Textes Exposition Moustiers .rtf - Office de tourisme Moustiers Sainte
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Texte Moustiers LA SCARIFICATION SUR MES SCULPTURES …POURQUOI.. ? Je me suis mis à la pratiquer sur mes sculptures d’argile en me servant d’une seringue sans son aiguille, que je remplis de barbotine, tout cela me ramène à mon enfance passée en Afrique,des histoires en particulier celle de la route des esclaves, du temps ou un africain de l’ouest, scarifié était épargné de l'esclavage, de tortures et exactions et bénéficiait ainsi de protection. On me racontait qu’a cette époque là lorsque certain rois vendaient leurs peuple, les habitants pourchassés, s’enfuyaient dans la brousse en se donnant des coups de lames sur le visages ainsi que de petites lacérations sur le corps, Ainsi pouvant être ramassés et capturés par les négriers, la plus part étaient délaissés car ils donnaient l’impression d’être infectés , ainsi rejetés, il gardaient leur liberté et n’étaient pas mis sur les bateaux pour êtres envoyés aux Amériques dans les plantations de canes à sucre; On m’expliquait aussi que les scarifications ethniques sont des formes de cultures et d'art que les peuples africains ont développé. Dans presque toutes les soixante ethnies au Bénin (Ancien Dahomey), et que nous retrouvions cette valeur culturelle qui apparait comme une carte d'identité mais aussi une œuvre d'art avec ses significations et valeurs esthétiques. Chez l’ethnie des Toffinous au Benin, Les scarifications des dents ou limage des dents consistait à tailler les incisives supérieures et inférieures jusqu’à les rendre pointues. Depuis que je réalise ce type d’ornementation de corps il semble que j’ai trouvé un fil conducteur qui permet de mieux identifier mes œuvres, leur donnant une apparence moins classique et académique. Ces femmes alanguies sont comme des Dianes scarifiées DE L’ ETOILES DE ST VINCENT A l’étoile de Moustiers GEOLOGIE ART LEGENDE D’après les enseignements de ma mère botaniste biologiste, cette fameuse étoile appelée étoile st vincent est à la foie précurseur de l’étoile de mer et de l’oursin dans l’échelle de sa classification biologique ou de son ascendance c'est-à-dire qu’elle est à la foie l’ancêtre des étoiles de mer et des oursins, ou lys de mer On l’appelle aussi tige de crinoïde ou pentacrine (étoile à 5 branches ) Plusieurs sortes de bijoux ont été crées à partir de ces pierres fossiles. Ces pièces d’orfèvrerie sont nées des mains d’Antoine Colomb, né à Digne en 1826. Il fut le premier à monter en bijoux les petits fossiles noirs en forme d’étoile, dites pierres de SaintVincent du nom de la colline où on les ramassait. Pour observer les étoiles, Pierre Gassendi grimpait au sommet de Saint-Vincent. Esprit curieux, il remarque sur le sentier ces étranges pétrifications en forme d’étoiles qu’il décrit en 1630 et nomme Astéries ou pierres étoilées. C’est la plus ancienne mention des Pentacrinus tuberculatus, fossiles marins, fragments d’animaux de la famille des échinodermes (oursins et étoiles de mer). L’étoile de Saint-Vincent est une pierre protectrice contre l’envoûtement et les maléfices. A ce titre, elle figure dans la vitrine des objets de conjuration du Museon Arlaten fondé par Frédéric Mistral, ami d’Antoine Colomb. Après Antoine Colomb, plusieurs artisans bijoutiers fabriquèrent des bijoux jusqu’à la fin des années 1970. Ces fossiles de 200 millions d’années sont protégés par la Réserve géologique de Haute-Provence depuis 1984. Il est possible de les ramasser s’ils sont naturellement dégagés par l’érosion, mais il est interdit de les extraire de leur gangue rocheuse LEGENDE Un jeune bijoutier emprisonné par le terrible seigneur de Courbons devait exécuter un bijou, unique en Provence pour retrouver sa liberté et épouser Belle, une jeune paysanne dont la beauté avait troublé le Seigneur. Une nuit Belle aperçu une pluie d’étoile filantes qui en touchant le sol se transformèrent en petites étoiles noires .Depuis monté sur or ou argent, ce bijou unique est un gage de bonheur, d’amour et d’amitié Citation de l’aventurière Alexandra David- Neel "Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine." Alexandra DavidAlexandra David-Néel Procession de la Diane à Moustiers C’est un pèlerinage qui part du village et monte à la chapelle Notre Dame de Beauvoir qui domine le village. Les Dianiaires (musiciens), emmènent les villageois, puis a lieu la messe, avec des chants en provençal… et le chant des Moustiérains. Première sortie de la Diane et procession à travers le village le 31 août : les hommes portent la Diane, accompagnés de musiques provençales. Ils s’arrêtent dans chaque café-restaurant ou chez les habitants qui leur offrent un (ou plusieurs) verre(s) pour honorer la tradition… la fin de la procession est très « conviviale L’étoile de Moustiers D’après la légende de Frédéric Mistral, l’étoile est un ex-voto dédié à la Vierge Marie, installé selon le vœu du chevalier Blacas, un croisé emprisonné par les Sarrasins en 1210, qui avait promis, s’il revenait dans son village, d’y suspendre une étoile et sa chaîne en hommage à Marie. L’exposition trouve sa source dans ces légendes locales le vert émeraude du Verdon y laisse quelque fois ses traces Céramiques Céramique Techniques de : RAKU, TERRES CUITES PATINEES, FAIENCES, GRES, PORCELAINE, VITREOUS, TERRE VERNISSE, SIGILÉS, NERIAGE OU TERRES MELANGEES De la terre aux émaux, dans la plus grande partie de sa collection deviennent ses matières de prédilection, Les incrustations colorées d’émail traduisent la trace de l'homme sur le paysage et l'empreinte du temps. L'artiste y dépose son empreinte provocant ainsi un jeu d'ombre et de lumière,crée des déesses, des femmes issues de la mythologie,Ses sculptures, construites dans des formes géométriques simples laissent fondre sur elles un chaos imaginaire. Des incrustations de verre y ajoutent parfois quelques brillances,Son travail de recherche sur les textures le conduit à produire de multiples variations du traitement des terres brutes avec ou sans email. Dans les mains de l'artiste, le grès et la porcelaine, le vernissé, la faïence ont un souffle marin. Le travail de Benoit de souza est centré sur l’être humain: des modelages figuratifs, dans un style métissé mais un peux décalé, oscillant entre réalisme et onirisme, auxquels il fait ensuite passer l’épreuve de la cuisson , bustes de femmes aux coiffures imaginaires personnages énigmatiques, ses sculptures sont habitées, elles transmettent des sentiments mélangés et profonds, et au travers des craquelures de l’émail transpirent avec justesse l’âme humaine « SURVIVANCE « - « REVIVISCENCE » Terre cuite Je me sens très souvent lié à la culture primitive, car elle est la forme artistique la plus haute, la plus pure. Les pionniers de l’Art Moderne s’en sont profondément inspirés. Mes œuvres ne veulent rien dire de plus qu’elles ne sont, mais elles sont beaucoup plus qu’elles ne disent. La formule de leur simplification, le secret de leur pouvoir déformant sont ceux de l’invention formelle élémentaire. Elles me font entrer au cœur même de la primitivité. Etre primitif est un état d’âme. Il s’agit de « Survivance » de « Reviviscence » d’éléments primitifs et de leur permanence. Elles ne sont pas plus d’hier que de demain ou d’aujourd’hui… Elles remontent de la « nuit des temps ». C’est leur éclat toujours neuf, toujours vif qui jette une lumière dans l’opacité de cette nuit. La création Toutes les sculptures sont réalisées en terre cuite d’après modèle vivant. Il s’agit donc d’un travail figuratif avant tout. Pour le modèle nu, seul le corps est reproduit, le visage est le fruit de l’imagination de l’artiste La patine Les couleurs moins uniformes donnent à la sculpture des nuances de terre brûlée qui ne nécessitent pas systématiquement de patine. Dans le cas des œuvres « patinées », les patines sont réalisées avec des pigments dilués dans de la gomme laque. Plusieurs couches sont nécessaires avant d’obtenir l’aspect bronze ou ocres dans plusieurs gammes des palettes de terres polychromes. La dernière étape est l’application d’une cire qui donne le fini satiné et agréable au toucher. Ou aussi un faut vieillissement obtenu par un mélange de finition, d’huile de lin et de cendre . TEXTE DEMARCHE ARTISTIQUE L’esthétique populaire et le multiculturalisme fondent l’œuvre de benoit de Souza, Diplômé d’un BTS céramique industrielle et d’une maitrise des matériaux et minéraux a sèvre. Avant cela A fait ses tout débuts dans la céramique en aprentissage a Moustiers dans les ateliers de Ségriès Des années passées à remplir son atelier de sculptures de terre, de céramique aux compositions délirantes, Benoît de Souza a su garder l’essentiel : la faculté de faire des murs d’argile de sa conscience, la surface d’un monde aux propriétés étranges ; un monde où tout est magique, où chaque être, chaque objet, recèle en lui-même sa propre puissance de métamorphose. Inlassablement, depuis plus de vingt ans, cet artiste forge et façonne des images comme d’autres écrivent des romans. Traversé de réminiscences, son œuvre est un dialogue ouvert, une convergence de voie : de Redon à Enzo CUCCHI en passant par Basquiat, ses sculptures ici traversent les genres, mixent les techniques, accouplent abstraction et figuration, lignes et matières. Et si toute image n’avait de sens qu’à retrouver, sous l’apparence banale, la puissance ensorcelée d’un monde exclusivement peuplé de symboles ? Renversant l’ordre des faits, les figures, dans son œuvre n’acquièrent de vitalité qu’à l’instant même ou notre œil les met en relation avec l’ensemble des éléments qui les entourent. Ici, la poésie rencontre la sculpture ; elle lui prête sa vocation la plus sincère et la plus simple : donner une épaisseur et une consistance au rapport magique que nous entretenons avec le monde. Benoît de Souza nous dévoile la dialectique même qui fait d’une sculpture plus qu’une simple représentation inerte…qui en fait une puissance, une schyze à l’intérieur de notre regard. - Erogène, hétérogène, l’œuvre étreint ses propres virtualités et jamais ne s’abandonne au confort de l’élégance et du fabriqué. - Chute libre dans un no man’s land chaotique et prodigieux d’inventions tous azimuts. - Œuvre à deux vitesses ; impact de l’instant, sous le déferlement instinctif (fabuleusement organisé) et alluvions émotionnelles durables. Emotion pré esthétique plutôt que jouissance intellectuelle à l’instant même de son impact préconscient, car le fantasme est à son comble dans l’approche de son apparition ; il ne meurt jamais dans l’image qui l’installe. - Ces œuvres inanimées qu’il expose semblent en effet attendre qu’on leur insuffle une âme. - Chacune de ses créations permet de modifier la perception, qu’elle soit physique ou psychologique et propose l’un après l’autre de renouveler notre appréhension du monde. Par ces expérimentations, c’est une autre interaction avec notre environnement quotidien que nous propose l’artiste qui par là même dissout la notion d’un savoir figé et pérenne. - Son Art s’envisage comme des mises en connexion qui transcendent notre relation au monde. Ses sculptures contiennent ainsi un certain nombre d’éléments naturels et d’objets ; elles se présentent comme une offrande guidée par une volonté de trouver une harmonie entre l’homme, la nature et les objets. L’Artiste nous propose ainsi d’expérimenter une forme spiritualisée de rapport au monde.Exposer Benoit de Souza ne consiste pas seulement à déployer ses travaux dans un espace, mais revient également à exposer l’artiste lui-même, omniprésent dans son œuvre multiforme. Et, affirmer qu’avec lui, l’acte artistique s’accomplit dans une forme d’incarnation, relève en outre du doux euphémisme. Figure inclassable, l’artiste français et d’origine Béninoise né en 1963 Porté par la, réalisation de sculptures monumentales, son travail s’accomplit également dans une sculpture, en céramique le plus souvent, aux référents culturels toujours appuyés et affichant une esthétique sucrée et décalée que d’aucuns qualifieraient de kitsch, non sans procéder là à un contresens. Car basé sur la mémoire et le souvenir, qui précisément donnent corps à des réinterprétations spontanées, l’œuvre de Benoit, repose sur deux composantes imbriquées que sont l’esthétique populaire et un multiculturalisme, ici traduit par une hybridation lui conférant forme et substance. Infatigable voyageur, l’artiste s’est très tôt frotté à de nombreuses cultures, asiatiques africaines et océaniennes notamment. En témoigne en bout de parcours ces morceaux de bois pétrifiés et ces sculptures en os, sur chacun d’entre eux sont re-visités mythes et fondements de la culture Béninoise Frappante est également dans l’exposition la présence de nombreux masques, que n’explique pas seulement un goût assumé pour le panthéon vaudou. Véritablement hybrides, et pour beaucoup inspirées par la culture africaine, ces figures interrogent autant le rituel que la manifestation et la signification culturelle des idoles. Par-delà, tout comme dans les travaux photographiques, sont approchées dans une adresse conjointe à l’Orient et à l’Occident les problématiques de l’identité et de ses limites. Très anticipatrice des questionnements liés à la mondialisation qui allaient émerger dans les années 1990, l’œuvre de Benoit de Souza, grâce à la traversée des nombreuses cultures qu’il convoque, donne naissance à un réjouissant théâtre de la vie infusée dans l’art, dont la raison d’être tient dans la considération des altérités.