partie 1 - World Karate Federation

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Le Magazine Budo international
a publié un interview avec le
Président de la WKF, Antonio
Espinós, en Anglais, Français
et Espagnol. Dû à la longueur
et l’intérêt de cet article, nous
avons considéré approprié de
le publier divisé en plusieurs
parties.
Notre rencontre a eu lieu à Madrid au siège de la Fédération mondiale de Karaté. Dès le premier
moment, Espinos Antonio fut tout disposé. Nous avons toujours maintenu de bonnes relations et il
sait que, bien que pensant évidemment de manière différente, ce que je fais, je le fais avec le cœur
et avec la garantie du sérieux.
Personnellement, j’ai rencontré Antonio Espinos le jour de son élection en tant que président de
la Fédération espagnole de Karaté. J’étais membre de l’Assemblée plénière de la Fédération,
l’organe suprême qui le choisit. Le favori ne semblait pas être lui mais celui qui avait été jusquelà président, Celestino Fernández, pourtant il gagna les élections. En 1988, Espinos fut présent
au Tournoi des exhibitions qu’il organisa à Guadalajara. Depuis l’année antérieure, j’écrivais dans
la revue « Karateka », publiée par la Fédération espagnole de Karaté qu’il présidait. J’y ai écrit
pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
Ma relation avec Espinos, à la fin des années 80 et au début des années 90 était très bonne, en
partie parce que, à l’époque, j’étais le directeur des activités de la Fédération de Karaté de Castilla
La Mancha (régionale appartenant à la Fédération espagnole). Quelques mois plus tard, Antonio
Espinos vint même à mon mariage à Guadalajara. Notre relation, en dépit de nos différences
claires, a toujours été cordiale et respectueuse des deux côtés, comme il se doit.
Des années plus tard, en février 2001, Antonio Espinos écrivit même la préface de mon livre sur
l’histoire de la WKF et de l’olympisme dans le Karaté. Il dédicaça ces perles et je l’en remercie:
»Tout d’abord, je tiens à reconnaître le travail impressionnant de collecte réalisé par Salvador
Herraiz ainsi que l’effort et le dévouement que tout cela a dû représenter pour lui, j’en suis
sûr. Je dois dire que la qualité de son information documentée est admirable. Je voudrais
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te remercier une fois de plus Salvador, pour ton travail passionné, ton énorme travail de
recherche. En tant que président de la WKF, mais surtout, comme quelqu’un pour qui le
Karaté est quelque chose de si spécial et de si important. Je te remercie et je t’encourage
à continuer de travailler comme tu l’as toujours fait. Si n’avions pas quelqu’un comme toi,
Salvador, nous devrions l’inventer. »
Antonio Espinos est né à Bilbao, le 13 octobre 1947, il reçu son diplômé en 1963 à l’Institut allemand
de Madrid, où il devint également ingénieur industriel en 1973 et où il réside actuellement.
Espinos fut compétiteur et membre de l’équipe national de la section espagnole de Karaté au sein
de la Fédération espagnole de Judo, de 1975 à 1978. Cette année-là naquit la Fédération espagnole
de Karaté en tant que telle (avant le Karaté était du ressort de la Fédération de Judo). Celestino
Fernández fut son président jusqu’en 1984, année où Antonio Espinos fut élu son successeur et
également membre du Comité olympique espagnol.
« Le seul championnat du monde auquel je n’a pas assisté fut celui de 1988, au Caire, parce
que mon père était très malade et, de fait, il décéda. Je m’en suis souvenu l’autre jour, quand
j’ai appris la mort de ton père, toutes mes condoléances. Dans mon cas, j’étais avec toi à
Guadalajara, chez toi, quand il était à l’hôpital. À cette époque, on n’avait pas de téléphone
mobile comme ça sous la main et j’étais inquiet à propos de mon père. Les deux souvenirs
sont associés. Plus de 25 ans ont passé et il a bien plu depuis ! »
Sa grande capacité de gestion et de travail, sans doute, a permis à Antonio Espinos de se faire
aussi un nom dans le domaine de la politique internationale de Karaté. De 1989 à 1995, Antonio
Espinos fut Secrétaire général adjoint de l’Union européenne de Karaté (Fédération européenne
de Karaté plus tard). En 1994, il est devenu premier vice-président de la Fédération mondiale de
Karaté (WKF) et un an plus tard également de la Fédération européenne, dont il fut élu président
en 1997. « J’ai quitté la Fédération espagnole en décembre 1996, lorsque j’ai été élu à l’Union
européenne en mai à Tenerife. Puis, en octobre 1998, j’ai été élu président de la Fédération
mondiale, à Rio de Janeiro. » Je me souviens que quelques jours avant cela, nous parlions au
téléphone de l’un de mes livres, « Karaté, plus qu’un sport », qui était pratiquement déjà sous
presse, mais je voulais y inclure le fait qu’un Espagnol était président de la Fédération mondiale de
Karaté. Et il en fut ainsi.
Comme se fait-il que tu aies posé les yeux sur les fédérations européennes et mondiales ?
« Tout commence à Grenade, aux Championnats du Monde de 1992. J’ai été happé. Avant
cela, en réalité, je n’y avais jamais pensé. Jamais. Je n’avais même pas pensé être un jour au
Comité exécutif de la Fédération mondiale. Je n’avais pas de telles préoccupations. J’avais
ma vie bien remplie, mon travail, la Fédération espagnole… Mais les évènements surgirent
de manière imprévue et très vite en plus. A également contribué à cela le fait que nous avions
perdu la reconnaissance du CIO, avec Jacques Delcourt qui n’avait aucune possibilité d’accès
au CIO. Ce qui se passa avec l’ITKF fut plus une question personnelle contre Delcourt, qui
n’était pas bien vu. En réalité, nous n’avions aucune possibilité de reconnaissance, que ce
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soit en rejoignant ou sans rejoindre l’ITKF. Et quelqu’un comme moi est arrivé et regarde ce
qui s’est passé. » En effet, cette affaire, qui semblait exiger une unification entre la Fédération
mondiale et l’organisation du maître Hidetaka Nishiyama, a toujours été étrange, car en dehors
de la grande valeur en tant que maître de Nishiyama (comme d’autres), il semblait étrange qu’elle
fasse le poids dans la question olympique. C’est une organisation comparable, en termes de taille
et de position mondiale, à la Fédération mondiale. D’autre part, il a toujours semblé étrange qu’un
maître si traditionnel comme Nishiyama lutte autant pour une question de Karaté sportif. Il était clair
que tout cela était un peu rocambolesque.
En 1997, Espinos reçoit la médaille d’argent au mérite sportif, et l’année suivante, en 1998, il
est finalement élu président de la Fédération mondiale de Karaté. Antonio Espinos, récompensé
en 2002 par la médaille d’or du mérite sportif en Espagne, avait été réélu en 2001 en tant que
président de la Fédération européenne et en 2004, également réélu en tant que président de la
Fédération mondiale, un poste qu’il occupe encore aujourd’hui et qu’il mène, avec beaucoup de
travail, les idées claires, des objectifs bien formulés et… un peu de main lourde, pour conduire le
Karaté sportif à cet olympisme qu’il recherche depuis tant d’années.
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