L`action sociale du FSJU en 2015

Transcription

L`action sociale du FSJU en 2015
KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre
d’information
du Fonds Social Juif Unifié
Actualité
L’action sociale
du FSJU en 2015
Gros plan
Après janvier 2015 : gestion d’un traumatisme
La vie de l’institution
Le FSJU en bref
Le FSJU dans les médias
Numéro 4
Octobre 2015
KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre
d’information
du Fonds Social Juif Unifié
Numéro 4
Octobre 2015
Actualité
L’action sociale du FSJU en 2015
Une aide
fondamentale
dans une année
tourmentée
« Le caritatif doit être considéré dans nos textes et dans
leur réalité « sur le terrain » comme une conséquence. Le
fondement social s’y exprime dans le mot « tsedaka » : la
justice. Le deuxième volet « la mitsva » : le bienfait, le
geste du bien, en découle. Et dans un troisième terme se
retrouvent les deux premiers : la solidarité, qui relève plus
de l’histoire du peuple juif, de sa volonté de faire face,
périodiquement et en tous lieux, à des situations
d’extrême danger, aux persécutions, à l’Inquisition, aux
menaces et aux massacres. La solidarité, dans la
Communauté, c’est, dans la prière, la nécessité que dix
hommes soient réunis, et qu’ainsi la participation de
chacun soit indispensable à l’expression collective. »
La solidarité
en action
L’action sociale désigne
l’ensemble des moyens par
lesquels la communauté agit
sur elle-même pour
préserver sa cohésion par
des actions visant à aider les
personnes ou les groupes les plus fragiles à mieux vivre,
à acquérir ou à préserver leur autonomie et à s’adapter
au milieu social environnant. En s’intéressant à l’action
sociale, c’est à la dimension pratique et opérationnelle
que prend la notion de solidarité que se consacre ce
numéro de Kesharim. Elle constitue, avec la promotion
de l’identité juive, la raison d’être du FSJU.
Il incombe à la Direction de l’Action Sociale de mener à
bien les missions confiées par le FSJU, dans un contexte
particulièrement difficile.
De surcroît 2015 n’est pas une année comme les autres,
les organismes sociaux de la communauté ont été
largement mis à contribution après les évènements du
Claude Marx, Autres Temps, Cahiers d’éthique sociale et politique, 1997
Sommaire
Actualité L’action sociale du FSJU en 2015
2-7
Gros plan Après janvier 2015 : gestion d’un traumatisme
8 - 9­
La vie de l’institution 10 - 11
Le FSJU en bref 12
Le FSJU dans les médias 12
2
KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
mois de janvier. En coordination avec ses partenaires du
social, le FSJU, ses différentes directions et sa
délégation israelienne ont mené de nombreuses actions
en faveur des familles de victimes et dans les écoles sur
lesquelles le « Gros plan » se propose de revenir.
Bref rappel historique
L’aide à autrui est une notion inhérente au judaïsme.
Dans les textes sont spécifiées les nécessités de nourrir,
vêtir, soutenir, les plus démunis. Il s’agit de priorités à
réaliser à titre personnel mais aussi en tant que
dirigeants de communautés responsables. D’ailleurs
Maïmonide rappelle ce devoir dans le traité qu’il
consacre aux dons aux pauvres (Michné Torah, Lois de la
Charité) de la manière suivante : « Nous n’avons jamais
vu, ni entendu qu’il y ait une communauté juive sans
caisse de charité ». Ces valeurs altruistes et de solidarité
sont inscrites dans l’ADN du peuple juif et où qu’ils
soient, les Juifs ont décliné ces valeurs d’entraide en
actions concrètes. Avec l’émancipation des Juifs et
avènement de l’Etat providence, l’action sociale juive se
transforme et se structure. Elle se trouve catalysée
autour des grands événements de l’histoire. L’OSE et la
Fondation Casip-Cojasor existent avant la guerre.
L’OPEJ, quant à elle, groupe de résistants juifs, a pour
mission initiale de sauver les enfants en danger pendant
la guerre.
Le FSJU est créé en 1950 grâce à l’aide et à la volonté du
Joint (American Jewish Joint Distribution Committee).
Conçu sur le modèle américain afin de collecter des
fonds et de les reverser aux œuvres sociales, il a pour
mission la reconstruction de la communauté après le
traumatisme de la Shoah. Dès sa naissance les actions
du Fonds Social s’articulent autour de l’aide aux
survivants. Ses missions s’étendent ensuite à la prise en
charge des Juifs venant notamment d’Afrique du Nord et
à leur intégration. Les années 80 marquent un tournant
puisque les pouvoirs publics offrent une reconnaissance
de l’action sociale en octroyant plus de moyens par le
biais des subventions et des prises en charge des
activités ou des établissements.
Aujourd’hui, le FSJU soutient les associations sociales
adhérentes à son réseau par l’intermédiaire de ses
apports en services et de ses apports financiers.
Le caractère identitaire de l’action sociale juive facilite le
dialogue avec les bénéficiaires et leur apporte une valeur
ajoutée. La dimension culturelle de l’aide sociale est
importante. La prise en compte des spécificités
(difficultés liées aux traumatismes de la guerre ou à
l’intégration, respect des traditions, de la cacherout ou
du calendrier…) permet une meilleure adaptation des
réponses aux besoins.
Le contexte général
La restriction des financements
publics en marche
Les associations sociales et caritatives que le FSJU
soutient connaissent des baisses de leurs ressources
publiques. En février 2013, le gouvernement avait
a n n o n cé u n e b a i ss e d e l a d o ta t i o n g lo b a le d e
fonctionnement aux collectivités de 1,5 milliards en 2014,
Kesharim - Octobre 2015
et 3 milliards en 2015, soit une perte cumulée de 4,5
milliards en 2 ans. Les restrictions budgétaires ont donc
commencé et devraient atteindre 13,5 mds en 2017. Les
difficultés se font d’ores et déjà sentir. L’impact à terme
sera considérable, en particulier pour le domaine social
puisque la part des financements publics s’élève à 60 %
pour l’action associative à caractère social ou caritatif.
Selon le Collectif des Associations Citoyennes, il n’y a
pas de commune mesure entre la situation des
associations en 2014 et en 2015 et celle qui va prévaloir
au cours des années à venir. Il évoque « un véritable
tsunami » avec l’arrêt progressif des subventions aux
associations, notamment aux associations moyennes, et
appelle à la mobilisation.
Aggravation de la situation sociale
Les populations suivies par les organismes sociaux de la
communauté connaissent les mêmes difficultés que les
personnes les plus fragiles au plan national (crise
économique et ses conséquences, accroissement du
chômage, perte du pouvoir d’achat, paupérisation des
catégories les plus fragiles, augmentation du nombre de
familles en difficulté…). De plus le vieillissement de la
population favorise l’émergence de nouveaux besoins
d’accompagnement social et de services à la personne.
Ces derniers mois, une augmentation du recours – pour
les personnes en situation de grande précarité – aux
associations caritatives pour répondre aux besoins
primaires: alimentation, besoins vestimentaires,
logement… est à relever.
2015 constitue une année particulière pour la
communauté juive de France : les bénéficiaires des
s e r v i ce s s o c i a u x a i n s i q u e le u rs a c te u rs s o n t
particulièrement touchés par le sentiment d’inquiétude.
Le rôle d’écoute est donc amplifié. De surcroît, la collecte
auprès des donateurs s’avère toujours plus compliquée
en raison de la crise persistante et des départs à
l’étranger.
Les grandes actions
sociales du FSJU
en 2015
Entretien avec Michel Elbaz,
Directeur de l’Action Sociale
Malgré ces difficultés, en 2015 la Direction de l’Action
Sociale du FSJU a continué à soutenir les associations
sociales adhérentes à son réseau. Elle a fourni
coordination, animation de réseau, apports en services
et apports financiers à 176 programmes associatifs. Le
montant des subventions allouées aux programmes de
solidarité s’élève à 3 600 000 euros. (3 000 000 euros en
2014, 3 270 000 euros en 2013).
Par ailleurs les associations adhérentes au réseau
bénéficient du soutien et de l’accompagnement
technique et humain du FSJU, en fonction de leurs
besoins, de l’évolution de leurs actions et de leurs
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KESHARIM
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La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
projets.
De plus, en 2014, le FSJU a été associé (ainsi que la
Fondation Casip-Cojasor, la Fondation OPEJ, l’OSE et
Maavar) aux travaux autour de la grande cause : « Lutte
contre la grande exclusion en 2014 » qui ont abouti à la
signature du Pacte parisien de lutte contre la grande
exclusion 2015-2020. Le FSJU est soutenu par une
convention avec la Direction Générale de la Cohésion
Sociale.
Les priorités de la Direction
de l’Action Sociale :
Coordonner le réseau et l’information des publics
Lutter contre la précarité, la pauvreté et l’exclusion
sociale
Aider les familles victimes de l’antisémitisme et de la
précarité
Aider et soutenir les enfants, les adolescents et les
jeunes en difficulté
Soutenir les familles et la petite enfance
Soutenir et aider les personnes âgées, isolées et
dépendantes
Favoriser la prise en charge des personnes handicapées
Soutenir les demandeurs d’emploi, lutter contre le
chômage et favoriser la qualification
Accueillir, accompagner et reloger les personnes sans
domicile, les demandeurs d’asile et les réfugiés
Sensibiliser, recruter, former des candidats aux métiers
de l’action sociale
Recruter et former des bénévoles aux actions de
solidarité
Les dispositifs ci-dessous illustrent l’engagement du
FSJU dans la lutte contre la précarité et l’exclusion en
2015.
Le Fonds d’Urgence Solidarité
Créé en 2012 ce programme prioritaire du FSJU,
reconduit pour l’année 2015 à hauteur de 220 000 euros a
permis de répondre à des situations de précarité, selon
le degré d’urgence des dossiers, et fonctionne en
partenariat avec les associations sociales de terrain
auxquelles s’adressent les bénéficiaires. Ce Fonds
permet d’agir plus vite, après évaluation du risque de
rupture. Il repose sur deux modalités : l’une dite
« accélérée et simplifiée » (FUS) aide répondant à un
besoin urgent et de faible coût et l’autre dite « normale »
(FOCUS), aide intégrée à un montage financier pour des
dettes plus lourdes.
Ces modalités permettent d’octroyer des aides dans un
délai de 2 à 10 jours selon l’état de la situation. Les
montants accordés varient de 150 à 400 euros dans le
premier cas et peuvent atteindre 1000 euros dans le
second cas. Les situations critiques concernent les
expulsions, en particulier pendant la période hivernale.
Les dettes énergétiques et de loyer, les accidents de la
vie pour des personnes isolées ou/et en grande difficulté.
L’accès à ces Fonds d’Urgence se fait toujours en partenariat avec les associations sociales membres du réseau
garantissant ainsi une suite dans l’accompagnement
social nécessaire.
Kesharim - Octobre 2015
En 2015 le Fonds d’Urgence Solidarité concerne près de
500 foyers par le biais de 43 associations sociales et
caritatives. 80% de ces fonds sont consacrés à la
résolution de problématiques liées au logement et aux
aides alimentaires.
De plus 45 000 euros sont alloués aux associations afin
de répondre à des urgences d’ordre alimentaire durant
les fêtes de Tichri et de Pessah.
L’aide aux familles victimes à la fois
de l’antisémitisme et de la précarité
Depuis l’été 2014, période à laquelle « Mort aux Juifs »
est scandé dans les rues des grandes villes de France, le
FSJU est particulièrement sensible aux questions
d’antisémitisme, en particulier dans les quartiers
difficiles. L’antisémitisme présent dans de nombreux
quartiers a poussé des familles juives à partir. Mais cette
mobilité n’est offerte qu’à celles disposant de ressources
matérielles suffisantes. Les autres subissent la double
peine : pauvreté et insécurité. En effet ce fléau touche
d’abord les foyers (et notamment les mères seules avec
enfants) qui sont contraints de vivre dans des
environnements parfois menaçants, où le chômage est
élevé et la délinquance particulièrement forte. Ils
craignent parfois de voir leurs enfants tomber dans la
délinquance et consacrent la majorité de leurs revenus
aux frais de scolarité en écoles privées. Les aides
sociales mises en place par les pouvoirs publics ou les
organismes sociaux s’avèrent insuffisantes et les
demandes de relogement restent souvent sans réponse.
Le FSJU s’emploie, au travers des différents dispositifs
sociaux qu’il déploie et à l’aide de ses partenaires, à
répondre au mieux aux problématiques rencontrées par
ces familles.
La Solidarité logement
L a D i re c t i o n d e l’A c t i o n S o c i a le d u F SJ U a l a
responsabilité de mettre en place une commission
d’attribution de ces logements à vocation sociale dont les
bénéficiaires potentiels sont les familles et les
personnes suivies par des associations sociales affiliées.
En 2014, 57 dossiers de demande de relogement ont été
examinés et 24 foyers (60 personnes) ont été relogés. En
2015, 25 nouveaux foyers sont concernés. Les
organismes sociaux, Réseau Ezra, Passerelles, la
Fondation Casip-Cojasor, la Fondation OPEJ, l’OSE,
Maavar, orientent vers ce dispositif les familles qu’ils
suivent.
Ce dispositif s’intéresse aujourd’hui de plus près au
relogement de certaines familles qui habitent dans des
quartiers difficiles et sont victimes de l’antisémitisme.
Afin de mesurer l’aggravation de la situation après les
attentats, le FSJU a entrepris d’interroger les
associations sociales membres de son réseau. Les
solutions sont complexes puisqu’elles doivent tenir
compte de plusieurs paramètres : la capacité des
personnes à changer d’environnement, les ressources
financières à mobiliser, la disponibilité dans le parc
social de logements qui correspondent à leurs
ressources… Depuis 2010, près de 100 foyers ont été
relogés.
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KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
Le programme Latalmid Samekh
Bourses cantine et soutien social, médico-social et
socio-éducatif
Dans les écoles privées juives, sous contrat d’association
avec l’Etat, un nombre croissant d’enfants n’a pas accès
à la cantine scolaire faute de moyens. Le FSJU attribue
des bourses cantines et offre un accompagnement social
à ces familles en difficulté, en Ile-de-France, dans le
Sud-ouest, en Provence Languedoc, en Rhône alpes,
dans l’Est et sur la Côte d’azur. Il travaille en coordination
avec les Centres d’Action Sociale locaux (Lyon, Nice,
Marseille, Strasbourg, Toulouse) et la Fondation CasipCojasor en Idf. Ainsi pour l’année scolaire 2014/2015,
1050 élèves ont pu bénéficier de ces bourses cantine.
524 261 euros ont été investis dans cette opération en
coordination avec 77 établissements.
Des conventions de partenariat « Samekh » ont été
mises en place entre les associations socio-éducatives
pour permettre la présence d’assistantes sociales, de
psychologues, de médecins scolaires dans les
établissements. L’OSE - Œuvre de Secours à l’Enfance –
met à disposition ses services de santé (médecine
scolaire et actions de prévention) en Ile-de-France, la
Fondation OPEJ son service de soutien et d’écoute
psychologique (point écoute accueil jeunes) et la
Fondation Casip-Cojasor son service social. En régions
les psychologues sont rattachés au Centre d’Action
S o c i a le lo ca l . 6 3 co n ve n t i o n s S a m e k h o n t é t é
contractualisées avec 51 établissements scolaires. Pour
ces conventions 85 853 euros ont été alloués. Suite aux
attentats de janvier, la présence des psychologues a été
renforcée dans les établissements scolaires via le
dispositif Samekh. (CF Gros plan)
Projet complémentaire au programme Latalmid : 4 ème
édition du projet cartables
Suite aux trois dernières coopérations réussies,
l’association Lev Tov a renouvelé son partenariat avec le
programme Latalmid 2015. Lev Tov, le FSJU et « la table
du cœur », ont fourni 390 cartables et des fournitures
scolaires.
Les bourses vacances enfants
Ces bourses vacances ont pour mission de faciliter
l’accès aux loisirs. Elles viennent compléter les bourses
octroyées par les organismes de vacances et les services
sociaux. Elles aident aussi au financement des séjours
adaptés pour les enfants en situation de handicap. Ce
projet est mené en partenariat avec les organismes de
vacances titulaires de l’agrément Jeunesse et Sport et
les services sociaux : Fondation Casip-Cojasor, Centres
d’Action Sociale Israelite de Marseille, Nice, Lyon,
Toulouse ainsi qu’avec l’Action Sociale Juive de
Strasbourg.
663 bourses vacances ont été accordées en 2015 en
partenariat avec plus de 40 mouvements de jeunesse,
organismes de vacances et centres aérés, pour un
montant de 60 760 euros.
Les bourses vacances personnes âgées
Elles permettent d’aider financièrement (avec le soutien
de la FMS) de nombreuses personnes âgées, valides ou
dépendantes, à partir en séjours de loisirs ou thérapeu-
Kesharim - Octobre 2015
tiques. Elles contribuent à rompre ou diminuer l’isolement social d’un certain nombre de personnes âgées et
permettent de soulager les proches en offrant aux bénéficiaires un cadre communautaire, professionnel et sécurisant. En 2014, 51 personnes ont été aidées
financièrement. Grâce au renouvellement de l’accordcadre 2014-2016 avec la FMS, le FSJU a maintenu ce
programme et le dote de plus de moyens financiers (de
25 000 euros à 35 000 euros). En 2015, 44 personnes ont
d’ores et déjà été aidées pour des séjours de vacances et
de répit organisés par DMMR (Dessine-Moi Mon Répit),
la Fondation Casip-Cojasor et l’OSE.
Les bourses vacances pour
les enfants et adultes en situation
de handicap
En 2015, le FSJU a souhaité répondre à la demande
croissante des personnes en situation de handicap, de
leurs familles et des services sociaux en proposant des
bourses vacances majorées pour favoriser le départ en
vacances d’enfants ou d’adultes en situation de handicap.
Proposées à des enfants à partir de 6 ans ainsi qu’aux
adultes (- 70 ans), elles permettent d’alléger les
surcoûts de séjours majorés par la spécificité de la prise
en charge (accompagnateur spécialisé supplémentaire,
locaux adaptés…).Ce projet est mené en partenariat avec
les organismes de vacances spécialisés (Top Gan,
Booster) mais aussi avec les organismes de vacances
(DEJJ, Gan Israël…) qui développent l’intégration
d’enfants en situation de handicap au cœur de leurs
structures d’accueil “ordinaires”: colonies de vacances
ou centres aérés.
Le FSJU vient compléter les aides apportées par les
services sociaux, les dispositifs légaux et les organismes
de vacances eux-mêmes.
Pour cette première année de lancement, 53 bourses
vacances ont permis aux personnes handicapées de
s’épanouir dans un contexte différent, tout en apportant
à leurs familles un peu de répit. Ce programme a obtenu
le soutien de la Fondation SACTA RACHI.
Les activités des deux organismes ci-dessous (Réseau
Ezra et Passerelles) rattachés au FSJU sont vastes. Il
est impossible en quelques lignes d’en dessiner les
contours. Seuls les faits majeurs sont donc mentionnés.
Le Réseau Ezra Ile-de-France :
orienter et accompagner
Le Réseau Ezra est un collectif de bénévoles formés aux
problématiques et aux enjeux de l’accompagnement
social. Il a pour mission de permettre aux personnes qui
se trouvent en situation de précarité de rompre leur
solitude et de reprendre confiance en elles par une
remise en lien avec les acteurs sociaux et administratif
du territoire, et par un soutien moral et matériel.
Grâce à sa proximité opérationnelle avec les services de
la Direction de l’Action Sociale du FSJU, le Réseau Ezra
relaie l’accès aux dispositifs d’aides développés par le
FSJU aux publics qui le sollicitent directement, ou depuis
les communautés d’implantation de ses bénévoles
(Fonds d’Urgence, Microcrédit solidaire, Solidarité
Logement ….).
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KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
Les connaissances collectées par ce travail de terrain
contribuent à une meilleure compréhension des publics
en situation d’isolement et de précarité dans la
communauté.
Les missions principales
Accueillir et accompagner
Etre aux côtés des personnes en situation de précarité
ou isolées
Orienter vers le droit commun et le tissu associatif
Ecouter et orienter les ménages en direction des
différents partenaires de droit commun (CCAS,
assistante sociale, PMI, CMS...)
Faire reculer l’isolement
Proposer un soutien moral, créer du lien régulier grâce à
des visites à domicile, des contacts téléphoniques, des
temps d’animation collectifs.
Soutenir matériellement
Déclencher les dispositifs de soutien matériel mis en
place par le FSJU (accès au logement social, microcrédit personnel, fonds de secours). Assurer des
distributions ponctuelles de biens de première nécessité
au moment des temps forts de l’année civile et du
calendrier hébraïque.
Quelques chiffres 2014
24 721 euros d’aides accordées pour régulariser des
dettes de loyer ou des frais d’hébergement temporaire
90 bénévoles engagés
Les missions principales :
Ecouter et orienter
Les motifs d’appel concernent notamment des
demandes concernant les droits en tant que victimes de
persécutions
Des demandes de prise en charge sociale et/ou d’aide
financière
Des demandes de prestations à domicile
Des demandes de recherche d’archives
Des demandes relatives à un besoin de lien et à la
recherche de lieux de convivialité
En fonction de la demande, Passerelles fait appel à des
associations sociales et d’aide à domicile, des Conseils
Généraux, mairies, maisons de retraite, des centres
d’archives (Mémorial de la Shoah, Musée de la
Résistance, archives départementales, centres
d’archives à l’étranger…), des Ministères (Anciens
combattants, Défense), la Commission d’indemnisation
des victimes de spoliations, la Claims Conférence en
Allemagne et aux Etats-Unis (organisme en charge à la
fois de l’affectation de subventions issues de fonds
allemands ou suisses à des associations prenant en
charge le public de survivants, et des procédures
d’indemnisations individuelles), des associations et
amicales d’anciens….
Accompagner
Suivi des dossiers d’indemnisation
814 foyers aidés
Procédures pour des réparations / indemnisations
allemandes
200 enfants ont reçu un cadeau de Hanoukka
Démarches relatives aux recherches d’archives
927 foyers soutenus pendant les fêtes grâce à l’action du
réseau et de ses partenaires
Aides sociales
2256 heures de visite de convivialité aux domiciles des
plus isolés
281 heures d’appels de convivialité aux aînés isolés
Les données collectées au titre de l’année 2015 n’ont à
ce jour pas fait l’objet d’analyse. A ce stade de l’année, le
travail de terrain permet toutefois d’estimer qu’elles
s’inscrivent dans une tendance comparable à celles
relevées pour l’année 2014.
Passerelles, service d’écoute et
d’orientation pour les survivants de
la Shoah et leurs enfants
En 2002, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire
de la Shoah, le FSJU a mis en place « Passerelles », un
service d’écoute et d’orientation pour les survivants de la
Shoah et leurs enfants.
Une équipe à Paris et cinq correspondantes régionales
accompagnées de bénévoles, couvrent un vaste
territoire : les régions des délégations FSJU : Rhône
Alpes, Provence Languedoc, Côte d’Azur et Corse, Est et
g r a n d S u d - O u e s t , m a i s é g a le m e n t d e s z o n e s
géographiques où la présence de la communauté juive
organisée est faible, voire inexistante. Par ailleurs,
plusieurs centaines de personnes résidant à l’étranger
ont également fait appel à Passerelles. A ce jour, plus de
13 600 personnes ont été en lien avec Passerelles parmi
lesquelles plus de 10 000 survivants de la Shoah.
Kesharim - Octobre 2015
Outre l’orientation vers les intervenants sociaux ou
services d’aide à la personne, la Fondation pour la
Mémoire de la Shoah a accordé à Passerelles une
subvention de 350 000 euros qui permet d’allouer des
aides financières aux personnes en difficulté.
Bel été
Destiné aux survivants de la Shoah, Bel Eté Paris, lancé
par Passerelles en partenariat avec le Farband et le
Medem, et avec le soutien de la FMS, propose au mois
d’août des sorties culturelles, festives.
L’été 2015, ce programme a connu un taux de fréquentation équivalent à celui de l’année précédente (160
personnes).
Le public pouvait s’inscrire aux activités « à la carte »,
mais certains ont participé à Bel Eté durant toute la
durée du programme qui comportait deux excursions par
semaine hors de Paris, des visites guidées de musées,
une croisière sur la Marne, et un court séjour dans le
Morvan.
L’Observatoire social
Le FSJU met en place un Observatoire du social avec la
participation des associations les plus importantes du
réseau (Fondation Casip-Cojasor, OSE, Fondation OPEJ,
CASIM, Maavar) et de la FMS. Il aura quatre fonctions
fondamentales :
Favoriser la connaissance des faits existants, permettre
un suivi et une veille
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KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
Devenir une base de données quantitative et qualitative
des besoins sociaux
Produire des études thématiques et des prospectives
Constituer une plateforme de débats ouverte à
l’ensemble des acteurs
Le FSJU prévoit en 2015 le lancement opérationnel de
l’Observatoire et la définition du programme annuel
d’étude(s). Cet Observatoire contribuera à mieux orienter
les actions prioritaires du FSJU en matière sociale qui
sont à redéfinir avec les associations membres de son
réseau. Sa mise en œuvre s’avère cruciale pour les
années à venir en raison des profondes mutations qui
s’opèrent au sein de la communauté juive de France et
de son environnement : recrudescence d’actes antisémites, départs, accroissement des besoins sociaux et de
soutien psychologique pour les personnes les plus
fragiles.
Dans ce cadre, l’institution réunit les moyens pour permettre la réalisation d’une première étude nationale sur
les besoins sociaux de la communauté juive vivant en
zones sensibles. Prévue pour 2016, elle consoliderait
l’Observatoire en cours et démontre que l’antisémitisme
impose ses règles y compris quand il s’agit des missions
du FSJU dans le domaine social puisque ses conséquences pourraient en altérer les contours. Résoudre les
problèmes sociaux aggravés par l’antisémitisme pourrait
devenir une priorité pour les années à venir.
complémentarité avec les dispositifs publics et dans le
respect des personnes soutenues. L’institution a connu
une baisse de ses ressources mais a néanmoins renforcé
son budget social en 2015.
Le FSJU est à la veille de la grande campagne de solidarité de l’Appel national pour la tsédaka, campagne phare
de la communauté juive de France en faveur de l’action
sociale. Menée par l’institution en partenariat avec la
plupart des organismes sociaux auxquels les fonds sont
ensuite reversés, elle est organisée tous les ans du 15
novembre au 15 décembre partout en France. Grâce à la
campagne d’appel aux dons, en 2014, 2 644 791 euros
ont été collectés.
A l’avenir la tendance au développement de l’investissement à impact social qui ouvrirait le financement des
associations sociales aux financeurs privés va se confirmer. La fin lente et annoncée de l’Etat providence va
amener le FSJU et ses partenaires à s’intéresser à
toutes les formes de financement privé. En attendant et
sans négliger les aides publiques substantielles, la philanthropie reste le moyen de produire une action sociale
de qualité.
L’action sociale
prend un nouveau
visage
Les attentats de janvier 2015 ont bouleversé la société
française. Le FSJU, au même titre que la communauté
juive de France, doit faire face à des réalités nouvelles
suite à ces évènements et face à la recrudescence des
actes et manifestations à caractère antisémite. C’est
dans ce contexte grave que l’institution inscrit son action
sociale en 2015.
Les bénéficiaires de l’aide sociale connaissent des
difficultés qui perdurent : chômage, perte de ressources
importante, précarité et isolement. Conscient de ses
responsabilités, le FSJU entend poursuivre son action,
guidé par les valeurs de solidarité, de citoyenneté, en
Kesharim - Octobre 2015
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KESHARIM
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La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
Gros plan
Après janvier 2015
Gestion d’un traumatisme
Suite aux attentats qui ont visé Charlie Hebdo et le
magasin Hyper-Cacher de Vincennes, les institutions de
la communauté juive de France ont activé dans l’urgence
leur cellule de crise composée des responsables du
FSJU, Consistoire, CRIF, SPCJ, OSE, Fondation CasipCojasor, pour prendre en charge les familles des
victimes, étendre les mesures de sécurité et de
protection, soutenir les familles et les enfants grâce à un
soutien psychologique dans les écoles…
L’ensemble de ces dispositifs d’urgence a été mis en
œuvre en concertation avec les pouvoirs publics et en
coordination avec les associations sociales. Celles-ci ont
mobilisé l’ensemble de leurs moyens humains pour faire
face à cette situation inédite.
En tant qu’institution centrale dans les domaines du
social, de la culture et de l’éducation, le FSJU a veillé à
être au plus près des préoccupations des associations.
Des élus du FSJU, Arié Flack et Gil Taïeb, ont été eux
aussi en première ligne. Hormis le travail de sécurisation
des centres communautaires, des écoles et des lieux à
vocation sociale ou de sensibilisation des mouvements
de jeunesse auquel le FSJU a également participé, des
dispositifs ont été mis en place au sein des écoles pour
tenter d’atténuer le traumatisme, ainsi qu’un accompagnement social directement auprès des familles des
victimes, en France et en Israël. L’attention est portée ici
sur ces deux volets.
Soutien psychologique et
aide aux victimes, en France
et en Israël
Soutien psychologique au sein des
établissements scolaires
La Direction de l’Action Sociale du FSJU a joué pleine-
Kesharim - Octobre 2015
ment son rôle dans le cadre de l’action de la cellule de
crise. Elle a, dans un premier temps, avec la Direction
de l’Action Scolaire du FSJU, interrogé les écoles, les
crèches et les associations sociales pour connaître leurs
besoins en matière de soutien psychologique et de
sécurité.
Dans les heures qui ont suivi les attentats, les équipes de
l’OSE se sont mobilisées pour intervenir auprès des
élèves, des enseignants… dans les établissements
scolaires pour apporter écoute, aide et soutien.
Ces interventions ont été complétées par l’apport des
psychologues de la Fondation OPEJ déjà présents dans
les établissements dans le cadre des conventions
Samekh. Conscient que les traumatismes ne se révèlent
pas toujours immédiatement après les événements, le
FSJU a décidé d’accompagner en 2015 et en 2016 toutes
les écoles qui bénéficient du dispositif et d’informer les
établissements qui pourraient avoir des besoins
ultérieurs.
Les conventions
de partenariat «Samekh»
Rencontre avec Sandrine Zena, responsable du programme
Latalmid-Samekh
Ces conventions tripartites entre les écoles, les
associations sociales et le FSJU permettent la présence
de psychologues, de travailleurs sociaux, de médecins
scolaires dans les établissements, de la maternelle au
lycée. Avec ce programme, le FSJU - la Direction de
l’Action Sociale et la Direction de l’Action Scolaire - et ses
partenaires, se sont donnés pour objectif de lutter contre
les différentes formes d’exclusion sociale afin que les
élèves fragilisés conservent toutes leurs chances de
réussite et s’épanouissent dans un environnement
éducatif juif. Concrètement, grâce au cadre mis en place,
le FSJU permet plusieurs types d’interventions à
destination de l’ensemble des élèves et des équipes
pédagogiques. Les actions menées habituellement dans
le cadre de Samekh comprennent la médecine scolaire,
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KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
la mise en place d’actions de prévention à l’hygiène et à
la santé, le soutien et l’accompagnement social et
psychologique, des actions spéciales à destination des
e n fa n t s e n s i t u a t i o n d e h a n d i c a p . L e s o u t i e n
psychologique faisant partie du dispositif Samekh, il a
donc été possible de mobiliser rapidement les
psychologues après les attentats.
Ce dispositif avait d’ailleurs naturellement été actif pour
les élèves, les directeurs d’écoles et les familles lors de
la tragédie d’Ozar Hatorah à Toulouse.
Depuis janvier 2015
Le FSJU a dû faire face à une demande immédiate de
renforcement des conventions en particulier avec un plus
grand déploiement de psychologues et un temps passé
plus important dans les écoles. De nouvelles demandes
ont émané des écoles et la situation a mené ensuite à la
signature de conventions supplémentaires avec de
nombreux établissements notamment à Paris et en
région. Le JOINT a permis de répondre à ce besoin
nouveau grâce à une subvention de 22 000 euros.
Ce sont ainsi plus de 1500 élèves qui ont été soutenus au
plan psychologique.
Année scolaire 2014-2015
63 conventions pour un montant de 85 807 euros
Subvention FSJU 63 807 euros
Subvention du JOINT 22 000 euros
Compte tenu de la situation actuelle, de ces incidences, il
est indispensable de maintenir et développer ce travail
mené depuis 8 ans.
Aide aux victimes,
en Israël et en France
Rencontre avec Myriam Fedida, Responsable de la délégation israélienne du FSJU
Le FSJU a participé avec l’aide des autorités françaises
en Israël (et notamment Patrice Matton, Consul général
de France à Tel Aviv à l’époque), à la prise en charge des
formalités administratives relatives aux obsèques, à
l’hébergement des familles et à l’organisation des
enterrements et cérémonies en Israël et y a contribué
financièrement. Le FSJU était représenté par Arié Flack.
Au lendemain des obsèques de Yohan Cohen, Yohav
Hattab, Philippe Braham et François Michel Saada à
Jérusalem, les familles ont été accompagnées tout au
long du mois de deuil. Aujourd’hui les familles en
question sont toujours suivies, certaines d’entre elles se
questionnent sur les possibilités d’installation en Israël.
La délégation les oriente vers les associations et
professionnels israéliens appropriés et les aide dans
leurs démarches. Pour une famille en particulier, cet été
l’accompagnement a été complet : Information sur les
différentes possibilités d’études pour l’un des enfants
déscolarisé depuis l’attentat, rendez-vous avec les
directeurs d’établissements, présentations, visites,
inscription dans un établissement franco-israélien. Cette
réintégration au sein d’un cursus scolaire a été facilitée
par les démarches de la délégation. Myriam Fedida a
également contribué à l’organisation d’une rencontre
avec une association israélienne en charge de victimes
du terrorisme, avec des médecins spécialisés en
victimologie et a fourni des informations quant à
Kesharim - Octobre 2015
l’intégration dans des oulpanim pour ceux qui le désirent.
Ce travail auprès des familles a été effectué en étroite
collaboration avec la Direction de l’Action Sociale permettant ainsi de pérenniser les prises en charge déjà
initiées à Paris.
La délégation israélienne a en outre rassemblé toutes
les familles françaises victimes d’attentats, lors de
l’évènement international « Hakhel », organisé par
l’Israeli Jewish Congress à Jérusalem, autour du
Président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin, de certains de
ses ministres, du Grand Rabbin du Kotel et de
nombreuses personnalités.
Prise en charge psychologique et sociale des familles de
victimes en France
La Direction de l’Action Sociale du FSJU a également été
active en ce qui concerne la prise en charge des familles
des victimes en France.
Les quatre familles des personnes assassinées et les
otages de l’Hyper Cacher de Vincennes ont été accompagnés dès le départ par l’OSE et un certain nombre
d’entre eux sont toujours suivis au plan psychologique.
Un accompagnement social est proposé dans le cas de
difficultés identifiées. La Fondation Casip-Cojasor se
charge de cet accompagnement auquel le FSJU apporte
un soutien financier. Le coût des hébergements a été pris
en charge pour partie par le FSJU. Des aides et services
sont mis à disposition de ces familles.
La cellule de crise avait organisé pour les victimes une
rencontre après le mois de janvier pour les écouter et
mettre à leur disposition des services. Un numéro de
téléphone unique (La Fondation Casip-Cojasor a dédié
une personne au sein de la cellule de crise) avait été créé
pour les soutenir dans leurs démarches psychologiques,
juridiques ou sociales, et les orienter en complément des
dispositifs publics mis en place pour les victimes des
attentats. L’ensemble des intervenants de la cellule de
crise est constamment en alerte et est toujours en lien
avec les victimes et leurs familles. Au-delà de l’aide
d’urgence, un suivi est dorénavant mis en place au plus
près des besoins des victimes. L’écoute et l’attention y
sont fondamentales.
Vivre avec le traumatisme
Ces évènements ont modifié l’ensemble du tissu national
et ont eu d’importantes répercussions au sein de la
communauté, de ses institutions et de la vie associative.
L’accroissement du nombre de départs à l’étranger,
l’aggravation de la situation des personnes les plus
fragiles (familles en situation de grande précarité,
personnes âgées et qui habitent de surcroit dans des
zones sensibles), l’inquiétude grandissante qui anime les
Juifs de France au sujet de la situation actuelle et qui
génère des incertitudes quant à l’avenir, sont des
phénomènes relativement nouveaux auxquels il est
crucial de s’adapter.
De plus la nécessité de répondre à des besoins récents en
m a t i è re d e s é c u r i s a t i o n d e s l i e u x , d e s o u t i e n
psychologique, dans un contexte d’amoindrissement des
ressources financières pour la vie associative, sont autant
de défis que les institutions juives devront relever pour
préserver une vie juive équilibrée et sereine dans une
France qui, au même titre que de nombreux Etats dans le
monde, tente de faire face aux nouvelles menaces.
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KESHARIM
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
‫ קשרים‬LIENS
La vie de l’institution
| Le FSJU au rassemblement de soutien aux Israéliens victimes du
terrorisme. A l’appel de l’UEJF, le rassemblement s’est tenu dimanche 18 octobre devant
l’Ambassade d’Israël. De nombreuses personnalités étaient présentes parmi lesquelles Ariel
Goldmann, président du FSJU, Claude Goasguen, maire du 16ème arrondissement de Paris,
Bernard-Henri Lévy et Yann Moix. Ariel Goldmann y a pris la parole : « Notre rêve c’est que
cette haine cesse. Notre rêve c’est qu’Israël puisse vivre en paix. Je crois que ce rêve se
réalisera, j’ai confiance en la démocratie Israélienne et ses dirigeants pour surmonter cette
nouvelle épreuve et nous serons toujours à leurs côtés pour dire « Am Israel Hai » ».
| Le lancement de la campagne de la tsédaka 2015 a été annoncé
jeudi 15 octobre à l’Espace Rachi-Guy de Rothschild, en présence de Gérard
Garçon, président de la campagne 2015, Ariel Goldmann, président du FSJU,
Soly Levy, président de la campagne de 2011 à 2014, et des responsables
d’associations accompagnés de leurs bénévoles. Gérard Garçon s’est fixé un
objectif : atteindre 3 millions d’euros. Il souhaite que « la campagne soit sur le
thème de la fête, du rire, du plaisir de donner, d’être ensemble et de faire du
bien». Il a également tenu à remercier Soly Levy pour son dévouement. Une
vidéo des moments forts de la campagne 2014 a été diffusée. Les affiches ainsi
que le planning des évènements de cette nouvelle campagne ont été dévoilés.
Un « cocktail de l’amitié » a été offert aux participants.
| Laurent Gradwohl devient Directeur national des collectes (Aujf et Appel
national pour la tsédaka). Ancien commissaire général des Eeif, ancien membre du SPCJ
Strasbourg (durant 10 ans), Délégué régional FSJU-AUJF à Strasbourg pour la région Est
depuis 2004, Laurent Gradwolh entretient depuis des années des relations privilégiées avec
les donateurs et met au service de l’institution son expérience en la matière. Le FSJU lui
souhaite pleine réussite dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.
| La Direction de l’Action Scolaire comptabilise, à la rentrée 2015, 420 élèves en moins (-137 en 2014). Les
départs significatifs sont en partie compensés par l’arrivée de plus de 1 200 élèves venant des écoles publiques
(estimation septembre 2015). Pour certains établissements, la baisse d’effectifs peut représenter jusqu’à 30 % par
rapport à l’an passé. Par ailleurs, la sécurisation des lieux communautaires se poursuit. Comme cela avait été
annoncé avant les vacances, la présence militaire ou policière va être maintenue devant les écoles et les lieux juifs en
France.
| Ariel Goldmann commémorait le génocide arménien et la Shoah lors de la soirée « Toi mon frère »
lundi 12 octobre aux Folies Bergère. Cette soirée, proposée par Gil et Karen Taïeb, s’est déroulée en présence de
nombreuses personnalités et de nombreux artistes (Gilbert Montagné, André Manoukian…) 1500 personnes d’origine
arménienne, assyro-chaldéenne, chrétienne d’orient et juive étaient réunies pour rendre hommage aux disparus et
célébrer la vie dans un esprit de fraternité.
| Le FSJU et l’Organisation Sioniste Mondiale renforcent l’offre des oulpanim en France, avec le
soutien du Ministère Israélien de l’Intégration. Le subventionnement de 26 classes doit faciliter l’accès aux cours
d’hébreu, en réduisant le coût pour l’élève. Ces classes mieux réparties dans l’ensemble du pays offrent d’avantage
de proximité. Cette action s’accompagne du recrutement et de la formation, réalisée en partenariat avec l’Université
Hébraïque de Jérusalem, de nouveaux enseignants d’oulpan.
| Le FSJU a appris avec tristesse le décès de Monsieur Gérard Baumann, âgé de 93 ans, survenu
lundi 12 octobre. Monsieur Baumann avait mis ses qualités au service de la communauté et plus particulièrement de
la campagne de l’Appel national pour la tsédaka, dès sa création. Le FSJU adresse ses plus vives et sincères
condoléances à l’ensemble de sa famille.
| A l’initiative de la Direction de la Vie Associative et dans le cadre du Réseau francophone des Espaces
culturels juifs, Raphaël Jérusalmy vient de clôturer une tournée de 10 conférences en France et en Suisse. Diplômé
de l’École normale supérieure et de la Sorbonne, il a fait carrière au sein des services de renseignements militaires
israéliens. Plus de 750 personnes ont pu écouter son analyse de la situation géopolitique actuelle en Israël.
Kesharim - Octobre 2015
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KESHARIM
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
‫ קשרים‬LIENS
La vie de l’institution (suite)
| Ariel Goldmann et Jo Amar, Directeur de la Vie Associative, assistaient mardi 20 octobre au dîner
républicain organisé tous les ans par le CCJ 94 présidé par Gérard Uzan, en présence de nombreux élus et
représentants des pouvoirs publics. Ariel Goldmann a remercié l’ensemble des élus et responsables communautaires
pour les actions menées dans l’année suite aux évènements de janvier. Il a également tenu à saluer l’action de la
Police et des militaires.
| L’Action Sociale du FSJU à la 9ème conférence Européenne sur l’action sociale juive, qui s’est
déroulée du dimanche 18 Octobre au mardi 20 Octobre 2015 à Londres. Une délégation de huit personnes du FSJU
(Direction de l’Action Sociale, Réseau EZRA, Passerelles) et deux représentants de l’OSE ont participé à ce
programme soutenu par l’European Council of Jewish Communities, le Joint Distribution Commitee et Jewishcare.
Cette conférence était l’occasion, pour les organisations juives européennes, d’échanger et de partager leurs
expériences et bonnes pratiques en matière de social : communauté résiliente, personnes âgées, survivants de la
Shoah, handicap et inclusion sociale, collecte de fonds. Ces journées ont aussi permis de visiter des structures et de
rencontrer des responsables de programmes sociaux.
| Ariel Wizman était l’invité honneur d’un dîner privé de l’AUJF, à Paris. Il a livré une brillante analyse
de l’actualité durant cette soirée d’exception. Face à une centaine d’invités, il a évoqué l’image négative d’Israël dans
les medias depuis des années et le choix sémantique insupportable pour décrire les attentats actuels. Le président
Ariel Goldmann a, quant à lui, notamment souligné les besoins grandissants en matière sociale.
| Le rassemblement Hakhel accueillait la délégation israélienne
du FSJU. Cet évènement historique, incarnant l’unité du peuple juif, était
organisé par l’Israëli Jewish congress (IJC) et a eu lieu pendant les fêtes de
Souccot, dans la soucca du Kotel « Aish ha Torah » à Jérusalem. Il se tient tous
les 7 ans. Plusieurs milliers de Juifs du monde entier s’y sont réunis autour du
Président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin, de certains de ses Ministres, du
Grand Rabbin du Kotel et de nombreuses personnalités. Myriam Fedida y a
accompagné les familles françaises victimes des attentats.
| Pierre Gonzva devient président du comité AUJF High-Tech Finance et Medias, à la demande
d’Ariel Goldmann et en accord avec Olivier Kraemer, co-président de l’AUJF. Pierre Gonzva milite à l’AUJF depuis
1985, d’abord au sein du Young Leadership, dont il a été le président en 1990 et 1991 ; puis au Comité Informatique.
Elu du Conseil National du FSJU en 2013, il dirige une société de conseil.
| Laurent Gradwohl a accompagné le Maire de Strasbourg Roland Ries en Israël. Le maire et sa
délégation se sont rendus en Israël du 18 au 21 octobre. Ce déplacement a été l’occasion de renforcer les liens qui
unissent Strasbourg et sa ville jumelle Ramat Gan depuis 1991 et d’échanger sur les axes de coopération entre les
deux villes (mobilité, échanges de jeunes et volontariat, culture...), ainsi que de s’entretenir au sujet des préparatifs
pour le 25ème anniversaire du jumelage qui aura lieu en 2016. Les deux maires ont exprimé leur volonté d’associer
le FSJU à l’organisation de cet évènement. Des rencontres officielles ont également eu lieu notamment avec le
Consul général de France et l’Ambassadeur de France en Israël. Malgré le regain de tension sur le terrain, Roland
Ries avait souhaité maintenir cette mission prévue de longue date.
Kesharim - Octobre 2015
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KESHARIM
La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié
‫ קשרים‬LIENS
Le FSJU en bref
RCJ Le Club : L’énigme Stefan Zweig avec Francis Huster,
lundi 2 novembre 2015 à 19h30 à l’Espace Rachi- Guy de
Rothschild. Ecrit et interprété par Francis Huster, mis en
scène par Steve Suissa. Informations : 01 42 17 10 11
«L’invité politique» : Interview de Gérard Larcher,
président du Sénat, sur RCJ jeudi 5 novembre à 12h30
André Comte-Sponville invité des Rendez-vous de la
Barge mardi 17 novembre à 19h30, pour présenter son
livre « C’est chose tendre que la vie » (Albin Michel,
2015).
Péniche Café Barge Entrée : 10 euros / possibilité de
dîner sur place. Réservations : 01 42 17 10 70 ou
[email protected]
La nuit de la Philosophie à Strasbourg jeudi 19
novembre à 19h30 dans le cadre du Forum Mondial de la
Démocratie. Le thème : « Les réseaux sociaux ont-ils
perdu nos âmes ? » En partenariat avec l’Institut
d’Etudes Politiques de Strasbourg.
Projection Rabbin Hood mercredi 4 novembre à 19h30
au Centre Darius Milhaud d’Aix-en-Provence. Débat
animé par Xavier Nataf (Judaïciné). PAF : 10 euros avec
buffet gourmand et cocktail de bienvenue.
14ème festival Jazz’N’Klezmer novembre 2015, Centre
d’Art et de Culture du FSJU (concerts du 11 novembre au
1er décembre)
Réservations : 01 42 17 10 36 www.jazznklezmer.fr
Le FSJU dans les médias
France 2 Vivement Dimanche : « La grande soirée de la
solidarité » de l’Appel national pour la tsédaka
Lire l’article sur le web
Les rendez-vous de novembre
de l’Appel national pour la tsédaka
Toute la France
Chabbat de la Tsédaka (Paracha Toledot) samedi 14
novembre
Radiothon – La Journée de mobilisation nationale avec
l’ensemble des radios juives de France. Les centres de
dons sont ouverts dans les synagogues, centres
communautaires et les commerces dimanche 15
novembre
Paris
Soirée « la flower power» à l’Arc sous le parrainage de
Géraldine Nakache et Cyril Hanouna en présence
d’invités surprises, mardi 10 novembre à 19h30.
Entrée : 120 euros (reçu CERFA 60 euros) informations :
[email protected]
Journée de lancement dimanche 15 novembre :
9h à 18h : Tournoi de foot
10h: Zumbathon
10h à 16h : Démonstration d’arts martiaux
11h à 17h : Journée Bien-être
11h30 : Kermesse de JJ-Yaniv
Séance du Cirque Pinder mercredi 18 novembre à 19h30
Course du Cœur dimanche 22 novembre à 9h30
Concert Jazz&Tsedaka mercredi 25 novembre à 20h
Journée de la solidarité dimanche 29 novembre :
14h : Pièce de théâtre “Côté Jardin”
17h : Concert de la Joie Synagogue de la Victoire - Paris 9e
19h30 : Tsedaka’s got talent
20h : Dîner tsédaka Maison Moadon
20h30 : Soirée “Complètement Barge”
Toulouse
Repas chabatique avec Revivo Project vendredi 20
novembre à 20h
Journée tsédaka avec Revivo Project dimanche 22
novembre à partir de 13h
Nice
Journée tsédaka avec Amir dimanche 29 novembre à
partir de 11h
Marseille
KESHARIM
‫ קשרים‬LIENS
La lettre
d’information
du Fonds Social Juif Unifié
Une publication de la Direction des Relations
Extérieures. 01 42 17 11 02
Kesharim - Octobre 2015
Concert de Revivo Project mercredi 25 novembre à 20h
Journée de la solidarité dimanche 29 novembre à partir
de 13h
Infos et réservations :
0 800 089 089 (appel gratuit depuis un poste fixe)
www.tsedaka.fsju.org
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