fusion surprise de snecma et de sagem, specialiste des telecoms
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fusion surprise de snecma et de sagem, specialiste des telecoms
Ce matin Sagem va annoncer, contre toute attente, son projet de fusionner avec le fabricant Aéronautique Snecma, grosso modo deux fois plus gros que la petite Sagem en termes de chiffre d'affaires. L'effet de surprise est réussi. Une petite fuite dans le Nouvel Observateur mise à part, cette fusion est restée secrète jusqu'au bout. Selon nos informations, au terme du projet, l'Etat, actionnaire à hauteur de 62 % du capital de la Snecma, devrait détenir 35 % du nouveau groupe, un peu plus que la minorité de blocage. Le conseil de surveillance serait présidé par Mario Colaiacovo (actuel président du conseil de Sagem) et le directoire reviendrait à Jean-Paul Béchat, patron de la Snecma. Grégoire Olivier, 44 ans, beaucoup plus jeune que Béchat, devra attendre un peu pour prendre la tête de l'ensemble. Aucun licenciement ni aucune restructuration ne sont pour l'heure programmés. Reste l'essentiel : que vient faire un spécialiste des télécoms avec un fabricant aéronautique ? A priori rien. Certes, Sagem ne fait pas que du téléphone mobile (25 % de son chiffre d'affaires) et réalise un tiers de son activité dans le secteur de la défense et de la sécurité. Mais malgré ce bout d'activité en commun, les deux entreprises ne peuvent revendiquer les incontournables synergies industrielles dont raffolent les marchés financiers. Car il n'y a rien en commun entre les moteurs aéronautiques de la Snecma et les radars ou les terminaux de reconnaissance d'empreintes de Sagem. «La logique du rapprochement est d'abord de réunir deux entreprises françaises de haute technologie avec des cycles d'activité totalement différents», justifie un connaisseur du dossier. Chacune est habituée à de violents trous d'air de conjoncture. L'état de santé chaotique du transport aérien mondial conditionne le carnet de commandes de la Snecma. Sagem est soumise aux turbulences et aux retournements technologiques de la téléphonie. Le groupe a d'ailleurs failli ne pas se remettre de l'éclatement de la bulle Télécom après les années 2000. L'activité d'électronique automobile a dû être sacrifiée et vendue. e-mail : [email protected] / [email protected] le 29 octobre 2004 «Ce mariage est aussi la réunion de deux cultures d'entreprise très proches», assure un défenseur du projet. Là, c'est moins sûr. Entreprise publique détenue à 62 % par l'Etat, la Snecma travaille sur des projets de développement sur une dizaine d'années. Sagem fonctionne sur un rythme et à une échelle opposés. L'entreprise a compensé sa taille ridicule parmi les géants des télécoms et de la défense par une certaine agilité à sortir des innovations. Que donnera cette union demain ? Mystère. Source : journal Libération du vendredi 29 octobre 2004 Hier jeudi soir à 19h, le PdG Béchat a convoqué un C.A extraordinaire pour 19h30. L'objectif était d'annoncer le projet de rapprochement entre Snecma et SAGEM, qui devrait aboutir à terme à une fusion entre les 2 sociétés. L'opération devrait se faire en 2 temps : D'abord une offre publique d'échange de SAGEM sur Snecma et offre publique d'achat. La 2ème étape devrait mener à la fusion des 2 sociétés à la fin du 1er semestre 2005. L'objectif affiché est de constituer un grand groupe technologique français, sur le modèle des grands conglomérats style General Electric ou Siemens, pour jouer avec les différents cycles de fabrication des 2 sociétés, et ne plus être dépendant du cycle aéronautique. Le PDG a dit que, si l'opération est acceptée et menée à son terme, Snecma sera alors privatisée "mais autour d'un projet industriel et pas uniquement pour des raisons financières". Une fois l'opération terminée, le capital devrait être le suivant : - l'état détiendrait entre 35 et 37% du capital (et conserverait une minorité de blocage) - Les salariés détiendraient autour de 17% du capital - Areva (Cogema, framatome, où l'état est présent) serait le 3ème actionnaire - La caisse des dépots constituerait le 4ème gros actionnaire et le reste (le flottant avec les actionnaires individuels du marché). Le PDG a insisté sur le fait qu'au niveau social, il n'y aurait pas de conséquence sur l'emploi, puisque les activités étant complémentaires, il n'y aurait pas de problèmes de doublons que l'on redoute quand 2 sociétés "identiques" se raprochent. Un nouveau conseil d'administration doit avoir lieu sans doute mardi prochain pour avis officiel avant d'être présenté à l'AG des actionnaires. La présentation doit également être aux différentes instances représentatives rapidement. ! "# $% CHIFFRE D’AFFAIRE (*) RESULTAT (*) NBRE DE PERSONNES (*) SNECMA 6400 M 183 M 40 000 SAGEM 3180 M 168 M 15 000 (*) Source Internet La CFDT vous communiquera son analyse ultérieurement e-mail : [email protected] / [email protected] le 29 octobre 2004