Joyeux Noël
L’iceberg
Free zone
Eros
15h
17h30
20h
22h30
Je ne suis pas là pour…
Vendredi ou un autre jour
Palindromes
Batalla en el cielo
15h
17h30
20h
22h
Free zone
Eros
Le temps qui reste
Hawai Oslo
15h
17h30
20h
22h
Je ne suis pas là pour…
A history of violence
Je ne suis pas là pour…
Palindromes
15h
17h30
20h
22h
Joyeux Noël
La maison de Nina
Free zone
L’iceberg
14h
16h
18h
20h15
22h30
Je ne suis pas là pour…
Kirikou et les bêtes…
Vendredi ou un autre jour
Je ne suis pas là pour…
Hawaï Oslo
14h
16h15
18h15
20h15
22h30
La maison de Nina
L’iceberg
Le temps qui reste
Le petit lieutenant
Eros
14h
16h
18h15
20h15
22h30
Je ne suis pas là pour…
Vendredi ou un autre jour
Je ne suis pas là pour…
Palindromes
A history of violence
14h
15h
17h
20h
22h30
Le bonhomme de neige
Kirikou et les bêtes…
Free zone
Eros
Hawaï Oslo
15h
17h30
20h
22h
Je ne suis pas là pour…
Batalla en el cielo
Je ne suis pas là pour…
Palindromes
15h
17h30
20h
22h
La maison de Nina
Joyeux Noël
L’iceberg
Eros
15h
17h30
20h
22h
Je ne suis pas là pour…
Hawaï Oslo
Free zone
Je ne suis pas là pour…
15h
17h30
20h
22h30
Eros
Le temps qui reste
Vendredi ou un autre…
A history of violence
15h
17h30
20h
22h30
Je ne suis pas là pour…
Free zone
Le crime farpait
Batalla en el cielo
15h
17h30
20h
22h
Kirikou et les bêtes…
Le temps qui reste
Je ne suis pas là pour…
Palindromes
15h
17h30
20h
22h30
La maison de Nina
Je ne suis pas là pour…
Trois enterrements
Le temps qui reste
15h
17h30
20h
22h30
La maison de Nina
Hawaï Oslo
Vendredi ou un autre…
Eros
15h
17h30
20h
22h30
Le petit lieutenant
La maison de Nina
Le petit lieutenant
Batalla en el cielo
15h
17h30
20h
22h
Le temps qui reste
Vendredi ou un autre…
Free zone
Eros
14h
16h
18h15
20h30
22h30
Je ne suis pas là pour…
Le crime farpait
Free zone
Le crime farpait
Palindromes
14h
16h15
18h30
20h30
22h30
La maison de Nina
Hawaï Oslo
L’iceberg
Je ne suis pas là pour…
Le temps qui reste
14h
15h30
17h30
20h
22h30
Kirikou et les bêtes…
Je ne suis pas là pour…
Trois enterrements
Le crime farpait
Le crime farpait
14h
16h
18h
20h15
22h30
Free zone
L’iceberg
Vendredi ou un autre…
Palindromes
Eros
15h
17h30
20h
22h
La maison de Nina
Palindromes
Je ne suis pas là pour…
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Vendredi ou un autre…
Eros
Batalla en el cielo
Le temps qui reste
15h
17h30
20h
22h30
Je ne suis pas là pour…
Le temps qui reste
Trois enterrements
Batalla en el cielo
15h
17h30
20h
22h30
L’iceberg
Hawaï Oslo
Le petit lieutenant
Eros
15h
17h30
19h45
22h30
Be with me
Vendredi ou un autre jour
Manderlay
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Kirikou et les bêtes…
Le temps qui reste
Trois enterrements
Eros
15h
18h
20h
22h
Manderlay
Je ne suis pas là pour…
Be with me
Free zone
15h
17h30
20h
22h30
Le petit lieutenant
Batalla en el cielo
Le petit lieutenant
Palindromes
15h
17h
20h
22h
Palindromes
Manderlay
Je ne suis pas là pour…
Be with me
15h
17h30
20h
22h30
Le temps qui reste
Batalla en el cielo
Trois enterrements
Free zone
Samedi 4 février
10h
Le roman de Renart
14h
Le crime farpait
16h15 Batalla en el cielo
18h15 Je ne suis pas là pour…
20h15 The constant gardener
22h30 Le crime farpait
Dimanche 5 février
14h
16h
18h15
20h30
22h30
Je ne suis pas là pour…
Le petit lieutenant
Vendredi ou un autre jour
Be with me
Le petit lieutenant
14h
15h30
17h30
20h
22h30
Kirikou et les bêtes…
Free zone
Palindromes
Trois enterrements
Le temps qui reste
14h
15h15
18h15
20h30
22h30
Kirikou et les bêtes…
Manderlay
Be with me
Je ne suis pas là pour…
Le temps qui reste
14h
16h
18h
20h15
22h30
Free zone
Je ne suis pas là pour…
Vendredi ou un autre…
Le crime farpait
Eros
15h
17h
20h
22h30
Le petit lieutenant
Manderlay
Vendredi ou un autre jour
Le petit lieutenant
15h
17h30
20h
22h30
Eros
Le crime farpait
Palindromes
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Je ne suis pas là pour…
The constant gardener
Le crime farpait
Be with me
15h
17h30
20h
22h
Trois enterrements
Le temps qui reste
Batalla en el cielo
Eros
15h
17h30
20h
22h30
La vérité nue
Trois enterrements
La vérité nue
Le petit lieutenant
15h
17h30
19h45
22h30
Kirikou et les bêtes…
Je ne suis pas là pour…
Manderlay
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Be with me
Je ne suis pas là pour…
Trois enterrements
The constant gardener
15h
18h
20h
22h30
Manderlay
Le temps qui reste
Le crime farpait
Free zone
15h
17h
20h
22h30
La vérité nue
Manderlay
La vérité nue
Trois enterrements
15h
17h30
20h
22h30
Le petit lieutenant
Je ne suis pas là pour…
Le crime farpait
Le temps qui reste
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 Trois enterrements
Dimanche 12 février
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
14h
16h
18h
20h15
22h30
Kirikou et les bêtes…
Je ne suis pas là pour…
Le petit lieutenant
The constant gardener
Le crime farpait
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 Le petit lieutenant
Lundi 13 février
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 Be with me
Mardi 14 février
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 La vérité nue
Semaine du 15 février au 21 février
Mercredi 15 février
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 Be with me
Jeudi 16 février
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Festival du Film d’Amour
22h30 Be with me
Vendredi 17 février
15h
Festival du Film d’Amour
17h30 Festival du Film d’Amour
20h
Gentille
22h
Le film primé du festival
Samedi 18 février
15h
Gentille
17h
Manderlay
20h
Gentille
22h
The constant gardener
Dimanche 19 février
15h
Gentille
17h30 The constant gardener
20h
Gentille
22h
Gentille
Lundi 20 février
15h
Gentille
17h30 Gentille
20h
Gentille
22h
Mary
Mardi 21 février
15h
Gentille
17h30 Le crime farpait
20h
Future shorts
22h30 The constant gardener
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Le crime farpait
14h
16h30
18h30
20h15
22h30
The constant gardener
Je ne suis pas là pour…
Be with me
La vérité nue
Trois enterrements
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
The constant gardener
15h
17h
20h15
22h30
Je ne suis pas là pour…
Manderlay
La vérité nue
Trois enterrements
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Le temps qui reste
15h
17h30
20h
22h
Le petit lieutenant
Je ne suis pas là pour…
Be with me
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
La vérité nue
15h
17h30
20h
22h
Kirikou et les bêtes…
The constant gardener
Gentille
Le petit lieutenant
15h
17h30
20h
22h30
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
La vérité nue
15h
17h30
20h30
22h30
The constant gardener
Manderlay
Gentille
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h
Festival du Film d’Amour
Festival du Film d’Amour
Mary
Be with me
15h
17h30
20h
22h30
Gentille
The constant gardener
La vérité nue
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h
La vérité nue
Be with me
Mary
Le crime farpait
15h
17h30
20h
22h30
Kirikou et les bêtes…
Le petit lieutenant
La vérité nue
Le temps qui reste
15h
17h30
20h
22h
Be with me
La vérité nue
Be with me
La vérité nue
15h
17h30
20h
22h30
Kirikou et les bêtes…
Mary
Le crime farpait
Le petit lieutenant
15h
17h30
20h
22h30
La vérité nue
Le crime farpait
The constant gardener
La vérité nue
15h
18h
20h
22h
Manderlay
Le temps qui reste
Be with me
Le petit lieutenant
15h
17h30
20h
22h
Mary
La vérité nue
Gentille
La vérité nue
15h
18h
20h15
22h30
Manderlay
Le petit lieutenant
Be with me
Le temps qui reste
15h
Trois enterrements
17h30 The constant gardener
20h
Le petit lieutenant
22h30 Free zone
Lundi 6 février
15h
The constant gardener
17h30 Je ne suis pas là pour…
20h
Be with me
22h30 Batalla en el cielo
Mardi 7 février
15h
Be with me
17h
Le crime farpait
19h45 Manderlay
22h30 Le petit lieutenant
Semaine du 8 février au 14 février
Mercredi 8 février
15h
Be with me
17h30 Le petit lieutenant
20h
The constant gardener
22h30 Free zone
Jeudi 9 février
15h
Le petit lieutenant
17h30 La vérité nue
20h
Le petit lieutenant
22h30 La vérité nue
Vendredi 10 février
15h
The constant gardener
17h30 Free zone
20h
Be with me
22h
Le petit lieutenant
Samedi 11 février