L`Histoire du SAVON de Marseille - Eco

LA FABRICATION
DU SAVON
Faire du Savon :
Une vieille histoire
Les Égyptiens décrivent des recettes de savon sur leurs fameux
papyrus.
En Europe, les Gaulois étaient apparemment les premiers à
fabriquer intentionnellement du savon partant du suif de chèvre
et de la potasse de cendres de hêtre.
Déjà 2000 ans av.JC des tablettes d'argile écrites en Sumérien
mentionnaient l'utilisation d'une sorte de « pâte de savon » pour
préparer la laine avant teinture en Mésopotamie.
Au VIIIe siècle, la fabrication du savon a été introduite en
Espagne et en Italie puis dans les ports Français Marseille et
Nantes.
LE SAVON DE MARSEILLE
Dans le secret du savon de Marseille.
Un procé
procédé ancestral
On ne parlera pas de parfum, mais d’
d’une odeur forte et
pas forcement dé
désagré
sagréable.
La fabrication à l’Ancienne du Savon de Marseille
continue de nos jours. La vapeur circule dans des
serpentins, huile et soude mê
mêlées dans un mê
même
chaudron, le tout chauffé
chauffé comme au Moyen Age, pour
obtenir la ré
réaction chimique qu’
qu’est la Saponification.
Fini à point, le savon est chaud et liquide, mis dans une
cuve sous vide, l’
l’eau s’é
s’évapore
’évapore et la pâ
pâte solide est alors
récupé
cupérée. Affiné
Affinée ensuite pour être rendue homogè
homogène.
C’est ainsi qu’
qu’est né
né le Savon à Marseille
La Qualité du Savon de Marseille
La garantie de qualité était dictée à l’origine par le Roy Soleil.
L’arrêté ci dessous précisait :
• Art 1 : Il est interdit de travailler durant les mois de Juin, Juillet et
Août car la chaleur estivale nuit à la consistance du Savon
• Art2 : il est interdit d’utiliser les huiles de la dernière olivade,
jugées trop jeunes, avant le 1 Mai, sous peine de confiscation des
savons
• Art3 : On ne peut utiliser que des huiles d’Olive, à l’exclusion de tout
autre corps gras
Cette garantie a été transférée aux fabricants eux-mêmes en 1749
et les contrôles initialement faits par les fonctionnaires sont faits
par deux des leurs pour dépister les abus commis par négligence
ou par cupidité.
Certificat des savonniers
attestant la bonne qualité des
savons (Mai 1749)
Réglementation Impériale de
1811
Méthode originale de Fabrication
Des chaudrons chauffés au feu nu, des huiles d’olive cuites plusieurs jours,
des lessives de soudes et de cendres.
Au XVIIIe siècle, la savonnerie sur base de l'huile d'olive s'est
développée en France et plus spécifiquement à Marseille.
L’organisation est sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, la
saponification , en sous sol, les chaudières les réserves de
combustibles et d’huiles , les étages pour le séchage du savon ainsi
que les appartements du maître-fabricant.
< Salle des Chaudières
Salle des barquieux
pour la préparation des
lessives de soudes
>
Coupe de l’installation
Dès 1228, Marseille impose des taxes sur la
Saponification à chaud
…Qui perdurent jusqu’au 19 ème. Maintenant nous avons la Tva
De 7 savonneries en 1660,
Marseille comptait en 1765,
21 Savonneries regroupées
dans le quartier de RiveNeuve (non loin des quais).
En 1730 , 21 savonneries « méthode originale » produisent 28 000
tonnes de savons avec 136 chaudières chauffées au bois, entraînant la
déforestation de la région. Elles seront à son apogée, en 1802, avec 73
savonneries et 331 chaudières
En 1791, Nicolas Leblanc inaugure la chimie moderne en élaborant, à
partir de sel de cuisine, de la soude caustique qui facilite la production du
savon. C’est la seconde vie du savon de Marseille.
Le savonnier Auguste Roulet sera le premier à utiliser la soude
caustique mais le savon blanc était cassant. Il a fallu y incorporer d’autres
huiles et c’est la fin du 100 % Olive. Pour presser les graines de lin et de
sésame, une vingtaine de minoteries s’ouvrent en banlieue marseillaise.
En 1826, tous les savonniers ont adopté l’usage de la soude artificielle
« Leblanc » et toutes les chaudières sont à vapeur.
En 1829, 42 fabriques avec 218 chaudières fabriquent 40 000 tonnes
de savons.
C’est en 1842 que l’huile de Palme apparaît dans la composition du
savon, permettant d’abaisser les prix de revient.
Le nouveau Savon de Marseille
Le nouveau savon de Marseille
Le nouveau Savon de Marseille
Fabrique de Soude
Chaudières chauffées à la Vapeur
Le nouveau Savon de Marseille
Atelier de concassage des soudes
L’adjonction des huiles
La préparation des lessives
Le nouveau Savon de Marseille
La cuisson
Récupération de la « cuite »
Enlèvement des soudes
Le nouveau Savon de Marseille
La coupe et l’expédition
1906, La Naissance du 72 %
Les travaux de Francois Merklen, le directeur technique de la
Savonnerie Charles-Roux Fils, allaient donner une explication
physico-chimique à l’élaboration du savon. Etudiant les
équilibres qui s établissent dans une cuve de savon en cours de
relargage et de la liquidation, il eu l’audace d’appliquer la
règle des phases qui deviendra la Saponification Moderne :
Résultat , un savon unicolore, avec une belle mousse, l’Extra
pur à 72% d’acides gras et d’alcali combinés est né. Dès 1911,
sur 148000 tonnes de savon produites à Marseille, la
fabrication ancestrale (à environ 60% d’acides Gras) ne
représente plus que 5600 tonnes
Le 20ème Siècle – Les Bâtiments
Le 20ème Siècle – Le Commerce
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Le 20ème Siècle – La Livraison
Le 20ème Siècle – La Publicité
Nous tenons à remercier toutes les
personnes qui nous ont aidés dans nos
recherches:
• Bruno Terrin, Conseiller Tourisme de la CCIMP.
• Patrick Boulanger, Chef du département Patrimoine culturel de la CCIMP,
auteur du livre « Le Savon de Marseille » édité chez Equinoxe dont nous nous
sommes inspirés pour réaliser ce diaporama.
• la CCIMP pour la fourniture des Visuels.
Avec l’aimable autorisation de la Chambre de Commerce et d’Industrie
Marseille Provence