Portrait de la région des Laurentides - Secteur de l

Transcription

Portrait du marché du travail du
secteur de la production agricole
Région des Laurentides
Région de Laval
Le 15 août 2013
ISBN : 978-2-922731-83-5 (imprimé)
ISBN : 978-2-922731-84-2 (PDF)
Dépôt légal, 3e trimestre 2013
Bibliothèque et Archives nationales Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Cette étude a été réalisée par AGRIcarrières,
Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole,
grâce au soutien technique et financier de la
Commission des partenaires du marché du travail
Direction du projet
Hélène Varvaressos, agr
Direction générale
AGRIcarrières, Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole
Coordination
Robert Ouellet, CRIA
Coordonnateur à l’emploi agricole
AGRIcarrières, Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole
Recherche et rédaction
Carole Larose, Conseil
Remerciements
AGRIcarrières remercie tous ceux et celles qui ont collaboré généreusement à la
préparation de ce rapport, en particulier les représentants de la Fédération régionale
de l’UPA des Laurentides et les représentants régionaux d’Emploi-Québec.
Avis au lecteur :
Ce document peut être reproduit en entier ou en partie à la condition que la source soit mentionnée.
Le générique masculin est utilisé sans discrimination et dans le seul but d’alléger le texte.
TABLE DES MATIÈRES
Préambule ...................................................................................................................................................6
Faits saillants ...............................................................................................................................................7
Section I- Portrait socio-économique général de la région ........................................................................... 11
La région… en bref ............................................................................................................................................................... 11
La répartition de l’emploi par groupe d’âge ........................................................................................................................ 12
La scolarité de la population ............................................................................................................................................... 12
Le taux de chômage et le taux d’emploi ............................................................................................................................. 13
Le taux de croissance de l’emploi........................................................................................................................................ 13
Les entreprises de la région ................................................................................................................................................ 14
Les perspectives démographiques ...................................................................................................................................... 15
Les perspectives d’emploi 2010-2014 ................................................................................................................................. 16
Section II – Portrait du secteur de la production agricole ............................................................................. 17
L’emploi agricole dans la région des Laurentides ............................................................................................................... 17
Le taux de chômage dans le secteur de la production agricole .......................................................................................... 17
La répartition des fermes par type de production .............................................................................................................. 18
Les caractéristiques de la main-d’œuvre agricole ............................................................................................................... 19
La répartition des fermes selon la forme juridique ............................................................................................................. 24
La répartition des fermes selon le revenu agricole brut ..................................................................................................... 24
Les données pour certaines professions clés du secteur de la production agricole ........................................................... 25
Section III – Constats, enjeux et tendances.................................................................................................. 30
Bibliographie et références......................................................................................................................... 32
Annexes ..................................................................................................................................................... 33
Annexe 1 – Présentation des principales sources de données ........................................................................................... 33
Annexe 2 – Données du Registre des entreprises (RE)........................................................................................................ 36
Annexe 3 – Actualisation du rapport – Données du Recensement de l’agriculture 2011................................ 38
Annexes 4 – Portrait du marché du travail du secteur de la production agricole – Région de Laval................ 40
Faits saillants ....................................................................................................................................................................... 40
Section I – Portrait socioéconomiques général de la région ......................................................................... 42
La région… en bref ............................................................................................................................................................... 42
Le taux de chômage et le taux d’emploi ............................................................................................................................. 43
4
Portrait du marché du travail du secteur de la production agricole – Région des Laurentides
Les perspectives d’emploi 2010-2014 ................................................................................................................................. 43
Section II – Portrait du secteur de la production agricole ............................................................................. 45
L’emploi agricole dans la région de Laval ............................................................................................................................ 45
La répartition des fermes par type de production .............................................................................................................. 45
Les caractéristiques de la main-d’œuvre ............................................................................................................................ 46
5
Portrait du marché du travail du secteur de la production agricole – Région du Centre-du-Québec
Préambule
La réalisation de portraits régionaux en agriculture a été initiée en 2011 par AGRIcarrières aux fins d’une
tournée de consultation régionale avec les partenaires du secteur agricole au Québec.
Préparés dans un format préliminaire à partir des données alors disponibles, les portraits ont ensuite été
enrichis de certaines données fournies par les représentants régionaux d’Emploi-Québec des diverses régions
concernées.
L’exercice était ambitieux puisque 12 portraits distincts ont été réalisés et présentés aux partenaires dans cette
tournée de consultation des diverses régions du Québec qui s’est échelonnée sur plus d’une année.
Au moment de leur publication finale, en 2013, plusieurs des données des portraits régionaux auraient pu être
actualisées mais l’exercice aurait à nouveau retardé la publication officielle du rapport, sans nécessairement
changer les grands constats qui en sont issus.
Mentionnons toutefois que nous avons ajouté en annexe 3 au rapport quelques données clés du Recensement
de l’agriculture 2011 qui venaient alors d’être publiées.
Ces portraits régionaux constituent toujours, en 2013, une source d’information fort enrichissante sur les
tendances régionales reliées à l’emploi en agriculture.
6
Faits saillants
Section I- Portrait socio-économique général de la région
 La région administrative des Laurentides comptait une population de 542 416 habitants en 2009. Ceci
représentait, alors, 6,93 % de la population québécoise, ce qui la positionnait au 4e rang des 17 régions
administratives du Québec au niveau démographique.
 Selon l’Enquête sur la population active (EPA), la région comptait 282 900 emplois en 2010. Le secteur de
l’agriculture y regroupait quelque 2 300 emplois, ce qui représentait environ 1 % de l’emploi régional.
 Par rapport à l’ensemble du Québec, la région des Laurentides compte davantage de personnes sans
diplôme (+ 1 %), détenant un diplôme d’études secondaires ou détenant un certificat, un diplôme
d’apprenti ou d’une école de métier (+ 3 %) et moins de personnes détenant un certificat ou un diplôme de
niveau universitaire (- 4 %).
 Le taux de chômage de la région des Laurentides se situait à 7,8 % en 2010. Ce taux de chômage, est
inférieur de 0,2 %, à celui observé à l’échelle québécoise.
 En 2009-2010, la région des Laurentides faisait partie des régions où l’Institut de la statistique du Québec
(ISQ) observait un taux de croissance identique à celui de Montréal (3,2 %). La région a connu, en 2010, une
création d’emploi presque deux fois plus importante que celle enregistrée en 2009 durant la récession.
 Les projections démographiques sont très favorables pour la région. Pour la période de 2006 à 2031, on
s’attendait à ce que la population totale augmente de 34 % dans les Laurentides alors que la croissance
attendue, pour l’ensemble du Québec, serait de 6,3 %. On compterait donc 176 000 personnes en grande
partie en raison de l’effet de la migration dans la région, sans laquelle la population n’augmenterait que de
63 000 personnes.1 Il s’agit de la deuxième plus forte croissance démographique au Québec, juste derrière
Lanaudière avec un taux de 38 %.
 On comptait 19 815 personnes immigrantes en 20062 par rapport à 16 620 en 2001 dans la région des
Laurentides, pour une augmentation d’environ 3 000 personnes immigrantes sur une période de 5 ans. Il
s’agit d’une augmentation de 19 %, alors que cette augmentation pour l’ensemble du Québec a été de
20,5 % sur la même période.
 Les perspectives d’emploi 2010-2014, pour la région des Laurentides, affichent une croissance prévue de
26 300 nouveaux emplois et le remplacement de quelque 35 000 emplois pour combler les départs à la
retraite.
1Institut
de la statistique du Québec, Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2006-2056, Édition 2009, www.stat.gouv.qc.ca
Aux fins du recensement, les immigrants sont des personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants reçus au Canada. Un immigrant reçu est
une personne à qui les autorités de l'immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Cette donnée comprend donc tous les
immigrants arrivés au Canada avant le jour du recensement, le 16 mai 2006, résidents de la région.
2
7
Section 2- Portrait du secteur de la production agricole
 Selon le Recensement 2006, l’emploi agricole, dans la région des Laurentides, représentait 5 % de tous les
emplois recensés dans le secteur d’activité économique des fermes (SCIAN 111-112) en 2006. La région se
positionnait au 7e rang des régions qui employaient le plus grand nombre de personnes dans le secteur de
la production agricole, ex aequo avec la région de la Capitale-Nationale.
 On retrouvait 3 360 personnes en emploi dans le secteur des fermes de la région des Laurentides selon le
Recensement 2006.
 Dans les Laurentides, le taux de chômage dans le secteur des fermes en 2006 était à 4,2 %. Il s’agit d’un
taux de chômage plutôt faible, de 1,5 point inférieur à celui de la région qui affichait alors un taux de
chômage moyen de 5,7 %.
 Toujours selon le Recensement 2006, deux des professions clés du secteur de l’agriculture, celles
d’exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations agricoles (CNP 8251) et celle d’ouvriers agricoles
(CNP 8253) présentaient un taux de chômage inférieur à celui observé pour l’ensemble de la région. On
était donc, en 2005, en situation de plein emploi dans ces professions.
 Le nombre de fermes déclarantes dans la région des Laurentides a diminué de 6 % entre les recensements
de 2001 et 2006. Une baisse importante est observée dans les types de production suivants : l’élevage de
volailles et production d’œufs, l’élevage de moutons et de chèvres ainsi que l’élevage de porcs. On observe
toutefois une croissance du nombre de fermes, principalement dans la culture de plantes oléagineuses et
de céréales, la culture en serre et en pépinière et en floriculture et autres types d’élevages. L’examen du
revenu agricole brut des fermes de la région des Laurentides, de 2001 et 2006 confirmait une tendance
significative à une augmentation du revenu agricole brut moyen. Alors que le nombre de fermes a diminué,
le revenu agricole brut déclaré par les fermes a augmenté de 35 %. Quand on répartit ce revenu par le
nombre de fermes déclarantes, on constate que le revenu agricole brut moyen a augmenté de 43 %.
 Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) recensait, de son
côté, 1 294 exploitations agricoles en 2007, une baisse de 3 % par rapport aux données produites par le
même organisme en 2003. Les cinq secteurs de production qui employaient le plus grand nombre de
travailleurs en agriculture dans la région des Laurentides en 2007 sont, dans l’ordre : l‘horticulture, les
bovins laitiers, les bovins de boucherie, l’acériculture et les céréales, oléagineux et autres grains. Ces cinq
secteurs représentent, à eux seuls, 86 % de la main-d’œuvre en production agricole dans la région
 Une exploration des données du MAPAQ, relatives au statut d’emploi de la main-d’œuvre, confirme une
intensification du travail dans les fermes. Alors que le nombre de propriétaires de ferme a diminué
d’environ 3 % entre 2003 et 2007, le nombre de membres de la famille travaillant pour la ferme a diminué
de 11 % alors que le nombre de mains-d’œuvre embauchées a augmenté de 4 %. Cette donnée laisse
entendre que les producteurs agricoles auraient moins recours à des membres de la famille et davantage à
des travailleurs embauchés. On constate une forte augmentation au niveau de la main-d’œuvre
embauchée à temps plein et à temps partiel.
 Alors que le nombre de fermes déclarantes est à la baisse entre 2001 et 2006, on observe que le nombre
de semaines rémunérées est à la hausse. Ceci peut s’expliquer soit par le fait que les fermes embauchent
un plus grand nombre de travailleurs, soit par le fait qu’elles sont en mesure d’offrir à leurs travailleurs un
nombre plus élevé d’heures de travail durant l’année.
 On constate qu’en 2005, le revenu annuel moyen des exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations
agricoles (CNP 8251) était de 23 000 $, légèrement supérieur à celui de cette même profession dans
8
l’ensemble du Québec qui était de 22 000 $. Par contre, le revenu moyen des ouvriers agricoles (CNP8431)
de la région des Laurentides se situait à 21 000 $, inférieur de 1 000 $ au revenu moyen observé à l’échelle
nationale. Il est à noter que le revenu des surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés dans
l’élevage du bétail (CNP8253) était inférieur de 5 000 $ au revenu pour l’ensemble du Québec. Également,
les ouvriers de pépinières et de serres (CNP8432) des Laurentides avaient un revenu annuel supérieur de 5
000 $ à celui observé pour l’ensemble du Québec.
 Les perspectives professionnelles sont jugées « acceptables » dans les Laurentides pour les professions
agricoles répertoriées dans le tableau suivant. Ces perspectives professionnelles sont comparables ou
meilleures qu’elles ne le sont à l’échelle nationale. Le taux de chômage estimé pour ces professions, en
2009, demeurait faible ou modéré.
 Les programmes ont généralement connu une baisse du nombre de débutants de 2006 à 2010 et on y
retrouvait une tendance à la baisse du nombre de diplômés. Aussi, le programme de production horticole a
attiré davantage de candidats. Globalement, le bassin de nouveaux diplômés en production agricole, dans
la région des Laurentides, demeurait peu élevé et les producteurs devront continuer à recruter un volume
important de leurs travailleurs dans les bassins de main-d’œuvre sans formation initiale.
Section 3- Constats, enjeux et tendances
Les deux sections qui précèdent nous permettent de dégager certains constats utiles à une réflexion quant aux
enjeux du marché du travail en production agricole dans la région des Laurentides.

Une disponibilité de main-d’œuvre restreinte dans la région
Le taux de chômage, dans la région des Laurentides, est très près de celui observé à l’échelle québécoise. Les
perspectives 2010-2014, reliées à l’emploi pour la région, affichent une croissance prévue de 26 300 nouveaux
emplois et le remplacement de quelque 35 000 emplois pour combler des départs à la retraite. Les
perspectives de croissance démographique de la région sont excellentes et le solde migratoire est positif.
D’ailleurs, la région attire un bon nombre de personnes issues des autres régions et compte de plus en plus de
personnes immigrantes. La région a connu, en 2010, une création d’emploi presque deux fois plus importante
que celle enregistrée en 2009 durant la récession. Ces indicateurs pourront certainement contribuer au
maintien d’un certain équilibre au niveau de l’emploi dans la région.

Une concurrence soutenue pour combler les emplois
Le territoire agricole occupe environ 10 % de la superficie régionale et le secteur de la production représente
5 % de la part de l’emploi total dans la région. Au plan de l’emploi, le secteur agricole est donc en concurrence
avec plusieurs autres secteurs d’activité économique, dont les principaux sont ceux du commerce et de la
fabrication qui regroupent à eux seuls plus de 30 % des emplois dans les Laurentides.
Ces secteurs recrutent abondamment dans des secteurs d’emploi où l’on compte sur une main-d'œuvre
détenant une formation de niveau élémentaire ou technique. Il n’est donc pas étonnant de constater que plus
de 50 % des nouveaux emplois à combler, selon les perspectives démographiques de la région, exigeront une
formation de niveau secondaire ou professionnelle.
9

Des exploitations agricoles en mutation
Globalement, le nombre d’exploitations agricoles a diminué dans les Laurentides entre 2003 et 2007. Mais
plusieurs données convergent pour conclure à une intensification de la demande de main-d’œuvre dans les
exploitations agricoles.
Les données du MAPAQ confirment une augmentation du nombre de personnes qui travaillent à temps
complet, et du nombre de semaines travaillées chez le personnel saisonnier alors que le Recensement de
l’agriculture met en lumière une croissance du travail rémunéré. Concurremment, les revenus agricoles bruts
des fermes de la région sont en augmentation.
Globalement, on observe donc une augmentation de la taille des fermes et de leur recours à une main-d'œuvre
salariée ou embauchée.
Les analystes du marché du travail confirment que les perspectives professionnelles, pour les principales
professions clés du secteur, sont acceptables.

Des besoins de main-d’œuvre en agriculture
Si cette tendance se maintient, on peut estimer que la demande de main-d’œuvre dans les fermes se
maintiendra dans les années à venir. Les analystes du marché du travail confirment que les perspectives
professionnelles, pour les principales professions clés du secteur, sont acceptables. Le taux de chômage, dans
le secteur des fermes, en 2006 est plutôt faible, inférieur au taux de chômage moyen de la région.
Parallèlement, on constate cependant que les revenus versés aux travailleurs agricoles sont inférieurs à ceux de
professions ayant des niveaux de compétences similaires dans la région.

Une approche proactive pour maintenir la compétitivité des exploitations agricoles
Pour combler leurs besoins en main-d’œuvre, les exploitations agricoles de la région des Laurentides devront
rivaliser de créativité pour concurrencer les secteurs d’activité de la région.
Cette concurrence accrue, au niveau de l’emploi, suppose d’explorer différentes pistes de solution, notamment
au niveau de la promotion des emplois et des pratiques de rétention du personnel en emploi.
Alors que la taille des entreprises agricoles tend à augmenter, de solides pratiques de gestion doivent
contribuer à mettre en valeur les milieux de travail agricoles et à les rendre plus compétitifs sur le marché de
l’emploi.
10
La région… en bref
La région administrative des Laurentides comptait une population de 542 416
habitants en 2009. Ceci représentait 6,93 % de la population québécoise, ce qui la
positionnait au 4e rang des 17 régions administratives du Québec au niveau
démographique.
La région se subdivise en huit MRC soit Thérèse-De-Blainville, La Rivière-du-Nord,
Deux-Montagnes, Les Laurentides, Les Pays-d’en-Haut, Mirabel, Antoine-Labelle,
Argenteuil.

L’emploi par secteur d’activités économiques
Quand on examine la distribution de l’emploi par secteur
d’activité économique, selon l’enquête sur la population
active (EPA) en 2010, on constate que le secteur du
commerce est celui qui regroupait le plus grand nombre
d’emplois dans la région.
Les créneaux d’excellence identifiés dans la région des
Laurentides sont les suivants3 :

Aliments et mets préparés
Tourisme de villégiature quatre saisons
Transport terrestre avancé
Utilisation et transformation de la forêt mixte : produits à
valeur ajoutée
Répartition de l'emploi par secteur d'activité économique
(en milliers )
Agriculture
2,3
Services publics
1,8
25,1
Construction
38,1
Fabrication
53,0
Commerce
13,5
Transport et entreposage
11,6
Finance, assurances, immobilier et location
Services professionnels, scientifiques et
techniques
La production agricole dans la région
On constate, dans le graphique ci-contre, que le secteur
de l’agriculture dans les Laurentides comptait quelque
2 300 emplois en 2010. Ceci représente environ 1 % de
l’emploi régional. L’Agriculture est considérée comme
l’industrie la plus importante du secteur primaire dans
cette région.
Selon le MAPAQ, le secteur de l’horticulture est
particulièrement florissant dans la région des Laurentides.
La région se démarque par la qualité et la variété de ses
productions horticoles, en particulier la pomiculture, la
culture des petits fruits, les productions maraîchère et
serricole.
19,4
Services aux entreprises, services relatifs aux
bâtiments et autres services de soutien
12,6
14,3
Services d'enseignement
31,8
Soins de santé et assistance sociale
12,1
Information, culture et loisirs
18,5
Hébergement et restauration
Autres services
13,9
Administrations publiques
13,0
0,0
60,0
Source: Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non
désaisonnalisées (2010).
Données reproduites du Portrait des Laurentides Site Internet du ministère de l'Emploi et
de la Solidarité sociale, Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
Emploi Québec / Laurentides, Portrait des Laurentides, Québec, 2011
11
40,0
En milliers
« Reconnues comme l’une des régions touristiques les
3
20,0
plus importantes du Québec, les Laurentides se distinguent par leur grande diversité agricole. La
région figure aussi parmi les plus dynamiques en raison de la proximité d’un bassin de population
de plus de trois millions d’habitants et de la forte croissance économique des dernières années.
Enfin, le secteur agricole ainsi que le secteur de la transformation agroalimentaire jouent et
continueront de jouer un rôle clé dans l’activité économique et l’emploi. » 4
La répartition de l’emploi par groupe d’âge
Le tableau suivant présente la répartition des emplois par groupe d’âge. On y observe que la répartition de la
population active dans la région des Laurentides est la même que celle de l’ensemble du Québec.
Tableau 1.1 : Emploi et taux de chômage par groupe d’âge
Laurentides
Nombre d'emplois
43 700
194 400
44 900
282 900
Groupe d’âge
15-24 ans
25-54 ans
55 ans et plus
Total (15 ans et +)
% de l'ensemble
15 %
69 %
16 %
100 %
Ensemble du Québec
Nombre d'emplois
% de l'ensemble
568 400
15 %
2 712 600
69 %
634 000
16 %
3 915 100
100 %
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données désaisonnalisées (2010). Âge_moy.ivt
Données reproduites du Portrait des Laurentides, Site Internet du MESS, www.mess.gouv.qc.ca.
Selon l’ISQ5, l’âge médian de la population des Laurentides se situait à 41,8 ans en 2010 alors qu’il est à 41,2
ans pour l’ensemble du Québec. La région se situerait au 9e rang des régions où l’âge médian est le plus bas.
La scolarité de la population
Par rapport à l’ensemble du Québec, la région des Laurentides comptait davantage de personnes sans diplôme
(+ 1 %), détenant un diplôme d’études secondaires ou détenant un certificat, un diplôme d’apprenti ou d’une
école de métier (+ 3 %) et moins de personnes détenant un certificat ou un diplôme de niveau universitaire (4 %).
Tableau 1.2 : Scolarité de la population
Région
Aucun
Laurentides
Ensemble du Québec
26 %
25 %
Diplôme d’études
secondaires ou
équivalent
Certificat ou diplôme
d’apprenti ou d’une
école de métier
Certificat ou diplôme
d’un collège ou d’un
cégep
Certificat, diplôme
ou grade
universitaire
23 %
22 %
18 %
15 %
16 %
16 %
17 %
21 %
Source : Statistique Canada, Recensement 2006
4
5
MAPAQ, Profil régional de l’industrie du bioalimentaire du Québec-estimation 2009, www.mapaq.gouv.qc.ca
Institut de la statistique du Québec, Panorama des régions du Québec – Édition 2011
12
Le taux de chômage et le taux d’emploi6
Le taux de chômage de la région des Laurentides se situait à 7,8 % en 2010. Ce taux de chômage est alors
légèrement inférieur (de 0,2 point de pourcentage), à celui observé à l’échelle québécoise. La région des
Laurentides se classait au 8e rang des régions administratives ayant le taux de chômage le plus faible au
Québec, tout près de Laval (8 %) et de la Montérégie (7,7 %).
Le taux d’emploi y était cependant légèrement supérieur à celui observé dans l’ensemble du Québec.
Quand on examine le taux de chômage, par groupe d’âge, on constate que celui-ci, chez les jeunes de 15 à 24
ans, était nettement plus élevé que dans les autres groupes d’âge.
Tableau 1.3 : Taux de chômage et taux d’emploi par groupe d’âge
Groupe d’âge
15-24 ans
25-54 ans
55 ans et plus
Total (15 ans et +)
Laurentides
Taux de chômage
14 %
6,1 %
8,7 %
7,8 %
Ensemble du Québec
Taux d’emploi
59 %
82,4 %
31,2 %
62,3 %
Taux de chômage
13,9 %
6,8 %
7,1 %
8%
Taux d’emploi
58 %
80,8 %
29,2 %
60,2 %
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données désaisonnalisées (2010). Âge_moy.ivt
Le taux de croissance de l’emploi
L’ISQ souligne, qu’après une année 2009 marquée par la récession, 12 régions administratives du Québec sur
16 ont vu leur nombre d’emplois augmenter en 2009-2010. Le taux de croissance moyen de l’emploi, pour
l’ensemble du Québec, se situait à + 1,7 % sur cette période.
La région des Laurentides fait plutôt bonne figure à ce niveau. On observe un taux de croissance identique à
celui de Montréal (3,2 %). Selon l’ISQ, « […] la région des Laurentides connaissait, en 2010, une création
d’emploi presque deux fois plus importante que celle enregistrée en 2009 durant la récession : en effet,
l’économie de cette région s’était enrichie de 8 800 nouveaux emplois […] ».7
6Le
taux de chômage correspond au rapport entre la population au chômage et la population active. Le taux d’emploi est le rapport entre la population
active occupée et la population en âge de travailler.
7Institut de la statistique du Québec, Panorama des régions du Québec – Édition 2011, p. 43.
13
Les entreprises de la région
Le tableau suivant présente une répartition des entreprises de la région des Laurentides par secteur d’activité
économique selon la base de données du Registre des entreprises de Statistique Canada. On constate que le
secteur de l’Agriculture, foresterie, pêche et chasse compte 543 entreprises sur un total 16 488. Ceci représente
3,3% des entreprises de la région.
Tableau 1.4 : Répartition des entreprises selon le secteur d’activités, décembre 2010
SCIAN
SECTEUR
Nombre
d'entreprises
11
21
22
23
31-32-33
41-44-45
48-49
51
52-53
Agriculture, foresterie, pêche et chasse
Extraction minière; extraction de pétrole et de gaz
Services publics
Construction
Fabrication
Commerce
Industrie de l'information et industrie culturelle
Finances, assurances, immobilier et location
543
37
8
3 085
941
3 048
770
114
935
3.3%
54
Services professionnels, scientifiques et techniques
1 567
55-56
61
62
71
72
81
91
Gestion de sociétés et d'entreprises, services administratifs et autres
Soins de santé
Arts, spectacles et loisirs
Autres services
TOTAL
1 019
116
1 113
319
1 288
1 488
97
16 488
9.5%
6.2%
0.7%
6.8%
1.9%
7.8%
9.0%
0.6%
100.0 %
Part du secteur (%)
0.2%
0.0%
18.7%
5.7%
18.5%
4.7%
0.7%
5.7%
Données obtenues d’Emploi-Québec Laurentides.
Source : Banque de données du registre des entreprises et des établissements de Statistique Canada. Compilation spéciale de l’ISQ.

Répartition des entreprises selon la taille
On constate dans le tableau suivant que 56 % des 16 488 entreprises répertoriées dans la région des
Laurentides comptent moins de 5 employés. Cette proportion de petites entreprises est plus importante dans
le secteur de l’Agriculture, foresterie, pêche et chasse où elle représente 62% des entreprises.
Tableau 1.5 : Répartition des entreprises selon la taille, décembre 2010
5 à 19 employés
20 à 99 employés
100 employés et plus Total
%
56 %
nb
5 396
%
33 %
nb
1 632
%
10 %
nb
260
%
2%
nb
16 488
%
100 %
62 %
152
28 %
49
9%
4
<1%
543
100 %
1 à 4 employés
nb
Toutes les entreprises
9 200
11 – Agriculture, foresterie,
338
pêche et chasse
Données obtenues d’Emploi-Québec Laurentides.
Source : Banque de données du registre des entreprises et des établissements de Statistique Canada. Compilation spéciale de l’ISQ.
14
Les perspectives démographiques

Projections démographiques
Selon l’Institut de la statistique du Québec, la population totale de la région a augmenté de 8,2 % entre 2006
et 2011.
Les projections démographiques sont, par ailleurs, très favorables pour la région. Pour la période de 2006 à
2031, on s’attendait à ce que la population totale augmente de 34 % dans les Laurentides, alors que la
croissance attendue, pour l’ensemble du Québec, serait de 6,3 %. On compterait donc 176 000 personnes, en
grande partie en raison de l’effet de la migration dans la région, sans laquelle la population n’augmenterait
que de 63 000 personnes.8 Il s’agit de la deuxième plus forte croissance démographique au Québec, juste
derrière Lanaudière avec un taux de 38 %.

Solde migratoire
Le solde migratoire réfère aux mouvements de population entre différents territoires. Le tableau suivant
résume la migration aux niveaux international, interprovincial et intraprovincial entre 2003 et 2007 pour la
région des Laurentides. On remarque que pour les migrations internationale et intraprovinciale, le nombre de
personnes qui entrent sur le marché du travail de la région était plus élevé que celui des personnes qui le
quittent. Les régions limitrophes de Montréal étaient généralement favorisées en terme de migration,
particulièrement les Laurentides avec des soldes migratoires positifs.9
Tableau 1.5 : Migrations internationales, interprovinciales et intraprovinciales
Laurentides, 2003 à 2010
Année
Internationales
2003-2004
2004-2005
2005-2006
2006-2007r
2007-2008r
2008-2009r
2009-2010p
Immigrants
547
581
561
613
507
424
472
Émigrants
262
251
253
245
221
161
163
Interprovinciales
Solde
285
330
308
368
286
263
309
Entrants
1 015
1 011
885
790
825
760
1 026
Sortants
987
921
998
1 062
1 042
1 001
1 109
Intraprovinciales
Solde
28
90
- 113
- 272
- 217
- 241
- 83
Entrants
24 613
23 403
23 632
22 939
21 370
21 698
22 859
Sortants
17 347
17 212
18 208
16 645
17 165
17 363
17 697
Solde
7 266
6 191
5 424
6 295
4 205
4 335
5 162
r : donnée révisée p : donnée provisoire
Source : Données reproduites de l’Institut de la statistique du Québec, démographie. Migrations 1986-2007, www.stat.gouv.qc.ca

Population immigrante
Les données du recensement nous renseignent sur la population immigrante. On comptait 19 815 personnes
immigrantes en 200610 par rapport à 16 620 en 2001 dans la région des Laurentides, pour une augmentation
8Institut
de la statistique du Québec, Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2006-2056, Édition 2009, www.stat.gouv.qc.ca
de la statistique du Québec, La migration interrégionale au Québec au cours des périodes 1991-1996 et 1996-2001, www.stat.gouv.qc.ca
10 Aux fins du recensement, les immigrants sont des personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants reçus au Canada. Un immigrant reçu est
une personne à qui les autorités de l'immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Cette donnée comprend donc tous les
immigrants arrivés au Canada avant le jour du recensement, le 16 mai 2006, résidents de la région.
9Institut
15
d’environ 3 000 personnes immigrantes sur une période 5 ans. Il s’agit d’une augmentation de 19 %, alors que
cette augmentation, pour l’ensemble du Québec, a été de 20,5 % sur la même période.
Les personnes immigrantes dans les Laurentides ne représentaient toutefois que 4 % de la population totale de
la région en 2006, alors que cette proportion était de 10,2 % pour l’ensemble du Québec.

Travailleurs étrangers temporaires
L’organisme FERME produit annuellement des statistiques sur le nombre de travailleurs étrangers temporaires
intégrés selon les programmes PTAS et PC/D dans le secteur de l’agriculture. On note que plus de 1 000
étrangers temporaires ont été accueillis dans la région des Laurentides pour les années 2009 et 2010.
Tableau 1.6 : Nombre de travailleurs étrangers temporaires par programme
Laurentides
Année
PTAS
P C/D
2009
509
517
2010
578
566
Total
1 026
1 144
Source : Données reproduites FERME
Les perspectives d’emploi 2010-2014
Selon Emploi-Québec, les perspectives d’emploi 2010-2014, pour la région des Laurentides, affichent une
croissance prévue de 26 300 nouveaux emplois et le remplacement de quelque 35 000 emplois pour combler
les départs à la retraite.
Tableau 1.7 : Perspectives d’emploi des Laurentides, 2010-2014
Demande totale
Part de la demande québécoise
Croissance prévue de l’emploi
Remplacement prévu relié à la retraite (*)
Part de la retraite dans la demande totale
61 300 emplois
8%
26 300 emplois
35 000 emplois
57 %
Source : Emploi-Québec, Perspectives professionnelles 2010-2014.
Données reproduites du Portrait des Laurentides, Site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
(*) Ce nombre correspond à une régionalisation, faite par Emploi-Québec, des nouveaux rentiers prévus par la Régie des rentes du Québec (excluant les nouveaux
rentiers hors Québec. Les données ont été arrondies.
Quand on examine de plus près les compétences reliées aux 26 300 nouveaux emplois projetés, on constate
qu’environ 50 % exigeront une formation de niveau secondaire ou un diplôme d’études professionnelles.
Tableau 1.8 : Nouveaux emplois par niveau de compétence
Part des emplois en 2009
Demande d’expansion totale
Taux de croissance annuel moyen
Part de la demande d’expansion
Aucun
diplôme
13 %
2 737
1,5 %
10 %
DES
DEP
30 %
6 718
1,6 %
26 %
19 %
3 375
1,3 %
13 %
DEC
BAC ou +
13 %
5 307
2,9 %
20 %
Gestion
16 %
5 346
2,4 %
20 %
10 %
2 816
1,9 %
11 %
Données reproduites du Portrait des Laurentides, Site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
16
Total
100 %
26 300
1,8 %
100 %
Section II – Portrait du secteur de la production agricole
L’emploi agricole
Laurentides
dans
la
région
des
Selon le Recensement 2006, l’emploi agricole dans la
région des Laurentides représentait 5 % de tous les
emplois recensés au Québec dans le secteur d’activité
économique des fermes (SCIAN 111-112) en 2006.
La région se positionnait au 7e rang des régions qui
employaient le plus grand nombre de personnes dans le
secteur de la production agricole, ex æquo avec la région
de la Capitale-Nationale.
Le taux de chômage dans le secteur de la
production agricole
On retrouvait 3 360 personnes recensées dans le secteur
des fermes en 2005.
On remarque que le taux de chômage, dans le secteur des
fermes, se situait à 4,2 %. Il était de 1,5 point inférieur à
celui de la région qui affichait alors un taux de chômage moyen de 5,7 %.
Bien que le taux de chômage puisse fluctuer de façon importante d’une année à l’autre, on peut conclure qu’on
observait, en 2005, un taux de chômage plutôt faible dans le secteur de la production agricole dans les
Laurentides.
Tableau 2.1 : Personnes en emploi et taux de chômage - Laurentides
SCIAN
Industrie
Tous les SCIAN
Toutes les industries
SCIAN 111-112
Fermes
Population
active
Personnes
en emploi
Taux de
chômage
277 490
261 540
5,7 %
3 360
3 220
4,2 %
Source des données: Statistique Canada, Recensement 2006.
Traitement des données: Direction du développement des compétences et de l'intervention sectorielle, Commission des partenaires du marché du
travail, Québec.
17
La répartition des fermes par type de production

Répartition des fermes par type de production selon le Recensement de l’agriculture
Les données des Recensements de l’agriculture 2001 et 2006 nous permettent de suivre l’évolution du nombre
de fermes par type de production.
Le tableau suivant illustre que le nombre de fermes déclarantes a diminué de 6 % entre les Recensements de
2001 et 2006. Les types de production qui ont subi une plus grande décroissance sont l’élevage de volailles et la
production d’œufs (- 33 %), l’élevage de moutons et de chèvres (- 33 %) ainsi que l’élevage de porcs (- 32 %). On
observe toutefois une croissance du nombre de fermes, principalement dans la culture de plantes oléagineuses
et de céréales (+ 22 %), la culture en serre et en pépinière et en floriculture (+ 6 %) et autres types d’élevages
(+ 6 %).
Tableau 2.2 : Fermes classées par type de production de 2001 à 2006
Nombre de fermes
Type de production
2001*
Élevage de bovins
Élevage de porcs
Élevage de volailles et production d’œufs
Élevage de moutons et de chèvres
Autres types d’élevage
Culture de plantes oléagineuses et de céréales
Culture de légumes et de melons
Culture de fruits et de noix
Culture en serre et en pépinière et floriculture
Autres cultures agricoles
Total – nombre de fermes déclarantes
2006*
500
28
33
33
155
78
96
180
158
275
1 536
416
19
22
22
165
95
84
183
167
275
1 448
Écart
- 17 %
- 32 %
- 33 %
- 33 %
+6 %
+ 22 %
- 13 %
+2%
+6%
0%
-6%
Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006.
Les recensements de 2001 et 2006 comptabilisent des données sur les années de référence 2000 et 2005

Répartition des fermes par type de production selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries
et de l’Alimentation (MAPAQ)
Le MAPAQ utilise une classification des exploitations agricoles qui diffère de celle utilisée par Statistique
Canada pour le Recensement. Mais si l’on compare le nombre d’exploitations agricoles des données issues de
ces deux sources, on constate une cohérence qui vient confirmer notre lecture du portrait régional obtenu.
Tel que déjà mentionné, on comptait 1 448 fermes en 2006, selon le Recensement de l’agriculture, dans les
Laurentides, en baisse de 6 % par rapport à l’année 2001.
Dans le tableau suivant, on constate que le MAPAQ recensait, de son côté, 1 294 exploitations agricoles en
2007, une baisse de 3 % par rapport aux données produites en 2003.
Ces données confirment donc une tendance à la baisse du nombre d’exploitations agricoles dans les
Laurentides entre 2000 et 2007. Cette baisse a dû être plus forte entre les années 2001 et 2003.
18
Tableau 2.3 : Exploitations agricoles par type de production de 2003 à 2007
Secteur (Type de production)
Bovins laitiers
Bovins de boucherie
Porcs
Volailles
Ovins
Autres productions
Horticulture
Céréales, oléagineux et autres grains
Acériculture
Superficies végétales
Fourrages récoltés
Chevaux gardés pour l’élevage
Aquiculture
Autres(1)
Total – Nombre d’exploitations agricoles
Nombre d’exploitations agricoles
2003
2007
285
198
21
31
25
51
396
93
82
21
52
27
7
43
1 332
240
193
21
35
32
41
407
95
82
17
78
35
6
12
1 294
Variation 2003/2007
- 16 %
-2%
0%
+ 13 %
+ 28 %
- 20 %
+3%
+2%
0%
- 19 %
+ 50 %
+ 30 %
- 14 %
- 72 %
-3%
Source : MAPAQ, Profil de la main-d’œuvre agricole au Québec 2003 et 2007.
(1)
La catégorie « autres » comprend les entreprises dont la principale source de revenus n’a pu être identifiée et celles dont les données sur la maind’œuvre n’ont pas été complétées.
Pour soumettre cette tendance à des données plus récentes, nous avons aussi examiné (à l’annexe 2 du
présent document) les données du Registre des entreprises (RE) de Statistique Canada, entre 2007 et 2010.
Ces données confirment une stabilité du nombre de fermes employeurs. Elles ne fournissent toutefois qu’une
lecture partielle de la situation, puisque le RE ne comptabilise que les fermes employeurs détenant un numéro
d’entreprise.
Les caractéristiques de la main-d’œuvre agricole

Répartition de la main-d’œuvre, par type de production, selon le ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Le MAPAQ présente également la main-d’œuvre totale à laquelle ont eu recours les exploitations agricoles
durant l’année. Alors que le nombre d’exploitations agricoles a diminué d’environ 3 %, on constate que le
nombre de personnes ayant travaillé dans ces exploitations agricoles aurait augmenté d’à peine 1 %.
19
Tableau 2.4 : Main-d’œuvre par type de production de 2003 à 2007
Main-d’œuvre totale (1)
Bovins laitiers
Bovins de boucherie
Porcs
Volailles
Ovins
Autres productions
Horticulture
Acériculture
Aquiculture
Autres(2)
Total – main-d’œuvre
2003
2007
932
464
76
131
55
185
4 786
287
353
93
138
93
20
322
7 935
790
465
73
124
74
176
5 050
260
355
69
198
110
18
214
7976
Variation 2003 / 2007
- 15 %
0%
-4%
-5%
+ 34 %
-5%
+5%
-9%
+1%
- 26 %
+ 43 %
+ 18 %
- 10 %
- 33 %
+1%
(1)
Il s’agit du nombre de personnes qui ont travaillé dans l’entreprise durant l’année et non du nombre d’emplois. Plusieurs travailleurs peuvent donc
avoir occupé un même poste et certains travailleurs sont comptabilisés à plus d’une reprise s’ils ont travaillé dans plusieurs entreprises.
(2)
On note également que les cinq secteurs de production, qui employaient le plus grand nombre de travailleurs
en production agricole, dans la région des Laurentides en 2007 sont, dans l’ordre :
Tableau 2.5 : Les cinq secteurs de production qui employaient le plus grand nombre de travailleurs en
production agricole dans les Laurentides en 2007
Main-d’œuvre
% de la main-d'œuvre totale
Secteur
1
Horticulture
5 050
63 %
2
Bovins laitiers
790
10 %
3
Bovins de boucherie
465
6%
4
Acériculture
355
4%
5
260
3%
% de la main d’œuvre total du secteur
86 %
Ces cinq secteurs représentent, à eux seuls, 86 % de la main-d’œuvre totale en agriculture dans la région.
20

La composition de la main-d’œuvre agricole
Le MAPAQ s’intéresse également à la structure des emplois dans les exploitations agricoles. On constate que
61 % des exploitations agricoles de la région des Laurentides ont une main-d’œuvre familiale, salariée ou non,
alors que 39 % d’entre elles embauchent des travailleur à l’extérieur de la famille. Cette proportion est
demeurée plutôt stable entre 2003 et 2007.
Tableau 2.6 : Variation dans la composition globale de la main-d’œuvre entre 2003 et 2007
2003
Exploitation
2007
Nombre
d’exploitations
Exploitations agricoles
% de
l’ensemble
Nombre
d’exploitations
% de
l’ensemble
1 332
100 %
1 294
100 %
Exploitations avec main-d’œuvre familiale (salariée ou non)
787
59 %
785
61 %
Exploitations avec main-d’œuvre embauchée
545
41 %
509
39 %
Mais lorsqu’on examine de plus près la composition de la main-d’œuvre agricole, certains indices nous
permettent de conclure que la structure des emplois est en mutation.
Une exploration des données du MAPAQ relatives au statut d’emploi de la main-d’œuvre, dans la région des
Laurentides, nous confirme une certaine intensification des besoins de main-d’œuvre.
On observe dans le tableau suivant que, si le nombre de propriétaires de fermes a diminué d’environ 3 % entre
2003 et 2007, le nombre de membres de la famille travaillant à l’emploi de la ferme a également diminué de
11 %, alors que le nombre de mains-d'œuvre embauchées a augmenté de 4 %. Ces données laissent entendre
que les producteurs agricoles auraient moins recours à des membres de la famille et davantage à des
travailleurs embauchés.
On constate une forte augmentation au niveau de la main-d’œuvre embauchée à temps plein et à temps
partiel.
Tableau 2.7 : Variation dans la structure des emplois entre 2003 et 2007
2003
2007
Variation 2003/2007
Nombre d’exploitations
1 332
1 294
-3%
Main d’œuvre totale (nombre)
Main-d’œuvre familiale
7 935
3 305
1 995
486
824
4 630
429
51
4 150
7 976
3 139
1 940
467
732
4 837
635
73
4 129
+1%
-5%
-3%
-4%
- 11 %
+4%
+ 48 %
+ 43 %
- 0,5 %
Propriétaire
Conjoints ou conjointes (non-propriétaire)
Autres membres de plus de 14 ans (non-propriétaire)
Main-d’œuvre embauchée
à temps plein
à temps partiel
saisonnière
21
Le temps travaillé
On a pu constater, à la page qui précède, que
la main-d’œuvre saisonnière comptait pour
4 129 des 4 837 personnes embauchées en
2007, ce qui représentait 85 % de la maind’œuvre totale embauchée qui n’est pas
comprise dans la main-d’œuvre familiale.
Quand on s’attarde au nombre de semaines
travaillées
par
cette
main-d’œuvre
saisonnière, on constate aussi que le nombre
moyen de semaines travaillées était en
hausse.
Nombre de semaines travaillées par la main-d'oeuvre
saisonnière en 2003 et 2007
(en pourcentage de la main-d'oeuvre)
% de la main-d'oeuvre

2003
2007
45%
40%
21%21%
12%13%
Moins de 5
5à9
10 à 19
17%20%
5% 6%
20 à 29
30 à 39
Dans le graphique ci-contre, on note que le
semaines semaines semaines semaines semaines
pourcentage de personnes ayant travaillé
moins de 5 semaines a chuté de 45 % à 40 %
Source : MAPAQ, Profil de la main-d'oeuvre agricole au Québec 2003 et 2007
entre 2003 et 2007. Durant cette même
période, le pourcentage de personnes ayant travaillé de 20 à 29 semaines a augmenté de 3 %.
Cette tendance à une intensification du travail dans le secteur se confirme quand on diversifie nos sources de
données pour aller examiner, dans le tableau suivant, les données du Recensement de l’agriculture quant aux
semaines de travail rémunérées entre 2001 et 2006.
Tableau 2.8 : Variation du travail agricole rémunéré entre 2001 et 2006 - Laurentides
Travail rémunéré
Total des semaines de travail rémunérées
Nombre de fermes déclarantes
Nombre de semaines
Travail rémunéré toute l’année
Nombre de semaines
Travail rémunéré saisonnier ou temporaire
Nombre de semaines
Nombre de fermes
2001*
2006*
Variation 2000/2005
713
58 550
640
72 926
- 10 %
+ 25 %
318
31 094
305
37 524
-4%
+ 21 %
505
27 456
446
35 402
- 12 %
+ 29 %
Source : Recensement de l’agriculture 2006, Site Internet de Statistique Canada.
*Les recensements de 2001 et 2006 comptabilisent des données sur les années de référence 2000 et 2005
Alors que le nombre de fermes déclarantes est à la baisse entre 2001 et 2006, on observe que le nombre de
semaines rémunérées était à la hausse. Ceci peut s’expliquer, soit par le fait que les fermes embauchaient un
plus grand nombre de travailleurs, soit par le fait qu’elles étaient en mesure d’offrir à leurs travailleurs un
nombre plus élevé d’heures de travail durant l’année, ce qui va dans le même sens que notre analyse des
données du MAPAQ.
22

La taille des entreprises qui embauchent
Le tableau suivant présente les exploitations agricoles de la région des Laurentides, selon la taille, en fonction
du nombre de personnes qui y travaillent durant l’année. Qu’il s’agisse d’entreprises avec une main-d’œuvre
familiale ou embauchée, une très forte majorité des entreprises se retrouvent dans la catégorie des 1 à 5
personnes en emploi.
Tableau 2.9 : Variation dans la taille des exploitations agricoles entre 2003 et 2007
Type de main-d’œuvre
Main-d’œuvre
familiale
Main-d’œuvre
embauchée
Taille
1 à 5 personnes
6 à 10 personnes
11 à 15 personnes
16 personnes et +
1 à 5 employés
6 à 10 employés
11 à 15 employés
16 employés et +
2003
2007
1 274
37
4
0
363
81
32
69
1 238
31
1
1
332
75
31
71
On observe une diminution du nombre d’entreprises qui employaient de 1 à 5 personnes pour des entreprises
avec une main-d’œuvre familiale ou embauchée de 2003 à 2007. Sur cette même période, on note une légère
augmentation du nombre d’entreprises qui comptaient 16 employés et plus (2 %).
Cette augmentation de la taille des entreprises peut expliquer, en partie, le fait que le nombre de personnes à
l’emploi des exploitations agricoles a augmenté de 1 %, alors que le nombre d’exploitations agricoles a diminué
de 3 %.
23
La répartition des fermes selon la forme juridique
Le Recensement de l’agriculture classe les fermes déclarantes en fonction de leur statut juridique. On note que
la distribution des fermes s’est peu modifiée entre les années 2001 et 2006. Les fermes individuelles, à
propriétaire unique, demeuraient la forme juridique la plus répandue. Soulignons, par ailleurs, une
augmentation de 2 % du nombre de compagnies (corporations) non familiales sur la période de 2001 à 2006.
Tableau 2.10 : Répartition des fermes selon la forme juridique entre 2001 et 2006
Formes juridiques
2001(*)
Nombre total de fermes déclarantes
Fermes individuelles à propriétaires uniques
Société de personnes sans contrat écrit
Société de personnes avec un contrat écrit
Compagnie (corporation) familiale
Compagnie (corporation) non familiale
Autre forme juridique
% de
l’ensemble
1 536
859
187
287
148
55
0
100 %
56 %
12 %
19 %
10 %
3%
0%
% de
l’ensemble
2006(*)
1 448
807
151
255
168
67
0
100 %
56 %
10 %
18 %
11 %
5%
0%
(*) Les recensements de 2001 et 2006 comptabilisent des données sur les années de référence 2000 et 2005
La répartition des fermes selon le revenu agricole brut
L’examen du revenu agricole brut des fermes de la région des Laurentides, selon les recensements agricoles de
2001 et 2006, confirme une tendance significative à une augmentation du revenu agricole brut moyen.
Alors que le nombre de fermes a chuté de 6 %, le revenu agricole brut, déclaré par les fermes, a augmenté de
35 %. Quand on répartit ce revenu par le nombre de fermes déclarantes, on constate que le revenu agricole
brut moyen a augmenté de 43 %.
Tableau 2.11 : Revenus agricoles totaux bruts de 2001 à 2006
(excluant les produits forestiers vendus)
Nombre de fermes
Revenus agricoles bruts déclarés
Revenus moyens par ferme
2001*
2006*
Écart
1 536
1 448
210 522 751 $
283 168 037 $
+ 35 %
137 059 $
195 558 $
+ 43 %
-6%
Traitement et présentation des données : C. Larose Conseil
(*) Les Recensements de 2001 et 2006 comptabilisent des données sur les années de référence 2000 et 2005
Le tableau suivant examine, de plus près, une répartition des fermes en fonction de leurs revenus agricoles en
2001 et en 2006.
On note qu’en 2006, le nombre de fermes ayant des revenus bruts inférieurs à 249 999 $ a diminué par rapport
à 2001, alors qu’on trouvait beaucoup plus de fermes dans les catégories de revenus agricoles bruts supérieurs
à 250 000 $. Ces données confirment que l’on retrouve de moins en moins de très petites fermes, alors que le
nombre de grandes fermes augmente.
24
Répartition des fermes en fonction du revenu agricole brut en 2001 et 2006
400
2001
350
335
Nombre de fermes
300
250
2006
289
256
275
200
258
253
213 207
150
207
188
166
145
100
75
50
50
14
0
25
8
20
Moins de 10 000$ à 25 000$ à 50 000$ à 100 000$ à 250 000$ à 500 000$ à 1 000 000$2 000 000$
10 000$ 24 999$ 49 999$ 99 999$ 249 999$ 499 999$ 999 999$ à 1 999
et plus
999$
Revenu agricole brut
Source : Statistique Canada, Rencensement de l'agriculture 2006
Les données pour certaines professions clés du secteur de la production agricole
Le Recensement de 2006 nous permet d’examiner, de plus près, certaines caractéristiques des professions et
Emploi-Québec actualise également certaines données par le biais de l’EPA.
À partir de ces sources d’information, nous nous sommes intéressés plus particulièrement aux professions
suivantes, les plus significatives dans le secteur agricole :
Tableau 2.12 : Professions suivantes, les plus significatives dans le secteur agricole
CNP 8251
Exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations agricoles
CNP 8431
Ouvriers agricoles
CNP 8253
Surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés dans l’élevage du bétail
CNP 8432
CNP 8611
Ouvriers de pépinières et de serre
Manœuvres agricoles
CNP 8254
Propriétaires-exploitants et gestionnaires de pépinière et de serre
25

L’emploi et le taux de chômage
Le tableau qui suit présente les données du Recensement 2006. Le nombre de personnes recensées dans la
population active, le nombre de personnes en emploi et le taux de chômage pour l’ensemble des professions
des Laurentides et pour les professions clés reliées au secteur de la production agricole.
On remarque que les professions d’exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations agricoles (CNP 8251)
et d’ouvriers agricoles (CNP 8253) regroupent le plus grand nombre de personnes recensées dans les
professions identifiées. Ces deux professions clés présentent un taux de chômage faible et inférieur à celui
observé pour l’ensemble des professions de la région des Laurentides. On était donc, en 2005, en situation de
plein emploi dans ces professions.
Tableau 2.13 : Personnes en emploi et taux de chômage pour certaines professions clés (2006)
CNP
Profession
Tous les CNP
CNP 8251
CNP 8431
CNP 8253
CNP 8432
CNP 8611
CNP 8254
Toutes professions – Laurentides
Exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations
agricoles
Ouvriers agricoles
Surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés
dans l’élevage du bétail
Ouvriers de pépinières et de serre
Propriétaires-exploitants et gestionnaires de pépinière et de
serre
Autres CNP (moins de 100 personnes recensées)
Population
active
277 490
Personnes
en emploi
261 540
Taux de
chômage
5,7 %
1 300
1 290
0,8 %
800
160
755
145
5%
9,4 %
320
ND
60
300
ND
60
4,7 %
ND
0%
ND
ND
ND
Source des données: Statistique Canada, Recensement de 2006.
Traitement des données: Direction du développement des compétences et de l'intervention sectorielle, Commission des partenaires du marché du
travail, Québec.

Le revenu annuel moyen
Les tableaux suivants présentent les données apparaissant sur le site de l’Information sur le marché du travail
(IMT) en juin 2011.
On constate qu’en 2005, le revenu annuel moyen des exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations
agricoles (CNP 8251) était de 23 000 $, légèrement supérieur à celui de la profession dans l’ensemble du
Québec qui était de 22 000 $. Par contre, le revenu moyen des ouvriers agricoles (CNP8431) de la région des
Laurentides se situait à 21 000 $, inférieur de 1 000 $ au revenu moyen observé à l’échelle nationale.
Il est à noter que le revenu des surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés dans l’élevage du
bétail (CNP8253) était inférieur de 5 000 $ au revenu pour l’ensemble du Québec. Également, les ouvriers de
pépinière et de serre (CNP8432) des Laurentides avaient un revenu annuel supérieur de 5 000 $ à celui observé
pour l’ensemble du Québec.
26
Tableau 2.14 : Revenu annuel moyen pour certaines professions
Revenu annuel moyen en 2005
Laurentides
Ensemble du Québec
Ensemble des emplois de niveau de compétence technique
Ensemble des emplois de niveau de compétence intermédiaire
Ensemble des emplois de niveau de compétence élémentaire
CNP
8251
8253
Agriculture
8254
8431
8432
8611
Emplois comparables
2225
8252
6221
7271
7311
7452
7411
9617
9619
Profession
agricoles
Surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers
spécialisés dans l’élevage du bétail
Propriétaires-exploitants et gestionnaires de pépinière et
de serre
Ouvriers agricoles
Ouvriers de pépinière et de serre
Techniciens et spécialistes de l’aménagement paysager
et de l’horticulture
Inspecteurs des produits agricoles et de la pêche
Représentant des ventes techniques
Charpentiers-menuisiers
Mécaniciens de chantier et mécaniciens industriels
Manutentionnaires
Conducteurs de camions
Manœuvres dans la transformation des aliments, des
boissons et du tabac
Autres manœuvres des services de transformation, de
fabrication et d’utilité publique
ND
ND
ND
34 000 $
26 000 $
18 000 $
Niveau de
compétence
Laurentides
Ensemble du Québec
Technique
23 000 $
22 000 $
Technique
20 000 $
25 000 $
Technique
Non publié
40 000 $
Intermédiaire
Intermédiaire
Élémentaire
21 000 $
24 000 $
20 000 $
22 000 $
19 000 $
19 000 $
Technique
30 000 $
33 000 $
Technique
Technique
Technique
Technique
Intermédiaire
Intermédiaire
Élémentaire
Non publié
65 000 $
36 000 $
50 000 $
36 000 $
38 000 $
26 000 $
54 000 $
62 000 $
37 000 $
53 000 $
34 000 $
38 000 $
30 000 $
Élémentaire
30 000 $
26 000 $
Sources : Les revenus moyens par profession proviennent de : Emploi-Québec / Laurentides, Information du marché du travail (IMT en ligne)
Enfin, nous avons comparé les revenus moyens des professions de la production agricole à ceux versés dans
des emplois comparables de niveau de compétence technique, intermédiaire ou élémentaire. On constate que
les revenus, dans les professions reliées à la production agricole, sont généralement inférieurs à ceux versés
dans ces autres professions.

Les perspectives professionnelles
L’approche utilisée par Emploi-Québec pour établir les perspectives professionnelles repose à la fois sur
l’estimation de la demande de main-d’œuvre (l’ampleur des besoins à combler) et sur l’estimation du nombre
de chômeurs en début de période (la concurrence entre les personnes pour obtenir les emplois disponibles). Le
croisement de ces deux facteurs nous renseigne sur les possibilités d’intégration au marché du travail. Une
méthode de regroupement statistique, soit une analyse selon les écarts-types, permet ensuite de répartir,
l’indicateur de perspectives en cinq classes allant de « très retreinte » à « très favorable ».
Les perspectives professionnelles sont jugées « acceptables » dans les Laurentides pour les professions
agricoles répertoriées dans le tableau suivant. Ces perspectives professionnelles sont comparables ou
meilleures qu’elles ne le sont à l’échelle nationale. Le taux de chômage estimé, pour ces professions en 2009,
demeure faible ou modéré.
27
Tableau 2.15 : Perspectives professionnelles pour certaines professions clés
CNP
8251
8431
8253
8254
8432
8611
Personnes en emploi
en 2009
Ensemble
Laurentides
du Québec
Profession
Exploitants agricoles et gestionnaires
d’exploitations agricoles
Ouvriers agricoles
Surveillants d’exploitations agricoles et
ouvriers spécialisés dans l’élevage du
bétail
Propriétaires-exploitants et
gestionnaires de pépinière et de serre
Ouvriers de pépinières et de serres
Taux de chômage
estimé (2009)
Laurentides
Perspectives professionnelles
(2010-2014)
Ensemble du
Laurentides
Québec
1 000
26 000
Faible
Acceptables
Acceptables
600
100
16 000
1 500
Modéré
Faible
Acceptables
Acceptables
Acceptables
Acceptables
Moins de 50
1 500
Non publié
Non publié
Restreintes
250
50
2 000
700
Modéré
Non publié
Acceptables
Non publié
Restreintes
Acceptables
Source des données: Emploi-Québec / Laurentides, Le marché du travail dans la région des Laurentides - Perspectives professionnelles 2010-2014,
Québec, 2011.

L’apport de main-d’œuvre diplômée en formation professionnelle
Les producteurs agricoles comptent sur l’arrivée de nouveaux diplômés pour répondre à leurs besoins de maind’œuvre. On retrouve quatre programmes de formation conduisant à l’obtention d’un diplôme d’études
professionnelles, reliés à la production agricole, offerts dans les centres de formation professionnelle de la
région des Laurentides.
Les tableaux suivants présentent l’évolution du nombre de débutants et de diplômés dans ces programmes de
formation.
Tableau 2.16 : Évolution du nombre de débutants – Région Laurentides
Programmes de formation professionnelle reliés à l’agriculture
Code
Programme
5167
Évolution du nombre de débutants inscrits
01-02
02-03
03-04
04-05
05-06
06-07
07-08
08-09
09-10
Production laitière
10
11
13
6
8
9
8
8
8
5168
Production de bovins de
boucherie
2
4
8
1
3
7
2
3
2
5210
Production horticole
30
33
40
26
25
21
25
18
17
5254
Grandes cultures
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Source : Données 2001 à 2006, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Étude sur les entreprises agricoles et leur main-d’œuvre –Ouvrière et
ouvrier agricole
Source : Données 2006 à 2010, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Veille sectorielle
28
Les programmes ont généralement
connu une baisse du nombre de
débutants de 2006 à 2010 et on y
retrouvait une tendance à la baisse du
nombre de diplômés. Cette situation
est préoccupante, puisque, selon le
MAPAQ, ces secteurs sont ceux qui
embauchent le plus important volume
de main-d’œuvre en production
agricole dans la région.
Tableau 2.17 : Évolution du nombre de diplômés –Laurentides
Programmes de formation professionnelle reliés à l’agriculture
Code
Évolution du nombre de diplômés
Programme
2006
2007
2008
2009
2010P
5167
Production laitière
7
9
7
6
6
5168
Production de bovins
de boucherie
2
5
2
1
3
5210
Production horticole
23
16
14
13
16
5254
Grandes cultures
-
-
-
-
-
Le programme de production horticole Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Veille sectorielle
est celui qui attire davantage de 2010P : Les données sont partielles pour l’année 2010
candidats. C’est une bonne nouvelle,
puisqu’il s’agit du 1er secteur en importance dans la région (63 % de la main-d’œuvre).
Globalement, on constate toutefois que le bassin de nouveaux diplômés en production agricole, dans la région
des Laurentides, demeure peu élevé et que les producteurs devront continuer à recruter un volume important
de leurs travailleurs dans les bassins de main-d’œuvre sans formation initiale.

L’apport de main-d’œuvre diplômée en formation technique
Au niveau de la formation technique, le Cégep Lionel-Groulx offre le programme d’études collégiales en
Gestion et exploitation d’entreprises agricoles en harmonisation DEP-DEC; en conséquence, il n’y a pas de
débutants inscrits comme étant en première année du programme.
Tableau 2.18 : Évolution du nombre de débutants – Cégep Lionel-Groulx
Programme de formation collégiale relié à l’agriculture
Code
Programme
152.A0
Gestion et exploitation
d’entreprise agricole
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Source : Données 2002 à 2006, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Étude sur les entreprises agricoles et leur main-d’œuvre – Productrice
et producteur agricole / Gérante et gérant agricole
Source : Données 2006 à 2010, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Veille sectorielle
On note, dans le tableau suivant, un nombre de diplômés, entre 2006 et 2009, minime comparativement au
nombre de personnes diplômées d’un programme de formation professionnelle en production agricole. On
peut donc conclure qu’il y a peu d’intérêt pour ceux-ci de poursuivre au DEC.
Tableau 2.19 : Évolution du nombre de diplômés – Cégep Lionel-Groulx
Programme de formation collégiale relié à l’agriculture
Code
Programme
152.A0
Gestion et exploitation
d’entreprise agricole
2006
2007
2008
2009
2010P
1
3
1
0
1
Source : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Veille sectorielle
2010P : Les données sont partielles pour l’année 2010
29
Section III – Constats, enjeux et tendances

Une disponibilité de main-d’œuvre restreinte dans la région
Le taux de chômage, dans la région des Laurentides, est très près de celui observé à l’échelle québécoise. Les
perspectives 2010-2014, reliées à l’emploi pour la région, affichent une croissance prévue de 26 300 nouveaux
emplois et le remplacement de quelque 35 000 emplois pour combler des départs à la retraite. Les
perspectives de croissance démographique de la région sont excellentes et le solde migratoire est positif.
D’ailleurs, la région attire un bon nombre de personnes issues des autres régions et compte, de plus en plus, de
personnes immigrantes. La région a connu, en 2010, une création d’emploi presque deux fois plus importante
que celle enregistrée en 2009 durant la récession. Ces indicateurs pourront certainement contribuer au
maintien d’un certain équilibre au niveau de l’emploi dans la région.

Une concurrence soutenue pour combler les emplois
Le territoire agricole occupe environ 10 % de la superficie régionale et le secteur de la production agricole
représente 5 % de la part de l’emploi total dans la région. Au plan de l’emploi, le secteur agricole est donc en
concurrence avec plusieurs autres secteurs d’activité économique, dont les principaux sont ceux du commerce
et de la fabrication qui regroupent, à eux seuls, plus de 30 % des emplois dans les Laurentides.
Ces secteurs recrutent abondamment dans des secteurs d’emploi où l’on compte sur une main-d’œuvre
détenant une formation de niveau élémentaire ou technique. Il n’est donc pas étonnant de constater que plus
de 50 % des nouveaux emplois à combler, selon les perspectives démographiques de la région, exigera une
formation de niveau secondaire ou professionnelle.

Des exploitations agricoles en mutation
Globalement, le nombre d’exploitations agricoles a diminué dans les Laurentides entre 2003 et 2007. Mais
plusieurs données convergent pour conclure à une intensification de la demande de main-d’œuvre dans les
exploitations agricoles.
Les données du MAPAQ confirment une augmentation du nombre de personnes qui travaillent à temps
complet, et du nombre de semaines travaillées chez le personnel saisonnier, alors que le Recensement de
l’agriculture met en lumière une croissance du travail rémunéré. Concurremment, les revenus agricoles bruts
des fermes de la région sont en augmentation.
Globalement, on observe donc une augmentation de la taille des fermes et de leur recours à une main-d'œuvre
salariée ou embauchée.
Les analystes du marché du travail confirment que les perspectives professionnelles, pour les principales
professions clés du secteur, sont acceptables.

Des besoins de main-d’œuvre en production agricole
Si cette tendance se maintient, on peut estimer que la demande de main-d’œuvre dans les fermes se
maintiendra dans les années à venir. Les analystes du marché du travail confirment que les perspectives
professionnelles, pour les principales professions clés du secteur, sont acceptables. Le taux de chômage, dans
le secteur des fermes, en 2006, est plutôt faible, inférieur au taux de chômage moyen de la région.
30
Parallèlement, on constate cependant que les revenus versés aux travailleurs agricoles sont inférieurs à ceux de
professions ayant des niveaux de compétences similaires dans la région.

Une approche proactive pour maintenir la compétitivité des exploitations agricoles
Pour combler leurs besoins en main-d’œuvre, les exploitations agricoles de la région des Laurentides devront
rivaliser de créativité pour concurrencer les secteurs d’activité de la région.
Cette concurrence accrue au niveau de l’emploi suppose d’explorer différentes pistes de solution, notamment
au niveau de la promotion des emplois et des pratiques de rétention du personnel en emploi.
Alors que la taille des entreprises agricoles tend à augmenter, de solides pratiques de gestion doivent
contribuer à mettre en valeur les milieux de travail agricole et à les rendre plus compétitifs sur le marché de
l’emploi.
31
Bibliographie et références
Agence du revenu du Canada, Guide pour les petites entreprises canadiennes, RC4070(F) Rév. 09
Emploi-Québec / Laurentides, Le marché du travail dans la région de Laurentides - Perspectives
professionnelles 2010-2014, Québec, 2011
Emploi Québec / Laurentides, Portrait des Laurentides, Québec, 2011
Emploi-Québec / Laurentides, Information du marché du travail (IMT en ligne)
Institut de la statistique du Québec, Panorama des régions - Édition 2011, Québec, 2011
Institut de la statistique du Québec, La migration interrégionale au Québec, 1991-1996 et 1996-2001
Institut de la statistique du Québec, Perspectives démographiques du Québec et des régions. 2006-2056,
Édition 2009, www.stat.gouv.qc.ca
Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Portrait de Laurentides, Québec, 2011
Ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation, Profil régional de l’industrie bioalimentaire des
Laurentides, Québec, 2010
Ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation, Profil de la main-d’œuvre agricole au Québec
2007, Québec, 2009
Ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation, Profil de la main-d’œuvre agricole au Québec
2003, Québec, 2006
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Étude sur les entreprises agricoles et leur main-d'œuvre Ouvrière et ouvrier agricole, Québec, 2011
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Étude sur les entreprises agricoles et leur main-d’œuvre Productrice et producteur agricole / Gérante et gérant agricole, Québec, 2011
Organisme Fondation des entreprises pour le recrutement de main-d’œuvre étrangère (FERME)
Registre des entreprises de Statistique Canada, décembre 2007 et décembre 2010
Statistique Canada, Guide sommaire sur le registre des entreprises, juillet 2010.
Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non désaisonnalisées, 2010
Statistique Canada, Recensement 2006 et 2001
32
Annexes
Annexe 1 – Présentation des principales sources de données
Des données issues de différentes sources ont été analysées pour tracer le Portrait de la région des Laurentides
dans le secteur de l’agriculture. Voici quelques informations relatives à ces différentes sources de données.

Le Recensement auprès de la population et le Recensement de l’agriculture de Statistique Canada
La principale source de données sur la main-d’œuvre est le recensement de Statistique Canada. Le
recensement est une opération statistique qui consiste à dénombrer ou à mesurer, à un moment donné sur un
territoire donné, les caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques de la population.
Au Canada, le recensement constitue donc la principale source d’information et il est mené tous les cinq
ans. Les données relatives à l’emploi recueillies dans le cadre du recensement sont classifiées par secteur
d’activité économique (Code SCIAN) et par profession (Code CNP). On y retrouve donc des données spécifiques
au secteur de fermes (SCIAN 111-112) et de certaines professions clés du secteur.
En même temps que s’effectue le recensement auprès de l’ensemble de la population, Statistique Canada
mène une enquête distincte, plus complète et spécifique au secteur de la production agricole : le Recensement
de l’agriculture.
Les données relatives à ces deux démarches sont pertinentes à notre analyse. Un recensement est toujours la
source de données la plus fiable au plan statistique, puisqu’il ne s’agit pas d’une enquête par échantillonnage,
mais d’une enquête auprès de l’ensemble de la population. Par ailleurs, les plus récentes données disponibles
actuellement proviennent du Recensement de 2006, pour l’année de référence 2005. Un nouveau
recensement aura lieu en 2011 et, compte tenu des délais de traitement de ces données, elles seront
accessibles vers la fin 2012 ou au début de 2013. Il faut donc voir les données du recensement comme le
canevas de base délimitant l’emploi, mais il y a un décalage temporel inévitable entre la réalité décrite par le
recensement et la réalité actuelle du secteur.

L’enquête sur la population active (EPA)
Entre les recensements, on peut trouver des informations sur le nombre de personnes en emploi sur le site de
l’IMT, alimenté par Emploi-Québec. Le nombre de personnes en emploi dans un secteur est tiré de l’EPA de
Statistique Canada. L’EPA est une enquête mensuelle réalisée auprès d’environ 54 000 ménages canadiens. Des
moyennes annuelles sont également publiées. Le but de l’enquête est d’obtenir une image actuelle et détaillée
du marché du travail au pays.
Étant donné que les estimations du nombre de personnes en emploi proviennent d'un sondage, elles peuvent
comporter des variations importantes. Étant donné la variabilité des données sources, ces estimations doivent
donc être considérées comme une indication approximative de l’importance du nombre de personnes en
emploi dans une profession ou dans un secteur.

Les données du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Le Profil de la main-d’œuvre agricole au Québec est une étude publiée par le MAPAQ, dans le cadre d’une
démarche de collecte d’information auprès de producteurs agricoles. Le but de cette étude est de fournir, aux
personnes et aux organismes intéressés, des données et de l’information sur les caractéristiques de la maind’œuvre dans les exploitations agricoles québécoises.
33
Puisqu’il s’inscrit dans une suite de publications périodiques, le Profil permet d’établir les grandes tendances
dans ce domaine d’activité. La dernière étude de la série a été publiée en 2007.
L’information utilisée provient de la Fiche d’enregistrement des exploitations agricoles, 2007 du MAPAQ.
Toutes les exploitations agricoles, dont le revenu brut annuel est égal ou supérieur à 000 $, peuvent faire une
demande d’enregistrement auprès du Ministère, en vertu du Règlement sur l’enregistrement des exploitations
agricoles et sur le remboursement des taxes foncières et des compensations. Cet enregistrement s’effectue, sur
une base volontaire, mais demeure la première condition pour obtenir une aide technique et financière du
MAPAQ. À la date d’échéance, il doit être renouvelé pour en maintenir la validité.
Les profils obtenus, à partir de cette fiche d’enregistrement, constituent la source d’information la plus
complète sur les entreprises agricoles au Québec.
Sur le plan des données sur la main-d’œuvre, il est toutefois important de souligner que la classification des
données colligées par le MAPAQ est différente de celle utilisée par Statistique Canada. Il est donc parfois
difficile de comparer ces sources de données. La définition des secteurs réfère aux activités de production, de
façon plus détaillée que les données par SCIAN, dans le recensement auprès de la population et dans le
Recensement de l’agriculture. Au niveau des données sur la main-d’œuvre, il faut aussi retenir que le MAPAQ
interroge les producteurs sur le nombre de personnes qui ont travaillé dans l’entreprise durant l’année et non
sur le nombre d’emplois ou de postes dans l’entreprise. Plusieurs travailleurs peuvent donc avoir occupé un
même poste et certains travailleurs sont comptabilisés, à plus d’une reprise, s’ils ont travaillé dans plusieurs
entreprises. Il n’est donc pas étonnant que les données du MAPAQ sur la main-d’œuvre indiquent un nombre
de personnes en emploi supérieur aux données des recensements.
Les données sur le nombre d’exploitations agricoles, obtenues du MAPAQ, sont également plus complètes que
celles du RE de Statistique Canada, pour les raisons énoncées ci-après.
Le Registre des entreprises (RE) de Statistique Canada
Le RE est le répertoire central d'information sur les entreprises au Canada. Le rôle du RE est de fournir à
Statistique Canada une base de sondage exhaustive et de qualité sur le plan de la couverture et un ensemble
de variables de stratification comme la classification des industries, le revenu, le nombre d'employés et le total
des actifs. Même si le registre est continuellement mis à jour, des données sur la population des entreprisesemployeurs sont diffusées chaque semestre.
Il est important de s’arrêter à la définition d’une entreprise, utilisée par Statistique Canada dans le RE :
« Pour être prise en compte dans une enquête économique, une entreprise doit avoir obtenu un
code du SCIAN et remplir au moins l’un des critères suivants : »
- Être un employeur (c’est-à-dire compter des employés);
- Produire une déclaration d’impôt des sociétés (T2);
- Être inscrite aux fins de la TPS et réaliser des ventes supérieures à 0 $;
- Produire une déclaration d’impôt des particuliers (T1) indiquant des recettes commerciales
supérieures à 0 $ pour laquelle on peut associer le numéro d’entreprise (NE) au numéro
d’assurance sociale (NAS);
- Présenter des preuves (obtenues à la suite d’activités d’établissement des profils)
témoignant de sa taille. » 11
11
Statistique Canada, Guide sommaire sur le registre des entreprises, juillet 2010.
34
Une ferme déclarant des recettes commerciales peut donc être considérée comme une entreprise dans cette
base de données, mais elle n’y sera pas comptabilisée si elle n’a pas de numéro d’entreprise (NE). Le NE permet
de simplifier les relations entre les entreprises et le gouvernement, notamment pour les principaux comptes de
programme enregistrés par l’Agence du revenu du Canada, soit :
- impôt sur le revenu des sociétés;
- importations-exportations;
- retenues sur la paie;
- taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée (TPS/TVH).
Les fermes, qui ne souhaitent pas se prévaloir de ces programmes, n’ont donc pas d’obligation, ni d’intérêt, à
obtenir un NE. On peut faire l’hypothèse que ce serait le cas, notamment, de fermes familiales exemptes des
versements de TPS et de TVQ. Rappelons ici que, selon l’Agence du revenu du Canada :
« Les propriétaires uniques pour lesquels le total des recettes provenant des fournitures
taxables ne dépasse pas 30 000 $ par année n’ont pas à s’inscrire comme fournisseur à la
TPS/TVQ. »12
Les données du RE, dans le secteur de la production agricole, sont donc intéressantes à considérer pour
observer la fluctuation du nombre de fermes embauchant des employés, mais ne prennent pas en compte un
grand nombre de petites fermes non comptabilisées au RE.
12
Agence du revenu du Canada, Guide pour les petites entreprises canadiennes,RC4070(F) Rév. 09.
35
Annexe 2 – Données du Registre des entreprises (RE)
Comme les dernières données traitées par le MAPAQ datent déjà de 2007, nous avons examiné les données du
RE de Statistique Canada pour les années 2007 et 2010 de façon à obtenir un portrait plus récent de la
situation.
On constate qu’entre 2007 et 2010, le nombre d’entreprises du secteur agricole dans les Laurentides a connu
une hausse de 7 %, passant de 374 à 381 entreprises.
Tableau A 2.1 : Variation du nombre d’entreprises de 2007 à 2010
Secteur de l’agriculture –Laurentides
Secteur d’activité économique
111 Cultures agricoles
1111 Culture de plantes oléagineuses et de céréales
1112 Culture de légumes et de melons
1113 Culture de fruits et de noix
1114 Culture en serre et en pépinière et floriculture
1119 Autres cultures agricoles
Total 111
112 Élevage
1121 Élevage de bovins
1122 Élevage de porcs
1123 Élevage de volailles et production d'œufs
1124 Élevage de moutons et de chèvres
1125 Aquaculture
1129 Autres types d'élevage
Total 112
113 Exploitation forestière
1132 Pépinière et récolte de produits forestiers
Total – Secteur agriculture
2007
2010
Fluctuation
13
35
34
65
61
208
9
38
38
66
66
217
-4
+3
+4
+1
+5
+9
107
9
9
5
30
160
105
8
9
1
6
31
160
-2
-1
0
+1
-1
+1
0
6
4
-2
374
381
+7
Source des données: Registre des entreprises de Statistique Canada, décembre 2007 et décembre 2010.
Traitement des données: Direction du développement des compétences et de l'intervention sectorielle, CPMT, Québec
Les données du RE permettent également d’obtenir un classement des entreprises en fonction de la taille selon
le nombre d’employés.
Le tableau de la page suivante présente ces données pour l’année 2010. On y constate que 91 % des
entreprises comptent moins de 20 employés. La majorité des entreprises (61 %) se situent dans la catégorie
des 1 à 4 employés.
36
Tableau A 2.2 : Nombre d’entreprises selon la taille (2010)
1à4
5à9
10 à 19
20 à 49
50 à 99
100 et +
employés
employés
employés
employés
employés
employés
111 Cultures agricoles
1111 Culture de plantes oléagineuses et de céréales
1112 Culture de légumes et de melons
1113 Culture de fruits et de noix
1114 Culture en serre et en pépinière et floriculture
1119 Autres cultures agricoles
Total 111
8
17
24
30
32
111
1
11
8
12
14
46
112 Élevage
1121 Élevage de bovins
1122 Élevage de porcs
1123 Élevage de volailles et production d'œufs
1124 Élevage de moutons et de chèvres
1125 Aquaculture
1129 Autres types d'élevage
Total 112
84
5
3
1
5
20
118
19
3
5
Secteur d’activité économique
113 Exploitation forestière
1132 Pépinière et récolte de produits forestiers
6
3
6
11
26
3
2
13
6
24
0
1
5
2
8
1
1
2
2
2
9
38
38
66
66
217
4
7
1
1
105
8
9
1
6
31
160
1
1
4
1
1
6
34
Total
Total – Secteur agriculture
231
80
34
26
8
2
381
En pourcentage
61 %
21 %
9%
7%
2%
<1 %
100 %
Source des données: Registre des entreprises de Statistique Canada, décembre 2010.
Traitement des données: Direction du développement des compétences et de l'intervention sectorielle, CPMT, Québec.
Quand on examine la fluctuation du nombre d’entreprises selon la taille entre 2007 et 2010, dans le graphique
suivant, on constate une diminution du nombre de très petites entreprises (1 à 4 employés). On observe, par
ailleurs, une augmentation d’entreprises dans les autres catégories d’entreprises.
Fluctutation du nombre d'entreprises selon la taille de 2007 à 2010
Secteur de l'agriculture* - Région Laurentides
384
379
Total
2
2
Nombre d'employés
100 et plus
Décembre
2010
Décembre
2007
8
5
50 à 99
26
26
20 à 49
35
34
10 à 19
5à9
62
80
233
250
1à4
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Nombre d'entreprises
Source des données : Registre des entreprises de Statistique Canada, 2007 et 2010 Traitement des données : Direction du développement des compétences et
de l'intervention sectorielle, CPMT, QC
* Le secteur de l'agricullture regroupe les entreprises des classes industrielles suivantes : SCIAN 111, 112 et 1132
37
Annexe 3 – Actualisation du rapport – Données du Recensement
de l’agriculture 2011
Au moment de la publication finale du présent rapport, les données du recensement de l’agriculture 2011 de
Statistiques Canada venaient d’être publiées. La présente annexe actualise certains tableaux du rapport en
fonction de ces données plus récentes.
Tableau A3 - 1
Le nombre de fermes dans la région des Laurentides a diminué de 4 % entre 2006 et 2011
passant de 1 448 à 1 390. Cette réduction affecte principalement les fermes se consacrant à
l’élevage de bovins.
Tableau A3 - 2
Le nombre de semaines travaillées est en hausse de 23 % malgré la baisse du nombre de
fermes déclarantes. Cette augmentation du nombre de semaines travaillées est plus
significative dans les emplois rémunérés toutes l’année (+ 14 %).
Tableau A3 - 3
Les revenus agricoles bruts déclarés sont en hausse de 5 % et les revenus moyens par ferme
ont augmenté de 9 points de pourcentage.
Tableau A3-1. Fermes classées par type de production de 2001 à 2011 – Laurentides
Nombre de fermes
Type de production
Élevage de bovins
Élevage de porcs
Élevage de volailles et production d’œufs
Élevage de moutons et de chèvres
Autres types d’élevage
Culture de plantes oléagineuses et de céréales
Culture de légumes et de melons
Culture de fruits et de noix
Culture en serre et en pépinière et floriculture
Autres cultures agricoles
Total – nombre de fermes déclarantes
2001
2006
Écart 20012006
2011
Écart 2006-2011
500
28
33
33
155
78
96
180
158
275
1 536
416
19
22
22
165
95
84
183
167
275
1 448
- 17 %
- 32 %
- 33 %
- 33 %
+6 %
+ 22 %
- 13 %
+2%
+6%
0%
-6%
308
10
20
32
180
107
73
163
157
340
1 390
- 26 %
- 47 %
-9%
+ 45 %
+9%
+ 13 %
- 13 %
- 11 %
-6%
+ 24 %
-4%
Source : Recensement de l’agriculture 2006 et 2011, Site Internet de Statistique Canada.
38
Tableau A3-2. Variation du travail agricole rémunéré de 2001 à 2011 – Laurentides
Nombre de fermes
Travail rémunéré
2001
Total des semaines de travail rémunérées
Nombre de semaines
Travail rémunéré toute l’année
Nombre de semaines
Travail rémunéré saisonnier ou temporaire
Nombre de semaines
2006
Variation
2001/2006
2011
Variation
2006/2011
713
58 550
640
72 926
- 10 %
+ 25 %
559
80 380
- 13 %
+ 10 %
318
31 094
305
37 524
-4%
+ 21 %
329
42 652
+8%
+ 14 %
505
27 456
446
35 402
- 12 %
+ 29 %
392
37 728
- 12 %
+7%
Tableau A3-3. Revenus agricoles totaux bruts de 2001 à 2011 – Laurentides
Nombre de fermes
Revenus agricoles bruts déclarés
Revenus moyens par ferme
2001
2006
Écart
2011
Écart
2006-2011
1 536
1 448
-6%
1 390
-4%
210 522 751 $
283 168 037 $
+ 35 %
296 112 551 $
+5%
137 059 $
195 558 $
+ 43 %
213 031 $
+9%
Traitement et présentation des données : C. Larose Conseil
39
Annexes 4 – Portrait du marché du travail du secteur de la
production agricole – Région de Laval
Faits saillants
 La région administrative de Laval comptait une population de 391 893 habitants en 2009. Ceci
représente 5 % de la population québécoise.
 Quand on examine la distribution de l’emploi par secteur d’activité économique selon l’EPAen 2010, on
constate que le secteur du commerce est celui qui regroupait le plus grand nombre d’emplois dans la
région.
 Le secteur de la production agricole de Laval comptait moins de mille emplois en 2010. Néanmoins, la
ville de Laval fait du secteur agroalimentaire une priorité de développement en raison de son fort
potentiel de production, de commercialisation des produits alimentaires.
 Selon le MAPAQ, le secteur de la production en serre et de l’horticulture est particulièrement florissant
dans la région de Laval. La région se démarque par la qualité de sa culture maraîchère et fruitière et
favorise la vente à la ferme et l’agrotourisme.
 Le taux de chômage de la région de Laval se situait à 8 % en 2010. Ce taux de chômage est le même
que celui observé à l’échelle québécoise. Selon Emploi-Québec, les perspectives d’emplois 2010-2014,
pour la région de Laval, affichaient une croissance prévue de 18 100 nouveaux emplois et le
remplacement de quelque 21 000 emplois pour combler les départs à la retraite.
 Quand on examine de plus près les compétences reliées aux 18 100 nouveaux emplois projetés, on
constate que près de 50 % exigeront une formation de niveau secondaire ou un diplôme de formation
professionnelle.
Section II- Portrait du secteur de la production agricole
 Selon le Recensement 2006, l’emploi agricole, dans la région de Laval, représentait 1 % de tous les
emplois recensés dans le secteur d’activité économique des fermes (SCIAN 111-112) en 2006.
 On constate que le MAPAQ recensait 141 exploitations agricoles en 2007, une baisse de 12 % par
rapport aux données produites en 2003.
 Alors que le nombre d’exploitations agricoles a diminué d’environ 12 %, on constate que le nombre de
personnes ayant travaillé dans ces exploitations agricoles aurait aussi diminué de 7 %.
 Le secteur de production qui employait le plus grand nombre de travailleurs en production agricole
dans la région de Laval en 2007 était l’horticulture (93 %).
40
Portrait du marché du travail du secteur de la production agricole – Région des Laurentides
 On constate que 45 % des exploitations agricoles de la région de Laval avaient une main-d’œuvre
familiale, salariée ou non, alors que 55 % d’entre elles embauchaient des travailleurs.
 La main-d’œuvre saisonnière comptait pour 871 des 1 015 personnes embauchées en 2007, ce qui
représentait 86 % de la main-d’œuvre totale embauchée. Quand on s’attarde au nombre de semaines
travaillées par cette main-d’œuvre saisonnière, on constate aussi que le nombre moyen de semaines
travaillées était en hausse.
 Qu’il s’agisse d’entreprises avec une main-d’œuvre familiale ou embauchée, une très forte majorité des
entreprises se retrouve dans la catégorie des 1 à 5 personnes en emploi. Il est à noter que 10 % des
entreprises de la région embauchent plus de 16 employés.
 On constate qu’en 2005, le revenu annuel moyen des exploitants agricoles et gestionnaires
d’exploitations agricoles (CNP 8251) était de 38 000 $, nettement supérieur à celui de la même
profession dans l’ensemble du Québec qui était de 22 000 $. Le revenu moyen des ouvriers agricoles
(CNP8431) de la région de Laval se situait à 28 000 $, supérieur de 7 000 $ au revenu moyen observé à
l’échelle nationale. Également, les ouvriers de pépinière et de serre (CNP8432) de Laval avaient un
revenu annuel supérieur de 14 000 $ à celui observé pour l’ensemble du Québec.
 Les perspectives professionnelles sont jugées « acceptables » à Laval pour les professions agricoles
répertoriées dans le tableau suivant. Ces perspectives professionnelles sont comparables ou meilleures
qu’elles ne le sont à l’échelle nationale. Le taux de chômage estimé pour ces professions, en 2009,
demeurait faible.
41
Section I – Portrait socioéconomiques général de la région
La région… en bref
La région administrative de Laval comptait une population de 391 893 habitants en 2009. Ceci représentait 5 %
de la population québécoise, ce qui la positionnait au 7e rang des 17 régions administratives du Québec au
niveau démographique.

L’emploi par secteur d’activités économiques
Quand on examine la distribution de l’emploi par secteur d’activité économique selon l’EPA en 2010, on
constate que le secteur du commerce était celui qui regroupait le plus grand nombre d’emplois dans la région.

La production agricole dans la région
On constate, dans le graphique ci-contre, que
le secteur de la production agricole de Laval
comptait moins de mille emplois en 2010.
Néanmoins, la ville de Laval fait du secteur
agroalimentaire
une
priorité
de
développement en raison de son fort potentiel
de production et de commercialisation des
produits alimentaires.
Selon le ministère de MAPAQ, le secteur de la
production en serre et de l’horticulture est
particulièrement florissant dans la région de
Laval. La région se démarque par la qualité de
sa culture maraîchère et fruitière et favorise la
vente à la ferme et l’agrotourisme.
« Au cours de la dernière décennie, la région
de Laval s’est avantageusement positionnée
sur les marchés intérieur et extérieur. Par
ailleurs, la situation géographique privilégiée
qu’elle occupe lui permet d’entrevoir l’avenir
avec optimisme, que ce soit dans le domaine
de l’agriculture ou de l’agroalimentaire,
pourvu que la zone agricole soit maintenue. »
13
Répartition de l'emploi par secteur d'activité économique
Région de Laval
(en milliers )
Agriculture
0,0
Services publics
0,0
9,6
Construction
26,6
Fabrication
32,8
Commerce
8,2
17,3
Finance, assurances, immobilier et location
Services professionnels, scientifiques et
techniques
22,7
Services aux entreprises, services relatifs
aux bâtiments et autres services de soutien
8,3
11,6
28,2
Soins de santé et assistance sociale
7,5
Information, culture et loisirs
9,8
Autres services
8,7
8,8
0,0
5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0
En milliers
Source: Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non désaisonnalisées (2010).
Données reproduites du Portrait de Laval, Site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale,
Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
13
MAPAQ, Profil régional de l’industrie du bioalimentaire du Québec-estimation 2009, www.mapaq.gouv.qc.ca
42
Le taux de chômage et le taux d’emploi14
Le taux de chômage de la région de Laval se situait à 8 % en 2010. Ce taux de chômage est le même que celui
observé à l’échelle québécoise. La région de Laval se classait au 9e rang des régions administratives ayant le
taux de chômage le plus faible au Québec. Le taux d’emploi y était cependant légèrement inférieur à celui
observé dans l’ensemble du Québec.
Quand on examine le taux de chômage, par groupe d’âge, on constate que le taux de chômage, chez les jeunes
de 15 à 24 ans, était nettement plus élevé que dans les autres groupes d’âge.
Tableau 1.1 : Taux de chômage et taux d’emploi par groupe d’âge
Groupe d’âge
15-24 ans
25-54 ans
55 ans et plus
Total (15 ans et +)
Laval
Taux de chômage
14,8 %
6,6 %
7,2 %
8%
Ensemble du Québec
Taux d’emploi
55,3 %
83,3 %
32,5 %
61,8 %
Taux de chômage
13,9 %
6,8 %
7,1 %
8%
Taux d’emploi
58,0 %
80,8 %
29,2 %
60,2 %
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données désaisonnalisées, 2010. Âge_moy.ivt
Données reproduites du Portrait de Laval, Site Internet du MESS, www.mess.gouv.qc.ca.
Les perspectives d’emploi 2010-2014
Selon Emploi-Québec, les perspectives d’emplois 2010-2014, pour la région de Laval, affichent une croissance
prévue de 18 100 nouveaux emplois et le remplacement de quelque 21 000 emplois pour combler les départs à
la retraite.
Tableau 1.2 :Perspectives d’emploi des Laurentides 2010-2014
Demande totale
Part de la demande québécoise
Croissance prévue de l’emploi
Remplacement prévu relié à la retraite(*)
Part de la retraite dans la demande totale
39 100 emplois
5%
18 100 emplois
21 000 emplois
54 %
Données reproduites du Portrait de Laval, Site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
(*) Ce nombre correspond à une régionalisation, faite par Emploi-Québec, des nouveaux rentiers prévus par la Régie des rentes du Québec (excluant les nouveaux
rentiers hors Québec. Les données ont été arrondies.
14Le
taux de chômage correspond au rapport entre la population au chômage et la population active. Le taux d’emploi est le rapport entre la population
active occupée et la population en âge de travailler.
43
Quand on examine de plus près les compétences reliées aux 18 100 nouveaux emplois projetés, on constate
que près de 50 % exigeront une formation de niveau secondaire ou un diplôme d’études professionnelles.
Tableau 1.3 : Nouveaux emplois par niveau de compétences
Part des emplois en 2009
Demande d’expansion totale
Taux de croissance annuel moyen
Part de la demande d’expansion
Aucun
diplôme
10 %
1 412
1,4 %
8%
DES
DEP
30 %
4 936
1,6 %
27 %
16 %
1 836
1,1 %
10 %
DEC
BAC ou +
14 %
3 651
2,5 %
20 %
Gestion
18 %
4 072
2,2 %
22 %
Données reproduites du Portrait de Laval, Site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Québec, www.mess.gouv.qc.ca.
44
11 %
2 194
2%
12 %
Total
100 %
18 100
1,8 %
100 %
Section II – Portrait du secteur de la production agricole
L’emploi agricole dans la région de Laval
Selon le Recensement 2006, l’emploi agricole, dans la région
de Laval, représentait 1 % de tous les emplois recensés dans
le secteur d’activité économique des fermes (SCIAN 111-112)
en 2006.
La répartition des fermes par type de
production

Répartition des fermes, par type de production,
selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et
de l’Alimentation (MAPAQ)
Dans le tableau suivant, on constate que le MAPAQ recensait,
141 exploitations agricoles en 2007, une baisse de 12 % par
rapport aux données produites en 2003.
Tableau 2.1 - Exploitations agricoles par type de production de 2003 à 2007
Bovins laitiers
Bovins de boucherie
Porcs
Volailles
Ovins
Autres productions
Horticulture
Acériculture
Aquiculture
Autres(1)
Total – Nombre d’exploitations agricoles
Nombre d’exploitations agricoles
2003
2007
3
2
0
2
1
4
133
5
0
0
3
5
0
2
160
2
0
0
0
2
4
118
3
0
0
3
4
0
5
141
Variation 2003/2007
- 33 %
- 100 %
0%
- 100 %
+ 100 %
0%
- 11 %
- 40 %
0%
0%
0%
- 20 %
0%
+ 150 %
- 12 %
(2)
45
Les caractéristiques de la main-d’œuvre

Répartition de la main-d’œuvre, par type de production, selon le ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
Le MAPAQ présente également la main-d’œuvre totale à laquelle ont eu recours les exploitations agricoles
durant l’année. Alors que le nombre d’exploitations agricoles a diminué d’environ 12 %, on constate que le
nombre de personnes ayant travaillé dans ces exploitations agricoles aurait aussi diminué de 7 %.
Tableau 2.2 - Main-d’œuvre par type de production de 2003 à 2007
Main-d’œuvre totale (1)
2003
Bovins laitiers
Bovins de boucherie
Porcs
Volailles
Ovins
Autres productions
Horticulture
Acériculture
Aquiculture
Autres(2)
Total – main-d’œuvre
Variation 2003 / 2007
2007
21
1
0
4
3
10
1 389
31
0
0
11
24
0
17
1 511
14
0
0
0
5
12
1 317
14
0
0
12
25
0
12
1 411
- 33 %
- 100 %
0%
- 100 %
+ 67 %
+ 20 %
-5%
- 55 %
0%
0%
+9%
+4%
0%
- 29 %
-7%
(3)
Il s’agit du nombre de personnes qui ont travaillé dans l’entreprise durant l’année et non du nombre d’emplois. Plusieurs travailleurs peuvent donc
avoir occupé un même poste et certains travailleurs sont comptabilisés à plus d’une reprise s’ils ont travaillé dans plusieurs entreprises.
(4)
On note également que le secteur de production qui employait le plus grand nombre de travailleurs en
agriculture dans la région de Laval en 2007 est :
Tableau 2.3 – Secteur qui employait le plus grand nombre de travailleurs en agriculture dans les
Laurentides.
Main-d’œuvre
% de la main-d'œuvre
Secteur
1

Horticulture
1 317
totale
93 %
La composition de la main-d’œuvre agricole
Le MAPAQ s’intéresse également à la structure des emplois dans les exploitations agricoles. On constate que
45 % des exploitations agricoles, de la région de Laval, ont une main-d’œuvre familiale, salariée ou non, alors
que 55 % d’entre elles embauchent des travailleurs.
46
Tableau 2.4 - Variation dans la composition globale de la main-d’œuvre entre 2003 et 2007
2003
Exploitation
2007
Nombre
d’exploitations
% de
l’ensemble
Nombre
d’exploitations
% de
l’ensemble
Exploitations agricoles
160
100 %
141
100 %
Exploitations avec main-d’œuvre familiale (salariée ou non)
62
39 %
63
45 %
Exploitations avec main-d’œuvre embauchée
98
61 %
78
55 %
Mais, lorsqu’on examine de plus près la composition de la main-d’œuvre agricole, certains indices nous
permettent de conclure que la structure des emplois est en mutation.
Une exploration des données du MAPAQ relatives au statut d’emploi de la main-d’œuvre, dans la région de
Laval, nous confirme une certaine intensification des besoins de main-d’œuvre à temps plein.
Dans le tableau suivant, on observe que, si le nombre de propriétaires de fermes a diminué d’environ 11 %
entre 2003 et 2007, le nombre de membres de la famille travaillant à l’emploi de la ferme a également diminué
de 24 %, alors que le nombre de mains-d'œuvre embauchées a augmenté de seulement 2 %. Cette donnée
laisse entendre que les producteurs agricoles auraient moins recours à des membres de la famille.
On constate une forte augmentation au niveau de la main-d’œuvre embauchée à temps plein (29 %).
Tableau 2.5 - Variation dans la structure des emplois entre 2003 et 2007
2003
2007
Main d’œuvre totale (nombre)
Main-d’œuvre familiale
Propriétaire
Conjoints ou conjointes (non-propriétaire)
Autres membres de plus de 14 ans (non-propriétaire)
Main-d’œuvre embauchée
à temps plein
à temps partiel
saisonnière
Variation 2003/2007
160
141
- 12 %
1 511
1 411
-7%
471
243
76
152
1 040
89
29
922
396
217
63
116
1 015
115
29
871
- 16 %
- 11 %
- 17 %
- 24 %
-2%
+ 29 %
0%
-6%
47

Le temps travaillé
On a pu constater, à la page qui précède, que
la main-d’œuvre saisonnière comptait pour
871 des 1 015 personnes embauchées en
2007, ce qui représentait 86 % de la maind’œuvre totale embauchée.
Dans le graphique ci-contre, on note que le
pourcentage de personnes ayant travaillé
moins de 5 semaines a chuté de 17 % à 12 %
entre 2003 et 2007. Durant cette même
période, le pourcentage de personnes ayant
travaillé de 20 à 29 semaines a augmenté de
3 %.

2003
% de la main-d'oeuvre
Quand on s’attarde au nombre de semaines
travaillées
par
cette
main-d’œuvre
saisonnière, on constate aussi que le nombre
moyen de semaines travaillées était en
hausse.
Nombre de semaines travaillées par la maind'oeuvre saisonnière en 2003 et 2007
(en pourcentage de la main-d'oeuvre)
33%33%
30%
2007
33%
17%
12%
Moins de 5
semaines
11%12%
5à9
semaines
9% 11%
10 à 19
semaines
20 à 29
semaines
30 à 39
semaines
Source : MAPAQ, Profil de la main-d'oeuvre agricole au Québec 2003 et 2007
La taille des entreprises qui embauchent des employés
Le tableau suivant présente les exploitations agricoles de la région de Laval, selon la taille, en fonction du
nombre de personnes qui y travaillent durant l’année. Qu’il s’agisse d’entreprises avec une main-d’œuvre
familiale ou embauchée, une très forte majorité des entreprises se retrouve dans la catégorie des 1 à
5 personnes en emploi.
Tableau 2.6 - Variation dans la taille des exploitations agricoles entre 2003 et 2007
Type de main-d’œuvre
Main-d’œuvre
familiale
Main-d’œuvre
embauchée
Taille
2003
2007
1 à 5 personnes
6 à 10 personnes
11 à 15 personnes
16 personnes et +
148
9
0
1
135
5
0
0
1 à 5 employés
6 à 10 employés
11 à 15 employés
16 employés et +
66
12
6
14
45
12
7
14
On observe une diminution du nombre d’entreprises qui employaient 1 à 5 personnes, pour les entreprises
avec une main-d’œuvre familiale ou embauchée, de 2003 à 2007. Il est à noter que 10 % des entreprises de la
région embauchaient plus de 16 employés.
48

Le revenu annuel moyen
Les tableaux suivants présentent les données apparaissant sur le site de l’Information sur le marché du travail
(IMT) en juin 2011.
On constate qu’en 2005, le revenu annuel moyen des exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations
agricoles (CNP 8251) était de 38 000 $, nettement supérieur à celui de la même profession dans l’ensemble du
Québec qui était de 22 000 $.
Le revenu moyen des ouvriers agricoles (CNP8431) de la région de Laval se situait à 28 000 $, supérieur de
7 000 $ au revenu moyen observé à l’échelle nationale.
Également, les ouvriers de pépinière et de serre (CNP8432) de Laval avaient un revenu annuel supérieur de
14 000 $ à celui observé pour l’ensemble du Québec.
Tableau 2.7 - Revenu annuel moyen pour certaines professions
Revenu annuel moyen en 2005
Laval
Ensemble du Québec
Ensemble des emplois de niveau de compétence technique
Ensemble des emplois de niveau de compétence intermédiaire
Ensemble des emplois de niveau de compétence élémentaire
CNP
Profession
8251
agricoles
Surveillants d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés
dans l’élevage du bétail
Propriétaires-exploitants et gestionnaires de pépinière et
de serre
Ouvriers agricoles
8253
Agriculture
8254
8431
8432
8611
ND
ND
ND
34 000 $
26 000 $
18 000 $
Niveau de
compétence
Laval
Ensemble du Québec
Technique
38 000 $
22 000 $
Technique
Non publié
25 000 $
Technique
Non publié
40 000 $
Intermédiaire
Intermédiaire
Élémentaire
28 000 $
33 000 $
Non publié
22 000 $
19 000 $
19 000 $
Sources : Les revenus moyens par profession proviennent de : Emploi-Québec / Laval, Information du marché du travail (IMT en ligne)

Les perspectives professionnelles
L’approche utilisée par Emploi-Québec pour établir les perspectives professionnelles repose à la fois sur
l’estimation de la demande de main-d’œuvre (l’ampleur des besoins à combler) et sur l’estimation du nombre
de chômeurs en début de période (la concurrence entre les personnes pour obtenir les emplois disponibles). Le
croisement de ces deux facteurs nous renseigne sur les possibilités d’intégration au marché du travail. Une
méthode de regroupement statistique, soit une analyse selon les écarts-types, permet ensuite de répartir
l’indicateur de perspectives en cinq classes allant de « très restreinte » à « très favorable ».
Les perspectives professionnelles sont jugées « acceptables » à Laval pour les professions agricoles
répertoriées dans le tableau suivant. Ces perspectives professionnelles sont comparables ou meilleures qu’elles
ne le sont à l’échelle nationale. Le taux de chômage estimé, pour ces professions, en 2009, demeurait faible.
49
Tableau 2.8 - Perspectives professionnelles pour certaines professions-clés
CNP
Profession
8251
Exploitants agricoles et gestionnaires
d’exploitations agricoles
Ouvriers agricoles
Surveillants d’exploitations agricoles et
ouvriers spécialisés dans l’élevage du
bétail
Propriétaires-exploitants et
gestionnaires de pépinière et de serre
8431
8253
8254
8432
8611
Personnes en emploi
en 2009
Ensemble
Laval
du Québec
Taux de chômage
estimé (2009)
Laval
Perspectives professionnelles
(2010-2014)
Ensemble du
Laval
Québec
50
26 000
Faible
Acceptables
Acceptables
50
Moins de 50
16 000
1 500
Faible
Non publié
Acceptables
Non publié
Acceptables
Acceptables
Moins de 50
1 500
Non publié
Non publié
Restreintes
50
Moins de 50
2 000
700
Faible
Non publié
Acceptables
Non publié
Restreintes
Acceptables
Source des données: Emploi-Québec / Laval, Le marché du travail dans la région de Laval - Perspectives professionnelles 2010-2014, Québec, 2011.
50

Portrait de la région des Laurentides - Secteur de l

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