4vo03 – les eruptions de la montagne pelee - PYSA
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4vo03 – les eruptions de la montagne pelee - PYSA
Pierre-Yves Gouiffes – Collège Joseph-Anglade de Lézignan-Corbières (Aude) 4VO03 – LES ERUPTIONS DE LA MONTAGNE PELEE Problèmes III Grandeurs et mesures Extraire l’information utile Appliquer la formule v = d/t Convertir des unités de vitesse 1 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 4 Depuis 5 000 ans, la Montagne Pelée s’est manifestée violemment environ tous les 250 ans, suivant des modalités variées. Sur 25 éruptions magmatiques répertoriées depuis 14 000 ans, 10 sont pliniennes, les autres ont produit des dômes, parfois accompagnés de nuées péléennes. Les éruptions pliniennes affectent des zones beaucoup plus vastes mais sont moins destructrices que les nuées ardentes péléennes. En 1300, les nuées ardentes péléennes ont précédé des éruptions pliniennes encore plus dévastatrices. En 1792 et 1851, des explosions de faible intensité n’ont mis en jeu que l’eau souterraine surchauffée. 1. Combien d’éruptions se sont-elles produites depuis 5 000 ans ? 2. Depuis, 14 000 ans, quelle est la fréquence des éruptions ? Les ruines de Saint-Pierre témoignent encore de la catastrophe du 8 mai 1902, où la Montagne Pelée tua 28 000 personnes. Si la phase de construction du dôme est bien documentée, il n’en est pas de même des paroxysmes explosifs du début : les rares observateurs ayant des connaissances en volcanologie sont morts le 8 mai ; au moment du deuxième paroxysme, le 20 mai, qui achève la destruction de la ville en tuant quelques pillards, les volcanologues n’ont pas encore eu le temps d’arriver en Martinique ; quant au paroxysme du 30 août, le plus violent, il est nocturne. 8 mai 1902, 8 h. Une détonation qui sera entendue jusqu’aux îles Vierges, à près de 600 km au nord-ouest, marque le début du paroxysme : quelques minutes plus tard, Saint-Pierre serait rayé de la carte. La poussée volcanique, canalisée par le ravin de la rivière Blanche, a été horizontale et dirigée sur Saint-Pierre situé en contrebas, à 7 km de là, bien dans son axe. La statue de la Vierge qui trônait majestueusement sur le morne d’Orange à la sortie sud de la ville est basculée et tombe sur la route tandis que son socle n’est pas déplacé ; connaissant le poids et la surface exposée de ces deux objets, on peut en déduire que le souffle a atteint la ville à une vitesse d’environ 120 m/s. La vitesse de départ du souffle pourra être estimée à 200-250 m/s : par conséquent, il a mis 40 à 45 s pour atteindre la ville. La ville prend feu tout de suite après le passage du souffle destructeur. 3. Quel temps aurait mis le souffle pour atteintre la ville à 120 m/s ? 4. Quel temps aurait mis le souffle pour atteintre la ville à 250 m/s ? 5. Le temps évoqué de 40 à 45 s semble-t-il cohérent ? 5 min plus tard arrivait la nuée ardente, après un parcours de 9 km. La nuée, partie au même moment que le souffle, a dû se déplacer à une vitesse d’environ 30 m/s : 60 m/s au départ et 10 m/s à l’arrivée. 6. Quel temps aurait mis la nuée ardente pour atteindre la ville à 30 m/s. 7. La nuée ardente arrive-t-elle 5 min plus tard ? Pour en savoir plus : http://www.ina.fr/video/MAN7657724851 Source : http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/geol/volc/tephra.htm#Pelee http://pysa.free.fr