fleurs à l`heure flowers by the hour
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Original 30s style has been lovingly retained in Le Berger’s renovation La déco originale des années 1930 a été préservée lors des travaux de rénovation A hotel designed for adulter y – and popular for that purpose for more than 70 year s – ha s become a more conventional est ablishment: now, guest s can even st ay overnight. Emma Bedding ton sidled inside FLOWERS BY THE HOUR FLEURS À L’HEURE Un hôtel conçu et prisé depuis plus de 70 ans pour les rendez-vous adultères est aujourd’hui un établissement plus conventionnel. On peut même y passer la nuit. Emma Beddington s’y est glissée incognito in november 2009, Brussels cultural consultant Isabelle Léonard took her partner to celebrate his birthday at the slightly seedy, half-timbered hotel round the corner, and fell hopelessly in love. Behind the stained-glass door and the brass plaque that read ‘Strictly no entry for women of loose morals or under 21s’ she found a corner of the 1930s alive and well in the middle of Brussels; a hidden world of voile drapes, art deco mirror tiles, whispered liaisons and local legend. Léonard had fallen under the spell of Le Berger, Brussels’ famous hôtel de rendez-vous. Conceived by a group of friends with what might euphemistically be called complicated personal lives, Le Berger was designed by local entrepreneur Gabriel Duhoux to combine luxury and discretion for the comfortable conduct of extramarital affairs. Completed in 1935, the hotel featured a double lift so patrons would not risk bumping into each other, a button hidden underfoot on the staircase to alert chambermaids that couples were heading to their rooms and an ingenious pneumatic tube system for room service orders. It was also carefully decorated to the taste of the day: each room was different, with hand-picked furniture and artwork. Located just off the busy, chic chaussée d’Ixelles and convenient for the prosperous administrative quarter, the hotel was an instant success among the city’s notables. You could bring your mistress to Le Berger and order oysters and Champagne: it was luxurious, discreet and never vulgar. By 2009, very little had changed: the decor, although inevitably shabbier, was exactly as it had been in the 1930s – ‘It was like a wallpaper museum,’ recalls Léonard – and the hotel remained popular, offering ‘three hours, with a bottle of Champagne, €69’. When Léonard first ventured in on a Friday lunchtime, she couldn’t see any of the rooms because the hotel was full. Structurally, though, it was another story. Weeks after discovering Le Berger, Léonard learned it was scheduled for demolition. 74 metropolitan MET0222-074 FT_HotelBergerSLGERf.indd 74 15/11/2012 16:46 en novembre 2009, pour fêter l’anniversaire de son compagnon, Isabelle Léonard, consultante culturelle à Bruxelles, l’entraîna à deux pas dans un hôtel à colombages un rien louche et tomba irrémédiablement amoureuse. Derrière les vitraux de la porte et la plaque interdisant l’entrée aux « femmes de mœurs légères ou de moins de 21 ans », elle découvrit un petit coin des années 30 en plein Bruxelles. Un monde de drapés, de miroirs et papiers peints fleuris Art déco et de liaisons chuchotées. Une véritable légende locale. Isabelle Léonard avait succombé au charme du Berger, le fameux hôtel de rendez-vous de Bruxelles. Fondé dans les années 1930 par un groupe d’amis aux vies privées, disons, compliquées, le Berger fut construit par l’entrepreneur bruxellois Gabriel Duhoux pour offrir un cadre luxueux, discret et confortable aux liaisons extraconjugales. Achevé en 1935, l’hôtel était équipé de deux ascenseurs (pour éviter aux clients de se croiser), d’un bouton caché dans l’escalier servant à alerter les femmes de chambre de l’arrivée d’un couple et d’un ingénieux système de pneumatiques pour le room service. Le tout avec une décoration soignée, au goût de l’époque : chaque chambre était différente, avec des meubles et œuvres d’art choisis avec soin. À deux pas de la chic et animée chaussée d’Ixelles et facilement accessible depuis le prospère quartier administratif, l’hôtel rencontra un succès immédiat parmi les notables locaux, qui pouvaient y mener leur maîtresse et commander huîtres et champagne. C’était luxueux, discret, jamais vulgaire. Le Berger’s rooms, which bear period girls’ names, are all unique Chaque chambre du Berger est unique et porte un prénom féminin désuet En 2009, peu de choses avaient changé : le décor, malgré l’inévitable marque du temps, était exactement comme dans les années 30 (comme un « musée du papier peint », se souvient Léonard). La popularité ne s’était jamais démentie, avec « trois heures et une bouteille de champagne à 69 € ». La première fois qu’elle s’y aventura, un vendredi midi, elle ne put visiter aucune chambre, l’hôtel affichant complet. Sur le plan structurel, les choses étaient différentes. Quelques semaines après avoir découvert le charme discret du Berger, elle apprit que l’hôtel était promis à la démolition. Consternée, elle monta une campagne passionnée pour le sauver. Après avoir localisé les propriétaires qui lui donnèrent deux semaines pour trouver un acheteur, elle mobilisa la presse et rencontra entrepreneurs et pouvoirs publics. Malgré l’affection pour l’endroit (selon elle, un tiers des contacts avaient « connu le Berger dans un contexte intime »), aucun repreneur ne se présenta jusqu’au dernier moment. La décoration était sur le point d’être arrachée, quand un dernier coup de fil la mit en contact avec l’hôtelier local Jean-Michel André. André, propriétaire du minimaliste White Hotel de Bruxelles, avait entendu parler du Berger et même pensé à l’acheter, avant que l’ampleur des travaux nécessaires ne l’en dissuade. Convaincu par l’énergie déployée par Isabelle Léonard, il réunit designers et enthousiastes pour faire revenir à la vie cette légende décrépite. L’hôtel a rouvert en février 2012 après deux ans de travaux de rénovation minutieuse et soignée. André et son équipe ont su préserver l’esprit du Berger même si, au regret de certains anciens clients, les chambres ne sont plus proposées à l’heure. L’ascenseur double est toujours metropolitan 75 MET0222-074 FT_HotelBergerSLGERf.indd 75 15/11/2012 16:46 THE SPIRIT OF LE BERGER REMAINS, THOUGH TO THE REGRET OF SOME FORMER PATRONS YOU CAN NO LONGER RENT ROOMS BY THE HOUR Appalled, she mounted an impassioned campaign to save it. The owners gave her two weeks to find a buyer; Léonard mobilised the press, met with entrepreneurs and civic officials. Although there was plenty of affection for the place – around a third of people she spoke to, Léonard calculated, had ‘known Le Berger in a more intimate context’ – nobody was prepared to take the project on, until at the eleventh hour, when the fittings were about to be stripped out, a last-ditch phone call placed her in contact with local hotelier Jean-Michel André. André, the owner of Brussels’ austerely minimalist White Hotel, had contemplated purchasing the Berger but had been discouraged by the amount of work required: Léonard’s passion convinced him. After two years the hotel reopened in February 2012. It’s a painstaking, affectionate renovation: André’s team has preserved the spirit of Le Berger almost intact, although, to the regret of some former patrons, you can no longer rent rooms by the hour. The double lift remains, around half the original furniture has been restored, and interior designer Martina Nievergelt spent months tracking down original 1930s wallpaper. The rooms – each different – bear girls’ names of the era: ‘Blanche’ has a copper-railed bath alcove and ‘Ambre’ is all filmy gauze curtains and mirror tiles, and there’s still a film noir languor to the dimly lit, wood-panelled corridors. Only the beds absolutely had to change: designed for purposes other than sleeping, they were far too narrow for conventional hotel needs. André is emphatic that Le Berger should remain a place where Brussels residents, as well as tourists, go, so the hotel hosts regular live music, burlesque evenings and vintage fashion events. Isabelle Léonard has also published a history of the hotel, gathering funny, ribald and often very touching reminiscences of the hotel manager, 88-year-old Fredy Martens, and Nicolina, his chambermaid for 30 years. There’s the police chief who died in flagrante, his body discreetly removed by a flotilla of his colleagues; the secret room in the basement where the management hid escaped prisoners during the war, while German soldiers and regular clients shared the upper floors; the baroness and her chauffeur; the 92-year-old regular with his weekly bottle of Moët. It’s a fascinating record of over 70 turbulent years of Brussels social history. At the ripe old age of 77, Le Berger still knows how to seduce. Hôtel Le Berger, 24 rue du Berger, 1050 Brussels, rooms from €120, +32 (0)2 510 83 40, lebergerhotel.be. Le Berger: Souvenirs d’une maison de rendez-vous is published by Les Impressions Nouvelles, €19.50 Isabelle Léonard (left ) fell in with love with Le Berger and the spirit of 1930s Brussels Isabelle Léonard (à gauche) a été séduite par Le Berger et le Bruxelles des années 1930 là ainsi que la moitié des meubles d’origine. La décoratrice Martina Nievergelt a passé des mois à dénicher des stocks de papier peint des années 30. Chaque chambre, unique, porte un prénom féminin à la mode à l’époque : choisissez Blanche et sa baignoire en alcôve ou Ambre et ses voilages et carrelages miroir. Les couloirs lambrissés ont encore une langueur de film noir. Seuls les lits ont dû être changés : conçus pour d’autres occupations que le sommeil, ils étaient bien trop étroits. André tenant à ce que le Berger reste un lieu fréquenté des Bruxellois comme des touristes, l’hôtel accueille régulièrement concerts, soirées burlesques et défilés de mode vintage. Le Berger d’antan n’est pas oublié pour autant : Isabelle Léonard vient de publier son histoire, fruit de trois ans d’obsession, en compilant les souvenirs drôles, canailles et souvent touchants de l’ancien gérant de l’hôtel Fredy Martens, 88 ans, et de L’ESPRIT DU BERGER A ÉTÉ PRÉSERVÉ, MÊME SI, AU GRAND REGRET DE CERTAINS VIEUX CLIENTS, ON NE PEUT PLUS RÉSERVER LES CHAMBRES À L’HEURE Nicolina, sa femme de chambre pendant 30 ans. On y trouve le chef de la police passé à trépas pendant l’acte, le sous-sol où, pendant la guerre, la direction cachait les prisonniers évadés pendant que s’amusaient aux étages soldats allemands et habitués, la baronne et son chauffeur, l’habitué de 92 ans avec sa bouteille de Moët hebdomadaire... Le tout forme le récit fascinant de plus de 70 années turbulentes d’histoire bruxelloise. À 77 ans, le Berger n’a rien perdu de sa séduction. Hôtel Le Berger, 24 rue du Berger, 1050 Bruxelles, chambres à partir de 120 €, +32 (0)2 510 83 40, lebergerhotel.be. Le Berger, souvenirs d’une maison de rendez-vous, aux Impressions Nouvelles, 19,50 € 76 metropolitan MET0222-074 FT_HotelBergerSLGERf.indd 76 15/11/2012 16:47 Bloemen per uur Ee n h o t e l o o i t o nt w o r p e n v o o r o v e r s p e l i s nu e e n c o nv e nt i o n e l e r é t a b l i s s e m e nt . Ga s t e n k un n e n e r z e l f s o v e r n a c h t e n. Emm a B e d di ng t o n s l o o p e r s t i e ke m b i n n e n in november 2009 nam de Brusselse culturele adviseur Isabelle Léonard haar partner op diens verjaardag mee naar een wat louche hotel en raakte op slag verliefd. Op het hotel, welteverstaan. Achter de deur met glas-in-lood en het koperen plaatje met de woorden “Verboden toegang voor vrouwen van lichte zeden en personen onder de 21 jaar” ontdekte ze in hartje Brussel een stukje jaren dertig. Een verborgen wereld van voile vitrages, art-decospiegeltegels en bloemetjesbehang, geheime liefdesavontuurtjes en plaatselijke legenden. Léonard was bekoord door Le Berger, Brussels beroemde “Hôtel de Rendez-Vous”. Le Berger, ontworpen door de ondernemer Gabriel Duhoux, kwam voort uit het brein van een groep vrienden met gecompliceerde levens. Het was bedoeld om luxe te koppelen aan discretie zodat men zich in comfort kon overgeven aan buitenechtelijke avontuurtjes. Zo had het hotel uit 1935 een dubbele lift zodat gasten elkaar niet per ongeluk tegen het lijf zouden lopen; een verborgen knop onderaan de trap om kamermeisjes te waarschuwen dat stelletjes op weg waren naar hun kamers; en een ingenieus pneumatisch buizenpostsysteem voor roomservice. Gelegen aan de drukke, chique Elsesteenweg en dus dicht bij de welvarende zakelijke wijk, bleek het hotel een schot in de roos voor de notabelen van de stad. Je kon je minnares naar Le Berger brengen en tegelijk oesters en champagne bestellen. Het was luxueus, discreet, maar nooit vulgair. In 2009 was er maar weinig veranderd. De inrichting was – hoewel verwaarloosd – nog vrijwel identiek aan de jaren dertig. “Het leek wel een behangmuseum”, herinnert Léonard zich. En het hotel was als vanouds populair: Drie uur voor € 69, inclusief een fles champagne. Toen Léonard er voor het eerst op een vrijdag rond het middaguur binnenstapte, waren alle kamers bezet… Maar bouwkundig gezien was het een ander verhaal. Een paar weken nadat ze de charme van Le Berger had ontdekt, hoorde ze dat het op de slooplijst stond. Geschokt begon ze een campagne om het hotel te redden, en aan aan affectie was er geen gebrek. Een derde van de mensen die ze sprak, verkeerde volgens haar op intieme voet met Le Berger. Maar niemand wilde zijn vingers eraan branden. Pas te elfder ure, toen de slopers voor de deur stonden, bracht een telefoontje haar in contact met hotelier Jean-Michel André. André was eigenaar van Brussels minimalistische White Hotel. Hij had al eens overwogen om Le Berger te kopen, maar was teruggeschrokken voor het vele werk dat benodigd was. Het enthousiasme van Léonard trok hem echter over de streep. Na een ingrijpende maar liefdevolle renovatie van twee jaar ging het hotel in februari 2012 weer open. André’s team heeft de geest van Le Berger vrijwel intact gehouden. Maar tot onvrede van sommige voormalige gasten zijn kamers per uur voorgoed verleden tijd. De dubbele lift is er nog, de badkuipen zijn afgeschermd met een gordijn, de helft van de originele meubels is gerestaureerd en binnenhuisarchitect Martina Nievergelt heeft maandenlang gezocht naar behang uit de jaren dertig. De individuele kamers dragen meisjesnamen uit een vroeger tijdperk. ‘Blanche’ heeft een koper gerande badkuip in een alkoof, ‘Ambre’ heeft fijnmazige vitrage Luxueus, en spiegeltegels. De met hout discreet, maar gelambriseerde gangen zijn nooit vulgair: onveranderd schemerig. Maar normen en de bedden moesten vernieuwd waarden die Le Berger wél worden. Ze waren immers voor heeft behouden andere doeleinden dan slapen bestemd en daarom te smal voor moderne hotelvereisten. De ingang van de prettige bar wordt door een opgezette pauw bewaakt en in de lounge staan diverse koperen palmbomen. André is vastbesloten dat Le Berger een plek blijft voor zowel Brusselaren als toeristen. Ze worden daarom onthaald op live muziek, burlesqueavonden en mode-evenementen. Maar de oude Berger is niet vergeten. Léonard heeft de geschiedenis van het hotel gepubliceerd, puttend uit de verhalen van de 88-jarige voormalige manager Fredy Martens en Nicolina, die er dertig jaar kamermeisje was. Het boek staat vol schandalen, sterfgevallen, levenslustige negentigjarigen en vreemde stellen. Wie nu in Le Berger verblijft, ontkomt er niet aan om te fantaseren over vroegere gasten en de intieme geschiedenis. Op de bejaarde leeftijd van 77 jaar weet Le Berger nog altijd te verleiden. Hôtel Le Berger, Herdersstraat 24, 1050 Brussel, kamers vanaf € 120 per nacht, +32 (0)2 510 83 40, lebergerhotel.be. “Le Berger, souvenirs d’une maison de rendez-vous”, Les Impressions Nouvelles, €19,50 metropolitan 79 MET0222-074 FT_HotelBergerSLGERf.indd 79 15/11/2012 16:47