Association lacanienne internationale
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Association lacanienne internationale Reconnue d’utilité publique 25, rue de Lille, 75007 Paris – Tél. 33(0) 1 42 60 14 43 – Fax 33 (0) 1 42 60 14 34 Mèl : [email protected] - Site : http://www.freud-lacan.com Journées à Paris Les mémoires Samedi 21 et dimanche 22 novembre 2009 Responsables : Charles Melman, Muriel Drazien, Rebecca Majster-Veken, Jean-Jacques Tyszler Remembrances La mémoire d'un organisme est ce qui le guide dans la satisfaction des besoins et l'évitement de la douleur. Dans son " Esquisse d'une psychologie à l'usage des scientifiques " Freud montre que pour l'organisme humain, la recherche de la satisfaction débouche sur une déception : l'échec de la retrouvaille de l'objet espéré, initialement entrevu comme une hallucination. La douleur d'un défaut se trouve dès lors attachée à la satisfaction, à moins qu'il ne s'agisse de la souffrance d'un excès dans la perversion. Satisfaction et douleur vont se trouver ainsi pour la mémoire indissolublement liées. L'évolution culturelle interprète cette frustration comme l'action d'un Père qui fait du sacrifice d'une part de la jouissance la condition de celle-ci (le plein exercice paraissant lui être réservé). Dès lors la mémoire consciente devient celle du sacrifice et du devoir à rendre au Père - pour le faire exister ou pour le rétablir quand s'est substituée à lui la figure de l'ennemi - afin de préserver non plus la jouissance mais le gardien de sa condition supposée. Orientée par ce pseudo-réel, continent noir protégé entamant l'espace euclidien, la conscience se défend contre la mémoire inconsciente de la jouissance cette fois (et non plus du devoir) telle que le fantasme l'entretient. Bien sûr, une complexité perturbe cette séparation quand des circonstances politiques, annulant la fonction paternelle (on dit " récusant " dans notre école) contreviennent à la sexualisation de l'objet perdu et halluciné. Mais quand nous parlons de "mémoires", auxquelles entendons-nous nous référer ? Charles MELMAN A propos des journées "Les Mémoires" Les polémiques suscitées par la proposition du Président de la République concernant ce qu'il est convenu d'appeler "devoir de mémoire" ont montré à quel point cette question reste d'une terrible actualité. Ne seraitAnciennement Association freudienne internationale Fondée le 26 juin 1982 et régie par la loi de 1901 Association lacanienne internationale Reconnue d’utilité publique 25, rue de Lille, 75007 Paris – Tél. 33(0) 1 42 60 14 43 – Fax 33 (0) 1 42 60 14 34 Mèl : [email protected] - Site : http://www.freud-lacan.com ce que dans le refus de l'envisager dans son double rapport à l'histoire et à la subjectivité. Nous pouvons donc nous interroger sur cette mémoire, et sur sa place dans ce que la clinique d'aujourd'hui donne à entendre dans l'inlassable frappe de la répétition. D'un côté, le trop de mémoire qui, faute d'un lieu où le sujet pourrait s'acquitter de sa dette, rend le deuil impossible ou l'enferme dans un repliement communautaire. D'autre part, les divers modes de non-dit qui perpétuent la marque d'un indicible. La clinique nous enseigne que c'est justement en ce lieu où gît la méconnaissance que la mémoire peut se donner à lire. En effet, telle une lettre dont la répétition apparemment hors sens ne cesse de marquer ses effets, cette mémoire est d'autant plus énigmatique que le traumatisme dont elle est l'écho est antérieur au patient lui-même : contenue dans une chaîne signifiante où elle n'est pas dite en tant que telle, son absence en fait la marque la plus sûre. Avec le souci de transmettre quelque chose de cette interrogation aux jeunes psychiatres et psychanalystes en formation, souvent pris eux-mêmes dans la méconnaissance des faits et de l'ampleur des désastres subjectifs de ce dont la mémoire est porteuse, nous avons souhaité que ces Journées permettent d'entendre quelques témoins privilégiés de ces événements majeurs qu'ont été l'extermination des Juifs d'Europe, la terreur et les crimes staliniens. Il s'agira d'en examiner les incidences actuelles, et de nous permettre d'affronter notre propre méconnaissance - peut-être serons-nous ainsi en mesure de repérer celle de nos patients -, méconnaissance dont les effets délétères sont bien connus du psychanalyste. Par exemple dans la façon dont certains jeunes peuvent se trouver aveuglément aspirés vers des causes militantes ou humanitaires, en guise de lieu où régler la dette impayable à laquelle ils tentent d'échapper sans jamais comprendre ni les fondements de leur propre motivation, ni les raisons profondes des passions mortifères et répétitives à la source des grands drames dont notre époque a pu se croire épargnée après le siècle dernier. Parmi ceux qui ont consacré leur existence et leur talent à faire en sorte que l'oubli ne vienne pas sceller définitivement la méconnaissance dont nous venons, certains ont bien voulu répondre à notre invitation et nous nous réjouissons de les accueillir. "L'inconscient c'est le social", dit Lacan. Il nous reste à préciser ce qui, du plus intime du sujet, est en résonance avec la méconnaissance que le social se trouve si souvent entretenir, sinon favoriser de façon délibérée. Rebecca MAJSTER Anciennement Association freudienne internationale Fondée le 26 juin 1982 et régie par la loi de 1901 Association lacanienne internationale Reconnue d’utilité publique 25, rue de Lille, 75007 Paris – Tél. 33(0) 1 42 60 14 43 – Fax 33 (0) 1 42 60 14 34 Mèl : [email protected] - Site : http://www.freud-lacan.com Bulletin dʼinscription : Les mémoire - samedi 21 et dimanche 22 novembre 2009 (à retourner, accompagné du règlement à lʼAssociation Lacanienne internationale 25 rue de Lille, 75007 Paris) Nom : Prénom : Adresse : Tél : Mail : ❏ Individuel 100 €, ❏ Etudiant 60 €, ❏ Formation continue 150 € Anciennement Association freudienne internationale Fondée le 26 juin 1982 et régie par la loi de 1901