Vol. 22 No 1, 2011 - groupetraduction.ca

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Groupe traduction PHARMATERMMD Bulletin terminologique de l’industrie pharmaceutique Volume 21, no 4, 2010 – Volume 22, no 1, 2011 La peau : l'habit ne fait pas le moine! En raison de son rôle d'interface entre notre corps et le milieu extérieur, la peau nous est familière. C'est en fait un organe à part entière, l'un des plus volumineux. Chez l'adulte, elle fait environ 1,8 m² pour un poids de 5 kg1. En raison de ses pathologies spécifiques, elle fait l'objet d'une spécialité médicale, la dermatologie. En pharmacologie, elle constitue une des voies d’administration les plus employées, qu’il s’agisse d’application en surface, à des fins d’administration locale ou générale, ou d’injection. Enfin, comparativement à un organe aussi complexe que le cerveaua, sa structure paraît simple (quelques couches de tissus superposées...). Imaginer que la terminologie s'y rapportant n'est pas complètement stabilisée est donc contre‐intuitif. Mais justement : la peau est‐elle constituée de deux couches ou de trois couches de tissus? Est‐on bien certain de comprendre ce que signifient cutané, sous­cutané et les dérivés percutané, transcutané, transdermique, intradermique? Nous allons voir que les significations du champ sémantique « cutané » constituent en fait un écheveau se révélant des plus difficiles à démêler. 1. Un peu d'étymologie pour commencer L’étymologie des mots du champ sémantique de la peau est riche et remonte essentiellement au grec et au latin, comme cela est fréquent dans le domaine médical. Peau vient du latin pellis (« peau d'animal »), employé pour cutis en latin vulgaire2, mais hormis l’adjectif peaucier (dans muscle peaucierb,3,4), il ne semble pas donner lieu à des dérivés médicaux. Cutané vient du latin cutis5, qui signifie « peau ». Le grec derma6 a la même signification – ce qui, nous le verrons, mène à certaines ambiguïtés notionnelles. De derma, contrairement à cutis, dérivent de nombreuses unités (les dénominations telles que derme, épiderme ou hypoderme, et les adjectifs relationnels tels que dermique, épidermique, hypodermique, transdermique...). Enfin, tégument vient du latin tegumentum (« couverture »), de tegere (« couvrir »)7. Ce terme est un générique a Voir : Vandaele, S. « Les parties constitutives du cerveau : aimez‐vous le cube de Rubik? » Pharmaterm, 1998, vol. 19, n° 3. En fait, il ressort que de nombreux termes paraissant familiers, mais anciens, sont souvent les plus complexes, car ils portent en eux toute une histoire en rapport avec l’évolution des connaissances. b « Les muscles peauciers de la tête et du cou ont trois caractères communs principaux : I° ils ont tous une insertion mobile cutanée; 2° ils sont tous innervés par le facial; 3° ils sont tous groupés autour des orifices de la face et sont constricteurs ou dilatateurs de ces orifices 3. » largement utilisé dans l’ensemble des sciences de la vie, y compris la zoologie et la botanique (« 1 Anat. Se dit des divers tissus [=> Peau], avec leurs appendices [sic] [poils, plumes, écailles, piquants, etc. => Phanère] qui couvrent le corps des animaux. 2 (1805) Bot. Enveloppe protectrice. |Tégument de l'ovule, de la graine7). On retrouve la même étymologie de la plupart des termes anglais (par ex., subcutaneous, dermal...), sauf pour pellis. Skin vient des vieilles langues scandinaves8. Tegument, integument9 et leurs dérivés (tegumental et integumental10, tegumentary et integumentary11) viennent du latin en passant par le vieux français. 2. La peau des Français : deux couches ou trois couches? Malgré l'évolution des nomenclatures anatomiques et histologiques internationales, qui devraient théoriquement s'imposer à tous, la structure de la peau ne fait pas l'unanimité. Il s’agit à coup sûr d’une opposition d’écoles de pensée : si tout le monde s'accorde sur le fait que l'épiderme et le derme sont les couches principales de la peauc, les dermatologistes français, selon Cribier et Grosshans, « y adjoignent l'hypoderme, ou tissu graisseux, situé immédiatement en dessous du derme et souvent indissociable de celui‐ci, tous deux étant d'origine mésodermique12. » La querelle est patente, puisqu'un échange de lettres, intitulé My skin is thicker than yours, parues dans la revue Dermatopathology: Practical & Conceptual en 1998, en fait état. Grosshans et Cribier expliquent : « In France, we have learned and taught for centuries that the skin is constituted of three layers which are designated epidermis, dermis, and hypodermis [...]. The hypodermis is described as the cutaneous fat layer (not subcutaneous fat layer), which itself is constituted of fat lobules separated by septa, also called retinacula cutis (not retinacula subcutis). » Et de conclure : « The skin has a long­established historical, anatomical, and terminological definition, and our knowledge of its physiology and pathology is based on that definition which is largely accepted, at least in France, and probably in most other countries whose dermatologists received the same education13. » Selon ces auteurs, le problème n'est pas seulement terminologique, il a des conséquences sur la manière d'envisager la pathologie de la peau, voire sur l'exercice de leur spécialité. Curieusement, la réponse d’Ackerman, un dermopathologiste américain renommé, est essentiellement fondée sur des arguments étymologiques et des données provenant de dictionnaires (notamment le dictionnaire bilingue Gladstone...), dont certains sont généraux : « In brief, my present concept of skin is predicated on the meaning of the words cutis and subcutis, dermis and hypodermis, all of which derive from Latin, which is the basis for both the English and French languages. In the Oxford English Dictionary, skin is defined as "The continuous flexible integument forming the usual external covering of an animal body; also one or other of the separate layers of which this is composed, the derma or epidermis," and the cutis is defined as "The true skin or derma c Il est intéressant de remarquer que le Grand Robert répertorie un grand nombre d’usages qui ne sont pas biomédicaux. Ainsi, l’usage abusif de derme au sens de peau paraît plutôt littéraire et devrait être considéré comme une métonymie (la partie pour le tout) : « (…) je recommande (…) à tous les peintres qui n’ont jamais pu rendre le teint frelaté d’une Parisienne, le derme extraordinaire de celle‐ci, un derme travaillé à la veloutine, mais sans fard [Huysmans, l’Art moderne, 1883 ; cité dans le Grand Robert]6 ». De même, l’usage de peau pour en fait désigner l’épiderme est de nature métonymique (le tout pour la partie)2. of the body, underlying the epidermis or cuticle"d,14. » De fait, les ouvrages de référence en français ne sont pas uniformes. 2.1. Épiderme et derme : en surface, pas de problèmes... Selon le Dictionnaire illustré des termes de médecine (le « Garnier‐Delamare »), l'épiderme est la « partie superficielle de la peau faite d'un épithélium malpighien stratifié kératinisé, comprenant une couche profonde (le corps muqueux de Malpighi) constituée de la profondeur vers la superficie par la couche basale (ou stratum germinativum), séparée du derme par la membrane basale […]15 ». Le Dictionnaire de médecine Flammarion (le « Flammarion ») le définit comme la « tunique superficielle de la peau constituée d'un épithélium malpighien stratifié kératinisé16. » Le derme est, selon le Garnier‐Delamare, la « partie profonde, conjonctive, nourricière de la peau, située entre l'épiderme et l’hypoderme17 » et, selon le Flammarion, la « partie conjonctive du tégument, située au‐
dessous de l'épiderme, dont il assure la trophicité par l'intermédiaire de sa propre vascularisation18 » [nous soulignons]. Il faut remarquer que, dans les deux dictionnaires cités, la structure incluant l'épiderme et le derme est nommée, selon le cas, peau ou tégument. Or, ces deux termes ne sont pas conotionnels, le concept de tégument étant théoriquement plus vaste que celui de peau (voir la définition du Grand Robert indiquée plus haut, ce qui est d’ailleurs corroboré par la Terminologia anatomica, que nous reverrons plus loin). Le Garnier‐Delamare n'apporte cependant pas de précision à l'entrée tégument (« Tissu de recouvrement, peau19 »), et le Flammarion n'a tout simplement pas d'entrée pour ce terme. L’anglais tegument, remplacé par integument dans les textes modernes, renvoie à la même notion (« The natural covering of the body, or of some part or organ, of an animal or plant […] now rare or Obs.; mostly replaced by INTEGUMENT20. »). 2.2. Sous le derme, l'hypoderme? Au sein d'une même source, l'inclusion du tissu sous‐jacent au derme dans la peau est variable, et la terminologie n’est pas constante : ainsi, dans le Garnier‐Delamare, la définition de peau inclut l'hypoderme (« Organe membraneux souple recouvrant la surface du corps. On lui décrit deux couches superficielles, l'épiderme recouvrant le derme et une couche profonde, l'hypoderme contenant le pannicule adipeux21 »), mais on trouve à hypoderme : « Tissu cellulaire sous‐cutané; il contient des lobules graisseux22 » [nous soulignons], ce qui laisse le lecteur quelque peu perplexe. Dans le schéma associé à l'entrée peau23, le terme hypoderme n'est pas mentionné et il est remplacé par toile sous­
cutanée, ce qui correspond à une traduction littérale de tela subcutanea (issu des nomenclatures latines, voir plus bas). Le muscle sous­cutané est, quant à lui, situé sous la toile sous­cutanée. Tout se passe comme si l'on avait mélangé les modèles à deux et à trois couches. Le Flammarion inclut également l'hypoderme dans la peau (« Elle est constituée de trois couches, la plus externe, l'épiderme, puis le derme, véritable tissu de soutien sur lequel est d On remarquera au passage une manière d'argumenter, que nous combattons farouchement dans les cours de traduction, consistant à utiliser le mot anglais comme s'il appartenait à l'autre langue : « The word skin is defined in respected dictionaries of the French language as follows: Petit Robert Dictionnaire Français: peau: organe recouvrant le corps de l'homme et des animaux ». ancré l'épiderme et, enfin, l'hypoderme, tissu graisseux24. »). À l'entrée hypoderme, on remarquera à nouveau l’ambiguïté entre peau et tégument, mais l'usage de sous­cutané est cohérent avec la définition de la peau : « Zone du tégument, sous‐jacente au derme profond, caractérisée par des travées conjonctivo‐élastiques lâches délimitant des lobules adipeux remplis de cellules graisseuses ou adipeuses. Il repose sur le tissu cellulaire sous‐
cutané d'où lui parviennent vaisseaux et nerfs [nous soulignons]25. » 3. La Terminologia anatomica et l’anglais : deux couches La nomenclature anatomique internationale la plus récente, la Terminologia anatomica (1998; TA) utilise le modèle à deux couches. Elle fournit les termes latins et anglais, tandis que le Lexique illustré d’anatomie Feneis (le « Feneis ») propose les termes français correspondantse. Selon ces sources26,27, le tégument commun (integumentum commune; integument) comprend non seulement la peau (cutis; skin), constituée de l'épiderme (epidermis; epidermis) et du derme (dermis, corium; dermis, corium), et l’hypoderme (ou couche cutanée; hypodermis, tela subcutanea; subcutaneous tissue), mais aussi les poils (pili; hairs), les ongles (unguis; nail) et le seinf (mamma; breast). Par ailleurs, de façon générale, les ouvrages anglais récents suivent ce modèle à deux couches (tableau 1). 4. Origine des variations observées en français : quelques hypothèses On retrouve la structure en trois couches dans certains ouvrages de pharmacologie ou de pharmacie galénique. Par exemple, Le Hir et coll.28 (en France) utilisent sans l'ombre d'un doute le modèle à trois couches (épiderme, derme, hypoderme; voir le tableau 1), de même que Beaulieu et Lambert29 (au Québec), même si la formulation est prudente : « [...] la peau comprend deux parties principales : la partie superficielle mince, l'épiderme, rattachée à une partie interne plus épaisse, le derme. Une troisième couche, plus profonde, constituée de tissu adipeux, se nomme l'hypoderme. » Nous avions formulé l'hypothèse que le modèle en trois couches venait de la nomenclature anatomique classique. Nous n'avons pas pu l’attester dans le cadre de ce travail, car différentes éditions du « Rouvièreg » (195430, 197431, 200232), ouvrage représentatif de la e Cet ouvrage existe dans différentes langues. Il propose des équivalents pour tous les termes de la TA, ce qui en fait une ressource précieuse. Cependant, comme les comités internationaux s’accordent uniquement sur le latin et l’anglais, on ne peut exclure que certains auteurs manifesteront des préférences différentes des termes colligés dans le Feneis. f Nous ne traiterons pas ici de la distinction entre sein et glande mammaire, autre sujet complexe... Stricto sensu, c'est la glande mammaire qui est située dans l'hypoderme. g Il s'agit d'une des références majeures d'anatomie en France depuis des décennies. André Delmas, puis Vincent Delmas, ont succédé à l'auteur de l'édition fondatrice, Henri Rouvière. Le Rouvière suit la nomenclature classique française. Dans la préface de la 15e édition32, V. Delmas explique : « La terminologie anatomique dont la première édition fut adoptée à Paris en 1955 sous le nom de Nomina anatomica s'est progressivement imposée dans les publications internationales tant scientifiques que cliniques. Aux termes latins choisis comme langue commune, se sont retrouvées ainsi au cours des ans des correspondances ou des transpositions dans les termes anatomiques tels qu'ils sont utilisés actuellement par les anatomistes de langue française. Les termes latins ont été transposés quand ils étaient proches du français, adaptés quand ils en étaient trop éloignés. » Les rapports entre nomenclature française classique et nomenclatures internationales dans cet ouvrage ne sont en fait pas totalement clarifiés, et il n'est pas fait référence à la Terminologia anatomica de 1998. terminologie classique française, font état du modèle à deux couches : « La peau est essentiellement constituée par une lame épithéliale, l'épiderme, et par une membrane conjonctive, le derme. […] Les téguments sont complétés par des couches sous‐cutanées dont le nombre et la disposition varient selon les régions. Sur la plus grande partie de son étendue, la peau est doublée par trois couches sous‐cutanées qui s'étagent du derme à l'aponévrose(1954; 1974)/au fascia(2002)h dans l'ordre suivant : le pannicule adipeux, le fascia superficialis et le tissu cellulaire sous‐cutané. » Le texte n'a pratiquement pas varié entre ces différentes éditions. Le Rouvière n'a pas recours au terme hypoderme, qui n'apparaît d'ailleurs pas dans la nomenclature en début d'ouvrage. Toutefois, les couches sous­
cutanées semblent correspondre aux structures composant l'hypoderme dans la Terminologia anatomica : panniculus adiposus (fatty layer), stratum membranosum (membranous layer) et textus connectivus laxus (loose connective tissue)33. En 2008, dans un ouvrage complètement différent, V. Delmas décrit la structure de la peau de manière presque totalement cohérente avec la Terminologia anatomica, car il inclut la notion générique de tégument commun, qui comprend la peau et les annexes : « Le tégument commun […] comprend la peau, le tissu sous‐cutané ou hypoderme, et les annexes cutanées : follicules pilosébacés, glandes sudorales et ongles34. » Toutefois, contrairement à la TA, la glande mammaire n'est pas incluse dans les téguments, et l'hypoderme comprend le pannicule adipeux, les septums fibreux interlobulaires et des éléments musculaires (muscles peauciers). La correspondance avec la TA n'est pas très claire ici. Une autre explication pourrait être l’ambiguïté de la nomenclature expliquant la structure de la peau avant la TA, la 3e édition de la Nomina histologica (NH ; distincte de la 6e édition de la Nomina anatomicai). Elle est en effet organisée de telle manière que cutis est le seul spécifique de integumentum, ce qui en fait un générique de tous les autres35 : epidermis,
dermis, pilus, tela subcutanea, unguis, glandulae cutis, mamma. Cette structure conceptuelle un peu étrange traduit peut‐être une incertitude des spécialistes, ultérieurement résolue dans la TA. Pour appuyer cette hypothèse, soulignons que Grosshans et Cribier mentionnent qu’Ackerman lui‐même, en 1978, utilisait le modèle à trois couches36, avant de faire la promotion du modèle à deux couches (malheureusement, il n’explique pas pourquoi il a changé d’avis). Bien que les nomenclatures internationales soient suivies de manière plus constante chez les auteurs anglo‐saxons que chez les auteurs francophones, il semble que l’on puisse trouver la trace de la même querelle en anglais également. Déterminer, dans les limites imposées par la présente recherche, l'historique des différentes écoles de pensée nous a malheureusement été impossible. Comme bien souvent en anatomie, il s’agit encore d’un problème de « découpage de la réalitéj »! h La distinction entre le concept d'aponévrose et celui de fascia est une autre pomme de discorde. Le remplacement d'aponévrose (terme de la nomenclature classique française) par fascia (nomenclatures internationales) rend la phrase étrange, puisqu'il est fait état d'un fascia superficialis... i On remarquera que le Dorland’s, dans sa 28e édition, renvoie à la Nomina anatomica et non à la Nomina histologica, ce qui est erroné, en tout cas pour les dernières éditions. j Rappelons l’étymologie du terme anatomie : le grec tomein signifie « couper ». Dans les tableaux 1 et 2, nous résumons les différents termes que nous avons colligés. Le grisé souligne les structures qui appartiennent à la peau, selon le modèle utilisé. Tableau 1 – Les couches constituant la peau : nomenclatures internationales et anglais Taber’s Cyclopedic Medical Dictionary38 Dorland's Illustrated Medical Dictionary 28th ed.39,iii Dorland's Illustrated Medical Dictionary 29th ed.40 skin
? epidermis
cutis
skin 2 layers epidermis
skin
[NA cutis] 2 layers epidermis skin [TA cutis] 2 layers epidermis
dermis
derma
dermis derm corium cutis vera
true skin
subcutaneous tissue subcutis derma
dermis [NA] corium [NA alt.] derma
dermis [TA] corium [TA alt.] subcutaneous tissue subcutis hypoderm tela
subcutanea
[NA] subcutaneous tissue subcutis hypoderm tela
subcutanea [TA] Nomina histologica (NH) (3e éd., 1985)35 Terminologia anatomica (1998)33,i Atlas of Human Anatomy (Netter)37,ii integumentum
commune
integumentum
commune
integument cutis
skin 2 layers epidermis
epidermis dermis corium dermis corium cutis
?
epidermis
dermis
tela
subcutanea
tela
subcutanea
hypodermis
subcutaneous tissue subcutaneous tissue i. Curieusement, la TA n’admet pas hypoderm comme autre dénomination anglaise conotionnelle de subcutaneous tissue. ii. L'atlas de Netter ne contient pas de texte : il est donc difficile de savoir si le concept dénoté par skin inclut celui dénoté par subcutaneous tissue ou non. Le schéma ne permet pas de définir clairement les limites inférieures du tissu sous‐cutané. iii. Selon les sources, certains termes sont présentés comme étant anglais ou latin (corium, par ex.). C'est que l'anglais adopte souvent la graphie latine directement. À noter que la nomenclature dans la 28e édition du Dorland’s, parue en 1988, ne devrait pas être la NA, mais NH, parue en 1985. Mais on ne peut pas exclure qu'il soit fait référence à l'une des versions antérieures de la NA. Tableau 2 – Les couches constituant la peau (français) Atlas d'anatomie humaine (Netter)41 peau Garnier‐
Delamare 200942,i Flammarion 200843,ii Rouvière 200244,iii Delmas 200845,iv tégument peau [TA cutis] skin 2 couches tégument
peau
[cutis] skin 2 couches tégument commun peau
2 couches épiderme
épiderme
derme
derme
couches sous‐
cutanées tissu sous‐
cutané, hypoderme
tissu sous‐
cutané peau = tégument [PNA cutis] skin 3 couches épiderme épiderme [TA [NA epidermis] epidermis]
derme derme [TA corium] [?] hypoderme hypoderme
[?] épiderme derme tissu cellulaire sous‐cutané Le Hir et Beaulieu et coll. 200946 Lambert 200947 peau
3 couches peau 3 couches épiderme
épithélium stratifiév derme
épiderme derme hypoderme hypoderme i. Le Garnier‐Delamare ne donne d'équivalent latin de la TA ni pour tégument, ni pour hypoderme. ii. Pas d'entrée à tégument dans le Flammarion, mais les descriptions le donnent clairement comme conotionnel de peau, laquelle comprend les annexes (phanères, ongles, poils). Le tissu cellulaire sous­
cutané est dit sous‐jacent à l'hypoderme. Malgré sa parution récente, il fait encore état de la Nomina anatomica et même de la Parisiensis nomina anatomica (la première édition sortie en 1955), qui précèdent la TA. iii. Le Rouvière de 2002 n'indique pas d'équivalents latins pour épiderme, derme et couches sous­cutanées. Tégument n'est pas non plus dans sa nomenclature, mais il apparaît en contexte (voir plus haut). iv. Delmas suit quasiment l'organisation conceptuelle de la Terminologia anatomica. v. Le Hir et coll., dans leur ouvrage Pharmacie galénique, proposent épithélium stratifié, semble‐t‐il, comme terme conotionnel d’épiderme. Cependant, c'est plutôt un générique et c'est donc abusif. 4. Les adjectifs dérivés Selon le Grand Robert, l'adjectif cutanék, qui dérive de cutis, peut signifier : « [q]ui appartient à la peau » ou « [q]ui se manifeste, fonctionne au niveau de la peau48 ». La voie cutanée correspond à une application du médicament (entendu ici comme « produit pharmaceutiquel ») à la surface de la peau par différents moyens (crèmes, etc.) : o le principe actif a une action locale : il pénètre peu ou pas du tout; o le principe actif a une action générale, il pénètre dans les couches cutanées pour rejoindre la circulation sanguine (timbres, gels spéciaux) : voies percutanée ou transcutanée (voir plus bas pour ces deux adjectifs). La problématique de l'appartenance ou de la non‐appartenance de l'hypoderme à la peau rend la signification de sous­cutané ambiguë, comme on peut le constater en comparant les définitions d'hypoderme dans le Garnier‐Delamare : « Tissu cellulaire sous‐cutané; il contient des lobules graisseux49 » (nous soulignons) et dans le Flammarion : « [l'hypoderme] repose sur le tissu cellulaire sous‐cutané d'où lui parviennent vaisseaux et nerfs50 » (nous soulignons). Il n'y a, ni dans le Garnier‐Delamare, ni dans le Flammarionm, d'entrée pour les adjectifs cutané et sous­cutané. Dans le premier, les termes injection sous­cutanée et injection intradermique apparaissent à l'entrée injection51, mais sans définition. Une injection sous­cutanée est en fait une injection hypodermique : « Hypodermique, […] Qui concerne le tissu cellulaire situé sous la peau – méthode ou injection hypodermique. Injection dans le tissu cellulaire sous‐cutané d'une substance médicamenteuse en solution ou en suspension dans un liquide52. » On aura donc intérêt à préférer injection hypodermique. Il est par ailleurs curieux de constater que les vaisseaux sanguins circulant dans l'hypoderme sont dits « sous‐cutanés » (artère sous­cutanée, veine ~; subcutaneous artery, ~ vein), tandis que le nerf est dit, lui, « cutané » (nerf cutané; cutaneous nerve), bien que son trajet se superpose, pratiquement, à celui des vaisseaux53,54. Ces dénominations appartenant à des nomenclatures internationales, il ne revient cependant pas au traducteur d'en forger d'autres. Le Taber’s Cyclopedic Medical Dictionary (« Taber’s »)55 et le Dorland's Illustrated Medical Dictionary (« Dorland's »)56 considèrent tous deux cutaneous comme un adjectif relationnel : « pertaining to the skin ». Étonnamment, on y trouve un renvoi à dermic et à dermal, mais c’est la deuxième acception indiquée par le Dorland’s à l’entrée dermal57 qui est concernée : « 1. pertaining to the dermis. 2. pertaining to the skin: cutaneous; dermic. » La première renvoie au derme, la deuxième, à la peau. Selon l’Oxford English Dictionary Online, qui inverse l’ordre des définitions, cette dernière acception serait la plus courante, mais il est probable que cette marque d'usage reflète une préférence de la langue commune : « Anat. Pertaining to the skin or outer integument in general; cutaneous. Rarely in restricted k En raison de sa fausse apparence de participe passé, cutané est un de ces adjectifs dont il est difficile de dire a priori s'ils sont relationnels ou qualificatifs. En fait, il est relationnel. Mais sous­cutané, lui, est un qualificatif, puisqu’il indique une localisation (« situé sous la peau »). l Voir la rubrique « Un médicament, qu’est‐ce que c’est ? » dans mon blogue linguistique, Biomettico info (http://www.biomettico.info). m On notera que l’édition 2008 du Flammarion fait état de la Parisiensis nomina anatomica (antérieure à la TA), tandis que l’édition 2009 du Garnier‐Delamare fait état de la TA. Une certaine prudence s’impose de toute façon, car la mise à jour des termes d’anatomie est beaucoup plus complexe qu’on le pense. sense, pertaining to the derma or true skinn, as opposed to epidermal58. » Voilà ce qui nous explique le sens de transdermic : si dermal et dermic sont synonymes de cutaneous, on peut en déduire que transdermic et transdermal sont synonymes de transcutaneous, et qu’il s’agit du passage à travers la peau dans son ensemble et non à travers le dermeo! Nous reviendrons sur ce point un peu plus loin. L'entrée skin du Taber's, quasiment encyclopédique, indique : « It consists of two major divisions: the epidermis […] and the dermis59. » Le schéma de la page suivante indique que le tissu sous‐jacent au derme est nommé subcutaneous tissue60, mais il n’y a pas mention de hypoderma. Or, la définition de hypodermic est assez troublante : « Under or inserted under the skin, as a hypodermic injection. It may be given subcutaneously (under the skin), intramuscularly (into the muscle), intraspinally (into the spinal canal), or intravascularly (into a vein or artery)61. » Il se pourrait que ce dictionnaire fasse état du système conceptuel selon lequel il faut entendre la racine –dermic dans sa signification de relation à skin, ce qui expliquerait alors la diversité – et la profondeur! – des lieux situés « sous la peau ». Cette manière de voir ne semble cependant pas répandue dans les ouvrages courants et reflète peut‐être une signification désuète, car classer les injections dans le canal vertébral (autrement dit les injections péridurales) parmi les injections hypodermiques n’est certes pas habituel, ni conseillé. Revenons à transdermique, qui n'est pas répertorié dans les dictionnaires médicaux les plus courants. Il se pourrait qu’il soit en fait un anglicisme et qu'il ait hérité des propriétés sémantiques de transdermal, plutôt que de venir d'une dérivation de dermep. Nous avons vu plus haut qu'en raison de son étymologie transdermal évoque l'idée de passage à travers toute la peau et non à travers le derme spécifiquement. Plus précisément, l'adjectif évoque l'usage de présentations pharmaceutiques à partir desquelles le principe actif diffuse lentement à travers la peau. Transdermal therapy est ainsi défini dans le dictionnaire Current Med Talk : « Clinical pharmacology. A generic term for the use of topical prolonged­
release forms of drugs, eg nitroglycerin patches or testosterone replacement therapy62. » Certains auteurs, québécois63 ou français64, ont choisi l'adjectif transdermique pour qualifier la voie d'administration grâce à laquelle le principe actif passe à travers la peau pour rejoindre la circulation généraleq. Le Hir utilise voie percutanée (« voie par la peau »), mais parle d'action transdermique (action à travers la peau)65. Il semble qu’un figement se manifeste dans certains cas : dispositif transdermique est beaucoup plus fréquent que dispositif transcutané ou dispositif percutanér, ce qui tendrait à corroborer une nuance de sens entre les différents adjectifs. La Pharmacopée française (citée par Le Hir66) a d'ailleurs défini dispositifs transdermiques, qui sont « [...] des préparations n Plusieurs sources mentionnent que true skin, en latin vera
cutis, désigne le derme. Voir le tableau 1. o Ici aussi, on observe le passage de relationnels (dermal, dermic) à des qualificatifs (transdermal, transdermic). p Nous n'avons pas pu valider cette hypothèse dans le cadre de ce travail, mais elle est la seule qui explique logiquement l'usage de transdermique. q Dans les livres cités, les auteurs utilisent systémique plutôt que générale (circulation systémique, à visée systémique), mais il s’agit d’un anglicisme critiqué. r Respectivement, au 11 novembre 2010, 44900 pages, 123 pages et 116 pages repérées à l'aide de Google, et 81 pages, 9 pages et 3 pages repérées à l’aide de Google Scholar. pharmaceutiques souples, de dimensions variables, qui servent de support à un ou plusieurs principes actifs. Placés sur la peau non lésée, ils sont destinés à libérer ou diffuser un ou plusieurs principes actifs dans la circulation générale après passage à travers la barrière cutanée. » De fait, il ne faudrait pas oublier le rôle normatif important que jouent les textes réglementaires dans les différents pays. On remarque en effet que plusieurs dérivés adjectivaux, dans les deux langues, sont construits à l'aide de préfixes d'origine latine, per­/per­ et trans­/trans­. Le premier vient de per, qui évoque, dans une de ses acceptions, l’idée de « passage à travers67 ». Le second vient de tr, qui signifie « en traversant », « de bout en bout », « jusqu’au bout68 ». On pourrait ainsi paraphraser percutané par « qui passe à travers la peau », tandis que transcutané paraît plus radical : « qui traverse la peau de bout en bout ». En pratique, la proximité des préfixes per­ et trans­ fait qu'il reste très difficile de distinguer définitivement percutané de transcutané. Si l’on se fie à l’étymologie, il serait possible d’opposer, jusqu’à un certain point, percutané et transcutané, ce qui rendrait logique qu’il y ait une préférence pour l’emploi de percutané pour qualifier le passage d’un principe actif (passage percutané [« par la peau »] d’un principe actif contenu dans une forme en application cutanée [« sur la peau »]), et de transcutané lorsqu’il y a effraction de la peau (administration transcutanée [« à travers la peau »]). En pratique, il est très difficile d'arriver à des conclusions définitives, que ce soit en anglais ou en français : par exemple, certains auteurs les utilisent de façon interchangeable (passage percutané/transcutané69), ou encore d'autres les présentent comme des synonymes (percutaneous (transcutaneous) osteotomies70). De plus, le fait que ces adjectifs aient la particularité d’être aussi employés en hypallage (par ex., timbre transcutané [ce n’est pas le timbre qui passe à travers la peau, mais bien le principe actif qu’il contient]) contribue à la confusions. La nécessité de distinguer des formes d’administration amène cependant, de manière un peu artificielle, à favoriser l’usage de l’un ou de l’autre : c’est le cas pour les estrogènes, qui peuvent être administrés à l’aide de gels dont la composition facilite le passage du principe actif dans les différentes couches cutanées et sous‐cutanées (voie percutanée), ou de timbres (voie transcutanée) : « Les estrogènes naturels, type estradiol 17‐β, administrés par voie per‐ ou transcutanée (Estrogel ou Estrèva pommade ou patch d'Estraderm, ou Oesclim ou Thaïs) atteignent les cellules cibles avant le foie71 ». On pourrait y voir une tendance à réserver percutané lorsque le principe actif diffuse à partir de formes telles que les crèmes et les gels, et transcutané, lorsque les formes utilisées impliquent l’usage d’un dispositif (par ex., timbre transcutané; mais voir plus haut transdermique), mais cela reste de l’ordre d’un certain arbitraire. Or, lorsque l’arbitraire linguistique n’est pas soutenu par une motivation sémantique claire, l’usage est nécessairement instable. Signalons intradermique, comme dans voie intradermique, qui est une voie par injection utilisée « pour les intradermo‐réactions en allergologie, et en mésothérapie […]. Le biseau s Absorption percutanée se paraphrase naturellement par « absorption par la peau », tout comme dispositif transdermique se paraphrase par « dispositif qui traverse la peau » (emploi qualificatif normal, comme dans le cas d’une seringue, par exemple). Mais lorsque dispositif transdermique est un générique de timbre transdermique (conotionnel de timbre transcutané), il s’agit bien d’un emploi en hypallage! de l’aiguille est dirigé vers le haut parallèlement à la peau. Si l’injection est faite correctement, une petite papule se forme au point d’injection72. » Dernière confusion à éviter : en français, un topique cutané73 est une forme pharmaceutique s’appliquant sur la peau, à des fins d’administration locale. Un topique (ou un produit topique74) est un « médicament qui agit à l'endroit où il est appliqué 75. » Il pourrait donc être appliqué sur les muqueuses buccales, nasales, vaginales, ophtalmiques, etc. L’usage de *voie topique pour voie cutanée (utilisée à des fins d’administration locale ou générale) est erroné. Il est calqué sur la première acception de topical recensée par le Mosby's Medical Dictionary76 : « 1. pertaining to the surface of a part of the body. » La deuxième acception se réfère à l'application locale des médicaments : « 2. pertaining to a drug or treatment applied topically. » La définition est circulaire, mais la solution nous est donnée dans l'entrée qui suit : « topical anesthesia, surface analgesia produced by application of a topical anesthetic in the form of a solution, gel, or ointment to the skin, mucous membrane, or cornea. » Les syntagmes voie topique et voie locale, présentés comme conotionnels77, ne sont pas davantage corrects : c'est bien l'administration qui est locale, pas la voie (qui, elle, peut être cutanée, muqueuse, buccale, ophtalmique, etc.). Nous reviendrons sur la question des voies et des modes d'administration dans de prochains bulletins. Conclusion Sous l’influence de la Terminologia anatomica, qui finit quand même par s’imposer (notamment par les traductions), la structure de la peau en deux couches, l’hypoderme constituant une couche sous‐cutanée ne faisant pas partie de la peau, devrait devenir consensuelle. Elle l’est déjà en anglais, mais ce n’est pas encore le cas pour le français, et on ne pourra jamais exclure la possibilité que certains auteurs se réclament farouchement d’écoles de pensée différentes. La prudence s’imposera lors de la consultation de la documentation, mais, à moins que le donneur d’ouvrage n’impose clairement d’appliquer le modèle à trois couches, on pourra suivre sans difficulté les ouvrages traduisant la TA en français, comme le Feneis. Pour ce qui est des adjectifs dérivés, la situation reste relativement confuse pour certains d’entre eux, faute d’une motivation sémantique irréductible et consensuelle. La règle d’or reste qu’il ne faut jamais traiter la signification (lexicale) des adjectifs sans prendre en compte la signification (notionnelle) de l’ensemble du syntagme nominal dans lequel il s’insère. Il ne faudra pas hésiter à consulter l’auteur du texte de départ pour s’assurer de son « vouloir dire », et à rajouter, dans certains cas, une note explicative dans la traduction. Sylvie Vandaele Professeure titulaire Département de linguistique et de traduction Université de Montréal Références bibliographiques 1 Delmas, V. et coll., Anatomie générale, Coll. Abrégés, Issy‐les‐Moulineaux, Elsevier Masson, 2008, p. 161. 2 Le Grand Robert de la langue française, version électronique, 2e éd., J. Rey‐Debove et A. Rey, dir., Paris, Dictionnaires Le Robert – Bureau Van Dijk, 2008. http://gr2009.bvdep.com/version‐1/, avec abonnement. Entrée : peau. 3 Rouvière, H., Anatomie humaine descriptive, topographique et fonctionnelle, 11e éd. révisée et augmentée par A. Delmas, T. 1, Paris, Masson et Cie, 1974, p. 151. 4 Delmas, V. et coll., op. cit., p. 164. 5 Le Grand Robert de la langue française, op. cit. Entrée : cutané. 6 Ibid. Entrée : derme. 7 Ibid. Entrée : tégument. 8 Oxford English Dictionary Online, Oxford University Press, 2010. http://dictionary.oed.com, consulté le 10 novembre 2010. Entrée skin. 9 Ibid. Entrée tegument. 10 Ibid. Entrée tegumental. 11 Ibid. Entrée tegumentary. 12 Cribier, B. et Grosshans, E., « Histologie de la peau normale et lésions histopathologiques élémentaires », Encyclopédie Médico­Chirurgicale, Paris, Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Dermatologie, 98‐
085‐A‐10, 2002, p. 1. 13 Grosshans, E. M. et Cribier, B. C., « Letter: My skin is thicker than yours – Is the Hypodermis Dermis? Is the Subcutaneous Cutaneous? » Dermatopathology: Practical & Conceptual, 1998, vol. 4, n° 3, http://derm101.com, consulté le 10 novembre 2010. 14 Ackerman, A. B. et coll., « Reply: My skin is thicker than yours – My skin is the same thickness as yours, but your subcutaneous fat may be thicker! » Dermatopathology: Practical & Conceptual, 1998, vol. 4, n° 3, http://derm101.com, consulté le 10 novembre 2010. 15 Delamare, J. et coll., Dictionnaire illustré des termes de médecine, 30e éd. rev. et augm., Paris, Maloine, 2009, p. 295. 16 Dictionnaire de médecine Flammarion, 8e éd., Paris, Flammarion Médecine‐Sciences, 2008, p. 355. 17 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 238 18 Dictionnaire de médecine Flammarion, op. cit., p. 287. 19 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 848. 20 Oxford English Dictionary Online, op. cit. Entrée tegument. 21 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 665. 22 Ibid., p. 433. 23 Ibid, p. 666. 24 Dictionnaire de médecine Flammarion, op. cit., p. 738. 25 Ibid., p. 500. 26 Federative Committee on Anatomical Terminology, Terminologia Anatomica – International Anatomical Terminology, Stuttgart, Thieme, 1998, p. 154‐155. 27 Dauber, W., Lexique illustré d’anatomie FENEIS, 9e éd. allemande traduite par Pierre Bourjat, Paris, Médecine‐Sciences Flammarion, 2007, p. 470‐473. 28 Le Hir, A. et coll., Pharmacie galénique, 9e éd., Coll. Abrégés de pharmacie, Issy‐les‐Moulineaux, Elsevier Masson, 2009, p. 360. 29 Beaulieu, P. et Lambert, C., Précis de pharmacologie – Du fondamental à la clinique, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2010, p. 611. 30 Rouvière, H., Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle, tome III, 11e éd. révisée et augmentée par A. Delmas, Paris, Masson, 1954, page inconnue. Consulté dans Google Livres, le 10 novembre 2010. 31 Rouvière, H., Anatomie humaine descriptive, topographique et fonctionnelle, 11e éd. révisée par A. Delmas, T. 1, Paris, Masson et Cie, 1974, p. 27. 32 Rouvière, H. et Delmas, A., Anatomie humaine descriptive, topographique et fonctionnelle, 15e éd. révisée par V. Delmas, T. 1, Paris, Masson, 2002, préface et p. 29. 33 Federative Committee on Anatomical Terminology, op. cit., p. 155. 34 Delmas, V. et coll., op. cit., p. 161‐164. 35 International Anatomical Nomenclature Committee, Nomina Histologica, 3rd éd., 1985, p. H38‐H40. 36 Grosshans, E. M., et Cribier, B. C., loc.cit. 37 Netter, F. H., et Dalley, A. F., Atlas of Human Anatomy, The Netter, 2nd edition, Summit, Novartis, 1997, plate 511. 38 Taber’s Cyclopedic Medical Dictionary, 18th ed., Philadelphia, F.A. Davis Company, 1997, p. 443, 472, 514, 1768, 1769, 1853. 39 Dorland’s Illustrated Medical Dictionary, 28th ed., Philadelphia, W.B. Saunders Company, 1994, p. 409, 446, 450, 805, 1664. 40 Dorland’s Illustrated Medical Dictionary, 29th ed., Philadelphia, W.B. Saunders Company, 2000, p. 438, 482, 862, 1651, 1794. 41 Netter, F. H., et Dalley, A. F., Atlas d’anatomie humaine, 2e édition traduite par P. Kamina, East Hanover/Paris, Novartis/Maloine, 1997, planche 511. 42 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 238, 295, 433, 665, 848. 43 Dictionnaire de médecine Flammarion, op. cit., p. 287, 355, 500, 738. 44 Rouvière, H. et Delmas, A., op. cit., p. 29. 45 Delmas, V. et coll., loc. cit. 46 Le Hir, A. et coll., loc. cit. 47 Beaulieu, P. et Lambert, C., loc. cit. 48 Le Grand Robert de la langue française, op. cit. Entrée : cutané, ée. 49 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 433. 50 Dictionnaire de médecine Flammarion, op. cit., p. 500. 51 Delamare, J. et coll., op. cit., p. 457. 52 Delamare, J. et coll., ibid., p. 433. 53 Netter, F. H., et Dalley, A. F., Atlas d’anatomie humaine, 2e édition traduite par P. Kamina, East Hanover/Paris, Novartis/Maloine, planche 511. 54 Netter, F. H., et Dalley, A. F., loc. cit. 55 Taber’s Cyclopedic Medical Dictionary, op. cit., p. 472. 56 Dorland’s Illustrated Medical Dictionary, 29th ed., op. cit., p. 438. 57 Ibid., p. 479. 58 Oxford English Dictionary Online, op. cit. Entrée dermal. 59 Taber’s Cyclopedic Medical Dictionary, op. cit., p. 1768. 60 Ibid., p. 1769. 61 Ibid., p. 945. 62 Segen, J. C., Current Med Talk – A Dictionary of Medical Terms, Slang & Jargon, Stamford, Appleton & Lange, 1995, p. 910. 63 Beaulieu, P. et Lambert, C., loc. cit. 64 Landry, Y., Initiation à la connaissance du médicament­UE6 – 1re année santé, coll. Ediscience, Paris, Dunot, 2010, p. 219. 65 Le Hir, A. et coll., op. cit., p. 356‐357. 66 Ibid., p. 359. 67 Cellard, J., Les racines latines du vocabulaire français, Duculot, Bruxelles, 2000, p. 96. 68 Ibid., p. 144 69 Goetz, P. et Busser, C., La phytocosmétologie thérapeutique, Paris, Springer‐Verlag France, 2007, p. 32. 70 Park, S. S. et coll., Facial plastic surgery: the essential guide, New York, Thieme Medical Publishers, 2005, p. 236. 71 Lansac, J. et coll., Gynécologie, coll. Pour le praticien, Paris, Masson, 2007, p. 376. 72 Landry, Y., op. cit., p. 220. 73 Bustany, P. et Chaumet‐Riffaud, Ph. D., Pharmacologie, coll. Internat – Nouveau programme, vol. 17, Thoiry, Heures de France, p. 149. 74 Beaulieu, P. et Lambert, C., op. cit., p. 612. 75 AntidoteHD, Druide Informatique, 2010. Entrée : topique. 76 Anderson, K. N., et coll. (réd.), Mosby's Medical Dictionary, St. Louis, Mosby, 1998, p. 1627. 77 Beaulieu, P. et Lambert, C., op. cit., p. 18. Dépôt légal – 1er trimestre 1990 ISSN 0847 513X Copyright© 2011 Tous droits réservés. Le contenu de cette publication ne peut être reproduit en tout ni en partie sans le consentement écrit du Groupe traduction. Les opinions exprimées dans cette publication n’engagent en rien Les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada. Ont collaboré à ce numéro de Pharmaterm : Josée Caron, Pfizer Canada inc. Manon Genin, Pfizer Canada inc. Isabelle Lapointe, Pfizer Canada inc. Pour consulter Pharmaterm en ligne : www.groupetraduction.ca.