L`âge des rois

The age of Kings < english version (click on)
L'âge des rois
Tout commence par un jeu d'échec avec des rois, maudits
Le blanc, du noir se gausse et médit
Car différentes sont ses coutumes
Les clans, les devoirs, la douceur de leurs rimes
Les pions s'arrogent leurs demi damier
L'intrigue est lancée d'un usurpé
Talent du conflit, les fous bigarrés ne demande qu'à en divertir
Contrairement à leurs princes sans rire
Des arbres, du troc et des peines se créaient
L'envergure sectaire de petits hameaux
Du marbre, des rocs et des chênes s'extraient
L'architecture légendaire des châteaux
Bienveillant visage de roc féodal
Couvrant sa progéniture des convoitises
D'oscillants voisins qui se moquent du servage viscéral
Les moulins sentent venir l'encens, la bise
Et si le vent rafraîchit la lande en tourmente
Les divers amantes poussent leurs doux cavaliers
A pourvoir leurs tours de fanions riches et altiers
Ainsi les reines chantent aussi, déférentes ou différentes
Les donjons dressés, font autant de virils barons
Ornant de gargouilles et molaires aux lourdes paupières
Les citadelles aux veines de pierre,
Des ruelles saturées de bazars marchants, des meurtrières
Aux caves obscures des hôtels, quelques néophytes
S'initient aux tribulations grandioses
De la pierre philosophale et ses sombres rites,
Ameno ! Convoitise d'une sorcellerie et ses osmoses
Les chants grégoriens se mêlent au luth perse
Les tuiles rouge goûtent les averses
De pétales floraux, de liesses populaires, d'unions
Royales propulsant un roque du monarque et ses bastions
La paix se sert aux banquets des nobles
Comme une obole luxueuse de bienveillance
Un vin doux, dessert, aromatisé au poison d'un langage affable
L’esbroufe, l'alchimie, la trahison s'en font la fragrance
Sacrés coups de fourchette et enfilades diplomatique
Rôties dans l'âtre seigneurial,
Banquet pour loups aux empires fantomatiques
Façonnant la poterie du pâtre féodal
Les demoiselles se sont métamorphosées en dame
La chapelle s'est baptisée cathédrale, gain de charme
La hutte anoblie bastide, Bourgade dressée en bastille,
Redoute devenue cette musclée forteresse, intimidante fille
Fortuits, les fruits de l'histoire sont mûrs
La chaîne alimentaire dont on ne peut s'émacier
Ce régime sévère ou l'acier mange l'acier
Pimenté d'art chevaleresque de bon augure
Un jeune homme au regard métallique
S’aventure précédant ses lances, défiant l'avenir
Futur souverain s'opposant au rouge diabolique
Envahissant son royaume en pesantir
Les cloches déchaînées hurlent,
Notre Dame défiée par la destruction
Se voit contrainte de convoquer ses Jules
Deux amants ennemis, le lys et le lion
Des campagnes griffées, chevauchées, exsangue,
Du peuple communiant dans la misère, la peste et l'impôt ...
Naissent de l'ivraie les vrai héros
Affrontant toujours les seigneurs de la lande
Lors d'une chasse aux canards, canailles ou Cathares
Seule la loi du plus fort subjugue les retors
Les hommes vernis se font main de Dieu
Et les vaincus bénis nourrissent les cieux
Quittant ses manoirs cernés de chaleur estivale
Le ban s'émeut vers le grand festival
D'une vie de terre, d'hiver et d'avoine
Piétinant les gentianes sous grappes de pertuisanes
Et bougons dragons déployant leurs ramures,
Sur ces prairies qui fleurissent d'armures,
Sortent alors les champions aux peaux de plaques
Envieux de succès, gloire et de mises à sac
Casernes, écuries, forges brassant
Les manants conscrits qui paient caution
Tranchante promotion et prise en passant
Préparant la fulgurante mêlée d'arpions
Hommes d'armes brandissant leurs arbalètes
Écuyers, miliciens aux piques échauffées
Provoquent l'assemblée de pavillons aux fières crêtes
Confiant au châtel empli d'archers cette périlleuse bouchée
L'enjeu du trône s’offre au bel esprit de fer
Qui ordonne le tir des titanesques pierrières,
Certains trébucherons entre les chais ...
Tandis que d'autres choirons sous les trébuchets
Piétons, béliers et beffrois s'engagent vers leurs proies
Suivant, preux, l'or et le sinople du grand roi
Guidant ses lames et limiers de sang froid,
A leur encontre rugit un autre raz de marée d'effroi
Cavalerie métallique aux chics émaux, aux amiraux héraldiques
Passant les ponts levis au galop, suivant le potentat salique
Au champ d'honneur, des guerres et des gloires
Masquant l’horreur, les mères en pleurs au nom des victoires !
Une ultime charge, chevaliers de feu, de flammes
A l'âme brûlant l'amour des femmes
Se dressent devant l’obscurantisme
Les romanesques poètes d'acier, au delà de tout narcissisme !
L’âge sombre se développant au cri «Deus vult» !
Voilant la paix acculée, mutilée telle une vulgaire pute,
Laisse l'ost aux étendards parsemant la poterne dévastée
Consumer ce mariage de haine sans piété
Deux clefs, un aigle, un dauphin, une licorne mythique
Des plaies croisées de gueule ou sablée, parfum de sacre
Guident les torrents d'armes oniriques
Vers cette moisson des chairs fauchées par les étriers, un massacre
Les poulies qui crissent
Et les os des pouilleux qui craquent
Les carcasses qui s'éperonnent
Dans ce fracas où tout castel frissonne
Des brèches des murailles prolifèrent
Guêpes et flèches perçants les failles
Aux cliquetis instables de ferraille;
Escarmouche de vouges contre les épées, les mézails,
Furoncles grégeois et chaux immolent les braves
Cendres et madriers, briques brûlées, cadavres
Les ingrédients lyriques d'un nouveau havre ?
Règne et violence font partis des règles,
Nouvelles frontières espiègles
Pour couronne échue
Au vainqueur impérieux de l'histoire
…
Le blanc aguichant le noir,
Écorcha son riche ivoire
Sur la carte ruiné du stigmate
D'une conflagration
Pour l'onction
D'un échec et mat
«Quand un roi se perd
Un autre débute son ère,
Ainsi va vindicative la loi
De l'âge des rois »
Dessins issus de Age of empires II par Microsoft -ENSEMBLE studios-
Poème par Mathieu «Helloss» Beaumont
http://helloss73.deviantart.com/
Traduction et adaptation d' Arumorahe
http://arumorahe.deviantart.com/
The age of Kings
Cursed kings on a chessboard, where it all begins
At the black the white is laughing
About the black, the white says bad things
For unusual are the customs of his kind
Clans, duties and sweetness of the rhyme
Half draughtboard that the pawns are grasping
Stolen fight skills, and the plot is starting
Two-coloured bishops are ready to enjoy
But their dry princes stay watching with no joy
Made of trees, barter and grieving sounds
Was the limited spread of small towns
Made of oak-trees, boulders and shining marbles
Was the legendary structure of castles
Gentle face of the feudal promontory
Watching and guarding its progeny
From the desire of contentious neighbours
Sneering at the visceral labour
Mills can feel the incense coming, the flurry
If the wind cools the stormy moorlands,
Lovers their gently knights demand
That they adorn with majestic banners their castles
So the queens can sing too, deferential or differentials
Towering dungeons as many virile barons
With gargoyles and heavy-lidded crenelations
Trimming the rocky veiny fortresses,
From the alleys crowed with shops and arrow slits
To the gloomy cellars of the inns, some neophytes
To the philosopher’s stone and its dark rites
Are initiated, spectacular tribulations
Ameno! Lust for witchcraft and its connexions
Gregorian chant with Persian lute blending,
Red tiles savouring the taste of raining
Petals, popular jubilations, royal unions
Making the king castling with his bastions
Peace is offered during the nobles’ party
As a luxurious benevolent charity
A sweet vine for dessert of season
Flavoured with a friendly tongue’s poison
A pinch of bluster, alchemy and treason
Bloody great eaters and diplomatic enfilades
Roasted in the seigniorial fireplaces
Banquet for wolves reigning with illusionary power
Shaping the pottery of the feudal herder
Damsel turned into lady
Chapel to cathedral, far more pretty
The hut now fortified, Town erected as a castle
Fort is now a strong fortress, intimidating rascal
Providential, the history fruits are ready
The food chain where none is skinny
Strict diet where steel by steel is eaten
Spiced with chivalric art of good omen
A young man with metallic eyes
Defying the future, before his spears arises
King-to-be fighting the devilish ruby
Submerging his future country
Furious and agitated bells are howling
Challenged by the destruction, Notre Dame is calling
For her two companions
Enemy lovers, the lily and the lion
People joined together in poverty, plague and tax
Create true heroes born from the grass
From scratched, ridden, worn out moorlands
They will always fight the lords of the lands
When hunting Cathars, squirrels and scoundrels
Only the law of the jungle works on the rebels
In the name of God behave some lucky men
And the blessed defeated now feed heaven
Summer heat surrounding their mansions
The medieval army moved toward the great celebration
For a life of oats, winter and loams
Trampling down the gentians under bunches of partisans
Sullen soldiers spreading their branches
Over meadows where armours flourishes
With a skin made of plates here come the conquerors
Jealous of success, glory and plunders
Barracks, stables and forges in war ecstasy
Enlisted peasants are paying a guarantee
Sharp-edged promotion
Preparing the dazzling confusion
Men-at-arms, their arbalests waving
Equerry, militiaman their halberds burning
All provoking the gathering of proud pavilions
Waiting for the castle to eat the dangerous assailants
The iron spirited is playing for the throne,
He gives an order and stones are thrown
Some people will trip over the buckets
While others will fall under the trebuchets
Walkers, battering rams and belfries progressing
Following bravely the vert and or of the great king
Calmly leading his swords and hounds
Coming to them, a dreadful landslide resounds
Metallic cavalry with stylish colours and heraldic commanders
Galloping across the drawbridge behind the Salic leader
To the battlefield of wars and glory
Hiding the horror, the mourning mothers in the name of victory!
Knights of fire and flame are finally charging
Theirs souls burning with the love of women
They rise against the obscurantism
Romantic poets of steel, beyond all narcissism
“Deus vult”! is clamoured and dark ages get brighter
Obscuring the cornered peace disfigured like a dirty hooker
Letting the army burning this hatred union without devotion
The devastated postern dotted with their pennons
Two keys, an eagle, a dolphin, a mythic unicorn
Of sable or crossed with gules, smelling like a coronation,
The wounds lead the flows of oneiric weapon
To the slaughter, to the harvest of fleshes by the stirrups cut down
The pulleys squealing
The bones of the tramps cracking
The carcasses spurring each other
In the roar that makes all castles shiver
Holes multiplying in the walls
Wasps and arrows finding the flaws
In an uncertain metallic clinking,
Volges against swords and mesails fighting,
Against furuncles of Greek fires,
Against whitewash immolating the fighters
Ashes and beams, burnt bricks and dead men
The lyrical ingredient for a new haven?
Reign and violence are the rules,
New borders so playful
For a crown that the pressing
Winner of the history is receiving
…
The white alluring the black,
Scratched its rich complexion
On the map ruined by the mark
Left by the explosion
For the anointing by its mate
Of a chess mate
«When a king loses
Another rises,
An important thing
In the age of kings»
Artworks from Age of empires II by Microsoft -ENSEMBLE studios-
Poem by Mathieu «Helloss» Beaumont
http://helloss73.deviantart.com/
Translation and adaptation by Arumorahe
http://arumorahe.deviantart.com/