Promotion de l`esprit d`entreprise parmi les femmes

Transcription

Promotion de l`esprit d`entreprise parmi les femmes
Promotion de l’esprit d’entreprise
parmi les femmes
Rapport Best n° 2
2004
Direction générale Entreprises
Commission européenne
Rapports Best
Les rapports Best sont le fruit de projets qui, menés dans le cadre de la Procédure Best, se concentrent
sur des domaines d’action particulièrement importants pour les petites et moyennes entreprises, dans le
but d’identifier les bonnes pratiques au niveau des mesures prises par les administrations nationales ou
régionales. Les rapports de la série Best font la synthèse des résultats de ces projets et constituent des
outils pratiques destinés à faciliter l’échange de bonnes pratiques et à encourager le changement dans
les politiques concernant ces entreprises.
D’autres rapports consacrés aux meilleures ou bonnes pratiques peuvent également être inclus dans la
série.
Pour de plus amples informations, veuillez vous adresser à:
Commission européenne
Direction générale Entreprises
Unité Artisanat, petites entreprises, coopératives et mutuelles
B-1049 Bruxelles
Télécopie: (32-2) 295 4590
Courriel: [email protected]
De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur Internet via le site
Europa (http://europa.eu.int).
Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2004
© Communautés européennes, 2004
Reproduction autorisée, moyennant mention de la source.
Printed in Belgium
2
1.
INTRODUCTION.........................................................................................................................6
1.1
1.2
2.
ÉTUDE SUR LES « BONNES PRATIQUES DANS LA PROMOTION DE
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ » ....................................................................................10
2.1
2.2
2.3
2.3.1
2.3.2
2.3.3
3.
COLLECTE D’INFORMATIONS SUR LES MESURES DEJA ADOPTEES DANS L’UE ET LES PAYS DE
L’AELE/EEE POUR PROMOUVOIR L’ENTREPRENEURIAT FEMININ –
METHODOLOGIE ET CRITERES ...............................................................................................10
IDENTIFICATION DE BONNES PRATIQUES DANS L’UE ET LES PAYS DE L’AELE/EEE –
METHODOLOGIE ET CRITERES ................................................................................................11
RESULTATS DE L’ETUDE .......................................................................................................14
La Publication « Bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin » .....14
Base de données sur l’entrepreneuriat féminin ...................................................................14
Guide pour « l’évaluation des actions et mesures de promotion de l’entrepreneuriat
féminin »................................................................................................................................14
FORUM EUROPÉEN SUR « L’ESPRIT D’ENTREPRISE FÉMININ ».............................15
3.1
3.2
3.3
3.4
4.
BUT DU RAPPORT ...................................................................................................................6
STRUCTURE DU RAPPORT .......................................................................................................9
OBJECTIFS ............................................................................................................................15
PARTICIPANTS ......................................................................................................................15
PRINCIPALES QUESTIONS DEBATTUES ..................................................................................16
CONCLUSIONS ......................................................................................................................17
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS .......................................................................18
4.1
4.2
RECOMMANDATIONS............................................................................................................18
CONCLUSIONS ......................................................................................................................19
ANNEXE 1 : EXEMPLES DE BONNES PRATIQUES DE L’UE ET DES PAYS DE
L’AELE-EEE .................................................................................................................21
ANNEXE 2: MEMBRES DU GROUPE D’EXPERTS .....................................................................46
3
RÉSUMÉ
Il est largement reconnu que certains groupes cibles d’entrepreneurs, tels que les
femmes, les jeunes et les minorités ethniques, ont besoin de soutiens spécifiques tout
au long du cycle de la vie des sociétés qu’ils créent. Les femmes forment le plus
nombreux de ces groupes cibles.
La plupart des pays de l’UE et de l’AELE/EEE adoptent des mesures spécifiquement
destinées à promouvoir l’entrepreneuriat féminin, mais, jusqu’à présent, ils n’avaient
procédé à aucun échange de bonnes pratiques. Le projet Best « Promotion de l’esprit
d’entreprise parmi les femmes » s’est donc attaché à identifier et à analyser les
mesures et bonnes pratiques en vigueur au niveau national, et à les diffuser dans
l’ensemble de l’Europe. Cette action a été essentiellement menée au travers de la
réalisation d’une étude et de l’organisation d’un forum réunissant les principaux
acteurs européens.
Au cours de l’étude plusieurs facteurs de succès des bonnes pratiques en matière de
promotion de l’entrepreneuriat féminin ont été identifiés, et ont globalement été
confirmés lors du forum. Un large consensus s’est dégagé parmi les participants à ce
projet sur les points suivants: (1) l’importance d’une interaction permanente entre les
politiques nationales et européennes en matière d’entrepreneuriat; (2) le rôle de
l’échange d’informations dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin en Europe; et
(3) la nécessité d’améliorer l’accès au financement pour les femmes entrepreneurs.
Des recommandations plus spécifiques ont également été formulées:
•
Les agences devraient, dans la mesure du possible, faire appel à des tuteurs, des
formateurs et des conseillers féminins pour renforcer l’adéquation des mesures
destinées aux femmes et fournir des modèles.
•
Les mesures devraient être conçues à la fois pour des groupes et pour des
personnes individuelles. Les mesures collectives donnent aux femmes l’occasion
d’établir des contacts, de créer des réseaux et de tirer des enseignements d’autres
expériences. Les mesures personnalisées leur permettent de recevoir des conseils
d’autant plus efficaces qu’ils portent directement sur les problèmes qu’elles
rencontrent.
•
Les mesures d’aide à la création d’entreprises devraient se concentrer sur les
secteurs qui peuvent assurer aux femmes un revenu adéquat, et accroître ainsi leur
indépendance financière. Les stratégies visant à faciliter l’accès des femmes aux
marchés plus rentables, que ce soit dans des secteurs traditionnels ou nouveaux,
sont donc particulièrement importantes.
•
Les mesures de formation devraient proposer une approche sous forme de
modules, comprenant un ensemble de cours de base communs (calcul des coûts,
marketing, comptabilité et négociation) et une série de cours à option dans divers
domaines essentiels. Ce mode de formation plus flexible laisserait aux
participantes la liberté de choisir les compétences sur lesquelles elles souhaitent se
concentrer.
•
Les mesures de formation devraient s’étendre à l’apprentissage de l’esprit
d’entreprise, afin d’encourager les aptitudes indispensables à la création et à la
gestion de sa propre entreprise. Des compétences dans le domaine des affaires
4
pourraient, en effet, ne pas suffire, les femmes manquant souvent de confiance et
de foi dans leurs propres capacités en tant qu’entrepreneurs.
•
Un soutien après la création de l’entreprise devrait être proposé à celles qui ont
déjà mis en pratique les compétences acquises lors d’une formation antérieure.
Cela pourrait se faire, par exemple, par une assistance axée sur les problèmes
spécifiquement rencontrés par les femmes entrepreneurs. Un accompagnement
préalable à la création de l’entreprise pourrait par ailleurs aider les femmes à
déterminer si elles sont en train d’effectuer le bon choix de carrière.
•
Les services de soutien aux entreprises et les mesures relatives au développement
personnel ne devraient pas concerner uniquement les femmes entrepreneurs mais
devraient s’adresser également aux plus jeunes pour stimuler leur esprit
d’entreprise et renforcer leur confiance dans leurs propres capacités.
•
L’accès au financement devrait être un élément clé du soutien aux entreprises, la
difficulté d’obtenir un crédit étant un obstacle auquel se heurtent de nombreux
entrepreneurs, qu’ils soient hommes ou femmes. Diverses techniques permettant
l’accès au financement, telles que les prêts garantis ou les partenariats avec des
institutions financières officielles, permettent de réduire les coûts du crédit pour
les dirigeants de microentreprises, et pour les femmes entrepreneurs en particulier.
•
La mise en réseau apparaît comme une source précieuse d’inspiration et
d’échange d’expériences entre organisations professionnelles. Elle peut également
donner aux candidates entrepreneurs la confiance en soi nécessaire pour démarrer
leurs propres activités.
•
Des évènements suscitant l’attention des médias peuvent améliorer la visibilité
des femmes entrepreneurs en faisant mieux connaître leurs difficultés, mais
également leur potentiel.
•
L’évaluation structurée des mesures de soutien est un moyen efficace pour aider
les décideurs à améliorer la conception des initiatives futures ou à réorienter les
ressources.
•
L’interaction entre les diverses politiques nationales et communautaires ayant
un impact sur les femmes entrepreneurs peut contribuer à mieux promouvoir
l’entrepreneuriat féminin.
Pour assurer le suivi de ce projet, la Commission européenne a entamé l’examen des
questions d’information, de mise en réseau et d’accès au financement en collaboration
avec les États membres de l’UE-25, les pays de l’AELE/EEE et les pays candidats, les
organisations professionnelles et les organisations internationales.
5
1. INTRODUCTION
Le projet comprenait deux volets : une étude et un forum européen.
L’étude a donné lieu à :
ƒ
une publication consacrée aux « Bonnes pratiques dans la promotion de
l’entrepreneuriat féminin »;
ƒ
une base de données sur l’entrepreneuriat féminin;
ƒ
un guide pour « l’évaluation des actions et mesures de promotion de
l’entrepreneuriat féminin ».
Les conclusions de l’étude, ainsi que d’autres politiques communautaires axées sur
la promotion de l’entrepreneuriat féminin, ont été examinées lors du Forum
européen sur « l’esprit d’entreprise féminin », organisé le 28 mars 2003 à
Bruxelles. Plusieurs domaines requérant des efforts supplémentaires aux niveaux
national et européen ont également été identifiés à l’occasion de ce forum.
Les résultats du projet peuvent contribuer à sensibiliser les administrations publiques,
les organisations professionnelles, les entrepreneurs (ou candidats entrepreneurs) et le
secteur privé aux besoins de mesures de soutien des femmes, et à faire mieux
connaître les mesures et les bonnes pratiques déjà existantes. Ils peuvent également
aider les personnes chargées d’évaluer ces mesures et d’en développer de nouvelles à
devenir plus efficaces.
1.1
But du rapport
La contribution des femmes entrepreneurs à l’activité économique et à l’emploi s’est
accrue au fil du temps. Les femmes entrepreneurs et leurs entreprises représentent une
part importante et croissante du monde des affaires. Elles jouent un rôle de premier
plan non seulement dans les secteurs traditionnellement occupés par les femmes, mais
également dans ceux où leur participation est plus récente (manufacture, construction
et transports, notamment). Elles ont créé des entreprises très diverses et contribué
ainsi au développement d’un large éventail de services et de produits.
1
Malgré une tendance à la hausse observée au cours des années 90, le pourcentage
d’entrepreneurs féminins reste faible en Europe, que ce soit par rapport au
pourcentage d’entrepreneurs masculins ou par rapport à la proportion de femmes dans
l’ensemble de la population.
Il est impératif d’augmenter le taux de création de nouvelles entreprises par des
femmes pour stimuler l’innovation et l’emploi au sein de nos économies. Le Conseil
européen de Lisbonne a défini une stratégie ambitieuse qui vise à faire de l’Europe
Pour les besoins de ce rapport et du projet Best, le concept de « femme entrepreneur » est défini
comme « une femme qui a créé une entreprise dans laquelle elle détient une participation majoritaire et
qui participe activement à la prise de décisions, la prise de risques et la gestion courante ».
1
6
« l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde »,
en insistant sur la nécessité de créer un environnement favorable au lancement et à
l’expansion d’entreprises innovantes, et de petites et moyennes entreprises (PME) en
particulier.
Des travaux de recherche ont montré que les femmes se heurtent à toute une série de
difficultés pour créer et pérenniser leurs entreprises. Bien que la plupart de ces
difficultés soient communes aux deux sexes, elles ont tendance à être, dans de
nombreux cas, plus grandes pour les femmes entrepreneurs ou candidates
entrepreneurs. Cette situation s’explique par des facteurs tels qu’un environnement
peu favorable aux entreprises en général, le choix du type d’entreprise et du secteur
d’activité, les lacunes en matière d’information, le manque de contact et d’accès aux
réseaux, la discrimination et les stéréotypes sexistes, l’offre insuffisante et inadaptée
des structures de garde d’enfants, la difficulté de concilier les obligations familiales et
professionnelles, et les différences entre l’approche féminine et l’approche masculine
de l’entrepreneuriat. Ces mêmes études ont également montré, en revanche, que les
femmes créent en général des entreprises plus petites, mais relativement plus viables.
2
Afin de faciliter la création d’entreprises par des femmes et de favoriser le
développement d’entreprises existantes dirigées par des femmes, les États membres
de l’UE et les pays de l’AELE/EE ont adopté diverses mesures dans les domaines de
la création d’entreprises, du financement, de la formation, de l’assistance, de
l’information et des conseils et de la mise en réseau. La Commission européenne s’est
également intéressée à la problématique de l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de
différentes politiques et initiatives. C’est ainsi que plusieurs projets ont été réalisés
grâce aux Fonds structurels, à la Stratégie européenne pour l’emploi, au Quatrième
programme d’action communautaire pour l’égalité des chances entre les femmes et les
hommes (2001-2005) et au Troisième programme pluriannuel pour les PME dans
l’Union européenne.
Des organisations internationales telles que l’OCDE et les Nations unies se sont
également penchées à diverses reprises sur cette question.
Cependant, bien que tous les États membres de l’Union européenne aient reconnu
l’importance de promouvoir l’esprit d’entreprise en général et qu’ils aient mis en
œuvre, ces dernières années, des mesures spécifiques de soutien à l’entrepreneuriat
féminin, aucun processus n’a jamais été mis en place pour qu’ils échangent leurs
informations et bonnes pratiques en la matière.
L’inauguration officielle, en juin 2000, du « Réseau européen pour la promotion de
l’entrepreneuriat féminin » (WES) composé de représentants des gouvernements
centraux et des institutions chargées de la promotion de l’entrepreneuriat féminin,
marque une étape décisive vers cette mise en commun de l’information.
3
Étude « Young entrepreneurs, women entrepreneurs, ethnic minorities entrepreneurs and coentrepreneurs in the EU and Central and Eastern Europe », réalisée par la Middlesex University
Business School (Royaume-Uni) pour le compte de la Commission
3
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/craft/craft-women/wes.htm
2
7
Suite à l’adoption du « Programme pluriannuel pour les entreprises et l’esprit
d’entreprise, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) » (20012005), la Commission a instauré la « Procédure Best ». Cette procédure offre un cadre
pour des projets soutenant les efforts des États membres pour identifier et échanger de
bonnes pratiques à travers l’étalonnage de performance (benchmarking) ou d’autres
méthodes, et encourageant l’amélioration permanente de l’environnement dans lequel
les entreprises exercent leur activité. Les projets au titre de la Procédure Best reflètent
les priorités politiques convenues avec les États membres et se polarisent sur des
domaines clairement définis, qui revêtent une importance particulière pour la vie des
entreprises et dans lesquels des améliorations s’imposent.
Dans le cadre de cette procédure, la Direction générale Entreprises a initié en 2001 le
projet Best « Promotion de l’esprit d’entreprise parmi les femmes » en vue de
recenser les bonnes pratiques et de franchir ainsi la première étape vers l’étalonnage
(benchmarking) des mesures mises en œuvre par les États membres pour promouvoir
l’entrepreneuriat féminin.
Ce projet comprenait, d’une part, une étude axée sur la collecte d’informations
relatives aux actions et mesures de soutien spécifiquement adoptées pour promouvoir
l’entrepreneuriat féminin et, d’autre part, un Forum européen – les deux volets étant
destinés à faciliter l’échange d’informations entre les États membres.
La Commission a chargé un consultant de réaliser la première partie du projet, pour
laquelle un appel d’offres ouvert a été lancé en 2001. Le contrat a été attribué à
l’Institut autrichien de recherche sur les petites entreprises (Österreichisches Institut
für Gewerbe-und handelsforschung - IfGH). L’étude a été réalisée en 2002 en
collaboration avec les services de la Commission, les membres du réseau WES et
d’autres experts désignés par les États membres.
La Commission a suivi de près les travaux menés par le consultant et elle a été
pleinement impliquée dans la mise au point de la méthodologie, ainsi que dans la
définition des critères appliqués à la collecte des informations aux niveaux national et
régional et à l’identification des bonnes pratiques. Elle a également fourni au
consultant tous les documents, les conseils et les coordonnées des personnes de
contact qui pouvaient lui être utiles.
Les membres du réseau WES ainsi que d’autres experts désignés par les États
membres ont été partenaires à part entière de ce projet, auquel ils ont apporté leurs
conseils et leur appui, ainsi que de précieux renseignements et contacts concernant les
mesures en place aux plans national et régional. Plusieurs réunions ont été organisées
avec le consultant et/ou les membres du WES dans le but d’examiner l’état
d’avancement du projet. Plusieurs organisations professionnelles ont également été
tenues informées de son déroulement.
L’étude a permis de recenser 132 mesures, essentiellement nationales mais également
quelques unes régionales, sur l’ensemble du territoire de l’UE et des pays de
l’AELE/EEE. Leur évaluation à l’aide de la méthodologie décrite au point 2.2 du
présent rapport a conduit à l’identification d’une série de bonnes pratiques en vigueur
dans les pays susmentionnés, de même que dans d’autres pays de l’OCDE tels que le
8
Canada, les Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, l’Australie et le Japon. Les informations
recueillies peuvent être consultées dans les documents suivants :
4
ƒ
la publication « Bonnes pratiques dans la promotion de l’entrepreneuriat
féminin »
ƒ
la base de données sur l’entrepreneuriat féminin
ƒ
le guide pour « l’évaluation des actions et mesures de promotion de
l’entrepreneuriat féminin »
Des informations détaillées sur le contenu et la préparation de ces documents sont
données au point 2.
La deuxième partie du projet consistait à organiser un Forum européen sur l’esprit
d’entreprise féminin en vue d’examiner les résultats de l’étude et de trouver de
nouvelles pistes pour l’avenir. Ce Forum a eu lieu le 28 mars 2003 à Bruxelles (voir le
point 3 pour plus de détails concernant cet évènement).
1.2
Structure du rapport
Ce « Rapport Best » a été élaboré par les services de la Commission sur la base des
résultats de l’étude consacrée aux bonnes pratiques et des conclusions des débats
intervenus lors du Forum européen sur « l’esprit d’entreprise féminin ». Il s’appuie
également sur les contacts qui ont été pris et les consultations qui ont été effectuées
auprès d’organisations professionnelles et d’autres services de la Commission tout au
long du déroulement du projet.
Le deuxième chapitre du rapport décrit la façon dont les travaux de recherche ont été
menés et précise la méthodologie, les définitions et les critères appliqués à
l’identification des bonnes pratiques, la participation des différents partenaires et le
rôle de la Commission et d’autres acteurs dans ce processus. Une description détaillée
de tous les cas de bonnes pratiques recensés, regroupés par catégorie, est fournie à
l’annexe 1. Cette deuxième partie s’achève par la présentation du contenu des trois
documents fournis par le consultant : la Publication consacrée aux Bonnes Pratiques,
la base de données et le guide d’évaluation.
Le chapitre 3 résume les débats intervenus lors du Forum européen sur « l’esprit
d’entreprise féminin », et propose de nouveaux domaines d’action, tant au niveau
européen que national.
Le chapitre 4 analyse les principales conclusions du projet Best et formule des
recommandations pour l’avenir.
Ces documents peuvent être consultés et/ou téléchargés à l’adresse Internet suivante:
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/craft/craft-women/bestproject-women.htm
4
9
2. ÉTUDE SUR LES « BONNES PRATIQUES DANS
PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ »
2.1
LA
Collecte d’informations sur les mesures déjà adoptées dans
l’UE et les pays de l’AELE/EEE pour promouvoir
l’entrepreneuriat féminin – méthodologie et critères
Les recherches menées par l’IfGH visaient à récolter des informations concernant les
actions et mesures de soutien spécifiquement mises en œuvre pour promouvoir
l’esprit d’entreprise féminin dans les pays de l’UE et de l’AELE/EEE. Les mesures
identifiées concernent les domaines suivants:
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
la création d’entreprises
le financement
la formation
le parrainage
l’information
le conseil et la consultance
la mise en réseau
Le choix de ces catégories répond à la nécessité de trouver des domaines communs
pour permettre de futurs exercices d’étalonnage (benchmarking), ceux-ci n’étant
possibles que si les types d’actions ou de mesures sont comparables.
La Commission a convenu avec le consultant de la méthodologie pour la collecte des
informations, et des définitions utilisées. Il était particulièrement important, à cet
égard, de se mettre d’accord sur la notion de « mesures spécifiques de promotion de
l’entrepreneuriat féminin » et sur la portée exacte du terme « mesure nationale ». La
définition retenue repose sur les critères suivants:
Critères fondés sur l’auteur des mesures
•
L’action/la mesure est le fruit d’une initiative des pouvoirs publics.
•
L’action/la mesure est initiée par l’administration nationale ou, dans les pays où
les administrations compétentes sont décentralisées, par une administration
régionale.
•
L’auteur de l’action/la mesure est un organisme public ou un organisme privé
agissant en conformité avec des politiques publiques concertées.
Critères fondés sur l’utilisateur
•
L’action/la mesure, ou une partie de celle-ci, s’adresse directement, et de façon
explicite, aux entrepreneurs (ou candidates entrepreneurs) féminins.
10
Critères basés sur le contenu
•
L’action/la mesure prévoit l’un des types suivants de soutien visant à promouvoir
l’entrepreneuriat féminin: organismes spécifiquement consacrés aux (candidates)
entrepreneurs féminins, services et programmes, plateformes électroniques,
publications (par exemple des guides, des brochures ou d’autres matériels
d’information) et événements réguliers.
La collecte d’informations a été réalisée dans chaque pays grâce aux renseignements
et au soutien donnés par les membres du réseau WES et d’autres experts nationaux.
Elle s’est également effectuée à travers des consultations sur Internet, des contacts
directs avec les responsables de la mise en œuvre des actions visées, et des recherches
documentaires.
Un total de 132 actions et mesures ont été recensées sur la base de la définition
mentionnée ci-dessus. Elles couvrent les États membres de l’UE et les pays de
l’AELE/EEE, à l’exception du Liechtenstein, où aucune mesure pertinente n’a été
identifiée.
Il convient de souligner qu’en raison de la définition relativement restrictive qui a été
employée, les actions et mesures énumérées dans la publication et décrites en détail
dans la base de données ne représentent sans doute pas l’intégralité du soutien mis à la
disposition des femmes entrepreneurs et candidates entrepreneurs. Aucune initiative
purement privée ni législative n’a, par exemple, été prise en considération dans le
champ de l’étude.
Les informations récoltées dans le cadre de l’étude ont été difficiles à comparer. Dans
la plupart des cas, les mesures analysées ne se résumaient pas à un type unique de
soutien, hormis dans le cas de quelques mesures financières ou de l’organisation
d’actions de sensibilisation. Elles se présentaient généralement comme une
combinaison de plusieurs services et formes d’aide spécifiquement axés sur les
femmes entrepreneurs ou candidates entrepreneurs. Un exercice d’étalonnage des
performances (benchmarking) sera donc difficile à réaliser dans ce domaine.
Une grande partie des mesures examinées bénéficie, ou a bénéficié, d’un financement
de l’UE, en particulier de l’ancienne Initiative NOW, de l’Initiative EQUAL et du
Fonds social européen (FSE).
2.2
Identification de bonnes pratiques dans l’UE et les pays de
l’AELE/EEE – méthodologie et critères
Sur la base des informations disponibles sur les mesures en vigueur pour la promotion
de l’entrepreneuriat féminin, quinze cas ont été présélectionnés en tant qu’exemples
potentiels de bonnes pratiques, et ont fait l’objet d’une analyse plus approfondie. Une
liste de critères à appliquer pour l’évaluation de ces mesures a été examinée avec les
membres du réseau WES et fixée en accord avec les services de la Commission. Il
convient de préciser que les bonnes pratiques remplissent tous les critères minima, et
se différencient au regard des critères additionnels cités ci-après.
11
Critères appliqués à la sélection des bonnes pratiques
Critères minima
Contemporanéité
L’action/la mesure est toujours en place
Clarté des objectifs
L’action/la mesure a des buts et objectifs clairement identifiables
Orientation vers le client
La nature et la forme de l’action/la mesure, ainsi que ses mécanismes de diffusion,
sont adaptés aux femmes entrepreneurs ou candidates entrepreneurs.
Masse critique
L’action/la mesure s’adresse à (et est utilisée par) une masse critique de femmes
entrepreneurs ou candidates entrepreneurs.
Documentation
Le succès et/ou l’évolution de l’action/la mesure est illustré(e) par des données de
suivi et d’évaluation.
Critères additionnels
Promotion/visibilité
L’action/la mesure est diffusée de manière adéquate et bien connue de ses clients
potentiels.
Facilité d’accès
L’action/la mesure est aisément accessible pour ses clients potentiels (en termes de
localisation, de moyens de communication, d’exigences administratives, etc.).
Cohérence des services
L’action/la mesure offre un ensemble cohérent de services couvrant les principaux
aspects de la gestion.
Assurance de qualité
L’action/la mesure applique des mécanismes visibles assurant la qualité (normes
générales de qualité, marques, suivi régulier auprès des clients, etc.) et/ou est soumise
à une évaluation périodique.
Effets positifs
L’action/la mesure a des incidences positives durables (accroissement du nombre
d’entreprises créées par des femmes, accroissement du nombre de femmes
entrepreneurs ayant des activités d’export vers des marchés extérieurs, etc.).
12
Adéquation
Les objectifs de l’action/la mesure reflètent les besoins et les intérêts des femmes
entrepreneurs ou candidates entrepreneurs dans la région ciblée.
Cohérence
L’action/la mesure est bien intégrée dans la politique de soutien aux entreprises du
pays concerné, et vient compléter d’autres programmes d’aide aux entrepreneurs
féminins ou candidates entrepreneurs mis en œuvre à l’échelon national et/ou
régional.
Les quinze cas identifiés en tant que bonnes pratiques vont d’une aide à la création
d’entreprises par des femmes et de la mise à disposition de programmes de formation
et d’assistance spécifiquement destinés aux femmes entrepreneurs, à l’offre de
documentation et de conseils très spécialisés, en passant par l’accès aux types de
réseaux et de financement les plus adéquats.
Ces bonnes pratiques, décrites en détail à l’annexe 1, montrent que l’entrepreneuriat
féminin dans les différents États membres de l’Union européenne et dans les pays de
l’AELE/EEE peut être promu par le biais d’initiatives très diverses.
Mises ensemble, ces bonnes pratiques constituent un « paquet » de mesures et
d’actions soulignant que les (candidates) entrepreneurs féminins ont des besoins et
des exigences spécifiques, et qu’un vaste soutien de qualité est le meilleur garant de
leur succès.
Le fait qu’aucune bonne pratique n’ait été recensée dans certains États membres ne
signifie nullement que ceux-ci ne soutiennent pas l’entrepreneuriat féminin. Deux
explications sont possibles: soit ils ont opté pour une approche intégrée
(mainstreaming) - en d’autres termes, plutôt que de soutenir des catégories
particulières d’entrepreneurs, ils intègrent les mesures d’aide aux femmes
entrepreneurs ou candidates entrepreneurs dans leurs politiques générales en faveur
des PME; soit les données disponibles n’ont pas permis l’évaluation des mesures en
question.
Il a également été jugé utile, au cours de la phase de conception du projet, de recenser
un certain nombre de pratiques intéressantes en vigueur dans d’autres pays de
l’OCDE, afin de vérifier la similitude de leurs approches avec celles adoptées dans les
pays de l’UE et de l’AELE/EEE. Les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie et la
Nouvelle-Zélande ont été sélectionnés à cette fin. L’étude a été réalisée au moyen
d’une analyse documentaire très approfondie, qui a montré que les approches de ces
pays ne différaient pas fondamentalement de celles adoptées par les pays européens.
Ces pratiques (objectifs, contenu, performances et personnes de contact) sont décrites
de manière détaillée dans la publication « Bonnes pratiques dans la promotion de
l’entrepreneuriat féminin ».
13
2.3
Résultats de l’étude
2.3.1 La Publication « Bonnes pratiques dans la promotion de
l’entrepreneuriat féminin »
L’un des résultats de l’étude est la publication « Bonnes pratiques dans la promotion
de l’entrepreneuriat féminin » (disponible en anglais et en français), qui contient la
liste des 132 mesures identifiées au niveau national et/ou régional avec une
description de leurs principales caractéristiques, de leurs objectifs, ainsi que les
coordonnées des personnes de contact.
On y trouve également les quinze exemples de bonnes pratiques recensés dans l’UE et
dans les pays de l’AELE/EEE, complétés de quelques cas de bonnes pratiques
observés au Canada, aux Etats-Unis, en Nouvelle Zélande, en Australie et au Japon.
Cette publication contient aussi des informations sur la méthodologie utilisée par les
chercheurs et sur les critères appliqués pour identifier les mesures nationales
existantes et pour évaluer et sélectionner les bonnes pratiques.
Elle s’achève par une synthèse des conclusions générales de l’étude et la formulation
de quelques recommandations pour des actions futures.
2.3.2 Base de données sur l’entrepreneuriat féminin
La base de données sur l’entrepreneuriat féminin (disponible en anglais) contient des
informations détaillées sur toutes les mesures identifiées, y compris leurs principales
caractéristiques, leurs objectifs, leur adéquation, leur source de financement (en ce
compris le financement par l’UE), les aspects opérationnels, la phase de
développement de l’entreprise, l’évaluation, les prix des services offerts, etc. La base
de données existe également sous forme de CD-ROM (MS Access software).
2.3.3 Guide pour « l’évaluation des actions et mesures de promotion de
l’entrepreneuriat féminin »
Un Guide d’Evaluation a également été réalisé dans le cadre de l’étude. Disponible en
anglais, sous le titre « Evaluating actions and measures promoting female
entrepreneurship », il s’attache à l’évaluation des programmes en mettant plus
particulièrement l’accent sur les actions et mesures spécifiques axées sur la promotion
de l’entrepreneuriat féminin.
Le guide contient des informations générales susceptibles d’intéresser les
responsables de l’évaluation de programmes intégrés (mainstreamed), de même que
des informations touchant plus spécifiquement les programmes visant à soutenir les
entrepreneurs féminins ou candidates entrepreneurs.
14
Il convient de souligner que le Guide s’adresse aux gestionnaires de programmes ou
aux autres personnes responsables de leur exécution, plutôt qu’à des spécialistes de
l’évaluation. Il présente les principaux aspects de la conduite d’une évaluation et un
aperçu général des questions techniques les plus pertinentes à cet égard. Il contient
des outils particulièrement utiles tels que des grilles d’évaluation, des
recommandations pour la diffusion et l’utilisation des résultats, etc.
La publication sur les bonnes pratiques, la base de données et le guide d’évaluation
peuvent être téléchargés à l’adresse Internet suivante:
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/craft/craft-women/bestprojectwomen.htm
Les versions imprimées de la publication et du guide d’évaluation ainsi que le CDROM contenant la base de données sont disponibles sur simple demande par courrier
électronique :
[email protected]
ou par fax : +32/2/299.81.10
3. FORUM EUROPÉEN
FÉMININ »
3.1
SUR
« L’ESPRIT
D’ENTREPRISE
Objectifs
Les objectifs du Forum européen sur l’esprit d’entreprise féminin, qui s’est tenu à
Bruxelles (Belgique) le 28 mars 2003, étaient les suivants:
•
présenter les résultats de l’étude « Bonnes pratiques dans la promotion de
l’entrepeneuriat féminin »;
•
susciter un large débat sur les questions relatives à l’entrepreneuriat féminin;
•
explorer les perspectives d’avenir
3.2
Participants
400 participants venus de 31 pays et de plusieurs organisations internationales ont
assisté au Forum. Ils représentaient des organisations professionnelles, des
administrations nationales et régionales (y compris les membres du réseau WES), des
milieux universitaires, des instituts de recherche, des chambres de commerce, des
banques, des Euro Info Centres, des consultants, des ONG et des entrepreneurs de
l’UE, des pays de l’AELE/EEE, des pays en voie d’adhésion et des pays voisins.
Les institutions européennes étaient également représentées, notamment les services
chargés de programmes ou d’initiatives touchant aux questions d’entrepreneuriat
féminin; des membres du Parlement européen ont aussi participé au Forum.
15
3.3
Principales questions débattues
Dans un message vidéo, M. Erkki LIIKANEN, Commissaire européen chargé des
Entreprises et de la société de l’information, a fait part de sa volonté de promouvoir
l’entrepreneuriat féminin, et a invité les participants à contribuer activement au
dialogue sur l’avenir de l’entrepreneuriat en Europe qui a été initié par le Livre vert
sur « L’esprit d’entreprise en Europe » .
5
Ce message a été suivi par l’allocution M. Timo SUMMA, Directeur chargé de la
promotion de l’entrepreneuriat au sein de la DG Entreprises et Représentant de la
Commission pour les PME. M. Summa a mis l’accent sur l’intention de la
Commission de promouvoir activement l’entrepreneuriat féminin et d’encourager les
États membres à tirer profit de leurs expériences respectives et à adopter les bonnes
pratiques identifiées. Il a instamment invité les organisations de femmes entrepreneurs
à contribuer à la consultation lancée sur le Livre vert.
La première présentation de la matinée a été proposée par l’Institut autrichien de
recherche sur les petites entreprises (IfGH), qui a réalisé l’étude sur les mesures
actuelles de soutien en faveur des femmes entrepreneurs ou candidates entrepreneurs.
Les grandes lignes et conclusions de cette recherche, de même que la méthodologie
suivie, la terminologie utilisée et les outils mis en œuvre, ont ainsi été décrits.
Cette présentation a été suivie de celle du WES, axée sur la nécessité d’améliorer la
mise en réseau entre les administrations et les organisations professionnelles, et sur
l’importance des enseignements à tirer des bonnes pratiques appliquées ailleurs.
Une première série de bonnes pratiques a ensuite été présentée:
1) « Cours en ligne pour les créatrices d’entreprises »
2) « Fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement
d’entreprises à l’initiative des femmes »
3) « Les services de l’Institut de la femme – programme Empresarias-Net »
4) « Les femmes dans le réseau »
5) « Agence pour l’entrepreneuriat féminin »
6) « Conseillers d’entreprises pour les femmes »
Un exposé sur l’Initiative communautaire EQUAL (pilier création d’entreprises) a
suivi.
6
Ces exposés ont laissé la place à un débat très intéressant. Plusieurs questions ont été
abordées, telles que la nécessité de continuer à améliorer l’environnement pour les
petites entreprises, l’absence de statistiques fiables concernant les femmes
entrepreneurs ou co-entrepreneurs, la nécessité de promouvoir la mise en réseau entre
les organisations professionnelles de femmes entrepreneurs, le problème du transfert
5
6
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/green_paper/index.htm
http://europa.eu.int/comm/employment_social/equal/index_fr.html
16
d’entreprises (question vitale pour les co-entrepreneurs) et la nécessité d’améliorer les
canaux de communication avec les banques afin de faciliter l’accès des femmes
entrepreneurs aux micro-crédits.
Au cours de la session de l’après-midi, le rapport « Les femmes dans la recherche
industrielle » a été présenté par la Commission (Direction Générale Recherche).
7
Une seconde série de bonnes pratiques a ensuite été décrite:
1) « AUDUR: Créer de la richesse grâce à la vitalité des femmes »
2) « Guichet pour la création d’entreprises »
3) « Gros plan sur les femmes »
4) « Appui à l’entrepreneuriat féminin »
5) « Renforcement de l’entrepreneuriat féminin »
6) « L’entrepreneur volant »
7) « Le Centre des femmes entrepreneurs »
Le débat qui a suivi ces exposés a essentiellement porté sur la nécessité d’améliorer
l’accès au financement et d’évaluer l’impact de Bâle II sur les entreprises dirigées par
des femmes.
La question de l’importance de l’éducation pour l’entrepreneuriat a également été
soulevée, de même que celle de la nécessité d’améliorer les systèmes de tutorat et de
parrainage visant à renforcer la confiance en soi des femmes qui souhaitent se lancer
dans des activités entrepreneuriales.
3.4
Conclusions
Les grandes conclusions du Forum ont été tirées par M. Franco IANNIELLO, chef de
l’Unité « Artisanat, Petites Entreprises, Coopératives et Mutuelles » de la Direction
Générale Entreprises de la Commission européenne. Ces conclusions ont été intégrées
au point 4 du présent rapport, et peuvent également être consultées et téléchargées à
l’adresse suivante:
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/craft/craft-women/bestprojectwomen.htm.
7
http://www.europa.eu.int/comm/research/science-society/women/wir/index_en.html
17
M. Ianniello a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts dans trois domaines:
ƒ
Amélioration de l’information
ƒ
Promotion de la mise en réseau
ƒ
Accès plus facile au financement
4. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS
4.1
Recommandations
Bien que le projet ait été essentiellement axé sur l’étude et le Forum, les
fonctionnaires qui en étaient responsables au sein de la Direction générale Entreprises
ont pris de multiples contacts et procédé à de nombreuses consultations tout au long
de son déroulement. Des administrations nationales, organisations professionnelles,
Euro Info Centres, banques, organisations internationales (telles que l’OCDE, l’OIT
et les Nations unies), entrepreneurs, experts et autres services de la Commission ont
notamment été consultés.
Un certain nombre de recommandations présentées dans ce rapport sont issues de ces
contacts. Elles ont été, le plus souvent, confirmées par les conclusions de l’étude et du
Forum.
Plusieurs facteurs importants de succès mis en lumière par les bonnes pratiques en
matière de promotion de l’entrepreneuriat féminin peuvent ainsi être dégagés de
l’expérience acquise dans le cadre du projet. On peut notamment formuler les
recommandations suivantes:
•
Les agences devraient, dans la mesure du possible, faire appel à des tuteurs, des
formateurs et des conseillers féminins pour renforcer l’adéquation des mesures
destinées aux femmes et fournir des modèles à suivre.
•
Les mesures devraient être de deux types, les premières s’adressant à des groupes
et les secondes à des situations particulières. Les mesures collectives donnent aux
femmes l’occasion d’établir des contacts, de créer des réseaux et de tirer des
enseignements d’autres expériences. Les mesures personnalisées leur permettent
de recevoir des conseils d’autant plus efficaces qu’ils portent directement sur les
problèmes qu’elles rencontrent.
•
Les mesures d’aide à la création d’entreprises devraient se concentrer sur les
secteurs qui peuvent assurer aux femmes un revenu adéquat, et accroître ainsi leur
indépendance financière. Les stratégies visant à faciliter l’accès des femmes aux
marchés rentables, que ce soit dans des secteurs traditionnels ou nouveaux,
s’avèrent donc particulièrement importantes.
•
Les mesures de formation devraient appliquer une approche par modules,
comprenant un ensemble des cours de base communs (calcul des coûts, marketing,
comptabilité et négociation) et une série de cours à option dans divers domaines
18
essentiels. Cette formation plus flexible laisserait aux participantes la liberté de
choisir les matières sur lesquelles elles souhaitent se concentrer.
•
Les mesures de formation devraient s’étendre à l’apprentissage de l’esprit
d’entreprise, afin d’encourager les aptitudes indispensables à la création et à la
gestion de sa propre entreprise. L’acquisition de compétences relatives aux
affaires pourrait, en effet, ne pas être suffisante pour les femmes, qui manquent
souvent de confiance et de foi dans leurs propres capacités en tant
qu’entrepreneurs.
•
Un soutien après création de l’entreprise devrait être proposé à celles qui ont
déjà mis en pratique les compétences acquises lors d’une formation antérieure. Il
pourrait par exemple prendre la forme d’une assistance axée sur les problèmes
spécifiquement rencontrés par les femmes entrepreneurs. Un accompagnement
préalable à la création de l’entreprise pourrait, par ailleurs, aider les femmes à
déterminer si elles sont en train d’effectuer le bon choix de carrière.
•
Les services de soutien aux entreprises et les mesures relatives au développement
personnel ne devraient pas se limiter aux femmes entrepreneurs mais devraient
s’adresser également aux plus jeunes pour stimuler leur esprit d’entreprise et
renforcer leur confiance dans leurs propres capacités.
•
L’accès au financement devrait être un élément clé du soutien aux entreprises, la
difficulté d’obtenir un crédit étant un obstacle auquel se heurtent de nombreux
entrepreneurs, qu’ils soient hommes ou femmes. Diverses techniques, parmi
lesquelles les garanties de prêts et les partenariats avec des institutions
financières officielles, permettent de faciliter cet accès au financement en
réduisant le coût du crédit pour les dirigeants, en particulier féminins, de
microentreprises.
•
La mise en réseau apparaît comme une source précieuse d’inspiration et
d’échange d’expériences entre organisations professionnelles. Elle peut également
donner aux candidats entrepreneurs la confiance en soi nécessaire pour démarrer
leurs propres activités.
•
Des évènements couverts par les médias peuvent améliorer la visibilité des
femmes entrepreneurs en attirant l’attention sur leurs difficultés, mais également
sur leur potentiel.
•
L’évaluation structurée des mesures de soutien est un moyen efficace pour aider
les décideurs à améliorer la conception des initiatives futures ou à réorienter les
ressources.
•
L’interaction entre les diverses politiques nationales et communautaires ayant
un impact sur les femmes entrepreneurs peut contribuer à mieux promouvoir
l’entrepreneuriat féminin.
4.2
Conclusions
Les États membres de l’Union européenne et la Commission européenne ont fait de
l’entrepreneuriat féminin une priorité dans le cadre de la procédure Best. Bien que
tous les États membres aient reconnu l’importance de promouvoir l’esprit d’entreprise
en général, et qu’ils aient mis en œuvre, ces dernières années, des actions et mesures
spécifiquement destinées à soutenir l’entrepreneuriat féminin, c’est la première fois
19
qu’un processus d’échange de bonnes pratiques est initié à l’échelon européen – un
processus qui, grâce au Forum, a dépassé les frontières de l’UE-25.
Les exemples de bonnes pratiques présentés dans notre rapport peuvent stimuler le
dialogue entre les États membres et favoriser l’échange d’expériences en matière de
promotion de l’entrepreneuriat féminin. Même si la culture d’entreprise et le statut des
femmes dans la société peuvent varier d’un pays à l’autre, les problèmes rencontrés
par les entrepreneurs féminins sont souvent similaires. L’essentiel est de faire
connaître aux femmes les possibilités qui leur sont actuellement offertes, et de les
aider à établir les contacts professionnels utiles. Étant donné que les femmes semblent
avoir une approche de la gestion d’entreprise souvent différente de celle de leurs
homologues masculins, il est impératif de concevoir et de mettre en œuvre des
mesures de soutien qui, lorsqu’elles s’adressent aux femmes, intègrent la
dimension de genre. Ainsi par exemple, les agences doivent toujours tenir compte,
lorsqu’elles élaborent des mesures de soutien, des spécificités propres à leur clientèle
féminine et à leur clientèle masculine, et des éléments qui entravent leur participation
à l’économie.
Les travaux de recherche ont montré qu’il existe plusieurs moyens de gérer les
difficultés d’ordre général et les problèmes plus spécifiquement nationaux rencontrés
par les femmes entrepreneurs. Étant donné, toutefois, que beaucoup des obstacles
qu’elles rencontrent sont présents partout en Europe, la plupart des bonnes
pratiques décrites peut utilement enrichir la gamme des actions possibles dans la
quasi-totalité des pays européens. L’approche choisie – qu’il s’agisse d’un
organisme offrant un large éventail de services aux (candidates) entrepreneurs
féminins, de programmes de soutien ciblés, de plateformes électroniques ou
d’évènements particuliers – dépend davantage de la gamme et de la typologie des
problèmes à résoudre que du contexte politique du pays. Il est intéressant de noter, à
cet égard, que les approches adoptées par les cinq autres pays de l’OCDE analysés
dans l’étude ne diffèrent pas fondamentalement des méthodes appliquées dans
l’Union européenne et les pays de l’AELE/EEE.
Le présent projet et les actions de suivi peuvent ouvrir la voie à une prise de
conscience accrue des difficultés et entraves spécifiquement rencontrées par les
femmes (candidates) entrepreneurs et à un débat quant aux types d’actions et de
mesures les plus appropriées pour aider les entrepreneurs féminins à surmonter ces
difficultés.
La publication du Livre vert « L’Esprit d’entreprise en Europe » et les réactions à sa
consultation publique, combinées aux activités du Représentant de la Commission
pour les PME , ne manqueront pas de mettre davantage encore en lumière les
questions relatives à la promotion de l’entrepreneuriat féminin en Europe, et de
favoriser ainsi la création et le développement d’entreprises par les femmes.
8
8
http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/sme_envoy/index.htm
20
ANNEXE 1 : EXEMPLES DE BONNES PRATIQUES
DE L’UE ET DES PAYS DE L’AELE-EEE
Organismes
LE « CENTRE DES FEMMES ENTREPRENEURS » (Autriche)
Thème
Le Centre des femmes entrepreneurs (« Businessfrauencenter », bfc), en Autriche
propose une aide durable, adaptée aux besoins spécifiques des femmes entrepreneurs
à travers la mise en réseau et l'établissement de contacts à long terme avec ses clients.
Organisme
Le Centre des femmes entrepreneurs a été créé à Vienne, en 1997, par le Ministère de
la Femme, en tant que centre d'information fournissant des services de consultance et
des conseils financiers aux entreprises créées par des femmes. Il s’est ensuite
transformé en association privée, financée par les cotisations de ses membres, les
honoraires perçus en échange des services prestés et les fonds versés principalement
par le Ministère de la Sécurité Sociale et des Générations. Le Centre des femmes
entrepreneurs dispose actuellement de trois points de contact, situés à Vienne, Graz et
Klagenfurt. Les services proposés par chaque point de contact vont du soutien à la
création d'entreprises et de l'information jusqu'au conseil, la consultance, la formation
et la mise en réseau. Ces points de contacts offrent des services assez similaires, qui
ne diffèrent légèrement que sur des questions de détail.
Contenu
L'aspect « mise en réseau » du Centre des femmes entrepreneurs devrait assurer un
soutien étendu à ses clientes. Comme la plupart des entrepreneurs féminins
autrichiens ont créé des entreprises unipersonnelles, l'échange d'expérience avec
d'autres membres du Centre est considéré comme très important. Le réseau du Centre
des femmes entrepreneurs permet aux entrepreneurs féminins d'établir des contacts
avec des partenaires compétents, de partager l'expérience d'autres entrepreneurs, de
bénéficier de la motivation au sein du groupe et de se mettre en rapport avec
d'éventuels clients ou partenaires en vue d’une coopération. Les membres du réseau
peuvent participer aux réunions mensuelles de ce réseau et bénéficier de réduction de
25 % lorsqu’ils participent à des ateliers ou des cours proposés par le Centre. Tous les
membres du réseau ont la possibilité de présenter gratuitement leur entreprise sur la
page d'accueil du bfc, ainsi que dans son bulletin d'information.
Le programme de cours du Centre des femmes entrepreneurs est adapté aux besoins
de chaque cliente. Chaque entrepreneur féminin définit les objectifs qu'elle
souhaiterait atteindre lors des sessions. Afin de proposer un accompagnement bien
ciblé et efficace, les entrepreneurs féminins reçoivent préalablement une liste de
questions appropriées et des listes de matières à approfondir en vue de se préparer. Au
besoin, les cours peuvent également s'effectuer par téléphone ou par courrier
électronique.
21
Le Centre des femmes entrepreneurs propose une formation générale d'une durée de
6 mois environ. Ce stage de formation porte sur la gestion du personnel, l'esprit
d'entreprise, le marketing, ainsi que l'acquisition de clientèle et les relations avec
celle-ci. Les participantes au stage développent leur propre conception des affaires et
plans d'actions au sein d'un groupe, ce qui devrait encourager la formation d'équipes
et le travail en réseau entre les entrepreneurs féminins. Afin de garantir un suivi
intensif et personnalisé, la participation est limitée à 12 personnes. Dans le but
d'évaluer les bénéfices retirés de la formation et d'améliorer régulièrement les services
proposés, une réunion avec les clients du Centre a lieu six mois après chaque stage de
formation pour examiner les effets de la formation sur les entrepreneurs féminins. Le
troisième stage de formation a démarré en avril 2002.
Performances
Les chiffres attestent de la réussite du Centre des femmes entrepreneurs de Vienne.
En 2001, plus de 200 000 demandes de renseignements via Internet ont été
enregistrées. Les demandes journalières sont ainsi passées de 82 en décembre 2000, à
plus de 1 000 en décembre 2001. Plus de 3 000 bulletins d'information ont été
envoyés aux personnes intéressées et 271 (candidates) entrepreneurs féminins ont été
conseillées dans le cadre de 28 manifestations du bfc, tandis que 13 autres
manifestations ayant réuni 260 participantes ont été co-organisées par le Centre des
femmes entrepreneurs. Le centre a également lancé une vaste campagne de promotion
dans les principaux médias autrichiens. La quasi-totalité des quotidiens et magazines
ainsi que la télévision ont présenté des reportages sur le Centre, preuve évidente de la
reconnaissance importante dont jouit le bfc parmi ses clients potentiels en Autriche.
Coordonnées de la personne de contact:
Businessfrauencenter
Mme Sylvia Fullmann
Dominikanerbastei 21/40
A - 1010 Vienne
Tél.: + 43/1/5353265
Télécopie: + 43/1/546800265
Courriel: [email protected]
Internet: www.bfc.at
« AGENCE POUR L’ENTREPRENEURIAT FEMININ » (Finlande)
Thème
L'Agence finlandaise pour l'entrepreneuriat féminin (« Naisyrittäjyyskeskus »)
promeut l'esprit d'entreprise et la mise en réseau parmi les femmes créatrices de
nouvelles entreprises. Son système de parrainage a fait l'objet d'une large publicité et
contribue fortement à améliorer la visibilité de l'entrepreneuriat féminin.
Organisme
L'Agence pour l'entrepreneuriat féminin (AEF) a été fondée en 1996 et fait partie du
réseau de l'«Asociation finlandaise pour l'emploi et la société ». Elle était initialement
22
financée par le Ministère finlandais du Commerce et de l'Industrie, ainsi que par des
entreprises privées, des banques, des compagnies d'assurance, des fédérations
d'entreprises finlandaises et des établissements d'enseignement. Depuis l'an 2000,
l'AEF bénéficie d'un financement supplémentaire du Fonds social européen (FSE) et
du Ministère finlandais de l'Éducation. Parmi les 30 agences pour l'entrepreneuriat
établies sur tout le territoire de la Finlande, l'AEF est la seule à offrir des services
destinés spécifiquement aux femmes. Ses activités comprennent la mise à disposition
de services d’assistance et de conseils gratuits donnés par des femmes entrepreneurs
expérimentées et couvrent les différents domaines de l'entreprise.
Contenu
L'Agence pour l'entrepreneuriat féminin propose des services de formation et
d'information relatifs à la procédure à suivre pour créer une entreprise, des conseils
individualisés, ainsi que des programmes de formation en matière d’entrepreneuriat et
de parrainage.
Réussir grâce au parrainage entrepreneurial: Le système de parrainage élaboré par
l'AEF se base sur les besoins pratiques des entreprises nouvellement créées par des
femmes. Dans le cadre d'entretiens réguliers et confidentiels, le parrain personnel - un
entrepreneur féminin expérimenté, choisi avec soin - fait bénéficier l’entrepreneur
féminin débutant de ses connaissances, expériences et relations, lui fournissant ainsi
une assistance-conseil et un soutien personnalisés. Depuis 1998, l'AEF a mis en place
15 programmes de parrainage, tant en Finlande qu'à l'étranger. Actuellement, un
programme de parrainage commun est en cours entre des femmes entrepreneurs
lituaniennes et finlandaises.
Services de formation, de conseil et d'information: L'AEF offre gratuitement des
conseils et informations entrepreneuriaux sur la procédure à suivre pour créer une
entreprise. Ce service est fourni par le biais de stages de formation, de services de
conseil individualisés et de mise en réseau. Chaque groupe de formation comprend au
maximum 12 femmes. Les thèmes des cours sont déterminés par les besoins des
clientes. Tous les experts et conférenciers sont eux-mêmes des chefs d'entreprise en
activité et une auto-évaluation, réalisée au moyen de questionnaires dans lesquels les
clientes formulent leurs remarques, fait partie intégrante de chaque stage de
formation, cours ou manifestation.
Rendre visible l'entrepreneuriat féminin: Dès le départ, l'un des principaux objectifs
de l'AEF a été d'accroître la visibilité des femmes entrepreneurs. Pour ce faire, la
publicité a été renforcée. Au cours de l'année 2002, les modèles et activités de
l'Agence ont, par exemple, fait l'objet de plus de 40 articles dans divers magazines et
journaux et des descriptions de son mode de fonctionnement ont été diffusées par
plusieurs stations de radio. En outre, afin de faire connaître et de mettre en œuvre son
système de parrainage dans toute la Finlande, l'AEF coopère avec un réseau de
conseillers spéciaux pour femmes entrepreneurs nommés par les 15 centres finlandais
pour l'emploi et le développement économique. L'AEF entretient également des
structures de mises en réseau avec les entreprises locales, dans le but d'utiliser ces
connections pour promouvoir l'entrepreneuriat féminin.
23
Performances
Le travail de l'AEF a été reconnu au niveau international. Le système de parrainage
entrepreneurial, qui attribue un parrain personnel aux nouveaux entrepreneurs, a
suscité un vif intérêt dans plusieurs pays, tels que la Suède, la Lituanie et le
Royaume-Uni (Irlande du Nord). Les activités de l'Agence ont été reprises comme
thème de plusieurs conférences internationales, séminaires et publications. Durant
l'année 2002, plus de 300 rendez-vous ont été pris avec des experts ou conseillers et
plus de 200 femmes ont assisté à des exposés sur des thèmes spécialisés. Plus de
800 femmes ont participé à des séminaires ou manifestations sur l'entrepreneuriat
féminin dans toute la Finlande et près de 100 femmes ont pris part à des
manifestations d'information organisées par l'Agence. On estime que ces activités ont
abouti à la création d'environ 80 nouvelles entreprises en 2002.
Coordonnées de la personne de contact:
Naisyrittäjyyskeskus
Mme Ritva Nyberg
Kaisaniemenkatu 1 Ba 71
FIN - 00100 Helsinki
Tél.: + 358/9/5422/4466
Télécopie: + 358/9/5422/4488
Courriel: [email protected]
Internet:
www.naisyrittajyyskeskus.fi
Programmes de soutien
LE PROGRAMME « L’ENTREPRENEUR VOLANT » (Belgique)
Thème
Le programme belge intitulé « L'Entrepreneur Volant » (« De Vliegende
Ondernemer ») vise à accroître le nombre d'entrepreneurs féminins en rendant
l’activité d’entrepreneur indépendante moins contraignante, c'est-à-dire à permettre
aux femmes entrepreneurs de trouver un juste équilibre entre travail et vie privée en
leur offrant la possibilité de faire appel à un remplaçant compétent en cas d'urgence.
Organisme
L'Entrepreneur Volant est destiné à devenir un nouveau type de profession. Le
programme permet aux femmes de s'établir comme entrepreneurs indépendants, en
remplacement temporaire d’un entrepreneur féminin en exercice ou son associé, en
cas d'événements imprévus (p. ex. maladie, accident, situation de crise), d'absences
programmées (p. ex. vacances, congé de maternité, formation) ou de périodes de
surcroît de travail. Le programme de l'Entrepreneur Volant a été mis en place par le
24
Centre des femmes entrepreneurs indépendantes (« Centrum van Zelfstandige
Ondernemende Vrouwen », CEZOV) de l'organisation Markant, en octobre 2001. Ses
cours de formation ont lieu dans chacune des cinq provinces flamandes ainsi qu'à
Bruxelles. Le programme est subventionné par le Fonds social européen (FSE).
Contenu
Le programme de l'Entrepreneur Volant est constitué d’un cours de formation
comprenant trois modules (voir ci-après) ainsi qu'un stage final. Le module initial a
pour objectif de donner aux participantes une base solide dans le domaine
économique pour l'exercice de la fonction d'Entrepreneur Volant. Cette première
partie du cours englobe les procédures de création d'entreprises, les techniques de
vente, la comptabilité et les questions fiscales, le traitement des commandes, la
facturation, de même que la planification financière et commerciale.
Le module initial est suivi du module de formation aux TIC, qui couvre les utilisations
de base de Word, d'Excel, d'Internet et d'Outlook et qui peut être adapté selon les
connaissances des participantes. Ce module été conçu dans le but d'éliminer le
handicap de bon nombre d'entrepreneurs féminins en matière de technologies de
l'information et de la communication (TIC).
Le dernier module porte sur le développement des compétences entrepreneuriales. Ses
objectifs sont de renforcer la personnalité, de faire acquérir une bonne capacité
d'évaluation des situations, de former à une planification efficace du temps et de
développer les aptitudes à la communication.
Le cours de formation est suivi d'un stage auprès d'un entrepreneur indépendant, ce
qui permet aux participantes d'appliquer leurs connaissances dans la pratique. La
candidate Entrepreneur Volant doit préparer un dossier à cet effet, pour se présenter
elle-même aux sociétés qui pourraient l’engager comme stagiaire.
À la fin du cours, chaque participante reçoit un certificat et doit également procéder à
une évaluation des conférenciers. Les réactions critiques des participantes, ainsi que
celles des collaborateurs pédagogiques du Centre des femmes entrepreneurs
indépendantes (CEZOV), qui assistent aux cours et apportent les corrections
nécessaires, garantissent un haut degré de qualité et d’intérêt au programme.
Performances
Les manifestations d'intérêt pour une participation au programme de l'Entrepreneur
Volant sont très nombreuses. Entre octobre 2001, date du lancement du programme,
et juin 2002, 250 personnes ont demandé de la documentation. Cependant, en raison
des capacités d'accueil limitées, seules 55 personnes suivent actuellement le
programme. Parallèlement à la création d'une nouvelle profession d'Entrepreneur
Volant, le CEZOV s'efforce d'obtenir un statut juridique et social pour les personnes
concernées. La possibilité de faire appel à un Entrepreneur Volant a d'ores et déjà été
intégrée dans la police d'assurance des entrepreneurs indépendants.
25
Coordonnées de la personne de contact:
Markant CEZOV
Mme Christine Van Nuffel
Spastraat 8
B - 1000 Bruxelles
Tél.: + 32/2/2869340
Télécopie: + 32/2/2869369
Courriel: [email protected]
Internet: www.markantvzw.be
LE « FONDS DE GARANTIE POUR LES FEMMES » (France)
Thème
Le « Fond de Garantie pour la Création, la Reprise ou le Développement d'Entreprises
à l'Initiative des Femmes » (FGIF), en France, facilite l'accès au financement pour les
femmes qui veulent créer, reprendre ou développer une entreprise.
Organisme
Le FGIF a été créé afin de répondre aux difficultés rencontrées par les femmes afin
d’obtenir des prêts bancaires. Le FGIF est administré par l’organisation privée
« l'Institut de Développement de l'Économie Sociale » (IDES), et cofinancé par le
Fonds structurel européen (FSE), entre autres. L'IDES a été créé en 1983, lorsque les
institutions de l'économie sociale (associations, coopératives, etc.) ont décidé
d'investir une partie de leurs réserves en faveur d'autres d'entreprises du secteur social.
Depuis 1989, l'IDES gère plusieurs fonds de garantie alimentés par l'État, dont le
FGIF.
Contenu
L'initiative du FGIF a été lancée en 1989, à la suite d'un accord entre le Secrétaire
d'État chargé des Droits des Femmes et l'IDES. L'accès au financement a été reconnu
comme l'un des principaux obstacles auxquels les femmes désireuses d'exercer une
activité en tant qu’indépendante se voient confrontées, et ce, à cause d'un manque
d'apport personnel, de la petite taille de leurs projets, voire de pratiques
discriminatoires au sein des établissements financiers. La garantie de l'État doit
contribuer à améliorer cette situation par le double biais de la sécurité financière
offerte aux banques et de l'évaluation ex ante de la viabilité du projet. L'initiative est
en outre complétée par des services de conseil en gestion durant la phase préliminaire
de la création de l'entreprise.
L'initiative FGIF s'adresse à toutes les femmes qui veulent créer, reprendre ou
développer une entreprise dont elles ont le contrôle, ou qui ont franchi ce pas au cours
des cinq dernières années. La procédure à suivre pour obtenir une garantie est la
suivante: la femme entrepreneur doit prendre contact avec le délégué local ou régional
aux droits des femmes et avec une banque. Cette dernière statue ensuite sur la
demande de financement et, si elle l'accepte, envoie le dossier à l'IDES, qui prendra
une décision quant à l'octroi de la garantie.
26
Cette garantie couvre les prêts bancaires à moyen terme servant à financer soit les
besoins en fonds de roulement, soit les investissements. Pour un prêt de 5.000
à 38.000 euros, sur une durée de 2 à 7 ans, le FGIF garantit jusqu'à 70 % du montant.
Le montant maximum du prêt garanti a récemment été porté de 22 000 à
38 000 euros.
Performances
Depuis le début de l'initiative en 1989, plus de 2 500 femmes entrepreneurs ont
introduit une demande et 60 % d'entre elles ont obtenu la garantie pour un prêt moyen
de 19 000 euros. En 2001, 132 garanties ont été accordées pour un montant total de
près de 4 millions d'euros (soit un prêt moyen de 30 300 euros). La tendance
pour 2002 est à la hausse. En général, 80 % des prêts sont remboursés conformément
aux conditions convenues.
L'IDES a analysé le profil des femmes faisant usage du FGIF. Les profils des
bénéficiaires se sont révélés fort différents, d'une part, de ceux auxquels l'on s'était
attendu au moment de la création du FGIF et, d'autre part, du profil moyen des
femmes qui créent des entreprises sans avoir recours au FGIF. Plutôt que d'être des
personnes qui n'ont jamais travaillé auparavant ou qui étaient en chômage de longue
durée, les femmes entrepreneurs du FGIF sont, pour la plupart (72 %), sans emploi
depuis peu de temps seulement et souhaitent mettre à profit une longue expérience
professionnelle (18 ans en moyenne). 65 % des entreprises contrôlées par des femmes
faisant appel au FGIF n'emploient aucun salarié et 97 % en comptent moins de 3.
L'investissement initial des femmes du FGIF est, en moyenne, deux fois supérieur à
celui réalisé par leurs homologues qui ne s'adressent pas au FGIF.
Coordonnées de la personne de contact:
Institut de Développement de
l'Économie Sociale (IDES)
Mme Danièle Clair
10-12, rue des Trois Fontanot
F - 92022 Nanterre Cedex
Tél.: + 33/1/55230713
Télécopie: + 33/1/49001982
Courriel: [email protected]
Internet: www.esfin-ides.com
27
LE
PROGRAMME
« RENFORCEMENT
PRENEURIAT FEMININ » (Grèce)
DE
L’ENTRE-
Thème
Le programme « Renforcement de l'entrepreneuriat féminin » en Grèce soutient les
femmes dans la création d'entreprises modernes et viables, en particulier dans les
secteurs de l'industrie manufacturière, du commerce électronique, des services et du
tourisme, en se fixant comme objectif principal le développement local et régional.
Organisme
Le but du programme grec « Renforcement de l'entrepreneuriat féminin » est de
permettre aux femmes âgées de 18 à 55 ans qui n'ont aucune expérience en gestion
d'entreprise de s'établir plus facilement comme entrepreneurs, en leur apportant un
soutien financier pour les aider à exploiter leurs connaissances, formations et talents.
Le programme a été mis en œuvre (pour la période 2000 à 2006) par l'Organisation
hellénique des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat (EOMMEX S.A.),
organisme public de soutien aux PME en Grèce. Créée en 1977 et placée sous la
tutelle du Ministère du Développement, EOMMEX a pour mission de promouvoir la
modernisation et le développement des PME, afin que celles-ci soient en mesure de
répondre aux exigences de l'environnement en constante mutation des entreprises.
Contenu
Le programme grec « Renforcement de l'entrepreneuriat féminin » est le fruit d'efforts
visant à accroître la participation limitée des femmes aux activités économiques et
couvre l'ensemble du pays, le financement étant accordé aux bénéficiaires via les
bureaux locaux d'EOMMEX, installés dans les différentes préfectures. Les candidates
qui soumettent un projet complet de création d'entreprise (incluant les dépenses
nécessaires pour l'achat d'équipements de production, de services d'études, de conseil,
de formation et de marketing, etc.) peuvent obtenir un financement à concurrence de
50 % du montant total de leur projet. Le montant des fonds octroyés varie en fonction
du type d'entreprise à créer, mais ne diffère pas entre les préfectures de la Grèce.
Grâce à la mise en œuvre de ce programme, un certain nombre d'objectifs devraient
être atteints. L'un des buts principaux est la création d'entreprises modernes et
durables, en privilégiant plus spécialement le développement régional et l'économie
locale. Une attention particulière est accordée aux entreprises qui sont créées dans les
secteurs de l'industrie manufacturière, du commerce électronique, des services ou du
tourisme et qui ont un rapport avec l'économie sociale et/ou s'engagent dans la
protection de l'environnement. Les entreprises concernées devraient utiliser les
nouvelles technologies et innovations conduisant au développement, à la production
et à la commercialisation de produits « nouveaux » ou améliorés. Par ailleurs, les
activités entrepreneuriales des femmes grecques devraient développer, de manière
créative, les traditions et la culture du pays.
28
Performances
La première phase du programme a débuté en septembre 2001, et le délai pour la
soumission des propositions a expiré fin janvier 2002. Au total, 945 propositions
issues de toute la Grèce ont été reçues. Près de 40 % émanaient de la région de
l'Attique et environ 20 % de la Macédoine centrale. Le nombre d’entreprises créées
par des femmes ayant participé au programme est estimé à 60 pour l’année 2003. Ce
nombre devrait s’élever à 150 en 2006. Les investissements privés devraient atteindre
un montant de 18 millions d'euros en 2003 et de 32 millions d'euros à l'horizon 2006.
On peut également espérer que ce programme créera un nombre considérable de
nouveaux emplois à temps plein.
Coordonnées de la personne de contact:
EOMMEX
Mme Avgoustidou
16, rue Xenias et Evrou
GR - 11528 Athènes
Tél.: + 30/210/7491219
Télécopie: + 30/210/7491153
Courriel: [email protected]
Internet: www.ypan.gr
LE PROGRAMME « FORMATION PROFESSIONNELLE POUR
FEMMES ENTREPRENEURS » (Irlande)
Thème
Le programme irlandais « Formation professionnelle pour femmes entrepreneurs »
(« Women in Business (WiB) Skills Training ») propose une formation
professionnelle en gestion d'entreprises aux femmes d'affaires, afin de développer
leurs compétences entrepreneuriales et d'augmenter les taux de création et de succès
des micro entreprises détenues par des femmes.
Organisme
Le Conseil d’entreprise (« Enterprise Board ») de West Cork a été créé en 1993, dans
le cadre du réseau réunissant 35 Conseil d’entreprise de villes et comtés mis en place
par le gouvernement irlandais et l'Union européenne. Il relève du Ministère irlandais
de l'Entrepreneuriat, du Commerce et de l'Emploi et sa mission générale est de
promouvoir la création d'emplois et de soutenir le développement des entreprises
locales grâce à la mise à disposition de conseils aux entreprises, d'aides financières et
de services de formation à la gestion. Le Conseil d'entreprise de West Cork couvre la
zone rurale de West Cork, au sud-ouest de l'Irlande, qui compte une population
d'environ 64 000 habitants. À ce jour, il a investi 4 millions d'euros de subventions
dans 300 entreprises locales, créant ainsi 800 emplois à temps plein. De surcroît, il a
apporté un soutien au développement des compétences entrepreneuriales de
1 350 entrepreneurs (dont plus de 50 % de femmes).
29
Contenu
En 1999, le Conseil d’entreprise de West Cork a lancé un programme pilote de
perfectionnement en gestion (« Management Development Programme », MDP) à
l'intention des femmes entrepreneurs de West Cork. Les participantes à ce programme
bénéficient d'une formation dispensée par une équipe de conseillers d'entreprises
expérimentés et spécialisés, qui abordent un grand nombre de questions pratiques de
gestion, telles que le marketing, les techniques de vente, le financement, les budgets et
la comptabilité, la fiscalité et le droit des affaires. L'un des points intéressants du
programme est la mise à disposition de services de parrainage personnalisés, qui
aident les femmes entrepreneurs à faire face à des problèmes et tâches de gestion
nécessitant une assistance-conseil spécialisée et l'avis d'experts.
Le programme est sanctionné par un diplôme, délivré par la Commission nationale
des examens pour l'encadrement et la gestion (« National Examining Board for
Supervision and Management », NEBS). Dix-neuf femmes d'affaires locales ont suivi
avec succès le programme pilote, d’une durée de neuf mois.
Vu le succès rencontré par le programme pilote initial, le Conseil d'entreprise de West
Cork a organisé deux autres programmes de formation pour femmes
entrepreneurs (WiB) en 2000 et 2001, et en a démarré un quatrième en
septembre 2002. Le soutien et l'encouragement à la croissance compétitive des
entreprises détenues par des femmes font désormais partie intégrante du programme
de soutien entrepreneurial du Conseil d'entreprise de West Cork.
Performances
En août 2002, 50 femmes d'affaires, dont la moitié exerçait une activité dans le
secteur des services et se concentrait sur les marchés locaux, avaient participé aux
trois programmes pilote et WiB du Conseil d'entreprise. 60 % des participantes ont
indiqué, dans le cadre d'une évaluation du programme, que le principal avantage
personnel retiré de la formation était la possibilité de communiquer avec d'autres
femmes d'affaires se trouvant dans des situations similaires et de nouer de nouveaux
contacts et relations d'affaires. 35 % des femmes d'affaires ont mentionné que la
formation entrepreneuriale avait considérablement accru leur confiance en soi et leur
estime de soi, tandis que 40 % ont déclaré que la formation professionnelle leur avait
permis d'adopter une approche plus structurée et ciblée dans la gestion quotidienne de
leurs entreprises. La compétence entrepreneuriale la plus intéressante qu’ont acquis
les participantes a été celle de mettre en œuvre des systèmes de gestion financière et
fiscale plus efficaces au sein de leurs entreprises.
Coordonnées de la personne de contact :
West Cork Enterprise Board
Mme Ann Lynch
Kent Street
IRL - Clonakilty, Co. Cork
Tél.: + 353/23/34700
Télécopie: + 353/23/34702
Courriel: [email protected]
Internet: www.wceb.ie
30
LE «GUICHET POUR LA CREATION D’ENTREPRISES » (Italie)
Thème
Le « Guichet pour la création d’entreprises » (« Sportello Fare Impresa »), en Italie,
promeut la création et le développement de nouvelles activités économiques dans le
secteur de l'artisanat. Ces activités devraient offrir à l'entrepreneur la possibilité de
trouver un juste équilibre entre le « travail labeur » et le « travail plaisir ».
Organisme
Le « Guichet pour la création d’entreprises » a été mis en place par le Comité de
l'égalité des chances, en 1999. Il est accessible sur l'ensemble du territoire national,
grâce à la présence d’un bureau pour la création d'entreprises dans chaque association
locale de la Confédération générale italienne de l'artisanat (« Confartigianato »).
Contenu
Le « Guichet pour la création d’entreprises » s’adresse aux femmes qui veulent se
lancer dans une nouvelle activité entrepreneuriale ou développer une entreprise déjà
existante. À travers divers types de soutien, cette mesure vise à encourager la décision
de créer une entreprise dans le secteur de l'artisanat, à faciliter l'accès des femmes à ce
secteur et à leur offrir une alternative au chômage, au travail ménager ou à l'emploi
salarié au sein d'une entreprise. Les conseils prodigués directement par des experts du
« Guichet pour la création d’entreprises », ainsi que par l'intermédiaire de fiches
d'information et de publications, devraient aider les femmes à créer des entreprises
connaissant un développement régulier au cours des premières années.
Le « Guichet pour la création d’entreprises » aide les entrepreneurs féminins à
surmonter les problèmes bureaucratiques durant la phase de création et à obtenir un
financement à des conditions intéressantes, grâce à des accords particuliers conclus
avec des établissements financiers. La situation des entrepreneurs féminins est en
outre suivie en permanence et les nouvelles propriétaires d'entreprises bénéficient d'un
soutien sous forme de stages de formation. Une attention particulière est aussi portée à
l’information des nouveaux entrepreneurs sur les possibilités de participer aux
programmes de soutien nationaux et locaux.
Par ailleurs, un manuel spécial, intitulé « Comment démarrer une entreprise
artisanale » (« Come Avviare un’ Impresa Artigiana »), a été publié par le « Guichet
pour la création d’entreprises ». Cette brochure fournit des informations utiles aux
femmes qui veulent devenir entrepreneurs. Elle peut aussi être consultée en ligne sur
le site Internet de Confartigianato.
Performances
Le « Guichet pour la création d’entreprises » s’avère être un programme important,
dans la mesure où la promotion de l'entrepreneuriat féminin dans le secteur de
l'artisanat, en tant qu'alternative au travail salarié, a encouragé le développement de
beaucoup de petites et moyennes entreprises en Italie. Ces guichets ont obtenu des
résultats particulièrement bons dans le nord du pays, où les accords passés avec des
banques ont conduit à l'octroi de financements plus importants, et ce, même avec un
31
niveau de garantie assez bas. De nombreuses femmes ont contacté les services locaux
de Confartigianato et les statistiques montrent que 20 % des nouvelles entreprises
soutenues pendant la phase de création ont réalisé de bonnes performances durant
leurs premières années d'existence.
À l'avenir, les promoteurs de cette mesure espèrent trouver de nouveaux bailleurs de
fonds, afin de pouvoir contacter davantage de femmes propriétaires de nouvelles
entreprises et les aider à créer une nouvelle culture d'entreprise. Des cours de remise à
niveau pour le personnel du « Guichet pour la création d’entreprises » sont prévus, en
vue de garantir une meilleure connaissance de la législation relative à l'entrepreneuriat
féminin.
Coordonnées de la personne de contact:
Confartigianato
M. Luciano Petracchi
Via San Giovanni in Laterano 152
I - 00184 Rome
Tél.: + 39/06/703741
Télécopie: + 39/06/70452188
Courriel: [email protected]
Internet: www.confartigianato.it
LE PROGRAMME « LE PARRAINAGE, CLE DE LA REUSSITE »
(Luxembourg)
Thème
Le programme luxembourgeois intitulé « Le parrainage, clé de la réussite »
(« Mentoring macht Erfolg ») soutient les femmes désirant exercer des fonctions
entrepreneuriales et de management. A cette fin, il vise à créer un environnement
favorable aux dirigeants féminins, à développer des structures adéquates pour les
femmes souhaitant faire carrière, à mettre en évidence les capacités des femmes et à
stimuler le dialogue entre les générations.
Organisme
Le programme « Le parrainage, clé de la réussite » est mis en œuvre par l'association
Zarabina, dont l’objectif est d'intégrer l'égalité des chances des femmes dans les
stratégies de développement local et régional. Le programme est soutenu par le Fonds
social européen (FSE), le Ministère du Travail et de l'Emploi, et par certaines
collectivités locales. Il fait partie du projet régional « Promotion féminine et
développement régional ».
Contenu
Le programme « Le parrainage, clé de la réussite » est un centre de contact et de
coordination en vue de la formation de « couples de parrainage ». Il met en contact
des femmes occupant des postes de dirigeants et désireuses de transmettre leur
32
expérience professionnelle, avec des femmes qui souhaitent bénéficier d’excellents
services d'assistance et de soutien de la part de femmes ayant réussi. Durant la relation
de parrainage, les problèmes peuvent être discutés de manière ouverte et les
connaissances sont transmises de manière informelle et décontractée. La participation
au programme est gratuite pour les femmes intéressées.
Afin de garantir la création d'une bonne relation de parrainage, des critères ont été
développés pour associer de manière harmonieuse le parrain et la parrainée, en tenant
compte des parcours professionnels des participantes, ainsi que de leurs compétences
et de leurs besoins professionnels. Leur travail est évalué de manière continue.
En plus du programme « Le Parrainage, clé de la réussite », des groupes de travail et
des formations sur le thème « Les femmes dans les fonctions de management » sont
également organisés. Les groupes de travail traitent des questions telles que le pouvoir
et la concurrence, la gestion des conflits, l'apprentissage et la main-d'œuvre
multiculturels, la mise en réseau et l’équilibre entre vie professionnelle et privée.
Zarabina a développé des activités de relations publiques afin de sensibiliser les
femmes et les entreprises au programme « Le parrainage, clé de la réussite » et
d'informer le public sur le parrainage en tant qu’instrument permettant d'augmenter le
pourcentage de femmes occupant des fonctions entrepreneuriales et de management.
Le programme fait ainsi l'objet d'une campagne de promotion dans des publications
régulières, dans la presse nationale, ainsi que dans des émissions radiophoniques et
télévisées. Des manifestations sont organisées régulièrement pour informer les
personnes intéressées sur les différentes activités.
Performances
La première phase du programme « Le parrainage, clé de la réussite » a débuté
en 2000. L'association Zarabina a développé une banque de données répertoriant une
cinquantaine de femmes intéressées. Ce chiffre est en hausse constante depuis le
lancement du programme. La deuxième phase a démarré en septembre 2001. Du
matériel d'information spécifique a été développé afin d'étendre le programme.
En 2001, une vingtaine d'entretiens avec des candidates parrains et parrainées ont eu
lieu. Grâce à la formation de couples de parrainage, bon nombre de femmes occupent
désormais de nouvelles fonctions professionnelles. Sept conférences et trois ateliers,
consacrés à des thèmes importants pour les femmes occupant des postes de direction,
ont été organisés en 2001.
Coordonnées de la personne de contact:
Zarabina « Initiatives pour les femmes »
Mme Vera Spautz
27, rue Emile Mayrisch
L - 4240 Esch/Alzette
Tél.: + 352/26/551213
Télécopie: + 352/26/551214
Courriel: [email protected]
Internet: www.zarabina.lu
33
LE PROGRAMME « GROS PLAN SUR LES FEMMES » (Norvège)
Thème
La philosophie du programme norvégien « Gros plan sur les femmes » (« Kvinner i
Fokus », KIF) est de faire appel à des parrains pour motiver les candidates
entrepreneurs féminins. Le programme aide les femmes hautement qualifiées à créer
leur propre entreprise. Grâce à un réseau d'entrepreneurs féminins en expansion,
« Gros plan sur les femmes » entend accroître les compétences des participantes en
matière de gestion d'entreprise.
Organisme
Le programme « Gros plan sur les femmes » a été créé en 1999 par le Fonds
norvégien pour le développement industriel et régional (SND). L'accent est mis
principalement sur les projets de développement des compétences visant, par
exemple, à augmenter le nombre de femmes dans les comités de direction ou à
développer les entreprises, tant nouvelles qu'existantes, dirigées ou détenues par des
femmes (projet « Phare »). Le principal défi à relever par le programme a été de
mettre en lumière la dimension genre dans les projets du SND et, ce faisant, de rendre
les besoins et compétences des femmes visibles dans les affaires et le commerce.
Contenu
Le programme se concentre sur de développement des compétences des femmes
entrepreneurs et sur l’amélioration de leur visibilité par le biais de la création de
réseaux nationaux et internationaux et de l'offre de services de formation. Des femmes
entrepreneurs et dirigeantes d'entreprises expérimentées, dont le succès est reconnu,
incitent d'autres femmes à créer leur propre entreprise. Elles représentent des modèles
d'identification et contribuent à donner une image positive des femmes entrepreneurs
dans l'industrie et le commerce. Le programme comprend des services de soutien
individualisés, portant principalement sur des questions de gestion, à commencer par
l'élaboration de projets commerciaux. Les femmes qui ont été soutenues avec succès
par le réseau, c'est-à-dire qui ont atteint les objectifs fixés, deviennent des conseillères
ou des parrains pour d'autres entrepreneurs féminins. Deux projets du programme
« Gros plan sur les femmes » sont décrits ci-après.
Le projet « Phare » vise à développer la capacité des femmes de diriger leur propre
entreprise. Il s'adresse aux femmes occupant des postes de dirigeantes dans des
entreprises qui ont dépassé le stade de la création, comptent au moins cinq salariés et
réalisent un chiffre d'affaires minimum de NOK 5 millions ou EUR 650 000 par an.
En outre, plus de 50 % de l'entreprise doivent être détenu par une femme. Le projet
est conçu comme un jeu de dominos: les participantes qui ont créé une entreprise avec
succès constituent de bons modèles d'identification, et améliorent la visibilité des
femmes dans l'industrie et le commerce. Après avoir suivi avec succès, pendant un an,
un programme adapté axé sur la gestion, ces participantes prodiguent à leur tour des
conseils à d'autres femmes dirigeantes, si bien que des réseaux se créent.
Le projet intitulé « Les femmes dans les comités de direction » vise à gérer une base
de données existante sur les femmes susceptibles de devenir membres de comités de
34
direction, et d'accroître le nombre de femmes occupant ce type de poste. Il a été
observé que, malgré l'existence d'un potentiel, seul un dirigeant de haut niveau sur
vingt environ est une femme. La base de données utilisée pour la recherche de cadres
dirigeants doit contribuer à faire connaître les candidates possibles. Cette liste
répertorie les noms de plus de 300 personnes ayant réussi un examen spécial sur les
questions liées aux comités de direction.
Performances
La réussite principale du programme « Gros plan sur les femmes » réside dans le
développement du réseau d'entrepreneurs féminins se soutenant et se motivant
mutuellement. 25 projets ont été menés à bien dans le cadre du programme. Ils ont
amélioré la visibilité du projet « Gros plan sur les femmes » dans les médias, en
mettant en évidence les compétences et les ressources des femmes dans l'industrie et
le commerce. Le programme a également réussi à faire prendre davantage conscience
aux autorités, notamment l'organisme chargé de la mise en œuvre, de l'importance et
des perspectives d'avenir de l'entrepreneuriat féminin.
Coordonnées de la personne de contact:
SND
Mme Aud Rolseth Sanner
Postboks 448 Sentrum
N - 0104 Oslo
Tél.: + 47/22/002661
Télécopie: + 47/22/427739
Courriel: [email protected]
Internet: www.snd.no
LE PROGRAMME « SOUTIEN
FEMININ » (Portugal)
A
L’ENTREPRENEURIAT
Thème
L'action portugaise « Soutien à l'entrepreneuriat féminin » (« Apoio ao
Empreendedorismo Feminino ») vise à soutenir la création de petites et de micro
entreprises détenues par des femmes, ainsi qu’ faciliter l'accès des femmes au travail
indépendant. Elle s'adresse plus particulièrement aux candidates entrepreneurs.
Organisme
Le Programme opérationnel pour l'emploi, la formation et le développement social
(POEFDS) du Ministère portugais du Travail comprend un sous-programme visant à
promouvoir l'efficacité et l'égalité dans les politiques de l'emploi et de la formation.
Une mesure destinée à promouvoir l'égalité des chances entre les hommes et les
femmes ainsi qu'à augmenter la participation des femmes dans le marché du travail a
été introduite dans ce sous-programme. Elle englobe un grand nombre d'actions, dont
notamment le projet « Soutien à l'entrepreneuriat féminin ».
35
Contenu
« Soutien à l'entrepreneuriat féminin » apporte une aide financière pour la formation,
la consultance, la création d'entreprises et les réseaux d'information des entreprises.
Les organisations professionnelles et les agences de formation pour les femmes
peuvent adhérer au programme d'action et servir d'intermédiaires dans la prestation
des services demandés.
Ces agents économiques devraient aider les candidates entrepreneurs à renforcer leur
projet commercial et proposer une formation personnalisée et des conseils techniques
couvrant les fonctions générales de gestion au cours des deux années suivant la phase
de création de l'entreprise. Des sessions complémentaires de formation pour les
femmes sont organisées par les agents économiques dans le but de développer les
initiatives entrepreneuriales, de renforcer la confiance en soi et de perfectionner les
capacités de direction et les aptitudes à la négociation.
L'action « Soutien à l'entrepreneuriat féminin » fournit également aux candidates
entrepreneurs des informations sur les opportunités commerciales pour les femmes,
sur la législation du travail et sur l'accès au soutien financier. En outre, elle encourage
la création de réseaux de promotion de l'entrepreneuriat féminin et la participation des
femmes aux activités des secteurs de haute technologie.
Performances
L'initiative « Soutien à l'entrepreneuriat féminin » entend répondre au problème de
faibles taux de participation des femmes à l'économie et à la gestion d'entreprises et,
en particulier, de faible taux de création d'entreprises par les femmes. Elle reconnaît et
renforce le rôle des organisations professionnelles privées dans la mise en œuvre des
politiques publiques et contribue ainsi à l'émergence d'une société plus intégrée au
Portugal.
Coordonnées de la personne de contact:
Ministère du Travail
Administrateur du POEFDS
M. José Realinho De Matos
Av. José Malhoa, 14-7°B
P - 1070-158 Lisbonne
Tél.: + 351/21/7227000
Télécopie: + 351/21/7241111
Internet: www.poefds.pt
36
LES SERVICES DE L’INSTITUT DE LA FEMME :
PROGRAMME « EMPRESARIAS-NET » (Espagne)
LE
Thème
L'Institut de la femme (« Instituto de la Mujer ») vise à mettre en place les conditions
conduisant à l'égalité des sexes en Espagne, en soutenant la participation des femmes
espagnoles à la vie politique, culturelle, économique et sociale, ainsi qu’en éliminant
les obstacles à l'égalité des sexes.
Organisme
L'Institut de la femme est un organisme public qui relève du Ministère espagnol du
Travail et des Affaires Sociales. Il est financé, entre autres, par le Fonds social
européen (FSE). Basé sur le Principe d'égalité adopté dans la législation espagnole en
1978, l'Institut de la femme a été créé en octobre 1983 et restructuré en mai 1997. Il
assure la promotion de l'entrepreneuriat féminin par le biais de diverses mesures,
telles que la mise en œuvre de programmes de soutien englobant des services de
conseil, de parrainage, de formation et de financement, de même que la publication de
guides et brochures.
Contenu
Le « Programme de soutien entrepreneurial aux femmes » et le « Programme de
gestion pour femmes entrepreneurs et les candidates entrepreneurs » fournissent des
informations et conseils aux femmes porteuses d'un projet d'entreprise ou déjà
propriétaires d'une entreprise. Ces programmes visent à accroître leur compétitivité
grâce à la définition de plans stratégiques adaptés à leurs besoins, susceptibles de
garantir le renforcement et la croissance des entreprises. Le programme de formation
à la gestion d'entreprises propose une formation générale d'une durée de 300 heures,
dont 200 heures de tutorat personnalisé. Par ailleurs, un soutien financier, sous forme
de crédits et subventions, est accordé aux entrepreneurs féminins par les programmes
« Ligne de financement spécifique BSCH », « Programme de micro crédits pour
femmes entrepreneurs et candidates entrepreneurs » et le programme « Aides
financières: entreprendre au féminin ».
Parallèlement à l'offre de services divers et variés, l'Institut des femmes publie
régulièrement un grand nombre de brochures destinées à informer les bénéficiaires
potentielles sur les programmes disponibles.
Un des programmes de l'Institut de la femme ayant rencontré le plus de succès est
celui intitulé « Soutien entrepreneurial aux femmes ». Il fournit des conseils aux
femmes entrepreneurs, tant lors d’entretiens en face-à-face que en ligne. Cette
assistance technique vise à sensibiliser les femmes à l'entrepreneuriat et constitue un
outil au service de la création et au renforcement d'entreprises dirigées par des
femmes. Elle s'adresse aux femmes qui ont un esprit d'entrepreneur, une idée ou un
projet de création de nouvelle entreprise, voire des projets de modernisation ou
d'extension de leurs entreprises.
Un important instrument de ce programme est le « Empresarias-Net ». Il s’agit d’un
réseau pour (candidates) entrepreneurs féminins, visant à échanger des expériences et
37
à rechercher de nouveaux partenaires commerciaux. « Empresarias-Net » fournit par
courrier électronique des informations hebdomadaires actualisées sur des questions
telles que le soutien public ou les foires commerciales. Des conseils en ligne, adaptés
et rapides, sont donnés sur les subventions, les mesures de soutien et la création
d'entreprises, tout comme des informations sectorielles et institutionnelles. Des
services de formation à distance, pour lesquels du matériel pédagogique de l'Institut
de la femme et des Chambres de Commerce est utilisé, sont également mis à
disposition.
Ce programme a été largement diffusé grâce à la brochure « Programme de soutien
entrepreneurial aux femmes », qui décrit les objectifs poursuivis et les activités
déployées dans le cadre du programme, en indiquant les coordonnées des bureaux de
soutien des Chambres de Commerce, auprès desquels des conseils individualisés
peuvent être obtenus.
Performances
Au cours des deux dernières années, « Empresarias-Net » a reçu de nombreuses
demandes de la part de (candidates) entrepreneurs féminins, qui ont manifesté un
grand intérêt pour les diverses procédures, subventions, études de marché et formes de
coopération, ainsi que d'autres questions générales. Les chiffres pour 2001 estiment le
nombre de demandes traitées à 5 391 et pas moins de 2 528 entrepreneurs féminins se
sont inscrits comme utilisateurs du réseau « Empresarias-Net ».
Coordonnées de la personne de contact:
Instituto de la Mujer
Mme Rocío de la Hoz Gómez
Condesa de Venadito 34
ES - 28027 Madrid
Tél.: + 34/91/3638028
Télécopie: + 34/91/3638073
Courriel: [email protected]
Internet: www.mtas.es/mujer
LE PROJET « CONSEILLERS D’ENTREPRISES POUR LES
FEMMES » (Suède)
Thème
Le projet suédois « Conseillers d’entreprises pour les femmes » (« Affärsrådgivare för
Kvinnor ») vise à promouvoir l'entrepreneuriat féminin et à endiguer l'exode des
femmes des régions à faible population, offrant peu de perspectives d'emploi.
Organisme
En 1993, le Ministère suédois des Affaires régionales a chargé NUTEK, organisme
public central compétent en matière de politique industrielle, de mettre sur pied un
projet prévoyant des conseillers d’entreprises spécifiques pour les femmes. Pendant
38
les trois premières années, la priorité a été donnée au développement régional de la
partie septentrionale de la Suède. Il s'agissait d'inciter 62 municipalités à employer un
conseiller d’entreprises pour les femmes et à assurer un co-financement. Des études
avaient en effet montré que les femmes entrepreneurs n'étaient pas disposées à
s'adresser aux conseillers traditionnels ou à contacter des banquiers, leur expérience
leur ayant appris qu’elles n'étaient pas prises au sérieux par eux. NUTEK a organisé
des conférences et des cours de formation réguliers pour les conseillers d’entreprises
et a créé un réseau électronique en vue de l'échange d'expériences et d'informations.
Depuis 1997, des conseillers d’entreprises pour les femmes sont également en place
dans certaines parties du Sud de la Suède.
Contenu
Le programme « Conseillers d’entreprises pour les femmes » a débuté ses activités
par la recherche de femmes propriétaires d'entreprises dans les régions à faible
population du Nord de la Suède. Il a ensuite proposé des services d'assistance, de
formation, d'information et de conseil à travers un réseau de conseillers (principe du
guichet unique) afin d'aider les femmes à créer et développer leur propre entreprise.
Les conseillers organisaient des séminaires et des cours destinés à améliorer le niveau
des compétences et des aptitudes, à favoriser la mise en réseau entre les femmes et à
leur apprendre à faire face à leur propre situation (c'est-à-dire les aider à s'aider
elles-mêmes). En outre, les conseillers s'efforçaient d'influencer positivement
l'attitude générale envers l'entrepreneuriat féminin et de donner une image plus
professionnelle des femmes entrepreneurs.
Le financement public du projet a pris fin en 2001. Certains des conseillers sont
toutefois désormais employés au sein du système normal ou ont démarré de nouveaux
projets. Par ailleurs, leurs méthodes de travail ont été reprises dans deux « Manuels
pour conseillers d’entreprises », pour assurer la diffusion de leurs expériences et de
leur façon de travailler.
Performances
Le principal résultat du projet est que les conseillers commerciaux pour les femmes
ont réussi à faire prendre largement conscience aux municipalités de l'existence de
femmes entrepreneurs. De plus, les compétences et aptitudes des femmes
entrepreneurs ainsi que des conseillers commerciaux eux-mêmes se sont accrues. Les
conseillers ont acquis un savoir-faire et un statut, en démarrant de nouveaux projets,
en œuvrant au sein du système normal et en diffusant leurs expériences et leurs
méthodes de travail. Ils contribuent encore à la réalisation de leur objectif à long
terme qui est de changer les attitudes et modes d'organisation existants que les
femmes considèrent être des entraves à l'entrepreneuriat. On estime à plus de 1.000
les entreprises que les conseillers d’entreprises ont contribué à créer au cours des trois
premières années du projet.
39
Coordonnées de la personne de contact:
NUTEK
Mme Kerstin Wennberg
Liljeholmsvägen 32
SE - 117 86 Stockholm
Tél.: + 46/8/6819100
Télécopie: + 46/8/196826
Courriel: [email protected]
Internet: www.nutek.se
Plateformes électroniques
« COURS EN LIGNE POUR LES CREATRICES D’ENTREPRISES »
(Allemagne)
Thème
Le programme allemand « Cours en ligne pour les créatrices d'entreprises » (« Online
Kurs zur Existenzgründung von Frauen ») accorde une attention particulière aux défis,
difficultés et avantages de la création d'entreprises par des femmes, en particulier par
celles qui ont obtenu un diplôme dans une université ou dans une école technique
supérieure.
Organisme
Le programme « Cours en Ligne pour créatrices d'entreprises » contribue à accroître
le nombre d'entreprises dirigées par des femmes en proposant par Internet un cours
qui donne les informations et conseils indispensables pour la préparation, la
réalisation et le renforcement de projets de création d'entreprises. « Cours en Ligne »
a été mis en oeuvre par la Fachhochschule Karlsruhe (école technique supérieure de
Karlsruhe) en 1999 et a été créé par des étudiants avec l’aide des professeurs de
l'école, des consultants et des juristes. Cours en ligne est le premier en son genre en
Allemagne et constitue un projet modèle combinant informations pratiques mises à
jour et nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le cours
bénéficie du financement du programme EXIST du ministère fédéral de l'éducation et
de la recherche et de KEIM, l'initiative en faveur de la création d’entreprises de
Karlsruhe.
Contenu
« Cours en Ligne » donne un aperçu complet et synthétique de tous les aspects
importants de la création d'entreprises par des femmes. Il est accessible en ligne, sur
CD-ROM ou peut être téléchargé. Il guide l'utilisateur, étape par étape, à travers
toutes les phases du lancement d'une entreprise. Le cours de base se compose de
quatre modules (orientation, élaboration de concepts, réalisation et consolidation),
chacun comprenant une introduction, 8 à 12 chapitres, une liste de points à contrôler
40
pour un apprentissage interactif, des astuces, des littératures recommandées, une
indication des points de contact pour obtenir davantage d'informations, des liens
utiles, etc. Chaque chapitre s'achève par quelques exercices qui permettent aux
dirigeantes d'entreprises de confronter les connaissances acquises à la pratique en les
appliquant à leurs propres projets de création d'entreprises. Si les utilisateurs
rencontrent des difficultés pour faire les exercices, ils peuvent envoyer un courrier
électronique aux concepteurs du projet et sont immédiatement aidés.
Pour répondre à la demande d’utilisateurs souhaitant des informations
complémentaires, trois nouveaux modules ont été ajoutés. Ils présentent certains
aspects du cours de base de façon plus détaillée (en particulier pour ce qui concerne
les questions juridiques, la comptabilité et le marketing).
En général, l'information fournie dans ce cours est mise à jour une fois par an pour
tenir compte des changements intervenus dans les différents domaines. Les
mécanismes les plus efficaces pour garantir la qualité du programme sont les retours
d'information obtenus auprès des utilisateurs et l'expérience acquise par les services
de consultance donnés quotidiennement aux créatrices d'entreprises. Ce type de
contribution sert de base à la conception de « Cours en Ligne » de manière à répondre
aux problèmes pratiques qui se posent au cours de la phase de lancement d'une
entreprise.
Performances
Environ 8 000 personnes ont suivi le « Cours en Ligne pour créatrices d'entreprises »
en 2000. Leur nombre atteignait près de 9 300 en 2001 et en juin 2002, plus de 6 000
(candidates) créatrices d'entreprises ont déjà utilisé cette formation. Le CD-ROM est
disponible depuis 2001. 860 CD-ROM ont été envoyés à des (candidates) créatrices
d'entreprises ainsi qu'à des prestataires de services de soutien au cours de la période
s'achevant en juin 2002. 87 % des CD-ROM ont été commandés par des femmes. Un
lien vers le Cours en Ligne est disponible sur environ 300 sites relatifs à la création
d'entreprises et aux femmes. Ce cours en ligne a également suscité un intérêt
considérable auprès des médias allemands, un nombre important d’entre eux l’ayant
déjà présenté.
Coordonnées de la personne de contact:
Fachhochschule Karlsruhe
Mme Eva Schulz
Moltkestrasse 30
D - 76133 Karlsruhe
Tél.: + 49/721/9252363
Télécopie: + 49/721/9252361
Courriel: [email protected]
Internet: www.gruenderinnen.de
41
« LES FEMMES DANS LA MISE EN RESEAU » (Royaume Uni)
Thème
« Les femmes dans la mise en réseau » (« Women into the Network » - WIN) est une
initiative de mise en réseau du nord-est de l'Angleterre qui propose des informations
et un soutien facile, accessible et adapté par l'intermédiaire d'un portail bien établi et
personnalisé sur Internet, qui constitue le coeur du réseau et remplit ses fonctions
essentielles de communication.
Organisme
« Women into the network » chapeaute la mise en réseau de femmes dans un système
de soutien existant. Cette initiative fait partie d'un vaste « Système d'Entrepreneuriat
Féminin Accéléré » qui compte 10 partenaires dans l'ensemble du Royaume-Uni et 6
dans d'autres pays d'Europe, avec pour objectif de développer dans une plus large
mesure des projets soutenant des entreprises dirigées par des femmes. WIN est
financé par le Fonds européen de développement régional et par des investisseurs
locaux, tant public que privé. Cette initiative a été mise au point par la Fondation pour
le développement des PME, créée par l'Université de Durham en août 1999. Elle se
base sur les travaux que le Centre des petites entreprises de l'école de commerce de
l'université de Durham a entrepris depuis sa création en 1971. La Fondation pour le
développement des PME travaille avec des PME et les principales parties prenantes
pour aider au développement d'une économie et d'une société de l'esprit d'entreprise.
Contenu
WIN a principalement un rôle « d'indicateur », en ce sens qu'elle aiguille les femmes
vers les points d'information et d'assistance appropriés. Cette initiative gère un certain
nombre d'activités appartenant aux quatre grands domaines suivants: communication
et publication, recherche, manifestations, formation et développement. Ensemble, ces
quatre grands domaines essentiels créent un tout intégré qui permet à ses membres de
choisir et de participer aux domaines de mise en réseau qui leur conviennent à tout
moment.
Le répertoire en ligne constitue le point de contact du service WIN, en orientant les
visiteurs vers les compétences que possèdent ses membres et les services qu’ils
rendent. À partir de ce répertoire, les visiteurs du nord-est de l'Angleterre et d'autres
régions peuvent facilement trouver les coordonnées des membres et se connecter
directement à leurs sites sur le Web.
Un objectif important de WIN est de faciliter une bonne communication dans
l'ensemble du réseau. Un certain nombre de moyens de diffusion permet d’atteindre
ce but. Le service en ligne disponible sur Internet donne un aperçu de l'ensemble du
réseau et de ses activités. Un bulletin trimestriel fait circuler des nouvelles du réseau
et des dates à noter dans les agendas mais fait aussi part de réalisations récentes et des
possibilités qui s'offrent. Des magazines électroniques et un forum de discussion en
ligne permettent aux participants de partager des idées et de résoudre des problèmes.
42
« Women into the network » fait l'objet d'une évaluation poussée sur la base du retour
d'information et d'enquêtes après chaque manifestation et sur une base trimestrielle
pour garantir la grande qualité de l'aide fournie.
Performances
WIN réunit différentes sources de financement. Elle a généré un large éventail d'idées
novatrices pour aider à la création d'entreprises par des femmes et propose des voies
bien balisées pour obtenir une information adéquate. On constate également que WIN
est à la base d’une augmentation dans les créations de nouvelles entreprises, avec à la
clef la création d'emplois dans des entreprises appartenant à des femmes. Le retour
d'information des utilisatrices de cette initiative montre que 174 emplois ont été créés
avec l'aide de WIN depuis 1997. Les possibilités de mise en réseau ont induit une
augmentation des ventes grâce à de nouveaux contacts.
Coordonnées de la personne de contact:
The Foundation for SME Development
University of Durham
Mme Dinah Bennett
Mill Hill Lane
GB - DH1 3LB Durham
Tél.: + 44/191/3747157
Télécopie: + 44/191/3741227
Courriel: [email protected]
Internet: www.networkingwomen.co.uk
Manifestations
« CREER DE LA RICHESSE GRÂCE A LA VITALITE DES
FEMMES » (Islande)
Thème
Le projet islandaise « Créer de la richesse grâce à la vitalité des femmes » (« Audur i
Krafti Kvenna ») a pour but de mieux utiliser les ressources intrinsèques des femmes
en augmentant leur participation à la création d'entreprises et ainsi de promouvoir la
croissance économique en Islande. On estime qu'en 1998, la proportion d'entreprises
appartenant à des femmes était de l'ordre de 13 à 18 %.
Organisme
L'université de Reykjavik est responsable de la gestion du projet AUDUR qui reçoit
un large soutien et un financement important du Fonds de soutien aux nouvelles
Entreprises (géré par le ministère du commerce) et de trois entreprises privées. La
majorité des activités menées dans le cadre de ce programme, et en particulier les
cours, se déroule à l'université de Reykjavik.
43
Contenu
AUDUR est un prénom féminin islandais qui, dans cette langue, signifie « richesse ».
Le programme existe à l’initiative d’institutions et d’entreprises et tend à proposer aux
femmes divers cours, activités éducatives et manifestations. AUDUR recouvre
plusieurs projets et manifestations qui sont décrits ci-dessous.
La principale mission du projet « AUDUR Entrepreneurs » est d'aider les femmes qui
sont déjà à la tête d'entreprises ou qui envisagent de devenir chef d'entreprise. Chaque
année, il est proposé à ces femmes deux cours d'une durée de 110 heures chacun,
étalés sur 2 à 4 mois. Pour faciliter la participation aux cours des femmes qui
travaillent à plein temps, les cours ont lieu le soir. Les matières couvertes par les
cours comprennent la préparation d'un plan d'entreprise, la commercialisation, les
finances, la gestion, les technologies de l'information, les questions juridiques et la
gestion du stress. Les participantes s'engagent à contribuer à la création de nouvelles
possibilités d'emploi en Islande.
Les «Prix AUDUR » récompensent des femmes qui ont apporté une contribution
particulière à l'économie islandaise. Le Comité de projet AUDUR décerne chaque
année des prix à trois dirigeantes d'entreprises. La remise des prix a lieu dans le cadre
d'une conférence qui encourage les femmes à créer de nouvelles possibilités en
Islande.
La manifestation la plus intéressante a pour nom « AUDUR Futur ». Elle a lieu une
fois par an et consiste en un concours de rédaction (« L'entreprise dont je rêve ») pour
des adolescentes âgées de 13 à 16 ans. Les auteurs des 25 meilleures rédactions sont
invités à assister à un atelier de trois jours pour développer leur assurance, leur
connaissance des concepts économiques, la gestion des entreprises et leurs
compétences en matière de constitution de réseau. Les résultats de cet atelier sont
immédiats, les jeunes filles maniant le jargon des affaires, faisant preuve d'assurance
et réalisant leur aptitude à participer à la vie économique.
Les autres manifestations d'AUDUR sont « La journée de travail des filles »,
« Leadership AUDUR » et « AUDUR Finance ». L'initiative « La journée de travail
des filles » a été lancée pour la première fois aux États-Unis en 1993 et cette idée s'est
répandue en Europe au cours de ces dernières années (en Allemagne depuis l’an
2000). Elle reconnaît l'importance de familiariser les jeunes filles avec les possibilités
d'emploi existantes. « Leadership AUDUR » est un atelier de trois jours destiné à des
dirigeantes d'entreprises et « AUDUR Finance » est un séminaire de 16 heures ayant
pour but de renforcer les connaissances des femmes en matière de finances
personnelles.
Performances
AUDUR a reçu un très bon accueil auprès des femmes. Les manifestations organisées
ont connu une grande affluence. Dans la plupart des cas, il a fallu refuser de
nombreuses demandes d’inscription de femmes à des cours, ceux-ci affichant
complets en très peu de temps. À l'automne 2002, 180 femmes avaient obtenu un
diplôme dans le cadre du projet « AUDUR Entrepreneurs » et de nombreuses
nouvelles entreprises ont déjà commencé à fonctionner, notamment dans les domaines
des services, du commerce de détail, de conseil, des technologies de l'information, de
la conception multimédia, des services d'architecture polyvalents, de centre de
44
l'enfance, de restaurants, de conception graphique et de mise au point de programmes
de télévision. Au cours des deux dernières années, les « Prix AUDUR » ont été
décernés à six femmes ayant créé des entreprises très intéressantes et florissantes. La
manifestation « La journée de travail des filles » a été bien accueillie en Islande par
de milliers de jeunes filles, de nombreux adultes et de centaines d'entreprises. Plus de
800 femmes ont suivi le cours de « Finance AUDUR », 66 cadres ont participé à
« Leadership AUDUR » et 70 jeunes filles ont participé à « AUDUR Futur ». Une
étude mesurant les résultats de ces projets est en cours.
Coordonnées de la personne de contact:
Reykjavik University
Mme Thorbjörg Vigfúsdottir
Ofanleiti 2,
IS - 103 Reykjavik
Tél.: + 354/510/6252
Télécopie: + 354/510/6201
Courriel: [email protected]; [email protected]
Internet: www.audur.is
45
ANNEXE 2: MEMBRES DU GROUPE D’EXPERTS
Le projet Best a été réalisé en coopération avec les membres du réseau WES et d’autres
experts désignés par les États membres.
AUTRICHE
Mme Elisabeth Geisseder
Wirtschaftskammer Österreich
Wiedner Hauptstrasse 63
1045 Vienne
Autriche
Tél: + 43 1 50 105 30 18
Fax: + 43 1 50 105 295
Courriel: [email protected]
Belgique
Mme Caroline Meyers
Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap
Gasthuisstraat 31 (9°)
1000 Brussel
Belgique
Tél: + 32 2 546 22 34
Fax: + 32 2 546 22 40
Courriel: [email protected]
Mme Francoise Goffinet
Direction de l’Égalité
Ministère de l’Emploi et du Travail
51 Rue Belliard
1040 Bruxelles
Belgique
Tél: + 32 2 233 41 95
Fax : + 32 2 233 41 27
Courriel: [email protected]
DANEMARK
M. Ib Kjöller
Agence danoise pour le Commerce et l’Industrie
Dahlerups Pakhus
Langelinie allé 17
2100 Copenhague Ø
Danemark
Tél: + 45 35 46 60 00 (ligne directe)
Fax: + 45 35 46 60 01
Courriel: [email protected]
Espagne
Mme Pilar Vázquez Amedo
Ministerio de Economía
Dirección General de Política de la PYME
Subdirección General de Coordinación y
Cooperación externa de las PYME
C/ María de Molina, 50 (2°, 2.71)
28006 Madrid
Espagne
Tél: + 34 91 545 09 17
Fax: + 34 91 545 09 40
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.ipyme.org
Mme Rocío de la Hoz
Instituto de la Mujer
Ministerio de Trabajo y Asuntos Sociales
C/ Condesa Venadito, 34
28027 Madrid
Espagne
Tél: + 3491 363 80 28
Fax: + 34 91 363 80 73
Standard: + 34 91 363 80 00
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.mtas.es/mujer
46
FINLANDE
Mme Tuulikki Laine-Kangas
Projektipäällikkö
KTM/Etelä-Pohjanmaan TE-keskus
Huhtalantie 2
60220 Seinäjoki
Finlande
Tél: + 358 (0) 6 416 3612
Fax + 358 (0) 6 416 3616
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.ktm.fi
www.te-keskus.fi
France
Mme Valérie Suchod
Service des Droits des Femmes
31, Rue Le Peletier
750 09 PARIS
France
Tél: + 33 147 70 41 58
Fax: + 33 142 46 99 69
Courriel: [email protected]
ALLEMAGNE
Mme Eveline von Gässler
Bundesministerium für Bildung und Forschung
Heinemannstraße 2
53175 Bonn
Allemagne
Courriel: [email protected].
Mme Karin Kristina Wicke, M.A.
Stv. Leiterin des Referates "Frauen in Bildung und
Forschung"
Bmb+f
Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche
Heinemannstrasse 2
53175 Bonn
Allemagne
Tél: + 49 228 57 25 55
Fax: + 49 228 57 29 01
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.bmbf.de
www.cews.uni-bonn.de
www.kompetenzz.de
GRÈCE
Mme Efi Bekou
Secrétariat général pour l’égalité
Ministère de l’Intérieur, de la Fonction publique et
de la Décentralisation
Dragatsaniou 8 street,
Place Klathmonos
Athènes 10559
Grèce
Tél: + 30 1 331 53 45-46
Fax + 30 1 324 94 95
Courriel: [email protected]
47
Mme Aspasia Maruga
Secrétariat général pour l’Égalité
Ministère de l’Intérieur, de la Fonction publique et
de la Décentralisation
Dragatsaniou 8 street,
Place Klathmonos
Athènes 10559
Grèce
Tél: + 30 33 15 345-346
Fax + 30 32 49 60 36
Courriel: [email protected] [email protected]
PAYS-BAS
Mme Aukje Visser
Ministère néerlandais des Affaires économiques (C/312)
P.O. box 20 101
2500 EC Den Haag
Pays-Bas
Tél: + 31 70 379 7325
Fax: + 31 70 379.75.27
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.ez.nl
ISLANDE
Mme Kristin Karlsdottir
Ministère de l’Industrie et du Commerce
Arnarhvall
150 Reykjavik
Islande
Tél : + 354 545 8500
Fax : + 354 562 1289
Courriel : [email protected]
Site Internet: www.ivr.is
Irlande
Mme Rosemary Sexton
Enterprise Ireland
Glasnevin
Dublin 9
Irlande
Tél : + 35 3 1 808 25 74
Fax: + 35 3 1 808 26 62
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.enterprise-ireland.com
Italie
Mme Adriana Mauro
Ministère des Activités productives
D.G.C.I.I.- Div II
Via del Giorgione 2b
00 147 Rome
Italie
Tél: + 39 06 54 92 77 67
Fax: + 39 06 54 92 77 31
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.minindustria.it
Mme Teresa Capece Galeota
Institut pour la promotion industrielle
Viale Pilsudki 124
00 197 Rome
Italie
Tél: + 39 06 80 97 22 72
Fax: + 39 06 80 97 23 36
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.ipi.it
NORVÈGE
Mme Elin Heio Kobro
Ministère du Commerce et de l’Industrie
Einar Gerhardsens plass 1
P.O Box 8014 Dep
0030 Oslo
Norvège
Tél: + 47 22 24 63 08
Fax: + 47 22 24 27 77
Courriel: [email protected]
Mme Aud Rolseth Sanner
SND Statens närings- och
Distriktutvecklingsfond
Box 448
Centrum 0104 Oslo
Norvège
Tél: + 47 2 200 26 61
Fax +47 22 42 77 39
Courriel: [email protected]
48
Site Internet: www.snd.no
Portugal
Mme Maria Josefina Leitão/ Mme Maria João Sêrro
Comissão Para A Igualdade No Trabalho E No Emprego
Av. da República, 44 -2º e 5º
1069-033 Lisbonne
Portugal
Tél: + 351 21 796 40 27
Fax: + 351 21 796 03 32 (21 780 12 03)
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.cite.gov.pt
SUÈDE
Mme Marianne Karlberg
NUTEK
117 86 Stockholm
Suède
Tél: + 46 8 681 96 61
Fax: + 46 8 681 94 45
Courriel: [email protected]
Site Internet: www.nutek.se
ROYAUME-UNI
Mme Maria Kenyon
Small and Medium size Enterprise Policy Directorate
Level 2, St. Mary’s Home c/o DFEE Moorfoot
Sheffield S1 4 PQ
Royaume-Uni
Tél: + 44 114 25 97 453
Fax: + 44 114 25 97 330
Courriel: [email protected]
49
Informations complémentaires sur la DG Entreprises
D’autres informations utiles concernant le travail du Commissaire Erkki Liikanen et de la Direction générale Entreprises peuvent
être consultées en version imprimée ou sur Internet.
Commissaire Erkki Liikanen, chargé des entreprises et de la société de l’information:
http://europa.eu.int/comm/commissioners/liikanen/index_fr.htm
Site Internet de la DG Entreprises:
http://europa.eu.int/comm/dgs/enterprise/index_fr.htm
CORDIS (Service communautaire d’information sur la recherche et le développement):
http://www.cordis.lu
Programme de travail de la DG Entreprises:
http://europa.eu.int/comm/dgs/enterprise/work_programme_fr.htm
Publications de la DG Entreprises:
http://europa.eu.int/comm/enterprise/library/index.htm
Publications de la DG Entreprises
Entreprise Europe est un bulletin d’information trimestriel gratuit, publié dans les onze langues officielles de l’Union européenne par
la DG Entreprises. Il couvre l’ensemble des travaux menés par la DG Entreprises ; il annonce les nouvelles initiatives et fournit des
informations pratiques :
http://europa.eu.int/comm/enterprise/library/enterprise-europe/index.htm
CORDIS focus est publié deux fois par mois en anglais, en français, en allemand, en italien et en espagnol. Il propose une vue
d’ensemble des principales évolutions dans tous les domaines de la recherche et de l’innovation dans l’Union européenne:
évolution de la politique générale, mise en œuvre des programmes, appels d’offres et résultats, manifestations, législation, etc. :
http://www.cordis.lu/focus/en/src/focus.htm
Innovation & Transfert technologique est publié six fois par an en anglais, français, allemand, italien et espagnol par le programme
Innovation de la Commission européenne. Ce programme promeut l’innovation et encourage la participation des PME au
cinquième programme cadre de recherche. L’accent est mis sur les actualités liées à ces objectifs et sur l’étude approfondie de
« cas d’étude » couronnés de succès :
http://www.cordis.lu/itt/itt-fr/home.html
Euroabstracts est publié six fois par an en anglais par le programme Innovation et PME, qui fait partie du cinquième programme
cadre de recherche de la Commission européenne. Le programme Innovation et PME favorise l’innovation et encourage la
participation des petites et moyennes entreprises au programme cadre.
http://www.cordis.lu/euroabstracts/en/home.html
Bulletin d’information – Livre de bord européen sur l’innovation. Le projet Livre de bord développe des outils pragmatiques à
l’intention des décideurs européens en matière de politique de l’innovation. Il regroupe et analyse les informations relatives aux
politiques de l’innovation adoptées aux niveaux national et communautaire Ces informations sont régulièrement mises à jour. Le
bulletin d’information est publié trimestriellement en anglais, en français et en allemand.
Sauf indication contraire, toutes les publications sont éditées par l’Office des Publications à Luxembourg.
Contact:
Commission européenne, DG Entreprises, Unité Information et Communication, Centre de Documentation,
B-1049 Bruxelles, Belgique
Fax (32-2) 296 99 30
http://europa.eu.int/comm/enterprise/informa/index.cfm
Les publications payantes sont distribuées par l’Office des publications officielles des Communautés européennes au travers d’un
réseau d’agents de vente dont la liste peut être consultée à l’adresse suivante: http://eur-op.eu.int/index.htm
51
Documents relatifs à l’ Enterprise
16 The development of analytical tools for assessing market dynamics in the knowledge-based economy. 2004.
140 pp. (EN). Cat. No NB-AE-04-016-EN-C
15 The internal market and the relevant geographical market. 2004. 90 pp. (EN). Cat. No NB-AE-04-015-EN-C
14 Entrepreneurship – A survey of the literature. 2003. 44 pp. (EN). Cat. No NB-AE-03-014-EN-C
13 B2B internet trading platforms: Opportunities and barriers for SMEs – A first assessment. 2003. 44 pp. (EN). Cat. No NB-AE-03013-EN-C
12 Industrial policy in the economic literature: Recent theoretical developments and implications for EU policy. 2003. 30 pp. (EN).
Cat. No NB-AE-03-012-EN-C
11 For the customer’s sake: the competitive effects of efficiencies in European merger control. 2002. 88 pp. (EN). Cat. No NB-AE02-011-EN-C
10 Business management factors and performance across countries.
2002. 54 pp. (EN). Cat. No NB-AE-02-010-EN-C
9 Business impact assessment pilot project. Final report – Lessons learned and the way forward. 2002. 40pp. (EN). Cat. No NBAE-02-009-EN-C
8 Technology policy in the telecommunication sector – Market responses and economic impacts. 2002. 46 pp. (EN).
Cat. No NB-AE-02-008-EN-C
7 Innovation and competitiveness in European biotechnology. 2002. 112 pp. (EN). Cat. No NB-40-01-690-EN-C
6 Assessment criteria for distinguishing between competitive and dominant oligolopies in merger control. 2001. 164 pp. (EN). Cat.
No NB-40-01-608-EN-C
5 Innovation, technology and risk capital. 2001. 48 pp. (EN). Cat. No NB-40-01-339-EN-C
4 Europe’s position in quality competition. 2001. 66 pp. (EN). Cat. No NB-38-01-964-EN-C
3 External services, structural change and industrial performance. 2001. 36 pp. (EN). Cat. No NB-38-01-956-EN-C
2 The textile and clothing industry in the EU – A survey. 2001. 68 pp. (EN). Cat. No NB-38-01-770-EN-C
1 Global competitiveness in pharmaceuticals – A European perspective.
2001. 108 pp. (EN). Cat. No NB-37-01-162-EN-C
Documents relatifs à l Innovation
33 Innobaromètre 2002. 2003. (DE, EN, FR). Cat. No NB-NA-17057-FR-C
30 PAXIS - Results and policy recommendations. 2003. (EN). Cat. No NB-NA-17056-EN-C
29 Innovation policy in Europe 2002: European Trend Chart on Innovation. 2002 (EN). Cat. No NB-NA-17053-EN-C
28 Innovation Tomorrow. 2002. (EN). Cat. No NB-NA-17-037-EN-C
24 The development and implementation of European entrepreneurship training curriculums.
2002. (EN). 259 pp. Cat. No NB-NA-17-047-EN-C
22 Innobarometer 2001 – flash Eurobarometer 100. 2002. (EN). Cat. No NB-NA-17-045-EN-C
21 University spin-outs in Europe – Overview and good practice. 2002. (EN). Cat. No NB-NA-17-046-EN-C
52
20 Assessment of the Community regional innovation and technology strategies.
2002. (EN). Cat. No NB-NA-17-028-EN-C
19 Corporation tax and Innovation. 2002. (EN). Cat. No NB-NA-17-035-EN-C
18 Innovation and enterprise creation: statistics and indicators. 2001. 300 pp. (EN). Cat. No NB-NA-17-038-EN-C
17 Politique de l’innovation en Europe 2001: livre de bord européen sur l’innovation.
2001. 52 pp. (DE, EN, FR). Cat. No NB-NA-17-044-FR-C
16 Innovation policy issues in six candidate countries: the challenges. 2001. 190 pp. (EN). Cat. No NB-NA-17-036-EN-C
15 Guarantee mechanisms for financing innovative technology. 2001. (EN). € 20 Cat. No NB-NA-17-041-EN-C
14 Interim assessment of the I-TEC pilot project. 2001. (EN). Cat. No NB-NA-17-033-EN-C
13 Training needs of investment analysts. 2001. 48 pp. (EN). Cat. No NB-NA-17-031-EN-C
12 Informal investors and high-tech entrepreneurship. 2001. 91 pp. (EN). Cat. No NB-NA-17-030-EN-C
11 Building an innovative economy in Europe. 2001. 67 pp. (EN). € 11.50. Cat. No NB-NA-17-043-EN-C
Observatoire des PME européennes 2003
1 Le développement des compétences dans les PME. 2003. 64 pp. (DE, EN, FR). Cat No. NB-AM-03-011-FR-C
2 L’accès au financement pour les PME. 2004. 54 pp. (DE, EN, FR). Cat. No NB-AM-03-0121-FR-C
Observatoire des PME européennes 2002, volumes 1-8. (DE, EN, FR). Cat No NB-14-01-001-008-**-C
Gros plan sur les PME – Principaux résultats de l’Observatoire des PME 2002: rapport de synthèse, 2003, 20 pp.
(toutes les langues officielles de l’UE). Cat. No NB-49-02-579-**-C
Concurrence et Benchmarking
European competitiveness report 2003.
2003. 190 pp. (EN). € 35. Cat. No NB-AK-03-001-EN-C
Étalonnage de la politique des entreprises: résultats du tableau de bord 2003
2003. 100 pp. (DE, EN, FR). Cat. No NB-55-03-310-EN-C
Good practice in licensing processes in the European Union, Benchmarking papers No. 6, 2002.
2002. 18 pp. (EN). € 7. Cat. No NB-45-02-103-EN-C
Good practice in industry-science relations, Benchmarking papers No. 5, 2002.
2002. 46 pp. (EN). € 7.50. Cat. No NB-43-02-939-EN-C
Rapports Best
2 Promotion de l’entrepreneuriat féminin, n° 2, 2004. (FR). Cat. No NB-AL-04-001-FR-C
1 Étalonnage des performances des investisseurs privés (business angels), n° 1, 2003. 52 pp. (EN, FR, DE). Cat. No NB-AL-02001-**-C
Rapports, études, etc.
LeaderSHIP 2015 – Définir l’avenir de l’industrie européenne de la construction et de la réparation navales, 2003. Bruxelles,
Commission européenne, 40 pp. (EN).
Star 21 – Analyse stratégique de l’aérospatiale pour le 21ème siècle, 2002. Bruxelles, Commission européenne, 40 pp. (EN).
Perception des industries de la filière du bois: une étude qualitative, 2002. (EN, FR, DE). Cat. No NB-45-02-507-**-C
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The European e-Business Report - A portrait of e-business in 15 sectors of the EU economy. 2003. (EN). NB-51-03-269-EN-C.
Guides pour les Entreprises
Credit insurance for European SMEs. A guide to assessing the need to manage liquidity risk. 2003. Brussels, Enterprise DG. 34 pp.
(EN).
Methods of referencing standards in legislation with an emphasis on European legislation. 2002. Brussels, Enterprise DG. 16 pp.
(EN).
Entrepreneuriat responsable – Exemples de bonnes pratiques, 2003. 53 pp (toutes les langues officielles de l’UE).
Cat. No NB-52-03-037-FR-C
Aider les entreprises en phase de transmission – Un guide de bonnes pratiques des mesures de soutien à la transmission de
propriété des entreprises, 2002. 44 pp. (toutes les langues officielles de l’UE). Cat. No NB-47-02-979-**-C
Aider les entreprises en phase de croissance - Un guide de bonnes pratiques pour les organismes de soutien aux entreprises.
2002. 53 pp. (toutes les langues officielles de l’UE). Cat. No NB-39-01-934-**-C
Aider les entreprises à surmonter leurs difficultés financières – Guide de bonnes pratiques et de principes, 2002. 41 pp. (toutes les
langues officielles de l’UE). Cat. No NB-39-01-926-**-C
Aider les entreprises en phase de démarrage – Un guide de bonnes pratiques pour les organismes de soutien aux entreprises,
2000. 36 pp. (toutes les langues officielles de l’UE). Cat. No CT-25-99-980-**-C
The acquis of the European Union under the management of Enterprise DG List of measures (the "pink book") - 31
December 2001. 2002, Brussels, European Commission, Enterprise DG, 136 pp. (EN).
Recreational craft directive and comments to the directive combined. A guide to the application of Directive 94/25/EC of
16 June 1994. 2001. 104 pp. (EN). Cat. No NB-19-98-334-EN-C
Lignes directrices ATEX (première édition) – Lignes directrices sur l’application de la directive 94/9/CE du Conseil du 23 mars 1994
concernant le rapprochement des législations des États membres pour les appareils et les systèmes de protection destinés à être
utilisés en atmosphères explosives, 2001. 118 pp. (DE, FR, EN). Cat. No NB-33-00-582-**-C
Guide relatif à la mise en application des directives élaborées sur la base des dispositions de la nouvelle approche et
de l’approche globale, 2000. 112 pp. (DE, FR, EN). Cat. No CO-22-99-014-**-C
Disponible dans toutes les langues sur :
http://europa.eu.int/comm/enterprise/newapproach/legislation/guide/legislation.htm
Electrical and mechanical engineering directory, 2000 edition. 133 pp. (EN). Cat. No CO-24-99-275-EN-C
Useful facts in relation to the personal protective equipment (PPE) Directive 89/686/EEC. 2000. 145 pp. (EN). Cat. No
CO-21-99-020-EN-C
Machinery: useful facts in relation to Directive 98/37/EC. 1999. 266 pp. (EN). Cat. No CO-20-99-866-EN-C
Pharmaceuticals in the European Union. 2000. 36 pp. (EN). Cat. No NB-30-00-059-EN-C
Cosmetlex: The rules governing cosmetic products in the European Union.
2000, 3 vol. (EN). vol. 1: Cosmetics legislation, 74 pp., € 14.50; vol. 2: Methods of analysis, 187 pp. € 31; vol. 3:
Guidelines, 84 pp., € 16.
Eudralex: La réglementation des médicaments dans l’Union européenne, 1998-, (DE, EN, ES, FR, IT), payant.
Médicaments à usage humain, vols 1, 2a, 2b, 3. Médicaments à usage humain et médicaments vétérinaires, vol 4.
Médicaments vétérinaires, vols 5, 6a, 6b, 7a, 7b (8 et 9 à paraître).
Version en ligne: pharmacos.eudra.org/F2/eudralex/index.htm
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