Clinique médicale pour enfants autistes – Sommaire de la
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Clinique médicale pour enfants autistes – Sommaire de la
Clinique médicale pour enfants autistes – Sommaire de la conférence ATEDM, le 14 mars 2008 Diane Munz, MD Hôpital de Montréal pour enfants 1. Comment est-ce que tout cela a commencé? Depuis que j’ai commencé à pratiquer la médecine en 1980, j’ai eu à travailler à la fois en cabinet, en milieu hospitalier et dans des centres de réadaptation. Au début des années 2000, je voyais plus de 100 enfants autistes à mon bureau et ne pouvais plus accepter de nouveaux patients. Je me suis alors aperçue que je passais beaucoup de temps à discuter des antécédents alimentaires des patients et à offrir des conseils sur la nutrition et les suppléments, ce qui n’est pas vraiment ma spécialité. Je voyais aussi des enfants autistes à Batshaw et à l’AMA. Avec le temps, j’ai constaté qu’il y avait un écart entre les intérêts et les points de vue des parents et ceux des médecins qui pratiquent en cabinet et dans les centres hospitaliers, à Montréal. Les conférences organisées par ATEDM depuis 2000 m’avaient permis de me rendre compte que les parents semblaient très intéressés par les propos des conférenciers qui appuient le protocole du DAN, bien que ces idées soient nouvelles ou qu’elles semblent venir d’une autre planète pour les médecins locaux. J’ai apprécié rencontrer certains des médecins qui participaient aux activités du DAN aux États-Unis. Même si je ne suis pas nécessairement d’accord avec eux, je peux cependant dire que j’aime bien les approches pratiques de Maureen McDonnell, qui est infirmière, et de Lisa Lewis, qui est diététiste. Elles ont d’ailleurs toutes deux pris la parole dans certains des congrès organisés par ATEDM. J’ai en outre demandé à certains de mes collègues médecins qui ont une connaissance de l’autisme ce qu’ils pensaient de la création d’une clinique médicale pour les enfants autistes. Comme je suis titulaire d’un diplôme en anthropologie culturelle de l’Université McGill, je me disais que j’étais toute désignée pour aider à combler l’écart qui existe entre les deux points de vue : celui des parents et celui du monde médical. En 2003, j’ai donc proposé au personnel de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) qu’une clinique médicale pour les enfants autistes soit mise sur pied, car «les enfants qui ont reçu un diagnostic d’autisme forment un groupe diversifié sur le plan biologique. Ils présentent en effet des troubles médicaux, neurologiques et génétiques différents, qui nécessitent N. B. : Dans le présent document, le générique masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte. une évaluation individuelle et des programmes de traitements individuels. Cette clinique constituerait une ressource médicale pour les familles d’enfant(s) autiste(s) qui pourrait répondre à leurs besoins fondamentaux sur le plan médical. Les familles partagent souvent un point de vue particulier sur la valeur du régime alimentaire et de la nutrition qui peut ne pas être le même que la majorité des médecins qui pratiquent à Montréal, mais qui doit néanmoins être reconnu et accepté. La clinique médicale permettrait donc aux familles de pouvoir parler des sujets controversés qui peuvent sembler déconcertants et compliqués à expliquer et ce, avec des professionnels de la santé ayant des spécialités différentes. Elle serait aussi une ressource pour les médecins de la communauté». J’ai bénéficié d’un appui important. En effet, les Drs Eric Fombonne et Lee Tidmarsh, du département de psychiatrie, ont souligné le fait que cette clinique serait utile pour leur programme de diagnostic, de traitement et de recherches en autisme. Le Dr Emmett Francoeur, chef du programme de développement de l’enfant, m’a également offert son appui. Le Dr Jean Perreault, qui était à ce moment chef du département de gastroentérologie, avait effectué une étude sur la sécrétine et la fonction intestinale chez les enfants autistes à la Clinique Mayo et il y avait une longue liste d’attente ainsi qu’un manque de personnel en gastroentérologie à l’HME. Il trouvait donc intéressant que je puisse procéder à des tests préliminaires et ainsi déterminer quels enfants avaient réellement besoin de services en gastroentérologie. La Dre Chantal Poulin, du département de neurologie, essayait également d’offrir des services aux enfants qui se trouvaient sur les longues listes d’attente et ce, en dépit du manque de personnel. Le Dr Guyda, chef de la pédiatrie à l’HME et le Dr Geoff Dougherty, directeur du département de pédiatrie générale, étaient tous deux en faveur de l’innovation et ils étaient d’accord avec la création de la clinique. Cependant, les coûts liés à la présence d’un infirmier et d’un diététiste (idée qui m’était venue à la suite des conférences d’ATEDM auxquelles avaient participé Maureen McDonnell, inf. et Lisa Lewis, diététiste) provoquaient un ralentissement du processus chez les administrateurs, jusqu’à ce que je mentionne ce fait au Dr Rick Haber qui travaillait à l’organisation de cliniques de consultation de l’HME à l’Hôpital général du Lakeshore (HGL). En deux semaines, il a réussi à obtenir l’approbation des administrateurs de l’HGL afin que l’on puisse bénéficier des services d’un infirmier et d’un diététiste et j’ai ainsi commencé à voir des patients à la clinique de ce centre hospitalier, en juillet 2004. Lorsque j’ai mentionné au personnel de l’HME que la clinique étaient maintenant sur pied à l’Hôpital général du Lakeshore, les problèmes administratifs ont fondu comme neige au soleil et, en octobre 2004, nous avons reçu les premiers patients de la clinique de l’HME. Depuis, à chaque endroit, nous voyons des patients à la clinique une fois par mois. D. Munz - page 2 2. Quels sont les liens qui existent entre la clinique et l’Hôpital de Montréal pour enfants? 1) Elle fait partie du programme des troubles envahissants du développement et du programme de développement de l’enfant. 2) Lauren Stoddard, qui agit présentement à titre de coordonnatrice du programme de développement de l’enfant, est la personne avec qui l’on doit communiquer pour venir à la clinique (tél. : 514 412-4400, poste 22004). Elle prend les rendez-vous pour les deux endroits et transmet l’information au service de rendez-vous de l’Hôpital du Lakeshore. 3) Le personnel comprend un pédiatre, qui a accès à des consultants en psychiatrie, en gastroentérologie et en neurologie (ainsi qu’en toxicologie, en allergie-immunologie, en génétique et en médecine dentaire), un infirmier ayant des connaissances en autisme et un diététiste. Le personnel reçoit une formation qui lui permet de comprendre l’autisme et les approches biomédicales sources de controverses. 4) Le personnel de la clinique peut aider les médecins de la collectivité qui ont des patients autistes à chercher et à traiter les problèmes médicaux qu’ils peuvent manifester. La personne qui donne les rendez-vous doit s’assurer : 1) que l’enfant a bien reçu un diagnostic de troubles autistiques (c’est-à-dire d’autisme, de TED, de syndrome d’Asperger ou de syndrome de Rett) 2) que l’enfant présente un problème médical que ses parents ne sont pas parvenus à résoudre avec l’aide de leur médecin de famille ou pédiatre. Lorsque les parents ont rendez-vous à la clinique, ils doivent apporter avec eux : 1) une demande écrite de consultation ou d’acheminement 2) des copies des comptes rendus ou des résultats de tests ayant déjà été effectués, s’il y a lieu 3) une liste des aliments qui font partie du régime alimentaire actuel de l’enfant 4) une liste de tous les médicaments, vitamines, suppléments alimentaires et phytomédicaments que l’enfant prend au moment de la consultation. La coordonnatrice du programme de développement de l’enfant de l’HME prend les rendez-vous pour les deux endroits et elle m’aide à obtenir les renseignements ou résultats de tests dont je pourrais avoir besoin avant de rencontrer les patients. Les nouveaux patients doivent voir un médecin (cela permet à l’hôpital d’aller rechercher une partie des coûts liés à la présence de l’infirmier et du diététiste). Le médecin est payé par la RAMQ selon un taux horaire fixe et l’hôpital en conserve une partie de façon à pouvoir aider à défrayer les coûts relatifs à la clinique. D. Munz - page 3 Les enfants doivent avoir déjà reçu un diagnostic d’autisme : notre clinique n’est pas une clinique de diagnostic. Ils doivent en outre présenter un problème médical que leur médecin régulier n’est pas parvenu à régler. Nous demandons aux parents de nous faire parvenir une liste des aliments consommés par l’enfant sur une période de trois jours et ce, avant le rendez-vous et, la journée de la consultation, ils doivent apporter dans un sac tous les aliments, suppléments et médicaments particuliers pris par l’enfant. Il est toujours utile d’avoir le carnet de santé de l’enfant, dans lequel on peut notamment retrouver les informations concernant le poids et la taille de l’enfant au cours des années afin que l’on puisse les comparer à ceux d’un tableau de croissance. Le processus à l’HME diffère un peu de celui de l’HGL. À l’HGE, la diététiste, Lisa Piperno, aime rencontrer les familles en premier. Elle discute avec eux pendant 30 à 60 minutes, puis elle partage avec moi les informations recueillies. Avec Marco, notre infirmier, je rencontre les familles et j’examine les patients, puis je fais des suggestions. À l’HGL, Tammy, l’infirmière pédiatrique, rencontre les familles et elle mesure et pèse les enfants. Ensuite, je rencontre habituellement la famille avec le diététiste et j’examine les enfants, puis nous offrons nos suggestions. 3. Examen médical : réaliser l’irréalisable Une partie de mon travail consiste à m’assurer que les enfants autistes subissent un examen médical complet. Certains parents me disent que lorsqu’ils vont dans une clinique, les médecins ont peur de s’approcher de leur enfant et ils souhaitent surtout les voir sortir de leur bureau le plus rapidement possible. Tous les enfants ressentent de la nervosité et de l’appréhension lorsqu’ils doivent subir un examen médical, mais la plupart d’entre eux parviennent à apprendre que l’examen est tolérable. Si l’on n’insiste pas pour que les enfants subissent un examen médical lorsqu’ils sont petits, on se retrouve éventuellement avec de jeunes adultes de taille imposante qui n’ont pas vu de médecins depuis une douzaine d’années jusqu’à ce qu’ils aient un formulaire du gouvernement à faire remplir. Les médecins sont craintifs à leur égard. Il faut donc commencer lorsque les enfants sont jeunes et qu’ils sont intéressés à recevoir une récompense pour chaque étape de l’examen. Je parlerai de la façon dont vous pouvez aider votre enfant à accepter les examens médicaux. Les résultats de tests ne sont valides que s’ils s’accompagnent d’un examen physique. Les enfants autistes sont tout aussi sujets que les autres à avoir des otites et une appendicite, mais moins aptes à décrire leurs symptômes ou antécédents. Si personne ne peut s’approcher de l’enfant afin de l’examiner, on peut passer outre d’importants diagnostics. 4. Interventions médicales : conseils, explications, tests, ordonnances, recommandations Système gastrointestinal : Les parents ont besoin d’aide en ce qui concerne des problèmes médicaux tels que la constipation, les selles liquides, les comportements qui peuvent laisser supposer des maux d’estomac ou un reflux gastro-oesophagien. D. Munz - page 4 Les parents peuvent obtenir que les analyses suivantes soient effectuées : radiographie de l’abdomen sans préparation, formule sanguine, taux de fer, présence de Giardia dans les selles, coproculture, présence de C. difficile dans les selles et examen radiologique permettant de déceler le reflux. Les enfants peuvent également subir des examens plus spécifiques en gastroentérologie. Le médecin et l’infirmier sont en mesure d’offrir des conseils pratiques aux parents sur la façon d’effectuer des lavements intestinaux, les régimes alimentaires à haute teneur en fibres et l’apprentissage de la propreté. Le diététiste peut en outre conseiller les parents quant au régime alimentaire approprié à mettre en pratique, selon les préférences de l’enfant et les points de vue des parents sur l’alimentation, et à la façon d’éviter que des doses trop importantes de suppléments n’entraînent une toxicité. Nous sommes également en mesure de les renseigner en ce qui concerne les aliments à donner aux jeunes enfants qui sont sensibles à la texture des aliments et peuvent ainsi refuser de les consommer. Crises convulsives : Les parents doivent être conseillés en ce qui a trait au risque de crises convulsives et à la manière dont elles peuvent se présenter (absence, complexité partielle, audition, etc.). Une consultation en neurologie est demandée lorsque cela est nécessaire sur le plan clinique. Anomalies physiques : Nous pouvons procéder à un examen des enfants qui présentent des anomalies physiques et effectuer une analyse chromosomique ainsi qu’une demande de consultation en génétique, lorsque cela est approprié. Les enfants dont la taille est inférieure à la normale à la naissance peuvent subir des tests afin de déceler la présence du syndrome de Smith-Lemli-Opitz; les enfants dont le développement est perturbé peuvent en outre être évalués afin de déterminer la présence d’erreurs innées du métabolisme ou de crises convulsives. Gynécologie : Étant donné que je travaille à la clinique pour adolescents depuis 1980, je suis à même de conseiller les parents en ce qui concerne la puberté et la façon de traiter les règles chez les adolescentes. Si nécessaire, je peux également effectuer un suivi auprès de ces adolescentes à la clinique. Questions fréquemment posées : 1) Peut-on savoir qui pourra bénéficier des interventions alimentaires mises de l’avant? Par exemple, on note une amélioration de l’état de santé ou un soulagement des symptômes gastrointestinaux chez certains enfants qui cessent de boire du lait. Ce phénomène peut être attribuable à plusieurs facteurs différents : intolérance au lactose, allergie aux protéines du lait et, ce qui peut prêter à controverse, présence de peptides opiacés dans le lait. Chez les enfants de moins de trois ans, les résultats des tests d’allergie peuvent ne pas être fiables. À l’HME, les épreuves respiratoires à l’hydrogène permettant de déceler une intolérance au lactose ne sont pas utilisées chez les enfants de moins de sept ans. Les analyses permettant de déterminer le taux D. Munz - page 5 de peptides opiacés se font dans des laboratoires universitaires à Oslo, en Norvège et à Sunderland, au R.-U., mais ne sont disponibles que via le secteur privé en Amérique du Nord. 2) Quels facteurs portent à croire qu’il faudrait procéder à des analyses toxicologiques (métaux lourds et pesticides)? Quels types d’analyses sont utiles afin de déterminer la possibilité d’une exposition aux métaux lourds ou aux pesticides (sang, urine, cheveux, radiographies osseuses)? Le Dr Fombonne travaille présentement à un projet concernant ces points précis. 3) Comment peut-on obtenir un EEG significatif chez un enfant qui a besoin de sédation? 4) Quel est la meilleure façon de déceler la présence de reflux gastro-eosophagien chez les enfants de deux à dix ans qui ne sont pas très coopératifs? La clinique pourrait éventuellement permettre de faire le point sur diverses questions médicales chez des enfants autistes. Il serait important de répartir ces enfants en des groupes similaires, sur le plan biologique, afin de déterminer les possibilités de traitement. Chez les enfants autistes présentant une dysgénésie du tronc cérébral (Bryson, Toronto), par exemple, les réponses ne seront pas les mêmes que chez les enfants qui souffrent d’autisme et de myopathie congénitale (Zweigenbaum, McMasters) ou encore les enfants qui souffrent d’autisme lié à une encéphalopathie acquise ne présentent pas les mêmes caractéristiques que ceux qui ont des anomalies chromosomiques. Le Dr Reichelt (Oslo) n’a pas trouvé de peptides opiacés dans l’urine d’enfants présentant des anomalies chromosomiques comme le syndrome de l’X fragile et la sclérose tubéreuse, mais bien plutôt dans l’urine d’enfants souffrant d’autisme d’origine inconnue. 5. Rôle du diététiste Les enfants autistes sont souvent très limités en ce qui a trait aux aliments qu’ils sont susceptibles d’accepter, car ils préfèrent souvent une texture ou une couleur particulières. La difficulté à accepter les changements de routine fait partie des caractéristiques liées à l’autisme. Les parents d’enfant autiste optent fréquemment pour un changement de régime alimentaire ou la prise de suppléments lorsqu’ils commencent à fréquenter des groupes de parents et des sites Internet de soutien. Le diététiste prend note des antécédents alimentaires de l’enfant et peut ainsi déterminer si son régime alimentaire est favorable à une croissance et à un développement adéquats. Il offre des conseils aux parents leur permettant d’améliorer l’alimentation de leur enfant tout en tenant compte des préférences de l’enfant et de ses parents. Le diététiste examine les vitamines et suppléments minéraux pris par l’enfant et (a) évalue leur pertinence en ce qui a trait aux besoins de l’enfant sur le plan nutritionnel et (b) vérifie s’ils peuvent se révéler toxiques aux doses administrées. Les parents sont D. Munz - page 6 ensuite informés quant aux suppléments qu’ils peuvent continuer à offrir à leur enfant et à ceux qui peuvent avoir des effets néfastes ou qui sont superflus. Par exemple, de nombreux parents d’enfant autiste donnent de la vitamine A, c’est-à-dire de l’huile de foie de morue, à leur enfant, mais également des huiles de poisson (qui peuvent contenir de la vitamine A) en raison des acides omégas, de même que des multivitamines qui peuvent aussi renfermer de la vitamine A. Selon les informations qu’il a pu recueillir auprès des parents, le diététiste peut recommander au pédiatre de songer à effectuer des analyses permettant de déterminer les carences (anémie attribuable à une carence en fer, par exemple) et la toxicité (on peut vérifier la présence de mercure s’il y a consommation quotidienne de poisson; la prise de plus de 10 000 unités de vitamine A chaque jour peut entraîner des anomalies osseuses et faire augmenter la pression intracrânienne). Le diététiste peut en outre vérifier la présence de troubles alimentaires, comme les vomissements et la suffocation, et voir avec le pédiatre s’il faut pousser les recherches plus loin. Le diététiste peut en outre demander l’aide de l’infirmier et du personnel des autres services, comme la psychiatrie et la clinique qui traite les enfants présentant des troubles alimentaires réfractaires les empêchant d’avoir une alimentation adéquate. 6. Rôle de l’infirmier L’infirmier est là pour aider à résoudre les problèmes pratiques, tout comme il le fait en neurologie ou à la clinique du métabolisme. Il peut servir de lien entre les parents et les autres membres de l’équipe afin de renseigner le diététiste et le(s) médecin(s) en ce qui concerne les préoccupations des parents. Les parents d’enfant autiste sont souvent si préoccupés par ce que vit leur enfant qu’ils peuvent omettre de donner certaines informations au cours de la première visite. Ce n’est que lorsque les problèmes les plus importants ont été révélés qu’ils peuvent en mentionner d’autres également importants, mais moins urgents à résoudre. 7. Tendances observées chez les patients jusqu’à maintenant Il ne s’agit pas d’une étude sur l’autisme à Montréal, valide sur le plan statistique. Manifestement, les enfants viennent à ma clinique parce qu’ils présentent des problèmes médicaux et que les parents souhaitent rencontrer des professionnels de la santé qualifiés. Je vais présenter les informations recueillies auprès des parents que j’ai rencontrés et les comparer aux résultats mentionnés par les conférenciers du DAN et aux tendances rapportées dans la documentation médicale : a. origine : retardée depuis la naissance, plateau ou régression b. questions génétiques : anomalies chromosomiques, syndromes c. troubles gastrointestinaux : diarrhée, constipation, gaz, vomissements D. Munz - page 7 d. problèmes de nutrition : réussite impossible, obésité e. choix alimentaires : combien de parents ont essayé la diète sans caséine/gluten et combien croient que celle-ci a aidé à améliorer les problèmes comportementaux/ intestinaux f. problèmes neurologiques : combien d’enfants présentent des troubles neurologiques concomitants, comme des crises convulsives, un tonus musculaire anormal, des tics ou une dyspraxie. 8. Bilan de la clinique à ce jour Le diététiste est essentiel afin de répondre aux besoins des parents. Aux deux centres, il étudie les renseignements recueillis auprès des parents et les appellera ultérieurement s’il n’avait pas de réponse à leur donner au moment de leur visite à la clinique. À chacun des centres, l’infirmer aide les parents à voir à ce que les analyses nécessaires soient effectuées et il obtient les résultats pour moi. À l’HME, l’infirmier a pu aider des parents dont l’enfant présentait une phobie à l’égard des aiguilles à faire en sorte que des analyses de sang soient faites au centre de prélèvement ou lorsque l’enfant recevait un anesthésique chez le dentiste. Lorsque nous soupçonnons fortement que des enfants ne pourront rester sans bouger pendant un EEG en raison de la possibilité de crises convulsives, la Dre Chantal Poulin a accepté que nous redirigions les patients au centre de jour de neurologie afin qu’ils reçoivent une sédation spéciale qui n’entravera pas l’activité cérébrale pendant l’EEG. Malheureusement, le Dr Perreault a quitté notre clinique de gastroentérologie et le personnel qui est toujours en poste est très occupé et peu disposé à recevoir d’autres patients. Cependant, si j’effectue toutes les analyses préliminaires requises et que je peux présenter une justification adéquate (par exemple : colite et nombreuses coprocultures négatives, résultats d’examens sanguins révélant la présence de maladie cœliaque), le département de gastroentérologie accepte de recevoir mes patients autistes. D’autres départements et services m’offrent également leur aide, sur demande (hématologie, allergie/immunologie, maladies infectieuses et toxicologie). Si nous avons cherché et éliminé ou traité les problèmes physiques qui peuvent être à la source des problèmes de comportement, l’infirmier de l’HME travaille avec les Drs Fombonne et Francoeur en clinique de psychopharmacologie de l’autisme, ce qui facilite le transfert d’informations. Personne ne souhaite voir les enfants prendre des médicaments visant à améliorer leur comportement, mais parfois, cela est nécessaire pour permettre à l’enfant de mieux s’intégrer à son milieu familial ou d’aller à l’école. D. Munz - page 8 Sommaire La clinique médicale pour les enfants ayant reçu un diagnostic d’autisme vient compléter les services offerts en psychiatrie et en développement de l’enfant dans le cadre du Programme des troubles envahissants du développement de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Elle aide les parents à répondre aux besoins de leur enfant en leur offrant l’occasion de discuter des approches biomédicales actuelles dans un établissement public de soins de santé qui occupe une place importante à Montréal. Les parents représentent toujours une ressource précieuse pour moi lorsqu’il s’agit de trouver des stratégies et des produits efficaces (retour à la réalité). L’un d’entre eux a conçu un formulaire pour un journal alimentaire. La clinique peut offrir des services de consultation aux parents, aux hôpitaux et aux médecins de la collectivité, de même qu’à des organismes comme les centres de réadaptation en déficience intellectuelle. D. Munz - page 9 Références – documentation médicale 1. Sites Internet www.ninds.nih.gov www.cairn-site.com www.aap.org www.cps.ca 2. Livres Rapin, I. et R. Tuchman, Autism: a neurobiological disorder of early brain development, 2006, Mackeith Press. Volkmar, Fred et Lisa Wiesner, Health care for Children on the Autistic Spectrum, 2004, Woodbine House. 3. Articles provenant de périodiques médicaux Revue de la documentation : Levy, S. et S. Hyman, Novel treatments for autistic spectrum disorders, Mental Retardation & Developmental Disabilities, Research Reviews, 2005, 11 : 131-142. Myers, S. et C. Johnson, Management of Children with Autistic Spectrum Disorders, Pediatrics, 1162-82. 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